Polyamour.info

Liza

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(France)

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Discussion : Déceptions du polyamour

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Liza

le mardi 07 juin 2011 à 00h21

Françoise
L'effet placebo n'est pas un effet "nul", c'est un effet biologique obtenu sans intervention de molécules chimiques (naturelles ou de synthèse).

Toujours rien à voir avec le pluriamour, mais je n'adhère par totalement à ce point de vue.
L'effet placebo n'a rien à voir avec le caractère médicamenteux ou non du traitement, mais mesure l'amélioration (ou l'aggravation, on parle alors d'effet nocebo) des symptômes d'un malade du seul fait qu'il se sait soigné.
En recherche biomédicale, on donne aux patients des groupes témoins un comprimé privé de substance active, qui ne doit pas pouvoir être distingué (par le malade ni par le soignant !) du comprimé actif. Pour les études sur l'acupuncture par exemple, on place des aiguilles à des points qui ne sont pas censés être actifs.
Et ça marche aussi chez les animaux...
La mémoire de l'eau était une des hypothèses avancées pour expliquer l'efficacité de l'homéopathie, je trouve personnellement que le fait qu'elle paraisse a priori farfelue ne doit pas la faire exclure d'emblée ; après, personne n'a réussi à reproduire les résultats de Benveniste... Mais ce n'est pas parce qu'un mécanisme possible est invalidé que le traitement n'est pas efficace.
Par contre, autant que je sache (mais je me trompe peut-être), il n'y a pas d'étude sérieuse qui ait prouvé la supériorité de l'homéopathie sur le placebo, pour quelle que pathologie que ce soit.
Il y a quelques années, une représentante des laboratoires Boiron m'avait expliqué que le laboratoire n'avait pas les moyens financiers de conduire ce genre d'études (hum, hum...).

Bref, revenons au pluriamour...
Dans le cas de notre couple, c'est mon mari qui était pluriamoureux dans les actions et moi dans l'esprit. Je m'explique : il était très bien dans un schéma type adultère, et quand je l'ai découvert, il a soutenu qu'il n'aimait pas sa maîtresse. C'est moi qui ai lâché les mots, en lui disant que, vu comment il en parle, il l'aime, ce qui ne l'empêche pas de m'aimer autrement... Et lui s'est dit "Oui, j'aime F, c'est donc que je n'aime pas L"... Et il est parti - après avoir tout fait pour que ce soit moi qui le quitte. Il fallait probablement que ça arrive, quoi que j'aie encore du mal à m'en persuader. Finalement c'est bien à lui de savoir s'il m'aime ou pas mais j'ai du mal à lui reconnaître cette autonomie, je pense malgré moi que je sais qu'il m'aimait encore. Ça me paraît encore plus idiot une fois écrit.

Voilà donc juste un témoignage pour dire que l'inhibition créée par le carcan socialement admis peut parfois faire durer des illusions qui volent en éclat avec l'introduction de la liberté... Mais est-ce vraiment une déception ?

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le dimanche 06 mars 2011 à 20h03

D'accord avec toi.

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le dimanche 06 mars 2011 à 18h01

LuLutine
mais en plus, il ne t'a pas dit "Non, je n'ai pas envie." ; il t'a dit "On garde l'argent pour autre chose", affirmation totalement contradictoire avec son comportement actuel (à moins que ça ne soit sa maitresse qui paye tout ?) ! Il t'a donc menti

Ça ne me paraît pas aussi simple que ça... Je ne dis pas qu'il est normal qu'il ne veuille pas sortir avec Sélénia, puis le fasse avec son amante, mais juste qu'il n'avait pas forcément conscience qu'il faisait le choix de ne pas sortir par manque d'envie. Peut-être que la tentation de sortir avec son amante est plus forte que sa raison, qui dit qu'il ne faudrait pas le faire pour des raisons financières. C'est comme quand on craque aux soldes : on a plus de risques de craquer devant une robe trop chère qu'on voit pour la première fois que pour une robe au même prix qu'on a déjà vue avant, pour laquelle on a intégré qu'elle est inaccessible (et qu'on ne regarde donc plus).

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Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

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Liza

le dimanche 06 mars 2011 à 17h52

Excusez-moi, mais il me semble qu'on s'éloigne du sujet du fil, qui pourtant mérite en lui-même de l'attention. Prodipe a probablement pris le premier fil qu'il avait sous la main pour poster une réaction générale à la philosophie du site, ce qui en soi n'est pas très correct.

Merci aux amateurs de polémique d'ouvrir un nouveau fil "Mono et poly, communiquer enfin en-dehors du couple" (ou au sein du forum, comme disait Wazaaa), mais de ne pas perdre de vue ce dont on parle ici, ça serait dommage.

Je rappelle que le suspens est à son comble : comment Caro et Ludovic vont-ils s'entendre ? Question qui dépasse, comme le titre du post l'indique, le mode amoureux de leur couple.

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Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

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Liza

le samedi 05 mars 2011 à 23h09

Pour revenir au sujet initial :

Blusher
1) Clarifier les objectifs
Il s'agit de définir les objectifs de l'autre partie.

Cette étape me paraît difficile : il faut déjà que chaque partie arrive à définir ses objectifs : c'est si facile de trouver des prétextes crédibles qui peuvent nous satisfaire nous-mêmes. Pour reprendre l'exemple de Ludovic et Caro : Caro veut coucher les enfants tôt, donc elle demande à son mari de rester pour l'aider. En fait, elle veut qu'il reste (pourquoi, c'est ce qu'il faudrait cerner), donc d'un coup elle estime que les enfants doivent se coucher tôt .

Je trouve très difficile de se sortir de ce genre de situations : même si Ludovic avait la clairvoyance de lui faire remarquer le problème, même s'il le faisait sans agressivité, Caro ne l'entendrait probablement pas : elle croit vraiment que spécifiquement ce soir les enfants doivent se coucher tôt.

Autant je vois comment on peut revenir dessus à distance, autant je ne vois pas comment s'en sortir à chaud...

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Discussion : Chemin vers le polyamour depuis très peu de temps

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Liza

le vendredi 04 mars 2011 à 16h10

amantparisien
S'il est sûr de te retrouver sagement à la maison a l'attendre, il se peut qu'il ne soit pas stimulé. Tandis que s'il trouvait des fois porte close, parce que toi-même es en train de profiter de ta nouvelle liberté, il se peut qu'il s’intéresse davantage a toi, tu ne crois pas ?

Tout-à-fait d'accord avec amantparisien. J'ajouterai qu'il faut qu'il se rende compte que sa liberté entraîne pour toi des contraintes, ne serait-ce que s'occuper seule des enfants, et qu'il est normal qu'il te rende la pareille quand tu en as besoin. Même si tu n'as pas (encore) d'amoureux, une petite soirée entre copines, un entraînement de sport, une après-midi au hammam nécessitent ce genre d'aide - et conduisent non pas à une porte close, mais à une maison vide !
De mon côté, j'en suis à chercher ce genre de sorties...

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Discussion : Chemin vers le polyamour depuis très peu de temps

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Liza

le dimanche 27 février 2011 à 21h13

Rosy

La jalousie que je ressentais était à l'égard de l'autre fille, mais aussi à l'égard de mon mari car je l'enviais de désirer et d'être désiré par d'autres, de vivre cette histoire.

C'est exactement ce que je ressens en ce moment : j'aimerais être à sa place à lui, continuer à l'aimer et vivre une histoire différente. La première étape est chez moi de reprendre physiquement confiance en moi et en mon potentiel de séduction (sous-exploité ces dernières années, enfin j'espère...).

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Discussion : Poly ou Mono: Communiquer enfin au sein de son couple.

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Liza

le vendredi 25 février 2011 à 17h40

Bonjour,

Je viens enfin de trouver le temps de lire le sujet ; merci Blusher pour ces conseils. En fait, après m'être reconnue en Caro, au premier moment, j'ai pensé que finalement nous n'étions pas si loin de la CNV. En fait, tout bien réfléchi, comme tu le précises, il suffit qu'il manque une étape pour que la communication ne passe pas... et, quand les choses ne sont pas formalisées, il manque souvent une étape (voire deux ou trois) !

Par ailleurs, juste une remarque, pour rendre à César ce qui lui appartient : les 3 citations au début sont de Sélénia et non de moi (au cas où mon mari viendrait à passer par là, ce qui semble probable vue la tournure que prennent les choses, il serait étonné de trouver ces reproches que je ne lui ai pas faits...).

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le mercredi 23 février 2011 à 15h29

Siestacorta

- mais comme j'apprend à gérer, je me donne l'espoir d'être sauveteur

...et je convoque D, E et F sur un forum pour me le confirmer... Oui, il y a de ça, forcément. On fait ce qu'on peut...

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le mardi 22 février 2011 à 22h46

Blusher
Ce qui serait intéressant c'est de savoir ce qu'il retient de faire "si" les choses avaient été différentes. La volonté d'éduquer les enfants ensemble ?
L'amour qu'il porte encore à son épouse ?
Des contingences matérielles ?
La peur de se retrouver seul ?

Bonne question. Cela dit, le "si" étant irréalisable, pas seulement non réalisé (à dessein, c'est un "si" temporel), il me semble que c'est principalement un avertissement, plutôt que quelque chose qui aurait pu arriver "si". ("si" Paris tenait dans une bouteille, je viderais mon Chateau-Margaux dans le caniveau pour l'y placer. Mais comme il n'y tient pas, le vin devrait mieux finir...).

Le Lutin Vert
Deuxièmement, et qui vient étayer mon premier point, c'est vous qui vous renseignez sur le polyamour et pas eux. Ils ne cherchent pas à savoir le pourquoi ou le comment, les causes ou les conséquences de qu'ils éprouvent et vivent.

Oui, bien sûr, mais en l'occurrence c'est nous qui ressentons l'urgence de le faire - eux sont dans la puissance de la relation naissante (enfin, pour mon cas, mon mari ne connaissant son amante que depuis un mois). J'ai peur de chercher des excuses là où il n'y en a pas, mais quand même, j'ai déjà l'impression qu'il retrouve quelques connexions neuronales (ses réflexions ces dernières semaines se limitaient à des choses très, très basiques...) et prend (un peu) de recul.

selenia
Je sais bien que personne ne peut m'aider. Je n'arrête pas d'écrire sur ce forum, c'est presque devenu 1 drogue pour trouver des conseils et essayer de vivre comme vous tous. Mais franchement je me demande si je suis faite pour ça. Je me pose bcp trop de questions, il y a trop de doute en moi.

Les questions, à ce stade, sont inévitables - finalement, nous allons à l'encontre de la règle sociale (de nos milieux à nous, Blusher ;) ), et nous risquons l'image sacrificielle évoquée par SiestaCorta...

Message modifié par son auteur il y a 15 ans.

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le mardi 22 février 2011 à 15h27

Pour répondre à LuLutine :

Je pense que l'affirmetion comme quoi il m'aurait quittée pour elle si nous avions été ensemble depuis 6 mois n'a pas de sens en raison de la condition qu'il y mettait. En pratique, dans la situation actuelle, il ne voulait pas me quitter, mais voulait me faire comprendre (quitte à me blesser) que ses sentiments étaient forts. D'où une phrase assez ambiguë : si on était ensemble depuis 6 mois, c'est-à-dire il y a 10 ans ? Elle en avait alors 11... Si elle avait eu notre âge ET qu'il se fussent rencontrés alors que nous étions ensemble depuis 6 mois ? Notre relation était alors suffisamment fougueuse pour que je puisse espérer qu'il ne l'aurait pas remarquée. Si nous étions ensemble depuis 6 mois et avions une relation comme celle que nous avons au bout de 10 ans (beaucoup de complicité mais moins de passion, c'est sûr), et sans avoir construit notre vie actuelle (enfants, liens avec la famille de l'autre) ? Si nous nous étions rencontrés il y a 6 mois, après avoir évolué une décennie de plus l'un sans l'autre ? Peut-être ne nous serions même pas attirés l'un l'autre, parce que nous serions à coup sûr différents de ce que nous sommes devenus en nous côtoyant quotidiennement... Bref, toutes ces suppositions sont farfelues et stériles, d'où mon impression de non-sens. Ce qui n'enlève rien au message que porte cette affirmation, à savoir : mes sentiments pour cette jeune femme sont très forts (enfin c'est ainsi que je le comprends).

Et sinon, pour vous donner des nouvelles, nous sommes maintenant à un mois d'évolution de notre nouvelle situation, et chacun semble trouver un peu mieux sa place. Il respecte les limites que nous fixons ensemble, je sors aussi seule, la jeune femme lit Françoise Simpère. On va s'en sortir, c'est une question de temp en effet...

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Discussion : Ca devient international, ce truc...

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Liza

le samedi 19 février 2011 à 21h41

Oui, intéressant.

Bon, le journaliste débarque, finalement il pose les questions que l'auditeur lambda qui ne s'est jamais intéressé au sujet pourrait soulever. C'est logique.

Par contre, la remarque du psychiatre sur la confiance dans le couple m'a interpellée, moi aussi. Globalement, sa position très peu argumentée était étonnante, je trouve - tant qu'à aller faire un débat sur le polyamour, autant préparer au moins un semblant de raisonnement construit...

Et un salut à Françoise qui, dans un de ses domaines de prédilection, a su valoriser son temps de parole limité, malgré sa position - habituelle - d'out-sider de la morale.

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le vendredi 18 février 2011 à 11h06

Bonjour Blusher,

Je te trouve bien sévère envers Selenia - puisque c'est elle que tu cites - et envers moi par contre-coup, dans la mesure où je me reconnais dans certaines situations qu'elle décrit.
D'abord, la pression sociale ne pousse pas (encore ?) les femmes trompées à se tourner vers le polyamour, mais plutôt à divorcer. La démarche de Selenia (et la mienne !) relève donc d'une volonté d'ouverture authentique et non culpabilisée. Tout le monde ne vit pas dans un milieu hype et branché dans lequel le polyamour est la règle.
Pour moi, cette solution s'est imposée parce que je trouve que mon mari est un père et un compagnon formidable, que manifestement il a besoin des frissons des relations débutantes, que je ne peux plus les lui offrir (là il faut se rendre à l'évidence) et que - tout bien réfléchi, ça n'a pas été simple- je ne vois pas de quel droit je les lui interdirais dans la mesure où elles ne remettent pas en cause la stabilité de notre famille.

Bien sûr, il est hors de question de tomber dans le schéma mari volage-femme éplorée, qui est aussi toxique pour l'un que pour l'autre, à mon avis. Seulement, au début, un certain déséquilibre est inévitable, dans la mesure où lui a déjà une liaison et que moi, j'ai du mal à me sentir entière en-dehors du couple. Dix ans de couple fusionnel tuent l'identité (enfin pseudo-fusionnel, puisque lui avait repris sa liberté en oubliant de me rendre la mienne, et là je lui en veux). Mais ça, c'est à moi de le régler - un tour chez le coiffeur, du sport pour se faire plaisir, des soirées avec les copines à draguer dans les bars, et l'indentité sexuelle réapparaît. Pas seulement sexuelle d'ailleurs, mais le Moi non dilué dont tu parlais dans ton fil de présentation. Selenia, si je peux me permettre un conseil, il me semble que tu te définis encore par rapport à lui. Cette impression d'être amputée d'une partie de soi-même à la dissolution du couple fusionnel, semble encore très forte chez toi, c'est peut-être ce qui te bloque pour te reconstruire, et lui pour se rapprocher de toi (peur d'être hâpé).

Oui, mon mari sera sûrement jaloux le jour où je ne rentrerai pas pour passer ma nuit avec un autre homme, mais il fera comme moi aujourd'hui : il prendra sur lui et me demandera si la soirée a été agréable. Et il se sentira sûrement, malgré tout, mieux dans sa peau dans l'égalité restaurée (et dans le cas contraire, c'est tant pis pour lui - je ne veux pas dire que je ne prendrai pas ses sentiments en compte,mais qu'un effort de sa part sera obligatoire).

Par ailleurs - chez nous encore - un des problèmes vient du fait que lui vit les choses sans les intellectualiser - il a envie, il fait - et ne prend pas de recul (enfin, depuis hier, ça a l'air d'aller mieux). D'où l'impression pour moi, comme disait Clown_Triste, de danser le Tango seule. Mais ça aussi, c'est une question de temps, il va finir par reprendre le dessus sur ses hormones et intégrer les concepts. Je suis optimiste, aujourd'hui !

Bref, il y a plusieurs chemins pour arriver au polyamour ; le nôtre n'est pas le plus brillant, mais il vaut ce qu'il vaut, il faut juste le parcourir jusqu'au bout.

Merci pour ce commentaire qui m'a bousculée et fait réfléchir !

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le mercredi 16 février 2011 à 15h02

Bonjour,

Merci beaucoup Selenia pour ton message qui me permet de me sentir moins seule !

Et non, Clown_Triste, je n'ai pas pris ton message pour un reproche, simplement il me montrait que j'attendais une réponse du forum, qu'il ne peut évidemment pas m'apporter, je finissait par me centrer sur mon petit nombril.

Je pense en effet que la culpabilisation n'est pas un bon moyen d'en sortir, simplement parce qu'une situation où un des deux se sentirait coupable et l'autre à la fois victime et bourreau (culpabilisateur) relève du rapport de forces et est, à mon avis, intenable à long ou même à moyen terme. Nous avons parlé hier de cette histoire d'habitude de culpabilité qui laisse un vide ; ça a l'air de raisonner en lui, il me dit qu'il y a peut-être de ça. En même temps, en ce moment il est très influençable : comme il ne réfléchit pas, il est toujours d'accord avec moi.

La prochaine fois qu'il rentrera de chez elle, même et surtout s'il est à l'heure, je l'attendrai, cachée derrière la porte, avec un rouleau à pâtisserie et portant un tablier de cuisine. Et un fichu si j'en trouve un. Je lui dirai que, si c'est la culpabilisation par une mégère qu'il cherche, pas de problème, je peux lui faire des scènes de jalousie même s'il reste dans les limites que nous avons définies...

Dans mon cas, c'est un peu l'inverse du tien, Selenia : j'ai l'impression que, quand il la voit, il oublie tout le reste, et se retrouve incapable de respecter les limites que nous avions fixées ensemble. Quand il rentre, il fait des tirades sur la difficulté de la vie de famille, son travail etc (ça, c'est comme chez toi !). Très vite, il retrouve les filles, se détend et se rend compte que tout n'est pas si noir. Comme, dans ces premières minutes, il arrive à me faire douter du sérieux de son attachement à notre couple et à notre famille, j'ai des appréhensions vis-à-vis de ce qu'il présente à la jeune femme qu'il voit... Mais ce n'est probablement que l'effet du début de première relation suivie "parallèle", il est lui-même encore dans le schéma du tout ou rien.

Vivement la maturité pour tous les deux - moi pour l'autonomie, lui pour le recul !

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le mardi 15 février 2011 à 16h11

Oui Clown_Triste, c'est vrai que ce fil tourne à l'étalage, je finis par me présenter en victime, alors que ma démarche initiale visait à sortir de cette spirale de culpabilisation. Il n'est pas facile de trouver une oreille compréhensive dans un environnement monogamme...
C'est une question de temps, on verra bien et c'est à nous en effet de trouver les réponses.
Merci en tous cas.

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le mardi 15 février 2011 à 13h26

Une nouvelle hypothèse me vient : est-ce que ça ne pourrait pas être l'habitude de la culpabilité qui le pousse à me mener à bout ? Je m'explique : pendant des années, quand il avait des liaisons, il se sentait coupable, restreint, caché. L'espace qui s'ouvre d'un coup lui fait peur. Il a besoin de provoquer les limites, exactement comme un adolescent, l'image n'était pas mauvaise, besoin de retrouver un peu de sa familière culpabilité...
Est-ce que ça vous paraît plausible ou est-ce que je tente des analyses à six sous ?
Après l'adolescence de la liberté (qui j'espère dure moins longtemps que l'autre adolescence !), l'espoir serait permis de vivre une relation mature et responsable ?

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le mardi 15 février 2011 à 10h29

Merci pour vos réponses, qui vont m'aider à avancer, en commençant pas l'accueillir calmement ce soir.

Le problème est qu'en ce moment, justement, il suffit que je dise que quelque chose me toucherait ou est un point sensible pour que, d'un coup, ce soit exactement cela dont il a besoin. Je lui dis que j'ai peur qu'il ne soit pris de passion, le lendemain il ne parle plus d'amour mais de passion. J'ai peur de retrouver du parfum, des cheveux dans la voiture si elle y monte, le lendemain il passe la journée avec elle en balade (dans notre voiture, alors qu'elle en a une) et je retrouve - évidemment - des cheveux. Je lui demande, pour l'instant, de prévoir ses soirées avec elle et de me prévenir, le lendemain il veut en improviser une. Peut-être aussi que je ressens ses besoins avant lui et que je les anticipe, créant inconsciemment l'opposition ?
J'ai l'impression que les fils de nos vies ont été emmêlés par le mariage et la vie en commun, je suis assise devant nos échevaux et je démèle attentivement. J'aimerais tant qu'il s'assoie à mes côtés, que nous avancions ensemble. Non, lui rentre en coup de vent, déclare "Je veux ça !", tire une poignée de fils. Certains sont déjà dénoués, certains s'arrachent, d'autres noeuds se resserrent. Et il part le coeur léger, me laissant pantelante, il part non pas pour profiter de la liberté qu'il vient d'acquérir, mais pour emmêler ses fils avec une autre, qui ne partage pas ces idéaux d'autonomie. Et moi je suis déçue par mon impuissance à avancer assez vite, déçue de mes réflexes possessifs qui réapparaissent, triste de me sentir quantité négligeable, incapable de cacher mon désarroi à nos enfants.
Je suis comme la mère d'un adolescent rebelle. Il suffit que je pose une limite pour qu'il la transgresse. Je ne peux ni renoncer à en poser, ni les faire respecter.
Par contre, il a bien compris que je souhaite recouvrer ma liberté, moi aussi, même s'il appréhende ses propres jalousies. Typiquement, il m'a dit au premier moment qu'il voudra que je lui raconte ce qui est mieux ou pas dans ma potentielle future hypothétique liaison. Ce n'est pas le principe, ce sera différent, c'est tout, je n'ai nulle envie de faire des comparaisons. Forcément, cette réaction a soulevé en moi la question : en fait-il, lui, des comparaisons ?
J'espère fort que tout ceci ne sont que les aléas des débuts, que dans quelques semaines ou mois nous en rirons ensemble, mais j'ai peur que ce soient les signes d'un manque d'investissement. Peut-être dû à la force de l'amour qu'il vit, qui prend tout ? Je ne sais pas si je pourrai, dans ces conditions, attendre plusieurs mois que la passion retombe, c'est si dur.

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Discussion : Respect du Lutin débutant envers sa compagne

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Liza

le lundi 14 février 2011 à 23h22

Bonjour,

Ayant découvert que mon mari était - à nouveau - attiré par une autre femme, j'ai fait des recherches et découvert les concepts tout nouveaux pour moi de polyamour et de lutinage. Depuis 15 jours, je lis donc ce forum, l'ouvrage de Françoise Simpère, Guide des amours plurielles, et je tente de réfléchir par moi-même. Ce mode de vie me paraît correspondre à ce dont nous avons besoin : c'est fou comme la simple question "et pourquoi l'amour serait-il exclusif ?" peut tout chambouler. Je ne me l'étais jamais posée. Bref, donc, un cheminement encore récent a déjà fait changer ma vision du monde qui m'entoure, a modifié mon regard sur les autres, me permet de prendre du temps pour moi sans culpabiliser (c'est cela aussi, le lutinage !).
Cependant, l'attitude de mon mari me déconcerte. Il s'est dit d'accord sur le principe et touché par cette preuve d'amour, mais n'a montré qu'une curiosité très modérée (en fait, ce n'est pas seulement une preuve d'amour, c'est aussi la reconquête de mes propres liberté et dignité). Deux jours après notre première discussion sur le sujet, il a rappelé la jeune femme, avec laquelle j'avais initialement exigé qu'il coupe le contact. Il l'a revue et a dormi chez elle le jour même, pendant que j'étais chez mes parents. Il est rentré avec 2 heures de retard de leur première journée ensemble "avec mon accord". Depuis que je lui ai dit que j'ai peur qu'il ne vive une passion - pour ce que ce sentiment a de violent et exclusif - il ne me parle plus que de sa passion pour elle. Il fait des comparaisons directes : "avec toi, ce n'est pas pareil, il n'y a plus la découverte", "si je l'avais rencontrée il y a 12 ans, nous ne nous serions pas connus" (ridicule : il y a 12 ans, elle en avait 9 !), ou conditionnelles "si nous étions ensemble depuis 6 mois, je t'aurais quittée pour elle" (aucun sens non plus), "c'est la première fois de ma vie que je ressens ça" ("A chaque fois, à chaque fois" disait Barbara).
Ce soir (la Saint-Valentin, pour mémoire, mais nous avions décidé de reporter la fête au 14 mars, une fois que nous serions apaisés), il m'appelle à 19h pour me dire qu'il ne rentre pas. J'ai hurlé au téléphone - devant les enfants, je me sens irresponsable.
C'est drôle, je ne me sens pas jalouse ce soir. Je ne l'imagine pas avec elle - ou plutôt, ça ne me fait presque pas mal. Mais je suis triste d'être négligée, de ne pas avoir eu le temps de me préparer. Déçue qu'il ne veuille pas prendre ce que je donne, mais l'arracher.
Il me semble ce soir que, si le principe du lutinage me convient, mon mari n'est peut-être pas digne de ma confiance. Ce n'est pas une question de mode de vie, mais de personne, de confiance, de respect...
Je lui en veux d'avoir pendant 10 ans pris sa liberté sans me rendre la mienne.
J'ai l'impression que pour lui seule son envie d'elle existe ; même l'intérêt de cette jeune fille n'est probablement dans la poursuite telle quelle de leur relation - elle le prend pour son Prince Charmant, qui va quitter femme et enfants pour elle, elle n'a rien compris au lutinage... Peut-être va-t-il le faire d'ailleurs, peut-être n'a-t-il rien compris non plus. Comme si le lutinage était pour lui une carte blanche pour adultère immodéré (puisqu'on n'a plus besoin de se cacher, on fait ce qu'on veut !). J'ai peur.
Et pourtant, nous partageons encore tant de choses...
Est-ce un passage normal dans l'établissement de l'équilibre ? Suis-je encore trop possessive ? Ce n'est pas facile, je n'ai personne d'autre que lui, et je n'arrive pas encore vraiment à m'imaginer avec un autre homme. Est-ce que ses maladresses sont le fait d'un Lutin débutant (ex-mari adultère), ou est-ce qu'il dépasse vraiment les bornes ?

Merci de vos conseils...

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