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Questionnement

Bases
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(compte clôturé)

le mercredi 11 novembre 2015 à 13h54

Neant

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Profil

LuLutine

le mercredi 11 novembre 2015 à 14h24

Fleurbleueoupas
pourquoi quelqu'un qui ressent des choses pour plusieurs personnes et qui leur dit et qui peut faire souffrir une ou plusieurs d'entre elle de cet non exclusivité serait un poly amoureux alors que celui qui aime plusieurs personnes mais qui ne le dit qu'à celles qui peuvent l'entendre dans le but de ne faire souffrir personnes ne serait pas poly amoureux ?

Parce que le polyamour implique le consentement libre et éclairé de toutes les personnes concernées (c'est-à-dire avec qui le/la poly est en relation).

A noter que dire à quelqu'un qu'il/elle est adultère plutôt que poly (par exemple), ce n'est pas un jugement de valeur, c'est juste factuel : si son/sa conjoint(e) n'est pas au courant, ce n'est pas du polyamour.

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(compte clôturé)

le mercredi 11 novembre 2015 à 15h20

Neant

Message modifié par son auteur il y a 7 ans.

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Profil

Strega

le mercredi 11 novembre 2015 à 17h14

Une réponse de LuLutine est forcément "on ne peut plus claire" :-D
(désolée pour le HS mais c'était trop tentant)

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bonheur

le mercredi 11 novembre 2015 à 19h16

En ce qui me concerne, amour et cachoteries ne peuvent pas aller de paire. L'amour est affaire avant tout de sentiments (dans mon cas) et il n'y a rien de MAL à aimer... quelque soit la personne. Si je suis déjà amoureuse et que je devient à nouveau amoureuse... et bien j'aime simultanément deux personnes, et je ne vois pas pourquoi je cacherais quoique ce soit à qui que ce soit, même en étant mariée.

Le non-dit est une forme de mensonge, celle que je déteste le plus. Personnellement, je trouve cela très sournois. L'amour n'a pas à être caché, enfin pour moi... parce que l'amour n'a rien de honteux.

La jalousie est un effet... qui a une cause. Souvent, j'ai constaté que les causes étaient liées à la peur de perdre ; à la peur d'être "pas à la hauteur" ; à l'orgueil parfois (sous l'orgueil, il y a souvent d'autres peurs) ; à la peur de faire l'objet de railleries ou de rumeurs... enfin à toutes sortes de peurs.

Vivre avec un-e poly, l'afficher, l'assumer, signifie faire face aux jugements et aux critiques. Il existe énormément d'esprits non-ouverts et très "inquisiteurs". Passer outre, n'est pas aisée, bien que pas impossible. Il existe toutefois, dans le monde "ordinaire" des personnes merveilleuses qui sont ouvertes et qui cherchent à comprendre, sans nécessairement devenir poly. Il y a certainement encore beaucoup à faire, mais tout évolue.

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oO0

le vendredi 13 novembre 2015 à 14h04

bonheur
Le non-dit est une forme de mensonge, celle que je déteste le plus. Personnellement, je trouve cela très sournois. L'amour n'a pas à être caché, enfin pour moi... parce que l'amour n'a rien de honteux.

La jalousie est un effet... qui a une cause. Souvent, j'ai constaté que les causes étaient liées à la peur de perdre ; à la peur d'être "pas à la hauteur" ; à l'orgueil parfois (sous l'orgueil, il y a souvent d'autres peurs) ; à la peur de faire l'objet de railleries ou de rumeurs... enfin à toutes sortes de peurs.

Il n'y a en soi rien de mal d'aimer une personne. Prises séparément, plusieurs personnes, non plus. Séparément, cela reste aimer une personne. Le cacher est une manière de les garder séparées.

Là, il ne s'agit plus du registre de peurs de la personne qui peut se sentir trahie par une relation cachée, mais des peurs de la personnes qui cache une relation. La peur de faire mal, la peur d'être jugée, culpabilisée et humiliée, la peur d'être malsain, de culpabiliser. Celle qui me parle le plus, c'est la peur de faire mal, les autres en découlent.

La sensibilité à la vérité varie d'une personne à l'autre. Pour certaines, c'est cacher la vérité. Pour d'autres, c'est la fausseté avec l'intention de nuire. Pour d'autres encore, simplement l'intention de nuire.
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Fleurbleueoupas,

Il n'y a, ici, pour ma part pas d'intention de nuire. Lorsqu'il y a la peur de faire mal, il n'y a pas d'intention de nuire.

Life does hurt and so does the truth in a way or in another. La peur de faire mal avec une relation cachée me semble du même ordre que celle de faire mal avec le refus d'une relation. Dans les deux cas, c'est la peur de blesser les sentiments de l'autre. Ce qui fait mal, ce n'est cependant pas l'absence de réciprocité des sentiments, mais le fait que leur réciprocité n'est pas telle qu'attendue. Dans les deux cas, cela reste une déception qui fait partie de la vie. Sans intention de faire mal, il y a des situations qui font mal, des situations dont il est à se demander si c'est possible de protéger l'autre.

Est-ce qu'il y a à culpabiliser de ne pas vouloir d'une personne ? De ne vouloir que d'une seule personne ? De ne pas vouloir que d'une seule personne ? Ce sont d'infimes nuances.
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Dire ou ne pas dire, ...

... il y a l'intention de ne pas faire de mal, il n'y a pas d'intention de nuire et cela fait une différence importante. La question n'est plus celle des intentions, mais des moyens de ces intentions. Dans les deux cas, la responsabilité des conséquences de ses choix reste.

En termes de responsabilité - Dire, c'est prendre la responsabilité de la réalité. Ne pas dire, c'est fuir cette responsabilité jusqu'à ce qu'il ne soit plus possible de la fuir, être obligé d'y faire face. Du reste, dire ou ne pas dire, ces deux choix ont leurs propres peurs. L'un comme l'autre ne libère pas de la peur de faire mal, de la culpabilité. (Je l'entends plus au sens empathique, soit souffrir de faire souffrir l'autre qu'au sens psychologique ou psychanalytique davantage centré sur soi que l'autre.)

En termes de conséquences - Faute de savoir une personne est moins libre de choisir. Du fait de ne pas avoir pu savoir, elle peut se sentir trompée sans qu'il n'y ait même de relation à cacher. L'une des conséquences pour toi de cette perte de liberté est une perte de confiance, ce qui veut dire que la personne aura plus difficile à te croire, notamment en ce qui concerne tes difficultés personnelles. Ne pas dire semble venir dans ton cas d'une difficulté de faire face à la réalité, une difficulté par rapport à laquelle tu ressens le besoin de gagner en maturité. Cela nécessite une relation de confiance pour pouvoir être entendue dans tes difficultés.

Message modifié par son auteur il y a 8 ans.

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bonheur

le vendredi 13 novembre 2015 à 22h39

@oO0 : je répond en vitesse et que ponctuellement par manque de temps. J'ai vraiment survolé...

Je dirais plutôt que pour moi la vérité est, en mon fort intérieur, donc avant tout pour moi, la seule option. Je ne peux concevoir sans elle. Je considère également la vérité comme à la fois salvatrice et à la fois libératrice. C'est je pense, le trait essentiel qui a fait de moi celle que je suis... quitte à prendre beaucoup sur moi ensuite pour aider autrui à affronter "ma" vérité.

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oO0

le dimanche 15 novembre 2015 à 17h30

@ Bonheur,

je comprends ton choix. J'ai tendance à dire les choses telles qu'elles sont pour moi. Après, je n'attends pas des autres le même choix.

Je me suis souvent vu reproché de dire les choses pour soulager ma conscience. Ce contre-argument vaut la peine d'être pris en compte. En même temps, il vaut aussi pour le fait de ne pas dire. Se dire que le garder pour soi évite de faire mal à l'autre est une manière de soulager sa conscience.

Pour ce qui est de se soulager, tout est relatif. Effectivement, dire signifie prendre sur soi pour écouter ce que l'autre a à dire. Cela signifie parfois prendre longtemps sur soi. Après, jusqu'où prendre sur soi, faire face à ce que l'autre a à dire ?

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invité de passage (invité)

le dimanche 15 novembre 2015 à 21h52

"quitte à prendre beaucoup sur moi ensuite pour aider autrui à affronter "ma" vérité."

Pourquoi ne serait-ce pas toi qui devrait affronter la sienne de vérité?

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bonheur

le lundi 16 novembre 2015 à 07h39

Il faut en effet, invité de passage, connaitre les deux "vérité". Simplement, je ne peux connaitre la vérité d'autrui que si cette personne fait la démarche de connaitre la mienne. On parle ici de ce qui se passe à l'intérieur, d'une partie cachée au regard extérieur. Mais je suis d'accord pour indiquer que TOUTE vérité est pertinente.

Comme le dit oO0, je n'attend pas des autres le même "choix", je dirais la même "emprise des faits et encore moins des émotions, des ressentis", car c'est de toute façon impossible. Je suis unique, autrui l'est également

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oO0

le lundi 16 novembre 2015 à 12h17

@ invité de passage,

l'autre ne peut pas dire ce qu'il a à dire sur quelque chose qui lui est caché.

Après, sûr, il faut pouvoir entendre ce qu'il a à dire. D'expérience, cela signifie souvent essayer de le comprendre sans attendre d'être compris. Voire, attendre ce qu'il a à dire, être dans l'incapacité d'affronter la vérité de l'autre parce qu'il ne la fait pas connaître comme le fait remarquer Bonheur.

Pour toutes ces raisons, ce qui me semble le plus difficile, oui, c'est d'affronter la vérité de l'autre. Cela vaut autant pour soi que pour l'autre. C'est aussi ce qu'il y a de plus difficile pour l'autre. Pour lui-même, l'autre n'est pas l'autre. Pour l'autre, l'autre, c'est soi.

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