Quel est le premier engagement dans vos relations ?
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LuLutine
le vendredi 25 septembre 2015 à 14h42
Je me pose cette question en ce moment.
Quel est le premier engagement dans vos relations, celui qui doit absolument être respecté, garant fondamental de la bonne santé et de la continuité de la relation ?
Lorsqu'on est partisan comme moi de l'anarchie relationnelle, les engagements sont d'autant plus importants, puisque chaque relation est à dessiner "à la carte".
J'ai longtemps placé l'honnêteté avant toute chose. Je hais l'hypocrisie, le mensonge.
Mais plus que l'honnêteté, je me demande si ce qui compte le plus pour moi ce ne serait pas la communication, le dialogue.
Bien entendu l'honnêteté vient vraiment pas loin derrière !
Un dialogue hypocrite revêt pour moi un intérêt limité....
Cependant, sachant que je suis assez souvent (pas tout le temps, à mon grand désespoir) capable de déceler l'hypocrisie et le mensonge, je préfère peut-être parfois quelqu'un qui me raconte des mensonges (que je saurai correctement interpréter, avec un peu de chance) plutôt que quelqu'un qui ne me dit rien (enfin, qui ne dit rien alors qu'il y aurait quelque chose à dire, parce que bien entendu "dialogue" ne veut pas non plus dire "communication 24/7" mais simplement de parler quand c'est nécessaire, quand on est en train de changer, quand on ne sent pas bien dans la relation, quand on veut remettre en cause un projet, un engagement, quand on nous pose une question etc.)
Et vous ?
Quel est votre engagement primaire ?
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Nicolas_Fox
le vendredi 25 septembre 2015 à 15h04
La sincérité et la communication plus que l’honnêteté.
Tout simplement car je ne veux pas me prendre la tête à essayer de comprendre pourquoi ceci ou cela.
exemple tout bête, je préfère quelqu'un qui me dira, "je n'ai pas envie de te voir ce soir" que quelqu'un qui me dira "je suis occupé" si les deux fait son vrai.
Il s'agit avant tout de dire ce que l'on ressent, plus qu'une vérité. Car pour moi, dans une relation le ressenti est plus important que le fait brut.
Comme pour toi, le dialogue ne veux pas dire communication 24/7, le dialogue c'est dans les moments opportun.
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(compte clôturé)
le vendredi 25 septembre 2015 à 15h22
La transparence mais aussi le respect du jardin secret.
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LuLutine
le vendredi 25 septembre 2015 à 15h34
Nicolas0207
La sincérité et la communication plus que l’honnêteté.
Je me rends compte que par "honnêteté" j'entendais probablement plutôt "sincérité" d'ailleurs !
Les deux sont importantes mais je pense que je mets aussi la sincérité en premier.
Ce qui peut expliquer d'ailleurs ma capacité à pardonner, parfois, à quelqu'un de sincère qui n'a pas su être complètement honnête à tel moment.
Alors qu'un comportement hypocrite (qui en plus d'être souvent malhonnête est à mon sens insincère) ne passera pas.
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(compte clôturé)
le vendredi 25 septembre 2015 à 15h55
Je ne suis pas sur que ce soit un engagement quoique, je dirai la confiance.
Pas débouler en retard systématiquement, utilisation de préservatifs, partage de choses non superficielles en mode lacher-prise.
La communication, je sais pas, je viens de finir 1984 et je quitte donc univers ou tout le monde doit être transparent tout le temps à Big Brother et donc là tout de suite, le droit à l’intimité, au secret de soi me paraît un droit absolu, non négociable.
Par ailleurs, la communication verbale se panache tellement des fois, de bavardage égotiste plus ou moins intéressant, que je me méfie des grands bavards (et les fuis lâchement si je peux) mais on peut communiquer par le corps, par la poésie et là d’un coup, on peut livrer de l’intime sans bavarder, partager sans assener...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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Nurja
le vendredi 25 septembre 2015 à 20h22
Une bonne communication, c-à-d une communication qui parle de la relation, qui est sincère, non intrusive...
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Anarchamory
le vendredi 25 septembre 2015 à 22h13
LuLutine
Quel est votre engagement primaire ?
En premier lieu... la non-exclusivité (bah oui !) ^^ Ensuite, je suis d'accord avec toi, la communication. Et comme pour toi, pas la communication 24/7. Pas non plus tout se dire dans les moindres détails sur tout (suivez mon regard ^^ ). J'aime bien ce que dit Nurja, je trouve qu'elle cerne bien les contours d'une communication idéale :
Nurja
Une bonne communication, c-à-d une communication qui parle de la relation, qui est sincère, non intrusive...
J'aime bien aussi ce que dit Nicolas :
Nicolas0207
Il s'agit avant tout de dire ce que l'on ressent, plus qu'une vérité. Car pour moi, dans une relation le ressenti est plus important que le fait brut.
Peut-être est-ce un manque de confiance en moi mais je ressens le besoin qu'autrui me communique son ressenti par rapport à nos interactions, et me dise sincèrement s'iel ressent le moindre malaise. Je n'aime pas quand quelqu'un·e fonctionne avec moi sur le mode du : "ça m'emballe pas, mais bon, je prends sur moi, ça lui fait tant plaisir". Grrrr !
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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(compte clôturé)
le vendredi 25 septembre 2015 à 22h29
C'est un problème auquel je suis confrontée avec mon mari qui est partisan du "tout se dire."
Comme je l'ai dit, je craque un peu pour un type, avec qui je parle longuement et souvent. Il ne se pasera certainement rien, mais j'apprécie cette relation qui me sort un peu la tête de notre nouveau polyamour et me permet de respirer.
J'estime que cette relation ne le regarde pas et je lui ai dit clairement ce soir.C'est un jardin secret que je me garde et je ne veux le partager avec personne.
Qu'en pensez vous ?
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(compte clôturé)
le vendredi 25 septembre 2015 à 22h53
La non-exclusivité n'est pas un engagement mais un préalable, au moins sur ce site :)
Sinon, c'est la confiance et l'attention à l'autre qui me semblent important: pas forcément "communiquer", mais le (la) regarder vivre et déceler quand il (elle) va bien ou moins bien, être présent(e) quand il le faut.
A l'usage, j'ai totalement abandonné la transparence. Le jardin secret, comme dit danceteria, est une part de vie qui n'appartient qu'à soi. On ne ment pas: l'autre sait qu'on a une relation, parfois aussi de qui il s'agit, point.
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Nicolas69
le vendredi 25 septembre 2015 à 23h21
L'engagement ça n'est pas le début de la manipulation ? :-) Mouahaha.
Je suis bienveillant par nature, je n'ai pas besoin de muselière, je ne suis pas un chien fou et je ne mords personne.
Je me contente de vivre les choses. Pas besoins de règles, je me contente d'être moi et d'aimer ....
C'est con hein ?
Mais je suis fait comme ça ;)
Bisous !!!!
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sharlin
le samedi 26 septembre 2015 à 00h28
Comme je disais dans l'autre topic, le bilatéralisme.
Autrement dit avant de prendre des décisions (même dans sa vie à soi) qui impactent l'autre et la relation on prévient l'autre, on cherche des solutions pour au moins minimiser l'impact négatif sur l'autre, et on discute.
Ça veut pas dire "demander l'autorisation à l'autre", j'ai un du mal avec l'idée de veto.
Et puis on va pas se mettre dans des situations mettant en danger la relation si elles sont facilement évitables. (encore une fois ça rejoint le bilatéralisme).
En gros on fait pas sa vie comme si on était seul en fonction de soi seul, et en présumant que les autres/la relation s'y adapteront sans soucis.
(Problème que j'ai rencontré dans deux relations "mal définies", où aucun label -amour, amitié- ni contrat n'a été mis, mais où du coup l'unilatéralisme a eu toute sa place -systématiquement à mes dépens-, je referais pas l'erreur).
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(compte clôturé)
le samedi 26 septembre 2015 à 08h56
Nicolas69
L'engagement ça n'est pas le début de la manipulation ? :-) Mouahaha.
Je suis bienveillant par nature, je n'ai pas besoin de muselière, je ne suis pas un chien fou et je ne mords personne.
Je me contente de vivre les choses. Pas besoins de règles, je me contente d'être moi et d'aimer ....
C'est con hein ?
Mais je suis fait comme ça ;)
Bisous !!!!
C'est exactement ce que je dis à mon mari : je sais ce que je fais, je n'ai pas besoin qu'il soit là pour me protéger.
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Nurja
le samedi 26 septembre 2015 à 09h07
APH Sinon, c'est la confiance et l'attention à l'autre qui me semblent important: pas forcément "communiquer", mais le (la) regarder vivre et déceler quand il (elle) va bien ou moins bien, être présent(e) quand il le faut.
Oui pour l'attention à l'autre. Non pour deviner à sa place ce qui se place dans sa tête.
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(compte clôturé)
le samedi 26 septembre 2015 à 10h29
nurja
Oui pour l'attention à l'autre. Non pour deviner à sa place ce qui se place dans sa tête.
Bien sûr, il ne s'agit pas de deviner à sa place, mais quand tu vis avec qqn depuis 40 ans, tu finis par connaître sa façon de réagir, tu as expérimenté tellement de situations que tu as une "grille de lecture"... qui n'exclut pas d'en parler avec la personne pour savoir si tu ne te trompes pas. En tout cas, pour moi, ça marche, mais je suis d'accord avec Nicolas69: on a toujours vécu nos histoires sans théoriser, juste les vivre et corriger le tir si on fait une boulette ou si quelque chose nous semble insupportable, sans règles a priori. (on avait essayé d'en fixer les premières années, on n'arrêtait pas de les modifier, puis on a renoncé à théoriser!)
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Nurja
le samedi 26 septembre 2015 à 10h49
APH
Bien sûr, il ne s'agit pas de deviner à sa place, mais quand tu vis avec qqn depuis 40 ans, tu finis par connaître sa façon de réagir, tu as expérimenté tellement de situations que tu as une "grille de lecture"... qui n'exclut pas d'en parler avec la personne pour savoir si tu ne te trompes pas.
Effectivement, quand on connait quelqu'un depuis longtemps, on le connait. Cela dit, ça ne me semble pas être une règle de départ puisqu'au départ, tout est à construire.
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tentacara
le samedi 26 septembre 2015 à 11h12
Pour moi, l'honnêteté et la sincérité sont les paramètres fondamentaux et indissociables de la communication et du dialogue. Je ne supporte tout simplement pas que l'on me mettre devant le fait accompli qui aura un quelconque impact dans ma vie. Donc pour moi, ce n'est pas seulement la communication mais la communication préalable à l'action qui est un engagement premier et incontournable.
Après, tout dépend du type de projet que j'ai avec la personne. Les actions d'un-e amant-e que je vois 2 ou 3 fois par mois n'ont que peu d'impact sur ma vie. Un-e partenaire avec qui j'ai des projets de vie commune ou d'enfants, oriente par certaines de ses décisions le cours de notre vie ensemble et il m'est inconcevable de ne pas être au moins informée et de préférence associée à ces décisions.
C'est d'ailleurs en cela que je n'adhère pas à l'anarchie relationnelle. La hiérarchisation est inhérente au niveau de responsabilité que l'on engage dans son implication dans la vie de l'autre. En somme quelqu'un qui habite chez moi et côtoie mes enfants accepte des responsabilités qui ne concernent pas quelqu'un avec qui je partage un dîner et une nuit de temps en temps. Mes partenaires, selon l'intensité de notre échange émotionnel, peuvent être amenés à faire ce choix, de s'impliquer ou non dans mes projets de vie familiale, professionnelle, etc. Mais s'ils font ce choix, qu'ils revendiquent des "prérogative" associées à cette implication, ils doivent assumer les responsabilités qu'il exige.
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Leolu
le samedi 26 septembre 2015 à 13h42
Le premier engagement ?
Je vais utiliser le mot préféré de Scott Buckley : la bienveillance :)
Pouvoir se dire que quoi qu'on fasse, et quoique l'autre fasse, rien ne sera oublié, de part et d'autre, pour que chacun se sente bien.
Avoir pleinement confiance dans l'autre à ce sujet.
Après, bien sûr, on peut tomber sur des inconciliables ou des incompatibilités. Et là, le dialogue est nécessaire. Mais il serait bon que ça n'arrive qu'en second lieu. Quand vraiment, on en arrive à un cas ou une situation peu habituels...
Ou lorsqu'on fait connaissance, au début, et qu'on construit notre équilibre commun. Pour justement qu'on sache comment l'autre réagit face à ce type de questions (ce qui n'exclut pas de s'en assurer de temps en temps).
La sincérité et/ou l'honnêteté découlent de ça, il me semble... avec leurs limites : sincère et honnête lorsque l'autre en a besoin. Et moins sincère ou honnête si, vraiment, cela ne serait au final pas bienveillant.
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oO0 (invité)
le samedi 26 septembre 2015 à 19h15
Comme cela n'a pas été mentionné : le respect.
Je parle, ici, de mon attente personnelle minimum d'engagement. Après, je ne sais pas définir cette attente de respect parce que c'est une attente dont j'ai pris conscience dans mon expérience personnelle. Cela n'a rien avoir avec des manques de respect qui peuvent parasiter une relation, c'est plutôt un sentiment d'être défiguré en de multiples occasions qui m'a fait prendre conscience de cela. L'erreur est humaine, mais il y a un seuil à partir duquel c'est tout l'être qui se révulse, des situations où ce n'est plus possible de se reconnaître soi au point de se sentir défiguré vu la manière d'y être traité, voire déshumanisé. Les sentiments et l'attachement peuvent disparaître dans une relation, cela n'empêche pas de rester juste, un minimum "syndical" de respect. Être juste ne nécessite pas d'aimer une personne, sinon la justice ne serait faite que pour les personnes qui s'aiment. Lorsque cela arrive, il n'y a plus d'empathie possible donc de relation possible : il y a un seuil de souffrance psychique comme physique où ce n'est plus possible d'avoir de l'empathie pour l'autre, en tous cas pas dans l'immédiat et dans l'état. Lorsque cet engagement minimum de respect est pris, que la personne ne peut pas ne pas savoir qu'elle va frapper là où cela fait mal et qu'elle frappe à la première occasion, là, c'est ... Il n'est plus que possible d'essayer de rester soi-même le plus juste possible, mais il ne reste rien de la relation parce que c'est juste pire que rien, une relation qui ne valait pas la peine d'être vécue et aurait mieux valu ne pas être vécue. Passé un certain seuil de manque de respect, sans revenir à ce seuil - nombres d'erreurs restent humainement acceptables -, tout le bénéfice de la relation se transforme en perte à plein de niveaux personnels.
Après, cela m'est arrivé rarement, très rarement. Pour le reste, j'ai plus souvent connu un respect mutuel qui permettait dans le pire des cas de ressortir grandi du meilleur de part et d'autre pour mieux rebondir chacun de son côté fort de ce qui s'était vécu, soit bien mieux que ce minimum "syndical" de respect, mais cela nécessite un sens du respect de la réalité de ce qui s'est vécu, une conscience aiguë que cela fera partie du vécu de l'un et de l'autre pour le reste de la vie, ce que ne nécessite pas un minimum "syndical" de respect.
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bonheur
le samedi 26 septembre 2015 à 20h36
Pour OOO : dans ce que tu décris, je pense qu'il y a un réel manque d'authenticité... je crois que tout découle de là. Peut être une piste de réflexion à explorer ???
Il est dommageable en effet, de ne pas terminer sur au minimum l'impression d'avoir vécu quelque chose de beau. Parfois, vouloir maintenir un lien qui en effet est déshumanisé, ne sert qu'à se détruire et détruire l'autre. C'est la raison pour laquelle je prend soin de quitter sans tarder. Notamment ma dernière séparation est liée à cette notion de respect, que je n'arrivais plus à avoir. Surtout, n'en vouloir à personne, ni à soi, ni aux attitudes et discours qui ont fait que le lien évolue en ce ressenti (de ma part). J'ai voulu continué à vivre le lien sur la base de l'authenticité mais la tierce personne était dans un registre purement conceptuel (style je te met à l'épreuve...) avec besoin de rationalité. Le soucis, dans un lien à distance, c'est que l'autre peut maintenir un discours et évoluer dans un autre sens sans que l'on s'en aperçoive.
Par contre, cette personne m'a beaucoup apportée, même si finalement ce fut éphémère. Et puis, j'ai de magnifiques souvenirs merveilleux.