Participation aux discussions
Discussion : Arguments contre le polyamour et pour la monogamie strictement exclusive ?

Romy
le mercredi 20 janvier 2010 à 16h13
CT:
«Sur ce plan, le polyamour est plus exigeant, à mon avis. Il nécessite généralement de ceux qui le pratiquent de se reposer avant tout sur eux-mêmes, d'être indépendants, maîtres d'eux-mêmes, capables de se passer de la présence rassurante des autres s'ils ne sont pas disponibles. Même si l'on est bien entouré, l'absence d'une telle relation peut parfois s'avérer pesante.
Par ailleurs, l'exclusivité a bien entendu pas mal d'avantages pour la construction de projets exigeants (comme le fait d'avoir des enfants, notamment). Mais je pense que nous en avions déjà parlé...»
Je ne sais pas comment expliquer, mais j'ai l'impression d'avoir une relation exclusive avec mon mari, le père de mes enfants. J'ai bien l'impression d'être l'unique, la plus importante, même s'il a d'autres amoureuses, si j'ai d'autres amoureux, notre complicité est bien spécifique. Notre relation est belle et bien unique, même si on vit d'autres passions et d'autres amours.Cette stabilité, ce point d'ancrage, cette sécurité me sont très précieux et ça ne fait que m'encourager à vouloir entretenir et prioriser ma relation avec mon mari si besoin est (de devoir prioriser). Par contre, je suis consciente que rien est éternel et que l'amour et la passion sont risqués. L'amour c'est la liberté. Et la liberté c'est de prendre des risques. Dans ce contexte, les amours de mon mari m'ont fait réaliser que je peux toujours compter sur moi, et que la première personne qui peut me rassurer et me sécuriser, c'est moi-même. C'est probablement le plus beau cadeau que m'a donné le polyamour.
Discussion : Kiss-In

Romy
le mercredi 20 janvier 2010 à 15h24
Moi c'est Siestacorta que je voulais embrasser! Il me fait rire Siestacorta.
Discussion : En parler à son conjoint

Romy
le mercredi 20 janvier 2010 à 15h08
Merci pour vos opinions respectives. Je vais réfléchir à tout ça. L'important, je crois, c'est que je ne vive pas de frustrations. Je crois que lorsque le moment sera venu, je saurai assumer mes désirs dans le respect. Mon mari a effectivement un « ascendant» sur moi, mais il n'y a pas que des effets négatifs à ça. Lorsque le négatif l'emportera sur le positif, je mettrai le frein...
bises
Discussion : En parler à son conjoint

Romy
le mardi 19 janvier 2010 à 00h47
Non, tu ne m'embêtes pas Clémentine, au contraire! Tu as peut-être raison, mais je persiste à croire que c'est moi qui est plus malhonnête la-dedans...car je n'ai pas la force de caractère pour lui dire que je ferai ce que j'ai envie de faire malgré son opposition. Je me sens finalement comme celui qui dit: « je ne dirai rien à ma femme car elle ne comprendrait pas». La liberté qu'il se concède (polyamour, chaque partenaire doit être au courant, y compris la femme de mon amant...), il me la concède également. C'est la liberté que JE lui concède (couple ouvert, je me fous de savoir si les amies de mon mari ont averti leur copain!) qu'il ne veut pas me concéder...Car ce n'est pas notre entente. Notre entente était, au départ, qu'on voulait savoir. Pas de mensonge, pas de cachoteries, si je demande ce qu'ils ont fait, il me le dit, etc. Maintenant, si moi, j'ai compris que je ne veux pas savoir et que ça ne m'interesse plus, ça ne me donne pas le droit d'exiger qu'il ne veuille pas savoir lui non plus. Non? J'sais pas.
Il m'a dit un jour: en sommes, tu aimerais qu'on fasse ce qu'on veut chacun de notre côté? Mais sa façon de le dire n'était pas positive. Un peu comme: tu veux la guerre, tu l'auras... Ou encore, c'est très risqué et je ne te garantit rien. Ça m'a rendue triste, et je me suis dit que dans le fond, je ne suis pas prête à assumer ça. Assumer ouvertement (intérieurement c'est différente) qu'il puisse s'installer une distance, un changement dans notre façon commune de voir les choses. Qu'on ne soient plus sur la même longueur d'ondes. En réalité, nous avons effectivement deux visions différentes du polyamour, mais je ne suis pas encore prête à vivre la mienne « ouvertement». De toute façon, il connaît ma position. Je n'ai juste pas encore eu l'occasion de la mettre en pratique. Mais je crains ce moment.
Discussion : En parler à son conjoint

Romy
le lundi 18 janvier 2010 à 21h01
Non, au début ça m'allait notre entente (transparence totale, impliquer l'autre). Parce que je n'avais pas d'amoureux. Je voulais tout savoir, voir, lire pour que ça fasse mal, pour réaliser. Puis après c'est passé. Maintenant je réalise que ce n'est plus nécessaire et ne veut plus me retrouver entre deux (lui et elle). Mais lui n'a encore rien vu de mes amours. Ce qu'il a vu ressort du libertinage (échangisme, triolisme etc.) Puis il a su pour quelques baisers furtifs lors de fêtes en son absence. Il est aussi au courant d'amitiés que j'entretiens et qui ne sont pas dépourvues de toute attirance physique. Et d'une amitié en particulier, d'un amour en fait, qu'il considère comme « menaçant» et « dangereux». Il sait très bien dans ce cas que je suis amoureuse, et que si la situation ne se développe pas c'est à cause des circonstances (surtout du côté de mon amoureux). Par contre mon mari m'a déjà clairement dit qu'il n'aimerait pas que cette situation se développe.
Discussion : Je veux en parler au monde entier !

Romy
le lundi 18 janvier 2010 à 20h17
Des fois on a envie d'en parler quand on entend des trucs comme: « son mari l'a trompée, elle veut demander le divorce» etc. Ou des couples qui s'enlisent... on a envie de leur proposer d'aller faire un tour et d'ouvrir leurs yeux et leur coeur.
Puis d'évangéliser. Mais ce qui vaut pour moi ne vaut pas nécessairement pour les autres. Je dois me le mettre dans la tête.
Mon expérience personnelle à révéler que je suis polyamoureuse, c'est que tout d'un coup, les femmes me regardent différemment, craignent pour leur mari! Les gens heureux me font chier, disait le gros dégeulasse dans les BD de Reiser. Discuter du bonheur de désirer, d'assouvir ses désirs, de faire l'amour, discuter de tout ça avec des gens qui croient dur comme fer à l'exclusivité sexuelle mais qui s'emmerdent dans leur couple, ou avec des célibataires qui aspirent à rencontrer l'âme soeur... ce n'est pas très bienvenu.
Discussion : En parler à son conjoint

Romy
le lundi 18 janvier 2010 à 19h58
Notre entente au départ était d'impliquer l'autre et d'avoir une totale transparence (au point où chacun peut consulter la messagerie email de l'autre...je sais, c'est freak!). Dès que la relation devenait plus importante, il était entendu qu'on devait présenter la personne. Maintenant, comme on le réalise au fur et à mesure, on ne peut pas tout prévoir et les choses ne se passent pas nécessairement comme on croit. Ainsi, je ne tiens plus tant que ça à connaître les amitiés de mon mari, parce que j'ai plus d'expérience que lui (dans le sens où j'ai eu plus souvent l'occasion de mettre à l'épreuve ma jalousie car il a eu plus de partenaires, et de réaliser que ce n'était pas menaçant). Dans un sens, il a toujours respecté cette entente. C'est moi qui veut désormais aller plus loin dans la liberté. Il n'a jamais cru au jardin secret, quoi qu'il a ce jardin secret car il est pratiquement toujours seul avec ses amies et bénéficie d'une totale intimité. Bien qu'il affirme qu'il aimerait que je me joigne à eux, qu'il serait l'homme le plus heureux du monde, je ne veux pas et ne veux pas non plus qu'il se joigne toujours à mes amours.
Donc oui, il y a un certain contrôle de la part de mon mari, quoique desormais je m'affirme un peu plus. Par contre, il reste fidèle à notre entente. C'est moi qui n'a pas « les couilles» de re-négocier l'entente... car j'ai peur qu'il n'accepte pas. D'autant plus que, pour l'instant, je n'ai pas de raison d'insister (pas d'amour secret ou parallèle susceptible d'évoluer dans le temps). Lorsqu'on en discute, il me répond qu'il est triste, qu'il voyait le polyamour comme quelque chose qui pouvait nous impliquer les deux, il ne veut pas qu'on soit un couple « ouvert». Par contre, force est d'admettre qu'il vit en couple ouvert. Je sais très bien qu'il y a une part de jalousie, de contrôle, de machisme (il l'affirme même). Mais je crois que le temps pourra arranger les choses. En attendant, je fais mon petit bonhomme de chemin.
Discussion : En parler à son conjoint

Romy
le lundi 18 janvier 2010 à 15h52
Sans dire que c'est ton cas, Rosalie, ceux qui ont vécu le fait d'entamer à leur tour une relation parallèle, mais dans un esprit de revanche ou d'équilibrage, n'ont finalement fait que se plier à ce que leur partenaire leur avait plus ou moins subtilement imposé.
Non, effectivement, ce n'était pas mon cas. Je n'aurais pas été capable non plus de le faire par « vengeance». Par contre, je me rappelle qu'au début mon mari rencontrait des filles plus facilement que moi (première relation de 3 mois, puis une autre de deux ans...) et j'étais un peu jalouse de ça. J'avais hâte que ce soit mon tour! Les filles qu'il a rencontré étaient jeunes et célibataires (comme sa copine présentement), alors que je rencontrais toujours des hommes engagés pour qui la discrétion était de mise, ce qui compliquait les choses car mon mari voulait être au courant et les rencontrer. De savoir que mon mari était au courant, ça passait, mais dès qu'ils le rencontraient, mes amis préféraient ne pas s'engager sur un terrain qu'ils considéraient glissant. Surtout que mon mari n'a pas particulièrement le don de mettre l'autre « à l'aise» et aimerait que leur conjointe soit au courant, « pour que ce soit clair et juste pour tout le monde». Mais il n'a jamais été confronté à ça, c'est-à-dire qu'il n'est jamais tombé amoureux d'une femme mariée qui ne voulait pas en parler à son mari. C'est pourquoi j'en suis toujours à discuter avec lui du fait que je trouve lourd de devoir toujours l'impliquer.
Il y a un certain déséquilibre dans notre relation polyamoureuse j'en conviens. Lui est un polyamoureux qui veut tout partager (un trio par exemple, un peu comme Éric si j'ai bien compris le type de relation qu'il entretient avec ses amours), et moi je suis une polyamoureuse un peu comme Titane (je crois!), qui ne recherche pas un modèle particulier et qui veut vivre des relations multiples en duo (s'il y a du désir bien sûr). L'ironie est que, puisque je ne veux pas m'impliquer dans un trio, c'est lui qui se retrouve à vivre une relation parallèle en duo. Il voudrait que je fasse partie de ses amours parallèles, mais je ne veux pas (et je SAIS que ses copines sont bien heureuses que je n'en n'ai pas envie!). Lui par contre voudrait faire partie de mes amours. Parfois c'est possible, parfois non. J'ai souvent eu la tentation de garder le secret, car je trouve difficile d'assumer sa vision des choses et faire souffrir l'autre. Ça prend beaucoup de conviction et de courage pour affronter ce genre de discussion avec son partenaire et j'ai peur de faire plus de tort qu'autre chose. Et je me demande parfois, dans la mesure où notre partenaire sait qu'on aime ailleurs, si c'est vraiment nécessaire de tout se dire.
Discussion : En parler à son conjoint

Romy
le lundi 18 janvier 2010 à 01h27
Un peu tard dans la discussion mais je suis nouvelle!
:-) Ma porte d'entrée à moi:
Mon mari qui avait rencontré une fille qui lui plaisait m'a dit un jour: « tu veux toujours essayer avec une fille?» Et moi: bien sûr! On a donc fait ça à trois. J'avais eu ma première expérience bi: j'étais contente! C'est après qu'il m'a dit qu'il avait envie de la revoir seul. Faire l'amour à trois par contre avait dédramatiser la chose. J'avais bien senti que je n'étais pas exclue et délaissée.
Malgré cette entrée fracassante (!) je pense que le « pas à pas» est très important quand on décide d'en parler à son conjoint. Pour ma part, j'ai eu besoin d'être constamment rassurée. Exagérément même. J'ai apprécié que mon mari soit très présent et attentif à mes besoins. Je sentais que si je n'allais pas bien, il serait là pour moi. Je l'ai souvent appelé alors que je savais qu'il était avec son amie et lui demandais de revenir à la maison. Son amoureuse savait que la situation n'était pas facile pour moi. Je ne l'ai pas fait souvent, mais ça m'a rassurée de savoir qu'il ne m'abandonnerait pas. Et du coup, j'ai pu accepter, et prendre confiance en moi. Aujourd'hui, j'accepte qu'il parte en vacances une semaine avec elle et je les laisse tranquille. J'ai appris aussi à ne plus avoir peur car je serai toujours là pour moi! Mais ça a pris 8 ans.
Autre chose importante pour moi: le jour où j'ai rencontré un nouvel amoureux et où j'ai goûté au polyamour, j'ai tout compris et je n'ai plus eu besoin qu'on m'explique ou qu'on me rassure! Donc une façon de présenter le polyamour à sa conjointe est peut-être de « l'aider» à rencontrer quelqu'un! Encore une fois, rien ne vaut l'expérience.
Discussion : Droit de veto d'un partenaire?

Romy
le lundi 18 janvier 2010 à 00h15
J'ai déjà été tentée de demander (non, j'avoue...j'ai demandé!) à mon mari de cesser sa relation avec une personne en particulier, une fille, dont j'étais particulièrement jalouse. C'était au tout début de nos explorations polyamoureuses.Je le sentais trop amoureux, et je n'étais pas prête encore à ça. Je lui avais dit: « tu peux rencontrer des filles, mais je t'en prie, pas elle!» Elle me donne trop de complexes, elle est trop amoureuse de toi, j'ai peur...». Puis je me suis ravisée, j'ai « travaillé sur moi». Mais peut-être que ça pourrait encore m'arriver...
Donc en fait, je me demandais si c'est arrivé que vous cessiez une relation pour respecter le rythme de l'autre, ou le désir de l'autre. Un sacrifice en somme...
Discussion : Les jugements moraux sur l'infidélité et l'adultère

Romy
le lundi 18 janvier 2010 à 00h06
Titane ou les autres...Mais je t'ai demandé à toi parce que tu nous avais demandé de réfléchir à ces deux phrases:
« Ne regarde pas tes péchés mais ta foi : tes motivations profondes et leur contexte...
Que celui qui n'a jamais péché jette la première pierre... »
Quant à moi, je crois qu'on a du plaisir à commettre ce que les autres considèrent comme un péché, mais pas nous. C'est chouette de faire ce qui est interdit quand on considère que l'action est légitime. Sinon, si on a conscience que c'est mal, et que selon notre éthique c'est effectivement mal et péché, le plaisir n'est pas un vrai plaisir selon moi. Mais certains ont plaisir à se sentir coupables.
Quant à moi, la vraie infidélité est de rester avec quelqu'un quand on ne l'aime plus, c'est d'abandonner l'autre, de devenir étranger tout en restant dans la relation, sans rien dire. Je crois qu'il y a des cas où tout simplement, c'est impossible de dire la vérité à son conjoint parce que ce serait la fin d'une relation. Dans ce cas, il importe davantage d'être responsable, et chercher à ne pas faire de mal à l'autre. Donc rester discret et ne pas se faire prendre. Dans un roman que j'ai lu récemment (C'est pas moi je l'jure), une maman dit à son fils: « c'est mal de mentir, mais c'est pire de mal mentir!»
Pas très polyamoureux comme réflexion, j'en conviens. Mais je crois que dans certaines situations, cela vaut mieux que de renoncer à ses désirs et mourir à petits feux...
Discussion : Droit de veto d'un partenaire?
Discussion : Les jugements moraux sur l'infidélité et l'adultère

Romy
le dimanche 17 janvier 2010 à 22h55
J'adore cette citation de Fernando Savater (Éthique à l'usage de mon fils, 1994)
« Et si on te dit que les plaisirs sont « égoïstes», car il y a toujours quelqu'un qui souffre pendant que tu jouis, tu peux répondre que, s'il est bon d'aider l'autre à ne plus souffrir, il est malsain d'éprouver le remords de ne pas souffrir au même moment ou de ne pas jouir de la manière souhaitée par l'autre. Comprendre la souffrance de celui qui souffre et essayer d'y remédier implique uniquement le désir que l'autre jouisse aussi, pas la honte de jouir soi-même.»
Et Titane, que penses-tu de cette phrase:
Je suis pour que l'amour extra conjugual reste un péché, sinon où est le plaisir?
Discussion : Polyamoureux, et quoi d'autre?

Romy
le dimanche 17 janvier 2010 à 21h32
Ce que les filles m'ont dit:
La PA se manque de respect (en acceptant que son mari ait des amoureuses)
La PA détruit tout le travail des féministes (idem)
La PA n'a pas de personnalité; elle aurait dû demander le divorce
La PA mérite mieux (que d'avoir un mari qui court les jupons)
La PA changera d'idée lorsqu'elle aura mon âge
Ce que mes amants non poly-amoureux m'ont dit:
La PA ne croit pas à la fidélité (la vraie)
La PA est utopique
La PA est belle, le PA est beau, pourquoi ont-ils besoin d'autre chose?
Discussion : Vivre en groupe ?

Romy
le dimanche 17 janvier 2010 à 21h16
En relisant la question d'Éric, je crois qu'il est imporant que j'ajoute que notre relation était un V, qu'au surcroît, je ne suis pas trop intéressée (et disposée) à vivre une relation triangulaire. Si j'avais été amoureuse de la copine de mon mari, la co-habitation aurait probablement été différente. Mais j'étais dérangée par le fait de les voir ensemble. J'accepte, certainement, mais je ne suis pas particulièrement enjouée et vraiment pas « excitée» par la vue du spectacle. Ça compliquait donc les choses.
Pour la suite des choses...elle habite désormais dans l'appartement à côté! Mais elle a rompu tous les liens avec mon mari et on se croise donc rarement car elle nous évite.
C'est triste, mais c'est comme ça.
Discussion : Droit de veto d'un partenaire?

Romy
le dimanche 17 janvier 2010 à 21h09
J'ai cherché dans les différentes discussions si ce sujet avait été abordé, mais je n'ai pas trouvé (difficile de lire tous les fils pour une nouvelle!). Si ce thème a déjà été abordé, dites-le moi.
Est-ce qu'il vous est arrivé que l'un de vos partenaires impose un droit de veto sur une personne en particulier? Autrement dit, est-ce que votre partenaire vous a déjà dit: je ne veux pas que tu t'engages dans une relation amoureuse avec cette personne (pour différentes raisons: jalousie particulièrement présente, ou crainte par rapport à l'intensité de la relation, ou liens familiaux, comme un cousin par exemple!)
Qu'avez-vous fait à ce moment? Si votre éthique personnelle à vous juge que c'est correct? Relation secrète malgré que votre partenaire soit au courant de vos sentiments à l'égard de cette personne? ou renoncer car l'entente était « on se dit tout»?
Bien entendu, je crois qu'il n'y a pas de façon de faire qui soit meilleure qu'une autre, mais je suis curieuse de lire les différents points de vue.
Discussion : Y'a t'il des films sur le PolyAmour?

Romy
le dimanche 17 janvier 2010 à 18h50
La phrase que je préfère de cette chanson est lorsqu'il dit: « Le mari me supplie:"Non ne me quittez pas!" »!
Discussion : Vivre en groupe ?

Romy
le dimanche 17 janvier 2010 à 18h48
La copine de mon mari a vécu un an chez nous. J'ai apprécié certains côtés (la camaraderie, les tâches ménagères, présence féminine dans la maison...) mais les côtés négatifs pour ma part l'ont emporté. Je ne me sentais pas libre d'agir comme je le voulais (avec les enfants par exemple), je me retrouvais souvent à devoir aller dans ma chambre pour être seule, et à la longue, ses petites manies ont fini par me tomber sur les nerfs. Aussi, elle appelait parfois la nuit sur le portable de mon mari pour lui dire que notre lit grinçait et que ce n'était pas respectueux qu'on fasse l'amour dans une chambre au-dessus de la sienne. Je crois que j'aurais eu la même réaction si j'avais été à sa place. En un an, je crois que mon mari a dormi dans son lit toute la nuit à peine trois fois. Les enfants sont toujours d'avis qu'elle était une amie à nous, et non l'amoureuse de mon mari. Somme toute, j'ai trouvé l'expérience « enrichissante», mais je ne crois pas que ce fût le cas pour elle. Elle et mon mari ont rompu après que je lui ai demandé de se trouver un logement. Elle y croyait vraiment, moi pas. Je crois qu'elle était heureuse d'avoir trouvé une famille, alors que moi je ne me sentais pas assez généreuse de ma personne pour l'inclure dans ma famille. C'était plutôt de l'accommodement.
Discussion : Y'a t'il des films sur le PolyAmour?

Romy
le samedi 16 janvier 2010 à 16h10
Ça c'est très bon Siestacorta!!! C'est bon parce que c'est tellement évident!
Dans les chansons de Brassens, il y a aussi « À l'ombre des hommes...»
www.youtube.com/watch?v=sqMi3siNksc
Les dragons de vertu n'en prennent pas ombrage,
Si j'avais eu l'honneur de commander aù bord,
A bord du Titanic quand il a fait naufrage,
J'aurais crié:"Les femm's adultères d'abord!"
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière ...
Car, pour combler les vœux, calmer la fievre ardente
Du pauvre solitaire et qui n'est pas de bois,
Nulle n'est comparable à l'epouse inconstante.
Femmes de chefs de gar', c'est vous la fleur des bois.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Quant à vous, messeigneurs, aimez à votre guise,
En ce qui me concerne, ayant un jour compris
Qu'une femme adultère est plus qu'une autre exquise,
Je cherche mon bonheur à l'ombre des maris.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
A l'ombre des maris mais, cela va sans dire,
Pas n'importe lesquels, je les tri', les choisis.
Si madame Dupont, d'aventure, m'attire,
Il faut que, par surcroit, Dupont me plaise aussi!
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Il convient que le bougre ait une bonne poire
Sinon, me ravisant, je détale à grands pas,
Car je suis difficile et me refuse à boire
Dans le verr; d'un monsieur qui ne me revient pas.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Ils sont loins mes débuts ou, manquant de pratique,
Sur des femmes de flics je mis mon dévolu.
Je n'étais pas encore ouvert à l'esthétique.
Cette faute de gout je ne la commets plus.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Oui, je suis tatillon, pointilleux, mais j'estime
Que le mari doit être un gentleman complet,
Car on finit tous deux par devenir intimes
A force, à force de se passer le relais
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Mais si l'on tombe, hélas! sur des maris infames,
Certains sont si courtois, si bons si chaleureux,
Que, même apres avoir cessé d'aimer leur femme,
On fait encore semblant uniquement pour eux.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
C'est mon cas ces temps-ci, je suis triste, malade,
Quand je dois faire honneur à certaine pecore.
Mais, son mari et moi, c'est Oreste et Pylade,
Et, pour garder l'ami, je la cajole encore.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Non contente de me dé plaire, elle me trompe,
Et les jours ou, furieux, voulant tout mettre à bas
Je cri:"La coupe est pleine, il est temps que je rompe!"
Le mari me suppli':"Non ne me quittez pas!"
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Et je reste, et, tous deux, ensemble on se flagorne.
Moi, je lui dis:"C'est vous mon cocu préféré."
Il me réplique alors:"Entre toutes mes cornes,
Celles que je vous dois, mon cher, me sont sacrées."
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère,
Je suis derrière...
Et je reste et, parfois, lorsque cette pimbeche
S'attarde en compagni' de son nouvel amant,
Que la nurse est sorti', le mari à la peche,
C'est moi, pauvre de moi! qui garde les enfants.
Ne jetez pas la pierre à la femme adultère. ....
Discussion : La tentation de l'âme-soeur

Romy
le samedi 16 janvier 2010 à 16h04
S'il y a une chose qui m'apparaît de plus en plus évidente, c'est que chacun créé son propre modèle au fur et à mesure des événements qu'il vit et qu'on a tous des besoins différents. Il y a une panoplie de situations possibles. En ce sens, Françoise Simpère dit tout lorsqu'elle affirme qu'il ne faut rien croire de ce qu'on n'a pas expérimenté nous mêmes. Je cherche souvent à me faire confirmer que ce que je ressens est juste (j'ai mes propres préjugés et ce n'est pas toujours facile d'assumer). Mais mon expérience et mes besoins me sont propres...donc c'est à moi d'en juger.
Je ne peux donc parler que de moi! Je suis mariée depuis 15 ans. Notre relation a débutée comme une relation monogame, bien que j'ai toujours su que j'aurais un jour envie d'autres hommes et que cela ne signifierait pas nécessairement la fin de mon amour pour mon mari. J'ai eu un autre amour qui a dû se terminer car je ne connaissais pas le polyamour et je ne pouvais assumer le fait d'aimer deux hommes. Mon mari n'aurait probablement pas accepté à l'époque. Ironiquement, quleques années plus tard, mon mari a rencontré quelqu'un. Et c'est à ce moment que nous avons découvert le polyamour. Donc à la base, il y avait une relation monogame.
Je considère mon mari comme mon âme soeur. C'est ma base, mon point d'ancrage. C'est effectivement un amour fusionnel, il n'y a pas de doute. Vie de famille traditionnelle (quoique sa copine a habité avec nous pendant 1 an!), rythme de vie quotidien, pas énormément d'amis. Nous avons aussi exploré le « libertinage». Mais pour moi, la beauté du polyamour reste dans la possibilité. Renoncer à cette idée qu'une fois qu'on a découvert l'âme soeur, que tout est fini. Plus de désir, plus de rencontres jouissives et épanouissantes, plus de premiers baisers. Je me considère comblée, tout à fait, avec mon mari. Mais pourquoi renoncer à d'autres amitiés et d'autres amours? C'est ce que j'appelle de la gourmandise. Mais je n'ai pas rencontré quelqu'un qui pourrait prendre la place du plat principal. Donc pour ma part, il y a effectivement une hierarchie. Sauf que cette hierarchie, je ne veux pas la mettre en oeuvre. Si je dois choisir, si on me force à choisir, comme dans le film « Le Choix de Sophie», c'est certain que je choisirai mon mari. Mais tant qu'on ne me demande pas de choisir, il y a de la place pour tout le monde.
La durée dans le temps de ma relation avec lui, les expériences vécues ensemble, les enfants, l'amour au quotidien, tout ça c'est particulier à lui et moi. Pour le moment, je ne peux imaginer que quelqu'un pourrait créer les mêmes liens avec moi car je devrais recommencer ma vie...