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Discussion : Pas polyamoureuse ? De mon point de vue, si !

Caoline
le dimanche 12 mars 2023 à 21h10
Le peu rappellerai trop le beaucoup qui était si bon, c'est pour ça que ça serait insupportable.
Je n'ai parlé ici que du négatif pour expliquer mes besoins, mais si je supporte tout ça, et si lui a tellement changé, c'est parce qu'il y a plein de délicieux, merveilleux, extraordinaire entre nous, sur pleins de plans.
Discussion : Pas polyamoureuse ? De mon point de vue, si !

Caoline
le dimanche 12 mars 2023 à 19h41
Je dis impossible car pour nous une relation non investie entre nous serait une souffrance insupportable. Nous avons essayé en fait, après notre séparation de 3 mois il y a presque 3 ans, je me disais que c'était moins horrible que de ne plus se voir, mais même là, nous n'avons pas du tout réussi, alors maintenant...
Discussion : Pas polyamoureuse ? De mon point de vue, si !

Caoline
le dimanche 12 mars 2023 à 18h58
artichaut
Heureusement que tu as expliqué tout ce passif avec lui, sinon ça aurait pu paraître carrément autoritaire comme besoins et limites.
C'est bien pour ça que j'ai expliqué que mon changement de point de vue et mes besoins découlent de cet historique.
Ce n'est peut-être pas assez clair mais je peux tout à fait imaginer que mon compagnon historique est une relation qui prenne autant de place que moi dans sa vie, car il y a de la place dans sa vie, qu'il choisit de vivre seul mais qu'il pourrait partager s'il le souhaitait et que je sais qu'il assumerait donc que je ne serais pas reléguée à un rôle caché. Je sais aussi qu'il ne laisserait personne m'évincer d'une sortie que je souhaite faire avec lui...
Je n'aurais pas non plus besoin de pouvoir vérifier qu'il ne me ment pas, il l'a fait 2 fois dans nos 32 ans de vie commune sur des choses sans impact pour ne pas que je m'inquiète.
Par contre expérimenter le fait d'avoir une metamour qui fait comme si je n'existait pas, je l'ai vécu et j'ai trouvé ça trop désagréable à vivre, trop malsain, donc je ne souhaite pas recommencer.
La transparence pour moi c'est une base relationnelle de couple indiscutable, poly ou pas.
Les préservatifs c'est réaliser la proportion de mensonges et de non dits dans les reelations que ne me permet plus d'avoir confiance. Comme je dis à mon second compagnon, si lui trompait ses partenaires, comment peut-il savoir qu'elles ne le faisait pas.
artichaut
En fait, moi ça me renvoie à un truc que je trouve très très présent dans le "polyamour", et que pour le coup je ressent là autant chez lui que chez toi : vouloir vivre l'impossible.
Ce qui revient pour moi à prendre les choses à l'envers. Je veux ça, donc… !
Je veux préciser une chose, mon second compagnon est totalement d'accord avec mes besoins et limites, il a les mêmes envies par rapport à cette seconde relation, avec une gène sur le préservatif car lui a confiance en elle. Son seul souci c'est qu'il n'assume pas et se sent incapable d'exposer la situation à cette ex et de lui exprimer le peu de place qu'il a pour elle dans sa vie. Sans moi il refonctionnerait probablement dans le quasi non dit faute d'être capable de faire autrement.
Donc non ça ne me semble vraiment pas impossible, ces difficultés de communication, y compris avec moi même si il y a une nette amélioration, rendent "juste" les choses compliquées.
artichaut
Dans ton exemple les possibles me semblent clairement être : entretenir une relation non investie.
Nous ça nous semble totalement impossible. Même si il n'avait plus été aussi investi dans une relation depuis plus de 25 ans, il dit régulièrement combien il apprécie et moi j'aime vraiment notre intensité de partage, en temps et en vécu, donc je ne peux imaginer la modifier.
artichaut
Et vouloir autre chose, n'est pas critiquable en soi, mais clairement c'est s'exposer, sciemment ou non, à d'immenses problèmes.
Et ça me donne un peu envie de dire : faut pas venir se plaindre après, si ça ne marche pas (autant pour lui que pour toi).
J'ai bien conscience de prendre des risques de souffrir encore, mais si je le quitte la souffrance est certaine. Nous avons essayé 3 mois alors que l'investissement était bien moindre que maintenant, puisque nous n'étions ensembles que depuis 5 mois dont 2 de confinement, qu'il n'était pas encore intégré à ma famille même si tous savaient son existence dans ma vie...
Discussion : Pas polyamoureuse ? De mon point de vue, si !

Caoline
le dimanche 12 mars 2023 à 14h11
Ou comment on peut passer de quasi anarchique relationnelle sans autre règle que la transparence à polyamoureuse avec règles restrictives suivant les situations vécues.
J'ai coutume de dire que j'ai toujours été polyamoureuse car j'ai toujours eu des sentiments et attirances pour plusieurs personnes et il a toujours été inconcevable pour moi de le cacher aux personnes avec qui je suis en relation ou de le vivre si ça les faisait souffrir. La base d'un couple pour moi c'est de partager, dans le sens au moins se dire, tout ce qui est important pour nous et de faire le maximum pour ne pas faire souffrir l'autre et même lui apporter le plus de joie possible sans se nier pour autant.
Sur cette base, quand, après presque 20 ans d'exclusivité relationnelle avec mon compagnon historique malgré des sentiments et attirances exprimées pour d'autres, j'ai exprimé mon désir de vivre l'attirance, que pour la première fois je savais réciproque avec un autre homme, nous n'avons pas ressenti le besoin d'établir des règles car pour nous tout est là : tout se dire et ne pas se faire de mal.
La transition vers ma non exclusivité amoureuse vécue, car mon compagnon historique n'en éprouvait et n’en éprouve toujours pas l'envie, s'est faite en douceur par la discussion puis l'expérimentation progressive. Une seule fois il m'a exprimé que je lui manquais quand j'étais trop souvent absente, j'en ai tenu compte.
Très vite j'ai compris que je ne pouvais hiérarchiser mes sentiments et que je ne trouvais pas correct de prioriser un partenaire par rapport à l'autre. Le fait que nous ayons 5 enfants me faisait de fait être beaucoup plus à la maison partagée avec mon compagnon historique, mais c'était conjoncturel pas par priorisation pour lui. J'assume totalement d'avoir deux hommes dans ma vie, je ne m'en suis jamais cachée à mon entourage. Mon compagnon historique l'assume très bien aussi et trouve tout aussi logique que moi qu'il n'y ai pas de hiérarchie. Pendant des années, mes relations n'ont pas dépassé quelques mois, soit par incompatibilité, soit manque d'investissement du partenaire à mon goût, soit qu’ils avaient l’espoir que je quitte mon compagnon historique ! Même si ce fut toujours très douloureux, j'ai préféré mettre fin aux relations quand les attentes étaient incompatibles, car je pense que ces relations font à long terme plus de mal que de bien.
Il y a 3 ans 1/2, j'ai rencontré celui qui est pour moi, depuis le début d'ailleurs, mon second compagnon. Cette relation est souvent très compliquée malgré des sentiments réciproques extrêmement forts et une compatibilité rare sur de nombreux points. Il n'a jamais été exclusif, mais toujours de façon cachée. Je le savais mais j'ai eu l'illusion qu'avec moi, puisque je ne demandais pas l’exclusivité, il serait sincère. Mais il m'a énormément menti pendant 2 ans 1/2. J'ai notamment découvert au bout de 18 mois une compagne "officielle", puisque connue de sa famille, même s'il partageait moins de temps et de choses avec elle qu'avec moi. De plus, il n'assume pas d'être non exclusif vis à vis de son entourage, ce qui entraîne donc forcément une hiérarchie, puisqu'il ne peut y avoir qu'une personne avec qui il assume être en relation.
Tout ce passif avec lui, ses difficultés d’empathie et son incapacité à assumer sa non exclusivité font que l'absence de règles me semble impossible s’il souhaite avoir à nouveau d’autres relations.
Depuis l'été dernier, il n'a plus d'autres relations, mais depuis 3 mois, il a évoqué deux fois son envie de revoir une partenaire qui l'a quitté il y a 20 mois, suite à la révélation de l'existence de l'"officielle", qui l'a aussi quitté depuis. Cette personne lui fait comprendre qu'elle souhaite reprendre la relation, mais elle ne sait rien de l'évolution de notre relation, juste que la partenaire "officielle" l'a quitté. Or j'ai pris la place qu'elle a espérée pendant 9 ans dans la vie de mon compagnon. Donc, même si c'est pour moi un préalable indispensable à une reprise de leur relation de l'en informer, j'ai l'impression que ça risque d'être extrêmement violent pour elle et à la place de mon compagnon, je préférerai lui dire que je ne souhaite pas reprendre, ce dont il ne se sent visiblement pas capable non plus.
Pour toutes ces raisons et d’autres que je n’exprime pas pour ne pas rallonger, j’ai beaucoup de mal à envisager sereinement cette reprise. De ce fait, j'exprime mes peurs, mes besoins et ça lui a fait dire que je ne suis pas polyamoureuse. Il voit mes besoins comme une façon d'empêcher qu'il ai d'autres relations. Il dit avoir espoir que l'avenir avec elle puisse correspondre à nos envies. Mais il aurait voulu lui dire ce qui de mon point de vue doit être un préalable à la reprise d'une relation, après l'avoir reprise. Pour moi c'est de la manipulation de procéder ainsi et ça me blesse de constater qu'il ne l'a pas encore compris et peut encore agir comme ça...
Voilà ce qui m'a donné envie d'écrire sur comment je peux envisager de vivre le polyamour dans cette relation, même si plusieurs d'éléments me semblent valables pour toute relation polyamoureuse.
Pour moi, la priorité devrait toujours être de prendre soin de la ou des relations existantes et de respecter toutes les personnes impactées par une relation, que ce soit concrètement ou émotionnellement. Cela passe par une transparence totale vis à vis de tou.te.s.
Pour qu'il y ait consentement, un.e potentiel.le nouve.lle.au partenaire doit connaître l'existence de la ou des relations en cours, leur niveau d'investissement, la disponibilité temporelle et émotionnelle potentielle de la personne avec qui il ou elle est susceptible de créer une relation, mais aussi les besoins des metamours potentiel.le.s.
La relation ne devrait être débutée que si la nouvelle personne se sent enthousiaste avec ce qui est envisageable, pas si c'est "faute de mieux" en espérant obtenir plus par la suite. Bien sûr les choses peuvent évoluer, on ne sait jamais ce que l'avenir réserve, mais s'il y a déjà désaccord à la base ou incompatibilité de besoins, je trouve qu'il y a trop de risques que cela entraîne des souffrances.
J'ai des relations amimoureuses avec des personnes éloignées géographiquement, qui ont plusieurs relations et donc peu de disponibilité. Je savais tout cela avant, j'ai donc pu choisir de les vivre en conscience. Je n'ai pas d'attentes dans ces relations, c'est très différent des relations de type couple que j'ai avec mes compagnons.
Quand j'ai rencontré de nouvelles personnes, j'ai toujours essayé d'être très claire sur ce que je vivais déjà, ce que je pouvais apporter et sur mes attentes. J'espère y être parvenue. Avant, je me disais que les besoins de mes potentiel.le.s amours ou metamours pouvaient être différents et qu'il faudrait alors trouver des compromis. Maintenant quand il s'agit de créer une nouvelle relation, je n'arrive plus à l'envisager, surtout avec mon deuxième compagnon. J'ai déjà trop souffert dans cette relation, je ne me sens plus capable d'en subir plus. Je m'autorise donc à prévenir qu'en cas de nouvelle relation sans respect de mes besoins, il est probable que je mettrais fin à la relation. Ce n'est pas du chantage c'est de l'information et du respect pour moi-même.
Mes besoins et limites sont :
* La transparence totale avant et pendant la relation, qui ne veut pas dire pour moi raconter les détails du vécu, mais que chacun.e sache quand les personnes se voient, ce qu'elles font dans les grandes lignes et l'investissement émotionnel. Avant je me disais : pour les personnes qui veulent savoir. Mais je ne suis plus en accord avec ça, car ne pas vouloir savoir, c'est être dans le déni, donc ne pas être réellement consentent.e de mon point de vue.
* Que le temps avec mon compagnon ne soit pas diminué. Pour mon second compagnon, j'ai trop souffert de ne pas le voir suivant mon minimum dans ce type de relation, pourtant exprimé avant le début. Je ne me sens donc pas capable d'accepter une diminution alors qu'on atteint tout juste mon besoin, qui est devenu plus important qu'avant la relation, compte tenu de l'intensité du lien créé. Pour mon compagnon historique, nous passons peu de temps réellement à deux, donc si on réduit ce temps, il ne resterait vraiment pas grand chose. Qu'il prenne sur le temps où nous vivons dans la même maison mais sans vraiment être ensembles serait possible.
* Pouvoir échanger avec mes métamours, tout comme il m'est inconcevable que mes amours ne puissent pas échanger entre eux. Sinon comment puis-je savoir que la personne est réellement informée et en accord ? Faire confiance aveuglément ne m'est plus possible.
* Pouvoir partager certains moments, certaines sorties, tou.te.s ensemble, si une des personnes en a envie. Quand je suis la personne pivot, j'ai forcément envie que mon ou mes compagnons soient présents s'ils le souhaitent. Je ne peux envisager de les exclure, d'autant que je sais qu'il n'en abuseront pas. Par exemple, si j'apprécie un.e artiste et que mon compagnon va à son concert, je vivrais trop mal qu'il y aille sans moi, par contre je n'ai aucun problème à ce que l'autre ou les autres partenaires viennent aussi. Je ne souhaite donc pas que mon compagnon commence une relation avec quelqu'un qui ne l'envisage pas. Ou, à la limite, il faut qu'il soit clair que cette personne ne viendra jamais quand je souhaite y aller, si elle ne veut y être avec moi. Mais je trouve que c'est un très mauvais signe.
* Les relations sexuelles avec les autres devront être protégées, car je ne prendrais plus le risque de faire confiance à quelqu'un que je connais peu et n'envisage pas de remettre un préservatif avec mes compagnons.
Je peux comprendre que ce cadre, que je souhaite et en dehors duquel je ne pense pas pouvoir poursuivre une relation très investie, paraisse très restrictif. Mais tout comme je n'aurais pu et ne pourrais poursuivre une relation qui fasse souffrir un de mes compagnons, j'espère qu'ils ont assez de respect pour moi pour tenir compte de mes besoins et limites.
Je me suis toujours demandé ce que j'aurais fait si mon compagnon historique avait mal vécu que j'ai d'autres relations. Mais, soit j'y aurais renoncé, c'est le plus probable car j'avais pu le faire 20 ans, soit je l'aurais quitté. Je n'aurais pas pu le faire souffrir pour m'épanouir, d'ailleurs je n'aurais pas su m'épanouir s'il souffrait. Bien sûr, une rupture entraîne de la souffrance, y compris pour la personne qui en décide, j'ai mal au ventre d'imaginer devoir le faire un jour avec un de mes compagnons, mais on peut espérer qu'elle s'atténue et elle permet de vivre en accord avec soi-même.
Avec toutes ces conditions pour consentir, suis-je tout de même polyamoureuse ? Moi je trouve, car je me réjouirais sincèrement pour mes compagnons et mes metamours s'ils créaient une relation avec quelqu'un qui soit enthousiaste avec ce qu'ils peuvent apporter dans ce cadre.
Je suis prête à discuter de tout ça si vous le souhaitez même si j'ai avant tout écrit pour moi et pour lui, mais je partage car je me dis que ça peut apporter des pistes de réflexion à d'autres.
Discussion : [Socio] Mémoire sur le polyamour

Caoline
le lundi 16 janvier 2023 à 16h46
J'écris ici plutôt que par mail car je pense que les précisions peuvent être utiles aux autres.
Il me semble pertinent que tu définisses ici les termes parents et polyamoureux.
Pour parents, tu m'as précisé en perso, ça serait utile pour les autres.
Pour polyamoureux même ici il n'y a pas de consensus donc c'est indispensable que tu définisses ce terme pour ton mémoire.
J'espère que tu n'utiliseras pas le terme repentis, probablement ironiquement suggéré par libree car sinon je n'ai plus envie de te répondre.
Par anciens poly, j'imagine que tu veux dire personnes qui ont vécu mais ne vivent plus actuellement plusieurs relations (avec les précisions de ta définition de poly). Est-ce bien cela ?
En effet, même si on décide pour une période ou "définitivement" de ne plus vivre plusieurs relations, il me semble que si on est vraiment poly, on le reste dans l'esprit.
Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

Caoline
le mardi 27 décembre 2022 à 15h33
artichaut
On pourrait dire que @Caoline est poly-puriste et que @Lili-Lutine est poly-flexible !
Pardon de parler à votre place, mais ça m'a fait marrer de penser ça, alors je vous le partage.
(Et c'est pas pour les autres s'en empare, et vous stigmatise. Hein, les autres !)
:-D en fait je n'en sais rien.
Ce qui est important pour moi en priorité c'est que les mots soient utilisés correctement. Voir des gens souffrir sous prétexte de polyamour, voir des gens qui mentent à leurs partenaires intimes, en racontant des bobards ou pas omission, et se disant poly ça me met très en colère.
Pour moi, oui, j'avoue, j'ai l'impression d'avoir trop morflé d'absence de transparence et mensonges, principalement de mon deuxième compagnon mais aussi d'autres par le passé, donc j'aspire à n'avoir que des partenaires polys qui n'ont que des partenaires polys et que pour toutes ces personnes consentement veuille dire volonté enthousiaste et pas juste acceptation. C'est une aspiration, je ne sais pas du tout de quoi demain sera fait, il y a 3 ans je pensais que je quitterai sans aucune hésitation quelqu'un qui m'aurait menti comme m'a menti mon second compagnon, aujourd'hui mon plus grand espoir est de finir ma vie avec lui et mon compagnon historique, donc je suis trop bien placée pour savoir qu'entre ce que l'on souhaite, ce que l'on pense et ce que l'on vit, il y a parfois tellement d'écart.
Et puis, d'une certaine façon, peut-être que j'aimerai être en capacité d'être flexible comme Lili-Lutine tout en me sentant sereine et respectée, pour l'instant ce n'est pas le cas.
Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

Caoline
le lundi 26 décembre 2022 à 18h19
Je viens de discuter au téléphone avec @Lili-Lutine.
Pour commencer, je m'excuse pour mes formulations pas claires du tout qui donc exprimaient mal mon propos.
Je cherchais à comprendre de quelle manière les autres cherchaient à culpabiliser ou jugeaient négativement, car quand je dis qu'une relation n'est pas poly, je ne souhaite pas juger négativement la personne donc je voulais savoir si ça pouvait être considéré comme tel.
En fait ce qu'elle a vécu c'est qu'on lui dise qu'elle n'était pas poly car elle avait parfois une relation avec une personne non poly, avec des expressions de déception ou des jugements négatifs sur sa personne, je trouve ça assez pitoyable.
Personnellement, sauf si quelqu'un se dit poly alors qu'il cache ses relations à un.e partenaire ou fait du chantage, de la manipulation pour imposer d'avoir plusieurs relations, je ne me vois pas dire à quelqu'un qui se sent poly qu'il ne l'est pas. Du moment que la personne est claire sur le fait qu'elle a plusieurs relations et ne cache pas des éléments susceptibles de modifier le consentement de ses partenaires et qu'idéalement elle aimerait que tous ses partenaires fassent de même, elle est poly.
C'est vraiment pour ça que je parle plutôt de relations qui le sont ou pas et ce n'est pas un problème qu'une relation ne le soit pas, je suis contre cette notion d'idéal à atteindre que serait le polyamour.
Nous avons d'ailleurs discuté du fait que certaines personnes apparemment "bien dans le polyamour" peuvent n'être pas plus respectueuses dans leurs relations en raison de hiérarchie, de limites rigides imposées...
Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

Caoline
le lundi 26 décembre 2022 à 16h11
LeGrandStyle
Notre manque d'éducation sur le consentement est en effet extrêmement regrettable, c'est pourtant une base essentielle pour construire nos relations sentimentales.
Une relation consentie ne signifie pas que cette relation ne sera pas souffrante. Par exemple, si l'on poursuit une relation avec une personne en situation d'adultère en toute conscience de cause, nous consentons à cette relation et pouvons tout de même souffrir de celle-ci.
Bien sûr, une relation n'est pas consentie dans le cas où le “consentement” est imposé (menace, chantage, etc.).
Caoline
c'est quand il n'a plus eu d'autre relation que notre relation est devenue polyamoureuse
Pour ma part, votre relation était consentante au moment où tu as consenti à continuer la relation malgré son adultère et ses mensonges.
@LeGrandStyle Ça me fait vraiment bizarre que tu viennes ici poser des généralités pompeuses sur le consentement alors que tu as montré dans des discussions récentes que tu t'en passes allègrement puisque tu caches des informations qui pourraient leurs faire refuser de relationner avec toi à tes partenaires tout en te présentant comme poly auprès de nous.
En fait je réalise qu'il y a plusieurs définitions de consentement, ça peut être d'après certains dictionnaires simplement "décision de ne pas s'opposer".
Comme nous sommes dans le domaine de l'intime pour moi dans la définition du polyamour, je mettais le sens qu'il a dans les relations intimes c'est à dire qu'il comprend pour moi de l’enthousiasme, le retrait possible à chaque instant...
Et donc non ce n'est pas parce que je n'ai pas quitté mon compagnon quand j'ai appris qu'il cachait notre relation à une autre femme et qu'il m'avait caché son existence pendant 18 mois, que je consent à ce type de relation. Je l'ai subi car c'était ça ou le quitter et j'ai œuvré continuellement à faire évoluer la situation, même si ça a été long.
LeGrandStyle
Peut-être qu'il est plus pertinent de définir les individus comme polyamoureux que de définir les relations comme "polyamoureuses". Cela rejoint @artichaut, être polyamoureux reflète comment nous vivons, en tant qu'individu, nos relations.
En somme, ton partenaire n’était pas polyamoureux, et bien qu'il n'ait plus d'autre relation, cela ne veut pas forcément dire qu'il est polyamoureux pour autant.
De mon point de vue on peut faire les 2, on peut être poly car on souhaite vraiment vivre des relations qui correspondent à cette éthique mais que parfois des circonstances de la vie font qu'on vit des relations qui ne le sont pas. Et en effet on peut être dans une relation poly sans être totalement poly. Par exemple mon compagnon évoqué plus haut l'est en partie puisqu'il est très compersif, qu'il ne peut plus envisager de cacher qu'il a plusieurs relations si c'était à nouveau le cas, mais je ne suis pas sûre du tout qu'il ne soit pas encore capable de ne pas être vraiment clair sur ses relations afin d'obtenir une relation qu'il n'aurait pas si il l'était.
Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

Caoline
le lundi 26 décembre 2022 à 15h36
Lili-Lutine
@Caoline mais qu’est-ce donc une relation polyamoureuse éthique ? :-D :-D :-D
Pour moi ta question contient un pléonasme. Une relation polyamoureuse est éthique par définition puisque elle ne peux exister qu'avec le consentement de tou.te.s les personnes concernées.
Lili-Lutine
Pour moi c’est une vague utopie, qui de plus est culpabilisante pour beaucoup trop de personnes, une sorte de graal à atteindre coute que coute, et trop souvent quoi qu’il en coute pour certaines personnes !
Ça c’est un réel problème. C'est cette idéalisation qui entraîne que les personnes voulant atteindre ce soit disant graal mais n'y parvenant pas prétendent que ce qu'ils vivent en est et donc dévoient le sens du terme.
J'ai vécu exactement la même chose dans un autre domaine, celui de la non-scolarisation des enfants. Le unschooling, soit les apprentissages auto-gérés, est devenu à la mode et un objectif à atteindre pour beaucoup, ce que je trouve idiot et même dangereux. Ça a entraîné le même phénomène, pleins de personnes qui surstimulaient leurs enfants, ne les laissant absolument pas libres de leurs apprentissages, se sont mises à dire qu'elles faisaient du unschooling, la notion a donc été totalement dévoyée.
Lili-Lutine
Ici et ailleurs, et depuis plus de 10 ans que j’ai rejoint la communauté des gens qui réfléchissent les relations non-monogames, j’ai eu l’occasion d’entendre régulièrement que dans cette situation-là j’étais poly, dans telle autre non, que quand je dis ou fait ça je le suis et que quand je dis ou fait ça je ne le suis pas...
Et ça te pose problème ? Tu te sens jugée négativement si une de tes relations n'est pas poly ?
Moi ça me posait problème à moi dans mon ressenti de vivre une telle relation mais si on m'avait dit que cette relation n'était pas poly, j'aurais juste répondu évidemment, je le disais d'ailleurs moi même.
Lili-Lutine
Et puis, hors sujet, il y a ça aussi que l'on me dit parfois :
Je suis étonnée que toi qui te dis féministe tu puisses accepter d'être par moment en relation avec une personne en situation d'adultère !
Toi tu milites pour les droits des TDS ( = travailleureuses du sexe) alors que tu milites aussi contre les violences faites aux femmes ?
Etc etc :-( :-( :-(
Par moment j’ai presque envie d’en rire... d'ailleurs en rire ça me fait plus de bien que de me mettre en colère !
Que ce soit l'un ou l'autre c'est légitime et c'est aussi des occasions d'expliquer, même si je comprends que ça soit fatiguant.
Lili-Lutine
Tu n’imagines même pas @Caoline le bug que c’est dans ma tête d’avoir plusieurs relations intimes et de m’entendre dire encore aujourd'hui que dans celle-ci je suis poly... mais pas dans celle-là !
Qu'est-ce qui entraîne ce bug ? Pourquoi t'es-tu sentie mal avec cela ?
J'ai l'impression qu'il faut dissocier la personne de la relation. Peut-être peut-on se considérer poly si on adhère à l'éthique, si l'on souhaiterait que toutes nos relations soient basées sur celle-ci mais être indulgent.e avec soi-même et avec les autres, la vie étant bien plus complexe que la théorie, parfois ou souvent, on a des relations avec des personnes qui ne sont pas poly et dans ce cas cette relation ne l'est pas. Le souci c'est si on se sent remise en question, attaquée, pas respectée par ce fait.
Lili-Lutine
Bref et tu le sais, nous en avons déjà bien parlé ensemble, aujourd’hui je vis ce qui me semble, ici et maintenant, le meilleur pour moi, que ça rentre ou pas dans un des moules poly éthique !
Heureusement, ce qui est bien triste c'est que tu ne te sois pas toujours sentie à l'aise de le faire.
Lili-Lutine
Mes choix et mes goûts sont tous éclectiques, absolument tous, et j'aime tellement qu'ils le soient !
Je suis capable d'apprécier beaucoup de choses différentes et a priori opposées, du moment que j’y trouve un agrément, un intérêt et du sens
Je ne sais pas si je suis poly, ni même si je l’ai été un seul jour de ma vie, je sais juste que je n’ai plus envie de l’être à chaque fois que l’on tente de me culpabiliser sur mes choix ou sur ceux de mes relations... et dès que l’on me parle de l’éthique poly je tique !
Pourquoi te sens tu culpabilisé ? Pourquoi ce besoin que toutes tes relations soient considérées poly ?
Tu fais le choix de ne tenir compte que du consentement de tes partenaires, sans te préoccuper de celui de leurs partenaires à e.lle.ux, ou plutôt sans que leur non information ou non consentement ne soit bloquant pour toi. Qui serait en droit de te culpabiliser, te condamner pour ça ?
Par contre dire que dans ce cas ce ne sont pas des relations polys c'est un fait, ça ne correspond pas à la définition, ce qui est très triste c'est que tu te sois sentie mal considérée par rapport à ça.
Moi en tout cas, même si pour moi j'espère ne plus jamais me trouver en situation d'être complice de tromperie ou de mensonges, je ne te juges absolument pas de ne pas d'arriver à vivre sereinement une telle situation.
Discussion : Consentement en polyamour : stop à l'usage du mot pour des situations qui n'en sont pas

Caoline
le mardi 20 décembre 2022 à 17h27
Suite aux discussions récentes sur les metamours et la compersion, j'ai enfin compris pourquoi @artichaut ne se définit plus comme polyamoureux et même, est parfois très remonté contre le polyamour.
Et je le comprends, si on considère comme du polyamour quand un.e des partenaires souffre, ne veut rien savoir, qu'il y a, même si c’est un peu, du mensonge, que la personne a le choix entre accepter ou se retrouver à la rue et créer des souffrances à ses enfants, ou même dans le cas où une personne était a priori consentante mais finalement en souffre...
Sauf que, comme je le dis régulièrement même si on m'accuse de juger, disant que c'est aux personnes de se définir..., tout ça se n'est pas du polyamour même en prenant la définition simple du dictionnaire.
Le Robert
polyamour
nom masculin
didactique Fait d'avoir plusieurs relations amoureuses en parallèle, avec le consentement de chaque partenaire.
Source : (1)
Le consentement serait il à géométrie variable si il s'agit de sexe ou de polyamour ?
Concernant le polyamour il n'y aurait pas besoin d'être informé.e et enthousiaste ? La pression et le chantage seraient acceptables ? Non vraiment je ne suis pas d'accord. J'ai envie de pouvoir continuer à me définir polyamoureuse sans avoir peur d'être assimilée à toutes les situations irrespectueuses que beaucoup nomment, à tort suivant ma compréhension de la définition, comme cela.
Ca ne veut pas dire que c'est mal de faire autrement, ni qu'on est une mauvaise personne si on arrive pas à appliquer cette éthique. J'aimerais juste qu'on arrête de coller l'étiquette polyamour sur des situations qui n'en sont pas.
J'ai moi même été dans ce genre de situation quand j'ai appris que mon deuxième amour avait une relation qui ne connaissait pas mon existence, puis même quand elle a su et essayé de cheminer vers le polyamour mais n'y arrivait pas vraiment, notre relation avec cet amour n'était donc pas polyamoureuse et je le disais. Étrangement pour ceux qui s'arrêtent à plusieurs partenaires en oubliant le consentement, c'est quand il n'a plus eu d'autre relation que notre relation est devenue polyamoureuse, puisque moi j'en ai plusieurs. J'espère qu'il pourra un jour à nouveau vivre d'autres relations, mais avec un réel consentement cette fois. Dans le cas contraire, ayant exprimé avant le début de notre relation que c'était le mode relationnel que je souhaite vivre, je me sentirais totalement fondée à mettre fin à notre relation, je ne veux plus être complice de souffrance, j'en ai trop souffert.
Au plaisir de vous lire sur le sujet.
Discussion : Comment savoir si notre metamour est vraiment poly ?

Caoline
le jeudi 15 décembre 2022 à 12h59
bidibidibidi
J'avais commencé à lire le sujet, mais vous m'avez largué à un moment. Je pense qu'il faudra que je m'y remette pour mieux comprendre ce sujet.
Le lien dans mon message ici mène directement au message où je donne ma définition.
Discussion : Comment savoir si notre metamour est vraiment poly ?

Caoline
le jeudi 15 décembre 2022 à 10h44
Lili-Lutine
@Caoline, dans ce cas-ci précisément que tu énonces, ce que j’ai connu et souhaité pour moi aussi à une époque ( ce qui n'est plus le cas depuis quelques années), peut-être que le mieux il me semble, c’est de poser une condition dès le départ de la mise en route de ta relation, une condition sans concession, obligatoire, c’est ta limite à toi, que tout le monde soit poly, métamours comprises, comme celle de rencontrer tes métamours en devenir, ou déjà là, ou du moins qu’iels t’apprécient, même si c’est de loin au début, et de voir comment ça se passe avec le temps, ce qui est possible d’envisager à court ou à moyen terme, ou pas, comment le vivre touste ensemble sans se faire de mal ? Comment en parler et à qui ?
Les engagements à prendre, et pas seulement des promesses ?
Sinon pas ou plus de relation ?
Tout cela peut faire partie intégrante des discussions lors des premiers rendez-vous, comme évidemment tout le long de la relation ?
En fait c'est ce que j'ai toujours fait mais avec mes mots à moi, puisque j'étais polyamoureuse avant de savoir que le mot existait, donc encore moins metamour...
Je disais "j'ai besoin que tou.te.s les partenaires soient au courant et vraiment ok" mais je me suis rendue compte avec l'expérience qu'il y a des personnes qui peuvent vraiment mentir, que au "courant et ok", c'est très variablement interprétable...
Je n'ai pas forcément besoin de rencontrer mes metamours même si je trouve ça plus sympa. C'est juste que je ne vois pas d'autre moyen de savoir si la personne est vraiment au courant et vraiment ok.
Et pour ce qui est d'arrêter une relation mon expérience me montre que je ne le fais pas forcément sur des critères où ça me paraissait évident que je ne pourrais que quitter... Donc j'aurais l'impression de manipuler si je le disais maintenant alors que je ne peux être sûre d'en être capable.
En fait je me trouve inadaptée car j'ai l'impression que pleins de gens prennent des engagements à la légère, moi j'ai besoin d'être vraiment absolument sure de moi pour dire quelque chose, sinon je précise je pense, je souhaite, j'espère, j'ai envie...
Lili-Lutine
Tu ne pourras jamais savoir si un·e métamour est vraiment poly, si iel ne va pas changer d’idée d’un coup !
Pour moi, tout fluctue, change, tout le temps en relation et quelle que soit le format de la relation... Les humain·e·s n’arrêtent pas de changer, moi comme toi comprises !
Les relations sont des sables mouvants, parfois dangereuses quand on se retrouve seule empêtrée dedans, incomprise ou abusée... Parfois des aides, du soutient, de l’empathie , de l’amour est là ou nous arrivent et nous portent, il y a de la beauté et de la bonté, la compersion germe sur ces beaux terreaux-là c’est sûr !
Bien sûr on change tou.te.s, mais il me semble qu'il y a quand même bien plus de chances de réussir à s'entendre et se respecter si on a la même éthique et les mêmes envies à la base.
Par exemple je pense qu'on ne peut jamais savoir si on ne va pas rencontrer quelqu'un avec qui on va avoir envie de passer plein de temps et que même si on ne veut pas blesser un.e partenaire existant.e, les différents besoins risquent de devenir incompatibles. C'est d'ailleurs pour ça que je ne croirais pas quelqu'un qui me garantirait qu'il va toujours passer autant de temps avec moi, partager les mêmes choses... Mais si la personne me dit que c'est son désir actuel et que je sens qu'elle le souhaite, qu'elle s'engage à dire les choses si ça devait commencer à changer, je me sens tout de même plus en sécurité que quelqu'un soit qui fait des promesses intenables, soit qui dit je ne m'engage à rien, on ne peut jamais savoir... On peut au moins savoir ce dont on a envie pour notre avenir à l'instant T en fonction des éléments connus.
Discussion : Comment vivez vous le passage de socle à secondaire ?

Caoline
le mercredi 14 décembre 2022 à 21h04
Je me pose une question, la relation était elle socle de façon clairement exprimée avec engagement à chercher à ce qu'elle le reste de la part des 2 partenaires ?
Le fait de présenter ses amis, si elle ne l'a pas fait avec toi, c'est qu'elle n'en avait pas envie puisque vous êtes ensembles depuis plus longtemps, peut-être devrais tu lui demander pourquoi.
En fait il me semble essentiel de parler clairement avec elle pour savoir la place que tu as pour elle, à quoi elle souhaite s'engager ou pas avec toi et si ça ne te convient pas, en tirer les conclusions.
Je te partage mon expérience des 2 cotés.
Je dis ça car même si dans les faits avec mon compagnon historique nous avons vécu 20 ans de relation exclusive, il savait très bien que dans mon ressenti, j'étais poly même si nous ne connaissions pas le terme. Nous n'en avions jamais parlé clairement, car on a plutôt tendance à communiquer quand les choses se présentent qu'à projeter des choses hypothétiques entre nous, ce qui n'est pas ma nature mais la sienne. Mais sans le conscientiser il n'a jamais été question pour moi de hiérarchiser. J'en reviens avec mon principe de base, j'agis en fonction de l'impact sur les personnes que j'aime. Pendant longtemps j'ai été beaucoup plus présente dans la maison que j'ai avec mon compagnon historique car c'était une nécessité pour les enfants.
Maintenant mes présences/absences sont en train de s'équilibrer, je lui ai déjà demandé si ça serait ok pour lui si je vivais approximativement à mi-temps avec mon autre compagnon, et il a dit oui. Même si la proportion allait vers plus d'absence que de présence, deviendrait-il secondaire ? Absolument pas de mon point de vue. Il restera pour toujours le père de mes enfants, l'homme avec qui j'ai vécu la plus grande partie de ma vie*, avec qui j'ai vécu tant de belles choses et j'en vis encore, et aussi tant d'épreuves de la vie...
Parfois j'ai envie de faire certaines choses avec mon autre compagnon et pas avec lui, bon en fait c'est essentiellement des choses que lui n'a pas l'envie ou la possibilité de faire, mais jamais à mes yeux notre relation ne sera secondaire !
En ce qui concerne mon expérience personnelle, je pensais être la relation la plus investie de mon compagnon, et un jour j'ai appris qu'il y avait une "officielle" en plus de celle dont je connaissais l'existence. La trahison ressentie due au mensonge a été telle que je ne sais pas trop si le fait de me sentir "rétrogradée" a empiré les choses. Probablement, d'autant que même si c'est avec moi qu'il partageait le plus de choses, j'aspirais à partager des choses qu'il faisait avec elle et comme il n'assumait pas vis à vis de son entourage d'avoir deux relations, j'en étais privée.
Je ne me vois pas demander une hiérarchie des sentiments, je trouve que ça ne se décide pas. Par contre, je me sens enfin satisfaite dans mon besoin de temps partagé avec mon deuxième compagnon. Si il devait avoir une autre relation, il n'a plus que la notre en ce moment, je ne supporterais pas, ou extrêmement mal, que ça vienne me retirer du temps avec lui.
*ok, je ne peux pas être sure, si demain nous ne vivions plus du tout ensemble ce qui n'est absolument pas au programme, et que je restais plus de 30 ans avec mon autre compagnon actuel ce qui est encore possible si on vit vieux, ça serait plus avec lui. Tout cela extrêmement peu probable...
Discussion : Comment savoir si notre metamour est vraiment poly ?

Caoline
le mercredi 14 décembre 2022 à 18h19
bidibidibidi
Pourrais-tu définir poly ? Parce que si je ne m'abuse on pourrait largement qualifier ta relation socle de "non-poly".
Réponse dans le sujet en lien dans mon premier message.
Et je n'ai pas de relation socle.
Discussion : Comment savoir si notre metamour est vraiment poly ?

Caoline
le mercredi 14 décembre 2022 à 12h37
C'est vrai que c'est déjà compliqué à savoir pour sa relation alors pour les metas...
Discussion : Comment savoir si notre metamour est vraiment poly ?

Caoline
le mercredi 14 décembre 2022 à 12h11
Comme je viens de l'écrire dans le fil sur la compersion, je ne souhaite plus relation qu'avec des personnes polys qui ne relationnent qu'avec des personnes polys.
Ma grande question est comment savoir ?
Le plus évident mais semble d'en disuter avec la personne, mais j'aurais envie de respecter la non envie d'interaction avec moi d'un.e metamour, même si je ne peux m'empêcher de me demander si la personne est vraiment ok avec mon existence dans ce cas.
Faire confiance à notre partenaire commun.e ? Ca me semble totalement impossible pour moi compte tenu du fait que j'ai eu plusieurs expériences où ce qu'on m'avait dit de l'autre partenaire était totalement faux.
Donc voilà, si vous avez une idée, je suis très intéressée pour si la situation se présente à moi un jour.
Discussion : L'abscence de compersion révèle t-elle une abscence d'amour ?

Caoline
le mercredi 14 décembre 2022 à 11h58
Toute cette discussion sur la compersion et mes réflexions qui ont suivi m''ont menée à la conclusion que je ne souhaite plus relation qu'avec des personnes polys qui ne relationnent qu'avec des personnes polys.
Je ne prend pas d'engagement d'y parvenir car je ne sais pas comment j'agirais si malgré ce souhait, un.e personne avec qui je suis déjà en relation décidait de commencer quand même une relation avec une personne mono qui tolère notre relation mais préférerai qu'elle n'existe pas, mais j'espère vraiment que ça n'arrivera pas.
Être poly pour moi c'est être vraiment en accord avec le fait que l'autre ai plusieurs relations, et donc s'en réjouir puisque pour moi, si on est en accord et qu'on aime une personne, on se réjouit si cette personne vit une autre relation qui lui fait du bien.
J'ai donc besoin pour me sentir à l'aise que les partenaires de mes partenaires ressentent de la compersion pour notre partenaire commun.e.
Je précise qu'on peut être poly en ayant une seule relation et en n'envisageant à priori pas d'en avoir d'autres, comme c'est le cas de mon compagnon historique.
Toute la question reste : comment savoir si c'est le cas de mes éventuels metamours, je lance une discussion à ce sujet.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le jeudi 08 décembre 2022 à 18h55
Mark
ça relève du spectre de l'asexualité. Et comme d'hab, des qu'il y a le mot sexualité quelque part, y'a source de mauvaise interprétation :D
Et j'avoue que je suis le premier à l'utiliser à mauvais escient: ça me laisse du temps, alors que l'attirance sexuelle peut être là des le départ. Sauf que je l'occulte.
"La demisexualité est une orientation sexuelle du spectre asexuel où une personne ne ressent de l'attirance sexuelle envers une autre personne qu'après avoir formé un lien émotionnel fort avec celle-ci"
https://fr.wikipedia.org/wiki/Demisexualit%C3%A9
Ah donc je ne connaissais pas du tout la définition, je pensais que ça voulait dire peu attiré par la sexualité, juste de temps en temps.
Mais je ne me reconnais tout de même pas du tout dedans car je peux encore très occasionnellement faire des rencontres qui s'apparentent plus à du libertinage... Donc oui, comme toi, ce n'est pas que je n'ai pas d'attirance sexuelle, c'est que je préfère construire la relation sur autre chose avant.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le jeudi 08 décembre 2022 à 18h42
Mark
sur okc, le terme utilisé pour ça est: demisexual
Euh, il faut vraiment redéfinir tous les mots avec chacun.e alors. Car je me considère plutôt comme hypersexuel.le, mais je préfère commencer à faire connaissance par une relation amicale pour bien se connaître avant de décider si on a envie de partager de la sexualité.
Discussion : Séduction éthique

Caoline
le jeudi 08 décembre 2022 à 18h37
bidibidibidi
Donc, si la personne cherche vraiment des amis, autant qu'elle aille sur On va sortir ! ou à un cours de pilates. Et si elle est adepte du slow love, qu'elle l'indique clairement : "Je cherche une relation sexo-affective, mais j'ai besoin de temps, de confiance et de complicité pour aller au delà de l'amitié.". Et là, oui, je peux répondre un oui informé. Et en plus elle me donne des clés pour comprendre son comportement et éviter de dépasser involontairement son consentement.
C’est évident pour moi que ça s'assortit d'une communication claire. C'est d'ailleurs pour ça que je trouve le comportement de kill totalement non éthique vu ce qu'il décrivait au début même si il ne cesse d'essayer de noyer le poisson en prétendant faire comme nous...
bidibidibidi
C'est le même genre de choses qui me dérange avec la description de l'anti-séduction. Une personne à qui je plais et qui serait ok pour avoir une relation avec moi est consentante. Mais si elle adopte une attitude amicale alors elle n'exprime jamais clairement son consentement. Dois-je y aller ou pas ? Si la personne me plait il faudrait idéalement que j'y aille, malgré l'absence de consentement clair... Bonjour le message pas sain.
Euh, ce n'est pas du tout ça que j'ai compris comme anti-séduction de la part d'Alabama, en tout cas, ce n'est pas du tout ce que je fais. Ce que j'appelle comme ça c'est présenter mes cotés qui peuvent poser problèmes, mes limites... plutôt que ce qui attire généralement chez moi pour ne pas vendre du rêve, mais dans l'idée que si la personne est intéressée quand même, ça a plus de chance d'être une relation épanouissante pour les deux.