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Comment sortir du dilemne rompre ou ne pas rompre ? (dans un contexte mono->poly)

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HareRama

le vendredi 29 novembre 2024 à 08h28

@LilouM merci pour ta réponse - je suis désolé que ton histoire évolue de la sorte... J'espère que ça sera pour le mieux

"qu'est-ce qui fait "couple", ou plutôt qu'est-ce qui fait la relation

Bonne question: parentalité, projets communs (dont un gros projet qui peut devenir projet de vie) évidemment. Il y a une très grande affection de part et d'autre, du soutien, et depuis peu un renouveau sexuel époustouflant. En tout cas le désir n'a jamais fait défaut.

l'autre personne

J'ai choisi sciemment de ne pas trop en parler, car ça n'est pas le sujet ici - mais ses besoins et attentes sont évidemment essentiels. On ne s'est rien promis, mais il me semble évident (et je crois, pour elle aussi) que nous ferons partie l'un comme l'autre de la vie de l'autre (pas forcément en tant qu'amants, mais au moins comme amis très intimes). C'est une déchirure actuellement de ne pas pouvoir se voir, et elle gère cela comme elle le peut (y compris par d'autres rencontres, ce qui n'en finit pas de tester ma compersion...). Sera-t'elle toujours là si moi je deviens disponible ? Je n'ai pas la réponse à cette question...

Ce qu'elle m'a apporté: révélation sensuelle (la preuve que ce que j'espérais avec ma femme depuis plus de 10 ans était possible et même au-delà de mes espérances - dont une réelle envie d'exploration, ce qui n'a jamais été le cas de ma femme), proximité intellectuelle, ouverture sur des domaines qui m'étaient étrangers (essentiellement culturels), et certaines valeurs communes.
À cela j'ajoute évidemment la nouveauté de la découverte, le fait de découvrir une autre personne, un autre esprit, un autre corps.
Enfin, après 25 d'exclusivité amoureuse (et 20 d'exclusivité sexuelle), la redécouverte de l'amour et de la passion - ce qui n'était pas évident pour moi

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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Miamou (invité)

le vendredi 29 novembre 2024 à 12h10

Intermittent,

J'avais lu les postes dont tu parles! J'ai, par ailleurs, trouvé sa souffrance et son histoire d'une tristesse sans nom. J'espère qu'elle a pu se reconstruire.

HareRama,

Dans ton récit, il y a d'une part une construction, des projets et de l'affection.
D'autre part de l'amour
Sans parler de ce que tu nommes de tes attentes par rapport à la sexualité et avec ton amie-amoureuse.
Je sais que j'ai une vision (trop?)duale à ce sujet, mais j'ai du mal à comprendre comment on reste avec quelqu'un par affection et construction quand ça nous met en souffrance. Et j'ai du mal à savoir comment on reste avec quelqu'un quand on sait que l'attache est la construction et de l'affection en sachant qu'il y a de l'amour pour une autre personne.
Ca me donne l'impression que rien n'est à la bonne place..et que finalement ça ne permet à personne d'avoir la chance de vivre une histoire dans laquelle il serait aimé pour lui et pas pour ce qu'il apporte (et j'en reviens encore là, je le sais bien. Je ne sais pas si c'est moi qui veut voir ça partout ou si c'est quelque chose qui revient en filigrane régulièrement )

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HareRama

le vendredi 29 novembre 2024 à 12h44

@Miamou ah mais pas du tout, il y a de l'amour des 2 côtés (pas la même chose, car histoires / personnes / temporalités différentes, mais de l'amour - même si définir l'amour n'est pas simple). Il y avait de l'amour pendant toutes ces années, même dans les périodes plus douloureuses (en effet, sans ça, rester ensemble n'aurait pas eu de sens, et probablement qu'a certaines périodes il était moins evident).

En revanche, il n'y a pas de construction long-terme dans la nouvelle relation, et ça n'est pas sur la table à ce stade

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Tiao88

le vendredi 29 novembre 2024 à 14h12

Miamou
"Oui, enfin après, le contrôle sur le corps de l'autre, ça ne me semble pas tout à fait ça. C'est quand même plus nuancé. A partir du moment où le contrat implicite ou explicite est une relation monogame à la base."

-> Le souci c'est que bien souvent, on s'engage dans un contrat monogame "par défaut", un peu de manière "automatique". @Intermittent disait dans un autre fil de discussion que la non-exclusivité, ça se ne discute pas à la va-vite sur un coin de table. Mais et la monogamie? Ce fameux putain de contrat, quand est-ce qu'il est discuté?! Ben pas très souvent à mon gout, bien que de plus en plus ces dernières années et dans certaines franges/classes d'âge de la population.

L'idée ça me semble être plus "je suis engagé envers toi mais si tu as des relations sexuelles en dehors de notre couple, je vais remettre notre relation et mon engagement vis-à-vis du couple en question, parce que ça peut impacter sur mon corps (ben oui, malgré le préservatif, on en parlait il y a peu, ça ne protège pas de tout). Que ça implique qu'une troisième personne puisse avoir un impact sur moi via toi. Que ça impacte ma vision de notre relation. Que ça impacte la manière dont je me sens dans notre couple. Que ça ne signifie pas seulement ton corps mais la forme, aussi, de notre relation. Ça serait différent à partir du moment où le contrat de base n'est pas la monogamie. Il s'agit moins de contrôle du corps de l'autre que de la relation. Ça ne me semble du coup pas complètement inadapté que quelqu'un puisse dire que c'est sa limite pour préserver une relation. Et ça me semble pas non plus inadapté qu'une personne puisse dire "tu peux avoir des relations sexuelles ailleurs, mais ce sera sans moi", sans que ça signifie en premier lieu "je veux contrôler ton corps". Ce serait perçu pour moi comme "j'aimerais préserver notre relation".

J'entends qu'effectivement le préservatif ne protège pas de tout et que cela peut représenter une inquiétude. Mais encore une fois restreindre mes envies, fantasmes, choses que tu ne veux pas faire avec moi en m'interdisant de les faire avec d'autres... ça me paraît tout aussi oppressif. Mais tout le monde a l'air de trouver ça normal. Et ça me met un peu en colère, car Tes limites outrepassent ta personne pour venir sur la mienne :( .

Et pourquoi une relation serait plus préservée par ce biais là (la monogamie) que par d'autres?
Quand on part au travail, voit un groupe d'amis, fait du sport, voyage, fait un resto (sans l'autre), bizarrement c'est pas vu comme une tromperie ou un désengagement dans la relation (sauf si toutes ses activités prennent le pas et que la relation passe toujours au denrier plan). Or y a des relations d'amitié assez fortes, parfois mais on se sent rarement trompé en tant que conjoint. Donc pourquoi dès qu'on y ajoute du sexe, c'est le drame? Parce que si c'est un amour platonique (ce qui parfois est pas très éloigné d'une relation dite amicale), j'ai quand même l'impression que c'est moins vécu de manière dramatique.
Donc qu'on le veuille ou non, de mon point de vue, quand on exerce une limite sur le corps de l'autre, y a oppression.
La seule pratique monogame qui ne met pas en colère, c'est celle où on n'a pas autre relation sexo-affective ( qu'avec le conjoint mais parce qu'il se trouve qu'aucune des deux personnes n'en éprouvent le besoin/envie.

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Miamou (invité)

le vendredi 29 novembre 2024 à 14h45

Parce qu'on est dans une forme d'engagement au départ. Je parle de la relation monogame à la base. Parce que, si au début de la relation, l'engagement est explicitement ou bien souvent implicitement (d'où que ça provienne) l'exclusivité sexuelle et affective, le fait d'avoir des relations sexuelles en dehors du couple remet en question l'engagement par rapport au contrat de base.
Dans un couple libertin, ce ne sera pas le fait d'avoir des rapports sexuels mais des sentiments amoureux.
C'est pareil, c'est aussi lié à l'engagement qui a été pris au départ et sur lequel le partenaire s'est appuyé pour nourrir la relation.

Je ne dis pas que la relation est plus préservée par la monogamie. Je dis que dans un couple monogame, ça peut faire partie de comment la sexualité est réservée entre deux personnes et de comment elles distinguent leur couple et leur relation.
Il ne s'agit pas d'interdire à l'autre quoi sur ce soit, il s'agit de dire "tu peux, mais alors on ne poursuivra pas ensemble". C'est possible de dire ça sans que ça ne soit de l'oppression. C'est aussi la possibilité d'un choix. Comme celui qu' offre celui de poursuivre la relation avec des partenaires en plus. C'est juste des manières différentes de vivre les choses. Sans que ce ne soit bien ou mal, mieux ou moins bien. C'est un peu l'histoire de la liberté qui s'arrête où commence celle de l'autre. A partir du moment où l'idée est de poursuivre la relation ensemble. Je ne dis pas que c'est le mieux à demander, de fixer cette limite. Mais par contre je la comprends. Peut-être que le sentiment d'oppression provient du fait que, si l'idée est de maintenir plusieurs relations avec sexualité, et qu'un partenaire met un frein à ça en posant la limite qui est la sienne, ça revient à devoir poser un choix, à nouveau: rupture ou on reste ensemble?

C'est uniquement mon avis sur la demande d'exclusivité sexuelle, ça n'a rien d'universel.

Par contre, on devie du sujet initial.

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Intermittent

le vendredi 29 novembre 2024 à 16h27

@Tiao88

Tiao88
Ce fameux putain de contrat, quand est-ce qu'il est discuté?! Ben pas très souvent à mon gout, bien que de plus en plus ces dernières années et dans certaines franges/classes d'âge de la population.

Mais rien ne t'interdit de le faire dans un couple naissant ....

Sauf que c'est bien souvent la dernière des préoccupations dans un couple débutant baigné dans un flot d'hormones de désir et d'attachement.

Pourquoi cette colère récurrente contre la société, alors que que c'est vous qui la faites évoluer par vos désirs et pratiques.

Mais ne fais pas de ton opinion ou de tes choix une norme.

Sinon que fait-on ?
On interdit la monogamie, alors qu'au début d'une relation, c'est l'option non discutée la plus courante. Les amoureux seraient des imbéciles qui méritent d'être rééduqués ?

Tes posts "colériques" ressemblent furieusement à ceux d'une jeune personne qui postait en colère contre la "norme monogame", parce polyamoureuse elle était en couple avec un monogame qui ne voulait pas faire évoluer le statut du couple.

Il était plus facile dans ce cas d'être en colère contre la "société" plutôt que contre celui qui partageait sa vie.

"Choisir, c'est renoncer".
Tu es libre de tes choix amoureux .....

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Tiao88

le vendredi 29 novembre 2024 à 18h15

@Intermittent

(Bon j'ai essayé de faire une citation mais à la fin ça faisait un gros pavé:-/ )

-> Oui, effectivement, on essaie de faire évoluer les choses mais quand on a besoin d'aide, les recours restent toujours plus difficiles que lorsqu'on est monogame. Et en parler à son entourage, là aussi, selon les situations peut rester difficile. Voir on n'en parlera pas ou plus car dénigrement de ce dernier.
Et certains thérapeutes (seuls ou de couple) peuvent avoir ce même type d'attitude.
D'où ma colère. Après, ce que je dis plus haut fait partie de mon vécu et de mes impressions, il est vrai que peut-être que tout le monde n'a pas la même impression / vécu.

-> Oui rien n'empêche d'évoquer le polyamour en début de relation. Sauf que la non exclusivité est rarement présentée autant et de manière aussi positive que la monogamie, à mon humble avis. Ce qui explique aussi peut-être que peu de couples le fassent (même si les hormones jouent peut-être aussi).
Et de la même manière que tu estimes qu'on doit pas parler de la non-exclusivité sur un bout de table car on accepte pour pas passer pour coincé.e et/ou sans comprendre les tenant et les aboutissants, j'estime que cela devrait être aussi le cas pour la monogamie.

Ou en tout cas que cela devrait être quelque chose de rediscutable dans le temps, car on s'engage là dedans, encore une fois, je trouve, très souvent par "défaut". Et si le charme des débuts et les hormones peuvent faire "écran", cela ne dure pas éternellement.

-> certes, certains films et romans évoquent la non-exclusivité mais à mon goût trop rarement et lorsque ça l'est, soit les personnages se retrouvent à devoir faire un choix, soit c'est rarement une fin viable. Or, tout film/dessin animé / roman vient grossir la culture... Et cette dernière se retrouve donc majoritairement remplie de choses pas forcément représentatives de ce que l'on vit / choisit. On nous bassine avec des histoires de princes et de princesses qui vécurent heureux et eurent bcp d'enfants et monogames quand on est enfant (bon je caricature un peu). Avec relativement peu d'autres exemples.

Alors il n'est pas question de jeter au feu ces contes et dessins animés qu'on a eu (moi la première) durant notre enfance. Seulement, ça a modelé une partie de notre imaginaire. Et dans quelle mesure ces contes et culture de manière plus globale ne nous influencent ils pas quand on débute une relation amoureuse (surtout au début de notre vie amoureuse et même après)?

-> ne dit-on pas que l'amour rend con? Blague à part, bien sûr que non, les amoureux ne méritent pas d'être rééduqués (de suite, les extrêmes). Ce qui m'attriste c'est juste ce fonctionnement de "monogamie par défaut". Et oui, au début, sauf personnes déjà engagées par ailleurs, cette monogamie est aussi de fait. Et tant qu'elle est bien vécue, pas de soucis.

J'ai été en couple libre dans une précédente relation, tout en ayant un comportement relativement monogame dans les faits (en tout cas de mon côté) et en soi cela m'a pas plus frustrée que ça.
Tout comme j'ai débuté ma relation actuelle en étant monogame et les premiers temps, cela ne m'a pas frustrée. Seulement... J'ai regretté quelques années après de ne pas avoir abordé cash le sujet et d'avoir enfoui une partie de ma vie et de moi. Je ne sais pas si cela aurait été plus simple et sans heurts mais au moins, j'aurais peut-être eu moins de mal à remettre le sujet en plein centre de la table.

-> La monogamie de fait, je n'ai rien contre, parce que chacun.e au sein de la relation se sent bien comme ça, en tout cas pour le moment. J'ai quelque chose contre celle de principe.:-/

-> jusqu'à il y a une semaine, je n'avais jamais posté sur le forum, donc, désolée, ça n'est à priori pas moi, la personne en colère contre son conjoint monogame. Et j'ai la chance d'avoir pu (malheureusement après des heurts) pouvoir reparler de ça avec mon amoureux. Même si tout est loin d'être simple. Je ne sais pas si c'est le cas de cette personne.

-> rien n'est "simple". Se retrouver dans une situation dans laquelle tes envies/besoins diffèrent de ton amoureux n'est jamais très agréable ni simple, quel que soit l'objet vers lequel tu diriges ta colère, pour moi.

"Choisir, c'est renoncer". Tu es libre de tes choix amoureux .....

-> donc tu ne vois pas trop comment sortir du fameux dilemme "rompre ou ne pas rompre" qui est le fil rouge de la discussion?:-(

-> J'ai aussi la chance de ne pas être dépendante financièrement de mon conjoint, de ne pas avoir de logement acheté avec etc.

Ce qui en cas de rupture n'inclut pas non plus les mêmes difficultés. Et je ne parle même pas des amis qui se sentent obligés de "choisir un camp" (une séparation, même sans lien avec le polyA ou la tromperie, ça peut avoir un certain cout matériel, financier et social en plus du sentimental qui est aussi à prendre en compte).

Message modifié par son auteur il y a 9 mois.

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HareRama

le samedi 30 novembre 2024 à 11h37

@Tiao88 pour ma part, la non-exclusivité n'existait pas dans nos mondes culturels au moment de la constitution de notre couple. Ça n'est pas qu'elle ait eu une mauvaise image, elle n'en avait aucune - était complètement impensée à l'époque. J'espère que ça n'est plus le cas aujourd'hui pour les plus jeunes générations

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artichaut

le samedi 30 novembre 2024 à 19h25

Tiao88
Et effectivement on a eu une discussion où il me disait que je lui avais un peu imposé cela... Chose avec laquelle je ne suis pas tout à fait d'accord (dans le sens où il aurait pu rompre avec moi).

Je fais partie de ceux qui considère que dans un tel cas, c'est à toi de poser la rupture (de porter la responsabilité de la rupture), pas à lui.

Tiao88
Pour moi, la non-exclusivité, ça tombe sous le sens que ce soit de l'amour (charnel, agapé, platonique) ou du sexe (même si le sexe pour le sexe, personnellement je trouve ça pas très appétissant). Parce que le reste, ne pas faire que des activités avec son amoureux.euse, avoir des ami.e.s de sexe opposé, c'est peut-être pas évident ou la base mais essentiel.
Et surtout (ou alors je vis vraiment dans un ghetto culturelo-hippie) parce que peu de gens ne se sentent jaloux.se parce qu'on fait des activités sans elleux (sauf si c'est tout le temps le cas et au détriment de la relation mais c'est un autre sujet).
(…)
(Mais merci pour ces exemples :) )

Ça tombe sous le sens, en système strictement monogame, oui.
Pour le reste, j'ai vu des jalousies s'exprimer, et j'ai moi-même ressenti de la jalousie pour bien d'autres choses. Par ex. que l'un·e de mes ami·es dorme avec quelqu'un d'autre au lieu d'avec moi, ou de les voir se faire plein de câlins affalés sur un canapé, ou qu'iels aient une discussion yeux dans les yeux pendant hyper longtemps, ou juste de sentir de la complicité/joie entre elles/eux à un moment où c'est compliqué avec moi.
Nul besoin de sexe ou d'amour-amoureux pour que s'exprime la jalousie.
Il y a souvent de la jalousie dans mon réseaux d'ami·e·s.

Tiao88
Sauf qu'au bout de 3/4 ans y a un manque d'intimité/sexe qui s'est fait ressentir. Mais quand on n'a jamais évoqué cela difficile d'en parler ouvertement (et peur de blesser l'autre personne en face). Et comme dit @HareRama, faire un stage de jongle, ça ne résout pas le schmilblick, ni voir mes ami.e.s ni aller à un concert (et pourtant j'aime les 3 activités, avec ou sans mon compagnon).

Faire un stage de jongle, sûrement pas, mais il y a mille autres activités. À commencer par l'auto-sexualité débridée et assumée (une super manière de commencer en "non-exclusivité sexuelle" : ma sexualité n'appartient pas qu'au couple, pas à l'autre).

Tiao88
J'avoue avoir du mal à comprendre comment on peut d'un côté dire à quelqu'un "tu n'as pas le droit de m'imposer de l'intimité/sexe dont je n'ai pas envie" (et je suis parfaitement ok avec cette partie du message, à 300%) "mais moi je vais te dire quoi faire et surtout ne pas faire avec ton corps/coeur, parce que j'ai un droit de regard dessus" (->et cette seconde partie du message me donne envie de hurler). J'ai besoin de me sentir libre aussi amoureusement et sensuellement (quitte à ne pas en faire grand chose en dehors de ma relation avec mon amoureux une bonne partie de l'année).

Oui, c'est tout à fait un motif légitime de rupture. Même si en soi on ne peut absolument rien reprocher à l'autre (et c'est même primordial de ne rien lui reprocher en la matière). D'où, si ça n'est pas tenable pour nous, une rupture posé par soi, sans culpaliser l'autre, ni le rendre responsable, de nos besoins.

Tiao88
Et peut-être aussi qu'on met beaucoup trop de choses / pression sur le dos du couple. Et comme je demandais à un crush il y a peu : ça veut dire quoi "être ensemble"? Si c'est habiter ensemble tout le temps (bon déjà ça se limite qu'à une seule relation), avoir des enfants ensemble, acheter une maison ensemble, avoir 3 chats ensemble... Je ne suis même plus avec mon propre amoureux... J'ai surtout (au délà de la sensualité) envie de partager des moments de vie (et pas que les drôles parce que une relation c'est pas juste quand l'autre est joyeux, c'est tout le temps)

Oui ça veut dire quoi "être ensemble" ?
Très bonne question.

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artichaut

le samedi 30 novembre 2024 à 19h38

GeorgyPorgy
1. la sortie progressive d'un état de limérence, de passion
2. la compréhension qu'il ne s'agit pas de "convaincre" & l'empathie.
3. savoir voir des endroits de non-exclusivité moins évidents,
4. la reconnaissance & l'acceptation qu'une relation peut être "autre"...

Merci @GeorgyPorgy pour cette synthèse !

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artichaut

le samedi 30 novembre 2024 à 19h58

LilouM
La sortie de la politique de l'autruche a pris la forme d'un baiser avec un inconnu, loin de mon domicile. J'ai pu en parler à mon conjoint qui a exprimé sa colère mais aussi sa reconnaissance de lui en avoir parlé.

Qu'est ce que la sexualité ? Est-ce qu'un baiser c'est de la sexualité ? Là aussi il y a tellement de concept à reconsidérer. Et de non-exclusivité douce à explorer, avant de sauter de plein pied dans le grand bain.

LilouM
Aujourd'hui, j'ai dis "me séparer" dans l'autre post mais la réalité c'est que je déménage simplement, car le quotidien est devenu lourd et que tenter de ne plus cohabiter est une alternative. C'est aussi une façon l'un pour l'autre de savoir ce que nous voulons sans nous polluer de réflexions liées au fait qu'on a un bien en commun et qu'une séparation implique des engagements financiers.

Dans ce que tu décris @HareRama, je vois quelque chose de très "dramatique" avec peu d'alternatives.

En monogamie stricte (ou étriquée), déménager équivaut forcément à une rupture.
Mais le curseur monomagie/non-monogamie n'est pas un truc binaire, c'est un spectre. Il y a autant d'aménagement possible de la monogamie que de façon de vivre les relations.
Quitter la monogamie c'est d'abord quitter les certitudes pré-établies, pour nous, par d'autres : qu'un couple c'est comme ci, que la sexualité c'est ça, qu'amour+sexe est la panacée, etc.
Rester en monogamie au contraire c'est se contenter de penser les choses de manière normée… et tjs TINA en bout de course.

En exagérant, j'aurais tendance à penser que tout le monde sur ce site est "monogame" (moi y compris). On a juste fait bougé quelques lignes à quelques endroits.

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