Renoncer au polyamour
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PolyGone
le samedi 31 janvier 2015 à 20h49
Bonsoir Thalie,
Très touchée par ton message, particulièrement par la dernière phrase. Car comme beaucoup, j'ai longtemps essayé de renoncer à qui j'étais vraiment. Le résultat : je n'ai pas rendu heureux les hommes qui m'ont accompagnée. Inexorablement arrivait le moment où je me sentais prise au piège, engagée dans une vie qui ne me ressemblait pas et à la construction de laquelle j'avais pourtant oeuvré. Mes frustrations sonnaient alors comme des accusations aux oreilles de mes conjoints successifs (deux), désarmés devant ce pourquoi ils ne pouvaient rien, et dont ils n'étaient même pas la cause.
Aujourd'hui j'ai brisé les "liens" que je me croyais obligée de respecter. Et mon bonheur rejaillit sur les êtres que j'aime.
Parce que rester c'est parfois mourir un peu,
Parce que des enfants de parents séparés qui sont équilibrés, heureux et épanouis, il y en a autant que dans les familles "traditionnelles",
Parce que quand le doute est apparu, peut-il réellement disparaître complètement un jour ?
Parce que faire attention à ne pas semer la zizanie dans son couple est épuisant,
Parce que ce qui est resté intact 6 mois risque fort de l'être encore dans 6 autres mois,
Parce que renoncer à être soi ne dure qu'un temps....pendant lequel ni celui qui y a renoncé ni son entourage proche ne sont très heureux.
Je ne suis pas bien sûre que je t'aide beaucoup, là.... Mais ce sont les réflexions que ton message m'ont inspirées.
Dans tous les cas, ces décisions de choix de vie sont très difficiles à faire. Dans certains cas, on se sent tellement bien après.
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Nurja
le samedi 31 janvier 2015 à 21h05
LuLutine
Et de l'autre côté, que penser de celui ou celle qui me demande de renoncer "par amour" pour lui/elle ?
Pour moi, cette personne ne m'aime pas ! Tout simplement.Aimer quelqu'un, c'est vouloir son bonheur. Pas lui demander de se rendre malheureux, de souffrir pour nous, de renoncer à quelque chose de bien dans sa vie. La personne qui exige ça n'aime pas. Elle est jalouse et égoïste.
C'est à peu près à la conclusion que je suis arrivée dans une relation. Et en même temps, pour lui, c'est parce que je ne l'aimais pas assez que je n'ai pas accepté d'être exclusive pour lui.
Au final, je pense qu'il y avait quand même de l'amour de sa part (peut-être plus pour la représentation qu'il avait de moi que pour moi). Clown triste m'a devancé. :-)
Thalie
Renoncer à qui l'on est vraiment, c'est difficile et douloureux.
Je pense que c'est plus que difficile.
Pour moi, c'est quelque chose d'impossible si je souhaite rester vivante.
Merci Polygone pour tes mots qui résonnent en moi.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
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Debbie
le dimanche 01 février 2015 à 10h25
polpolp
Désolé pour toi par contre ce n étais pas du polyamour juste une tromperie pour toi comme pour ton amant donc c est assez évident que sa se soit mal fini, et vu que ton mari ce sent trahi ce sera quasiment impossible de revenir sur ce sujet.
C est l erreur de beaucoup de poly de commencer par la tromperie (d ailleurs je me demande ci ces personnes sont vraiment poly),
et âpres c est quitte ou double
On va dire que je te réponds par courtoisie Polpolp.
Je trouve ton message très jugeant et il n'amène rien d'éclairant ni de constructif.
Je n'ai pas "trompé" mon mari. L'homme dont je parle n'a pas "trompé" sa femme.
Nous avons fait ce que nous avons pu avec nos sentiments et émotions, avec nos failles et personnalités, avec la vie!
Je ne commence pas ma vie de polyamoureuse avec cette expérience.
Je ne découvre pas le polyamour aujourd'hui.
Je le redécouvre cependant après une période magnifique de couple dit traditionnel avec enfants ayant construit un lien fort, respectueux et une famille. Le contexte change donc, et je ne suis pas la même amoureuse.
Et non ensuite ce n'est pas quitte ou double: c'est beaucoup plus nuancé et complexe que cela.
Merci à PolyGone et Nurja pour leur partage et authenticité dans les mots... et leur hauteur de vue :-)
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LuLutine
le mardi 03 février 2015 à 16h57
Thalie
Renoncer à qui l'on est vraiment, c'est difficile et douloureux.
Pour certain(e)s, c'est même suicidaire.
Pour ma part, je le vis comme Nurja :
Nurja
Pour moi, c'est quelque chose d'impossible si je souhaite rester vivante.
J'ajouterais une précision à ce que j'ai dit il y a presque deux ans (désolée c'était pas explicite, peut-être aussi moins précis dans ma tête à l'époque, j'avais du mal à le formuler et je n'avais pas eu l'occasion de lire les réponses des deux dernières pages de 2013) : quelqu'un qui me demande de faire quelque chose "par amour" ne le fait pas parce qu'il/elle m'aime.
Il/elle ne m'aime pas en le faisant.
Ce qui ne veut pas dire qu'il/elle ne m'aime pas (et c'est là la nuance).
Seulement, quand il/elle me demande ça, ce sont d'autres sentiments (peur, jalousie etc.) qui ont pris le dessus. Ce n'est pas l'amour qui le/la guide.
Si une personne dit qu'elle m'aime, alors elle m'aime (je ne suis pas dans sa tête, je ne peux pas vérifier). Mais si elle décide de laisser ses insécurités prendre le dessus, j'estime que je n'ai pas à agir en fonction de ses demandes.
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LeGrandStyle
le mardi 23 avril 2024 à 01h48
Evavita
Je me dit que ça m'arrange de penser qu'il y a moins de risque de "renoncement" au polyamour lorsqu'on a déjà quelqu'un dans sa vie. C'est trop inquiétant de se dire qu'il y a un danger à ce que notre amoureux vire mono (c'est quand qu'on trouve un vaccin contre ce truc là d'ailleur, ça commence à bien faire :p) pour aller vivre sa mono-love story avec comme dommage collatéral mon coeur et ma self-estime. Je trouve bien moins douloureux qu'une relation se termine parce que ça ne fonctionne pas; que parce-qu'un amoureux croiserait sur sa route quelqu'un qui surpasse à lui tout seul ce que la non-exclusivité+moi+éventuellement d'autre personnes pouvons lui apporter. Ceci est purement théorique, je n'ai jamais eu à vivre ce chagrin là mais rien que de concevoir que cela fasse partie du domaine des possibles est en soit insupportable.Cette réflexion m'amène à un autre questionnement, cette situation est-elle aussi rare que je me plaît à le croire? Est-il possible de traverser toute une vie d'amours multiples tout en ayant jamais à vivre au moins une fois cette expérience là?
J’ai rencontré une personne qui, justement, remet en cause ma non-exclusivité+ma compagne+ce que d’autres personnes pourraient m’apporter.
Un ressenti que je n’ai jamais eu pour personne jusqu’ici, et je dois avouer bien difficile à apprivoiser. Peut-être n’est-ce qu’une folie de la NRE, mais après près de 3 ans en relation polyamoureuse, je me sens capable de gérer cette NRE, ou du moins jusqu’ici, aucune NRE n’avait remis en cause mon choix de vie.
Je ne suis pas (encore) en relation avec cette perssone, et je ne sais toujours pas si cette personne est fortement monogame, ou si le polyamour est un des possibles.
Cependant, le simple fait que cette personne existe me déstabilise.
Suis-je réellement polyamoureux si mes convictions se plient si facilement? Devrais-je me séparer de ma partenaire, car tout simplement irrespectueux de considérer la quitter? Si j’aime vraiment ma partenaire, alors pourquoi la séparation est un des possibles dans mon fort intérieur?
Une de mes partenaires m’a un jour dit que si je n’avais pas mon entière attention sur une seul et même personne, alors c’est que je ne l’aimais pas vraiment.
C’est renoncer à mes ressentis ou renoncer à mon choix de vie.
Au final, qu’importe la direction prise, l’important est peut-être d’être simplement attentionné envers ceux qu’on aime. Cependant en disant cela, j’ai l’impression d’essayer de justifier mon égoïsme…
Cette déchirure intérieur est épuisante, je me réveille plus tôt que d’habitude à cause de la douleur, et ne cesse d’y penser.
Hum, donnons du temps au temps.
Je suis preneur si vous avez une expérience similaire, ou des conseils pour accompagner ma partenaire actuelle :)
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artichaut
le mardi 23 avril 2024 à 02h36
LeGrandStyle
Si j’aime vraiment ma partenaire, alors pourquoi la séparation est un des possibles dans mon fort intérieur?
Oui, pourquoi ?
Il y a des personnes qui, en NRE, redeviennent "mono", en tout cas, sont prises dans des émotions mono. C'est peut-être ton cas, même si ça ne t'es encore jamais arrivé avec cette intensité.
C'est marrant car ce que tu décrit est inversé par rapport à ce que dévrivait @Evavita. Et, pour l'avoir vécu, c'est une des pires situation a vivre en tant que poly (celle d'Evavita). Car cette conscience qui normalement est rassurante (qu'une nouvelle relation ne peut en aucun cas annuler la relation que nous vivons) se renverse et devient la cause de notre tourment. Absurde.
Un conseil : si tu dois vivre une relation mono avec cette nouvelle personne, vis-la (il y a des choses, que l'on a à vivre, et les fuir ne sert à rien). Mais ne tarde pas trop à en informer ta/tes partenaires actuels. Rien de pire, que d'apprendre la chose des mois après, quand on a senti venir le truc, mais que l'autre n'a eu de cesse de dire « mais non, je t'assure ».
LeGrandStyle
Une de mes partenaires m’a un jour dit que si je n’avais pas mon entière attention sur une seul et même personne, alors c’est que je ne l’aimais pas vraiment.
Et ça te fait quoi de (re)penser à ça ?
…argument mono par excellence, mais surtout emprunt d'un fort sentiment d'inspiration romantique (!)
Qu'est-ce que l'amour pour toi, LeGrandStyle ?
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Alabama
le jeudi 25 avril 2024 à 14h45
Ce sujet me fait réfléchir.
Ces derniers temps, depuis que j'ai rencontré mon amoureux actuel, ça ne me dérangerait pas vraiment qu'on soit monogames (d'ailleurs, de fait, on a pas d'autre relation amoureuse, pour autant je n'ai pas le sentiment d'être dans une relation monogame). Mais ça ne me dérangerait pas vraiment pourquoi?
Parce que je vis avec lui une entente que je n'ai jamais eue auparavant dans mes relations amoureuses ?
Parce que ma vie est déjà bien remplie et que rajouter d'autres personnes à l'équation me demanderait un surplus de temps, d'énergie que je n'ai pas ?
Ou à cause du patriarcat ?
Oui, je me demande si la monogamie ne me fait pas envie à cause de ce que le patriarcat me fait vivre dans mes relations amoureuses. Quand on veut, comme moi, une relation égalitaire en étant avec un homme, franchement c'est du taf. Même avec quelqu'un qui est conscient de ces enjeux, qui tente de faire sa part du mieux qu'il peut (et les hommes peuvent assez peu, c'est une réalité).
Bref, l'énergie que je mets, n'est pas disponible pour d'autres.
Et je pense que ça serait sans doute valable aussi dans une relation lesbienne : les femmes nous sommes traumatisées par le patriarcat, et je crois que relationner avec une femme aurait aussi son lot de dynamiques toxiques, de manière différente.
Le patriarcat a aussi eu raison de mon envie d'aventure et d'exploration. Avant j'aimais bien découvrir des nouvelles personnes, j'aimais aussi les aventures sexuelles/charnelles/sensuelles sans forcément qu'il y ait une relation hyper engagée. Mais la manière de se comporter des hommes, leur difficulté à me respecter comme être humaine ayant mes propres désirs et limites, m'ont dégoûtée de cette exploration joyeuse. Même ça, je n'ai plus envie maintenant.
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LeGrandStyle
le samedi 27 avril 2024 à 02h42
artichaut
Et ça te fait quoi de (re)penser à ça ?
Je me demande si j’ai vraiment connu le sentiment amoureux dans ma vie.
J’essaye de repenser à la NRE avec ma partenaire avec qui je suis en relation depuis 5 ans, mais je n’avais pas le recul d’aujourd’hui. Je pensais que la monogamie n’était que le seul modèle relationnel viable et ce n’était que ma seconde relation après être sorti d’une première relation (monogame) de 7 ans.
Je me dis que j’aurais probablement dû être plus empathique envers la personne me disant cela, car sur le moment j’ai aussi pensé que c’était l’argument mono par excellence.
artichaut
Qu'est-ce que l'amour pour toi, LeGrandStyle ?
Il y a certaine personne dont j’aime le caractère, parfois leur gentillesse, parfois leur façon d’égayer une journée etc.
Ces personnes sont rares, et lorsque je les rencontre je veux les connaître de manière intime ce qui m’a amené au polyamour. J’ai aussi un besoin de contact physique, sûrement comme beaucoup d’entre nous.
Je ne pense pas que je pourrais définir l’amour, mais si devais choisir un mot, je dirais simple.
La personne que j’ai rencontré à un passé douleureux, et je ne veux pas en rajouter une couche avec le polyamour. Mais c’est au prix de faire souffrir mes autres partenaires… au final tout ça est cruellement égoïste.
Je ne pense pas pouvoir être monogame, mais j’aimerais essayer de devenir mono-acceptant pour cette personne.
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Alabama
le samedi 27 avril 2024 à 09h22
@LeGrandStyle : je me suis posé un peu ces questions aussi cette année.
On m’a toujours dit: quand tu rencontreras la bonne personne tu ne regarderas plus personne d’autre. A la fois je pense que c’est du bullshit : le désir de la rencontre , le désir sexuel ne sont pas des élans que l’on peut allumer ou éteindre, je vois plutôt ça comme des flux d’énergie, on peut les inhiber ou ils peuvent être bloqués mais je ne pense pas qu’ils peuvent être dirigés vers une seule personne, cela me semble relever de l’acquis social.
Pour autant, effectivement avant ma relation amoureuse actuelle il y a des choses que je n’avais pas ressenties. Une sorte de calme intérieur effectivement, de simplicité. Je ne dis pas que la relation est simple. Mais mon amour lui, est simple et doux. A cela j’ajoute que cette personne est devenu un ami très proche, avec qui j’ai envie de faire tout un tas de choses. Je n’avais jamais vécu de véritable amitié dans mes autres relations amoureuses, ce qui est triste j’en conviens mais qui m’a aussi permis d’élargir mon horizon : je suis sortie avec des hommes très éloignés de ma culture, de mes valeurs, de mon milieu social et pas tant de gens font cela si on regarde les statistiques.
Et je pense comme toi @artichaut que le sentiment amoureux ou les sentiments d’amour forts se basent sur nos carences affectives. La différence c’est que je n’y vois pas quelque chose de triste, mais plutôt l’occasion de guérir mutuellement si on ne fait pas n’importe quoi.
Je ne sais pas à quel point nos élans amoureux sont socialement construits. Peu m’importe au final je crois. Ce qui m’importe c’est d’être en phase avec moi-même, et s’engager à aimer je trouve que c’est difficile mais que c’est réparateur et que plus cet engagement dure et plus je sens le lien s’approfondir et les insécurités prendre moins de place. Je sais que selon tes termes @artichaut cela ressemble à de la monogamie. Et je suis d’accord, c’est le cas.
Je constate avec regret qu’il est difficile de transposer cela à la relation plus « amicale ». Pour ma part j’aimerais vivre plus d’engagement dans mes amitiés mais peu de personnes partagent cette vision que l’amitié peut être au même niveau que la relation amoureuse. Je tente quand même des choses pour aller dans ce sens.
Je me suis fait la réflexion il y a peu, que ton paradigme me ferait sans doute plus envie si j’étais un homme. En tant que femme, je le vis différemment je pense. Je pense que les hommes ont du mal à aimer, en particulier aimer les femmes. Aimer fait peur, c’est profond et ça chamboule. Accepter d’être dépendant de l’autre, c’est incompatible avec l’identité d’homme telle qu’elle se construit dans le patriarcat.
Et donc je ne suis pas étonnée que l’engagement soit voulu par les femmes et fui ou vu comme contraignant par les hommes. Et que petit à petit des femmes aussi le rejettent par réaction, parce que ce serait ne pas être cool, ou par peur d’être enfermée dans une relation aliénante pour elles, ou par peur que ça n’empiète sur le reste de leurs vies car par éducation elles apprennent à se faire passer après tout le monde.
Donc je me demande à quel point refuser la monogamie, du côté des hommes ce n’est pas refuser l’engagement, refuser de donner de soi, et à quel point ton nouveau paradigme n’est pas teinté de cela aussi. C’est une question ouverte, pas une certitude ou un jugement .
Message modifié par son auteur il y a un an.
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artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 10h22
LeGrandStyle
Je ne pense pas que je pourrais définir l’amour, mais si devais choisir un mot, je dirais simple.
Alabama
Pour autant, effectivement avant ma relation amoureuse actuelle il y a des choses que je n’avais pas ressenties. Une sorte de calme intérieur effectivement, de simplicité. Je ne dis pas que la relation est simple. Mais mon amour lui, est simple et doux.
Au moins sur ça, je vous rejoint, moi aussi je tend vers la simplicité. (…et d'ailleurs, en lien avec le titre de ce fil, moi aussi j'ai renoncé au "polyamour").
Et en un sens, oui, la monogamie fait cette promesse de simplicité
- que soit en terme social (c'est bon je suis casé, c'est bon j'ai répondu au injonctions, ayé je suis en couple, ouf je suis dans la norme, ça c'est fait…).
- ou même en terme déçu-du-poly (finie la jalousie, les emplois du temps compliqués, la charge relationnelle à outrance, la recherche permanente de nouveaux partenaires, les ruptures à la chaîne…)
En mode moins caricatural peut-être, la monogamie promet en se concentrant sur une seule relation, de pouvoir mieux en prendre soin, et fait la promesse d'un avenir (supposé serein, avec cette idée sinon de vieillir ensemble, en tout cas de relation qui s'inscrit dans le temps).
Et cette simplicité promise, elle est précieuse, donc quand on a la chance de la trouver (dans le sentiment de pénurie qui caractérise un marché concurentiel, d'offre et de demande), ça semble logique de vouloir la garder, la préserver.
Une dernière chose qui me semble importante, la monogamie rejoint, me semble t-il, un genre de simplicité dans cette sorte d'évidence, ou de cohérence-dans-la-continuité, en retrouvant une part de ce qui a été pour la plupart d'entre nous le point de départ de notre vie : un foyer parental heureux. Pouvant donner un surplus de sens à notre vie. Et même sans faire d'enfant, voire même sans habiter ensemble, je parle ici d'un surplus de sens symbolique, quelque chose comme reconnecter à ses racines.
Alabama
A cela j’ajoute que cette personne est devenu un ami très proche, avec qui j’ai envie de faire tout un tas de choses. Je n’avais jamais vécu de véritable amitié dans mes autres relations amoureuses, ce qui est triste j’en conviens
Je trouve ça triste en effet qu'il faille en passer par une relation amoureuse-monogame… pour devenir… des ami·e·s très proches. Mais certes, si c'est là le chemin, pourquoi pas.
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artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 10h47
Alabama
Je me suis fait la réflexion il y a peu, que ton paradigme me ferait sans doute plus envie si j’étais un homme.
J'ai répondu là.
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Alabama
le samedi 27 avril 2024 à 19h20
artichaut
Je trouve ça triste en effet qu'il faille en passer par une relation amoureuse-monogame… pour devenir… des ami·e·s très proches. Mais certes, si c'est là le chemin, pourquoi pas.
Alors, je pense que tu interprètes mes mots. Nulle part je n'ai dit qu'il faut en passer par là. Je dis juste que dans cette relation, je vis aussi une profonde amitié, comme j'en ai rarement eues dans ma vie, relation amoureuses et amitiés confondues. De ces amitiés qu'on ne croise pas à tous les coins de rue, faites de points communs et d'une facilité à être ensemble, comme deux personnalités qui se complètent bien.
Je ne regrette pas pour autant mes amours sans amitié profonde, ça a été pour moi énormément de découverte, d'ouverture de mon horizon, de compréhension du monde et de moi-même. J'ai aussi aujourd'hui des amitiés peu profondes et je les chéris aussi, elles m'apportent d'autres choses.
Tu peux expliquer cette histoire de pénurie et d'offre et de demande ?
Beaucoup de gens parlent de ça, mais à quoi fais-tu référence ?
J'entends cela à propos des applis de rencontre par exemple, que c'est comme se vendre, aller à un entretien d'embauche, présenter un CV, et moi je ne le vis pas comme ça.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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artichaut
le samedi 27 avril 2024 à 20h39
Alabama
Alors, je pense que tu interprètes mes mots. Nulle part je n'ai dit qu'il faut en passer par là. Je dis juste que dans cette relation, je vis aussi une profonde amitié
Ah oui, ok, j'avais mal compris.
J'avions cru que tu disais que cette amitié-là, parce que vécu dans un cadre amoureux, dépassait en… (qualité, intensité… le mot que tu voudras) tes autres amitiés.
Peut-être ça m'a fait penser à des personnes (j'en ai connu) qui semblent ne pouvoir être "hétéro-ami·e·s" (ami·e avec une personne du sexe/genre opposé) qu'après une période avec sexualité.
Alabama
Tu peux expliquer cette histoire de pénurie et d'offre et de demande ?
A peu près toutes les personnes que je connais (quelque soit leur genre) galèrent graaaaave à trouver ce qu'elles recherchent en matière relationnelle. Des personnes qui se disent comblées et heureuses relationnellement, je n'en connais pas beaucoup.
Les mecs cis ont l'habitude de se plaindre (notamment sur ce forum) que c'est trop injuuuuste, qu'ils galèrent à rencontrer des meufs (notamment sur les sites de rencontres), mais quasi toutes mes copines se plaignent de la même chose, que c'est trop galèèèèère de trouver des mecs bien (ou des meufs d'ailleurs).
Ça me fait penser qu'il y a un sentiment de pénurie (de belles personnes et de belles relations).
Ce qui n'est absolument pas logique. Puisque toutes ces personnes qui cherchent devraient, en toute logique, se rencontrer et matcher.
Et quand tu galère tant pour trouver ce que tu cherches (certes sans te remettre en question sur ce que tu cherches), tu peux avoir l'impression d'être pris dans un marché ultra concurentiel (ou tu te fais gohster comme tu te ferait licencier, dès que tu fais un truc de travers) et que pour réussir à tirer son épingle du jeu, il faudrait comme se vendre, ce serait comme aller à un entretien d'embauche, devoir se faire passer pour ce qu'on n'est pas, etc. Alors si tu arrive enfin à matcher avec quelq'un·e tu vas surtout pas prendre le risque de te montrer tel·le que tu es. Et c'est un cercle vicieux sans fin.
Bon, on s'éloigne peut-être du sujet du renoncement au polyamour…
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Intermittent
le dimanche 28 avril 2024 à 15h18
Artichaut
Les mecs cis ont l'habitude de se plaindre (notamment sur ce forum) que c'est trop injuuuuste, qu'ils galèrent à rencontrer des meufs (notamment sur les sites de rencontres), mais quasi toutes mes copines se plaignent de la même chose, que c'est trop galèèèèère de trouver des mecs bien (ou des meufs d'ailleurs).
Tu raccourcis et tu simplifies ....
Les hommes dont tu parles ici sont souvent les compagnons de polyamoureuses qui sont à l'origine du polyamour dans leur couple.
Ils aimeraient donc bien profiter comme leur compagne de la liberté qui est offerte à celles-ci de trouver des amants, ce qu'elles font sans difficulté malgré leur statut "en couple".
Alors même que ce statut "en couple" est un inconvénient voire un repoussoir pour les femmes qu'ils peuvent rencontrer.
Et on rejoint ici les plaintes féminines qui peinent à trouver des relations engagées chez les hommes polyamoureux ou les autres d'ailleurs .....
Je pense que vous êtes en train de redécouvrir l'eau chaude, à savoir qu'il est difficile de gérer plusieurs relations engagées simultanément.
La monogamie, avec les inconvénients qu'on lui connait, a au moins le mérite de la simplicité quand les caractères des deux s'accordent bien.
Comble d'ironie, je pense que les polyamoureux font de bien meilleurs monogames que les autres parce que c'est plus simple de passer de la complexité à la simplicité que l'inverse , et qu'ils ont des capacités de communication supérieures dans le couple.