Le sexisme, c'est aussi ça
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(compte clôturé)
le lundi 16 juin 2014 à 21h53
Je viens de découvrir aussi le Transféminisme!
Lestime
Transféministe déjà, d’où ça sort ? Certain-e-s y voient un mouvement universel qui traverserait les problématiques féministes dans leur globalité en s’éloignant du féminisme essentialiste d’origine. Pour d’autres, c’est l’alliance du mouvement trans* et du post-féminisme. L’émiliE y voit la réponse politique face aux inégalités et aux violences de genre.Le transféminisme est une réponse globale, pas juste celle du groupe des femmes mais aussi celle des minorités y compris celle des hommes n’adoptant pas le profil dominant, et des intersexes. C’est une réponse à toutes les dominations et colonisations. On ne peut pas adopter une posture d’entre-soi essentialiste productrice d’exclusions. Entre humains, post-humains et transhumains, l’égalité reste à faire parce que les normes patriarcales archaïques, toujours à l’oeuvre, continuent de façonner la société. L’heure est à l’hybridation et le transféminisme est un outil de transformation sociale.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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LuLutine
le mardi 17 juin 2014 à 02h59
GreenPixie
' Majorité opprimée ' (si c'est bien celui que j'ai vu, j'ai beaucoup aimé, message renversant & fort !)
Si c'est bien celui auquel je pense aussi, j'avais lu un article très intéressant qui en faisait une critique argumentée :
agencefeministepresse.wordpress.com/2014/02/03/un-...
L'objectif de départ de la vidéo est vraiment louable, mais c'est vrai qu'il est dommage d'être tombés dans trop de clichés, de ne pas avoir réfléchi à la portée de certains "détails" (qui n'en sont pas tant que ça, du moins pas pour tout le monde)...
Lestime
Le transféminisme est une réponse globale, pas juste celle du groupe des femmes mais aussi celle des minorités y compris celle des hommes n’adoptant pas le profil dominant
Parce qu'un homme n'a pas le droit d'être féministe ?
Donc il a besoin d'être transféministe ?
Suis pas sûre d'avoir compris là...
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RobotEtourdi
le mardi 17 juin 2014 à 23h35
LuLutine
L'objectif de départ de la vidéo est vraiment louable, mais c'est vrai qu'il est dommage d'être tombés dans trop de clichés
C'est aussi mon avis. Les auteurs ont voulu montrer plusieurs formes d'injustices, plus ou moins conséquentes, plus ou moins fréquentes, pour couvrir beaucoup de sujets. Mais du coup, cela donne l'impression que les auteurs argent que la journée décrite est une journée ordinaire pour une femme.
Je me demande dans quelle mesure les détracteurs du féminisme (considéré ici sans connaissance de l'existence de sous-courants) pourront être convaincus, alors que le principal procès qu'ils font aux féministes est d'exagérer, de dramatiser.
C'est important quand on essaie de faire passer un message de s'assurer qu'il fasse mouche avant tout chez ceux qui seraient a priori opposés à celui-ci, plutôt que chez ceux qui sont déjà d'accord.
Je me souviens que j'avais écrit un petit texte (pas très bon) sur le même principe d'inversion du stéréotype homme/femme (Je le posterai ici quand je le retrouverai). J'avais eu à cœur de rester mesuré, dans le cadre d'une journée ordinaire et en précisant quand la situation devenait un peu moins dans la moyenne. Bien sûr, je ne pense pas qu'une injustice est moins condamnable si elle est rare, où que l'on doit moins la combattre, mais ça me paraissait (et me paraît encore aujourd'hui) plus efficace de ne pas ouvrir le débat de la fréquence, pour ne pas parasiter le fond.
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RobotEtourdi
le mercredi 18 juin 2014 à 20h59
Ah voilà :
Je me fais beau aujourd’hui. Mes cheveux sont fraichement coupés, ma chemise laissée légèrement entrouverte, ma veste choisie avec soin. Je me parfume. Je veux être attirant. Je me rends à un rendez-vous galant.
Quand je sors, il est déjà tard. Je ne suis pas rassuré. Aujourd’hui encore, un homme ne peut pas sortir le soir dans cette tenue sans risquer de se faire emmerder. Bien sûr, ce n’est pas systématique, mais ça suffit à maintenir une discrète mais permanente tension, comme une musique de film qui jouerait un rythme inquiétant à chaque sortie.
Sur le quai du métro, une fille me regarde avec insistance. Elle est affalée sur son siège avec une nonchalance dégoulinante qu’elle doit assimiler à de l’assurance. Elle ne semble pas comprendre que j’esquive son regard, et le fait que je ne réponde pas à ses hochements de sourcil cartoonesques ne la décourage pas. Elle finit par se lever et vient vers moi en me lançant un improbable : « Excuse-moi, t’es charmant. Y a moyen de te séduire ? ». Pitoyable.
Je réponds que non. Je dis que j’attends ma petite-amie. Elle insiste, elle me met une main sur l’épaule, elle ne me lâche pas. Je réitère mon refus. Elle s’écrie alors : « Tu fais ton difficile mais tu crois que t’es beau ? Les queutards comme toi on sait bien ce qu’ils veulent. Ils s’habillent sexy pour nous exciter et après ils font genre… Sale gigolo. ». Re-pitoyable.
Elle prend le métro. Moi j’attends le prochain. Pendant le trajet, je suis sur les nerfs. Ce qui n’arrange rien, c’est qu’au moment de sortir, la femme assise sur les strapontins me met une main au cul ! Je pars sans me retourner, d’humeur massacrante. Deux connes dans la même soirée, c’est pas bon pour mes stats !
L’esprit retourné par ces rencontres, je me laisse aller à la paranoïa dans les rues qui mènent au restaurant. A plusieurs reprises, je crois être suivi par un groupe de nanas. Il n’en n’est rien. J’arrive au restaurant sans encombre.
Lucie m’y attend. C’est notre premier rendez-vous. Soyons court : ça ne se passe pas très bien. Je lui raconte mes mésaventures et bien sûr elle compatit… mais elle se sent obligée d’ajouter que parfois, les hommes qui se font harceler l’ont quand même bien cherché. Pas moi, non, mais ceux dont on voit le boxer dépasser du jean, ceux qui mettent chemises et vestes alors qu’ils n’ont que quinze ans à peine !
Je réponds qu’elle ne connaît pas la galère que vivent les hommes, qu’elle ne sait pas ce que c’est d’être systématiquement perçu comme un morceau de viande par de pauvres filles en chaleur… Le pire, c’est de s‘entendre dire que c’est justifié, parce qu’on a le malheur de retirer un bouton de trop de temps en temps. Elle tente de revenir sur ses propos sans en avoir l’air, elle cristallise ses reproches contre les virilistes et leur combat… Je fais mine d’acquiescer. Je ne relance pas le débat. Je paie ma part moi-même à la fin du repas et lui dis au revoir… mais je ne la reverrai pas.
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Clown_Triste
le jeudi 19 juin 2014 à 10h21
Cher Robot,
Tu es modeste mais, pour ma part, j'aime bien ton texte.
Je pense que c'est le genre d'écrit qui peut faire réfléchir un homme à ce qu'est l'expérience d'une femme, l'aider à se projeter.
S'il aide ne serait-ce qu'une personne à élargir son horizon et à mieux comprendre la différence d'expérience entre hommes et femmes, il aura prouvé son intérêt :)
C.T.
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gdf
le jeudi 19 juin 2014 à 11h20
robotetourdi
les hommes qui se font harceler l’ont quand même bien cherché.
On ne peut clairement pas défendre une telle formulation, mais j'aimerais bien quand même me faire l'avocat du diable.
Au boulot, je m'habille comme.je veux en général. Mais quand je vais dans certaines réunions, si je met pas de cravate, je me prend une remarque, plus ou moins désagréable. Je peux considérer que c'est une atteinte à ma liberté. Mais j'ai une façon assez simple de régler le problème : je met une cravate..
Entre deux maux, restreindre ma liberté ou me prendre des remarques, je dois faire mon choix. Des fois je fais le choix de mettre une cravate pour pas me faire remarquer. Mais des fois j'en mets pas, et je prends les remarques la tête haute "ben ouais, j'ai pas de cravate, et je vous emmerde"
Bref, je déplore qu'il existe des dress code restrictif. Mais je ne peux pas m'empêcher de penser que quelqu'un qui *décide* de ne pas respecter le dresscode doit en assumer les conséquences.
Ou dit autrement "sachant qu'il y a un risque de se prendre des remarques de gros lourd si on prend le métro avec un décolleté, il est recommandé de ne pas mettre de décolleté quand on prend le métro".
Ou alors " sachant qu'on risque de se prendre un coup de couteau si on traverse trappes la nuit avec une Rolex au poignet, il est recommandé de ne pas porter de Rolex au poignet (voire de ne pas traverser trappes la nuit)"
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Junon
le jeudi 19 juin 2014 à 11h43
Alors je vais te donner un grand scoop, 100% véridique : le harcèlement de rue n'a rien à voir avec ta tenue. Pas plus que le viol. Il ne s'agit pas de ce que tu portes, de comment tu le portes, il s'agit d'asseoir un pouvoir sur ta personne. De validation et de contrôle. Il y a autant sinon plus d'agressions sexuelles dans les pays où le corps des femmes est invisible.
Et je ne comprends pas qu'une fois de plus tu compares des choses incomparables (en plus de les ramener à ta petite personne mais bon...).
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(compte clôturé)
le jeudi 19 juin 2014 à 12h44
Junon
Alors je vais te donner un grand scoop, 100% véridique : le harcèlement de rue n'a rien à voir avec ta tenue. Pas plus que le viol. Il ne s'agit pas de ce que tu portes, de comment tu le portes, il s'agit d'asseoir un pouvoir sur ta personne. De validation et de contrôle. Il y a autant sinon plus d'agressions sexuelles dans les pays où le corps des femmes est invisible.
Et je ne comprends pas qu'une fois de plus tu compares des choses incomparables (en plus de les ramener à ta petite personne mais bon...).
Dans ce cas là, pourquoi moi (en tant que personne harcelée) devrais tenir compte de l'opinion de l'harceleur? S'il veut me valider ou traiter de salope, je dirais que c'est son problème, pas le mien.
(ou peut-être j'ai loupé quelque chose?)
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(compte clôturé)
le jeudi 19 juin 2014 à 13h37
La-Salope-helvetique
Dans ce cas là, pourquoi moi (en tant que personne harcelée) devrais tenir compte de l'opinion de l'harceleur ? S'il veut me valider ou traiter de salope, je dirais que c'est son problème, pas le mien.(ou peut-être j'ai loupé quelque chose?)
A mon avis, évidemment ce n'est que le mien, tu n'as rien loupé. Bon évidemment, c'est plus complexe dans la réalité que sur le papier car chaque "harceleur" a ses particularités, ses opinions, etc...
Je pense quand même, pour en revenir à une comparaison que j'ai déjà faite. J'ai peur des chiens et ils le sentent, ce qui les amènent à faire encore plus attention à moi. En plus, je leur communique une négativité (l'agressivité, la peur, ça se communique facilement). Donc, oui, en ayant peur du chien, je provoque chez ce chien un sentiment négatif à mon égard. C'est un cercle vicieux puisque je ne peux pas "ne pas avoir peur", c'est inconscient, c'est comme ça, j'y peut rien. Evidemment, je peux détester tout simplement les chiens, sauf qu'ils ont leur place dans ce monde au même titre que moi... Que faire, alors !!!
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Junon
le jeudi 19 juin 2014 à 14h54
Mais nous n'avons pas à en tenir compte (dans le sens de "modifier sa tenue/son comportement, etc."...c'est bel et bien son problème! Ce qui n'empêche pas de réagir face à ce qui relève de l'agression verbale ou physique.
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gdf
le jeudi 19 juin 2014 à 15h06
La-salope-helvetique
Dans ce cas là, pourquoi moi (en tant que personne harcelée) devrais tenir compte de l'opinion de l'harceleur ? S'il veut me valider ou traiter de salope, je dirais que c'est son problème, pas le mien.
(ou peut-être j'ai loupé quelque chose?)
Ben si tu es harcelée, c'est ton problème, non ? Tu ne peux pas agir sur le harceleur mais tu peux agir sur toi.
junon
Alors je vais te donner un grand scoop, 100% véridique : le harcèlement de rue n'a rien à voir avec ta tenue
J'aurais imaginé (mais sans avoir le moindre chiffre pour pouvoir l'affirmer ou l'infirmer) que si tu es en pantalon / col roulé, tu as moins de chance d'être harcelée dans la rue que si tu es en jupe courte avec un décolleté plongeant. Tu as le droit de mettre une jupe courte si tu te sens bien dedans, et je ne veux en aucun cas accuser qui que ce soit d'agir librement en son âme et conscience. Je ne fais qu'alerter sur un lien entre nos choix et leurs conséquences.
junon
en plus de les ramener à ta petite personne mais bon....
J'ai hésite entre plusieurs exemples. Ca a l'air de te poser probleme que je parle de moi, puisque je ne comprends rien. J'ai pris celui de la cravate, à la première personne. J'aurais aussi pu prendre l'exemple de deux garçons qui s'embrassent à Paris ou à Riyad. Dans le deuxième cas, c'est la taule direct. Pour moi, c'est du même acabit. Tu choisis librement d'avoir un comportement qui augmente tes probabilités d'avoir des conséquences négatives. Je n'essaie pas de justifier les conséquences négatives. Il faut se battre pour que ces conséquences négatives disparaissent. Mais tant qu'elles existent et qu'elles sont probables, il t'appartient de limiter le risque.
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(compte clôturé)
le jeudi 19 juin 2014 à 15h20
Il y a une différence entre quelqu'un qui est humain et qui regarde ce qu'on lui montre et quelqu'un qui agit de manière irrespectueuse. Une robe courte montre des jambes sans habits dessus (voir agrémentées de collant ou de bas) ; un décolleté montre une partie de poitrine sans tissu dessus (voir embelli par de la dentelle, par exemple). Bon, moi j'ai un naturel exhib alors parfois, oui, je m'habille ainsi. Evidemment, je n'en voudrais à autrui de me regarder, puisque j'aime montrer. Après, je ne montre rien de plus que ce que la nature m'a offert. Je ne vois pas ce qu'il y a de répréhensible à cela.
Aussi, je ne suis pour ainsi dire jamais fait agresser. J'ai peut être plus le sens de la bonne gestion des individus non respectueux qu'avec les chiens. Jusqu'alors, un type un peu lourd m'a toujours plus amusé qu'autre chose et comme j'ai un certain sens de la réparti et pas spécialement ma langue dans ma poche...
Par contre, je m'habille comme je veux et c'est pas quelques crétins qui m'en empêcheront. Je dirais même que ça m'encouragerait à DEVENIR VRAIMENT provocatrice.
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(compte clôturé)
le jeudi 19 juin 2014 à 15h22
GDF
il t'appartient de limiter le risque.
Ben voyons !!!
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Junon
le jeudi 19 juin 2014 à 15h26
Eh bien, être dans une tenue considérée comme "neutre" n'entame pas l'ardeur des harceleurs. Si tu veux jeter un coup d’œil au site Hollaback qui recense des témoignages dans ce sens, je pense que ça va t'éclairer.
Oui ça me pose problème que tu compares un dress code dans le cadre professionnel à du harcèlement de rue. Cela n'a rien à voir! Mettre en parallèle les codes professionnels (déjà en soi discutables à mes yeux mais bon, le débat va trop s'étoffer là) et incivilités, quel rapport ? Et ne me dis pas que le lien est dans la sanction (légale ou verbale du quidam) parce que justement, entre un code culturel et/ou un cadre légal et une agression "gratuite" (je hais ce mot mais il simplifie ma pensée) car ne dérogeant à aucune règle ni loi...
Le harcèlement de rue, contrairement à la jupe courte, au décolleté et autre tenues est légalement répréhensible. Et dans les pays où on fouette hommes et femmes pour des tenues jugées "indécentes" et on sanctionne par exemple les victimes de viol mais pas leurs agresseurs, les agressions sexuelles ne sont pas moindres, bien au contraire.
Ça me rappelle cet épisode drôlatique (mais sinistre dans le fond) de Vous les femmes où l’héroïne habillée en jupe se fait traiter de salope. Elle fait alors porter celle-ci à son compagnon qui se voit affublé du même sobriquet Et elle de conclure ironiquement "ah mais c'était la jupe la salope!".
Hmm, en me relisant, je me rends compte que mes propos à La Salope ne sont pas très clairs...quand je dis "c'est son problème (au harceleur)", cela signifie "c'est lui qui a un problème", évidemment.
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Junon
le jeudi 19 juin 2014 à 15h31
Merci gcd68 de rappeler qu'on peut parfaitement regarder une personne et sa tenue sans la traiter comme un steak. Je ne vois pas pourquoi je devrais, moi, adapter ma tenue voire mon corps (puisque mes seins , par exemple, qu'ils soient couverts, découverts, bien cachés suscitent des commentaires) aux harceleurs. Je fais quoi, je la joue amazone? J'ai bien peur que chaque femme y soit exposée, indépendamment de sa tenue, son corps, son âge, son comportement. faire porter la responsabilité de l'agression sur la victime, c'est vraiment une sale habitude très répandue. Il n'y a qu'à écouter un peu les témoignages d'agressées portant plainte et les questions qu'on leur pose...
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Junon
le jeudi 19 juin 2014 à 15h36
Pour faire un parallèle, tiens, est ce que toi , Gdf, tu dirais à un mec à qui on a tiré son portable avec violence que c'est de sa faute, qu'il n'avait qu'à pas en avoir un? A un discriminé à l'embauche que s'il était blanc, ça se passerait mieux et qu'il pourrait faire un petit effort? Soyons sérieux.
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Siestacorta
le jeudi 19 juin 2014 à 15h47
Et puis, une tenue excitante ne détermine pas toute la réaction de l'excité.
S'il est juste content de regarder, c'est normal.
S'il décide que ça justifie le fait d'aller aborder/ proposer la botte / insister / harceler / insulter en cas d'échec, le lien de cause à effet entre la tenue et ses réactions est moins déterminé par la tenue (qui, comme le souligne Junon, n'a pas besoin d'être sexy pour engendrer des comportement crétins) que par la maturité émotionnelle et l'éducation de l'excité.
Derrière des conventions sociales vestimentaires, il y a une justification.
Pour une cravate, c'est la bonne présentation, avoir l'air sérieux pour que le travail soit pris au sérieux.
Derrière la quantité de peau découverte en public, il y a ce qu'on imagine de l'attitude masculine : la prédation sexuelle, c'est normal, faut bien s'y attendre.
Ben non.
La preuve, sur une plage, tout le monde est presque à poil, les harcèlements sont pas plus nombreux qu'ailleurs. Plutôt moins. Pourquoi ? le regard des autres. Bon, ben si ça ça suffit à rendormir le cochon dans l'homme, ça veut dire que le cochon est hypersensible seulement si on le veut bien.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Junon
le jeudi 19 juin 2014 à 15h51
Siesta, une fois de plus, tu mets le doigt sur quelque chose qui me dérange beaucoup. Derrière ce type de justifications, derrière les "boys will always be boys", il y a une image monstrueuse de l'être masculin, univoque et brutale. Comment peut on accepter et même promouvoir, a fortiori quand on est un homme, l'idée que les hommes sont des loups garous, qu'un cm de peau excite au point d'en perdre tout surmoi?
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Junon
le jeudi 19 juin 2014 à 15h53
Ca tombe bien, j'ai justement ça en tête..https://www.youtube.com/watch?v=8fiHln9HAvk
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sielane
le jeudi 19 juin 2014 à 16h26
Je suis abasourdi par ce que je lit sur ce post.
Dans ma grande naïveté je pensais les membres de ce site plus emphatique et respectueux de son prochain, en l'occurrence des femmes.
Lire qu'une tenue ou un un comportement peuvent inciter un viol, un geste déplacé ou une insulte cela me fait bouillir.
Bientôt il va nous être dit que les femmes devraient rester enfermées (pour leur bien evidement) et si par hasard devaient vraiment être en contact avec un homme elles devraient porter une ceinture de chasteté inviolable.
L'agresseur n'a besoin d'aucune excuse pour son agression. Il agresse parceque son modèle de pensée lui autorise a le faire. Ce modèle de pensée est le fruit de la société qui l'a justifié et l'excuse encore beaucoup.
Un viol est un crime et doit être sanctionné comme tel sans que l'on se préoccupe de savoir pourquoi la victime était dans la rue a 2h du matin, sa façon de s'habiller ou si elle avait souri a son bourreau.