Participation aux discussions
Discussion : Tristesse et joie, quand tu n’es pas là…

Cendre
le jeudi 07 février 2013 à 21h46
Evavita
Il y a deux sorte de manques qui me sont insupportable : quand je ne suis pas certaine que je pourrais être à nouveau en contact avec l'être cher; et quand il s'agit d'un manque "par habitude" (ou plus exactement par conditionnement).
C'est exactement cela dont je souffre actuellement, les deux manques en même temps, parce que je ne suis pas certaine d'être à nouveau en contact avec l'être cher, surplombé du manque par habitude les jours où nous avions pris justement cette habitude de dégager du temps pour se voir.
Je suis d'accord avec Eric. L'homme est un animal social, poussé vers les autres par son instinct de survie.
Et c'est bien d'être empêché de satisfaire cette jouissance qui crée le manque.
Gagner en autonomie, c'est savoir trouver d'autre sources de jouissance. Quelles qu'elles soient, amoureuses ou autre.
Et je suis comme Lililutine. Des fois, ça marche, ça prend, avec une activité prenante ou un bon contact social, et des fois ça veut pas. Tellement pas que je suis là, avec ma souffrance, refusant toute distraction, refusant de m'éloigner de ces réflexions qui sont sources de ma douleur.
Je dois être un peu maso.
Comme si souffrir me permettais de me prouver mon amour pour l'être cher. Une preuve idiote pour moi seule puisque je n'ai pas le culot de la partager avec mes amoureux.
Et oui, je trouve ce comportement immature (se délecter dans une construction douloureuse qui s'auto-alimente), mais il est sûrement lié à une volonté de reconnaître sa propre vulnérabilité. A la base, ce type de régression infantile doit avoir pour but de générer des marques de protection de la part d'autrui, ce qui ne marche pas dans mon cas ici, puisque je ne sais pas trop à qui je pourrais m'ouvrir de ça, à qui je pourrais demander de me protéger, d'accueillir mes larmes...
Mon conjoint n'est pas dupe. Mais je fais semblant. Par respect pour tout ce qu'il a déjà accepté de moi par amour. Je trouve honteux de lui demander plus.
Et puis soudain, l'envie de se morfondre disparaît. La première distraction venue marche. Je retrouve le sourire, la joie d'être aimée de mes hommes, le plaisir de partager tant de choses avec eux, la confiance en eux, confiance en un avenir radieux. Tous les souvenirs et point commun redeviennent source de plénitude, d'assurance.
Ce soir, j'ai pas envie d'être forte. J'ai pas envie d'être digne. J'ai pas envie d'être raisonnable, j'ai pas envie de faire de mon mieux pour éliminer les comportements inutiles.
Ça va passer, je me connais assez bien pour être sure de cela maintenant...
On peut pas être toujours rationnel.
Ça va passer...
Discussion : Fuite des garçons?

Cendre
le mercredi 06 février 2013 à 15h15
J'adore vous lire et partir sur des réflexions d'ordre générique de ce type.
En tout cas, cela rejoint très précisément une question que j'ai abordé le mois dernier avec ma mère, alors que je lui évoquais ce qui se passe en moi (à mots très couvert, j'assume pas encore complètement)
Note : ma mère est médecin psychiatre et psychanalyste, qui pratique aujourd'hui en hôpital après avoir longtemps exercé en libéral (médecine générale + spy). J'ai beau avoir une admiration sans borne pour elle parce qu'elle est avant tout ma mère, je pense que son point de vue est plus qu'éclairé...
Donc pour moi, la question s'est posée en ces termes :
Dans quelle mesure sommes-nous responsables de nos proches ?
S'en est suivi une discussion assez longue sur comment on interagit avec sa famille, avec ses proches. De l'infantilisation qui découle de la sur-protection, de l'impact des interventions que l'on peut avoir sur nos proches, des raisons qui peuvent nous amener à agir (ou au contraire, choisir l'inaction)
Elle m'a donné les billes qu'elle détient de sa lecture de Lacan, en particulier sur les concepts liés à l'instant de voir, le temps pour comprendre et le moment de conclure.
Bon, vu le mal que j'ai à vous retranscrire tout ça, j'ai pas bien tout compris, mais ce que je voulais vous dire là, c'est qu'il me semble que par défaut, nous ne sommes pas responsables de nos proches, malgré tout l'amour que l'on peut leur porter. Et si, en certaines circonstances, on choisi d'intervenir activement, pour les secouer, dans le but de les faire évoluer, de faire avancer la situation, c'est de leur responsabilité de choisir ce qu'ils en font.
Et de la notre d'avoir un regard critique sur ce que l'on a fait, pour quelle raison, sur les effet attendus et les effets obtenus, et envisager de modifier notre comportement pour la prochaine fois, façon "retour sur investissement" comme le faisait remarquer Eric_50 dans un post que j'ai lu récemment :
/discussion/-zq-/Ma-relation-avec-son-autre-amoure...
J'essaye de lâcher prise, mais en fait, j'en suis encore assez loin en fait...
Discussion : Fuite des garçons?

Cendre
le mardi 05 février 2013 à 18h28
Et en même temps, il n'y a que les idiots qui ne changent pas d'avis.
Si je déborde actuellement de confiance en moi, c'est que je me découvre une capacité à m'adapter, à évoluer à mesure que mon histoire avance, une capacité dont je ne soupçonnais pas l’existence, moi qui me croyais plutôt routinière et encline à préférer la sécurité à la liberté.
Donc être pédagogue, c'est également être attentifs aux objections de l'autre, ne pas hésiter à remettre son argumentation en question, à l'adapter aux cas particuliers, etc... Et j'ai bien l'intention de faire évoluer mon discours tout au long de ma vie au gré des rencontres que je ferais et des priorités que je me donnerais !
Sur ce, pour revenir à la question initiale, je pense qu'un partenaire qui fuit n'est pas une perte.
J'ai peut être eu de la chance, mais j'ai bien l'impression que les hommes qui m'ont aimé ont (entre autre) beaucoup apprécié mon caractère polyamoureux (même si je ne connaissais pas encore ce terme) du coup, mettre un mot là dessus n'a pas de raison de remettre en cause leur attachement à moi (Je n'ai que deux exemples concret actuellement, mais je songe à vérifier auprès de certains autres...)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Citations sur le polyamour

Cendre
le mardi 05 février 2013 à 18h17
Si on y va dans les citations des membres d'ici, voici les deux que j'ai conservé (toutes de Siesta - désolé pour les autres, c'est pas fait exprès, c'est juste que ses formulations me donnent particulièrement envie de les consigner...)
Siestacorta
Pour moi, les gens d'ici savent partir et revenir vers les personnes qu'ils aiment. Si ce n'est pas de la fidélité, qu'est ce que c'est ?
/discussion/-O-/amertume-deception-et-colere/#msg-...
Siestacorta
On aime les gens imparfaits, sinon, vouloir être aimé serait désespéré ou mégalo
Discussion : Rencontre poly interrégionale

Cendre
le mardi 05 février 2013 à 10h33
Sur le coup, j'avais pas trop envie d'avoir un thème à cette soirée (c'est très personnel et très égoïste, ce que je suis en train d'écrire) parce que je voulais avant tout mettre des voix et des visages sur certains d'entre vous qui m'avez énormément aidé ici, et que je voulais aussi un lieu où je pourrais être moi, pleine et entière, sans avoir à cacher de ce qui m'arrive, sans avoir peur de passer pour une « grosse salope »
Mais en même temps, la question du manque !
Merci BouquetFleuri pour cette superbe proposition de sujet, il vient se rajouter à la petite listes des choses que j'aimerais bien aborder avec vous...
Bon, Je vais revoir à la hausse la plage horaire prévue pour cette rencontre !
Discussion : Réflexion sur des catégories

Cendre
le lundi 04 février 2013 à 16h07
Mine de rien, la visibilité, dans notre société de sur-médiatisation, ce n'est pas tout à fait anodin.
J'ai tiqué sur le menu déroulant que propose google pour coller une catégorie "situation amoureuse" dans un profil google+ :
Je ne veux pas donner cette information
Célibataire
En couple
Fiancé(e)
Marié(e)
Situation non standard
Relation non exclusive
Veuf(ve)
Concubinage
Union civile
C'est peut être ma bonne humeur de la journée qui déteint, mais je trouve ça drôle.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Expériences polys tendres, amoureuses et/ou sexuelles : vos envies, vos vécus

Cendre
le samedi 02 février 2013 à 19h38
En effet GreenPixie, le thème est très très large.
Bien sur, il m'interpelle sur de nombreux points, et comme j'essaye en ce moment de me recentrer sur moi et ce que signifie ma nature polyamoureuse, je vais essayer de répondre à quelques uns de tes propositions de thèmes.
Chaque expérience sexuelle est différente, à la fois exaltante et effrayante par sa nouveauté. Si aujourd'hui je me revendique polyamoureuse et pas libertine, c'est que je ne me sens pas de construire une nouvelle sexualité comme ça, au gré de rencontres simplement sympathiques. Non, j'ai besoin d'un capital confiance assez colossal pour passer à l'acte, rapport à d'anciennes expériences, pas forcément totalement ratées comme celles de Janis, mais simplement décevantes en terme de construction identitaire...
Non, pour moi, il n'y a pas grande différence entre l'aspect poly ou mono, si ce n'est que lorsque l'on a trouvé un compagnon de grande qualité pour nous, qui mérite toute notre honnêteté, seule une démarche poly nous permet de continuer à vivre des expériences sexuelles nouvelles !
Et soit dit en passant, on peut remplacer d'adjectif sexuelles de la phrase précédente par sensuelles, ou même par amoureuses, cela reste pour moi dans une même continuité.
Ma zone érogène principale reste indubitablement mon cerveau, ya qu'a voir comment je me gave des écrits des hommes avec qui je joue (dont font parti mes amoureux).
Pour ce qui est de l'énergie de la relation nouvelle, elle a été extraordinaire chez moi. Et c'est elle qui justifie tout. Ma joie de vivre, mon enthousiasme, ma motivation, c'est ce qui a rendu la situation tolérable pour mon mari : j'étais heureuse, bien dans ma peau, débordante d'énergie et cela ce voyait tous les jours en toute circonstances.
Ça serait vraiment trop triste de réserver cela à une seule fois dans sa vie, ou pire, de se payer une séparation préalable à chaque fois. Enfin moi, c'est clair, je ne peux pas renoncer à cela. Et même si j'ai assez peu d'espoir de ce coté là, je souhaite de tout mon cœur que mon mari connaisse cela un jour....
Discussion : Rencontre avec sa femme

Cendre
le samedi 02 février 2013 à 18h14
Je savoure le peu de mots qu'il m'envoie.
« on se recouvre » me dit-il en parlant de son couple. Je trouve cette formulation juste sublime.
Il me sait à portée. Je vais tâcher de me faire moins présente encore.
J'ai hâte d'admirer le papillon qui sera issu de ce cocon...
Discussion : Rencontre avec sa femme

Cendre
le vendredi 01 février 2013 à 16h10
Je décante.
Je les laisse ensemble.
Je leur fait confiance.
Je ne sais pas ce que je redoute le plus, entre ne pas supporter de ne plus avoir de contact régulier avec lui (même virtuel), ou au contraire de m'habituer à cette situation, de dépassionner notre relation.
Je suis en apnée depuis hier midi, date de son dernier message.
J'oscille entre l'idée que je ne dois pas l'attendre, d'autant plus qu'on ne s'est rien promis ; et la peur de louper la synchronisation faute d'être disponible quand il le sera.
Je me sens un peu en pénitence quand même, sauf que je n'ai pas idée de quand elle prendra fin.
Le week end a toujours implicitement été réservé à nos conjoints.
Va me falloir des trucs pour me distraire, sinon, je vais exploser en vol...
Discussion : Sans jalousie, quoique

Cendre
le vendredi 01 février 2013 à 13h22
Est-il si important que cela de savoir si c'est vraiment du polyamour ou pas ?
Sur ce forum, on fait très attention à la sémantique, au sens que l'on met derrière les mots, et c'est une attention qui fait que je me sens vraiment ici.
En particulier, le polyamour, ce n'est pas le fait d'aimer plusieurs personnes, mais bien de ne pas cacher à ses partenaires l'existence de relations intimes avec d'autres partenaires.
Mais même en se restreignant à cette définition simple, on ne peut pas répondre, de façon générale, que ta situation est du polyamour. Ne serait-ce parce que tu nous donne aucune info sur comment le vivent les trois protagonistes (toi y compris)
Par ailleurs, une autre chose que j'aime ici, c'est qu'on ne juge personne. Chacun fait comme il peut avec son histoire propre, son ressenti, les contingences matérielles et émotionnelles de chaque histoire.
Je ne blâme pas Clown Triste, car ton message nous donne en effet une impression de déjà vu.
J'espère juste t'avoir donné un peu d'assurance, que Clown Triste ait raison ou pas...
Discussion : Faire l'amour à A en pensant à B?

Cendre
le vendredi 01 février 2013 à 13h10
Je suis bien contente de cette discussion remontée.
La première fois que j'ai fait l'amour à mon amant (B), j'ai été toute surprise de penser à mon mari (A), de l'intégrer à mon plaisir.
J'en ai discuté peu après avec B. Zéro culpabilité, juste, j'avais envie de lui dire. Il m'a dit que c'était pareil pour lui.
Alors, j'ai envisagé l'amour comme un tout. Un ensemble où il y avait deux amours, celui pour A (7 ans d'âge), et celui pour B (3 mois), et qu'il n'étaient pas si disjoints que cela, qu'il avaient des connexions. Un amour général qui avait au moins doublé depuis que je connaissais B...
B m'a juste recommandé de ne pas prononcer son nom quand je serais avec A. En fait, c'est pas mon style de donner les prénoms durant les phases de plaisir, heureusement, car je serais incapable d'avoir un quelconque contrôle dessus.
Depuis, je fais plus trop gaffe.
Je pense souvent à B quand je suis avec A, juste parce que je vis avec A et que j'aime B aussi. Des fois ces pensées viennent avant l'amour, ou après, rarement pendant mais ça arrive. Dans ce cas, j'intègre la pensée comme composante de mon identité. Elle reste pas longtemps, parce que en effet, l'intensité de l'instant présent reprend vite le dessus.
L'autre danger de ce type de pensée, au delà de la culpabilité, c'est le risque de comparaison.
Et là dessus aussi, l'expérience m'a rendue sereine vis à vis de cette angoisse latente. Je ne les aime pas pareil, je ne fais pas l'amour pareil avec l'un ou avec l'autre, même mon rapport au corps et à ma sexualité change. Et ce n'est pas comparable, en aucune sorte.
Comme si le plaisir partagé pouvait se mesurer !
Par contre, faire l'amour aux deux en même temps, j'en ai nourri un peu le fantasme, mais je doute de le réaliser un jour. Sans compter que je ne suis même pas sure de pouvoir refaire un jour l'amour à B, je serais bien empêtrée pour me construire une troisième sexualité, qui serait ni celle que j'ai habituellement avec A, ni celle que j'ai commencé à élaborer avec B, mais un tout nouveau rapport au corps, au partage, à l’exhibition, etc...
C'est suffisamment compliqué dans ma tête comme ça, j'ai pas tant envie de me retrouver de nouveau dans l'état de mes premières expériences sexuelles, avec le doute et l'angoisse qui vont avec (comme j'ai été, est-ce que j'ai bien fait, est-ce que j'aurais du ..., etc...)
Discussion : Comment faire ?

Cendre
le jeudi 31 janvier 2013 à 21h41
Bonsoir jj,
Toutes mes relations intimes, les trois grandioses comme les plus mesquines, me sont tombées dessus sans que j'y soit préparée sans que cela soit voulu ou cherché...
Ah, non, j'oublie un sex-friend issu d'un site de rencontre (sur minitel, à l'époque, ça nous rajeuni pas ! Et je cherchais des réponses à l'époque, pas forcément une relation)
A contrario, toutes mes tentatives de recherche actives se sont soldée par de cruelles déceptions...
Bref, le polyamour, c'est un état d'esprit, c'est une ouverture. Mais je vois pas en quoi cela rendrait les choses plus faciles à initier qu'un amour normal.
Alors, sur, ya des gens qui pensent que pour trouver une maîtresse, il faut retirer son alliance. Pour ma part, je pense que quand l'attirance est mutuelle, les deux protagonistes sont rapidement au courant, convenances sociales ou pas.
Et c'est seulement à ce moment là que l'argumentation du polyamour peut aider : en donnant une certaine légitimité à la démarche, en permettant de transcender les normes sociales, d'avancer ensemble au lieu de réfréner les sentiments en amont.
Ce n'est mon point de vue de fille assez naïve sur la question. Je n'ai aucune idée de sa représentativité, mais je voulais quand même te le donner.
Sur ce, si ta compagne n'est pas d'accord, ça fou pas mal de la légitimité par terre. Enfin, de mon point de vue... Si c'est juste pour avoir la liberté de tout se dire entre amants, la plupart des adultères l'ont par nécessité créé par la clandestinité...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Rencontre avec sa femme

Cendre
le jeudi 31 janvier 2013 à 10h53
Merci à vous deux, merci.
Elle m'a fait terriblement peur. Même alors que je précipitais l'écroulement de son monde.
Je ne sais plus comment la contacter. J'ai bien envoyé un texto hier matin, mais j'avais pas encore assez de recul pour reconnaître la frousse qu'elle m'a collée, le format sms me convient pas, et elle a dit qu'elle voulait plus entendre parler de moi...
J'ai transmis à notre amoureux. J'ai l'impression qu'il prend les choses en main.
Il nous aime.
(note au passage : je crois que le polyamour sans les moyens de communication actuels -téléphone, messagerie, mail- c'était autrement plus ardu à mettre en œuvre !)
Discussion : Rencontre avec sa femme

Cendre
le jeudi 31 janvier 2013 à 02h02
Me remettre en question.
J'ai pas été aussi bienveillante que j'aurais aimée l'être, à y réfléchir.
Elle venait avec une proposition, avec un compromis qu'elle avait envisagé. Mais je ne lui ai pas laissé dire.
Moi aussi, je me suis drapée dans mon bon droit, celui de femme amoureuse. Je lui ait collé cet amour sous les yeux. Elle était peut être prête à accepter une amitié un peu complice. J'ai tenu à lui dire que non.
Malgré les conseils privés de certains ici, j'ai exposé mon intimité avec son mari, ce qu'il partageait avec moi, sans évoquer l'acte sexuel en lui même, simplement ces petits rien qui font le lien entre deux êtres qui s'aiment, qui font la différence... une main, un regard peut suffire.
Sous prétexte de pas vouloir lui mentir sur des limites que l'on ne pourrait pas tenir, j'ai envisagé une séparation qu'elle ne m'a jamais demandée. Et je me suis laissée allée à ma propre douleur d'envisager cela.
C'est là que j'ai réalisé son empathie, sûrement plus élevée que la mienne (C'est pas pour rien qu'il nous aime toutes les deux) : elle m'a pris la main, s'est voulue réconfortante.
...
C'était beaucoup me demander de mettre vos espoirs et les miens dans mes capacités sociales, elles ne sont pas fiables, ce n'est pas la première fois que je le constate.
J'ai même été jusqu'à dénigrer notre amoureux. A la base, je souhaitais lui faire comprendre qu'il était ainsi, qu'il ne pourrait jamais n'aimer qu'elle toute sa vie, au final, je lui ai collé des adjectifs qui ne sont pas forcément péjoratifs dans ma tête, mais elle n'a pas mes références...
C'est facile pour moi de venir chouiner ici après coup que je suis malheureuse, vous n'avez que ma version des choses, celle que je veux bien dire, celle qui me flatte, celle qui vous touche par ce rapprochement étrange que crée les forums...
Mais elle veut plus entendre parler de moi, et à y revenir, je la comprends...
Je l'ai poussée dans ses retranchements, à me dire qu'elle ne pouvait pas envisager l'avenir avec moi dans le cœur de son mari, à me dire que c'était moi ou elle.
Même si ce n'est pas certainement ce qu'elle voulait me dire au départ. Je l'ai généré. Par ma jalousie, de la voir si belle, si aimante, si confiante...
Alors j'ai toujours pour moi l'argument de la franchise. Je voulais qu'elle me comprenne, je voulais qu'elle puisse avoir confiance en moi, en ce que je ne cherchais pas à la tromper, que je ne voulais pas lui donner de faux espoir.
A la place, j'ai renforcé sa peur que je le lui vole.
Ces espoirs que j'ai brisés en elle, il va falloir qu'elle les digère, si elle digère un jour...
Moi et ma phobie du mensonge.
J'aurais du m'en tenir aux tablettes de chocolat. Me faire plus conciliante. Accepter une petite part de triche, une zone un peu floue.
Quoique, si il y avait une chose que je redoutais et que j'ai écarté par mon comportement, c'était bien de me ranger à ses vues, de me soumettre à ses conditions ou pire, y faire semblant...
Bref,
Je suis pas fière de moi.
J'ai refilé le boulot à notre amoureux. Même si c'est son job, à la base, je suis de moins en moins sure de l'y avoir aidé. Je pense pas qu'il cède à la pression du choix, mais j'ai créé les conditions drastiques dans lesquelles on va devoir évoluer maintenant.
On ne revient pas sur le passé, c'est fait c'est fait.
Reste plus qu'à attendre,
Discussion : Rencontre poly interrégionale

Cendre
le mercredi 30 janvier 2013 à 14h13
Je ne suis venue à aucune de vos rencontre précédente, la faute à mon emploi du temps que j'ai fortement rempli depuis la rentrée.
Mais en fait la question poly m'est essentielle. Elle passe avant tout.
Conceptualiser, mettre en phrase écrites, c'est bien.
Vivre, c'est mieux.
Je viendrais.
Merci.
Discussion : Réflexion sur des catégories

Cendre
le mercredi 30 janvier 2013 à 13h47
La question de l'égoïsme et de l'épanouissement me semble essentielle.
Car elle sont en opposition dans le discours ambiant, socialement correct.
D'un coté, les publications pleuvent sur le thème du développement personnel, de la confiance en soi, indispensable à des relations saines.
De l'autre, on a gardé cette vision ancestrale qu'être adulte responsable, c'est mettre en sourdine certains de nos désirs égoïstes, renoncer à une part de nous même pouvoir vivre ensemble.
L'avantage des règles tacites, des normes sociales, c'est justement d'exister sans que l'on ai besoin d'en parler où de revenir tout le temps dessus. Il y a des choses qui se font et d'autres qui ne se font pas. C'est une base à toute relation. Une base qui nous permet les rencontres nouvelles avec n'importe qui. C'est culturel. C'est acquis dans l'enfance. L'homme est un animal social et ne peut survivre sans ses congénères.
La réflexion n'est pas nouvelle chez moi. Je l'ai abordée à l'adolescence avec ma mère. Pourquoi se poser des questions, pourquoi chercher à savoir ce que l'on ressent vraiment, quand la société nous donne une solution toute faite de ce que l'on doit faire ? N'est-on pas plus heureux en ignorant qu'il pourrait en être autrement ?
Je n'ai jamais donné le choix à mon chat de vivre éternellement en appartement, pourtant, je ne suis pas sure qu'il soit malheureux pour autant.
Je ne me souviens pas exactement de la réponse de ma mère (qui se remettait difficilement de son divorce, à l'époque), mais elle était assez violente, et aujourd'hui, avec les mots que j'ai appris ici, je le reformulerais ainsi : « Personne n'a le droit de t'imposer ainsi de mourir, de renoncer à ton individualité »
Alors on se forme un égoïsme, on apprend à faire la distinction entre ce qui est important pour nous, ce sur quoi on ne peut pas transiger, et le reste, où l'on suit la norme sociale par facilité, pour éviter de réfléchir. (on ne peut pas non plus tout remettre en question tous les jours - j'ai essayé, ça confine rapidement à la déprime).
Un jour, un 19 octobre 2012, j'ai découvert que j'étais polyamoureuse, fondamentalement non-exclusive.
ça a éclairé tout mon passé affectif, toutes mes difficultés antérieures, et une bonne partie de mes angoisses sur l'avenir de notre couple.
J'ai pris la décision de l'admettre, de le faire savoir à mon conjoint, de le vivre, de faire confiance aux témoignages lus ici pour établir de nouvelles bases, de nouvelles règles.
Mais tout est à inventer, à négocier, à remettre en question.
Et cela ne me permet pas de réfuter l'accusation tacite de la femme de mon amoureux, d'être celle qui respecte pas les règles du jeu...
Ma démarche est légitime à mes yeux parce qu'elle m'était indispensable, illégitime aux siens car cela touche à un commandement vieux comme le monde « Tu ne convoiteras pas la femme (ou homme) de ton prochain »
On se retrouve comme deux étrangères incapable de communiquer, faute de base commune.
Je suppose que c'est le lot de toute minorité qui tente de s'affirmer.
Finalement, écoper d'une catégorie, c'est un début de reconnaissance, non ?
Discussion : Rencontre avec sa femme

Cendre
le mercredi 30 janvier 2013 à 12h46
Si le lui demande de remettre en question sa vision des choses, son voeu, je ne me sens pas légitime de ne pas remettre en question le mien....
Oh, se planquer et remettre le problème aux calendes grecques, à la prochaine crise. Comme c'est tentant !!
Faire des compromis, accepter de lever le pied, leur donner du temps...
Je suis heureuse de ce que j'ai vécu, de la vision du monde que j'ai découverte ici.
ça résout pas mon problème, loin de là, mais ça me permet de vivre avec.
Merci.
Discussion : Sûre de qui je suis mais un peu perdue quand même...

Cendre
le mercredi 30 janvier 2013 à 12h13
Merci à maintenant_séparé et surtout scampidu de nous donner leur vision de la chose, j'en avais besoin pour ma propre histoire...
Discussion : Rencontre avec sa femme

Cendre
le mercredi 30 janvier 2013 à 11h39
Il y a une partie de moi qui veut baisser les bras. Qui souhaite abandonner. On souffre trop tous les trois (et encore, je compte pas mon mari qui est moins touché)
Il y a une légende urbaine qui dit que la rupture est la seule solution en cas d'impossibilité de la sorte.
Mais grâce à vous, je vais essayer de tenir.
On s'aime, et c'est pas de promettre qu'on "dérapera" plus qui changera quoique ce soit.
Tenir, c'est rester dans cet idéal, même s'il génère de la souffrance tant qu'il ne se résout pas. C'est refuser la clandestinité totale, même si je vois mal comment on va pouvoir y échapper.
Je tiens un espoir, ténu maintenant, mais il existe encore.
Merci de me lire.
Discussion : Rencontre avec sa femme

Cendre
le mercredi 30 janvier 2013 à 08h30
Voilà donc de quoi j'avais tant peur le vendredi 19 octobre, lors de mon premier post ici.
J'avais peur que mon mari réponde à la norme, à la majorité, qu'il le prenne mal, qu'il le prenne comme un coup de canif dans le contrat, quelque chose que l'on peut pardonner, sur lequel on peut passer l'éponge, mais à condition que cela s'arrête et que l'on promette de ne plus se laisser tenter.
Faire du mariage un tissus de mensonges.
Je suis sur que c'est le plus sur moyen d'y arriver : demander de telles promesses qui jamais ne se réaliseront.
Oui mais voilà, elle va les lui demander.
Il la quittera pas, personne ne le souhaite.
Et pourtant, c'est ce que j'avais envisagé, moi, de les perdre tous les deux en perdant l'estime de mon mari.
...
J'ai pas été très douée hier soir, j'en sais pas beaucoup plus sur eux. J'ai réussi à raconter un peu, mon chemin parcouru, comment j'en étais arrivée là. J'ai oublié de lui donner le mot clé de non-exclusivité (c'est avec ça que google m'a amené ici)
Je sais juste que je suis pour elle un obstacle à ses projets, et qu'en tant que tel, elle ne peut pas me tolérer.
bouquetfleuri
le respect, la franchise, l'écoute et la bienveillance
Oui on en a fait preuve, au maximum de nos capacités. De l'empathie, même. Beaucoup. Et je l'en remercie pour cela, parce que je la crois sincère dans sa démarche. Elle voulait pas me faire mal, pas plus que moi.
Juste des fois, vouloir ne suffit pas.