Je veux en parler au monde entier !
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Tchu
le mardi 09 février 2010 à 14h54
Goûté avec une amie dimanche après midi, qui lit mon carnet et qui sait donc théoriquement ce que je vis.
Vraiment agréable de ne pas être jugée, mais au contraire, de se voir gratifier de "Tu es quelqu'un de formidable, tu as énormément de chance, tu as beaucoup de maturité et de recul sur toi même, et surtout, tu as l'air super épanouie".
Celle là, je la garde quoi. (+)
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Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 15h20
J'ai juste cantonné le propos à mon seul point de vue car je sais qu'il n'est pas partagé par d'autres, je ne vois pas en quoi cela pose problème.
L'une des formes du respect de l'autre me semblant être justement d'accepter que les gens ne partagent pas la même perception de l'Amour, y compris chez les polys.
Je me vois donc mal donner un caractère universel à ma vision de la chose.
Ce serait faire preuve d'une vision par trop "totalitaire" et intolérante des autres conceptions de l'Amour.
Et sans cela, y aurait-il eu quelque discussion possible avec les non-poly ? Je ne le pense pas, sinon sous forme de dialogue de sourds s'opposant des points de vues sans cherche à comprendre ni à entendre celui de l'autre.
Tant mieux si nous partageons cette conception de l'Amour, mais comprenez qu'à l'exprimer autrement, je donnerai un caractère "universel" à mes propos, ce qui serait très présomptueux de ma part.
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Siestacorta
le mardi 09 février 2010 à 15h30
Ce n'est que ma réponse...
Effectivement, je suis sur mes gardes sur les questions "universalistes".
C'est moins grave, et plus personnel, mais je le suis aussi quand on me dit que le polyamour est un idéal amoureux.
Je crois que c'est juste une forme amoureuse.
Je vois en quoi elle dépasse certains archaïsmes, je ne pense pas que les dépasser soit un but.
Voilà...
Désolé si c'est sorti de façon bourrine. Quand je me permet de déconner, même si ça ne fait pas forcément rire mon interlocuteur, il faut savoir que je le fais avec une recherche de légèreté du propos. Vu que quand je théorise, c'est parfois poussif, je met un peu de rigolade. C'est pas (que) contre.
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Romy
le mardi 09 février 2010 à 15h42
J'avoue que moi aussi je n,aime pas utiliser le terme polyamour. Ça fait secte, un peu. Mais en même temps, comment expliquer. Je sais qu'il y a aussi le terme "lutiner", mais je ne suis pas non plus à l'aise avec ça. Peut-être simplement dire que j'essaie de ne pas avoir d'apriori et de réagir aux situations en respectant mon éthique personnelle...
De tout façon, je ne veux pas évangéliser, j'aime simplement discuter, et confronter les gens à leurs croyances en les plaçant devant des situations hypothétiques. Rien ne leur empêche de faire de même avec moi.
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Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 15h50
@ Siestacorta
Totalement d'accord !
Mais comme sur l'internet nous ne disposons pas de toute la gamme des outils de l'expression humaine (voix, regards, gestes...) je préfère prendre des précautions :)
(Ah ben tu vois... je suis capable d'être un chouya poussif itou ! XD ).
@ Rosalie
ce m'est d'autant plus curieux que ce mot est apparu très récemment en France, avant il m'arrivait parfois d'employer les mots "amour libre" mais ça ne représentait imparfaitement ce que je ressentait et vivait.
Donc, je continue à parler d'Amour mais quand les gens semblent désireux d'en savoir plus, j'aiguille leurs recherches vers le polyamour car je sais que c'est là qu'ils trouveront le plus de réponses à leurs questions.
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titane
le mardi 09 février 2010 à 17h19
Effectivement, je suis sur mes gardes sur les questions "universalistes".... ça devient le leitmotiv de ce forum ... une réactivité maladive... celle de Siestacorta est la plus sympathique et a le mérite de "s'expliquer" amicalement... et puis il avoue aussi qu'il tombe parfois dans le piège puisque refuser l'universalisme" serait déjà un "universalisme" en soi...:-) en tous les cas un a priori...
J'avoue que moi aussi je n,aime pas utiliser le terme polyamour. Ça fait secte, un peu... en effet !! je me suis fait allumé dans plusieurs fora sur ce thème... la réactivité des adeptes démontre en général leur malaise devant leur propres paradoxes... polyamour ou polycopie du monoamour?
Ce réflexe de "groupe"; de "gourous" et de "gentils adeptes" restent très hominidiens, non?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Papaverum
le mardi 09 février 2010 à 17h49
@Titane
Pas faux !
Disons que comme l'homme a besoin d'une base de réflexion, il faut arriver à un moment à poser un universel... quitte à le renier plus tard ! :-D
(Je te recommande la démonstration "TNT" de Douglas Hoffstadter dans "Gödel, Escher, Bach", c'est un régal).
Pour les termes j'employai avant ceux "d'amour plural" et je n'en sert encore.
"Amour libre" est tellement connoté qu'il est devenu difficile à utiliser.
Et "polyamour" ?
je crains qu'il ne soit un outil de ségrégation plus que de compréhension, les gens le rejetant dans un bric à brac "New Age", comme "végan", etc.
Des amis Végétaliens sont devenus "végans" -simple changement d'étiquette- mais voient depuis les yeux s'ouvrir comme des soucoupes (volantes) lorsqu'ils l'emploient.
Pourtant le mot "Polyamour" est très beau !
Et le concept derrière : essentiel (à mes yeux).
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titane
le mercredi 10 février 2010 à 10h19
un moment à poser un universel... quitte à le renier plus tard ! :-D ... suis bien d'accord... en poser un pour le mettre en pâture à sa propre expérience et sans s'en attacher comme un dogme... mais au oins y croire afin de le tester sincèrement... sinon on reste au niveau de l'intellectualisme sympathique même dans son refus de reconnaître son "universalisme"...
ce à croit je crois sincèrement est por moi "universel" (c'est une idée de Kant ça non?)... mais croire est un acte volontaire, donc il peut évoluer pramatiquement... et oui...
Pourtant le mot "Polyamour" est très beau ! Et le concept derrière : essentiel (à mes yeux). ... et c'est quoi ce "concept" justement ? pour toi... comment en parlerais-tu au monde entier ?
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Anna (invité)
le mercredi 10 février 2010 à 12h48
Et si le concept c'était justement que nous sommes des "handicapés"? des gens handicapés d'un coeur plus gros que celui des "normaux", des gens qui auraient tout simplement plus à donner que la moyenne..
Pour moi etre poly c'est ça.
Et ne pas le vivre c'est comme essayer de faire tenir ce tres gros coeur dans un tout petit corps...ça fait mal!!!
:-)))
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titane
le mercredi 10 février 2010 à 13h30
Ecore une fois cela peut dépendre de notre point de vue de départ... on pourrait aussi penser que ce sont les "non-polytrucs" qui seraient handicapés... beaucoup d'entre eux peuvent souffrir dans un long et profond silence... un sour combat entre désirs, envie et craintes, incompréhensions...
Voilà ce que moi je pense... sauf pour les "mono" qui auraient fait ce choix avec toute cette lucidité sans juger, sans maudire, sans se "protéger"... juste par choix...
Je crois quand même dans l'amour pluriel il y a plus de joies et de bonheurs que l'inverse...
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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(compte clôturé)
le mercredi 10 février 2010 à 13h34
Anna
Et si le concept c'était justement que nous sommes des "handicapés"? des gens handicapés d'un coeur plus gros que celui des "normaux", des gens qui auraient tout simplement plus à donner que la moyenne..
Pour moi etre poly c'est ça.
Et ne pas le vivre c'est comme essayer de faire tenir ce tres gros coeur dans un tout petit corps...ça fait mal!!!
:-)))
Bah, on est tous handicapés de notre difficulté à le vivre en tentant de concilier avec les normes, qu'on les suive ou pas...
Je vois bien l'idée, mais le terme me démange un peu :-)
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Papaverum
le mercredi 10 février 2010 à 16h02
Je préfère dans ce cas parler de "limites" plus que de handicap.
De la même manière que l'enfant apprends à s'affranchir des barrières de ses peurs, de ses préjugés, je crois que l'ouverture au polyamour est une évolution positive du rapport à l'autre.
Comme il en est de la découverte de sentiments, seul le fait d'avoir franchi ce pas et d'avoir expérimenté en propre ce qu'est le polyamour permet de prendre la pleine mesure de cette évolution.
Je ne vois pas de handicap donc, juste des entraves sociales que l'on peut ressentir de manière plus ou moins forte selon son milieu.
Mais elle ne sont pas ou peu de notre fait.
(Je me dis que ce pourrait être une bonne idée de sujet que d'inviter ceux qui le souhaite à expliquer ce qui les a amené jusqu'au polyamour... je fais le tour des sujets pour voir si ce n'a déjà été posté).
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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titane
le mercredi 10 février 2010 à 16h10
De la même manière que l'enfant apprends à s'affranchir des barrières de ses peurs, de ses préjugés, je crois que l'ouverture au polyamour est une évolution positive du rapport à l'autre.... je propose un peti bémol...
l'enfant est d'abord insouciant, sans préjugés et plutôt confiant a priori.. l'éduquer est trop souvent lui inculquer des "craintes préventives"... sois "raisonnable" et "sage"... grandir serait alors construire ses propres protections et parfois le mélange est "étouffant", parfois même maladif (névroses)... on empile ainsi des couches de protection affectives, interpersonnelles, sociales, morales, religieuses...
redécouvrir l'amour pluriel peut être (je dis bien "peut") une opportunité de se libérer de quelques unes de nos couches égotiques comme le "propose" la jalousie: puisque dans l'amour pluriel on est amené à dire à celle qu'on aime: "va vers l'autre... va vers toi-même... je reste avec toi..." cela demande un petit travail sur soi !
Comment en parlerais-tu donc ?
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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Jena
le mercredi 10 février 2010 à 16h14
Siestacorta
"pure".
Il a écrit "pour moi". C'est bon esprit. Je ne dois pas sortir les dents. Il a écrit "pour moi". C'est bon esprit. Je ne dois pas sortir les dents.Il a écrit "pour moi". C'est bon esprit. Je ne dois pas sortir les dents.Il a écrit "pour moi". C'est bon esprit. Je ne dois pas sortir les dents.Il a écrit "pour moi". C'est bon esprit. Je ne dois pas sortir les dents.Il a écrit "pour moi". C'est bon esprit. Je ne dois pas sortir les dents.
Hihihi j'adore.
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Anna (invité)
le mercredi 10 février 2010 à 18h56
ceci dit je parle de handicap c'était juste la vision que peut avoir le monde extérieur.
On pourrait aussi dire surdoué ou superpouvoir d'avoir un gros coeur !
Mais vous jouez avec les mots, moi ce que je sens au quotidien c'est que je suis différente des autres. Je suis en phase avec moi-même ça c'est une réalité mais décalée par rapport à mon entourage ça c'est tres net aussi.
Et le grand écart n'est pas simple et me pèse. Et pourtant je ne suis toujours pas prête à sortir du placard. Comme un super-héros qui n' ose pas montrer sa cape ! :-)
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(compte clôturé)
le mercredi 10 février 2010 à 19h33
Nièknièk.
A part ça, les mots c'est précieux, histoire d'asseoir gentiment sa sécurité intérieure, pour ceusses qui ne sont pas sûrs de pouvoir annoncer ça à la cantonade; en ce sens je trouve que le mot révèle une perception un peu bancale de la chose.
Si les handicapés veulent être traités pareil que les autres, pas de traitement de faveur, pas de laissage-pour compte, le terme même devrait, logiquement, disparaître. Tout comme les termes de mono ou polytruc. Vaàlà. Je dis ça, comme dirait l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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ERIC_48
le mercredi 10 février 2010 à 20h21
Tu dis ça, tu dis rien...mais c'est interessant quand-même, c'est l'essentiel
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titane
le mercredi 10 février 2010 à 22h11
Toi aussi tu joues sur les mots Anna... Tes mots, ceux que tu crois justes pour toi... Les mots sont bourrés de symboles et de vécus... Au delà de leur définition il y a les non-dits qu'ils trimbalent avec eux.
Ce que je propose c'est d'accepter de changer de mots et de voir ce qu'ils génèrent en toi en fonction de ce que tu y as mis toi...
Dans ce cas oui il faut jouer avec les mots. Se crisper sur le mot handicap peut devenir cette fois un réel handicap... En effet.
Être différente ou se sentir différente n'est pas toujours un handicap et il n'est pas toujours nécessaire ni bon de crier ce qu'on est dur tous les toits.
Le bonheur et les plaisirs dont d'abord et essentiellement des expériences intimes. Et je ne suis pas sur que tu sois si seule non plus.
Les handicapés doivent se faire violence pour ne plus l'être. Et faire le deuil de se qu'ils auraient pu ou cru être. Et je ne dis pas ça en l'air ...