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Discussion : Besoin de conseils, d'écoute - (et ch. Polyamour sur Lille ou 59/62)

tentacara
le lundi 29 octobre 2012 à 13h22
Salut Guudjode
Ton histoire soulève plusieurs questions et remarques :
Je comprends que tu sois frustré et que ta relation avec ta femme en pâtisse, mais j'ai l'impression qu'il y a confusion :
Le polyamour est un choix de vie, une philosophie qui implique un certain comportement envers les gens, pas seulement ceux que tu aimes, TOUS les gens. Cela suppose de regarder les autres avec bienveillance, tendresse, désir et surtout, respect.
On ne cherche pas "un polyamour", tu peux chercher une maîtresse, essayer de rencontrer des femmes, tout ce que tu veux, mais tu ne trouveras nulle part de "polyamour" pour soulager ta frustration.
Je vois que tu aimes profondément ta femme et visiblement elle t'aime énormément aussi.
Je vois que tu as des besoins sexuels insatisfaits.
T'es-tu interrogé sur la ou les femmes avec qui tu pourrais avoir des relations ? Sur leurs désirs, leurs aspirations ? La façon dont tu en parles me dérange un peu. Beaucoup en fait. A te lire, je vois d'ici des femmes outils.
Je n'ai pas l'impression que tu te rendes comptes que tu parles de ces femmes comme d'objets qui auront pour fonction de te soulager de ta frustration sexuelle avec ta femme.
Tu évoques la possibilité de voir des professionnelles, cela me semble encore la chose la plus honnête à faire dans ta situation. (Assure-toi tout de même qu'il s'agit d'une indépendante, histoire de ne pas alimenter un réseau mafieux).
Enfin, ton appel aux femmes de ta région est assez déplacé sur ce forum. Il ne s'agit pas d'un site de rencontres mais d'un forum de discussion sur les enjeux du polyamour.
Voilà pour ce qui me dérange. Pardonne-moi si je te parais dure, je suis consciente que tu es en détresse, mais c'était important de remettre quelques pendules à l'heure.
Maintenant si tu veux des conseils qui te permettent d'aborder ta vie avec ta femme sous un angle plus polyamoureux :
Ne cherche pas de "maîtresse", cherche toi. Essaye de trouver des activités sociales que tu aurais envie de faire seul, sans ta femme, de te faire de nouveaux amis et de regonfler un peu ton estime de toi. Tu pourrais notamment t'inscrire à une activité sportive (mixte, tant qu'à faire), qui présenterait l'avantage de t'aider à évacuer un peu de ton "trop plein d'énergie".
Peut-être, ta femme pourrait-elle aussi, pour que votre relation reste équilibrée, trouver une activité qui lui convienne malgré sa maladie : club de lecture, de poésie, cours de peinture, etc..
Comprends-moi bien, le but n'est pas de faire des rencontres sexuelles, mais de créer du lien social séparément, de vous offrir des moments où chacun de vous existe en dehors de votre couple ou de votre famille.
Peut-être dans ces circonstances, rencontreras-tu quelqu'un qui te plaît, à qui tu plais, à qui tu pourras expliquer les difficultés de ta relation avec ta femme et qui acceptera de vivre avec toi une relation qui en tienne compte.
Peut-être pas.
Mais si j'ai un conseil à te donner, c'est de tenter de t'ouvrir autant que possible aux autres, à ce qu'ils ont à t'offrir au delà du sexe, à la force qu'ils te donnent. Il est probable que sur cette route, tu découvriras des choses insoupçonnées, dès lors que tu t'y présentes avec honnêteté, générosité et l'esprit ouvert.
Bon courage à toi et ta femme.
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Et la capote ?

tentacara
le dimanche 28 octobre 2012 à 18h59
Heu, sinon, les médecins généralistes sont aussi habilités à poser un stérilet et souvent moins dogmatiques que les gynécos (sans doute aussi moins trustés par les labos de pilule).
Pour info, la pilule génère des revenus faramineux pour l'industrie pharmaceutique (elle est utilisée par 85% des femmes en âge de procréer x 1 plaquette tous les 28 jours x du début de leur vie sexuelle à leur premier enfant, au moins!) à l'inverse, le DIU en cuivre est d'un coût modique, se pose en une fois et reste efficace 5 ans. Pas facile de lâcher le bout de gras.
Il se trouve que les médecins généralistes sont souvent mieux sensibilisés que les gynécos aux questions de déficit de la sécu et sont tout autant au fait de la totale absence de danger dans la pose d'un DIU à une nullipare.
Courage! (si tu es à Paris, je peux aussi te donner l'adresse d'une super gynéco en DM, mais 5 mois d'attente quoi!)
Discussion : Relation intime à 3 ...

tentacara
le samedi 27 octobre 2012 à 09h24
Papillon 29 : Qu'entends-tu par "la société ne le permet pas" ? C'est qui pour toi, la société ? La loi ? Vos familles ? Vos amis ?
Les seules personnes qui puissent vous le "permettre" ou pas, c'est vous-mêmes.
J'ai vécu mes relations au grand jour depuis plusieurs années et personne d'autre que nous n'a eu son mot à dire dans nos décisions de vivre ensemble, d'avoir des enfants, etc.
La "société" n'est certes pas habituée à voir ce type de relations amoureuses s'afficher publiquement, ce qui lui est bien commode pour faire comme sis cela n'existait pas. Mais ta situation n'a rien de répréhensible, ni légalement, ni socialement. Et s'il peut y avoir un rejet d'ordre moral, il n'advient qu'à titre individuel. Il n'y a pas de rejet "massif", même s'il peut arriver d'être interpelé désagréablement de temps en temps.
C'est pour cette raison que nous avons participé à plusieurs reportages télé, et que nous continuerons : faire entrer dans l'esprit de la "société" une ouverture du champ des possibles.
Les choses ne risquent pas de changer si ceux qui ont envie de vivre leur histoire "hors du placard" s'autocensurent sous prétexte que "la société ne le permet pas".
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

tentacara
le jeudi 25 octobre 2012 à 08h07
Ce que tu dis sur la "cosmétique du paraître" m'interpelle, Gd-f : Certes, il ne s'agit que d'apparences, mais elles sont lourdes de signification et de conséquences sociales. Aujourd'hui, même une femme qui a le même potentiel technique qu'un homme sera jugée avant tout sur sa féminité. Il s'agit d'une inextricable injonction paradoxale : "Toute compétente que tu es, tu NOUS dois (à nous les hommes) d'être séduisante ou du moins de faire ton possible pour le devenir. Mais si tu es séduisante, nous partirons du principe que c'est à ta séduction que tu dois ta position professionnelle ou sociale plutôt qu'à tes compétences." Il est là le problème. La jupe, les talons, le maquillage ne sont pas en soi des facteurs aliénants. Les hommes du XVIIIe siècle portaient talons et maquillage, les Ecossais portent traditionnellement des jupes, sans que jamais cela ne mette en cause leur virilité. C'est leur signification sociale, leur message de soumission à une norme esthétique, une norme de séduction à destination des hommes qui pose problème. La valeur et la compétence d'une femme seront toujours passées au crible du regard masculin sur des considérations bien plus vastes.
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

tentacara
le mercredi 24 octobre 2012 à 13h36
J'ai vu hier soir le doc "du bébé au baiser" qui a été signalé sur le forum. J'ai été frappée par la méthodologie des études américaines sur la différence des comportement entre garçons et filles.
Ils constatent des différences dans le comportement d'enfant de 2 à 3 ans par exemple, et en déduisent qu'elles sont d'origine biologique. On s'aperçoit aisément d'à quel point les scientifiques on intégré les clichés quand on voit qu'ils sont incapable de s'en départir pour mener leurs études. Et ça va plus loin : plutôt que de s'interroger sur la pertinence d'une éducation aussi différenciée entre filles et garçons, ils accentuent le trait en portant aux nues des écoles non mixtes où les méthodes d'apprentissage sont "adaptées aux besoins des enfants" en fonction de leur genre.
Finalement, c'est une question de principe : soit on considère qu'il est dommageable en soi de soumettre les enfants à des injonctions genrées et l'on s'attache à les en protéger ou leur donner des outils pour s'en protéger eux-mêmes, soit on constate que ces injonctions existent, qu'elle conduisent à des différences de comportement et qu'il faut ensuite s'adapter à ces différences pour que la transmission du savoir soit efficace.
Personnellement je suis évidemment plus de la première école, évidemment. Et je crois même que la deuxième option est dangereuse en ce qu'elle enferme les enfants dans un schéma figé, légitimant un comportement caricatural et repoussant le moment où ils seront confrontés à un fonctionnement différent. Je crois qu'on ôte à ces enfants des ressources précieuses d'adaptabilité et d'ouverture à l'altérité.
Bon, je commence à penser que je tiens le sujet de mon prochain docu (après l'abolition de la prostitution, j'aime les questions simples :) )
Plumetis : merci beaucoup pour le lien, je ne connaissais pas du tout et c'est formidable comme idée!
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

tentacara
le mercredi 24 octobre 2012 à 13h11
Merci Katouchka et Siesta, mais justement, notre fille a des parents dont l'une des caractéristiques principales est de s'interroger sur leur façon de faire les choses. J'espère bien que nous lui donnons un exemple parlant de la diversité des possibles transcendant le genre, d'autant plus qu'elle est encore dans une phase de son développement où ses références viennent essentiellement de nous. Mais je pense plutôt à l'après, à la socialisation, à l'école, au besoin de partager les codes des groupes ou au moins de les connaître.
Janis et Plumetis, vous mettez le doigt sur ce qui me turlupine :
Janis, l'exemple de la réaction de ta fille devant une jupe est assez parlant. Je n'ai pas envie d'élever une fifille à froufrous, mais je ne veux pas non plus qu'elle rejette sa féminité à travers les attributs qu'on lui a assigné. Côté vestimentaire, je ne m'en fais pas trop : je n'hésite pas à lui mettre une robe quand c'est possible et elle me voit en jupe et talons quasiment tous les jours. Pour l'instant, elle n'a pas encore identifié ses propres vêtements comme un élément de son identité sociale, mais j'espère que le moment venu, elle sera aussi à l'aise quelle que soit sa tenue.
Et comme le dit très justement Plumetis, la question se poserait sans doute différemment pour un garçon. Ne sommes nous pas nous-mêmes vecteurs d'un certain sexisme en adoptant pour universels les codes masculins et en rejetant les attributs féminins pour leur frivolité?
Pourrai-je aussi facilement habiller mon fils d'une robe rose que ma fille d'un jogging? Probablement pas. Même si je trouve la robe rose très jolie, je sais que j'exposerai mon fils à un rejet de la société. Je suis évidemment prête à le soutenir si il décide un jour que porter des robes lui plaît et je me battrai pour qu'il puisse le faire sans être embêté, mais je ne lui imposerai pas des regards qu'il n'est pas prêt à affronter.
En même temps, si un jour j'ai un fils, il aura toujours l'exemple d'un Thomas en jupe ou d'un Aurélien en talons pour lui rappeler que rien n'est gravé dans le marbre.
Bon, je continue de réfléchir et de surveiller mon dogmatisme :)
Discussion : Eduquer ses enfants hors des clichés de genre

tentacara
le mercredi 24 octobre 2012 à 10h20
Salut tous!
Je suis consciente que le sujet n'est pas lié directement au polyamour, mais je sais que certains s'y intéressent de près et les autres sont tout de mêmes des spécialistes en déconstruction de la norme sociale.
J'ai donc une petite fille de 14 mois. Elle est vive, éveillée, très maligne, casse-cou(illes), affectueuse, rigolarde et rigolote. Elle est aussi très jolie.
Depuis sa naissance, les gens qui la croisent, même au moment où elle entreprend l'ascension d'un toboggan par la face nord, ont tendance à ne remarquer que sa jolie frimousse. Évidemment, ça m'énerve prodigieusement! Qu'une gamine espiègle, intelligente, douée pour le contact social, etc. soit en permanence ramenée à son apparence est un des nombreux fardeaux qui pèsent sur les épaules des fillettes de nos lieux et temps.
Nous essayons, mes amoureux et moi, de l'éduquer avant tout dans le respect de sa personnalité et de ses goûts. Elle adore la musique et n'hésite pas à danser la tektonique sur du Chopin, on fait donc en sorte qu'elle entende autant de styles de musiques que possible au cours de la journée. On la pose devant le piano, et elle s'éclate (ainsi que nos tympans). Elle est très physique, on la laisse escalader les meubles toute seule, on la laisse chouiner quand elle échoue, on la laisse se casser la gueule de temps en temps et on lui fait de gros câlins pour la consoler.
On veille de près aux jouets qu'on lui offre : une poupée, ok, mais avec des fermetures éclair, des boutons et des scratch pour l'agilité des mains.
Côté vestimentaire, selon la météo et ce que je trouve à tâtons dans d'armoire le matin, elle est vêtue tantôt unisexe, pantalons ou salopettes, couleurs "neutres", tantôt plus marqué "fille" , petites robes, même roses parfois!
Désolée pour l'intro un peu longue, j'en viens au fait.
Nous voulons que notre fille se sente libre d'être elle-même. Qu'elle soit à l'aise en elle-même et avec les autres. Nous refusons, sous prétexte qu'elle est fille de lui assigner un rôle de bibelot joli et silencieux. Elle est très curieuse de ce que je fais en cuisine (mais ne peut pas y entrer) et adore aider son père à trier le linge ou son parrain à ranger la maison. On essaye de lui donner des repères basés sur les goûts de chacun plutôt que sur les genres.
J'ai peur toutefois que notre vigilance à ne pas trop l'exposer aux marqueurs culturels féminins ne finisse par lui laisser croire qu'être une fille, c'est mal.
Or si nous ne voulons pas qu'elle subisse sa féminité comme un stigmate qui l'empêcherait de faire exactement ce que font les garçons si ça lui chante, nous ne souhaitons pas non plus lui donner une image dévalorisante des filles en général, de leurs jeux, leurs codes, etc.
Y a-t-il d'après vous un équilibre possible entre la liberté de développer sa propre personnalité sans être pollué par le déterminisme de genre et la nécessité de s'identifier à des groupes humains pour se construire ? Je sais, ça ressemble à un sujet de bac philo, mais vos réponses peuvent nous aider à maintenir l'édifice fragile de son épanouissement.
Merci, bisous!
Discussion : Monogame et idée de polyamour

tentacara
le mercredi 24 octobre 2012 à 08h03
Salut Nyuu,
Ta démarche est la preuve de ton amour pour ta femme et de ta force. Tu n'hésites pas à te remettre en question et à t'exposer ; je ne connais pas d'autre expression du courage. Bravo, donc.
Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce que t'ont dit Paul-Eaglott et Siestacorta, ils sont quelques uns des "vieux sages" (désolée, les gars, en vrai vous êtes jeunes et flamboyants) qui hantent le forum.
Juste quelques conseils pour tes lectures :
Le guide des amours plurielles de Françoise Simpère est très clair et didactique sur les moyens de faire évoluer son couple vers l'ouverture sans s'y perdre.
Vertus du polyamour. La magie des amours multiples de Y-A Thalmann est plus proche de tes livres sur le bien être.
Enfin, si tu lis l'anglais, The Ethical Slut par Dossie Easton et Catherine A. Lisz (mais il paraît que sa version française est déjà ou très bientôt disponible) est extrêmement précis et détaillé à la fois sur la philosophie poly et sur les moyen de se l'appliquer.
Bonne chance!
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Rencontre autour de la question du polyamour (22 octobre, Paris)

tentacara
le mardi 23 octobre 2012 à 17h47
Siesta, tu me manques! quelle que soit la façon dont s'organisera le prochain café, j'espère bien avoir l'occasion de t'y claquer des bises!
Tiens! d'ailleurs, je pense que pour décembre, on va refaire une soirée de noël avec numerus closus et cadeaux à la maison! Je soumets l'idée au vote des chéris et je reviens!
Désolée d'avoir loupé la rencontre d'hier. C'était mon tour de garder bébé donc les hommes y sont allés en amoureux :).
A tous celleux qui ont demandé de nos nouvelles à Aurore et moi, on va super bien! Merci! Je finis un documentaire, donc j'ai la tête dans le guidon, mais dès que j'émerge, je reviens.
Bisous à tous!
Discussion : Polyamour et bisexualité

tentacara
le vendredi 05 octobre 2012 à 16h07
Je suppose que Lam trouve ta généralité hétérocentrée parce que tu n'envisages pas que les 3 personnes puissent être du même sexe (genre, etc.) tout simplement.
" Dans la forme "trouplesque" du polyamour, la bisexualité est de fait. Si on se retrouve à s'aimer à trois, il y en a bien deux du même sexe."
Je connais un trouple de mecs qui est tout ce qu'il y a d'homo.
Discussion : Dépasser la trahison

tentacara
le jeudi 04 octobre 2012 à 08h54
Fée Bohwaz, il est où le boutonn "like"?
Paul Eaglott : (+) encore une fois, tu m'impressionnes
Discussion : "Aujourd'hui, le sens du mariage a changé"

tentacara
le mercredi 26 septembre 2012 à 18h04
Je ne crois pas qu'on loupe le coche en fait. On regarde attentivement ce qui se passe du côté du mariage (qui n'est pas encore le "mariage pour tous" dont on nous bombarde). Une fois que le mariage sera ouvert aux homos, la question se posera naturellement de savoir à quoi sert le PACS : A nous à ce moment là d'orienter les débats dans notre sens, à savoir que le PACS devienne un simple contrat patrimonial qui lie les contractants (quel que soit leur nombre) par les obligations mutuelles qu'ils auront choisies et dont le patrimoine commun est protégé. Certes, cela ouvrira la voie à une forme de parentalité multiple qui est exactement ce que redoutent les tenants actuels de la morale traditionnelle. D'après moi, c'est exactement pour cela qu'il faut rester en embuscade et laisser aux homos la victoire qu'ils ont bien mérité!! A nous ensuite de savoir rebondir.
Discussion : Vos poly se connaissent-ils / elles

tentacara
le mercredi 26 septembre 2012 à 17h52
Bon, je ne développerai pas sur mes amoureux qui se connaissent et cohabitent la plupart du temps. Ils sont là tous les deux depuis plusieurs années et notre famille roule très bien sur ses 6 jambes. Toutes les autres personnes qui sont entrées dans ma vie depuis leur ont été présentées.
Je voudrais parler des amoureuses de mes amoureux :
Pour l'un, c'est assez simple : il a une chérie principale depuis 1 an et demi avec qui je m'entends très bien et ils ont l'air très contents de leur relation. Il a plusieurs chéries régulières quoique moins assidues, j'en connais la plupart et dans l'ensemble elles sont chouettes. Il a un fonctionnement tel qu'il se méfie beaucoup de l'amour passion et que ses relations sont du coup assez durables et paisibles.
Pour l'autre, il a une certaine régularité aussi : il tombe très amoureux en moyenne deux fois par an et développe en plus quelques relations un peu moins investies émotionnellement. Du coup, y compris moi, il n'est pas rare qu'il mène de front 4 ou 5 relations très régulières et assidues, dont au moins deux très fortes émotionnellement.
Toujours selon notre fonctionnement familial, je les ai toutes rencontrées, certaines sont devenues des amies, d'autres non, mais dans l'ensemble j'essaye de ne pas perdre le fil . :)
Je ne m'étendrai pas non plus sur les raisons pour lesquelles on a décidé de jouer la transparence plutôt que le cloisonnement. C'est comme ça qu'on fonctionne : on se présente nos amoureux/ses, respectifs, on parle entre nous de nos relations extérieures, cela ne nous donne pas de droit (ni même d'illusion de ) sur la vie amoureuse de nos partenaires, on se dit ce qu'on a envie de se dire, et souvent, c'est beaucoup! (Je précise toutefois qu'on reste très discrets sur nos pratiques sexuelles avec les un(e)s et les autre(s), faut pas encourager la compétition).
Cela mène à des situations un peu délicates : à trois reprises au moins dans les 12 derniers mois, j'ai dû consoler et sécher les larmes de mon chéri "inflammable" (pardon pour l'épithète, il m'évite une périphrase), suite à un amour déçu après avoir été plein de promesses.
C'est une position délicate à tenir : Je suis son amie avant tout, je déteste le voir malheureux, et je tente de lui être aussi réconfortante que possible dans les chagrins d'amour que dans les autres passages difficiles de sa vie. Mais je suis aussi sa compagne, son amoureuse et son amante, je ne me vois pas lui dire : "t'inquiète pas mon chéri, une de perdue, dix de retrouvées" (même si dans son cas.. bref!)
Je suis consciente aussi qu'un amour n'en remplace pas un autre, que ma présence ne compense pas l'absence de celle qui lui manque. Souvent dans cette situation, je me sens démunie parce qu'inutile.
Au tout début, je dois avouer que ça me faisait mal de le voir souffrir autant pour une autre (oui, moi aussi j'ai été débutante!). Je ne me trouvais pas du tout à ma place dans le rôle de consolatrice. J'étais mal à l'aise, donc maladroite.
Avec le temps, la confiance en nous, la vie commune, on a réussi à superposer à notre relation tumultueuse et passionnée, une amitié solide, bienveillante et compatissante qui nous permet de sécher les larmes les uns des autres quelles qu'en soient les raisons.
Finalement, au fil de ses chagrins, je me sens moins mal à l'aise (quoique toujours aussi maladroite et inutile : c'est quoi les bons mots pour soigner les blessures d'amour?) et je trouve assez gratifiant de savoir que pour ça aussi, on peut compter les uns sur les autres.
Discussion : Projection du film "la grande amoureuse"

tentacara
le lundi 24 septembre 2012 à 21h20
Mais justement! Que ton ami se rassure, la satisfaction de son (ses) amoureuse(s) ne reposant plus sur ses seules épaules, il peut profiter de ce que son âge peut offrir de plus précieux : DU TEMPS!!
Oui, parce qu'on a beau avoir 30 ans, on a aussi des boulots très prenants, des enfants, souvent, une vie de fous, ce qui fait que même sans problèmes de santé / d'érection / de libido, parfois (trop souvent à mon goût) entre câliner mes hommes ou ma couette, le choix est fait, le temps de dire "DODO"!!
Ceci dit, je suis assez d'accord avec la suggestion de Françoise : le polyamour selon (à travers?) les âges, c'est un chouette sujet de discussion!
Discussion : Café poly de rentrée à Paris — 17 septembre au Bubble Bar

tentacara
le lundi 17 septembre 2012 à 07h12
On sera dans la salle du bas, tu ne peux pas nous manquer.
Discussion : Ca ne finira jamais !!!!

tentacara
le jeudi 13 septembre 2012 à 15h06
Salut, Laurie55, tu es tout à fait libre d'écrire ce que tu veux. Tu as l'air très en colère et c'est difficile de se faire une idée de ta situation avec quelques bribes d'éléments décousus. Si tu as besoin qu'on réagisse et qu'on essaye de t'aider, n'hésite pas à revenir nous raconter ce qu'il se passe un peu plus sereinement quand tu auras pu rassembler tes idées. D'ici là, bon courage dans une situation qui a l'air très compliquée et douloureuse.
Discussion : Café poly de rentrée à Paris — 17 septembre au Bubble Bar

tentacara
le mercredi 12 septembre 2012 à 10h47
@ Janis : Il écrit des documentaires, c'est un collègue à moi et son sujet est "comment réinventer les rapports hommes/femmes". On est (Aurélien, Thomas et moi) le fil conducteur de son doc (53 minutes pour l'émission Sur Les Docks pour laquelle je travaille aussi). Il ne prendra pas de son de la discussion générale, seulement de nous trois et éventuellement de ceux qui accepteront qu'il enregistre leurs conversations avec nous (anonymes ou avec pseudo). Je garantis personnellement l'intégrité à la fois du collègue et de l'émission.
Discussion : Café poly (Bordeaux, 14 août)

tentacara
le mercredi 22 août 2012 à 16h35
Bonjour, notre séjour à Bordeaux tombe à l'eau, l'ami qui devait nous héberger ayant un problème avec son appartement. Juliette, Nitseq, on remet ça à une autre fois. Bisous
Discussion : Ma relation avec son autre amoureuse

tentacara
le mardi 21 août 2012 à 13h43
J'ai été confrontée deux fois à ce cas de figure, toujours après environ un an de relation entre mes chéris et leurs amoureuses.
Elles ne demandaient pas explicitement qu'ils me quittent pour elles mais revendiquaient des "territoires exclusifs" (comme faire des enfant, vie commune, etc.) J'ai évidemment donné mon avis mais dans l'ensemble, je les ai laissé gérer la situation comme ils l'entendaient.
Dans les deux cas, ils ont essayé de temporiser, de leur faire comprendre que leur mode de vie et leur vie avec moi n'était pas négociable. Qu'ils pouvaient faire des efforts pour améliorer leurs relations avec elles, mais que leurs relations avec moi n'étaient pas du ressort d'une tierce personne.
Dans les deux cas, elles se sont arc boutées. Dans les deux cas, ils ont fini par se lasser de se battre et ont fini par les quitter.
De mon côté, j'ai essayé de mettre de l'huile. J'ai écrit à chacune en son temps pour essayer de leur assurer que je n'étais pas leur ennemie. Si elles voulaient entrer plus avant dans la vie de nos amoureux communs, il leur faudrait certes compter avec moi, avec nos projets de famille, de vie commune, mais qu'elles y étaient les bienvenues si le projet de vie que nous partageons leur convenait.
Les deux ont renoncé. Elles ne parvenaient pas à s'imaginer dans une relation protéiforme comme la nôtre, ni à envisager que les mecs pourraient aussi avoir d'autres relations après elles.
Pour l'anecdote, alors que l'une (la première chronologiquement) rejette assez violemment le polyamour aujourd'hui (dans son blog notamment), la seconde a persévéré dans le polyamour au point d'intégrer un groupe poly dans sa ville (elle habite à l'étranger) et d'être devenue une sorte de référence en la matière (!!). Les quelques mois après sa séparation d'avec un de mes chéris ont été un peu houleux, mais aujourd'hui, nous échangeons régulièrement des nouvelles et elle a l'air de s'épanouir vraiment dans ce mode de vie.
Tout ça pour dire que tu peux distinguer sa vision de sa relation avec votre chéri commun de sa perception de toi. Je suppose que sa rupture avec son ancien compagnon l'a mise dans une position de vulnérabilité et qu'elle craint que la situation ne soit déséquilibrée. Ce n'est pas une excuse pour essayer de mettre le bazar dans votre vie, bien sûr, mais cela explique sans doute qu'elle ait du mal à réagir rationnellement en ce moment.
Le temps, évidemment peut aider beaucoup à aplanir les choses. Quoi qu'il en soit, c'est surtout ta confiance en ton compagnon, en son amour pour toi qui compte bien plus que ta confiance en elle.
Ce que j'ai appris de mes expériences personnelles, c'est que si le polyamour est adopté comme un principe de vie et non comme une théorie bien pratique pour justifier un adultère, on choisit la relation qui nous permet de vivre comme on l'entend. Tu as montré que tu avais les épaules pour cette vie-là, que tu étais capable de trouver les ressources nécessaires pour t'épanouir dans une situation difficile.
Bon courage, continuez de faire front ensemble et laisse le gérer sa relation avec elle.