Polyamour.info

Bonsoir à vous, les polyamoureux,

Je suis heureuse et émue de vous lire depuis quelque jours.

C'est un peu triste que je vous écris, un peu chahutée par mes émotions, et incroyablement nourrie d'amour, comme jamais, en même temps.

Je vous dis mon histoire dans son cheminement vers le polyamour.

A 3 ans, j'ai trouvé qu'il y avait deux choses fabuleuses dans la vie : les garçons et les chansons, et depuis j'ai été amoureuse à tout va, de garçons et de chansons.

J'ai été en couple plusieurs fois, m'y sentant toujours à la fois insécure et étouffant.

Célibataire, vers trente ans, j'ai eu besoin eu besoin d'explorer mes désirs, de comprendre ce qui m'excite, et j'ai découvert le libertinage. J'ai expérimenté le désir, l'excitation, l'inconnu.

Puis je suis partie en Italie rejoindre un homme exclusif. Je l'ai épousé.

Quand cette histoire s'est terminée, j'ai voulu repartir dans le libertinage, qui n'est pour moi nullement léger, qui a été pour moi un moyen fort et heureux d'explorer la sexualité.
Et là, ça a été très différent de mes années toulousaines. C'étaient des rendez-vous quasi amoureux, d'émouvants tête-à-tête où le sexe ne dominait pas, où ce qui importait était l'échange, la connexion avec l'autre.

L'étape suivante fut la rencontre, il y a trois ans, d'Yves, célibataire et polyamoureux, ouvert et aimant. Et là j'ai compris et appris.
A côté de cette rencontre centrale et fondatrice, j'ai vécu en toute transparence plusieurs relations, début de relations, fin de relations, coups d'un soir, bref un gros bazar d'expérimentations plutôt que de relations, qu'Yves a vécu à la fois mal et bien. Pour moi le polyamour, c'était : je vis tout ce que j'ai envie de vivre, en toute transparence. Yves n'était pas d'accord, il était ému par ma spontanéité, et aurait aimé que je lui demande son avis avant de commencer un relation. Sa demande me paraissait absurde et me semblait aller contre ma spontanéité et ma liberté. Il était régulièrement blessé, et je ne comprenais pas, il était pourtant polyamoureux lui aussi même s'il ne vivait rien avec une autre que moi.
J'avais, n'est-il pas, beaucoup à apprendre...

Et puis un jour, il y a quelques mois, ma dépendance affective, dont j'avais été consciente dans les couples que j'avais formés, et plus du tout depuis mon mari fou de moi et complètement pas polyamoureux, est tombée.

Et là, le polyamour s'est ouvert comme une fleur...

En comprenant que je pouvais non seulement survivre, mais carrément vivre, sans l'approbation, le soutien, le réconfort d'Yves (même si c'était mieux avec), j'ai rencontré très rapidement Christian et Frédéric. A Christian convient fort bien le polyamour, et Frédéric est monogame, soucieux d'évoluer.

Frédéric m'a quittée hier. Besoin d'exclusivité, qu'une femme soit au centre de sa vie et réciproquement. Je t'accepte, avec tristesse.

Là, j'apprends le soin, à prendre soin des hommes que j'aime et avec lesquels je suis en relation. C'est un apprentissage qui n'est pas évident pour moi et qui est primordial.
J'apprends à aimer vraiment, à donner de moi, de mon temps, de mon énergie.

Le polyamour m'apprend à aimer, à y mettre le soin, le temps, l'amour, l'empathie, le frein quand il faut.

Et ce qui est magnifique, c'est le sommet où est arrivé ma relation d'amour avec Yves depuis que je vis vraiment le polyamour.

Et 40 ans après mes 3 ans, je confirme que les hommes et les chansons sont mes fabuleux compagnons dans cette vie.

Bravo d'avoir trouver ta voie... et le bonheur.

Aujourd'hui est aussi pour moi une journée heureuse, je viens d'apprendre une excellente nouvelle :-D

L'amour est merveilleux, l'amitié aussi (+)

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