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Appel à questions (pour mon taf de sexologue)

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Suze (invité)

le samedi 24 février 2024 à 13h39

Il s'agit d'une interdiction pure et simple d'avoir un rapport sexuel avec les patients.

La notion d'abus de position dominante est présumée immédiatement (abus de faiblesse si vous préférez).

Vous pouvez trouver l'origine de la modification du code de déontologie et les justifications afférentes ici :

https://www.atoute.org/n/article366.html

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Siestacorta

le samedi 24 février 2024 à 13h45

Tiens, c'est une bonne question ça, qui a ses implications sexo mais aussi ailleurs : quelle est la possibilité de consentement dans une situation de vulnérabilité, et quelles mesures peuvent le rendre opérant ?

(Je différencie situation de vulnérabilité et situations de dépendance ou d'impuissance, sans annuler la nécessité éthique de reconnaître la première et d'agir en fonction)

Message modifié par son auteur il y a un an.

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artichaut

le samedi 24 février 2024 à 13h47

Tuya
arrêtez de penser par le prisme militant quand on émet des critiques sur un format.

Il y a pourtant bien un désacord politique de fond.

On s'accordera facilement pour dire que Moi les hommes, je les déteste (pour reprendre le titre du livre de Pauline Harmange), c'est de la misandrie, mais est-ce du sexisme ?

Un lecture rapide des concepts peut facilement laisser penser que le sexisme, le racisme, l'âgisme, peuvent exister dans les deux sens. Mais c'est ne pas prendre en compte que l'on parle d'oppression systémique (sociétale si l'on préfère).

Critiquer les femmes (en tant que classe sociale) c'est du sexisme. Mais critiquer la classe des hommes (ou "les hommes"), ça n'en est pas (c'est la visibilisation d'une oppression). Ça peut sembler contre-intuitif, mais c'est pourtant sur ça que s'accordent la plupart des sociologues travaillants sur le sujet. Et même si étymologiquement ou lexicalement ça en était, ça ne serait pas sociétalement comparable.

Parler de "sexisme" contre les (la classe des) hommes, c'est en soi, un discours militant, un positionnement politique (et c'est notamment le discours des masculinistes).
On peut certes avoir des désaccords politique de fond. Ça n'empêche pas de discuter. Mais c'est mieux d'avoir conscience de ces désacords et de leur dimension politique.

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Suze (invité)

le samedi 24 février 2024 à 13h56

Précision toutefois : la sexologie ne rentre pas dans le champ médical. Elle n'a pas à répondre aux exigences du code de déontologie. Je l'avais inscrit car celui-ci m'apparaît comme un bon indicateur.

Il demeure le côté borderline de la sexologie où aucun compte ni suivi n'est exigé.

Les avertissements sont pertinents et je vous encourage à adopter une posture de prudence si ce n'est de distance avec les personnes qui s'en réclament.
Cette distance est d'autant plus nécessaire lorsque les individus exerçants cette "profession" ne possèdent pas de formations professionnelles solides et en liens directs avec la médecine.

Le ton du débat et les caricatures lues ne m'incitent guère à conserver un rapport de confiance. Je préfère me retirer de ce sujet.
Les lecteurs et lectrices de ce forum pourront dorénavant se faire leur propre avis au-delà des considérations politiques.

Cdt

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artichaut

le samedi 24 février 2024 à 14h26

Suze
Précision toutefois : la sexologie ne rentre pas dans le champ médical. Elle n'a pas à répondre aux exigences du code de déontologie. Je l'avais inscrit car celui-ci m'apparaît comme un bon indicateur.

Oui, et en soi, on pourrait en effet espérer que les personnes qui se revendiquent thérapeutes, prennent connaissance de cette déontologie et s'en inspirent. De même qu'ils/elles peuvent s'inspirer d'autres réflexions et ressources sur ces vastes sujets.
Ne présumons cependant pas a priori que telle ou tel, ne s'en inspire pas.

Suze
Il demeure le côté borderline de la sexologie où aucun compte ni suivi n'est exigé.

Oui, c'est une question à part entière. Et qui dépasse largement le sujet de ce fil.

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artichaut

le samedi 24 février 2024 à 15h07

Tuya
j'espère que Alabama choisisse clairement l'une des 2 professions et d'arrêter de mélanger les 2.

Là est donc — me semble t-il — le coeur de la polémique que tu soulèves depuis le début de cette discussion. Et elle est en soi intéressante : peut-on exercer à la fois le métier de TDS et de Thérapeute ?

@Alabama a effectivement dit ailleurs sur ce forum être TDS, je ne pense pas avoir lu qu'elle fusionnait les deux métiers, ni que des clients de l'un pouvait devenir des clients de l'autre. Donc la concernant, il y a peut-être procès d'intention.

Car sinon, je ne vois pas en quoi ce serait un problème d'avoir plusieurs métiers disctincts ?

Mais soite, poussons le questionnement plus loin. Peut-on exercer le métier de TDS et de Thérapeute en même temps, et parfois avec les même clients ?

Il est notoire que les prostituées ont souvent, en plus des services sexuels, un rôle d'écoute, de soutien moral, voire d' "assistance sociale", de "thérapeute", ou de "pyschologue" (sans nécessairement les formations ou diplômes). Le contraire est moins vrai. Et même quand un psy, thérapeuthe ou médecin va sur le terrain affectivo-sexuel avec une patiente, ça crée plutôt des situations d'emprises d'emprise et d'abus. Mais ces relations ne sont ni cadrées, ni tarifées. Et j'ai pour ma part le sentiment que c'est justement ces non-dits, ce tabou, cette "zone grise"… qui permet les dérives que l'on connaît. D'où le besoin de clarification, par exemple, du Code de déontologie médicale.

Il n'y a encore pas si longtemps on considérait qu'un psy ne devait pas s'impliquer dans la relation à son patient et rester strictement extérieur. Aujourd'hui, depuis les apports notamment de la psychologie humaniste cette posture est très largement remise en question.
Idem la question des services sexuels à la personne ou de l'assistanat sexuel est enfin considéré.
Alors pourquoi pas un suivi thérapeutique incluant du corps, voire des formes de sexualité ? Le tout cadré et tarifé.
C'est un grand tabou, ça nécessiterais une vigilance accrue (et donc a minima une supervision). Mais ça ne me semble pas du tout comparable à des "comportement ambigu en particulier à connotation sexuelle" tels que nommés dans les commentaires du Code de déontologie médical.
Ou bien, si l'on considère que ça fait beaucoup pour une seule personne, peut-on imaginer une association entre des TDS et des thérapeutes travaillant ensemble auprès d'un même client ?

Et ce serait intéressant d'avoir les avis des personnes concernées : clients, travailleuses du sexe, et thérapeutes.

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Siestacorta

le samedi 24 février 2024 à 15h20

artichaut
Là est donc — me semble t-il — le coeur de la polémique que tu soulèves depuis le début de cette discussion. Et elle est en soi intéressante : peut-on exercer à la fois le métier de TDS et de Thérapeute ?

@Alabama a effectivement dit ailleurs sur ce forum être TDS, je ne pense pas avoir lu qu'elle fusionnait les deux métiers, ni que des clients de l'un pouvait devenir des clients de l'autre. Donc la concernant, il y a peut-être procès d'intention.

Car sinon, je ne vois pas en quoi ce serait un problème d'avoir plusieurs métiers disctincts ?

C'est une question qu'Alabama explore dans un mémoire d'étude mis à dispo sur son blog.
Dont le sujet n'est pas "comment faire de mes consults ds moments de travail du sexe", mais bien "comment je peux utiliser ce que j'ai appris en étudiant la sexo dans mes prestations de TDS".

On pourrait bien sûr lui interdire d'en parler, ou que sa vie sexuelle ne puisse pas servir à réfléchir dans ses études sur la sexo.
Ce serait vraiment moins sujet à débat... ?

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Alabama

le samedi 24 février 2024 à 19h59

Bon.
Je débarque après 3 jours de formation justement.
Je pensais prendre mon temps pour répondre tranquillement à Tuya, mais je vois que la discussion s'est complètement emballée !!!
Je vais quand même tenter d'avancer mon point de vue calmement, et puis si on est pas d'accord au final, eh ba, on est pas d'accord !
Les études

Je ne crois pas que le nombre d'années d'études fait la qualité tu thérapeute. Ni le fait que ce soit par une université reconnue par l'Etat. L'Etat ne reconnaît pas la psychanalyse et pourtant la quasi totalité des psychologues de France sont pétris de Freud et de Lacan, donc de psychanalyse. Nous sommes le dernier pays au monde où c'est le cas. Aux Etats-Unis, la gestalt thérapie est très répandue de ce que je comprends, tandis qu'en France elle est suspectée de dérives sectaires. Etant d'une minorité culturelle et ayant essuyé la bêtise de l'Etat sur le sujet des cultures minoritaires (nous aussi étions suspecté·e·s de sectarisme, ou de terrorisme, ou les deux), la reconnaissance ou non-reconnaissance de l'Etat ne me dit rien de la confiance que je dois accorder à tel·le ou tel·le praticien·n·e.

Je suis d'accord que c'est un problème. Car dans cette jungle de thérapeutes, la seule chose sur laquelle on puisse réellement se reposer, c'est l'instinct, et quand une personne a été gravement traumatisée, son instinct est soit défaillant, soit trop faible pour être écouté.

Le titre de sexologue/sexothérapeute
Il n'est effectivement pas protégé, mais le sera sans doute à un moment, tout comme les psychologues et les psychiatres se sont réservés le titre de psychothérapeute, alors même que les psychiatres n'ont pas de formation à la psychothérapie, sauf volonté individuelle. Résultat, le titre de psychothérapeute ne veut rien dire alors qu'il est protégé.

J'utilise les deux termes, parce que les gens connaissent un peu le terme sexologue, et pas du tout le terme sexothérapeute. Mais en réalité je suis formée à la sexothérapie, car en effet je ne m'occupe que des causes psychologiques aux troubles sexuels, et cela fait partie de ma formation que d'écarter les causes potentiellement médicales : s'il y a un doute, mon devoir est de rediriger vers un médecin (urologue, gynécologue, médecin généraliste).

TDS et sexothérapie
Je ne m'attendais pas à ce que cela soit soulevé ici. A vrai dire je n'imaginais pas que vous étiez si nombreux·se·s à être passé·e·s sur mon blog. Ça me fait très plaisir, je suis flattée de votre intérêt, vraiment :).

Cependant, j'ai pu déjà expérimenter le fait que c'était compliqué pour beaucoup de personnes. Normal, notre société est pétrie de putophobie, et la loi ne me protège pas contre cette discriminattion. A partir de là, tout est permis, et aucun texte de loi ne peut m'aider à défendre mon point de vue. Je vais quand même essayer.

Etre TDS et sexothérapeute, pour moi c'est à peu près comme être masseuse et sexothérapeute, ni plus, ni moins. Les mêmes questions d'éthique et de déontologie se posent. J'y ai répondu en grande partie dans mon mémoire, qui porte justement là-dessus, et qui m'a permis d'analyser ma pratique et me sentir solide pour défendre mes choix et mes convictions.

Je me suis adressée à vous ici en tant que sexothérapeute, pas en tant que TDS. En tant que TDS, je pratique ce que j'appelle du sexe thérapeutique, ça n'est pas de la sexothérapie, bien qu'il y ait une zone de chevauchement, comme il peut y avoir une zone de chevauchement entre un massage thérapeutique (disons, la somatopathie ou le gestalt massage ou l'ostéhopathie pelvienne) et une psychothérapie. Il y a effectivement une partie dialogale, mais elle reste marginale, ce n'est pas le coeur de la séance.

Il me paraît en effet primordial de ne pas tout mélanger, et je ne reçois pas de clients du tds en sexo, ni de client de sexo en tds. De toutes façons, étant donné la situation catastrophique en France quand on est Tds, je ne peux pas me permettre de mélanger les deux identités et je ne mettrai donc pas ici de liens vers mes activités de sexothérapeute, ni vers mon activité de TDS. Je fais en sorte de bien séparer les espaces. Dommage, d'une certaine manière ça aurait pu m'apporter de la visibilité :D, que ce soit pour l'un ou l'autre métier...

L'emprise dans le cadre du TDS
Le risque d'emprise est pour moi le même que dans le cadre du massage thérapeutique. Ma ligne de conduite est la même : je ne rencontre pas mes clients en-dehors des rdv cadrés du TDS. Comme le disait @artichaut, le cadre est posé en amont de la rencontre, le client sait qu'il y aura de la sexualité, il vient pour cela, contrairement à un thérapeute qui se servirait de son ascendant pour imposer de la sexualité à un·e patient·e. La plupart du temps, c'est le fait d'hommes sur des femmes, mais je ne veux pas me dédouaner uniquement sur la base du genre, les femmes peuvent tout à fait abuser aussi des hommes. C'est un point sur lequel je suis très vigilante en sexe thérapeutique. Aucune formation ne pourra jamais garantir qu'un·e praticien·n·e n'abuse pas de ses client·e·s. Il faut ici se reposer sur l'éthique de la personne. La déontologie ne sert qu'après coup, pour dénoncer des actes, mais elle ne protège pas des actes en eux-mêmes.

Dans le cadre du TDS, une des complications, c'est que la possibilité de sexualité est là avant le rdv. Pour un·e client·e qui se ferait abuser dans ce cadre, ce serait effectivement extrêmement compliqué de plaider son cas. Mais cela se pose déjà dans le tds classique. Disons que dans le cadre du sexe thérapeutique, il y a plus de chances que des personnes vulnérables prennent rdv, mais des personnes vulnérables prennent aussi rdv dans le tds classique. Bref, pour moi c'est une question très complexe, qui relève d'un alignement intérieur. Je ne vois pas vraiment comment il est possible de s'en prémunir, hormis renverser les rapports de domination et que chacun·e apprenne que ses limites sont inaliénables.

En tous cas, dans ma pratique, j'ai vécu des situations où effectivement, j'aurais pu abuser de mon statut, parce que
- plus âgée que le client
- plus expérimentée
- plus "sachante"
- plus sûre de moi
Ce sont des situations que j'ai "senties", et où j'ai utilisé du maximum de précaution, en mettant le consentement au centre, à chaque étape, et en allant pas plus loin au moindre doute. Je pars souvent des demandes du client, je lui demande d'expliciter ses envies et ses désirs, et je fais très attention au langage corporel. A force de pratiquer en tant que TDS, et d'apprendre mes propres limites, l'écoute de mon propre corps, je suis devenue, j'ose le dire, très fine dans mes perceptions de ce qui se passe dans une relation intime, à fortiori sexuelle et surtout dans le cadre pro où mon objectif, c'est le chemin du client, et non mon plaisir perso. C'est aussi ce qu'on apprend en formation : être là pour le client, et différencier nos besoin perso, des besoins de la relation thérapeutique (et donc du client).

Nous apprenons aussi à questionner nos manques : si je tombe amoureuse ou si j'ai du désir pour un client, qu'est-ce que cela dit de moi ? Est-ce que mes besoins relationnels et sexuels sont comblés dans ma vie privée ? Si ce n'est pas le cas, warning, je dois redoubler d'attention pour ne pas interférer et bloquer le processus thérapeutique. Je ne sais pas si les psychologues sont formés sur ces questions par exemple, j'espère que oui. Je suis à peu près sûre que les médecins, eux, ne le sont absolument pas. Ce qui est sûr c'est qu'un·e psychologue n'a pas d'obligation de supervision ni de travail sur soi. Dans le cadre de ma formation, c'est obligatoire. Je peux bien sûr y déroger et travailler dans mon coin, ce que je ne fais pas, je paie (cher) un superviseur.

Sexualité, lgbt+ et psychothérapie
J'ai vu beaucoup de critiques dans ce fil de discussion, sur l'existence même des sexologues/sexothérapeutes. Pour info, ce métier existe parce que les professionnels de la thérapie (psychologues, psychanalystes, gestalt thérapeutes et j'en passe) sont extrêmement peu formés sur les questions de sexualité. Comme pour le reste de la société, le sujet est tabou chez les thérapeutes. En tant que TDS et féministe, j'en connais un rayon sur le sujet. Ce que j'ai appris en formation de sexothérapie, c'est surtout la posture de thérapeute.

La théorie, je la connaissais déjà, et j'en savais largement plus que tous les thérapeutes en formation avec moi. J'estime être tout à fait qualifiée sur le sujet sexuel. Et ne parlons pas de l'accueil des personnes lgbt+. C'est ce qui m'a convaincue que j'étais tout à fait apte à m'installer. Des médecins sexologues qui disent n'importe quoi et font plus de mal que de bien, y en a une palanquée. Je ne vois pas pourquoi j'aurais à rougir alors que je sais accueillir ces personnes, que j'ai une ouverture d'esprit peu commune dans notre société sur ces questions. J'ai entièrement ma place. Je ne prétends pas être la meilleure des thérapeutes, mais je ne suis certainement pas la pire, même en ne retenant que les praticiens reconnus par l'Etat.

Sur ce, je m'arrête là pour aujourd'hui. J'ai fait un énorme pavé, je ne sais pas si j'ai répondu à toutes les "objections".

Si, il manque la misandrie !

au début de mon parcours, je considérais que je n'étais pas apte à accompagner des hommes cis het'. Tout·e thérapeute a ses limites, et moi c'était la mienne. Mais progressivement, j'ai avancé dans mon parcours thérapeutique. Et mon parcours féministe. Aujourd'hui, je suis beaucoup moins réactive aux paroles masculinistes quand cela ne provient pas d'hommes trop proches de moi. Je suis en capacité de ressentir de l'empathie pour des hommes qui ont souffert et accusent les femmes. Je garde mon filtre féministe, mais je peux entendre les histoires singulières. Je me considère donc capable aujourd'hui d'accueillir des hommes en thérapie, notamment par mon expérience en sexe thérapeutique dans le TDS. Et j'ai même comme objectif à long terme, d'accompagner des hommes auteurs de violences (donc potentiellement conjugales, viol, etc...).

Parce qu'en tant que féministe, je me bats contre le patriarcat, je ne me bats pas contre les hommes, même si parfois cela peut sembler se recouper, et même si dans ma vie privée la différence n'est pas toujours évidente. Et pour détruire le patriarcat, je pense que les hommes ont besoin d'apprendre des femmes, ont besoin de l'empathie et de l'intelligence émotionnelle des femmes. Je ne crois pas que les hommes pourront changer seuls en l'état actuel des choses. Et je suis ok, en étant rémunérée, d'apporter ma pierre à l'édifice. Je suis misandre au sens politique du terme, mais j'aime profondément les humain·e·s, et ce depuis toujours. C'est le sexisme qui me fait parfois me tenir à distance des hommes, mais en tant qu'individus, leur histoire singulière et leur monde intérieur m'intéresse profondément.

Message modifié par son auteur il y a un an.

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Intermittent

le samedi 24 février 2024 à 21h58

Eh bien ça répond à beaucoup de questions.

Merci du pavé argumenté ....

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Noli

le samedi 24 février 2024 à 22h01

Alors, j'ai lu tous les échanges, j'en ai trouvé certains plus intéressants et justes (à mon goût) que d'autres, mais je trouve surtout ta réponse, @Alabama, parfaite. 🙏 Tu n'as effectivement pas à rougir, et je trouve tout ton raisonnement et cheminement très juste et sain. Je te souhaite de réussir à vivre de ton métier et de continuer à aider les gens dans leurs questionnements relationnels.

Pour répondre au sujet de base, des questions que je me suis posée en devenant polyA :
- comment gérer la jalousie ?
- ne pas être "assez" pour son partenaire car il a envie d'autres expériences
- la question des besoins dans une relation et que faire quand ils ne sont pas comblés
- la codependance d'un couple qui s'ouvre au polyamour
- être secondaire ou principale, ça veut dire quoi pour moi
- la hiérarchie inhérente aux relations, comment l'expliciter

Et c'est déjà pas mal. 😅 J'espère que ça aura aidé un peu.

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Diomedea

le dimanche 25 février 2024 à 00h15

Bonsoir @Alabama
J'ai suivi toute la discussion avec ses questions sincères et ses opinions 'rudes'...
J'ai lu ta réponse avec attention, j'y ai beaucoup appris et je me joins au souhaits pour la réussite de ta/tes profession.s.

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LeGrandStyle

le dimanche 25 février 2024 à 06h58

@Alabama Merci pour cette discussion, ça m'a fait réfléchir a des interrogations que j'avais, et pour certaines d'entre elles, je cherche toujours des réponses (de la part d'un homme cis):

- Comment se tenir a jour des différentes MST, leur traitement et les risques associés? Par exemple, pendant longtemps je pensais qu'il y avait une forte chance de transmission du HIV (~50%) lors d'un rapport, alors que c'est plutôt autours d'1% pour les hommes et 2% pour les femmes. Il me semble aussi que les traitements modernes empêchent la transmission du HIV. J'ai aussi récemment appris que certain HPV favorise les cancers de la gorge.

- Comment réagir lorsqu'un de nos partenaires s'est fait viole? Lorsque je fus confronte a la situation, je n'ai pas su quoi dire a part que ce n’était pas sa faute, et qu'il faut faire attention... dure :/

- Comment réagir face a un partenaire qui n'est pas a l'aise avec son corps ou sa sexualité? J'ai rencontre quelqu'un qui n'avait eu que des rapports en étant bourres, et qui s'est excuse de ne pas avoir de poitrine. Je dois avouer que ça m'a un peu choqué qu'elle se sente obligée de s'excuser.
J'ai aussi rencontre quelqu'un qui ne pouvait pas me regarder dans les yeux en m'embrassant, et qui généralement attendait d’être forcé a un rapport sexuel.

- Comment aborder le sujet des MST sans que nos partenaires se sentent juges et sans tuer l'ambiance? En général j'aborde ce sujet juste avant le rapport, ou juste après, et c'est assez difficile d'aborder le sujet en amont.
- Quand se faire dépister des MST? Pour l'instant j'ai toujours accompagné mes partenaires pour faire un dépistage (HIV et syphilis) tout les deux si ma partenaire a eu des relations non-protégées (en Corée personne ne se fait dépisté alors que c'est gratuit, et j'ai même eu le droit au "le HIV c'est une maladie de gay" de la part d'un docteur). Dans le cas ou ma partenaire n'a eu que des rapports protégés (et que je juge la personne de confiance), j'offre de me faire dépister seul si elle le souhaite (car j'ai des relations non-protégées avec d'autre personne).

- Comment aborder avec nos partenaires que nous avons eu un rapport non-protégée / a risque? ou comment faire en sorte que nos partenaire soient a l'aise pour nous en parler ouvertement?

Le HS sur TDS / sexologue est intéressant, mais c'est pas très constructive d'attaquer ad hominem. Cela ne change en rien qu'il est intéressant de connaitre les questions que chacun se posent autours de la sexualité.

Message modifié par son auteur il y a un mois.

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Neels

le dimanche 25 février 2024 à 10h16

Je suis une fois de plus interloqué par la vigueur de propos dans ce monde qui se dit si "ouvert": De façon générale, je suis triste de voir que les personnes prônant des valeurs comme le respect et la bienveillance sautent sur le premier sujet qui les énerve. Un peu comme des flics qui taperaient avant de poser les questions !

Ce qui suit ne vise pas Tuya mais la façon dont son message est tourné et ce qui est trop souvent vu dans les forums.
C'est à dire le principe de réaction disproportionnée: Pour un monde plus agréable, il faut que les militants arrêtent de croire qu'ils vont sauver le monde parce qu'ils ont des positions "réac' ".

La contre productivité des opinions mal gérés se voit bien aujourd'hui parce que les causes sont mal défendues... On n'envoie pas un soldat malade à la guerre... donc on ne défend pas des valeurs si on ne sait pas maitriser ses émotions et qu'on n'a pas de stratégie.

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Alabama

le dimanche 25 février 2024 à 15h44

Merci pour les encouragements et merci pour les questions !!!
Comme j'ai fait aussi appel à mon entourage proche je commence à avoir une sacrée liste sur plein de sujets différents. Ça va me faire de quoi étudier car je n'ai pas toutes les réponses sorties de mon chapeau.

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De passage aussi ... (invité)

le mercredi 28 février 2024 à 21h54

Citation :

"C'est à dire le principe de réaction disproportionnée: Pour un monde plus agréable, il faut que les militants arrêtent de croire qu'ils vont sauver le monde parce qu'ils ont des positions "réac' ".

Traiter de "réac" quelqu'un qui n'a pas la même opinion que vous et qui a argumenté est typiquement un discours militant ....
C'est même le point Godwin du discours militant.

Peut-être commencer par balayer devant sa porte serait un progrès notoire ....

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Suze (invité)

le mercredi 20 mars 2024 à 17h19

À titre indicatif, un article éclairant les mécanismes pouvant éclore lors d'une mauvaise répartition des rôles et des tâches, à dessein au préalable ou non.

https://www.mediapart.fr/journal/france/120324/ser...

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