Participation aux discussions
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

Colvert
le samedi 20 février 2016 à 23h24
je ne sais comment apporter un quelconque soutien dans ce moment difficile...
Je ne peux que te dire de faire confiance à la vie et que de ce moment de grand chagrin, avec une énorme perte de reconnaissance à laquelle tu dois faire face, t'apporte des réponses, non pas sur ce qui s'est passé, mais sur le futur que tu vas construire.
Pour le passé, à mon avis, tu as le choix entre
- considérer que c'était un adultère, une infidélité, que c'est "mal", et tu en porteras très surement la culpabilité, sans K ou avec K, ce qui peut être pire car tu resteras la cause de sa souffrance, de ce traumatisme de la rencontre, de cette cicatrice qui ne se refermera pas.
- considérer que tu reconnais que tu t'es engagée à tort à lui dire tes attirances extérieure ou ne pas le tromper et, malgré ton désir de lui parler pour respecter cet engagement, à partir du moment ou tu as succombé à tes désirs, il était trop tard. Après, c'est très difficile de revenir en arrière mais tu n'as jamais cessé de vouloir lui en parler sans jamais trouver le moment.
La rencontre fortuite a mis en évidence de manière violente quelque chose de toi que tu ne pouvais pas assumer face à ce que tu connaissais de K.
Si tu lui avais dit, que ce serait-il passé ?
Désolé pour mon message un peu brut de décoffrage !
je t'envoie de bonnes ondes pour t'alléger un peu de ce fardeau...
JB
Discussion : Polyamour qui tourne court

Colvert
le samedi 20 février 2016 à 22h55
bonjour camilla
Bienvenue sur le forum
Comment as-tu vécue cette année dans 2 couples ?
Quelle est ton orientation sexuelle actuelle ?
J'ai envie de te dire que tout est possible en amour !
c'est évidemment à toi de construire ton histoire amoureuse... J'ai l'impression que tes conjoints ne sont pas forcément poly, je me trompe ?
bonne soirée à toi
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

Colvert
le lundi 15 février 2016 à 09h53
Bonjour Léona
Oui, je suis assez d'accord avec oO0 sur la lucidité qui transparait dans tes propos.
Je te remercie de ta patience à lire les réponses à tes questions.
Tu as raison de préciser la nuance entre être quelqu'un de violent et quelqu'un qui a posé un acte violent, c'est fondamental.
J'ai ressenti aussi cette même violence lorsque j'ai posté mon premier message, il y à 7 ans ici. Le décalage entre ce que l'on vit, la manière dont on l'exprime, la manière dont c'est interprété, la forme de la réponse, son contenu sans même connaître les gens a de quoi désarçonner.
Toutes ces réponses ne sont pas des vérités ni TES réponses, mais des échanges directs et francs, sans complaisance qui peuvent, en fonction de ton interprétation, alimenter ta pensée, tes choix, tes futures réponses. Ces réponses participent indirectement à la résolution de ta situation.
Pour conclure mon propos, je dirais que le temps, la patience, la réflexion, l'échange apportent toujours des réponses et que ces réponses, ouvrent sur de nouvelles possibilités et que ces nouvelles possibilités apporteront leur lot de questions.
De plus, si toi, tu avances, les autres aussi avancent. Ce qui oblige à réajuster constamment sa réflexion et son rapport aux autres.
Je suis ravi que les choses évoluent et je suis curieux de connaitre les avancées dans ton histoire !
Bien à toi
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

Colvert
le dimanche 14 février 2016 à 12h01
APH
(+)
je crois que nous avons dit approximativement la même chose et que tu as su mieux que moi le résumer !!
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

Colvert
le dimanche 14 février 2016 à 11h48
Bonjour Léona
Si je me place dans le paradigme de la monogamie : Tu avais un homme, cet homme avait une femme (j'utilise volontairement le verbe "avoir"). Tu as rencontré un autre homme qui a sollicité tes pulsions et tu as trompé, tu as été "infidèle" à ton homme (j'utilise aussi le pronom possessif volontairement). Notre organisation sociale te rend totalement responsable de ta faiblesse et de ta tromperie et si là tu as été chassée, en d'autres lieu et d'autres temps tu aurais été flagellée, pendue ou lapidée pour ta trahison et le manque de respect que tu as eu envers ton homme.
La société pardonne encore moins les femmes infidèles et a tendance à mettre dans le rang des "salopes", celles qui manquent de respects envers les hommes en se laissant aller à leurs pulsions diaboliques.
La bible dit bien que le simple désir d'une autre personne que son conjoint, c'est déjà un adultère par la pensée... Combien sommes nous a ne jamais avoir eu de pensées adultérines????
C'est un paradigme, c'est le monde dans lequel on vit, c'est ça qui est affiché partout dans les films, dans les magazines, dans les mots de nos amis ou familles.
Il est aujourd'hui extrèmement difficile d'afficher une autre manière de penser ou de vivre l'amour.
Par ailleurs, nous sommes aussi construit de ce paradigme qui revient au fond de nous dans nos mots, dans nos réflexions dans notre satané culpabilité et lorsque l'on est polyamoureux entouré de monogames, il est récurrent d'avoir les mêmes réflexes de pensée, de jugement, de valeur vis à vis d'une situation. Cela demande un vrai recul que d'aborder la question sous un autre angle.
Cet angle est celui de la liberté, de la non possessivité et de la fidélité à ses propres engagements.
Pour me placer dans le paradigme du polyamour, tu as vécu un espace de liberté, tu as peut-etre pensé que les émotions ou sentiments de l'homme qui partageait ta vie vis à vis de la fidélité était finalement les siens et que tu ne pouvais en être responsable. Tu as expérimenté une relation plurielle en renonçant à un engagement de "fidélité" que tu avais pris. ("je lui ai dit que j'étais d'accord que jamais je ne le tromperais et que je le quitterai avant ou lui parlerai").
C'est cette infidélité-là qui détruit la confiance. L'infidélité à soi-même, à un engagement que tu as pris, tu t'es trompée toi même et tu as renoncé à un engagement que tu avais pris. es-tu prête à reprendre cet engagement ? En tant que polyamoureuse, ça me parait bien compromis.
Quant à la possessivité (pas la possessivité maladive), c'est un concept qui fait que "l'autre" nous appartient, comme ma maison, ma voiture, mon terrain, ma forêt, ma femme, mes enfants. C'est à moi et tout ce qui d'extérieur tenterait d'y mettre le pied, en payerait forcément le prix. Dans ce concept là, un coup de poing dans le nez est socialement acceptable, car M a marché sur les plates-bandes de K.
K n'est peut-etre pas un homme violent, c'est simplement un "mâle" qui défend son territoire. Quoique tu en penses et quelques soient les raisons que tu invoques pour amenuiser ses responsabilités, il a tout de même posé un acte de violence que la loi ne justifie pas et que la loi sanctionne. Pour toutes les femmes qui subissent des violences ou simplement pour toi qui a vu ce que K était capable, ne soit pas trop indulgente vis à vis de l'acte qu'il a posé.
De ton coté, tu n'as posé aucun acte de violence envers qui que ce soit. Tu as rompu un contrat et tu en payes les conséquences certes, mais sache qu'il ne se sent (a priori) pas coupable d'avoir posé un acte de violence.
Sa souffrance à être "trompé" est sa problématique personnelle et bien que l'on puisse avoir de l'empathie qui permet de la comprendre, il ne me semble pas que ce soit à toi ni d'en supporter les conséquences ni d'en être son médecin.
A toi de voir si le concept de propriété, ou d'appartenance (c'est plus doux) te convient comme mode de vie ou si tu as une tendance naturelle a la liberté et à la responsabilité dans tes choix.
Enfin, cette réflexion me pousse systématiquement vers le titre d'un chapitre du livre de Thomas d'Asembourg "etre heureux n'est pas nécessairement confortable" :
"de la culpabilité à la responsabilité, du devoir à l'amour"
Un vrai beau chemin vers la paix intérieure
Belle journée à toi
JB
Discussion : J'ai tout perdu par égoïsme...

Colvert
le samedi 13 février 2016 à 13h28
Bonjour Léona et tous :)
Je ne sais pas si ça va éclairer ta lanterne, mais voici quelques ébauches de pensées qui naissent de la lecture de tes mots.
Je suis sensible a ton expérience car elle exprime toute la difficulté à porter une relation paisible avec des personnes qui ne sont pas au courant, avec des personnes qui sont exclusives, la gestion des émotions, des sentiments souvent contradictoire entre l'amour vécu dans 2 relations et la culpabilité d'en vivre un en parallèle.
Tu dis "J'ai tout perdu" : Mais qu'as tu réellement perdu ?
Tu dis "par égoïsme..." : je ne vois pas ce qu'il y a d'égoïste dans tes propos... comment explique tu cette "culpabilité" ?
Personnellement, je vois quelqu'un qui "aime", qui n'est pas exclusive et qui découvre le polyamour avec toute sa complexité, qui s'est peut-etre précipité pour élaborer une relation "publique" sans avoir pris le temps d'envisager les risques.
Je vois aussi une femme éprise d'un homme non seulement "exclusif", mais en plus possessif et violent envers les personnes qui ose s'approcher de celles qu'il "possede", toi en l'occurrence. ça ne sent pas trop la liberté ou l'amour mais plutot la jalousie et la peur d'être dépossédé...
C'est, pour une polyamoureuse, une situation qui ne mènera à rien si ce n'est la souffrance et malgré tout l'amour que tu lui portes, cette situation là se serait forcément à un moment ou un autre produite, avec plus ou moins de fracas.
Quand au sentiment de "perte", quoi qu'il arrive, il existe dans toute séparation amoureuse, même si la séparation peut être une libération. dans une relation profonde, notre corps, notre coeur et notre ame a subit une empreinte qui fait mal. L'amour est comme une drogue et l'arrêt brutal est très souvent vécu comme un enfer et nécessite quelque soit le partenaire que l'on quitte (ou qui nous quitte, ce qui est pire) une période de sevrage qui fait diablement souffrir.
Regret, culpabilité, insécurité, perte de sens... autant d'émotions qui occupent le quotidien des amants désunis... mais petit à petit, si le traumatisme n'est pas trop profond, ces sentiments vont aussi trouver au fond de votre histoire les ressorts pour rebondir et trouver la paix, l'amour et le réconfort.
J’adhère aux propos de Bagheera. La transparence, dès le départ sur le fait que ton amour ne peut pas être confiné pour une personne, me semble essentiel pour construit une relation sur une base saine...
Tu verras, les courtisans seront déjà moins nombreux et l’honnêteté sera prioritaire dans tes relations...
Bon courage et bien que ton ventre se serre à l'idée de perdre ces hommes, la vie montre de nombreuses fois qu'il faut aussi prendre ces moments comme des période de construction personnelle, ne pas chercher forcément à revenir à ce qu'il y avait avant, mais bien à construire un demain encore mieux, avec ou sans les hommes que tu aimes...
JB
Discussion : Livres de Francoise Simpere

Colvert
le vendredi 05 février 2016 à 18h33
APH
Bonjour, j'ai fait le tour de plusieurs sites d'occase, ils spéculent sur mes livres vendus entre 30 et 249 euros (pour des prix originels de 6 à 15 euros!). Peut-être qq polys ont-ils encore des exemplaires du dernier tirage de APH réalisé en septembre dernier, sinon, j'ai trouvé ça:
pochetroc.fr/aimer-plusieurs-hommes-livre-occasion...
Difficile de vous aider, moi-même je n'ai plus qu'un exemplaire de chaque!
Pourquoi n'est-il plus publié ?
Discussion : Parler ? Pas parler ?

Colvert
le vendredi 05 février 2016 à 18h25
Bonjour à tous et merci pour vos réponses :)
j'y ai trouvé de quoi penser ! et puis j'ai aussi trouvé une confidente à l'oreille experte pour évoquer tout cela...
C'est vraiment une chance que d'avoir une relation comme celle ci...
Je crois qu'en fait, les doutes, les craintes, les peurs, liés à l'absence d'une réponse attendues sont légitimes.
Ce qui l'est moins, c'est de transmettre à l'autre, qui ne vit pas cela, cette angoisse, ce stress.
La première chose dont il faut être convaincu et que j'ai compris dernièrement, c'est que la liberté est une clef fondamentale de l'amour épanouissant. Ne pas attendre de l'autre à ce qu'il comble nos manques est une clef de la tranquillité de l'âme.
A partir du moment où j'ai compris qu'il ne servait à rien d'attendre et qu'il était simplement nécessaire d'être là, présent, proposant, disponible, patient, capable de gérer ses émotions pour que la relation s'apaise.
Si on le guette, si on le cherche, si on attend des réponses, on empêche aussi l'autre d'être dans la présence, la proposition, la patience ou la disponibilité.
J'ai eu besoin de lui dire, mes émotions, mes sentiments, mais j'avoue maintenant que ça n'a servi à rien... Par contre, lorsque je l'ai revu, quelques jours plus tard, après le passage sur le forum, la discussion avec ma confidente, j'avais cheminé, j'étais apaisé. Je n'attendais plus rien, j'étais simplement là, pour elle si elle le désirait... tendre, doux, beaucoup plus à l'écoute, je ne lui demandais rien d'autre qu'elle me raconte sa vie...
nous n'avons pas parlé de la relation, simplement de la vie... et puis le lien se renoue, le désir renait l'entente se fait, la paix de l'âme ressurgit et les signaux d'une affection mutuelle se fait jour.
Pas la peine de dire "je t'aime" pour le prouver (ce qui n'empeche pas de le dire !).
Pas la peine d'attendre que l'autre te le dise pour te rassurer...
N'attends rien, parle de la vie, ne mets pas de pressions, de tension dans la relation...
Elle te manque ? c'est normal, tu l'aimes... Et alors, c'est bon non ? ;)
Voilà ce que je me dis et ça fonctionne, nous ne nous sommes jamais tant "aimé", depuis que je ne m'attend à rien, et qu'elle le sent...
voilà ma pensée que je voulais partager sur ce fil....
j'en profite pour partager cet article tout aussi éclairant :
https://lesfessesdelacremiere.wordpress.com/2016/0...
:)
Discussion : Parler ? Pas parler ?

Colvert
le vendredi 22 janvier 2016 à 14h28
Bonjour à tous
J'ai commencé à lire des sujets qui s'approchaient de ce que je vivais, mais il y a toujours quelque chose de différents dans les histoires, donc forcément des réponses différentes. De plus je passe beaucoup de temps à lire, en sachant très bien que je pourrais pas tout lire !
Aussi, si vous savez qu'il y a un sujet qui traite de la question que je vais ouvrir, n'hésitez pas à me le dire.
J'ai aussi d'autres amitiés et amours avec des rencontres plus "épisodiques" et des relations plus légères. Mais avec elle, c'est une vraie relation presque quotidienne, avec une pratique sportive hebdomadaire en commun, mais très peu de relations intimes, car à chaque fois trop passionnelles et à chaque fois trop de temps pour retrouver sérénité et rentrer à la maison.
De mon coté
Vous allez me demander pourquoi la relation est cachée de mon coté et pourquoi je continue à vivre avec une personne exclusive. Pour éclairer vos lumières, j'ai évoqué durant 5 années avec mon conjointe la question du polyamour et de ma nature. Chaque fois ce fut abordé avec souffrance pour elle et sans pour autant faire évoluer les choses de son coté. Puis, un jour, elle s'est "résignée", et moi aussi.
Elle m'a fait comprendre qu'elle ne pourrait jamais accepter cela, et qu'en aucun cas elle ne mettrait en jeu notre projet de famille commencé il y a 15 ans pour ces questions là.
Depuis ce temps elle ne me pose plus aucune question sur mes fréquentations, sur mes déplacements, ne cherche pas à en trouver des traces. Elle semble avoir compris (après 2-3 mauvaises expériences) que si jamais elle trouve des indices ou si je lui donne une réponse vraie sur mes relations, il y a de fortes chances pour qu'elle soit obligée de prendre des décisions qu'elle n'a absolument pas envie de prendre. Elle ferme donc les yeux. Nous nous aimons toujours et nous aimons aussi notre famille dnot nous ne souhaitons pas modifier le cadre et le fonctionnement, au moins jusqu'à ce que les enfants aient moins besoin de l'unité du couple parental au quotidien
Le point de divergence clef dans notre couple, c'est l'exclusivité ou non.
Mais nous vivons donc "en bonne intelligence" notre projet commun et nos projets respectifs (elle : la famille, la maison, son travail, moi : la famille, le travail et les relations plurielles totalement et délibérément cachées). C'est pas simple au quotidien, mais pour l'instant ça fonctionne pas si mal. Tout le monde semble plutôt bien aller, même si c'est forcément pas la panacée.
La question en elle-même
Ma relation avec E étant peu dense, il s'avère que nous avons un regard l'un sur l'autre un peu distordu car cette relation est bien évidemment cachée au public.
Nous sommes très attaché l'un a l'autre, nous avons presque pris quelques habitudes, mais je sens fortement cette distorsion et je la sollicite beaucoup pour en parler... j'insiste... je propose des rdv par sms... mais ça n'est jamais possible et pourtant dès que nous sommes ensemble, c'est le manque qui s'exprime, c'est la sensualité, c'est l'attraction et là on a pas envie de faire du bavardage que l'on sait déjà incomplet (on ne pourra pas tout dire, on va pas forcément tout comprendre et on va peut-etre créer une situation de malaise qui pourrira ce frele moment de rencontre).
Mais à coté de ça, chaque minute passée loin d'elle, génère chez moi un étrange sentiment de malaise, de manque de parole, d'incompréhension sur nos attentes et d'insécurité dans la relation...
Alors, a force d'insister nous avons réussi à parler 2 heures de suite (!) et nous nous sommes rendu compte de l'écart qu'il pouvait y avoir entre nos perceptions de l'un ou l'autre, nos attentes, nos envies.
Elle pensait que j'avais de multiples relations comme elle et qu'elle était "une parmi les autres", elle m'imaginait courir à droite, à gauche, ne me voyait pas capable de l'aimer comme tel et donc me considérait comme un "ami +". On fait du sport ensemble, on rigole, on fait un concert de temps en temps, et puis on fait l'amour de temps en temps. Elle me voit libertin alors que je suis plutôt un sentimental.
et ça s'arrête là. Peu d'investissement affectif et surtout pas envie de parler de la relation.
Mais depuis cette dernière discussion, elle se dit "en miette", me reproche de l'avoir voulu, et de l'avoir eu alors qu'elle n'en voulait pas.
Nous nous sommes donnés du temps (indéfini) pour laisser décanter cette situation, mais là je suis très pessimiste sur l'issue de cette situation. Elle est triste, elle est blessée, elle se sent peut-etre même trahie, alors que je n'ai voulu que mettre les choses à plat sur l'amour que je lui portais sans qu'elle ne s'en doute.
Sans compter que je rentre chez moi le soir et bien évidemment, reste seul avec ça dans le ventre et les conséquences que ça peut avoir sur la libido, l’appétit, la joie de vivre et la présence en famille ou au travail...
Encore une fois, je reste convaincu que cette discussion était plus que nécessaire, je reste convaincu que nous n'aimions pas "vraiment" la personne mais l'image que nous en avions (finalement c'est peut-etre toujours un peu ça), je reste convaincu qu'il faut faire tout le nécessaire pour faire entendre à son conjoint sa réalité quitte à renoncer après moultes efforts, car il n'y a rien de pire que se coucher le soir et se réveiller le matin, le ventre noué par les pensées qui ne concernent pas l'endroit ou vous êtes...
Alors, finalement, il y a 2 questions :
- comment vivre les moments difficiles chez soi quand on ne peut pas parler du sujet ?
- comment construire des espaces de parole quand on se voit peu ?
Merci à vous de vos retours !
CoeurTendre
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Quitter... quelle épreuve !
Discussion : Quitter... quelle épreuve !

Colvert
le mercredi 09 mai 2012 à 10h59
tentacara
Mais franchement, ce qui me paraît grave à long terme pour les enfants, c'est une relation qui pourrit entre leurs parents,
100% d'accord.
Je suis particulièrement attentif à l'équilibre psychoaffectif de mes loulous et, au delà de leurs petits mots naïf ("on veut pas que vous divorciez" ou " vous vous aimez plus"), au dela de leurs propre culpabilité (ils peuvent aussi se sentir coupable d'un conflit de parents), lorsque je sens la moindre souffrance de leur part, je mets en oeuvre une action plus forte dans notre couple, comme cette petite séparation.
Si à nouveau, je sens mes enfants souffrir de notre discorde, je remettrai les pieds dans le plat. Tant qu'il n'y a que moi qui "en souffre" et que je porte sur mes épaules le poids de mes engagements passés. Si cette charge s'avère trop lourde ou si j'en ressens des symptomes à d'autres niveaux (santé, travail, plaisir ...) je prendrais aussi d'autres dispositions.
Aujourd'hui, j'aborde ce sujet avec parcimonie afin de générer un minimum de trouble chez ma femme.
Un événement ce WE intéressant s'est produit, ce sont les rétrospectives concernant François Hollande et en particulier son histoire avec Ségolène Royal.
Cette histoire la fait pleurer...
Voyant cette cohérence entre ces 2 individus pendant toutes ces années, elle ne peut que déplorer ce qui parait pour elle un échec. Cet échec est "de la faute" de cette femme (Valérie Trierweiler) qui vient détruire la relation...
Là, je comprend toute la dimension de son "idéal familial", de son "idéal de couple parental".
Je suis complètement hermétique à cette approche... Les enfants sont grands, ils ont fait un bon bout de chemin ensemble (qui sait peut-etre pas si ensemble que ça), leurs histoires me semblent complètement cohérentes, tout autant que leur séparation.
mais là, c'est encore un mythe qui s'effondre et c'est contre ce mythe, finalement que je me bats...
Belle journée à vous
Discussion : Les vertus de la rupture
Discussion : Les vertus de la rupture

Colvert
le lundi 07 mai 2012 à 18h30
Slt LittleJohn
Je sens bien derrière tout ça un certain reproche adressé à ceux qui évoquent ici leurs histoires souvent plus compliquées que ce que tu cherches à schématiser.
Dans l'absolu, tu as raison.
Toutefois, il n'y a pas de rêgles aussi claires et tranchées que cela.
De mon coté, je considère que l'être humain évolue sans cesse et que se découvrir autre que celui que l'on croit être est, au delà du séisme provoqué dans le couple ou la famille, un séisme aussi dans son fort intérieur, ou l'on apprend à revisiter tout notre rapport au monde (en tout cas c'est ce que je vis).
C'est un vrai changement de paradigme, c'est une autre manière de penser. Toutes les valeurs inculquées consciemment ou non, la normes, sont mises à plat...
Ce changement là est aussi une incertitude constante et crée aussi chez celui qui se découvre polyamoureux une insécurité qu'il doit affronter aussi. Un désir, une envie de vivre ce que l'on est mais aussi l'acceptation qu'il y a des choix qui ont été fait, il y a des projets qui ont été construits, des histoires qui ont été écrites.
Que tout cela n'est pas rien et il n'y a aucune raison de tout balayer du jour au lendemain d'un revers de main, simplement, parce que l'on se découvre comme tel.
Mon discours est plutôt du genre, "tout ce qui a été construit mérite d'être déconstruit et non détruit".
Il ne s'agit pas de faire durer la souffrance, surement pas, mais, il y a un temps pour tout, y compris le temps de se recréer des rêves sur cette nouvelle base de pensée.
Briser une histoire de famille est extrêmement plus traumatisant pour tous que construire la fin d'une histoire.
Enfin, pour conclure, c'est de la faute de personne ou de tout le monde. Il n'y a pas un bourreau et une victime.
Le choix de vivre ou de créer une famille est un choix qui s'est fait (normalement à 2) en fonction de la connaissance que l'on a de l'autre ET de soi-même... Et réciproquement.
Ces données là évoluent ou non.
Dans mon cas oui, énormément, au grand dam de notre histoire, de nos familles, de notre rêve de départ... Il y aura séparation c'est quasiment sûr... mais "quand ce sera le moment".
Pas simplement parce que mon conjoint geint !
belle soirée !
ColVert
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Quitter... quelle épreuve !

Colvert
le samedi 05 mai 2012 à 11h00
bonjour :-)
@mouvante
non, effectivement, nous ne nous sommes pas séparés.
Bien que je pense souvent à la séparation, elle est plus liée à l'absence de compréhension de "qui je suis" plutot qu'un manque d'amour de ma part. La communication est donc souvent difficile lorsque l'on aborde cette question et très "émotionnelle". Ma femme dit qu'elle ne veut pas me quitter, mais en même temps me dit qu'elle ne pourrait pas vivre avec quelqu'un qui serait polyamoureux et que si elle l'avait su dès le départ, elle ne se serait pas marié avec moi (ce qui est réciproque d'ailleurs! si j'avais su que j'étais comme ça et qu'elle ne l'accepterai pas, j'aurais dit non, mais je ne le savais pas et croyais naïvement à un manque de maturité de ma part et que ça évoluerait!). Elle accepte donc, si besoin, la séparation tout en disant qu'elle ne le ferais pas!
De mon coté, je ne souhaite pas briser la jolie histoire que nous écrivons tous les deux, je ne souhaite pas partir, mais je veux être compris et accepté tel que je suis. Je ne suis pas pour autant près à subir ou faire subir aux enfants notre "mésentente" à ce sujet.
Depuis que j'ai lu le livre de Françoise, que je suis en contact avec vous et écrit sur ce forum, je me sens aussi beaucoup mieux, moins "seul" dans ma galère, plus sûr de moi.
J'ai donc pris cette initiative de partir, non pas pour quitter en tant que tel, mais pour montrer qu'il était possible que je parte, que le courage qu'il m'avait manqué jusqu'alors pour modifier le "système" (pour ceux qui aime l'approche systémique du noyau familial) et rompre le fantasme de la séparation, s'apercevoir que "c'est possible".
@boucledor
je suis d'accord avec toi, on en parle beaucoup (souvent au moment des crises) comme pour diaboliser cet évènement probable et aussi pour "culpabiliser" celui qui osera faire le premier pas.
Est-ce que cela a permis de faire le point ? est-ce que cela a permis de faire évoluer la compréhension ?
Non, pas forcément, mais ça a surtout mis un élément de plus dans nos rapports. Cet élément c'est la probabilité plus forte qu'une séparation soit possible et que si il n'y a pas de modification dans notre acceptation de l'autre, cette issue là est donc maintenant envisageable avec beaucoup moins de crainte, d'angoisse parce qu'elle a été expérimentée.
quant à la question du point de non retour, c'est une éventualité à envisager, si les personnalités sont clairement incompatibles.
Et effectivement, il va falloir expliquer tout ça aux enfants, et briser le mythe du modèle familial que l'on croit ancestral.
Enfin, je pense aujourd'hui que la séparation n'a jamais empêché d'aimer, mais empêche de posséder et c'est aussi ce mythe qui est brisé en expérimentant la séparation.
ColVert
Discussion : Quitter... quelle épreuve !

Colvert
le mercredi 02 mai 2012 à 11h51
Bonjour à tous
Résumé des épisodes précédents : je découvre qu'existe une autre manière de penser et de vivre l'amour et c'est celle ci que je vivais sans savoir et avec beaucoup de culpabilité et de retenue.
Je suis en couple depuis 17 ans avec une charmante épouse strictement mono, exclusive et passionnelle, j'ai 2 enfants et je n'ai pas du tout envie de quitter ce cadre là, mais je suis aussi tiraillé constamment par les sentiment que j'éprouve pour des "amoureuses" avec qui je me retiens bien sûr d'envisager quoi que ce soit de concret tant que ma femme ne m'accepte pas comme tel.
Quelle autre solution s'ouvre à moi? quitter, partir et vivre ce que je suis...
Mais, en ai-je le courage ? est-ce que cette situation finalement n'est pas "confortable" par sa stabilité (malgré mon mal-être sur cette question) ?
Aussi, la semaine dernière, las de ne pas être "entendu" dans l'expression de ma personnalité, dans la négation de certaines parties de moi qui font peur à ma femme, je lui ai annoncé que je partirai, quelques jours.
C'était pour moi une manière d'exprimer mon besoin de réflexion en dehors du tumulte de la vie quotidienne, qui souvent anesthésie la "remise en cause" des fondamentaux du couple. Ca faisait des mois que je voulais faire cela, mais ça faisait des mois que je retardais ce moment parce que je ne voulais pas faire cela dans un moment de colère ou par dépit.
Ainsi, il y a 8 jours, le we se passe "mal", nous discutons "fortement", les enfants se font tout petit dans ces moments là. Je lui exprime mon désaccord de faire vivre cela aux enfants et sur une feuille de papier, j'écris comment se passera la semaine qui viendra.
J'irai vivre quelques jours à l'écart de la maison, en passant chercher les enfants le matin pour les emmener au sport (il s'agit de ne pas les laisser avec un sentiment d'abandon).
La première soirée a été très dure, seul, à faire tourner dans ma tête 1000 questions sans réponse. C'est la 1ere fois que je quitte mon foyer. ça fait tout drole.
ça s'est fait dans le calme et la tranquillité. Elle m'a même aidé à préparer mon sac, non parce qu'elle était d'accord avec mon départ, mais parce qu'elle aussi en a marre de ces we de discussions interminables.
La solution que je proposais n'était pas dangereuse.
Je n'allais pas chez une autre femme, je n'étais pas loin, j'allais revenir les matins, je reviendrais finalement.
Le plus gros tiraillement a été de ne pas contacter mes amoureuses, de mettre à profit ce temps pour faire "évoluer mon couple"...
Le plus gros pas est fait, je sais et elle sait aussi que je peux aussi partir si cela est nécessaire et si cela devient trop difficilement supportable.
Je suis revenu à la maison plus tôt que j'avais prévu... je devais être certainement trop près de chez moi pour me sentir vraiment parti...
Expérience riche et passionnante, si elle se passe dans de bonnes conditions la première fois (pas de départ sur un clash, pas trop de distance, pas trop de sentiment d'abandon et vraie explication)
Amitiés à tous, et grand regret de ne pas pouvoir aller aux café poly parisien!
Col-Vert
Message modifié par son auteur il y a 9 ans.
Discussion : Vos âges ...

Colvert
le mercredi 18 avril 2012 à 19h03
41
Méchant Adultérin Instable Culpabilisé depuis mes 20 ans, polyamoureux depuis 3 ans !
On va dire "en transition" sociale !
Discussion : Libertinage ou polyamour ?

Colvert
le lundi 16 avril 2012 à 19h05
effectivement, ça se pose plus sous forme de question ou d'inquiétude !
Ce qui me semble juste dans cette inquiétude, c'est le fait qu'il peut y avoir aussi des périodes basses et des périodes hautes, avec l'un ou l'autre de tes amoureux.
C'est idem pour lui et que si il tombait amoureux d'une autre, peut etre que pendant une période il pourrait "moins t'aimer", car son coeur se consacrerai à la découverte de sa nouvelle flamme, mais s'il est polyamoureux, ces temps de tempêtes affectives s'apaisent et les creux de vague s'adoucissent.
L'acceptation de "creux de vague" dans la relation est un des bénéfice du polyamour, il n'engage pas forcément la rupture... On ne se retrouve en général pas seul ni abandonné si cela arrive et il me semble que c'est plus facilement compréhensible et acceptable...
Il semble prêt à accepter le polyamour parce que tu l'es mais lui ne semble pas l'être et t'exprime sa crainte de ne plus accepter cette situation...
C'est ce que je ressens
ColVert
Discussion : Libertinage ou polyamour ?

Colvert
le lundi 16 avril 2012 à 18h09
Bonjour à tous bonjour sophia.loren (wha(+) )
J'ai du mal à imaginer un polyamoureux qui ne serait amoureux que par succession... peut-etre que je me trompe, mais tel que je ressens le polyamour, c'est quelque chose de définitif, quelque soit la pratique de la relation à postériori.
J'ai toujours l'impression d'aimer celles que j'ai aimées, elles me manquent parfois, je n'en suis plus "amoureux" pour chercher à construire avec elles de nouveaux projets. Si on se revoit, l'amour est toujours présent.
Mais un des posts qui m'a le plus aidé à comprendre de quoi on parle quand on parle d'amour c'est celui sur le différents degrés de l'amour Peut-etre que ça peut répondre à tes questions?
Tel que l'exprime G, c'est "l'amour se divise", alors, que polyamoureux, c'est "l'amour se multiplie"
Colvert
Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

Colvert
le lundi 06 février 2012 à 19h54
tt à fait lulutine d'une manière générale, on consomme trop!!
C'est étonnant comme les changements de paradigme en cette période sont présent dans mes pensées. 3 en particulier :
- être polyamoureux c'est possible
- vivre sans pétrole, c'est possible
- changer d'alimentation, c'est possible
incroyable! on vit une époque formidable non?!
Discussion : Faire évoluer son couple, du standard "socialement reconnu" au PA... patience...

Colvert
le jeudi 02 février 2012 à 16h43
Absolument !!!
IL N'EST PAS POSSIBLE DE VIVRE SANS MANGER!!!!!
(+) merci du rappel !
Mon propos n'était que pour illustrer cette phase ma vie où j'ai décidé de vivre dans la joie et d'essayer de prendre conscience que je pouvais aussi jouer un rôle sur mon propre corps pour trouver l'équilibre en tre le mental, le physique, l'émotionnel et le spirituel (j'en suis loin, mais l'objectif est vraiment intéressant!)
Le premier essai que j'ai fait c'est d'arrêter de fumer...
ça, c'est fait !
Ensuite, ça m'aide à me recentrer sur ce que je ressens comme émotion, sentiment... je me mets moi-même en accord !
Je ne sais qui m'invitait à lire "les 4 accords toltèques", mais ce qui est sur c'est que le polyamour a quelque chose de l'amour universel....
Message modifié par son auteur il y a 14 ans.