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Aimer un.e poly ou la passerelle enchantée

Poly/Mono
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bonheur

le dimanche 02 avril 2023 à 13h43

Je ne dis pas qu'être aimé en attendant "la bonne personne" ou "le rêve de sa vie" n'est pas de l'amour vrai, sincère et authentique.

Toutefois, je constate, encore une fois, que j'ai été "utilisée" pour satisfaire la soif d'amour, en attendant mieux ou plus conventionnel. L'amour que j'ai reçu, chaque fois, étant beau. Sauf qu'il est à mon sens très rapidement remis en question dès qu'un minois mono s'insère dans la vie de mes amours. En moins de temps qu'il en faut pour que je comprenne, la boucle est bouclée. Je dois mettre en pause (euh ? Comment cela ? Je n'aime plus le temps de... le temps de quoi ?) ou devenir une amie (qui de toute façon sera l'épine dans le pied).

Alors, je me demande si l'amour dans ces conditions, ne revient pas à un subterfuge afin de passer le temps agréablement, en attendant qu'un amour conventionnel ne vienne prendre la place. Et là, je rompt. Je ne suis pas de l'intérim. Je ne suis pas la personne "on", à mettre en "pause" ou sur un mode "off" non définitif.

J'en ai marre de servir de passerelle aux monos, qui remettent en question aussi aisément l'amour. Cette discussion est autant une sorte de coup de gueule de ma part, histoire d'extraire de moi, qu'un réel sujet de discussion. Je suppose que je ne suis pas la seule à ressentir, ou à avoir ressenti cela.

Une personne poly n'est pas un kleenex, même si en posséder est indispensable.

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Caoline

le dimanche 02 avril 2023 à 14h43

Bonjour,

Je me posais la question de lancer un sujet de ce genre quand je t'ai lu sans même prendre le temps de t'envoyer mon soutien, désolée pour ce retard.

Je suis donc contente que tu le lances toi même.
Je me suis trouvée dans des situations où j'ai senti que ça arriverait et comme c'était des relations où j'avais l'elan de m'investir et donc l'attente d'un investissement réciproque, j'ai préféré mettre fin à la relation dès la prise de conscience. Parfois j'ai eu l'impression en effet que le fait que la relation avec moi soit passagère était conscient pour le partenaire bien qu'il prétende le contraire, parfois non.

Maintenant j'ai envie d'être pragmatique, si ces personnes ont envie d'une relation très investie avec vie commune par exemple, quelle est leur chance de trouver une tierce personne à qui ça convient qu'ils aient déjà une relation amoureuse ? A mon avis quasiment nulle surtout si la relation existante prend du temps au quotidien.
Je pense que c'est encore plus compliqué pour les hommes, les femmes me semblant moins enclines à accepter de s'investir dans ces conditions, car les hommes ont généralement déjà tellement de mal à consacrer du temps à la gestion relationnelle, à la gestion du quotidien donc si en plus ils ont une autre relation qui prend du temps...
Les hommes par contre me semblent plus généralement pouvoir voir dans le fait qu'une nouvelle compagne ai déjà une autre relation une liberté pour eux.

En considérant cet élément, s'attendre à ce qu'une relation où les sentiments peuvent êtres forts mais avec peu de temps ensemble, voir des limitations sur ce qui est partageable, n'est ce pas les condamner à n'avoir que des relations avec peu d'investissement concret ?

Si la situation se présentait un jour à nouveau à moi, j'informerai la personne sur ma non crédulité sur le sujet, même si elle ne l'envisage pas, et donc ne voulant pas être un frein à son épanouissement, je me retirerais sans rancoeur le jour où ça arriverait. Bien sûr j'adapterai mon investissement à cette éventualité.
Je trouve même normal que quelqu'un puisse penser ne pas vouloir ce genre de relation et qu'une rencontre puisse faire changer d'avis.

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Alabama

le dimanche 02 avril 2023 à 14h46

@bonheur Moi ce qui m’interroge à force de te lire, c’est la colère que en crois percevoir en filigrane dans tous tes posts. Et peut-être un schéma qui semble se reproduire : des personnes qui te quittent pour se mettre en relation mono alors que vous étiez en relation poly.

Qu’il y ait des profiteurs je veux bien le croire : mais dans ce cas n’y a t’il pas moyen d’apprendre à déceler des red flags qui te permettraient de ne pas te lancer dans une relation trop investie avec ces personnes ?

Ou alors certains ne sont pas des profiteurs mais des personnes pas très au clair avec ce qu’elles veulent. Idem, comment peux tu voir les signes que c’est le cas et éviter d’y aller si tu sens que ça ne va pas aller pour toi ?

Ou encore, ce que tu as à offrir est trop peu en temps et en attention et ces personnes préfère alors rediriger leur énergie dans une relation mono ainsi ils n’ont pas à partager l’attention avec d’autres .

Je sais que tu as dit que ce n’est pas vraiment une discussion. Mais si toi tu ne souhaites pas y réfléchir de cette manière je me dis que peut-être d’autres en auront l’envie.

Je crois qu’on ne peut pas toujours remettre la faute sur l’éxterieur si on veut arrêter de souffrir et de subir. Et qu’on doit se demander comment transformer ces situations. Et puis, même si l’histoire s’arrête , ça ne veut pas dire que ce qui a été vécu n’était pas sincère et profond.

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Alabama

le dimanche 02 avril 2023 à 14h48

@Caoline : Yep, super intéressant l’angle du genre que tu apportes, je pense que c’est effectivement un bon élément d’explication.

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Caoline

le dimanche 02 avril 2023 à 16h40

J'ai oublié un élément dans ce que je voulais dire, si amour il y avait je ne pense pas qu'il s'arrête. C'est la relation qui s'arrête pour permettre d'en vivre une autre qui apportera d'autres choses.

Si c'est des solutions qui sont cherchées car je comprends tout à fait qu'on ai pas envie de vivre cela, je pense que la seule solution c'est de ne relationner qu'avec des personnes déjà poly concrètement soit solopoly expérimenté soit déjà en couple socle.

Je dirais que si on aspire à une relation durable et épanouissante il ne faudrait relationner qu'avec des personnes dont les attentes, la disponibilité et les possibilités sont compatibles avec les siennes.
Concrètement à l'époque où j'ai vécu ce genre de situation j'ai mis fin quand j'ai compris que les espoirs étaient incompatibles. Ma disponibilité actuelle fait que je n'entrerai pas en relation avec quelqu'un sui cherche une relation très investie avec beaucoup de moments partagés car je ne pourrais combler ses attentes. C'est aussi parce que j'ai mes 2 relations investies que je pourrais accepter l'idée qu'une relation amoureuse soit temporaire alors que ça ne me convenait pas à l'époque.

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Lili-Lutine

le dimanche 02 avril 2023 à 16h44

Questionnements très intéressants et qui est au cœur de quelques-unes de mes relations et qui aussi est une de mes réflexions constantes, qui est devenue en plus aujourd’hui un de mes nouveaux fonctionnements
Car comment savoir sur un court ou moyen terme ce qu’il adviendra pour soi et pour les autres ?
Je change, les personnes aussi, souvent ce que l’on pense aimer vivre là de suite ou plus tard, on en a plus envie un autre jour etc etc…

Je vais témoigner de mon mieux de ce que je vis là de suite, ce ne sont pas des conseils, ni des injonctions à une quelconque performance, et encore moins une théorie ou vécue valable pour toustes !

Pour moi aujourd'hui, là de suite, la pérennité de mes relations, leurs longévités, comme leurs plus beaux épanouissements, ne se peuvent que si toutes mes relations et moi-même, sommes libres d’être, de penser et d’aimer, de nous éloigner et de revenir, sans être sous la contrainte de l'un·e ou de l'autre, ou d'une ou plusieurs autres de nos relations ! Libre de changer d'avis comme de projet

J’aime aussi l’idée que toutes les relations ont une durée de vie, parfois trop courtes certes, et parfois longues alors que l’on n’aurait pas parié dessus un seul petit sou !

J’ai décidé depuis quelques années, et dès les premières heures de la relation, de ne plus rien attendre, ni de demander, ni d’accepter, une relation attendue du type « relation longue durée» avec ou sans engagements, avec qui que ce soit, ce n’est qu’après avoir traversé quelques années et quelques épreuves, et sans nous être abimés en route, que je peux me projeter sur l’idée d’une relation au long cours, cela ne restera pour moi qu’une projection ou une promesse, une envie, partager sur un moment, parfois sur un long temps

Aujourd’hui je ne souhaite relationner principalement qu’avec des personnes qui ont d’autres relations (amoureuses et/ou sexuelles), je ne relationne plus avec le projet immédiat de construire une relation amoureuse à vocation de durer avec qui que ce soit qui n’est pas déjà en relations intimes, sexuelles ou pas, affectives ou pas, avec d’autres personnes
Quand cela m’arrive, c’est uniquement pour « passer du bon temps», dans ce cas j’appelle cela mes phases de libertinage : je n’ai pas besoin de bien connaitre la personne, je ne la reverrais pas, surtout si en la revoyant j’apprends à un moment donné qu’elle n’a pas d’autres relations, ou aucune expérience en relations plurielles, ou si elle est adultérine

Je n’ai plus envie de relationner avec des personnes en période mono ou sortant d’un deuil amoureux, qui souvent s’enflamment assez vite sur ma façon de vivre mes relations
Je suis, et je souhaite rester, un sujet et non pas un objet de compensation ou un pansement dans ma relation sexo-affective avec ces personnes !

Et puis, petite entorse à la « morale poly », j’ai une relation depuis 2011 avec une personne qui depuis tout ce temps est par moment en relation qu’avec moi, et à d’autres elle trompe, elle ment à une de ses nouvelles partenaires. C’est une relation qui dure, on ne se quitte pas quoi que cette personne vive, on va se voir bien moins en période où cette personne est occupée ailleurs, puis dés qu’elle est de nouveau sans partenaire on se voit bien plus. Cette relation-là est pour moi « spéciale » et depuis le début, nous sommes très liés et complices, on parle beaucoup, ça fait donc plus de 10 ans qu’elle dure. Je ne souhaite pas avoir d’autres relation de ce type. Je n’ai pas trouver le moyen, ni l’envie, de la sortir définitivement de ma vie lors de ses périodes mono avec une autre. Cette personne est très explicite avec moi, elle se préoccupe de mon bien être et de mon consentement, ne m'oblige en rien, ne m'a jamais menacé ou trahis ma confiance, on réfléchit et parle beaucoup ensemble, même à distance, sur la nature de cette relation, pourquoi elle existe encore etc., je me sens libre à tout instant d’y mettre un terme, mais vu que c’est particulièrement clair entre nous cette idée de vivre l’instant présent sans nous préoccuper de ce qui est extérieure à nous, je vis vraiment cette relation au jour le jour, et depuis tout ce temps elle est restée vivante, intense et vibrante
Cette personne connait mes enfants, la plupart de mes autres relations, elle est appréciée par mon entourage proche

Aujourd'hui j’essaye de prendre grand soin de moi, d’être très explicite, de me méfier des personnes qui s’enflamment en me rencontrant, de ne pas penser qu’à moi et à mes envies ou à mes attractions, j’essaye de me préoccuper de ce que je fais et de ce que cela va fabriquer chez l’autre si je relationne avec cette personne
J’essaye d’être responsable de mes actes et de mes mots comme de mes engagements

Alors parfois, même si l‘attraction amoureuse est forte, voire me semble par moment impérieuse, je n’y vais pas, ou pas tout de suite, parfois seulement après plusieurs mois ou années, si je pressens le moindre couac à venir, si je ne connais pas assez la personne, ce qu’elle a vécue avant que je la rencontre, tant que je ne l’aurais pas vu vivre « de mes yeux » avec ses autres relations, je ne construis plus avec ces personnes de relations amoureuses et encore moins de relations avec engagements

Pour l’instant je n’ai pas dérogé à ce contrat avec moi-même lors de la construction d’une relation à vocation amoureuse avec engagement, et puis je libertine un peu avec des inconnu·e·s et des ami·e·s de longues dates, ce qui m’offre des espaces ludiques où les classiques enjeux et attentes des relations amoureuses n’ont que peu de chances d’avoir de prises

Aujourd’hui prendre conscience que je suis imparfaite me ravie en quelque sorte, ça m’aide souvent à dédramatiser pleins de situations foireuses, les miennes comme celles des autres

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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De passage (invité)

le dimanche 02 avril 2023 à 17h17

Mais comment être sûr de la sincérité? Comment s'assurer de l'amour de l'autre ? Comment s'engager quand l'autre ne le veut pas ? Comment simplement survivre quand l'autre vit pleinement sa relation ?
Comment refaire confiance quand l'autre nous a menti les yeux dans les yeux pendant des années ?

A t'on vraiment besoin de relationner finalement ? Pour quoi faire ?
Je me protège désormais. Je ne tomberais plus jamais amoureux.

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bonheur

le dimanche 02 avril 2023 à 17h57

De passage
A t'on vraiment besoin de relationner finalement ? Pour quoi faire ?
Je me protège désormais. Je ne tomberais plus jamais amoureux.

Oui. Pourquoi ? L'amour c'est de la merde, enfin notre monde impose cette merde.

Je rejette sur l'extérieur. Sans doute, parce qu'à l'intérieur s'est assumé, clair net et précis. Je ne veux plus servir de bouche-trou, désormais.

Je referme mon coeur à jamais et poursuis une nouvelle route, où je me contenterai de remettre mes oeillères et observer de loin. Plus pourri, moins carré, ... C'est mon humeur du moment.

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De passage (invité)

le dimanche 02 avril 2023 à 18h06

Comme je te comprends !

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bonheur

le dimanche 02 avril 2023 à 19h27

Caoline
Maintenant j'ai envie d'être pragmatique, si ces personnes ont envie d'une relation très investie avec vie commune par exemple, quelle est leur chance de trouver une tierce personne à qui ça convient qu'ils aient déjà une relation amoureuse ? A mon avis quasiment nulle surtout si la relation existante prend du temps au quotidien.
Je pense que c'est encore plus compliqué pour les hommes, les femmes me semblant moins enclines à accepter de s'investir dans ces conditions, car les hommes ont généralement déjà tellement de mal à consacrer du temps à la gestion relationnelle, à la gestion du quotidien donc si en plus ils ont une autre relation qui prend du temps...
Les hommes par contre me semblent plus généralement pouvoir voir dans le fait qu'une nouvelle compagne ai déjà une autre relation une liberté pour eux.

Justement, le polyamour permet cette liberté. En tout cas oui, c'est l'inopportunité qui est à l'origine de toutes ces ruptures. Et évidemment que je m'investis dans mes relations, puisque ma vie était organisée ainsi, justement.

Le désagréable, qui sort sans doute actuellement de moi sous une forme de colère (il semble en tout cas), c'est cette façon de vouloir me "garder sous le coude". Ca c'est hors de question. Le fondement de mon humeur vient de là. L'effet girouette, je dirais. L'amour existe et il se vit. L'amour murit et je peux être amie, avant d'aimer lorsque l'éclosion est optimale. Si l'amour doit se refermer, alors me laisser à ma façon de vivre, de ressentir.

Accepter le polyamour ou d'aimer une personne poly, revient à ne pas faire l'impasse sur la situation et la faire évoluer, dans le sens de cet amour. C'est vrai. Après réflexion, je sais désormais que je n'accorderai plus d'amour. J'avais reporté à deux ans cette période d'apprivoisement qui m'est chère. Ben c'est pas suffisant. Du coup, m'encombrer de cela ? Pourquoi ?

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bonheur

le dimanche 02 avril 2023 à 20h17

Concernant le témoignage de @Lili-Lutine, merci des précautions en gras. C'est important en effet, d'autant que nos profils sont tellement éloignés...

Oui, personne ne sait de quoi demain sera. Et oui, l'évolution de chaque personne, etc. "Libre de changer d'avis comme de projet". Ok sur tout ceci, sans restriction. Je ne vois rien à redire à ceci.

L'apprivoisement, permet aussi de ne pas s'emballer ou faire des plans sur la comète. Aucune projection, en tout cas pas de ma part, et surtout pas au début.

Mes amours connaissent toujours mes enfants, mon chéri de vie... Et il s'est trouvé que les personnes dont j'ai parlé dernièrement, sont venues à moi, avant que je n'aille à elle.

J'ai, il faut croire, cette faculté d'être aimée par des personnes célibataires à l'origine. Et j'encourage à faire sa vie, en dehors de moi, avec ou sans moi.

Quand il faut trancher, il faut trancher. C'est mon souhait. Savoir, simplement. Et non, ne pas revenir "en arrière" ou reprendre ou autres. Quitter, veut dire quitter. Chez moi, c'est définitif.

Mon contrat avec moi-même est celui-ci, finalement. Et c'est systématiquement à moi de mettre le doigt dessus. Et c'est systématiquement à moi de porter la décision comme définitive. L'amour se vit à deux et je dirais que j'ai davantage été sollicitée que d'avoir "cherché" (normal, je ne cherche pas).

C'est en ce sens que l'amour c'est de la merde. Les "forces" doivent être partagées, y compris lorsqu'elles deviennent contraires.

Bon après, tant mieux si cette discussion sert à autrui. Pour moi, la clarté est faite. Pour l'instant en tout cas. Je vais vers une nouvelle vie, emplie de nouvelles personnes, de toute façon. Alors mon coeur, il n'a pas fini de boum, boum, boum... De moi, à moi, pour moi, envers moi et j'ignore si autrui trouvera une minime place à l'avenir. Au fond, je n'ai pas besoin des autres, même des personnes aimées, pour aimer.

Message modifié par son auteur il y a 2 ans.

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Bon heurt (invité)

le lundi 03 avril 2023 à 01h41

Bonheur,

Je suis sure que tu crois encore à l’amour :).

Je me permets de mettre mon petit grain de sel mono (désolée).
Ayant été très amoureuse d’un poly et ayant décidé après des années de difficultés de passer à autre chose.

J’étais très amoureuse de cet homme, je ne l’ai jamais utilisé faute de mieux, ou en attente de mieux. Je n’aimais que lui et ne pensais qu’à lui. Mais j’ai bien été obligée de me rendre compte qu’il ne pouvait pas màpporter la vie dont je rêvais (alors qu’un autre homme le pouvait). J’ai donc décidé dans une souffrance terrible d’arrêter notre relation (nous sommes restés amis car je ne pouvais pas envisager de quitter les ponts, il a été d’accord).

Ce n’est que mon histoire, mais tout cela pour dire que les sentiments ne se contrôlent pas.
Si vraiment on t’a utilisée c’est minable.
Mais peut être est ce la déception qui te fait dire cela ?
En tout cas ces hommes t’ont peut être sincèrement aimé. Mais leur désir était il trop mono. On fait des folies par amour mais le désir profond ressurgit à un moment ou a un autre.

Parfois l’amour n’est pas assez fort quand les projets d’avenir sont trop différents… mais je crois qu’il ne faut pas blâmer làmour.

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bonheur

le lundi 03 avril 2023 à 09h05

Bonjour @Bon_heurt. Déjà, j'adore ton sens de l'humour :-D

Il y aura certainement du bon, dans ce heurt. A minima celui de l'expérience personnelle.

Je n'ai rien contre les monos, je vis avec l'un d'eux depuis plus de 35 ans maintenant. Et nous nous aimons (+) .

Justement, si je reprends ton récit, qui est un témoignage intéressant. Mes amours ne sont pas obligés du tout de n'aimer que moi, de ne penser qu'à moi. Ils peuvent apporter aussi à quiconque d'autre la vie rêvée. Inutile d'entrer dans une fin de relation et dans des souffrances. Pour personne. C'est ma vision de mes relations amoureuses, celle qui justement contraint peu, voir pas.

Rester amis ? Là, personnellement, certainement pas. Pourquoi ? Parce que je deviendrai alors davantage qu'un boulet. Rester en contact et ne plus exprimer ce qui se trame au plus profond de soi ? Regarder avec amour, ce qui sera reçu avec... quoi ? Un mixe, une forme de croisée des mondes, où chacun-e aura son interprétation. Interprétation de quoi ? Un amour qui n'en n'est plus ? Une amitié qui n'en n'est pas ?

Et demeurer en lien, n'est-ce pas (moi je le vivrai ainsi) de l'hypocrisie ?

Les projets ? Justement, je n'en n'ai pas, à part celui de la relation au quotidien. Et je fais en sorte que la relation offre de l'espace à d'autres relations, y compris avec projets. Je ne contraint pas, là aussi. Evidemment qu'une personne peut se mettre en couple socle, je m'adapterai. Si c'est dans le projet que je puisse m'adapter et me sentir accueillie. Si ce n'est pas le cas, alors il faut rompre avec moi. Parce que je serai éternellement un boulet, du fait du passé. Croire quoi ? Que l'amour va disparaitre, comme par magie, entre mes amours et moi. Juste parce que la relation sera "requalifiée" de non-amoureuse ? Euh non, ça je ne le crois pas. Je suis même certaine que non.

Les sentiments ne se contrôlent pas. Je suis d'accord. Ca rejoint mon précédent paragraphe. Au premier aléa de la nouvelle relation d'un amoureux, si je suis dans les parages, je redeviendrai... NON ! STOP ! Parce que ce sera jusqu'au prochain minois, et rebelotte...

Il faut faire des choix. Moi je suis polyaffective car je fais le choix de vivre mes amours. A ma façon, évidemment. Mais quand une personne sait qu'elle fera un choix, alors elle l'assume.

Les folies par amour ? Je pense avoir suffisamment de conscience de la réalité, même si par amour je me suis déjà retrouvée avec la gendarmerie et une famille accusatrice sur le dos. J'ai assumé, j'ai toujours assumé. En tout cas, je n'ai jamais considéré que la première difficulté était suffisante pour délaisser quelqu'un. La preuve, même mon histoire socle, j'ai assumé et je l'ai poursuivi, avec force et amour. L'amour donne la force.

Notre monde est vraiment, mais alors vraiment, encore loin d'offrir une juste place à l'amour. En écrivant, je m'aperçois que ce que @Alabama décèle chez moi comme de la colère, c'est ça. Cette case, cet étroit dans lequel je me sens enfermée systématiquement. Ce choix du non-choix que je combats et qui me rattrape, par l'intermédiaire de ces personnes qui imposent à mes amours. Au nom de l'amour ? !

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