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Discussion : De la monogamie à la polyaffectivité...

Leolu
le mercredi 05 février 2014 à 16h48
Oh ! Mais je parlais de la toute-petite enfance !
Les "petits amis", c'était déjà quelque chose de plus affirmé, plus proche de l'adolescence. Et cette expression peut aussi être utilisée pour les amours avec sexe...
"J'ai un mari et des petits-amis", ça passe pas bien, je trouve.
Discussion : De la monogamie à la polyaffectivité...

Leolu
le mercredi 05 février 2014 à 16h38
Lorsque j'étais enfant, le mot "fiancé" me plaisait beaucoup.
On y voyait des "main dans la main", des bisous (sages ou plus tendres ou plus coquins), des "serre-moi-fort-fort-fort-contre-toi", de tendres câlins assis sur les genoux de l'autre... Bref, une forme de tendresse amoureuse qui ne s'embarrassait pas de sexe.
Ce n'est que plus tard que le mot "fiancé" a pris le sens d'un "engagement" formel, prélude à une union maritale quasi-certaine.
Mais peut-être qu'en disant : "j'ai un mari et des fiancés", ce mot pourrait retrouver toute sa tendresse et sa douce innocence...?
Discussion : [Le site] De la publicité ?

Leolu
le vendredi 17 janvier 2014 à 01h10
bohwaz
@Dreltal : toutes tes idées reviennent au principe de faire appel à la générosité publique, ce n'est pas comme ça que je me vois gagner ma vie.
Ce n'est pas faire appel à la "générosité publique" que de se faire rémunérer par des utilisateurs pour maintenir un service !
bohwaz
de toutes façons je n'ai pas droit aux APL ça c'est clair j'ai tourné le truc dans tous les sens. Ça m'empêche donc de louer un logement.
- L'APL est une allocation spéciale qui ne concerne que certains logements ayant effectué quelques travaux de rénovation.
La plupart des allocations logement ne sont pas des APL !
- Il y a l'ALF (familiale : enfants)
- Et l'ALS (qui "s’adresse à ceux qui ne peuvent bénéficier ni de l’APL, ni de l’ALF").
Discussion : [Le site] De la publicité ?

Leolu
le vendredi 17 janvier 2014 à 00h49
- 248 nouvelles Sociétés coopératives et participatives sont nées en 2012, créées par 1 920 co-entrepreneurs.
- 549 967 nouvelles entreprises nées en 2012 (dont 307 478 ne sont pas des auto-entreprises qui se dénombrent à 242 489)
Soit 2200 fois plus :-D
...juste pour montrer que la dynamique de création est très individualiste.
MetaZet
Mon propos sur la "coexistence paisible" vise à me démarquer du socialisme libertaire qui veut abolir purement et simplement le capitalisme (même librement choisi) et surtout du communisme libertaire
Oui, là je te suis ;)
Sinon tout à fait d'accord avec Françoise sur la réussite très probable d'un "crowdfunding" pour un projet tel que celui-ci.(+)
Discussion : Quelles bases pour une vie de groupe réussie ?

Leolu
le vendredi 17 janvier 2014 à 00h22
Eric_50
D'après les expériences à la grange, le nombre de 15 semble être une limite au delà de laquelle on profite moins des avantages d'être en groupe, donc il faudra bien créer plusieurs groupes si le nombre de participant augmente.
L'idéal serait donc plusieurs groupes, peu éloignés les uns des autres, mais ayant leur identité propre (complémentaires ?), chaque membre ayant la possibilité de passer librement de l'une à l'autre de ces "tribus".
- Pour diminuer les risques d'incompatibilité et avoir une solution de repli en cas de mésententes (solution décidée par le querelleur lui-même ou par la communauté en dernière limite).
- Mais aussi pour pouvoir jouer aux chinois MOSO (qui vivent chez leur mère et ont des amantes variées dans les villages voisins) ;)
C'est une réflexion que je m'étais faite il y a quelques temps, essayant de juger les sociétés individualistes et socialistes : le communautarisme n'a de réussite possible que sur des petits nombres. Au-delà, c'est soit la chienlit, soit la dictature. La nature humaine est ainsi faite...:-/
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : [Le site] De la publicité ?

Leolu
le jeudi 16 janvier 2014 à 23h54
MetaZet
Dans mon monde idéal, SCOP, collectifs de travail, professions libérales, entreprises capitalistiques, etc. coexisteraient paisiblement, et chacun choisirait librement le modèle économique qui lui convient le mieux.
Qui est ce "chacun" ? Le créateur de la structure ? Mais tout ce beau monde coexiste déjà !
Il se trouve juste que l'envie de création et les capacités nécessaires à sa réussite n'existent que chez un nombre limité d'individus (avec l'autonomie et l'argent comme moteur).
Sinon tout le monde s'associeraient dans des SCOP pour créer son emploi ! Or, combien de SCOP sont enregistrées tous les ans ? Et combien le sont ex nihilo ? ;)
Sinon pour donner mon avis, la publicité a l'avantage d'être simple à installer, quasiment transparente aux yeux d'internautes aguerris, et d'être plutôt bien adaptée à un forum à "forte" audience dont les membres passent souvent.
(mais j'avoue qu'il est aujourd'hui extrêmement reposant de venir en ces lieux de calme visuel, propices à des réflexions pointues...)
Discussion : Partage

Leolu
le jeudi 16 janvier 2014 à 23h34
coquelicot
Mais qui dit partage dit aussi division :
Mais non ! Il n'y a pas que : "Diviser une chose en plusieurs parties séparées, pour en faire la distribution."
Le dictionnaire donne plusieurs autres définitions, dont :
- "Donner une partie de ce qu'on détient"
- "Avoir en commun"
- "Accompagner une personne dans ses sentiments"
- "Donner en partage à quelqu’un"
- "Répartir"
...avec des exemples comme :
- Il partage son goûter.
- Je veux partager votre destinée, votre sort.
- Je partage votre joie, votre douleur, vos regrets.
- Il partage la salle de bain avec son colocataire.
- Sa tendresse se partage également entre tous ses enfants.
- Il partage sa vie, son temps entre ses occupations professionnelles et ses devoirs de famille.
C'est un beau mot, dans plusieurs de ses acceptions (mais pas toutes...) :)
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

Leolu
le jeudi 16 janvier 2014 à 18h37
aviatha
Dire "la priorité est à droite, mais elle est aussi à gauche", ça a pas beaucoup de sens et ça fait beaucoup de dégâts.
Tu me fais penser à l'arrivée des rond-points sur les routes françaises : le grand débat était justement celui-ci :
"doit-on accepter qu'il y ait cette exception pour la priorité à droite ? Les gens ne vont-ils pas s'y perdre ?"
L'expérience a prouvé qu'on peut très bien avoir la priorité à droite lorsqu'il n'y a ni stop ni feu... et à gauche lorsqu'on entre dans un rond-point ! ;)
J'ai même connu une ville qui a longtemps été réfractaire à ces nouveaux rond-points : les siens préservaient la priorité à droite (les voitures qui étaient dans le rond point devaient s'arrêter). Au début, c'était du pur conservatisme, plus tard, c'était devenu du pragmatisme : les conducteurs, peu habitués à cette méthode avaient tellement peur en entrant dans ces rond-points qu'ils n'y avait jamais d'accident ! Aujourd'hui, ils sont rentrés dans le rang...
Que penser, alors, de ta métaphore ? ;)
aviatha
Je pense qu'on succombe à ce qu'on veut, tout la question est "est-ce que je sais ce que je veux ?" Si je veux une cohorte de copains de lit ou un amoureux, ce n'est pas du tout la même chose.
Moi, je pense que tout est question de personnalité, de culture et d'époque de sa vie. Certains n'aiment pas les engagements et n'ont pas peur d'ajuster leur vie au fur et à mesure, d'autres se sentent plus à l'aise dans l'unicité et dans des engagements de longue durée, principalement parce que c'est plus simple à gérer et qu'on a besoin de fixer son affectif sur un seul objet.
Et il faut avoir connu une ou plusieurs cassures, avoir perdu pas mal d'illusions, pour commencer à se poser des questions... et pour continuer à subir des cassures, parce qu'on veut toujours croire que la grandeur et la "rassurance" est dans l'amour unique.
Nan allez j'déconne, l'amour unique existe : mes parents se sont engueulés toute leur vie ;) !
Pour en revenir aux lits... c'est vrai que le premier soir est souvent chez le Monsieur. Mais le second et les suivants ont lieu de préférence chez la Dame.
Discussion : Un Naufrage

Leolu
le jeudi 16 janvier 2014 à 18h00
Durga
Je dis que pour soigner, embellir un deuxieme, troisieme jardin, il est bon que le premier ne soit pas en désordre. (...)
Je dis que pour vivre plusieurs amours , il est bon d etre immensément riche. Dans le don, dans l ouverture, en paix avec ses blessures, et non des éternels mendiants.
Voilà une Durga bien volontaire, à présent :) !
Une Durga qui n'aime pas les mendiants mais préfère les guerriers, une Durga qui n'aime pas se sentir mendiante et préfère redevenir guerrière, ou en tout cas autonome et en position de faire ses choix et non de les subir. Et de devenir ainsi "immensément riche" pour pouvoir donner à son tout, en pleine connaissance de cause.
Le premier jardin est en désordre parce que son magnifique coin exotique, longtemps rêvé et patiemment construit, a été dévasté en une seule nuit. Et que c'est définitif. Mais est-il nécessaire de vendre tout le reste du jardin pour autant ? Ah, il n'est pas exotique celui-là... Et on l'a peut-être trop vu...
Durga
A vous lire, j ai l intuition de jouer dans un scenario inconscient et j ai tres envie de changer le script.
(...)
D ailleurs il serait sans doute temps que je quitte la cloture...
Oui, retrouver son indépendance et sa liberté... sans que rien ne soit forcément définitif.
Une actrice qui devient réalisatrice...
Et pourquoi pas ;) ?
Discussion : Au secours : polyamoureuse ? Il me propose le mariage… monogame

Leolu
le jeudi 16 janvier 2014 à 17h05
Le challenge, c'est de savoir accompagner une personne libre et donc évolutive dans son propre chemin de vie, tout en poursuivant un chemin de vie personnel qui soit le plus compatible possible avec la personne qu'on a envie de continuer à aimer.
Le challenge, c'est de "donner des petits coups de volants", au sein de son environnement amoureux, pour redresser les mauvaises directions, et de savoir prendre une autre route si on en a envie.
J'ai une méthode : je pars tout le temps perdant.
Mais je m'applique quand même à vivre le meilleur du possible, dans des conditions que j'estime perdues d'avance. Je n'ai donc jamais de déceptions, jamais d'exigences qui peuvent être perçues comme exagérées, jamais de désillusions.
Donc pour moi, une relation amoureuse est vouée à s'éteindre un jour, plus ou moins lointain, mais très rarement avec la mort, bien plus souvent avant.
Il suffit donc de vivre des instants présents, de proposer sans imposer, de faire son chemin et "qui m'aime me suive !"... pour que toutes les questions métaphysiques disparaissent.
Et ce qui m'attire, dans le polyamour, c'est que cela semble être la philosophie la plus adaptée. Et qu'en plus, on joue dans un environnement où tout le monde (ou presque) a cette même philosophie. N'est-ce pas merveilleux ? ;)
Alors on va dire que la relation fredm23 et liloufleur est fichue, désormais.
... mais que ça ne vous empêche pas de vous retrouver quand vous en avez envie, sans "après" ni "demain", dans la meilleure des ententes possible.
Envisageable ? :)
Discussion : Un Naufrage

Leolu
le mardi 14 janvier 2014 à 00h19
Je n'avais lu que quelques posts d'Aviatha sur son histoire et je rattrape donc un peu plus de lecture, là (j'avais zappé beaucoup de choses)...
Quelque chose me marque :
Vos deux exemples proviennent de compagnes monos qui sont incroyablement compréhensives et respectueuses, je trouve. Le plupart des femmes n'auraient même pas fait l'effort de se demander ce que veux dire "polyamour". A peine auraient-elles entendu l'idée de tromperie avérée, ou même du fait qu'ils n'arrêtent pas de penser à "l'autre", et elles l'auraient laissé en plan direct. Dans le couloir et avec son sac sur les bras.
Bon... Peut-être pas tout à fait. Mais vous voyez l'idée...
Alors que là, c'est votre tentative de compréhension et même de partage pendant un temps, "pour voir si je le supporte", qui me semble hors-norme.
Comme si les "apprentis polyamoureux" provenaient de couples extrêmement ouverts, dont les maris croient tous que leur femme allaient naturellement abonder dans leur sens.
Et je me demande : "qu'est-ce qui a bien pu leur laisser penser ça ?".
Une autre réflexion :
Il m'est arrivé de connaître des situations qui atteignaient un trop plein. S'en est suivi une énorme remise en question (par chance, cela ne touchait que moi), et j'ai réussi à prendre des situations radicales, comportant des abandons d'espérances (ce qui ne m'empêche pas de les reprendre aujourd'hui... hem...) suivi d'une boulimie de travail incroyablement productive. Il avait fallu la crise, il avait fallu le renoncement, il avait fallu cette libération, pour que je revive à nouveau.
Et la seule chose que j'ai regretté, dans cette histoire, c'est d'avoir trop traîné à prendre cette décision.
Et donc, un renoncement de trois mois (et pas plus !) me semble réellement une excellente solution.
Enfin, veuillez recevoir mes excuses, Durga et Aviatha, d'avoir profité de vos témoignages pour "réfléchir tout haut" (en essayant tout de même de rester constructif). Tenter des idées, me faire l'avocat du diable, puis le diable moi-même, puis retourner à un peu plus de décence... on ne devrait pas faire ça face à des drames aussi graves.
J'espère que ça ne vous a pas trop affecté, et que vous aurez su y trouver quelques pistes, au milieu de plusieurs bêtises...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Polyamour à l'Elysée...

Leolu
le lundi 13 janvier 2014 à 15h52
Je n'ose imaginer le scandale si un président disait que chacune de ses amantes était au courant et qu'ils se partageaient entre eux, simplement et naturellement :) !
Mieux vaut encore se faire porter pâle, et préserver sa dignité dans une douleur affectée... cela passera mieux dans l'opinion publique.
Discussion : Priorité à l'ouverture?

Leolu
le lundi 13 janvier 2014 à 15h40
Je présenterais la chose de cette façon :
Il me semble voir (de l'extérieur) deux sortes de polyamoureux :
1) ceux pour qui l'ouverture est prioritaire. Ils restent autonomes et indépendants avant tout, même s'ils peuvent connaître des vies communes.
2) ceux pour qui l'ouverture est secondaire, se contentant principalement de leurs "réguliers" et n'ouvrant leurs désirs que rarement, lorsqu'ils tombent sur une personne vraiment exceptionnelle.
- les premiers me font l'effet d'"étudiants à vie" ou de "célibataires éternels" (en esprit) : polyamoureux de base.
- les seconds ont souvent été foudroyés par un second amour, qu'ils ont intégré à leur vie, mais sans avoir besoin de maintenir cette ouverture au-delà de ça : polyamoureux "tardifs".
Me fais-je des idées ?
Discussion : Un Naufrage

Leolu
le lundi 13 janvier 2014 à 15h20
Oui, les limites...
C'est le temps et les expériences (les échecs) qui les font évoluer, plus ou moins vite. Et elles sont d'ailleurs différentes dans les deux composantes du couple (et leur évolution chez chacun peut être différente au cours du temps).
L'une comme l'autre vous êtes retrouvées à devoir les défendre, sans avoir bénéficié du besoin impérieux de les dépasser par vous-même. Cela aurait même tendance à les rendre encore plus rigides. Pourtant, vous avez accepté des évolutions et c'est le trop-plein qui devient inacceptable.
Ces limites sont donc fondées sur des principes.
Or, ces principes sont plus acceptables lorsque appréhendés dès le départ (Durga le disait bien...). Car après, ne restent que des limites plus ou moins élastiques.
De mon côté, je faisais juste remarquer que c'est lorsqu'on a déjà connu des déchirures (comme une rupture), puis connu des difficultés, que PLUS TARD, on prend conscience d'une évolution possible...
Et on donc aura beau se faire expliquer ce cheminement possible, on aura beau admettre que cette évolution puisse exister, rien ne nous fera changer d'avis la première fois où on y est confronté. Parce que "principes", parce que "limites".
Je remarque au passage que des limites existent même dans le polyamour. Et elles sont multiples et renégociées à de multiple reprises... Donc elles sont importantes.
Je regrettais les séparation alors qu'il y avait encore amour et tendresse... mais se pose aussi la question de l'amour en lui-même :
- aime-t-on quelqu'un uniquement par ce qu'il est, ce qu'on a vécu avec lui ?
- peut-on continuer à aimer après UN acte insupportable ?
- et si cela ne met pas fin à l'amour, quelle est alors la "limite" ? ;)
- y aurait-il deux composantes à l'amour : ce qu'on est, et ce qu'on fait ? On peut continuer d'être adorable mais avoir failli à une ou plusieurs reprise ?
Discussion : La phrase "J'aime Pierre et Paul" est-elle exclusive ?

Leolu
le lundi 13 janvier 2014 à 13h06
Eric_50
L'ouverture prioritaire est un sujet intéressant me semble t-il pour les polyamoureux, tu devrais créer un fil.
Je te laisse le faire, ne me sentant absolument pas légitime pour mener un tel débat :)
(...qui m'intéresse malgré tout !)
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

Leolu
le lundi 13 janvier 2014 à 13h01
aviatha
Mais là où je lis beaucoup sur ce forum "choisir, c'est renoncer", moi je privilégie "choisir c'est préférer". Et chaque fois que le "et si" s'est présenté, je l'ai mis en balance avec mon cher et tendre actuel. Généralement la prise de décision a pris une minute, pas plus, et je l'ai toujours choisi, c'était d'une évidence... Plus encore, notre relation gagne en valeur à mes yeux à chaque fois, parce que chaque fois je l'ai reconnu comme l'être le plus ajusté à moi. Aussi parce qu'ainsi je sais que je ne suis pas là par habitude, j'aurais pu choisir l'autre, mais c'est lui, c'est lui à chaque fois.
J'aime beaucoup ce sentiment de préférence amoureuse constamment remise en question :)
(je doute néanmoins que la raison de "l'habitude" soit totalement absente de cette réflexion, dans son inconscient, malgré soi...)
Mais n'est-ce pas aussi ce que font les polyamoureux ?
Il y a les personnes avec lesquelles ils vivent, et celles qu'ils rencontrent de ci de là.
Lors de chacune de ces rencontres, il y a une remise en question et "à chaque fois ils reconnaissent que ceux avec qui ils vivent ensemble sont les plus ajustés à eux".
Et j'en reviens au fait d'accepter de succomber à un désir (amoureux, amical).
Discussion : Un Naufrage

Leolu
le lundi 13 janvier 2014 à 12h37
Je vais être un peu plus général et personnel, cette fois-ci.
L'argument principal de durga et d'Aviatha (j'ai lu ton histoire depuis) est le "principe".
Or, c'est justement cette histoire de "principes" intangibles qui me titille depuis quelques temps.
J'ai connu une histoire d'amour extraordinaire (mono). Non basée sur un mariage (on rigolait le jour où on a dû établir un papier de concubinage), qui ne tenait que sur le fait qu'on continuait jour après jour à se faire confiance et à s'aimer. Elle a perdu cette foi un jour, m'a quitté, la foudre s'est abattue sur moi. Car si j'admettais parfaitement cette liberté de chacun, et que j'ai compris sa décision, je ne m'y étais absolument pas préparé. Pour moi, notre amour était "éternel" (et 11 ans après, elle est toujours ma meilleure amie, la seule à qui je dirais des choses que je n'avouerais à personne d'autre... sauf qu'elle vit sa vie).
Ce qui m'intéresse donc, avec le polyamour, c'est qu'il y a une "dynamique" qui donne un vrai sens à cette liberté amoureuse. Que "liberté" n'est pas un simple mot "virtuel" battu en brèche par l'exclusivité effective, mais une réalité de tous les jours : non seulement on se sent libre et indépendant, acceptant de vivre avec untel par choix raisonné et volontaire, mais en plus on "expérimente" régulièrement cette liberté ce qui lui donne plus de corps et de réalité. Sans ces expérimentations possibles et effectives, on se retrouve de fait dans l'exclusivité contractuelle qui interdit une véritable liberté amoureuse, et donc un raffermissement du choix qui a été fait.
Je n'aurais absolument pas pensé ainsi avant mon propre "naufrage" (et je comprends donc les drames pour ceux qui s'y trouvent confronté), mais les années qui ont suivi m'ont conduit à venir ici et à m'intéresser à ce sujet.
J'ai l'impression qu'il y a deux sortes de polyamoureux : ceux qui n'ont jamais quitté l'esprit de jeunesse permettant le papillonnage et qui restent des "étudiants" éternels... et ceux qui se sont lassé de l'enfermement que constitue un couple avec exclusivité sexuelle/amoureuse (ou qui ont accepté un changement de vie commune, à cause de leur conjoint, et ont adopté pour eux-même le polyamour, mais là aussi, c'est venu sur le tard).
C'est surtout pour cette deuxième catégorie que la notion de "principe" devient un problème (avec leurs corollaires : trahisons, parjure, etc...).
Moi aussi, je ne voulais pas que ma vie change. C'est pourtant arrivé et j'ai dû revoir ma philosophie de vie. Je me suis accroché au "principe" monoamoureux pendant longtemps, mais je m'aperçois qu'il ne correspond pas vraiment au fait que les gens changent, moi-même j'évolue, que les amours, les envies de vivre ensemble, durent rarement très longtemps, et que même ça, c'est "mortel".
Et pourtant, il peut arriver qu'un "désamour" ne soit pas totalement absolu. Qu'une grande tendresse subsiste encore entre ces gens qui se déchirent à cause de leurs "principes". Et je trouve infiniment triste que ces "principes" séparent définitivement des gens qui s'aiment encore.
La constante qu'il y a entre durga, Aviatha, moi-même et plein d'autres encore, c'est qu'ils aiment encore leurs conjoints et que c'est réciproque.
Et pourtant il y a séparation (ou risque de...).
Pourquoi ?
Parce que ce n'était pas prévu lors du "contrat" de départ, Parce qu'on avait dit "pas de sommeil ensemble". Parce qu'"il avait accepté que cela ne dure pas". Parce que "si je fais un choix, il faut qu'il soit définitif".
Autant de principes qui négligent le fait que les choses peuvent changer. Qu'on est une personne au moment de les déclarer et une autre au moment où il faut les assumer.
Et c'est toujours un drame à cause de ceux qui campent sur leurs principes.
(d'un autre coté, je comprends parfaitement qu'il faille un minimum de règles pour se faire confiance mutuellement. Et puis on ne fait pas un enfant avec une personne instable... raison pour laquelle je m'intéresse plus au "polyamour tardif")
C'est pourquoi je suis attiré par cette philosophie qui prend en compte l'incontournable dynamique de changements auto-adaptifs qui ne vise que le bonheur de chacun, et ne grave pas dans le marbre des liaisons qui sont forcément "à durée limitée" (l'exact opposé du mariage arrangé qui engage pour une vie entière). Une philosophie elle-même inconfortable, mais dont les multiples petits drames n'équivalent pas à UN drame insoutenable. Mais surtout une philosophie qui nous oblige à s'écouter au jour le jour sans qu'on s'oblige soi-même (et les autres avec) à respecter des engagements devenus obsolètes.
Pour en revenir à durga, on décide rarement lors d'un mariage que l'autre ne devra pas dormir avec son amante. Cet engagement a donc dû être établi au moment du libertinage accepté. C'était déjà un accroc à l'engagement de départ. Pourquoi ne serait-il pas possible de faire évoluer cet engagement en fonction de la nouvelle donne ?
Parce qu'à force, de relâchements en relâchements, on en vient à devoir tout accepter et qu'il n'y a plus de confiance possible, puisque rien n'est équitable ? Autant donc tout casser dès le premier accroc à la première et seule évolution acceptée malgré soi ?
Ça, je peux le comprendre...
Mais bon sang ! Il reste de l'amour, quand même !
(sauf si...)
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

Leolu
le lundi 13 janvier 2014 à 00h35
aviatha
pour moi, les amis très intimes sont (presque) des membres de la famille, et si je suis célibataire, ce sont les nouvelles rencontres qui vont peut-être m'attirer, ceux avec qui les liens sont encore totalement à faire, pas ceux avec qui ils ont déjà une certaine "forme", je ne sais pas si je suis très claire.
Cette question m'intéresse.
Pourrait-on distinguer les "affinités" ainsi (au moins partiellement) :
- MONO : personne qui n'écoute son désir (au point d'accepter d'y succomber) que lorsqu'elle se trouve célibataire ou en situation de couple insatisfaisant
(pas de limites pour les simples amis).
- POLY : personne qui est toujours à l'écoute de ses désirs (d'amour d'amitié...) et qui est prête à y succomber, dans le cadre "polyamour" (sincérité avec chacun).
(bon... il y a aussi les polys qui découvrent un et un seul 2ème amour et qui voient tous les autres comme des amis et non des conquêtes probables)
- Un polyamoureux se sentirait donc en état de "célibataire" permanent (selon la philosophie "mono" ;) ).
- Un monoamoureux n'aurait donc plus de désir externe (ou un désir très amoindri confiné aux fantasmes) dès lors qu'il est en couple (satisfaisant) et ne verrait que des amis autour de lui ("il se restreindrait", selon la philosophie poly).
C'est cette notion d'amis-amis qui me trotte dans la tête, en fait.
Pour les uns, il y a l'ami-famille, pour les autres il y a l'ami-on-ne-sait-jamais.
(ce qui change le comportement lors d'une invitation dans un lit, pour rester dans le sujet...)
Discussion : Un Naufrage

Leolu
le dimanche 12 janvier 2014 à 18h55
Ah oui... C'est pas faux, ça...
Et j'aime beaucoup comment tu l'expliques :-) !
Discussion : Un Naufrage

Leolu
le dimanche 12 janvier 2014 à 18h43
Malgré mes efforts pour émettre des avis équitables de part et d'autres, de critiquer autant que d'excuser (disons de comprendre), je n'arrive qu'à te pousser à le défendre...
La balance pencherait-elle déjà ? ;)
(que j'aimerais être aimé à ce point...)