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Caoline

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Dijon (France)

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Discussion : L'escalator relationnel, plafond de verre des relations polyamoureuses ?

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Caoline

le vendredi 26 mai 2023 à 10h39

Je partage le point de vue d'Alabama. Non le temps n'est pas extensible et plus on a de relations, quelles qu'elles soient, moins on a de temps à partager avec chaque personne. Même si on peut parfois passer du temps avec plusieurs, j'aime les tête à tête aussi, ils me sont toujours très agréables et indispensables dans certaines relations. Cependant c'est sûr que si on ne partage que très peu de choses et de temps dans chaque relation, on peut en avoir pleins mais ce n'est pas mon choix.

J'en reviens à la question initiale et j'ai envie de dire si on est dans du polyamour hiérarchique oui, il y a un plafond de verre puisque le couple socle se réserve des choses alors que s'il n'y a pas de hiérarchie, non, ou en tout cas pas lié au polyamour.

Au départ ça me semblait personnellement inenvisageable qu'il y ait de la hiérarchie, je n'aurais pas su m'investir dans une relation où je savais qu'il y aurait des limites imposées et je ne me voyais pas non plus imposer ça. Ça a été discuté et ok pour mon compagnon historique, sinon j'aurais peut-être envisagé les choses autrement pour ne pas le blesser.

C'est sur cette base que depuis 3 ans 1/2 j'ai 2 compagnons où en théorie il peut y avoir autant d'investissement, je peux partager les mêmes choses. En fait, ça a été régulièrement le cas depuis plus de 10 ans, mais depuis 3 ans 1/2 c'est avec les 2 mêmes compagnons, l'absence de hiérarchie et de plafond de verre ne garantissant pas la longévité de la relation.

En pratique, pendant plus de 3 ans j'avais dans le lieu de vie avec mon compagnon des enfants qui avaient encore besoin de moi la semaine, sauf exception, donc mon temps avec mon autre compagnon vivant à plus de 2 h était très limité ,mais par une raison extérieure pas par choix, d'ailleurs bien que vivant très majoritairement au même endroit que l'un, j'avais plus de temps de qualité en tête à tête avec l'autre. Maintenant ce n'est plus le cas et ça s'équilibre . Il est même probable que pour plusieurs raisons ça s'inverse.  Et c'est bien sûr discuté et en accord avec les deux.

Nous n'aurons pas d'enfant avec mon second compagnon, mais là encore pas par hiérarchie ou plafond de verre, mais parce que je n'ai plus envie d'avoir d'enfant et que lui se trouve trop âgé. Pour moi c'est un regret qu'on ne se soit pas connu 10 ans plus tôt, j'aurais aimé vivre cette intensité d'être parents ensembles avec lui aussi. J'ai longtemps pensé que ça aurait été le moyen qu'il soit sûr de l'absence de hiérarchie, avec le temps je pense qu'il en est sûr sans cette "preuve". En en discutant nous avons réalisé la semaine dernière qu'il y a 10 ans, ça aurait nécessité de sacrés changements de vie car il aurait voulu vivre avec son enfant et moi je n'aurais pas quitté ceux avec mon autre compagnon, qui étaient alors petits pour certains. Mais je pense que nous aurions trouvé un moyen pour vivre suffisamment proches pour que ce soit satisfaisant pour tout le monde, pas tous ensemble car je ne l'imagine pas du tout vivre en permanence avec 5 enfants . Je m'égare, j'arrête là mes exemples. Mais donc, dans notre "trouple" en V, pas de hiérarchie, pas de plafond de verre du fait que la relation soit poly.

Mais depuis, suite à des rencontres de personnes exceptionnelles avec qui j'ai eu envie d'une relation intime, parfois par manque de disponibilité de mes 2 compagnons ou envie de vivre des choses différentes, j'ai d'autres partenaires.

Au départ, j'ai tenté une troisième relation sans hiérarchie, mais en fait je n'arrive pas à gérer. Peut-être aussi est-ce parce qu'il y avait une différence dans nos attentes mais à un moment j'ai ressenti le besoin de faire demi tour sur ce fameux escalator qui s'il ne suit pas forcément l'évolution classique existe pour moi. En fait c'est une évolution qui me semble logique, si en se connaissant mieux on se découvre plus d'affinités, les sentiments grandissent, on a envie de partager plus de choses. Si ce qu'on découvre est plutôt négatif, la relation s'étiole. Cette marche arrière ne s'est pas faite facilement, nous sommes passées par une période de coupure totale, même de communication, mais après quelques mois mon amoureuse est devenue mon amimoureuse.J'ai même retenté une deuxième fois, mais là, les raisons de rupture sont totalement extérieures au polyamour et au manque de temps... Je ne suis pas fière du tout de cette relation là, ce fut une sorte de relation pansement pour compenser les découvertes douloureuses avec mon second compagnon qui m'ont fait douter de la poursuite de notre relation.
Depuis je sais que je ne veux plus prendre ce risque de faire du mal, donc soit ça se fait naturellement car les relations se créent avec des personnes qui me connaissent déjà bien et qu'il y a de toute façon des obstacles à une relation très investie au quotidien donc on sait ce qui est possible ou pas; soit quand je cherche une relation par exemple pour partager quelque chose que je ne peux partager avec mes compagnons, là je suis très claire sur le fait que ma dispo est très limité, mon investissement le sera donc aussi. Je dis clairement ce que j'ai à offrir et ce qui ne sera pas possible, d'une certaine façon, je rend visible le plafond de verre. Même si je pense qu'il est impossible d'être sûr de quoi que ce soit mais je dis ce que je souhaite à cet instant T.
De la même façon, il m'est maintenant possible de débuter une relation où les possibilités de l'autre sont limitées, si c'est clair dès le départ, j'ai le choix d'accepter ou non et donc je le vis très bien, même dans une relation plus investie que mes relations amimoureuses qui restent légères dans le vécu, ce qui n'empêche pas des sentiments forts. Par contre quand les possibilités initiales ont changé dans le sens encore moins de disponibilités, je ne l'ai pas supporté et j'ai préféré rompre.

Voilà pour mon expérience sur la question. Je pense que si on veut essayer de ne pas faire souffrir, il faut être clair dès le départ sur ce que l'on pense possible ou non.
Cependant, nous ne sommes pas à l'abri que l'autre espère que ça change et accepte la relation dans l'espoir de ce changement. Il y en a même qui, sans le dire, espèrent qu'on quitte les partenaires historiques. Mais si on a été clair et que ça entraîne des souffrances, c'est de leur responsabilité. Cela dit, le fait que l'autre soit responsable n'apaise pas les souffrances et ça peut être nous qui souffrons si la relation prend fin car l'autre espérait des choses qu'on avait dit clairement ne pas pouvoir apporter.

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Discussion : [Podcast] Sexualité 2/5 - Le polyamour fou - durée 25 minutes – Vacarme avril 2023

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Caoline

le lundi 15 mai 2023 à 21h45

Reportage sympa et l'épisode 1 sur la sexualité après l'âge de la ménopause aussi. Merci du partage

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Discussion : Mon conjoint me réclame couple libre polyamour libertinage etc...

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Caoline

le lundi 15 mai 2023 à 19h48

Ça veut dire quoi fonctionner ? Il me semble qu'absolument aucun mode relationnel n'est épanouissant et sans souffrance pour tout le monde.

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Discussion : Mon conjoint me réclame couple libre polyamour libertinage etc...

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le lundi 15 mai 2023 à 19h14

kil-your-idols
Tu vas souffrir un peu, mais ça va passer. Il m'aurait plutôt préoccupé si c'était l'inverse: un gars qui n'a pas envie de voir ailleurs est suspect, et c'est un signal très négatif pour une relation.

Non tous les hommes ne sont pas comme ça. Tu vas arrêter un jour @kill-your-idols de venir assener ici ce que tu crois être des vérités qui ne sont que tes points de vue de mec totalement irrespectueux qui dit lui même ne pas être polyamoureux.
C'est quoi ton but ? Faire des nouveaux adeptes de ta secte ? Te déculpabiliser en essayant de t'auto-convaincre que tout le monde est comme toi, car dans le fond t'es pas si fier et sûr de toi ?

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Discussion : Questions de chemin de vie

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Caoline

le lundi 24 avril 2023 à 10h21

J'ai été confrontée à un situation assez proche il y a 12 ans lors de l'ouverture de notre couple.

J'ai toujours eu des sentiments et des attirances pour plusieurs personnes et ne l'ai jamais caché à mon compagnon historique mais j'avais pendant presque 20 ans renoncé à essayer de les vivre.

C'est avec un ami commun avec qui je savais l'attirance réciproque que j'ai eu le souhait de vivre cette relation.
Suite à la réaction de mon compagnon historique quand il a cru que j'avais partagé de la sexualité avec cet ami dont j'étais amoureuse, bien qu'il était a priori ok, lors de notre rencontre suivante cet ami n'a pas voulu que nous en partagions alors que nous en avions envie car "si ça venait détruire votre couple je ne me le pardonnerai pas".
J'étais très en colère contre lui quand il m'a dit ça. Je me suis sentie infantilisée, dépossédée de faire moi même mes choix pour ma vie. La distance qui nous séparait à fait que je n'ai pas eu l'occasion de lui demander de changer d'avis et de me laisser assumer, c'est avec d'autres personnes que j'ai expérimenté le fait d'avoir d'autres relations intimes, lui est resté un ami avec qui le lien amical demeure même si la distance et le temps on fait que nos échanges sont devenus très rares.

Avec le recul aujourd'hui, je sais que lorsque je me suis trouvée dans une situation proche de celle de mon ami, j'ai refusé aussi d'être complice d'une prise de risque équivalente, donc je ne lui en veux plus du tout.

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Discussion : Questions de chemin de vie

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Caoline

le lundi 24 avril 2023 à 10h04

Bonjour,

Je mettrai un deuxième message concernant mon expérience sur la question mais je commence par réagir aux échanges précédents.

@Nanin Il me semble que tu déformes largement les propos de Topper dans le but de te victimiser. Souvent nous avons ce genre de réaction quand nous nous sentons bléssé.e et/ou incompris.e, ça m'arrive en tout cas.

Topper te transmet des informations et fais des suggestions, c'est à toi de voir si elle peuvent te convenir. Si ce n'est pas le cas, ça ne me semble pas une raison valable pour t'en prendre à lui.

Je ne suis pas d'accord avec cette partie du message de Topper

Topper
Dans ton récit, votre ami ne semble même pas vouloir aborder le sujet. Si il ne veut pas, il ne veut pas. C'est en partie par rapport à ça que je parle de consentement.

Il a accepté un moment intime et après ça serait ok de faire comme si ça n'avait pas existé sans un mot d'explication ? Je trouve ça un peu facile et une sacré violence pour Nanin
Cependant c'est plus nuancé que ça puisque Nanin dit :

Nanin
Pourtant notre ami reste assez fuyant dans nos discussions et préfère rejeter cette idée disant qu il ne souhaite pas "abimer"notre couple.

Il s'est donc tout de même exprimé et expliqué sur le sujet.

Nanin si tu as besoin de plus de discussion, ce que je comprends tout à fait, je ne vois pas d'autre solution que de le dire clairement, d'exprimer ton ressenti actuel et de dire ton besoin de compréhension des leurs au lieu de rester sur des hypothèses, impressions...
Par contre vouloir les convaincre que c'est possible ne me semble pas propice à leurs laisser la place pour exprimer leur ressenti. Leurs expliquer ce que tu imagines possible ne pourrait venir que dans un second temps, si ils expriment clairement leur envie tout en exprimant leur impression que c'est impossible ou trop risqué.

Et oui avoir essayé si ça ne fonctionne pas risque d'avoir abîmé les relations amicales, c'est bien pour ça que beaucoup de personnes déconseillent de l'envisager avec des proches. Si on arrive pas à renoncer à essayer ou souhaite prendre le risque, après il faut assumer la dégradation de la relation initiale et oui c'est du gâchis.
Je pense que c'est ce que voulait dire Topper, c'est généralement encore plus compliqué et ça a des conséquences plus importantes, mais ce n'est pas interdit ou une question de morale ou de jugement quelconque.

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Discussion : Rayer quelqu’un de sa vie ?

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Caoline

le lundi 17 avril 2023 à 10h08

Bonjour,

La façon dont tu racontes les choses me fait beaucoup penser à de la dépendance affective. Il pourrait être intéressant que tu te renseignes sur le sujet par des lectures ou avec l'aide d'un.e professionnel.le si nécessaire pour t'aider à te détacher et aussi ne pas reproduire ce genre de schéma à l'avenir.

Bon courage

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Discussion : [Outil] Un « Want Will Won't » en ligne, à tester :)

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Caoline

le vendredi 14 avril 2023 à 16h54

artichaut
J'ai l'impression que globalement :
- Want c'est J'ai besoin, au sens Je veux !
- Will c'est J'aime
- Won't c'est Je n'aime pas


Euh les traductions en dessous ne disent pas ça de mon point de vue. Le want c'est parfois "j'ai envie" parfois "j'ai besoin", surtout "j'ai envie", le will plutôt "ok mais pas envie".

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d'autres dont j'ai envie, parfois même très fortement, mais si l'autre n'a pas envie je ne veux surtout pas que la personne se force, je peux m'en passer.


J'ai tendance à penser qu'une envie très forte génère forcément de la pression à l'autre (quoiqu'on en dise, quoi que l'on se raconte à soi-même ou à l'autre).
Et je trouve ça intéressant (et probablement révélateur) justement de voir si la personne mets son envie dans Want ou dans Will.
Et il me semble le le polyamour et la sexualité sont beaucoup dans Waaannnt (pour répondre aux injonctions, mais pas que). Et que de là découle la plupart des problèmes, qui sont racontés sur ce forum.

Il me semble que "Will" peut aussi avoir cette fonction-là.

Pour moi c'est justement sur la sexualité que je peux avoir très envie mais que la non réciprocité annule automatiquement. Il est de mon point de vue inadmissible de considérer la sexualité comme un du et ce n'est pas comme l'honnêteté je peux avoir une relation amoureuse sans sexualité pas sans honnêteté. D'où mon besoin d'une différence claire entre j'ai besoin et j'ai envie. Je ne peux pas cocher want qui signifie "je veux" de la sexualité et pourtant c'est bien plus que "bon ok pourquoi pas".

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Discussion : [Outil] Un « Want Will Won't » en ligne, à tester :)

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Caoline

le vendredi 14 avril 2023 à 14h31

Je trouve que c'est très intéressant comme base de discussion ou pour des personnes qui ont du mal à discuter justement.
Cependant il me semble qu'il manque un niveau, le want pourrait être avantageusement remplacé par "j'ai besoin" et "j'ai envie".

Dans mes relations il y a des choses dont j'ai besoin, c'est à dire que si l'autre est contre nous ne pouvons avoir une relation ensemble, d'autres dont j'ai envie, parfois même très fortement, mais si l'autre n'a pas envie je ne veux surtout pas que la personne se force, je peux m'en passer.

Une case optionnelle "dans l'avenir" pourrait être appropriée aussi car par exemple habiter ensemble en début de relation me semble prématuré mais c'est intéressant de savoir si c'est une attente dans la relation espérée ou non.
D'ailleurs dans l'intro il me semblerait bon de préciser que c'est à l'instant T ou idéalement que pour toutes les questions on puisse répondre pour à l'instant T et espéré dans le futur.

Dans le détail les mots proposés en traduction ne sont pas toujours clairs pour moi ou très appropriés. J'ai du mal avec excitation, fantasme (qui pour certaines personnes veut dire envie mais pour d'autres qui produit de l'excitation mais sans souhaiter une réalisation) mais je pense que ma suggestion de "j'ai besoin" "j'ai envie" (éventuellement avec une échelle) "j'accepte" "je refuse" pourrait convenir pour toutes les questions.

En tout cas bravo pour cette traduction et mise en ligne.

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Discussion : Le déséquilibre de la balance

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Caoline

le mardi 04 avril 2023 à 11h38

@Fab123 Je trouve l'emploi de chérie pour une inconnue totalement déplacé quelle que soit l'émotion produite.
De plus, l'inscription au site pour écrire ça sur un fil d'il y a 3 ans me questionne. L'espoir ne serait il pas que la personne soit encore plus désespérée et te tombe dans les bras ou plutôt dans ton lit ?

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Discussion : Aimer un.e poly ou la passerelle enchantée

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Caoline

le dimanche 02 avril 2023 à 16h40

J'ai oublié un élément dans ce que je voulais dire, si amour il y avait je ne pense pas qu'il s'arrête. C'est la relation qui s'arrête pour permettre d'en vivre une autre qui apportera d'autres choses.

Si c'est des solutions qui sont cherchées car je comprends tout à fait qu'on ai pas envie de vivre cela, je pense que la seule solution c'est de ne relationner qu'avec des personnes déjà poly concrètement soit solopoly expérimenté soit déjà en couple socle.

Je dirais que si on aspire à une relation durable et épanouissante il ne faudrait relationner qu'avec des personnes dont les attentes, la disponibilité et les possibilités sont compatibles avec les siennes.
Concrètement à l'époque où j'ai vécu ce genre de situation j'ai mis fin quand j'ai compris que les espoirs étaient incompatibles. Ma disponibilité actuelle fait que je n'entrerai pas en relation avec quelqu'un sui cherche une relation très investie avec beaucoup de moments partagés car je ne pourrais combler ses attentes. C'est aussi parce que j'ai mes 2 relations investies que je pourrais accepter l'idée qu'une relation amoureuse soit temporaire alors que ça ne me convenait pas à l'époque.

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Discussion : Aimer un.e poly ou la passerelle enchantée

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Caoline

le dimanche 02 avril 2023 à 14h43

Bonjour,

Je me posais la question de lancer un sujet de ce genre quand je t'ai lu sans même prendre le temps de t'envoyer mon soutien, désolée pour ce retard.

Je suis donc contente que tu le lances toi même.
Je me suis trouvée dans des situations où j'ai senti que ça arriverait et comme c'était des relations où j'avais l'elan de m'investir et donc l'attente d'un investissement réciproque, j'ai préféré mettre fin à la relation dès la prise de conscience. Parfois j'ai eu l'impression en effet que le fait que la relation avec moi soit passagère était conscient pour le partenaire bien qu'il prétende le contraire, parfois non.

Maintenant j'ai envie d'être pragmatique, si ces personnes ont envie d'une relation très investie avec vie commune par exemple, quelle est leur chance de trouver une tierce personne à qui ça convient qu'ils aient déjà une relation amoureuse ? A mon avis quasiment nulle surtout si la relation existante prend du temps au quotidien.
Je pense que c'est encore plus compliqué pour les hommes, les femmes me semblant moins enclines à accepter de s'investir dans ces conditions, car les hommes ont généralement déjà tellement de mal à consacrer du temps à la gestion relationnelle, à la gestion du quotidien donc si en plus ils ont une autre relation qui prend du temps...
Les hommes par contre me semblent plus généralement pouvoir voir dans le fait qu'une nouvelle compagne ai déjà une autre relation une liberté pour eux.

En considérant cet élément, s'attendre à ce qu'une relation où les sentiments peuvent êtres forts mais avec peu de temps ensemble, voir des limitations sur ce qui est partageable, n'est ce pas les condamner à n'avoir que des relations avec peu d'investissement concret ?

Si la situation se présentait un jour à nouveau à moi, j'informerai la personne sur ma non crédulité sur le sujet, même si elle ne l'envisage pas, et donc ne voulant pas être un frein à son épanouissement, je me retirerais sans rancoeur le jour où ça arriverait. Bien sûr j'adapterai mon investissement à cette éventualité.
Je trouve même normal que quelqu'un puisse penser ne pas vouloir ce genre de relation et qu'une rencontre puisse faire changer d'avis.

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Discussion : [Vidéo] Points sur les i : Consentement et polyamour de Kibizu Bd – Mars 2023

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Caoline

le mardi 21 mars 2023 à 10h21

Merci Kibizu pour ses points sur les i même si la colère est telle que dans le milieu ça part un peu trop dans tous les sens à mon goût.

Kibizu dit beaucoup que la personne à qui ça ne convient pas peut quitter, pour moi c'est la personne qui change, qui choisi de vivre plusieurs relation qui doit prendre la responsabilité de quitter si la relation initiale le vit mal. Mais je sais bien qu'il y a aussi des personnes qui utilisent des techniques pour ne pas être quittées, notamment par rapport aux enfants.

Il me vient une pensée par rapport à ce mot de polyacceptant sur lequel il y a des désaccord. Quand la personne préférerai que son ou sa partenaire soit mono, mais décide de rester avec cette personne, bien que celle-ci ai des sentiments pour d'autre(s) et souhaite vivre une relation avec l'autre ou les autres personnes. Ne devrait on pas plutôt dire polysubissant ou polyaccomodant pour être moins négatif ?
Si il n'y a pas une dépendance financière ou autre, la personne n'est pas forcée, elle pourrait quitter donc c'est tout de même un vrai choix. Le souci c'est que cette absence de dépendance n'est pas facile à déterminer.

Mon compagnon historique, si je dis qu'il est polyamoureux, bien que n'ayant de relation amoureuse qu'avec moi c'est parce qu'il est enthousiaste avec le concept et le fait que j'ai plusieurs relations. Il y trouve vraiment des avantages pour lui, donc c'est plus que de l'acceptation.

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Discussion : Se désengager d'une relation

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Caoline

le lundi 20 mars 2023 à 09h31

Je vous rejoins pour le coté investissement et attentes intenses et linéaire et incompréhension quand ça se calme chez l'autre après la NRE.

Mes expériences de désinvestissement sont variables, pas toujours réussies et pas toujours fluides.

Je commence par l'échec pour finir sur du plus positif.
Celle que nous n'avons pas réussi et je dis nous car je considère que nous sommes vraiment coresponsables et ça explique probablement l'échec, c'est celle avec mon second compagnon actuel. Quand il m'a exprimé son besoin de se voir moins, et ça voulait probablement dire aussi moins communiquer, j'ai voulu rompre la relation car je préférais espérer arrêter de souffrir du manque de lui un jour. Nous n'avons pas réussi. Nous étions encore en souffrance intense 2 mois après quand nous nous sommes croisés pour échanger nos affaires. Ça a ravivé la souffrance que je ressentais encore au quotidien. Nous sous sommes revus quelques semaines plus tard pour parler. Nous avons craqué et repris notre relation. J'espérais alors réussir à avoir moins d'attentes, je me souviens même lui avoir dit "même si on se voit tous les 6 mois ça me va". Mais quand il est reparti nous avions tous les 2 envie de se revoir "très vite", et la fois suivante encore pire. Très vite entre guillemets puisque nous sommes à plus de 2 h de route... Ce qui explique l'échec selon moi, c'est qu'il n'avait pas du tout envie de me voir moins, il était juste empêtré dans des mensonges dans ses 3 relations, y compris la notre. Depuis tout a bien évolué, plus de mensonges pour personne et nous vivons partiellement ensemble, j'ai 2 chez moi à plus de 2 h de distance, ce qu'il n'imaginait plus possible dans sa vie.

Il y a des relations où ça n'a pas été fluide et pas toujours vraiment durable, dans un cas il n'y a progressivement plus eu de composante intime.
Nous étions dans une relation intense avec rencontres régulières et échanges au quotidien mais j'ai senti que la situation ne lui convenait pas vraiment, qu'il ne s'investissait pas car j'étais aussi en couple avec mon compagnon historique. J'ai donc rompu la relation qui pour moi était de type couple, nous sommes restés en contact moins fréquents, nous nous sommes revus et avons parfois partagé de la sexualité, puis uniquement amicalement puis nos contacts sont devenus très rares mais pas inexistants, tous ça sur plusieurs années.
Une avec celui qui était un ami très proche où de la sexualité s'est invitée. Mes attentes de relation investie ne correspondait pas à ses envies avec moi, je l'ai vite compris et j'ai donc du revoir mes attentes à la baisse. En plus, une soit disant amie, soit disant poly mais en fait vraiment pas, a essayé de nous séparer quand elle est entrée en relation avec lui. Nous sommes restés en contact mais ne nous sommes vus qu'une fois pour parler tant qu'ils étaient ensembles. Quand ils se sont séparés nous nous sommes revus, c'est depuis pour moi un amimoureux : je l'aime, on se fait plein de câlins, parfois on partage de la sexualité mais vraiment pas systématiquement, nous avons peu de contacts à distance car ce n'est pas son truc, mais je sais qu'il serait là si j'en avais besoin.
Il y a une relation où c'est les attentes de mon amoureuse qui étaient plus importantes que ce que j'avais la possibilité de donner à ce moment là, pas très bien moi-même, elle pas bien non plus donc beaucoup de besoins... Ma demande de diminuer l'investissement a été sur le moment mal vécue et elle a coupé les ponts quelques semaines. Puis nous avons pu nous reparler, nous revoir et l'amour, la complicité et la tendresse sont toujours là donc c'est aussi une amimoureuse depuis 1 an 1/2 après 1 an 1/2 de relation amoureuse plus investie.
Enfin, j'ai ressenti un désir réciproque avec un ami, je me suis emballée bien que je savais qu'il était loin. J'avais en plus une belle complicité avec sa relation principale. Mais il a commencé une relation avec une autre en même temps et j'ai pu voir qu'il était avec pleins d'autres attentionné comme avec moi. J'ai pris de la distance pour ne pas souffrir, ne pas avoir d'attentes qu'il ne pourrait combler. C'est aussi un amimoureux, on se voit quand l'occasion se présente, j'apprécie beaucoup son attention, ce que l'on peut partager même si très ponctuel, on échange à distance de temps en temps, peut-être qu'un jour on repassera un week-end avec plus de temps pour de l'intimité entre nous, mais si ce n'est pas la cas ce n'est pas un souci.

Voilà, aucune des situations ne correspond à la tienne, donc je ne sais pas si ça peut aider, je voulais juste montrer qu'il y a des choses possibles.

Je te souhaite de trouver ce qui te convient pour ne vivre que du positif et pas du manque.

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Discussion : Pas polyamoureuse ? De mon point de vue, si !

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Caoline

le jeudi 16 mars 2023 à 11h46

Topper
Tu ne crains pas que ce soit délétère à long terme ? Que ça t'use émotionnellement ?

En fait je n'ai pas l'impression d'avoir le choix, enfin si je pourrais le quitter tout de suite, mais je n'en ai aucune envie, donc je ne peux qu'espérer que la confiance va se reconstruire avec le temps.
Je ne peux pas décréter de faire totalement confiance à quelqu'un qui m'a tellement menti et potentiellement, s'il reprenait la relation avec l'ex en question, à quelqu'un qui m'a ignorée, a espéré que je disparaisse et toujours voulu la place que j'ai dans la vie de mon compagnon.

Pour info j'ai comme antécédent un père totalement mythomane et manipulateur, donc avec le vécu de ces dernières années et en plus deux psychiatres qui ont essayé de me faire admettre que tout le monde ment et même m'ont incité à mentir, ce n'est pas seulement en lui que je n'arriverai plus à faire totalement confiance, c'est en tout le monde. Donc le quitter ne servirait à rien, en plus de perdre tout le bon avec lui. Concernant mon compagnon historique, je crois que ma confiance est quasiment totale, du coup ça me détruirait si lui se mettait à me mentir.
Le fait de ne pas faire totalement confiance à mon second compagnon est pour moi une forme de respect de moi même, je me suis sentie trop conne de l'avoir cru et je me sentirais vraiment débile si je le croyais forcément sincère maintenant et que je découvrais un jour que je me trompais. Le mieux que je puisse faire c'est espérer qu'il le soit, que mon ressenti soit bon et rester vigilante.

Ce que j'essaye d'apprendre c'est à ne pas anticiper le pire, à vivre comme si il allait réussir à respecter ses choix et engagements, le jour j'y arrive, la nuit c'est parfois encore compliqué. Rien que ça en restant malgré tout vigilante, ça m'allégerait beaucoup la vie.

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Discussion : Pas polyamoureuse ? De mon point de vue, si !

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Caoline

le jeudi 16 mars 2023 à 09h51

Topper
Non, je ne dis surtout pas que tu dois nier tes ressentis et limites acceptables pour toi. Au contraire, c'est important.

ouf

Topper
Je comprends quel le but de ces règles est de t'éviter de la souffrance. Cela ne corrige pas le problème de fond. Cela met juste un cadre pour éviter d'être confronté au problème.

C'est ça

Topper
Je trouve que fixer une règle ce n'est pas anodin et ça peut créer (beaucoup) plus de problèmes que ça semble en éviter. Mon expérience et ce que je vois dans divers témoignages me conforte sur cette position.

Il fais tout un travail de fond pour réussir à exprimer ses besoins et limites, c'est ma peur qu'il n'y sois pas encore vraiment capable face à quelqu'un d'autre, puisqu'il a parfois encore du mal avec moi qui le soutiens pourtant totalement dans cette démarche qui m'a fait exprimer ces limites, quelque part pour l'obliger à respecter les siennes. Enfin sauf si il me ment sur ce qu'il voudrait pour me faire plaisir mais dans ce cas, notre relation ne tardera pas à exploser. Mais quand il me mentait, je le savais, j'essayais juste de me convaincre que c'est mon passé qui me faisait manquer de confiance à ce point. Maintenant mon ressenti est qu'il est vraiment sincère, j'espère que je ne me trompe pas.

Topper
Pour moi, il est toujours préférable de faire sans règles coercitives et utiliser d'autres méthodes pour satisfaire des besoins ou gérer des insécurités. Et si ce n'est pas possible, bien questionner la raison de la règle et de sa pertinence. Lorsque ces règles vont jusqu'à régir le fonctionnement de tes partenaires avec leurs propres partenaires, ça pose encore plus question selon moi.

Les raisons sont très claires et c'est le fonctionnement qu'il souhaite en tout cas qu'il dit souhaiter avec d'autres partenaires donc quelque part je n'impose rien, je lui dis que si il n'est pas capable d'exprimer et faire respecter ses choix pour moi ça sera insupportable.

Topper
Cela crée une dynamique relationnelle très complexe, avec des niveaux de compréhension et de mise en application qui seront sans doute différentes selon les personnes.

Pour être sereine avec ces règles, tu dois avoir une confiance aveugle envers tes partenaires et tes métamours sur le respect de ces règles. Dans le cas contraire, cela demande une vigilance constante et un contrôle du respect de ces règles.

Il est certain vu les antécédents que je serais en vigilance constante et contrôle.

Topper
Les raisons de tes règles n'ont pas tellement d'importance. Tu n'as pas besoin de te justifier. Je te donne un autre point de vue qui peut te donner matière à réfléchir sur la question. Tu peux trouver ça intéressant ou pas du tout.

Comme je l'ai écrit dès le départ j'ai partagé mon évolution car je considérais aussi les règles néfastes et dangereuses a priori. Mais j'assume totalement d'avoir énoncé clairement mes besoins et limites qui, par son acceptation, essentiellement car elles correspondent à ses envies également, deviennent des règles. Et pour moi les raisons ont une importance capitale, je ne me justifie pas, j'explique car j'ai un grand besoin d'être comprise.

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Discussion : Se revendiquer bienveillant ou éthique

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Caoline

le mercredi 15 mars 2023 à 18h47

Ella-Lutine
Le #MMM est un signe de reconnaissance pour s'affirmer dans une démarche de recherche de sexualité féministe et bienveillante. Voici un lien qui explique les dérives possibles
https://www.madmoizelle.com/profem-mmm-ces-hommes-...

Merci

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Discussion : Se revendiquer bienveillant ou éthique

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Caoline

le mercredi 15 mars 2023 à 12h17

J'ai ressenti le même malaise que toi à cette revendication de bienveillant et je me suis dit que je ne m'étais pas trompée en voyant le harcèlement (supprimé par la modération) fait par cet organisateur sur ce forum par la suite.

Ella-Lutine
Cela me renvoie à ces personnes, des hommes souvent, qui vont exposer un #mmm sur leur profil de rencontre. C'est flippant.

Je vais paraître inculte mais je ne comprends pas ce que tu veux dire.

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Discussion : Doutes sur la polyacceptance

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Caoline

le mardi 14 mars 2023 à 15h59

Pour moi aussi si on accepte et vit plutôt bien que sa.on amoureu.se.x e ai plusieurs relations, on est plus polyamoureux que si on a plusieurs partenaires mais que ses partenaires n'ont que soi.

Si elle ne veut pas hiérarchiser de mon point de vue, il faut qu'elle assume et explique à tout le monde et soit qu'elle vous emmène chacun votre tour, pas forcément pile un puis l'autre aussi en fonction des dispos et des goûts ou qu'elle vous emmène tous les deux.

J'ai 2 compagnons entre lesquels il n'y a pas de hiérarchie. Si on m'imposait de ne venir qu'avec un des deux seulement pour quoi que ce soit, je préférerai décliner l'invitation. Ça ne signifie pas du tout que je vais partout avec les deux, c'est même plutôt rare, mais si ils ont envie tous les deux c'est important pour moi qu'ils puissent venir et si ce n'est pas accepté c'est que je ne suis pas acceptée telle que je suis.
Petit parallèle, j'ai fait comme ça dans le passé quand les enfants n'étaient pas bienvenus. Pas que j'avais toujours envie de les emmener ou qu'ils avaient toujours envie de venir mais quand c'était le cas je n'y allais pas si ils n'étaient pas bienvenus.
Ça peut faire du tri dans les relations familiales ou amicales, mais comme ça il ne reste que celles où on peut être soit-même.

Bon courage, ta situation ne me semble pas évidente si tu aspires à la priorité, pas sûre même qu'elle puisse être viable ou en tout cas épanouissante.

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Discussion : Pas polyamoureuse ? De mon point de vue, si !

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Caoline

le mardi 14 mars 2023 à 15h05

Je vais essayer de répondre à tes points précis, j'avais déjà fait le complément d'information car je me sentais vraiment incomprise.

Topper
On peut consentir à la non-exclusivité sexuelle et amoureuse, sans être au courant de l'emploi du temps de ses partenaires. Ce n'est pas être dans le déni que ses autres partenaires aient des relations.

Moi je ne consens pas à une relation à fort investissement de type couple si la personne ne souhaite pas me dire tout ce qu'elle vit.
Comme je l'ai dit, j'ai essayé d'accepter qu'une autre partenaire ne souhaite rien savoir, pas me connaître... Je l'ai très mal vécu. En plus j'ai su qu'elle ne concevait pas le polyamour, juste la non exclusivité sexuelle et qu'elle espérait bien plus que ce que notre partenaire lui accordait. J'en ai déduis qu'en fait elle aurait voulu que je n'existe pas dans la vie de mon compagnon. Quand j'ai compris ça, j'avais déjà plus de place dans sa vie qu'elle n'en a jamais eu et j'étais déjà très attachée à lui, donc j'ai subi la situation. Je ne me voyais pas demander qu'il quitte une personne avec qui il était en relation avant moi. Mais je me sens très à l'aise de dire que je n'accepterai pas que cette situation revienne, que ce soit avec elle ou une autre dans le même état d'esprit.
Peut-être que parfois les personnes qui ne veulent rien savoir c'est qu'elle s'en moque, n'ont juste pas de temps pour ça, ça doit exister dans les relations non investies, mais comme si c’est le cas je n'aurais pas la possibilité de le savoir, ça m'est inenvisageable.

Topper
Pourtant les relations sont fluctuantes. La vie des personnes évolue. Il peut y avoir des changements de priorités et des périodes qui rendent plus ou moins indisponible. Il peut aussi y avoir des relations qui demandent ponctuellement plus d'attention. Les aléas de la vie...

En ce qui me concerne, j'ai envie de voir une personne qui a envie de me voir. Si ce n'est pas le cas, j'adapte mon investissement au temps et à l'énergie qu'elle veut bien accorder à notre relation. En tous cas, je ne vais pas exiger une fréquence et un temps passé ensemble arbitrairement imposé aux autres.

Bien sûr que la vie est fluctuante mais là, tout de suite je sais ce qu'il en est pour moi. D'ailleurs si il avait juste envie de me voir moins, sans que ce soit pour voir une autre, sauf si il avait une raison que je trouve acceptable, je pense que je le quitterai aussi, car nos envies pour notre relation deviendraient trop discordantes.
Mon besoin n'est pas arbitraire du tout, il correspond à ce qui est supportable pour moi sans souffrance. Pas sans manque, le manque je le ressens parfois dès quelques heures de séparation, mais tant que ce n'est pas une souffrance ce n'est pas un problème. Donc s'il se disait, ce qui n'est absolument pas le cas, que ce n'était pas grave que je souffre pour que lui passe du temps avec une autre, la fin de la relation serait évidente pour moi.

Topper
Mais si tes métamours ne veulent pas échanger avec toi, tu vas mettre un terme à la relation juste pour ça ? Il y a des personnes polyamoureuses qui préfèrent compartimenter leurs relations et ne souhaitent pas être en contact avec leurs métamours ou s'impliquer dans les relations de l'autre.

Ces personnes font bien ce qu'elles veulent, moi ça ne me convient pas et j'ai vraiment décidé de respecter mes besoins maintenant. Je me suis trop niée, dévouée pour les autres. Donc si il souhaite relationner avec une personne comme ça, il sait que ça sera sans moi dans sa vie. Pourquoi devrais-je accepter de mal vivre quelque chose pour son plaisir ?

Topper
Et qu'en est-il des biais de consentement ? Communiquer avec une métamour qui va te dire qu'elle est "ok" n'est absolument pas l'assurance qu'elle y consent vraiment. Elle accepte peut-être la situation parce qu'elle à peur de se séparer de son conjoint. Ou peut-être qu'elle est dévorée par la jalousie et accepte en serrant les dents. Ce n'est pas grâce aux quelques minutes d'échanges avec une métamour que tu auras tes certitudes. C'est plutôt selon les agissements de ton partenaires que tu auras des doutes sur le sujet.

Je ne prétend pas qu'on peut avoir une certitude en trois mots, d'où mon désir de vraiment nous connaître. Je ne dis pas que c'est forcément parfaitement ok et fluide, mais j'ai besoin de savoir que c’est un choix en conscience de la situation. Et il ne s'agit pas d'une conjointe mais d'une nouvelle relation qui se créerai ou d'une reprise d'une relation avec une ex avec qui il partageait déjà très peu et ça serait encore moins, vu sa disponibilité actuelle.

Topper
Quant à ce problème de confiance sur le fait que ton partenaire puisse te mentir soulève un problème profond dans la relation.

Oh non, tu crois ? Désolée pour l'ironie mais franchement je ne pense pas que qui que ce soit avait un doute là dessus. Oui après avoir subi des mois de mensonges continuels plus horribles les uns que les autres et de culpabilisation de ne pas y croire, puis des mois avec encore un mensonge de temps en temps, en sachant que mon compagnon a toujours menti à ses compagnes précédentes, quelques mois en pensant qu'il ne me ment plus ne suffisent pas à restaurer une confiance totale, que d'ailleurs je pense que je ne pourrais plus jamais avoir et même que je pense que personne ne devrait jamais avoir. Malgré cela j'ai une très bonne confiance en sa volonté de ne plus mentir et d'être correct et plutôt confiance qu'il y parvienne, sinon je ne resterai pas avec lui.

Topper
Mais si les personnes ne s'entendent pas ou si elles veulent passer un moment privilégié avec une personne, pourquoi les en empêcher ? T'as envie de voir un artiste ? Va le voir avec une autre personne ou une autre date. Où est le problème ?

J'ai du mal à concevoir que mon compagnon puisse aimer quelqu'un avec qui je ne pourrais m'entendre et réciproquement, en tout cas suffisamment pour quelques sorties ponctuelles. Mon compagnon exprime très fort qu'il voudrait que nous y allions ensemble, mais il n'est pas sûr d'oser lui dire tant pis pour elle si elle ne voulait pas venir en même temps que moi. Il envisagerait pour ne pas lui déplaire de voir deux fois le même concert. Mais ça inévitablement ça finirait par coincer au niveau disponibilité.
Le problème de mon compagnon c'est un peu ça : la peur de ne pas plaire, de faire de la peine et donc il peut ne pas assumer ses envies ou non envies pour faire plaisir à l'autre. C'est pour ça que j'avais besoin d'exprimer mes limites sinon il aurait pu me faire souffrir pour ne pas décevoir l'autre, car il vit dans l'instant et serait capable de satisfaire celle qu'il a en face. Ça pourrait encore être le cas, mais au moins il ne pourrait pas dire qu'il ne savait pas si je venais à le quitter.
Détail pratique, je n'ai pas les moyens des concerts auxquels il m'emmène, donc je ne pourrais y aller seule ou avec quelqu'un d'autre. C'est lui qui m'a fait découvrir cet univers et d'autres, et je lui en ai fait découvrir aussi, mais qui demandent moins de finances.

Topper
Je ne comprend pas ce besoin de contrôle qui est tel que tu vas jusqu'à imposer une règle qui t'es propre aux partenaires de tes partenaires, sinon tu t'octroie le droit de mettre un véto sur leur relation. Pour moi, ce niveau d'interférence dans les relations de l'autre, je trouve ça toxique.

Je n'impose rien, il est libre de me quitter si mes besoins ne lui conviennent pas. Si il est clair avant les débuts de relation, les autres sont libres de ne pas commencer une relation qui ne leurs conviendrait pas. C'est justement parce que je ne veux rien leurs imposer que je veux que les personnes soient informées avant.
Par contre pour toi on dirait que je devrais me nier et souffrir pour que lui fasse tout ce qu'il a envie sans tenir compte ni de moi ni du consentement éclairé des autres femmes, ou je comprends vraiment très mal ?

Lui en tout cas vis très bien de faire partie de ma famille initiale, de connaître et fréquenter mes amimoureu.ses.x et mes ami.e.s, de pouvoir être avec moi quand il le souhaite, il sait que je ne veux pas avoir une relation qui restreindrait mon temps avec lui. Il n'a pas l'air de trouver ça toxique du tout.

Topper
Les règles strictes que tu dictes sont pour moi un enfer. C'est la meilleure façon de créer des situations conflictuelles et une dynamique relationnelle stressante.

Je pense que en voulant exercer un tel contrôle sur la liberté des autres, c'est aussi créer un contexte favorables aux frustrations, non-dits et mensonges.

Mais il fait ce qu'il veut, je préviens juste que je sais que ça me ferait souffrir et donc que je pense que je le quitterai. Je dis je pense car avant de découvrir son ex compagne officielle j'aurais été sûre de le quitter en pareil cas, or je ne l'ai pas fait, donc les certitudes maintenant...

Je ne comprends pas ta définition de règles ou alors nous n'en avons aucune et sauf si l'autre est dans une dépendance totale il n'y en a jamais.

Pour moi une règle c'est un besoin ou une limite acceptée par l'autre, voir souhaitées par les deux, et c'est le cas dans notre situation. Comme il ne se sent pas capable de les appliquer pour l'instant, il renonce à reprendre cette relation. Nous savons que ça peut évoluer. Il ne semble pas souffrir du tout de ce renoncement. Il me semble qu'il souhaitait surtout répondre à son envie à elle, car ça ne lui serait pas désagréable au contraire, si elle se satisfait du très peu qu'il a à lui apporter. Mais je pense qu'il sait aussi qu'elle ne s'en satisferait pas...

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