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Cette sensation de décalage entre les dire et les faits ?

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LuLutine

le mercredi 28 avril 2010 à 17h41

786
Je crains que mes partenaires acceptent la bizarerie en amusement et qu'ensuite quand l'heure de la fin de la récré sonne, je sois mis devant le besoin de faire un choix.

Malheureusement ce sont des choses qui peuvent arriver, et je pense qu'aucun poly ne peut s'en prémunir complètement.

J'ai eu par le passé une relation tendre (mais que je ne qualifierais pas d'amoureuse) avec un ami que je croyais sincère. Je lui avais expliqué le principe du polyamour (pendant plusieurs mois même), que cela ouvrait les possibles, ne forçait pas à mettre d'étiquette fixe sur les relations (moi j'en mets quand même, mais elles évoluent au fil du temps !).
Et surtout, surtout, je lui avais bien expliqué que je n'allais pas quitter mon premier ami (dont je suis amoureuse, surtout ! alors que l'autre relation était plutôt ce que j'appellerais une amitié câline - il n'y avait pas de sexe, par exemple).

Tout cela pour me rendre compte que cet ami essayait de nous monter l'un contre l'autre, mon amoureux et moi. Il s'était fait son cinéma, sûr que j'allais quitter mon amoureux pour me mettre en couple avec lui (enfin, en était-il si sûr ? Peut-être pas, sinon il était inutile d'essayer de nous monter l'un contre l'autre).

Parfois tu as beau expliquer les choses à plusieurs reprises, les gens ne les entendent pas, et tu ne peux rien faire contre cela. C'est un risque à prendre et bien sûr on en souffre.

Mais comme dit le dicton : "Ce qui ne me tue pas me rend plus fort", n'est-ce pas ? ^^

Le mieux que tu puisses faire je crois, c'est rester fidèle à toi-même en continuant d'affirmer ta volonté poly. Pour le reste....ce qu'en feront les autres ne dépend malheureusement pas de toi.

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Siestacorta

le mercredi 28 avril 2010 à 17h46

la trouille, je connais bien, pour le coup.
ET ton histoire d'allumer plusieurs feux un peu à l'aveuglette me parle bien !

Cette trouille là de pas s'en sortir même en ayant été honnête.

J'ai encore cette trouille aujourd'hui, alors que j'ai été PA déjà pas mal de temps, mais je dois admettre que d'expérience, elle se justifie moins finalement que celle de devoir mentir.
Les gens y vont plus mollo quand ils avaient toutes les cartes en main au départ, et on s'en veut moins à soi.

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(compte clôturé)

le mercredi 28 avril 2010 à 17h52

786: Bééé... Tu peux pas savoir avant d'avoir essayé, malheureusement. T'as peur de te faire manger le cœur, d'être blousé, d'être l'arroseur arrosé...T'aurais pas peur d'avoir peur? Par hasard? C'est tout ce que tu imagines autour qui fait de l'ombre sur ton jardinet secret. Et pas une réalité vécue.

T'as rien trouvé sur les fils antérieurs? On avait pas mal causé de nos trouilles et de nos vécus, aussi... Il y a des titres de fils plus évocateurs que d'autres.

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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(compte clôturé)

le mercredi 28 avril 2010 à 18h02

merci Lulutine et merci Siestacorta... celà prouve que c'est possible... d'avancer dans cette direction, comme beaucoup le témoignent ici, d'ailleurs. Avez vous la sensation d'avoir apris des choses dans cette pratique, d'avoir franchit des étapes, par des situations particulières, ou que celà c'est fait par une lente progression... avez vous la sensation après des kilomètres parcourus d'avoir atteint une maturité dans ce domaine, et une relative stabilité affective, ne serait-ce que en vous? Ou ce ne sont pas des problèmatiques pour vous? Je demande ça, car j'ai la sensation moi, d'avoir été précédemment de répétition en répétition, d'échec en échec. Mais c'est peut être très personnel... et qu'il y a ait une lueur d'espoir de sortir du cercle de l'échec sentimental ici.

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le mercredi 28 avril 2010 à 18h04

Alors ça veut dire qu'il y a quelque chose là en-dessous à aller regarder d'un peu plus près. Tu peux nous en dire plus sur la manière dont tes échecs s'orchestrent?

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le mercredi 28 avril 2010 à 18h07

Je vais regarder Clémentine, j'essaye justement... et tu me renvoi à vos échanges, alors que c'est de trouille qu'il s'agit et de mon expérience... ce n'est pas juste une question d'information, mais de coeur, aussi, d'échange d'expériences, de dialogue... mais tu as certainement raison, si tu est là depuis très longtemps et les mêmes questions reviennent tout le temps...

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le mercredi 28 avril 2010 à 18h09

clémentine les messages sont croisés...
je vais répondre à ta question

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le mercredi 28 avril 2010 à 18h15

Ca roule, j'attends. Des fois dans les fils on trouve des résonances intéressantes. Toutes les expériences sont différentes, mais certains mécanismes restent communs. La ressource de l'empathie, quoi!

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(compte clôturé)

le mercredi 28 avril 2010 à 18h28

Mes échecs :
s'étaient des cercles dans lesquels je passais de périodes de non engagement, d'ouvertures, de drague, d'aventures, jusqu'à me retrouver seul et fatigué de n'atteindre que des corps, le manque d'engagement, etc, pour passer par la suite à un ertzat de construction de relation monogame dans laquelle je cherchais à me reposer, à reprendre des forces, à croire, à déménager. Il y avait toujours un moment de basculement, dans lequel, les ex, le passif accumulé d'histoires fesait peur à l'heureuse élue, et je devais transiger, cesser de sortir, de voir une telle, de me trainer comme un tare et du coup s'était cuit cette relation. Je cumulais des frustrations... je laissais l'autre marquer la limite de ce que je voulais ou pouvais faire, et rebelotte, je cassais sans le dire forcément, et rebelotte je m'épuisais, etc, en trainant de plus en plus des caceroles....

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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le mercredi 28 avril 2010 à 18h33

A chaud, comme ça, je dirais qu'aucune des relations nouées n'était plus importante que les autres. Mais qu'à un moment donné du cycle, la fatigue et le dégoût te faisaient donner plus d'importance, en apparence à l'une d'entre elles; mais pas parce qu'elle était plus importante, juste pour une question de timing, quoi.

Je te sens ballotté aussi entre la peur d'être contrôlé, et la résignation à l'être.

Ca te parle?

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Profil

LuLutine

le mercredi 28 avril 2010 à 18h41

786
je laissais l'autre marquer la limite de ce que je voulais ou pouvais faire

Ce qui va à l'encontre du fait d'affirmer ta volonté poly...enfin je pense.

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le mercredi 28 avril 2010 à 18h45

Le dégout fesait plutôt que j'aille voir ailleurs, dans une histoire nouvelle qui pouvais me "sauver" de la dégringolade, c'est à dire de l'installation dans une incapacité à aimer. Remplacé par un apprentissage des ficelles de la manipulation, de savoir s'adapter à ce que les autres attendent, sans méchanceté, mais sans que le coeur soit là, même s'il y avait toujour du nouveau, des caps à passer, des territoires à découvrir...
Le ballotage en question, c'est la hantise... et par moments, dans certaines circonstances, la résignation, bien vu !

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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le mercredi 28 avril 2010 à 18h46

lulutine, s'était avant, justement... avant de vous connaitre <3

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le mercredi 28 avril 2010 à 19h02

786
Le dégout fesait plutôt que j'aille voir ailleurs, dans une histoire nouvelle ...

Et rester seul un moment pour voir comment tu vis la solitude... et faire un retour sur toi, au lieu de toi-en-relation... ça t'évoque quoi?

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le mercredi 28 avril 2010 à 19h05

peur d'être seul, justement
même si je sais que c'est de ça que j'avais besoin et que tant que je n'aurais pas passer par là, toutes les relations dans lesquelles je serais seraient faussés... et j'ai fait pas mal de dégats en passant...

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le mercredi 28 avril 2010 à 19h11

Peur pourquoi, tu saurais dire?

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Romy

le mercredi 28 avril 2010 à 19h15

786, je n'ai rien en particulier à témoigner pour le moment, car ma situation est différente de la tienne. Je vis essentiellement une relation de couple très forte autour de laquelle gravite mon individualité, mes désirs et mes amis. Je ne sais pas si je saurais être polyamoureuse sans l'ancrage que représente ma relation avec mon mari. Je crois que je serais constamment à la recherche de l'âme soeur, avec la sensation que je suis incapable d'aimer si je ne la trouve pas. Je suis assez forte pour vivre seule, mais avec un autre, mais pas assez forte pour vivre seule, sans personne.

Je trouve que tes témoignages sont touchants et très authentiques. Merci.

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Profil

Romy

le mercredi 28 avril 2010 à 19h18

J'ai posté sur un autre fil une entrevue de Philippe Sollers et sa femme Julia Kristeva. Très intéressant. Pourquoi je dis ça ici? C'est parce que je me souviens d'une citation de Kristeva (pas dans cette entrevue):
Nous sommes dans la complicité des solitudes.

Complicité des solitudes... c'est beau, non?

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le mercredi 28 avril 2010 à 19h22

Peur de l'isolement, du décrochage, de la dépression, et j'en ait connu des profondes. Derrière ça une mère trop présente, mais pas tout le temps, un père pas suffisament... je suis partis loin pour fuir ça. Et donc j'étais toujours à la recherche d'une femme mère... et dans le rejet, car dès que je l'obtenais, j'étouffais, je savais que je devais dabord être sur mes pieds...

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(compte clôturé)

le mercredi 28 avril 2010 à 19h23

Oui s'est beau cette idée là, je vais le lire maintenant... merci Rosalie

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