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Discussion : Elle veut tout contrôler, et ça vire au cauchemar

Anarchamory
le mardi 27 août 2013 à 20h08
LuLutine
Bref je suis à la fois excédée et....je sais pas en fait...que pensez-vous de cette situation ?
Je suis complétement abasourdi par le comportement de A :-( En fait, je croyais pas que ce soit possible, mais en lisant ton histoire, ça m'a fait penser à ma future-ex, mais version "non-monogame" (on va pas dire version "poly" car ça serait une insulte pour les "poly"...).
Je pense qu'une discussion cartes sur table avec elle s'impose... et que pour ça, tu peux potasser ton bouquin Les manipulateurs sont parmi nous préalablement, parce qu'à mon avis, tu tiens là un beau spécimen...
Deneb
Ce qui est gênant aussi c'est ce manque de respect évident vis-à-vis de son amoureux (sa relation primaire) cela ressemble à une personnalité du genre "pervers narcissique" à mon avis; dis-moi cet amoureux ne serait-il pas du genre gentil, serviable, prêt à convenir souvent à ses demandes ou exigences ?
Je plussoie ! "Pervers narcissique" me semble tout à fait convenir. A noter qu'ils peuvent être empathiques, parce que l'empathie n'implique pas la bienveillance, et si l'on souhaite se repaître de la souffrance d'autrui, il faut qu'on puisse bien la comprendre...
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le mardi 27 août 2013 à 19h50
Hum, tiens, ça me fait penser : est-ce que ça intéresse quelqu'un que je lui vende mes parts sociales d'une SCI que j'avais monté avec ma mère, ma future ex-épouse et sa mère ? Vue la situation conjugale... je n'ai plus envie de m'investir dans cette SCI et j'ai besoin d'argent pour payer un emprunt qu'on avait souscrit pour des travaux (on était tous les quatre cautions solidaires, mais il n'y a que ma mère et moi qui remboursons le crédit :-/ ).
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Désolant polyamour ?

Anarchamory
le mardi 27 août 2013 à 19h43
gcd68
C'est la preuve que chaque individu est différent. Moi je conçois d'aimer bien que la réciprocité ne soit pas au RDV. Evidemment, c'est difficile de restreindre son ressenti. Je peux aussi continuer à aimer intérieurement une personne avec qui je n'ai plus de contact du tout. Par contre, je suis incapable de désaimer pour quelque raison que ce soit. Je conçois aussi que quelqu'un puisse m'aimer même si je ne le ressens pas nécessairement ainsi.
Oui, je suis d'accord : l'amour n'est pas identique au sentiment de l'amour.
gcd68
En cas de sentiments non réciproque (ou du moins pas intensément proches), on peut malgré tout entretenir un lien dans le respect de ce chacun accepte de donner et de recevoir.
Oui, c'est ce que je voulais dire par "désaimer" mais je reconnais que ça pouvait prêter à confusion. Ce que je veux dire, c'est que de mon point de vue, il est vain, désespérant, destructeur et douloureux, d'être "amoureux" de quelqu'un qui n'est pas "amoureux" de moi. Mais ça ne veut pas dire que je ne peux pas être juste ami avec. Mais par contre, je me demande si une amitié est vraiment possible si les sentiments demeurent. Je pense qu'il faut bien les expurger préalablement, pour que l'amitié puisse vraiment exister. Sinon ça garde un caractère bancal.
gcd68
Evidemment, si l'autre ne respecte pas cela, je préfère couper les ponts complètement car nul, pour aucune raison que ce soit, n'a le droit de m'imposer la nature d'un lien dans un sens que je ne désire pas et inversement.
Oui, d'où la nécessité de réussir à tuer les sentiments pour que la relation soit saine. Car si les sentiments continuent d'exister, mais ne peuvent trouver à s'exprimer, c'est juste pas possible ! :-/
gcd68
Je sais par contre, pour en avoir fait la dure expérience récemment, que ce n'est pas facile pour moi de rejeter quelqu'un qui aurait pu m'apporter de l'affection, de l'attention, etc. Je crois que le rejet de l'autre n'est tout simplement pas naturel pour moi.
Pour moi non plus.
Discussion : Désolant polyamour ?

Anarchamory
le mardi 27 août 2013 à 18h29
Il y a des trucs avec lesquels je suis d'accord, et d'autres pas du tout :
bouquetfleuri
Quand je lis, mal sans doute et si c’est le cas tant mieux, les contributions multiples et variées, foisonnantes et le plus souvent bien construites sur le site, j’ai la désagréable impression de me laisser dépasser par le concept du poly-amour, sa nature, sa fonction. J’ai l’impression que l’important est d’arriver à se dire poly-amoureux plus que d’être amoureux. Comme une onction, comme une qualité, un label dont on ne ferait que vanter les mérites et qui plus est les mérites comparatifs, un graal que l’on atteint, une illumination.
Pour moi, le poly amour n’est pas un statut, encore moins un statut que l’on compare, n’est pas un cadre dans lequel on rentre, n’est pas un qualificatif pertinent. On devient quelqu’un que l’on nomme poly-amoureux, on ne le décrète pas et le temps et les efforts pour le devenir, parce que justement on ne devient jamais seul poly-amoureux font de cette manière de vivre une manière presque solitaire d’aborder la relation aux autres et de toute façon si différente de toutes les autres parce que construite de mille choix différents et de mille événements étrangers qu’il me semble illusoire d’en rechercher les points communs à d’autres, même parmi ceux que l’on identifie volontiers comme des congénères.
En tant que poly célibataire, je m'insurge ! :P Je pense qu'il est tout à fait possible d'être et de devenir poly tout seul dans son coin... (enfin... tout seul amoureusement j'veux dire) par la réflexion sur soi-même, la culture d'un certain nombre de qualités, justement : détachement, ouverture d'esprit, compersion, etc.
bouquetfleuri Ce qui m’intéresse avant tout est d’être amoureux, de le savoir, et de prendre conscience que c’est à la fois ce qui me fait vivre et ce qui est le moteur même de ma vie et surtout de ma survie, la force de mon agrégation à l’autre, aux autres. Je n’ai plus envie de répondre à la question de mon choix, je crois d’ailleurs qu’il n’y a pas de choix.
En d’autres termes, je me fous d’être poly amoureux, je suis d’abord amoureux, plusieurs fois.
Pour moi, être amoureux (quelque soit le nombre de personnes dont on est amoureux) n'est vraiment pas un but en soi, au contraire. Déjà, ça dépend de ce qu'on appelle être amoureux, mais même une fois éliminées toutes les formes intrinsèquement nocives de l'amour amoureux (dépendance affective, passion, domination, possession, exclusivité, etc.), être amoureux ne présente d'intérêt que si c'est réciproque. Je n'arrive pas à comprendre les gens — je sais qu'il y en a pourtant — qui trouvent de l'intérêt au simple fait d'être amoureux, même sans retour. Je ne fonctionne pas du tout comme ça. Plus je peux rapidement et franchement "désaimer" quelqu'un que j'aime unilatéralement, mieux je me porte. Par contre, avoir la capacité d'être amoureux, et même d'être amoureux de plusieurs personnes à la fois, ça, oui, ça présente de l'intérêt.
bouquetfleuri Je dis ancienne désolation parce que ce souci me paraît l’illustration d'un vieil affrontement entre le paraître et l’être. Quand je rencontre des personnes qui sont poly-amoureuses, qui se définissent ainsi, je rencontre des êtres qui me disent mille autres choses que ce seul caractère là. Je rencontre des personnes qui cherchent à se connaître, qui cherchent à vivre dans une société meilleure, qui cherchent aussi à saisir leur plaisir de vivre, qui cherchent la réponse éternellement fuyante à la question de leur devenir, de leur individuation, de leur accomplissement, je rencontre des êtres qui sont tous différents, vraiment, ce n’est pas un concept plastique auquel je fais dire n’importe quoi.
Certes, mais je ne vois pas en quoi ça a un rapport avec le fait d'être amoureux. Il me semble que ça a plutôt un rapport avec "avoir un certain nombre de qualités", or tu critiquais cette notion un peu plus haut.
bouquetfleuri Tous ne m’attirent pas de la même façon, certains m’énervent d’ailleurs (enfin, c’est un bien grand mot), d’autres m’attirent fortement, des liens même, spirituels ou charnels peuvent se nouer mais le point commun, le vernis d’apparat et ce qui risque dangereusement (à mon sens) de devenir une norme a tendance à tamiser cette lumière. J’ai toujours détesté le mot poly-amour. Son aspect technique m’insupporte et ce qu’il dégage de convenu me fait rentrer dans ma caverne.
C’est désolant parce que si le mot ou le concept me conduisent à écrire ainsi, la chose elle me semble être tout le contraire et je me sens plus en accord avec une proposition de GreenPixie qui parlait d’ « aimer autrement ». Je me demande s’il faut vraiment parler de plusieurs relations amoureuses plutôt que de sa relation amoureuse dans laquelle figurent déjà en assomptions les caractères distinctifs de nos modes de vie.
Oui, je suis d'accord. Mais "aimer autrement", tel que je l'ai compris, ça n'implique pas nécessairement : au temps t, être amoureux de 1, 2, 3... personnes. C'est la capacité à aimer qui est différente.
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Anarchamory
le lundi 26 août 2013 à 20h15
aviatha
Parce que je me connais très (trop) bien. Je suis de ce genre de personne qui met du temps à partir, mais quand je pars je ne reviens jamais.
Peut-être est-ce justement parce que tu as trop attendu avant de partir, que la situation a pourri parce que tu t'es forcée à rester, et qu'après tu en as été dégoûtée ?
Peut-être pourrais-tu essayer de partir maintenant, justement, tant que la situation est encore à peu près tolérable, et qu'après ça te permettra éventuellement de revenir.
aviatha Et je sais que si la situation dure j'en viendrais à le quitter, oui rester et le partager est pour moi bien trop usant, et trop dur sur le long-terme, sans compter qu'avec les concessions qu'il m'a accordées (et qu'il était libre de ne pas faire), s'il reste avec elle sur le long terme, c'est un manquement à sa parole et une trahison. Et je pardonne beaucoup de choses mais pas ça, jamais.
Oui mais y'avait quoi en balance dans ces concessions ? C'était du genre : "t'es libre, mais si tu ne concèdes pas ça je te quitte, mais t'es libre, hein" :P ?
Ensuite, le long terme, c'est une expression qui me paraît vague. Ça veut dire quoi le long-terme ? Quelques mois ? Quelques années ? Quelques décennies ?...
aviatha A lui de faire le point de savoir ce qui est plus dur pour lui, effectivement, même si lesdites concessions accordées m'en donne une idée. Mais ce sont ses actes qui finiront par dire sa pensée.
Euh, pas juste lui : vous êtes deux (enfin trois, mais dans votre relation à tous les deux, vous êtes deux, par définition).
aviatha Je suis quelqu'un d'extrême (et en fait il semblerait que tous les gens atteints de ma maladie le soient, c'est même une de ses grandes caractéristiques), je le sais. Mais tout ce qui arrive est déjà infiniment dommage (relancer une dépression chez une malade qui a mis des années à s'en débarrasser, mettre dans une situation instable une jeune fille qui n'a même pas encore fini sa thérapie, hypothéquer cinq ans de projets communs, mettre deux personnes dans une situation qui rendra forcément au moins l'une d'entre elles malheureuse comme les pierres, se conduire de telle façon qu'on a un mal fou à se regarder dans la glace...) et ça n'a l'air d'arrêter personne, et, j'avoue, je commence à en avoir marre d'être la seule à devoir être rationnelle et raisonnable. Et je crois qu'à force d'essayer d'être tout le temps la seule qui comprends, qui essaye, qui se tient, qui pardonne, je commence à nourrir de la rancœur, et ça je ne veux pas. Donc, pour mon bien et celui de tout le monde, fuck ^^
Effectivement, j'ai l'impression que tu es en train de lui reprocher des trucs, là, et ça ne me semble pas être une bonne solution. En plus, en te réclamant de la raison et de la rationalité, ça laisse entendre que ceux qui vivent les amours plurielles sont du côté de la déraison et de l'irrationalité. Si un carré n'arrive pas à rentrer dans un cercle, c'est pas la faute au carré, c'est pas la faute au cercle, c'est la faute à la relation entre les deux. Donc, ça sert à rien, à mon avis, de trouver un coupable, un bouc émissaire. T'es en train de commencer à me faire penser à ma future ex, là, et c'est pas vraiment un compliment... Désolé ! :/ (mais je ne dis pas ça pour t'accabler à mon tour, hein : j't'aime bien quand même, hein ^^ )
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Anarchamory
le lundi 26 août 2013 à 19h30
aviatha
C'est une possibilité que je n'ai pas exclue, mais lui-même ignore ce qu'il en est vraiment pour lui, et je ne veux pas tout foutre par terre sur une supposition.
Tout foutre par terre ? Mais pourquoi cette rupture serait forcément définitive ?... Si tu pars, eh bien ça permettra à vous deux de comparer les situations et de voir celle qui vous convient le mieux.
- est-il plus dur pour toi de le quitter ou d'être avec lui, même si tu dois le partager ?
- est-il plus dur pour lui de te quitter ou d'être avec toi, même s'il doit renoncer à son deuxième amour ?
aviatha
Un jour viendra où la souffrance aura disparu, ou alors elle aura pris tant de place qu'il n'y aura plus moyen ni de continuer ni de réparer.
Ça serait dommage d'en arriver à ce genre d'extrême, non ?
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le lundi 26 août 2013 à 19h23
Je ne sais pas si je t'avais répondu Gcd68 mais merci aussi pour les photos ! (+) :-D
(et j'ai, je crois, un ou deux MP de retard avec toi... il va falloir que je corrige ça ! ;) )
Discussion : En parler à ses parents (sa famille)

Anarchamory
le lundi 26 août 2013 à 13h15
Plus j'y réfléchis, plus je crois que le plus grand obstacle, dans l'acceptation du polyamour, c'est justement le langage, et plus précisément la carte conceptuelle que ce langage dessine... On aura beau avoir les meilleurs arguments du monde, si nos interlocuteurs restent bloqués dans une structure cognitive de monogame exclusif, on arrivera jamais à leur faire comprendre le polyamour. Alors évidemment, s'ils commencent déjà à ne pas le comprendre, on aura du mal à le leur faire accepter. Pour la plupart des gens, l'amour est exclusif par définition, et leur parler d'un amour qui ne serait pas exclusif, c'est comme si on leur parlait de cercles qui seraient carrés. Donc ça bogue, et, du coup, ils essayent de faire rentrer le truc dans d'autres cases qu'ils connaissent et qui y ressemblent lointainement, genre plan cul.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : En parler à ses parents (sa famille)

Anarchamory
le lundi 26 août 2013 à 13h02
Cendre
Peut être que ça rentrerait mieux dans ses cases de te cataloguer "mère célibataire avec différents plan cul - dont le père de l'enfant" que de construire de toutes pièces une case "polyamoureuse" qui heurte trop ses convictions...
Je suis loin de partager ton avis. Consentir à utiliser le langage de "l'ennemi" c'est déjà lui donner raison. Parce qu'après, si Trillian accepte de parler de ses amours comme des plans cul, et qu'elle a un enfant avec l'un d'entre eux, il se peut aussi que sa mère lui fasse un reproche du genre : "Tu n'as pas honte de t'être laissée engrosser par un simple plan cul !!".
Trillian, j'ai lu ton témoignage. Ta maman a l'air assez butée, c'est vrai qu'on pourrait penser au gars de Facebook.
Mais son comportement est en fait pas si rare. Même des professionnelles du conseil conjugal se montrent parfois aussi obtus. Je ne sais pas si tu avais lu mon témoignage à ce propos. Sinon, le voici :
/discussion/-FW-/Nous-n-existons-pas/
Ça fait penser à la pub sur les antibiotiques qui ne sont pas automatiques...
— T'es en couple avec A ?
— Oui.
— Mais pourtant tu couches aussi avec B ?
— Oui.
— Ah, donc t'es pas en couple avec A : A et B, ce sont juste des plans culs.
— Non non, ce ne sont pas des plans culs et je suis en couple avec A !
— Ah, donc tu ne couches pas avec B ?
— Si !
— Ah donc ce sont des plans cul...
Discussion : Tentative d'explication du polyamour...

Anarchamory
le samedi 24 août 2013 à 23h38
Gcd68 et RobotEtourdi, merci d'avoir contribué à mon édification et à l'élimination de certaines idées reçues chez moi (+) :-D Je me coucherai moins bête ce soir !
Discussion : Tentative d'explication du polyamour...

Anarchamory
le samedi 24 août 2013 à 16h48
gcd68
Autre chose, l'échangisme n'est ni monogame, ni poly quoi que ce soit... c'est une expérience purement sexuelle qui apporte à certains. Les personnes qui le pratiquent (ainsi que toutes les autres formes de libertinage) le font en dehors de leurs ressentis et ne désirent surtout pas mélanger les deux. Donc pour moi opposer libertinage et polyamour est une aberration. Par contre, faire l'amalgame entre les deux en est une.
C'est juste l'échangisme qui me semblait monogame dans l'esprit (pas forcément les autres formes de libertinage), parce que par définition, on ne peut échanger que ce qu'on possède... et aussi parce que dans l'échangisme (sauf erreur de ma part), on attache du prix à ce qu'il n'y ait pas de sentiments qui apparaissent.
Discussion : Tentative d'explication du polyamour...

Anarchamory
le samedi 24 août 2013 à 11h20
Bizarrement, je crois que ce qui lui pose le plus de problème dans le polyamour, à ce monsieur, c'est qu'il le trouve trop intello, pas assez dans la passion, dans la fougue. Du coup, il disait qu'il ne pouvait pas y avoir de sentiment d'amour (qu'il doit sans doute associer à l'amour passion et sauvage), que c'était donc une imposture et un mensonge de parler d'amour dans le polyamour, et que puisqu'il n'y avait pas d'amour, que c'était donc seulement juste de la baise (alors, pourtant, qu'il est fort possible de polyaimer sans polybaiser, voire sans baiser du tout), et donc que ça revenait à l'échangisme (alors que l'échangisme me semble bien monogame dans l'esprit, en fait).
Le fait de discuter, négocier, établir des accords et respecter le consentement mutuel, ça a l'air de le faire débander... C'est bizarre comme attitude, c'est presque une justification du viol !
Serait-il gollnischien ? Pour rappel, Bruno Gollnisch avait fait scandale en disant qu'il n'y avait pas de viol possible entre époux. Comme si le mariage était un contrat de mise à disposition continuelle et opposable du corps de l'un à l'autre.
Discussion : Forever loves

Anarchamory
le vendredi 23 août 2013 à 23h40
Pour moi, le principe de la durabilité fait partie de l'amitié et de l'"amour" et une amitié ou un "amour" qui se terminent, je vois ça comme un accident de parcours, un échec, et non pas un processus "normal" et "naturel". Ainsi, que serait une amitié qui n'existerait que les jours pairs ?... Ça ne serait tout simplement pas une amitié du tout ! Si je ne peux pas compter sur mon ami pour me secourir, par exemple — et sauf s'il a évidemment de bonnes raisons à faire valoir — simplement parce qu'on va être le 1er, le 3, le 5, etc. du mois... puis-je vraiment considérer qu'il m'aime, ne serait-ce que les jours pairs ?... A mon sens non : quand on aime quelqu'un on aime aussi le fait de l'aimer de façon ininterrompue. Et cet "amour", cette amitié, se caractérisent notamment par l'existence d'une obligation mutuelle et continuelle, en conscience, d'un point de vue éthique. Sinon, il faut appeler ça autrement : "prestation de service" par exemple.
Je suis peut-être vieux jeu et réac :P
A mon avis, ce qu'il y a de bien, aussi, avec la non-exclusivité, c'est qu'elle permet l'indissolubilité — en principe — du lien et la fidélité à l'autre, sans instaurer de double contrainte, sans devoir s'enfermer dans une relation.
Discussion : Aimer & communiquer autrement

Anarchamory
le vendredi 23 août 2013 à 23h11
GreenPixie
* monogames en série (enchaîner les relations d'un soir ou +, sans chercher à tisser des liens pérennes et-ou pluriels),
Je résume parfois l'expression "monogamie en série", par le néologisme "kathénogamie", que je me suis fabriqué sur le modèle du "kathénothéisme" (qui est un mot qui existe déjà, lui). L'avantage, aussi, c'est que ça fait sentir que la "monogamie en série" est en fait aussi éloignée de la monogamie traditionnelle que de la polygamie et du polyamour.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Week-end à la grange

Anarchamory
le jeudi 22 août 2013 à 22h35
bodhicitta8
:-) en tout cas moi à la grange j'ai p t etre oublié une jupe, m'enfin j'ai trouver de quoi (qui) me faire vibrer le coeur, harmonieusement...
J'ai cru voir, en effet, que vous vous entendiez très très bien :-D (+)
Discussion : Paumée avec un polyamoureux
Discussion : Paumée avec un polyamoureux

Anarchamory
le jeudi 22 août 2013 à 22h31
En même temps, si c'est pas son truc, c'est pas son truc. J'imagine bien qu'aviatha est consciente qu'elle a le "droit" d'avoir aussi des amoureux à "l'extérieur". J'imagine que ça l'intéresse et la motive tout autant que mon droit d'aller à la messe ou d'être "mono" :D
Par contre, tout n'est peut-être pas à jeter dans votre proposition (bon, puisque vous vouvoyez aviatha, je prends le parti de vous vouvoyer aussi).
Aviatha pourrait peut-être profiter de cette solitude partielle pour faire un maximum de choses qu'elle ne pourrait peut-être pas faire avec son chéri... et qui lui tiennent à cœur, bien sûr. Voir des amis, adhérer à une association, voyager, etc.
Ainsi, ces moments de solitude, de négatifs, pourraient peut-être devenir positifs. Ça lui permettrait peut-être de rompre aussi avec une certaine dépendance affective que je perçois dans ses propos, ce qui lui permettrait peut-être aussi de mieux accepter la situation.
Ensuite, je me demande si une part de ta souffrance, aviatha, ne viendrait pas du fait que ta "rivale" est tout aussi monogame que toi. Si elle était ouverte au polyamour, elle t'accepterait sans problème. Or, là, malgré l'affection que vous avez l'une pour l'autre, son "but dans la vie" c'est quand même qu'il te quitte pour qu'elle l'ait pour elle toute seule. Par conséquent, le temps qu'il passe avec elle est dangereux, car tu perçois toujours ce risque qu'il prenne une décision qui aille dans son sens à elle, et donc pas dans son sens à toi.
As-tu déjà essayé de penser à comment tu vivrais le truc si cette autre femme était "poly" ? Je sais, ce n'est pas évident de tirer des conclusions sur des situations purement théoriques, mais peut-être serait-il bon que tu médites sur la chose, non ?
(Désolé si je raconte des bêtises, je te suis de manière irrégulière... :-/ )
En tout cas, je confirme que j'ai rarement vu des "monos" aussi tiraillés dans leur vie avec un "poly"...
Discussion : Tentative d'explication du polyamour...

Anarchamory
le jeudi 22 août 2013 à 14h07
Tiens tiens, le monsieur buté en question m'a blacklisté : quel courage intellectuel, quelle ouverture d'esprit, quel bel esprit d'acceptation des opinions divergentes... C'est sûr que c'est plus facile que d'avoir à faire l'effort de réfléchir, d'argumenter et de se remettre en question ! :-D
Discussion : Tentative d'explication du polyamour...

Anarchamory
le jeudi 22 août 2013 à 12h46
Trillian
Je viens de tout lire, mon dieu ce que ce type est borné ! Je crois que c'est sans espoir quand les gens ne veulent pas comprendre... en tout cas belle argumentation de ta part ! Mais face à la mauvaise foi il n'y a pas grand chose à faire.
RobotEtourdi
Je suis impressionné par l'explication. Elle me semble claire, didactique et bien argumentée. J'en piquerai des bouts pour mes argumentations futures, en espérant me trouver en face de moi des gens plus ouverts.
Merci pour vos compliments ! :D
J'ai gardé mon argumentation dans un fichier LibreOffice si vous voulez la récupérer. Envoyez-moi juste un MP avec votre adresse e-mail.
RobotEtourdi Pour moi la difficulté est double puisque je suis avant tout un libertin, avant d'être un lutin. Il faut donc à la fois que je convainque que le sexe pour le sexe est acceptable (même chez les polyamoureux, ça peut être nié) et que l'amour au pluriel l'est tout autant (même chez les libertins, ça ne fait pas l'unanimité).
Je pense qu'il faut traiter les deux questions séparément, surtout si tu as en face de toi des mal-comprenants susceptibles d'amalgamer le tout.
Qu'appelles-tu le sexe pour le sexe ? Personnellement, ça ne me poserait pas de problème d'avoir une relation sexuelle avec quelqu'un que je désire, même s'il n'y a pas de sentiment d'amour amoureux — voire pas de sentiment amical, mais il faut quand même que je me sente en confiance et qu'il y ait du respect — mais je ne me ferme pas à l'idée que de tels sentiments apparaissent, et je pense que je préfère qu'il y ait au moins une bonne amitié pour avoir du sexe. Pour l'amour amoureux, c'est franchement facultatif (voire : je me demande si ça ne gâcherait pas un peu le truc), et d'ailleurs je ne suis pas sûr d'avoir déjà vraiment éprouvé ce sentiment. Je crois que j'ai confondu avec le désir sensuel et/ou avec la timidité et l'angoisse obsessionnelle quand j'étais plus jeune.
Discussion : Tentative d'explication du polyamour...

Anarchamory
le jeudi 22 août 2013 à 12h22
Bon ben le monsieur a fini par supprimer sa publication. Il a dû se sentir sale avec toute sa mauvaise foi dégoulinante...
Junon
Justement, on m'a reproché de militer sans pédagogie alors je me fais gentiment les dents :D
Je t'ai trouvé excellente ! :-D (+)