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Discussion : Mon compagnon me quitte, je culpabilise....

demeter
le vendredi 02 septembre 2011 à 18h35
"Il faut se faire aider". C'est une phrase à la mode. Je veux bien, mais aider à quoi au juste ? A devenir autre chose, à devenir plus compréhensif, plus confiant en l'avenir, plus intelligent, plus sociable, plus quelque chose, moins quelque chose... ?
Discussion : Mon compagnon me quitte, je culpabilise....

demeter
le vendredi 02 septembre 2011 à 18h21
Je fais beaucoup de hors sujet semble-t-il, mais en est-ce vraiment ?
je trouve curieux ce discours qui parle de travailler "son autonomie" ou sa "confiance en soi", seul, ou avec un psychothérapeute, c'est comme prétendre un peu fabriquer une flûte qui jouerait sans l'air qui passe dedans, ou prôner l'écologie en croyant pouvoir préserver une nature que l'on regrette déjà. En cherchant à préserver un milieu naturel, on se contente bien souvent de s'en exclure en construisant des zones protégées : (une fois que l'on a mis tout ce monde en sécurité, cela donne d'ailleurs bonne conscience pour massacrer allègrement ce qui est autour). Une véritable écologie doit tenir compte de la présence de l'homme et de son impact, pas une séparation sur une planète nécessairement trop petite. Les relations, (la vie dans son ensemble) est un réseau pas une série d'objectifs individuels plus ou moins réussis, comme le disent ceux qui prétendent s'être "fait tout seul", en méprisant au passage les soi disant "moins méritants", ceux qui n'auraient pas pris la peine de réfléchir sur leur capacité. En réalité, il s'agit juste de trouver sa place, non ?
Discussion : Mon compagnon me quitte, je culpabilise....

demeter
le jeudi 01 septembre 2011 à 18h52
bliss
le concept lui plait. En tous cas il a envie d'être " un mec ouvert", donc il a essayé de vivre le polyamour. Mais dés le départ, il a souffert terriblement : crises de jalousie terrifiantes, tremblements, lecture de mes mails.etc..
En quoi le fait de supporter que sa femme en aime un autre fait de quelqu'un un "mec ouvert" ? Cela était peut-être vrai il y a 50 ans, maintenant cela ressemble plus à une mise en conformité avec ce que l'ensemble de la société et des médias voudrait faire croire à longueur de journée. Il est plus facile de se conformer aujourd'hui au discours ambiant en vivant une sexualité débridée, qu'en militant pour la chasteté ou le respect du mariage. Je ne dis pas que cela est un bien ou un mal, je m'en fous en réalité, mais que le fait d'"essayer "de vivre le polyamour, ne me semble pas tellement une bonne idée. Cela ne dispense pas de chercher à comprendre plutôt que de tenter d'accepter ou de faire accepter quelque chose que l'on ressent comme une monstruosité, sinon c'est juste une perte de temps.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Mon compagnon me quitte, je culpabilise....

demeter
le mercredi 31 août 2011 à 12h43
bliss
Nous nous aimons trop, malgré ce qui se passe en ce moment, pour tomber un jour dans ce travers. Nous ferons d'autres erreurs sûrement, mais pas celles-ci.
.........
...
Il m'a dit hier " regretter" d'avoir fait un enfant avec moi. Parce qu'il se retrouve à faire vivre à son enfant ce qu'il a vécu. Il est dans l'illusion du miracle perpétuel.
C'est difficile pour moi d'entendre ça.
.......
Ce genre de travers vient très vite et ce n'est pas l'amour qui va le résoudre. Votre enfant n'est pas une victime de quoi que ce soit.
Discussion : Mon compagnon me quitte, je culpabilise....

demeter
le mercredi 31 août 2011 à 10h13
Parfois j'ai l'impression que la culpabilité est un sentiment à tiroir :
Le premier problème est la culpabilité que l'on aurait seul. On s'en accommode assez bien. Cela ne pose guère de problème de savoir qu'il y a des enfants qui crèvent de partout dans le monde. Cela ne nous empêche guère de dépenser des fortunes dans des trucs qui ne servent à rien alors que l'on sait pertinemment que d'autres n'ont rien à bouffer quelque part dans le monde.
Le deuxième problème se pose face à quelqu'un qui souffre. Difficile de rester devant quelqu'un qui nous regarde et qui n'a rien à manger et qui nous en tient pour responsable, en sachant que l'on vient de dépenser des fortunes dans des trucs qui ne servent à rien, de ne pas éprouver de culpabilité de ne pas s'être senti coupable avant. Heureusement que ceux qui sont dans la misère se taisent, et même (les braves gens) considèrent cela normal, sinon ce serait insupportable.
On en viendrait presque à vouloir sauver le monde. Alors pour ne pas foutre sa vie en l'air, pour ne pas s'en sentir responsable, on continue d'accuser les gouvernements, les "riches", les pauvres, les autres en tout cas, en filant de temps en temps un peu d'argent au télécon, tout en sachant que les 10 000 euros qu'on vient d'engloutir dans une voiture pourrait nourrir tout un village de Madagascar pendant des années, ou bien on vend tout et on s'engage dans une entreprise humanitaire (au reste quand on vient de souffrir un grand coup, on a tendance paradoxalement a vouloir aider les autres, à ressentir un amour immense et à s'engager dans une secte ou à vivre à Disney Land) ou alors on accepte d'être et de rester un sale con. La dernière hypothèse étant quand même un peu dur à digérer quand on y réfléchit un peu, on produit des discours, on se pardonne comme on peut en élaborant une philosophie de la vie. Et puis dernière hypothèse, on essaie de comprendre comment on est fait et ce qu'on peut en faire avec les autres. C'est long, ça doit prendre au moins une vie, non ?
Personnellement j'en souffre pas mal en ce moment...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : La pensée arborescente

demeter
le mardi 30 août 2011 à 09h27
Le terme "handicapé" est une reconnaissance sociale, institutionnelle d'un état, d'une identité, pas une insulte.
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le lundi 29 août 2011 à 22h27
Je me répète, (je retente) il y a surement une réponse dans tout cela, mais tu continues à croire que tu cherches une solution et que ton raisonnement va te l'apporter. Ça, ca fait souffrir et ca nous perd parfois. Si tu arrêtais quelques temps de réfléchir pour la laisser vivre ta mutation sans essayer de la maîtriser, juste la regarder en continuant à vivre. Si mutation il y a, elle aura lieu, il sera toujours temps d'y réfléchir ensuite.
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le lundi 29 août 2011 à 20h36
LuLutine
Mon hypothèse 1. présupposait que les faux espoirs la font souffrir (j'ai connu quelqu'un qui a connu ça), mais que le reste (les attitudes ambigües envers elle) lui fait plaisir. Dans cette hypothèse, il faut quand même réussir à abandonner ses faux espoirs.
Elle présuppose aussi que la souffrance ne lui fait pas de bien pour en arriver à ta conclusion.
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le lundi 29 août 2011 à 19h24
LuLutine
1. ça te fait du bien -> tu laisses en l'état, sans espérer quoi que ce soit ;
Pourquoi sans espérer ? Si ça te fait du bien tu laisses en l'état, donc tu continues d'espérer.
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le lundi 29 août 2011 à 13h53
ladymarlene
"c'est ça votre histoire, promettre sans donner"
Si son histoire à lui c'est "espérer sans avoir", ce qu'il semble dire par ailleurs, vous étiez fait pour vous rencontrer.
Discussion : Toujours au même point....
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le lundi 29 août 2011 à 11h21
Gasp ! Aurais-je dit sans le vouloir quelque chose de différent ?
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le dimanche 28 août 2011 à 15h12
Ce questionnement auquel tu ne souhaites pas donner de réponse, n'est -ce pas le constat (j'y reviens je suis têtu, mais tu ne m'as pas donné de réponse la dernière fois, peut-être parce que tu n'en as pas) que cette relation te plait telle qu'elle est, avec sa part d'incertitude et de devenir ?
Si oui, la vraie question est alors "qu'est-ce qui me plait la dedans", plutôt que "est-ce qu'il m'aime aussi" ou "comment passer à autre chose". Je reste persuadé quant à moi que le "bien" vivre ne passe pas forcément par la recherche d'un "bon" fonctionnement, sans souffrance, par la légitimation de différents comportements (le monoamour, le polyamour, le libertinage, les jeu DS, peu importe je ne conteste pas le bien fondé de ces pratiques(enfin pas là tout de suite)) ou par leur mise en œuvre, mais par la recherche personnelle de ce qui a du sens, son observation, sans nécessairement vouloir y apporter de réponse, ni changer pour quelque chose de "mieux", mais en évitant de se soumettre à un discours ambiant qui voudrait que l'on soit épanoui, heureux, amoureux, tolérant, intelligent, beau, responsable, propre, libertin, fidéle, honnête, courageux, humble, à l'aise...
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le dimanche 28 août 2011 à 10h07
ladymarlene
....mais soyons honnêtes, je suis une sacrée trouillarde aussi....On fait un beau duo de joueurs et de trouillards !
...
On doit être sacrément nombreux dans le même cas...
Discussion : Toujours au même point....
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le dimanche 28 août 2011 à 08h45
ladymarlene
.....il m'a balancé avec son tact habituel "vous avez pas de côté animal, vous n'avez pas de pulsion !" ....
Là encore c'est ma façon de le ressentir, mais je vois surtout dans l'usage de l'ironie dont cette phrase fait preuve, une manière de provoquer tes propres fantasmes, de te regarder réagir, sans demander à son auteur de s'engager lui même, en laissant entendre que lui a des pulsions mais qu'il les maitrise ou qu'il juge les tiennes enfantines, comme quelque chose qu'il aurait déjà dépassé. Ça c'est un peu enfantin et cela ne lui donne de pouvoir (être capable de faire) que celui que tu lui supposes. T'as-t-il déjà proposé de réellement "faire" quelque chose avec toi ? Partir en week-end, en vacances, seul avec toi ? N'a-t-il pas tout simplement "peur" ton bonhomme ?
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le dimanche 28 août 2011 à 02h15
ladymarlene
Dois-je comprendre que ce que tu veux me dire c'est que le libertinage est une façon de combler le vide qu'il me laisse ?
Non, je pense au contraire qu'être amoureux supprime ce vide qui est en nous. Il nous fait vivre ce que l'on est, sans nous rendre nécessairement heureux, mais véritablement complet. N'est ce pas cela qui te plait ? C'est ce que j'ai cru comprendre dans tes propos. Le vide que lui te laisse, c'est la place pour tes propres pulsions.
Le libertinage n'est pour moi (avec ce que je suis) qu'une mise en scène, un décor dont on finit par s'extraire, un rôle qui remet en jeu, (qui permet de le rejouer) celui qui est le notre sans jamais apporter de satisfaction parce que justement on en sort quand la pièce est finie, quand la relation s'arrête, et qu'il ne reste de "vrai"que le décalage entre la réalité et la mise en scène. Pourquoi pas après tout, mais pour ma part, je craindrais de me perdre sur des chemins qui ne me ressembleraient pas et qui me laisseraient l'amertume de ne pas me respecter. Il y a déjà suffisamment de rôle à jouer dans le boulot ou ailleurs pour ne pas vouloir m'en inventer d'autres. Je vois la vie comme quelque chose de grave, d'important. Ça lui donne une tonalité, une texture que j'aime bien, comme le fait d'être amoureux par exemple. L'important c'est d'y croire, sinon la pièce est mauvaise, dommage quand on a le premier rôle de devoir crier "remboursez".
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le samedi 27 août 2011 à 17h29
En somme tu aimes bien ce que tu vis ?
Cela me rappelle cette phrase de krishnamurti que j'ai lue récemment, je ne sais pas si c'est cela dont il parlait :
"Si vous donnez tout votre esprit, tout votre coeur, tous vos nerfs, tous vos yeux, tout votre être pour découvrir la juste façon de vivre, pour voir ce qui « est » vraiment et pour aller au-delà, si vous rejetez complètement, totalement, cette vie telle que vous la vivez maintenant, dans ce rejet complet de tout ce qui est laid, brutal, dans sa négation totale, « l’autre » prend naissance.
Mais vous ne le saurez jamais. Un homme qui sait qu’il est silencieux, qui sait qu’il aime, ignore l’amour, ignore le silence."
En cela je trouve le libertinage peu intéressant, voir complètement repoussant en ce qui me concerne, cela reste un rôle dans lequel j'aurai du mal à ne pas me voir qu'acteur (sûrement très mauvais du reste). Quand le rideau tombe, le meilleur acteur devient spectateur et vivre ne consiste pas à être spectateur de sa vie. Les mots sont déjà une mise à distance plus que suffisante, voire parfois encombrante.
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le samedi 27 août 2011 à 14h35
ladymarlene
"Certains êtres vous font vivre vos propres névroses et vous font perdre toute réaction saine de survie mentale."
Je pense que tout séducteur est un peu manipulateur par essence.
Je te veux, je capte ton mur fb, je vois que tu me veux aussi, ça me panique, je te veux plus, mais comme j'aime bien que tu me veuilles car on ne sait jamais, je continue à te distiller quelques phrases à double sens....
Voilà comment je vois les choses, je ne sais pas si cela te « parlera ».
Je ne sais pas si tout séducteur est un manipulateur, même avec cette définition là. Je pense toutefois qu’il y a nécessairement une manipulation consciente ou non dans l’acte de séduire et permettre à l’autre de trouver (tomber dans ?) cet état amoureux. C’est comme si l’état amoureux venait nous permettre de chercher à nous libérer de l’état normal en nous pardonnant dans le regard de l’autre la partie cachée de nos pulsions, de notre culpabilité, de nos peurs. Dans ce sens plus l’autre reste inaccessible, mystérieux, détenteur de vérité qui nous échappe sur la réalité de ce que nous sommes, plus il joue avec la partie cachée de ce que nous sommes, plus il nous permet de nous envisager dans la totalité de ce que nous pressentons, une passerelle entre notre imaginaire et le réel incarné dans la personne de l’autre, qui n’a pas grand-chose à faire en réalité que de porter un regard bienveillant, attentif et rassurant. Encore faut-il que ce qu’il incarne « parle » à ce que nous sommes et que ses préoccupations ne viennent pas envahir la relation. Une parole, un regard, un geste, une manière d’être sont souvent plus séducteurs qu’une réelle convergence de pensée ou qu’un partage d’idées. C’est la dualité de ce que nous sommes qui nous pousse à ressentir cela comme une intoxication, une obsession, un délire, une folie parce que celui dont on tombe amoureux nous aide à l’acceptation et à la reconnaissance (temporaire) de ce que nous cherchons tous les jours à cacher dans des névroses qui nous permettent habituellement de vivre avec les autres et en même temps comme une libération, un espoir insensé d’harmoniser ces refoulements dans une relation qui nous reconnaîtrait ce droit d’être nous même, en faisant exister simultanément nos aspirations contraires, celles dans lesquelles on se reconnaît tous les jours, et celles que l’on cherche à enfouir au plus profond de nous. Une espèce de pleine conscience de la vérité. Etre amoureux c’est dans un sens ne plus se reconnaître soi même, (d’où le sentiment de ridicule) puisque que ces pulsions échappent à notre raison. Inutile de chercher à la contraindre, la libération de cet état passe probablement avec la confrontation de cet idéal avec la réalité du vécu, le moment (plus ou moins long) où nos aspirations, notre « moi » reprend ses propres exigences de sécurité et d’apaisement. Si dans cette phase amoureuse, il n’y a pas une mutation, une place laissée au partage et à l’intimité, à l’amitié véritablement, la relation s’éteint pour les raisons qui l’ont fait commencer dès l’issue de cette phase, dans le cas contraire, il y a un amour naissant, une relation qui se construit…
Il y a donc manipulation dans le fait que celui qui est l’objet de ce sentiment n’a pas forcément à représenter quelque chose de réel, mais à susciter chez l’autre, cet état.
Mais pour moi un « manipulateur » est quelqu’un qui provoquerait ainsi en permanence chez tous ceux qu’il côtoie, et dans l’ensemble de ces actes ce questionnement et cette insécurité affective dans la vie de tous les jours, aboutissant à la destruction de l’équilibre des personnes de son entourage, puisque ces névroses sont des réponses nécessaires à la vie en société, et donc à la vie tout court.
Visiblement, tu me sembles bien « simplement amoureuse »…
Discussion : Toujours au même point....

demeter
le vendredi 26 août 2011 à 23h27
LittleJohn
Il t'a séduite... tu t'es laisser séduire... J'ai le tendance à penser qu'on ne peut pas être séduit sans le vouloir un peu (à part par un très bon manipulateur, mébon).
Excusez moi cette digression, mais c'est quoi que tu appelles un manipulateur ? quelqu'un qui cherche à séduire ?