Prévention mst/ist
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(compte clôturé)
le lundi 08 mars 2010 à 12h28
Exact lam...je plussoie.
C'est comme ceux qui pensent que si une femme a pas envie de baiser elle a pas envie d'un calin. Mais c'est HS là,je sors.
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Siestacorta
le lundi 08 mars 2010 à 12h41
lam
Faudrait arrêter les associations faciles, c'est comme si je disais que les mecs qui ont à un moment donné une panne érectile ont un PROBLEME d'érection.
Voilà, coup de gueule terminé.
Je sais pas si c'est une question de regard sexiste ou pas ?
Pourquoi le mot problème te semble gênant ?
Je veux dire : j'ai plusieurs problèmes liés à ma sexualité... Problème de désir parfois, problème d'endurance presque tout le temps. Les nommer ainsi me permet de me rassurer, puisque je me fais à l'idée qu'il y a des moyens techniques, ou psychologiques, de les résoudre.
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lam
le lundi 08 mars 2010 à 12h43
ERIC_48
Enfin, j'avoue que c'est dangereux, et que du coup je suis obligé de me limiter aux cas qui me paraissent êtres moins dangereux.
insognare
Je pense que dans une relation "longue", on peut se protéger au début quand même, c'est important, après tout on ne peut pas être sûr dès le début que ça va marcher vraiment.
Ah, ben merci les bisounours, je commençais à plus comprendre ce fil.... On peut entendre que les relation longues c'est mieux, que sans préso c'est mieux, bien sur.
Mais là on parle de vraies maladies, de vrais risques, de vraies vies qui si elles ne sont pas directement menacées par toutes les IST, peuvent s'en trouver profondément changées.
Si vous arrivez à faire un dépistage complet avant de coucher avec une nouvelle rencontre c'est génial, sauf qu'en pratique ça reste ultra minoritaire.
Et spécifiquement il y a des conseils de prévention comme pour le HPV (cf. lien donné par Clèm) où on vous dit que la seule "prévention" possible c'est de limiter le nombre de partenaires sexuels et d'aller faire un frottis 2 fois/an....
Je crois que c'est normal que le sujet MST/IST interpelle les polys et que c'est crucial d'en parler tout court.
Pour les avantages du fluid-bonding que vous défendez, un autre fil conviendrait peut-être mieux et le fil présent aurait un pote dans ce nouveau thèmes "sexualités"... Qu'en pensez-vous?
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Nounours
le lundi 08 mars 2010 à 12h43
Je prends note et je modifie:
Aussi valable pour les femmes dont le vagin reste sec.
Sans crier et avec le sourire sa passe mieux ! :-)
Il n'y a pas de problèmes que des solutions !
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le lundi 08 mars 2010 à 12h45
BenjaminL
« L'art de la guerre sexuelle dans le confort des couettes ? »
Message modifié par son auteur il y a 2 heures.
Tu aurais le lien vers la page, par hasard? :-)
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Junon
le lundi 08 mars 2010 à 12h55
lam
NON ! Si une femme a le vagin sec au moment de baiser, elle n'a pas forcément un PROBLEME.... Toutes les femmes (et les hommes aussi je crois) ont besoin de lubrifiant dans leur vie sexuelle, c'est normal.
En cas de soirée trop arrosée avant, par exemple :-/
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ERIC_48
le lundi 08 mars 2010 à 13h27
lam
Mais là on parle de vraies maladies, de vrais risques, de vraies vies qui si elles ne sont pas directement menacées par toutes les IST, peuvent s'en trouver profondément changées.
En 1996, une goulotte en fer de 3 m de long est tombée sur l'ordinateur que je programmais, il était donc à côté de ma tête
En 1997, un robot industriel que j'essayais de programmer a eu la bonne idée de me donner un coup de poing avec le tranchant d'un tôle coupante
En 1998, j'ai fait une chute de 6 mètres et j'ai atterri sur une voie ferré en contre bas dans un endroit désert, mon téléphone marchait encore et je captais les pompiers
En 1999, je me noyais dans des remous au brésil, quand un surfeur est venu me sauver, on a eu du mal à revenir sur la plage
Hier, j'ai tiré sur un fil électrique au bout duquel se trouvait ma perceuse perché tout la haut, elle est venue se planter à mes pieds.
Quelqu'un que je connaissais s'est suicidé, peut-être suite à ce que je lui ai maladroitement dit
En revenant du café poly de strasbourg, j'ai failli m'endormir au volant
Aucun de ces dangers ne m'a demandé si je voulais mourir ou si je voulais tuer quelqu'un. Pourtant, il s'agissait de vrais vies, de vrais risques, qui auraient pu changer le cour de ma vie et qui a peut-être changé le cours de la vie des autres.
Peut-être que demain, je ne serai plus là pour vous expliquer que je suis mort d'une MST. Je profite donc du fait d'être vivant pour vous souffler qu'il n'y a pas que l'amour sans protection qui soit dangereux. Mais vous le saviez déjà.
La vrai question, c'est pourquoi ne ferais je que le reste ?
Diminuer les risques ne signifie pas les enlever, je suis d'accord. Mais je n'oblige personne à enlever sa capote ni son préservatif féminin, et je vais même dire que je n'oblige personne à coucher avec moi !
Si je prend un gros risque à faire l'amour sans préservatif, ma partenaire aussi, on est donc deux si je compte bien. Chacun prend ses risques. Chacun gère sa vie.
C'est bien d'informer comme vous le faites, parce que ça aide à gérer sa vie, et c'est ce que je fais. Je promet que si je meurt, je ne dirai pas que c'est à cause de vous.
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lam
le lundi 08 mars 2010 à 13h46
Nounours
Sans crier et avec le sourire sa passe mieux ! :-)
Il n'y a pas de problèmes que des solutions !
Yes, :-)
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lam
le lundi 08 mars 2010 à 13h49
Siestacorta
Je sais pas si c'est une question de regard sexiste ou pas ?
Pourquoi le mot problème te semble gênant ?
Non je ne pense pas que ce soit une histoire de regard sexiste. Mais les mots conditionnent notre imaginaire. Et la phrase de Nounours renvoyait directement ""sècheresse vaginale = problème"", c'est ça qui me dérange.
Disons que les raccourcis engendrent des liens de causalité qui ne sont pas forcément justifiés.
Sinon, je te rejoins sur l'idée de nommer ses problèmes. Les identifier est indispensable pour arriver à les dépasser.
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Siestacorta
le lundi 08 mars 2010 à 13h53
ERIC_48
Si je prend un gros risque à faire l'amour sans préservatif, ma partenaire aussi, on est donc deux si je compte bien. Chacun prend ses risques. Chacun gère sa vie.
C'est précisément ça : vous êtes deux. Tu es responsable de toi, et de ton rapport avec l'autre. Donc même si elle est d'accord pour prendre un risque, ne pas vouloir lui en faire prendre est une responsabilité qui te revient quand même, que ce soit celui de la faire tomber enceinte ou de lui faire chopper une maladie que tu ignores.
Donc si tu meurs, ce sera pas de notre faute. Mais si elle meurt, souffre, ou a un enfant, qu'elle ait ou non pris le risque avec toi, après que tu lui aies dit qu'avec les précédentes non plus tu ne portais rien, ce sera quand même de la tienne.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Siestacorta
le lundi 08 mars 2010 à 13h59
lam
Et la phrase de Nounours renvoyait directement ""sècheresse vaginale = problème"", c'est ça qui me dérange.
Ben c'est pas un problème qui touche à l'identité de la femme, c'est juste que ce sera moins agréable, donc qu'il faudra envisager une solution au problème, le lubrifiant.
Le sécheresse vaginale, c'est un problème, ça veut pas dire "les filles c'est un problème"... enfin je crois. Comme je me fais pas une idée exacte du phénomène,il y a peut être des angles que je ne vois pas ?
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lam
le lundi 08 mars 2010 à 14h20
@Eric 48: Oui... Je disais pas que ton point de vue n'est pas entendable. Tout point de vue argumenté est entendable. Seulement il faut laisser les gens discuter et s'informer pour justement prendre ses risques et gérer sa vie en connaissance de cause.
Les MST ne te demandent pas plus que les autres dangers si tu veux mourir ou tuer quelqu'un, mais ca risque moins d'arriver si tu es informé et que tu en tires les conséquences.
Simplement, aujourd'hui, dans nos pays riches et "civilisés" ça serait quand même bête de compromettre son existence pour une histoire d'information manquante, d'ignorance quoi. Enfin, si ça m'arrivait j'aurais les boules...
ERIC_48
Si je prend un gros risque à faire l'amour sans préservatif, ma partenaire aussi, on est donc deux si je compte bien.
Chacun prend ses risques. Chacun gère sa vie.
Je suis d'acc sur la prise de risque, faut savoir se gérer soi-même. Perso, je préfère être bien informée et en parler même si c'est pas le meilleur moment et que c'est jamais agréable à 100% de changer une ambiance avec ce sujet là. J'attends pas des autres qu'ils abordent le sujet pour moi, comme ça, s'il y a lieu, je me fais des reproches toute seule. C'est aussi que si je le fais pas (d'en parler) je me sentirai bien pire.
Parce que par expérience le consensus sur la prise de risque quand tu est très excité sexuellement.... il est pas forcément lucide!
Je me suis plusieurs fois retrouvée dans une situation où l'autre ne forçait pas mais si j'avais "pris le risque" il aurait suivi... sans forcément avoir conscience des risques. Et combien je connais de personnes qui disent "le préso oui oui, mais, dans certainnes circonstances blablabla...."
Et je réagis peut-être de façon épidermique mais je connais la situation d'avoir très envie de coucher avec quelqu'un sans avoir de capote sous la main et je vois très bien comment ce "mais... blablabla" peut arriver vite et bousculer les convictions, c'est que l'envie c'est puissant hein! Le corps peut embrouiller l'esprit quand le désir est si fort....
En bref je veux dire que oui on est au moins deux à prendre des risques et il y en aura toujours des risques. Juste, je ne veux pas pré-supposer des connaissances et de la lucidité des autres, trop risqué pour tout le monde à mes yeux.
Chacun prend ses risques et ses responsabilités.
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lam
le lundi 08 mars 2010 à 14h23
Siestacorta
C'est précisément ça : vous êtes deux. Tu es responsable de toi, et de ton rapport avec l'autre. Donc même si elle est d'accord pour prendre un risque, ne pas vouloir lui en faire prendre est une responsabilité qui te revient quand même, que ce soit celui de la faire tomber enceinte ou de lui faire chopper une maladie que tu ignores.
Donc si tu meurs, ce sera pas de notre faute. Mais si elle meurt, souffre, ou a un enfant, qu'elle ait ou non pris le risque avec toi, après que tu lui aies dit qu'avec les précédentes non plus tu ne portais rien, ce sera quand même de la tienne.
Vachement bien dit! et concis (+)
Un jour quand je serais grande j'arriverais à être claire et efficace comme Siesta. D'ici là, désolée pour mon message à rallonge qui dit environ la même chose
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lam
le lundi 08 mars 2010 à 14h39
Siestacorta
Ben c'est pas un problème qui touche à l'identité de la femme, c'est juste que ce sera moins agréable, donc qu'il faudra envisager une solution au problème, le lubrifiant.
Le sécheresse vaginale, c'est un problème, ça veut pas dire "les filles c'est un problème"... enfin je crois. Comme je me fais pas une idée exacte du phénomène,il y a peut être des angles que je ne vois pas ?
Je veux juste dire "sécheresse vaginale = normal = hyper courant = quasi imprévisible = arrive à toutes les femmes".
Et comme "faire l'amour souvent = normal pour beaucoup d'individus" le corollaire est "lubrifiant supplémentaire = normal".
Ca touche à l'identité féminine si mouiller est vu par elles comme un devoir, une mission à laquelle il ne faut pas faillir (comme bander pour les hommes), et cette idée s'enracine profondément, la preuve par cet échange où finalement le seul désaccord à mes yeux est l'utilisation du mot "problème" pour un truc "normal".
Quand les choses se passent normalement, on n'utilise pas le mot problème d'habitude.
et je te rassure, personnellement si ça glisse pas, c'est pas "moins agréable", c'est juste "désagréable tout court". Les caresses sexuelles sèches je n'ai pas rencontré d'amateur ou amatrice pour le moment.
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(compte clôturé)
le lundi 08 mars 2010 à 14h41
Siestacorta
C'est précisément ça : vous êtes deux. Tu es responsable de toi, et de ton rapport avec l'autre. Donc même si elle est d'accord pour prendre un risque, ne pas vouloir lui en faire prendre est une responsabilité qui te revient quand même, que ce soit celui de la faire tomber enceinte ou de lui faire chopper une maladie que tu ignores.
Donc si tu meurs, ce sera pas de notre faute. Mais si elle meurt, souffre, ou a un enfant, qu'elle ait ou non pris le risque avec toi, après que tu lui aies dit qu'avec les précédentes non plus tu ne portais rien, ce sera quand même de la tienne.
Message modifié par son auteur il y a une heure.
Étrangement, ça me rappelle un long temps de formation BAFD sur les nuances à apporter entre la responsabilité, la faute, et la culpabilité. :P
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(compte clôturé)
le lundi 08 mars 2010 à 14h43
ERIC_48
En 1996, ...
En 1997, ...
En 1998, ...
En 1999,...
Hier, ...
. En revenant du café poly de strasbourg,
Merci Eric pour ce message... (+)
Et euh...fais attention à toi !!
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(compte clôturé)
le lundi 08 mars 2010 à 14h45
BenjaminL
Étrangement, ça me rappelle un long temps de formation BAFD sur les nuances à apporter entre la responsabilité, la faute, et la culpabilité. :P
Et cela concernait un domaine précis ?
Si tu as un texte, ça m'intéresse.
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lam
le lundi 08 mars 2010 à 14h46
Bref, pour reprendre le cours du fil, il a effectivement été montré que les frottements et irritations fragilisent les muqueuses qui sont ensuite plus vulnérables et perméables aux infections diverses et variées.
Et au sujet de la réduction des risques de transmission du VIH de 60% si on est circoncis, c'est vrai pour les hommes mais pour une femme il n'y a aucune différence de risque de contamination selon si le partenaire est circoncis ou non.
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ERIC_48
le lundi 08 mars 2010 à 17h23
Siestacorta
Mais si elle meurt, souffre, ou..., ce sera quand même de la tienne.
Si c'est Siesta qui me juge, oui. Mais est ce que Siesta est habilité à me juger ?
Ceux qui sont habilités à me juger, me condamneront-ils ?
De combien d'années de prisons vais-je écopé si j'ai transmis sans le savoir, un truc qui n'avait aucun effet sur moi, et qui a peut-être favorisé le cancer de ma partenaire ?
Et si je le sais, et que je lui dit, en ajoutant que l'on peut tous venir faire un tour ici pour profiter de vos connaissances, qu'elle peut faire des dépistages..., et que ma partenaire fait quand-même l'amour avec moi, est ce que ce sera retenu contre moi ? Me reprochera t-on de ne pas lui avoir interdit ?
Autant je suis d'accord pour transmettre ce que l'on sait, pour que les autres puissent gérer leur vie avec les bonnes informations, autant je ne suis pas d'accord pour transmettre la culpabilité. Apparemment, la culpabilité passe à travers les capotes. Culpabilité qui comme par hasard, nuit à l'amour.
Ce n'est pas parce que j'ai 30 ans d'amour derrière moi que je suis coupable d'office, voyez vous.
Et j'ajoute que ce n'est pas bon d'affranchir les autres de la responsabilité qu'ils ont sur leur propre vie, sous prétexte qu'ils ne peuvent pas résister à la tentation. C'est trop facile de dire, "moi je ne peux pas résister", donc c'est toi qui surveille. L'autre peut-il résister mieux que nous ?
Le fait d'afficher haut et fort que je ne me sens pas responsable des autres, leur permet de savoir qu'il vaut mieux qu'ils s'occupent d'eux même. C'est aussi porteur que de dire "il faut sortir couvert".
J'insiste sur le fait que c'est bien de savoir tout ce que vous dites ici. Si ça peut éviter des souffrances et des morts prématurées, faut pas s'en priver.
Si le but c'est uniquement de faire peur au gens, ou de les culpabiliser, ou qu'ils trouvent la force de résister à l'amour fusionnel, je ne suis plus d'accord.
Par ailleurs, je précise qu'avoir un enfant n'est pas un risque mais une joie. Il se trouve que dans un rapport sans préservatif et sans contraception, on transmet plus souvent la vie que la mort ! Faut pas perdre de vue les fondamentaux.
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ERIC_48
le lundi 08 mars 2010 à 17h28
insognare
Et euh...fais attention à toi ! !
Plus facile à dire qu'à faire, mais un grand merci de t'inquiéter pour moi, ça fait plaisir.
Je modifie pour ajouter que c'est intéressant ici de voir que l'on peut s'inquiéter pour quelqu'un, lui vouloir du bien, vouloir qu'il reste vivant, sans s'en sentir responsable.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.