Participation aux discussions
Discussion : Mon conjoint me réclame couple libre polyamour libertinage etc...

Alinea7
le lundi 15 mai 2023 à 17h25
Elletriste
En fait à aucun moment je n’ai demandé s’il était normal. Ça m’est bien égal de dire que c’est lui qui est normal et moi qui est anormale. Je me demande juste s’il y a une chance que notre couple survive à ça sans que je souffre, et si la sagesse ne serait pas tout simplement de se séparer pour que chacun de nous vive comme il le souhaite.
Je pense que c'est une discussion posée à avoir avec lui si pour toi ce n'est pas négociable : est-ce qu'il est ok pour continuer comme avant, ou pas. Et si une évolution aussi minime soit elle est possible sans que tu souffres, lui détailler jusqu'où il peut aller pour toi dans ces domaines et évaluer avec lui si ça lui va ou s'il sera frustré.
Ensuite eh bien, si vous décidez de continuer, cet accord vous engage. Et si un jour les circonstances changent vous serez toujours à temps de réévaluer.
Et sinon... peut-être vaut-il mieux le savoir et s'ajuster.
Discussion : Suicide

Alinea7
le mardi 09 mai 2023 à 23h36
Tant mieux si ça ira ce soir.
Je connais pas marcel mais cerveaux non disponible oui. Et toi tu connais j'dis ça j'dis rien ?
Comme dit l'autre, on vit une époque formidable...
Pas besoin d'être désolé personne n'était obligé. Après si tu te sens un tout petit peu reconnaissant, ça voudrait dire qu'il t'arrive encore des trucs qui te font un tout petit peu du bien.
Discussion : Suicide

Alinea7
le mardi 09 mai 2023 à 21h58
https://www.youtube.com/watch?v=a8IGqdFyypY
Et encore une fois, je te renvoie au 3114.
Peut-être pas pour aller mieux si t'es pas prêt. Peut-être juste pour ne pas être seul et temporiser.
Mais je ne peux pas rester ici très longtemps et toi seul peux faire ce pas.
Discussion : Suicide

Alinea7
le mardi 09 mai 2023 à 21h46
A titre personnel, j'ai décidé que je me devais de rester en vie dans ces moments là, pour les autres moments.
Mais ça te parlera sûrement pas parce que dans ces moments là on dirait que rien d'autre n'existe.
Déjà entendu parler du chien noir ?
Discussion : Suicide

Alinea7
le mardi 09 mai 2023 à 21h42
x
merci pour ta réponse. Si je les appelle, je vais raconter ma vie et ça va les traumatiser. "Ah oui c'est pas évident, vous avez rencontré le diable blablabla"
Chiche. Ces gens là courent après le traumatisme il ne faudrait pas les décevoir. Et la météo est aussi dans leurs cordes si tu as besoin de légèreté.
Ne rien dire aussi.
Discussion : Suicide

Alinea7
le mardi 09 mai 2023 à 21h23
Je viens juste de voir ton message, je peux te répondre plus en détail un peu plus tard (le temps d'écrire) mais dans un premier temps appelle le 3114 il y a des personnes formées qui te répondent quand tu veux.
Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?

Alinea7
le mardi 09 mai 2023 à 15h33
GeorgyPorgy
Plutot que de revendiquer ce que JE voulais coute que coute, j'ai plutot eu tendance à reconnaitre et affirmer l'autonomie totale de ma compagne. Sur tous les plans.
Je trouve cette démarche admirable et en même temps je ne sais pas comment l'appliquer sans avoir l'impression de me soumettre d'avance à tout rapport de force qui pourrait s'installer, pour que la relation reste bien lisse. Parce que j'ai l'impression que ce qui en découle c'est que tu prends sur toi que les impacts sur toi de sa liberté ne rejaillissent pas sur elle.
Et puis je pose la question dans le cadre du polyamour mais aussi au delà et je crois que c'est vrai d'une manière générale : il y a des conséquences pour les individus de tout le polycule dans chaque décision individuelle. Accepter que chacun prenne les décisions qui s'imposent pour lui en fonction des décisions des autres, ça peut aller tout droit au rapport de force aussi et en tout cas pas forcément au mieux global (ni même individuel).
Je prends un exemple : si quelqu'un n'est pas suffisamment disponible et que pour ne pas souffrir l'autre s'éloigne, si ça se trouve ce n'est pas ce que préfère la personne qui est indisponible, peut-être qu'elle préférerait se rendre disponible. Mais peut-être que ce qui se passe est ce qui doit se passer et que mettre davantage de communication revient juste à essayer d'avoir du contrôle sur ce qui advient.
artichaut
Moi je suis fatigué de tout penser en terme de rapports de force, de conflits, de choses à gagner ou à imposer.
Je suis fatiguée aussi, et je crois que je suis fatiguée surtout de chercher comment faire autrement. J'ai l'impression que les conflits de tranchées se cachent de partout.
J'en viens à me demander si, moi comme un peu tout le monde, on n'est pas devenus intransigeants. Si on vit pas dans un tel luxe qu'on veut un droit de regard sur tout dans le moindre détail. Peut-être que c'est une piste de solution : prendre du recul et regarder le but global plus que les détails de réalisation. Parce que s'entendre sur le but global c'est déjà un beau résultat.
Je dis ça et je n'y crois pas vraiment. j'ai l'impression qu'il y a quelque chose de l'ordre du féminisme qui sait pas trop quoi construire d'autre que ce qu'il a appris de patriarcat : c'est qu'à force d'être invisible et de m'ignorer, maintenant j'ai envie de m'affirmer. C'est facile pour un groupe de fonctionner sur la base d'une minorité qui s'oublie pour les autres. Comment on fonctionne quand y a pas la moitié du groupe qui trouve sa joie de vivre dans le fait de rendre l'autre moitié heureuse ? Comment on fait si tout en s'émancipant de cette façon de vivre abnégationiste, on n'a pas envie de piler sur les autres dans un rapport de force ?
artichaut
Ce que je veux dire c'est au contraire, que je n'ai plus envie de vivre des configurations, des situations, où le rapport de force est constamment obligé de s'instaurer (lorsqu'on laisse les dynamiques systémiques dicter le jeu).
Et donc bien souvent désormais, je préfère moins vivre de choses, que vivre des choses allant vers ces terrains-là.
Et donc quand tu vois que ça s'instaure, tu prends de la distance ?
Comment fais-tu pour ne pas être frustré de ne pas être pris en compte ? Pour accepter que les parties restantes trouvent un fonctionnement bon an mal an, sans t'inclure ?
J'imagine que tu es particulièrement à l'aise avec la solitude.
Je crois que c'est la dualité que j'ai du mal à conjuguer : j'ai vécu beaucoup de solitude et d'abnégation à la fois, et maintenant je voudrais arrêter de quitter l'espace collectif et le regarder trouver un équilibre et fonctionner sans moi. Je voudrais apprendre à faire en sorte d'être prise en compte dans l'équilibre.
Et d'un autre côté, peut-être que la solitude c'est pas si mal finalement, si ça permet au moins de ne pas se faire imposer ce qu'on ne veut pas. Ça reste ne pas faire ensemble puisque ça revient aussi à ne pas réaliser à plusieurs ce qu'on aurait pu apprécier voir se réaliser.
En tout cas tout ça fait que je découvre les dynamiques de groupes tardivement et je ne sais pas trop comment faire pour m'y retrouver. Peut-être que c'est pas trop mon truc et que j'avais fait le bon choix avec la solitude. (+)
Ce qu'il y a c'est qu'on n'est jamais un atome isolé et les décisions de groupes finissent toujours par nous affecter d'une manière ou d'une autre, ne serait-ce qu'en tant que citoyen. Donc il y a un degré d'implication et de détachement à trouver. Je me cherche encore là dessus : qu'est-ce que je peux laisser tomber, qu'est-ce qui me tient à cœur.
Mais c'est peut-être une autre piste et que c'est ce dont tu parles : mélanger implication et détachement pour s'éloigner des enjeux de pouvoir ?
artichaut
Pour moi il y a un 3ème cas. Celui d'inventer ensemble quelque chose qui n'existe pas encore, et qui ne soit aucun de ces deux cas-là.
Pour ça, il faut se décentrer de cette envie de départ et de cette binarité de la solution.
Cesser d'aller sciemment dans le mur quand tout les indicateurs disent qu'on y va.
Ça demande de chacun d'être drôlement détaché de ce qu'il souhaite, et accessoirement, ça frustre tout le monde, non ?
Même si en théorie je suis d'accord, j'ai l'impression que le surcroît d'imagination et de charge mentale fait que c'est difficilement le chemin choisi.
louluna
Ca me parait évident que personne n'aime qu'on lui mente, que personne n'aime être trahi, il y a des choses qui me semblent communes à chacun...
Mais bien sûr je comprends que chacun ait ses questions, même si je les comprends pas toutes, par exemple la postante parle "d'imposer à l'autre ce qu'il ne veut pas" et demande si c'est violent, pour moi il est évident que oui, et je vois mal comment on peut accepter quelque chose qu'on ne veut pas alors que c'est imposé, du coup pour moi c'est très simple, je ne le fais pas, et si je le fais bah je suis tout à fait prête à en payer le prix, ce qui équivaut , dans mon expérience car j'ai connu cette situation il y a bien longtemps, à une rupture, qui m'a fait mal mais que j'ai acceptée sans broncher puisque j'avais chié dans la colle, bref, pour moi c'est, relativement, simple (et ouah, je me rends compte de la chance que j'ai)
Je suis assez envieuse de ta situation. Ce qui est amusant c'est qu'il y a 20 ans je n'avais pas non plus de problèmes avec les conflits.
Je ne sais pas pourquoi maintenant ça me coûte. Peut-être que c'est parce que je suis trop dans une démarche de prendre tout le monde en compte jusque dans les détails.
Ma perception maintenant c'est que, autant il y a des choses communes (personne n'aime être trahi, personne n'aime qu'on lui mente), autant les seuils et déclencheurs peuvent être très personnels. Et par dessus le marché, tout le monde peut merder à un moment ou à un autre, et même, sur la durée tout le monde finit par merder à un moment ou à un autre, et si c'est pas selon ses propres critères ça peut être du point de vue d'une autre partie impliquée, ce qui ne simplifie rien. Et que la rupture n'est pas toujours l'issue souhaitée ni souhaitable au global.
En tout cas c'est chouette si ça t'a permis de réaliser qu'il y a quelque chose de chouette dans ton mode de vie ! (+) :-D
Discussion : Escalator relationnel en poly/mono

Alinea7
le mardi 09 mai 2023 à 14h16
Je vois comme une contradiction entre le fait de souhaiter que certaines personnes déconstruisent l'ascenseur relationnel, tout en se trouvant en plein dedans. C'est peut-être pas ton cas, je n'ai pas d'autre info que le fait que tu habites avec ta première partenaire. Mais, de toute façon, du fait que vous habitez ensemble, ça peut être vu comme ça et donc rendre un discours de déconstruction de l'ascenseur relationnel plus difficile à entendre.
Les relations hiérarchisées, ça permet aussi ça : d'être dans un ascenseur avec quelqu'un, et de pas vouloir y être avec d'autres.
Je trouve que la question de la souffrance masquée ou minimisée est intéressante. Ça m'intéresse de voir les pistes d'autres personnes là dessus. Pour moi, un indicateur serait les marques d'insatisfactions, jalousies, amertumes et demandes. Fréquence x intensité sont d'après moi corrélées à l'insatisfaction qui à terme deviendra de la souffrance si impossible d'y remédier.
Probablement qu'avant ça, confronter l'imaginaire de ce qui se passerait "idéalement si tout se passe bien" ?
LeGrandStyle
- Avez-vous des critères permettant de passer les étapes de l'escalator relationnel? Je ne m'étais jamais fait la réflexion jusqu'ici, et je ne me souviens pas avoir lu une discussion à ce propos. Par exemple, le fait que K. ne souhaite pas rencontrer M. est rédhibitoire, et j'aurais aimé pouvoir l'articuler plus tôt car cela m'aurait permis d'être plus claire sur les futures potentiels de cette relation.
Pas sûre de comprendre la question : tu veux dire que tu mets au point un ascenseur relationnel personnalisé qui inclut la vérification d'être ok pour rencontrer les autres partenaires ?
Discussion : Réflexions sur les profils "invité"

Alinea7
le vendredi 05 mai 2023 à 18h54
De passage
Echanger en MP sur une situation sur un forum où est l'intérêt?
Parce que c'est agréable de partager un vécu commun, de créer du lien avec des personnes qui partagent un certain vécu, certaines valeurs, faire un bout de chemin et d'évolution.
Échanger en MP n'est pas obligatoire, si ça ne te parle pas ou que tu ne souhaites pas échanger avec la personne qui te contacte, tu n'y es pas obligé(e).
Après, franchement je comprends l'intérêt de l'anonymat, même si en pratique c'est aussi anonyme d'avoir un compte : ce n'est pas très compliqué de se créer une adresse mail sans fournir de données personnelles...donc je ne sais pas pourquoi, j'aime bien l'idée de pouvoir participer sans créer de compte.
Discussion : Réflexions sur les profils "invité"

Alinea7
le vendredi 05 mai 2023 à 18h45
Bon j'aime bien œuvrer à l'équilibre des forces en présence et du coup depuis que j'ai posté j'ai essayé de me placer du point de vue d'un polyamoureux qui lit ces réactions tranchées : je trouve qu'il n'y en a pas beaucoup dans ce fil et que c'est un peu dommage.
En plus d'être aisément stigmatisés de par leur choix de vie dans la vie courante, il faut voir d'autres l'être sur la base de témoignages très parcellaires et biaisés de leur partenaire souffrant. C'est toujours plus facile d'évaluer la souffrance de la personne qui témoigne que de l'autre.
Et je crois que quand on démarre le polyamour, c'est vraiment difficile de ne pas merder un minimum. Déjà dans une relation exclusive c'est pas évident, alors...et je crois que si on a souffert dans un de ces moments pas bien gérés, c'est facile de rester fixé sur la colère et la sensation d'abus. Je sais pas comment chacun guérit de ça.
Je crois que je comprends le besoin de venir revivre ces émotions ici pour vider l'abcès, et pour peut-être protéger d'autres personnes de vivre la même chose, les pousser à se respecter et réagir plus tôt qu'eux même ne l'ont fait. Je ne sais pas si ces buts sont atteints.
Je sais que sur des fils plus anciens j'avais trouvé certains fils pas mal empreints de prosélytisme dans des situations qui ont montré par leur évolution qu'il n'y avait pas vraiment de volonté de polyamour mais qui s'avéraient devenir des situations peu respectueuses. Mais je crois que c'est beaucoup plus équilibré maintenant et pas mal d'aspirant poly se sont fait refroidir car leur formulation ne montrait pas assez de respect des personnes impliquées. Je n'ai pas trop envie d'aller chercher les exemples parce que ça démarrerait des argumentations sans fin.
En tout cas il me semble que les invités ont moins besoin récemment de remettre l'église au centre du village. La notion de consentement 2.0 fait son chemin.
Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?

Alinea7
le vendredi 05 mai 2023 à 15h07
Siestacorta
"toute relation passe-t-elle par du rapport de force, et est-ce qu'il peut y avoir du juste" ?
Y a de ça oui. Même si je fuis pluss le conflit d'intérêt que le rapport de force, vu que la fuite est la plupart du temps une option de secours.
Et au delà de ça même, toute relation implique-t-elle des conflits d'intérêts (je pense que poser la question c'est y répondre) ? Comment les résoudre en alimentant la relation plutôt qu'en la dégradant...si c'est possible, même.
Par extension j'ai l'impression qu'on peut même ramener la question à la vie en général : est-ce qu'il est possible d'exister sans bousculer l'ordre en place, sans lui nuire dans certains aspects, même si on en nourrit d'autres ? Est-ce qu'il est inhérent au droit à l'existence d'avoir le droit de définir son espace et l'occuper, quitte à empiéter sur les éléments/personnes qui occupaient et/ou occuperaient cet espace ? Mais leur droit sur cet espace est aussi légitime alors on fait comment ?
Siestacorta
C'est une problématique que j'ai commencé à arpenter quand (en thérapie), j'ai compris que je ne faisais pas une différence de nature entre "désaccord", "expression du constat d'inadéquation des besoins", "opposition" "conflit" et "agression mutuelle" (et "compétition", par dessus le marché, mais là au moins j'assume plus mon rejet).
Alors que quand même, si les relations durent plus de 5mn, le sacrifice et la fuite doivent pas être les seules options fonctionnelles, et le conflit pas forcément une destruction.
Je tenterai d'y revenir plus tard, mais même avant de rentrer dans des bénéfices partagés en dépit desquels je passe trop d'énergie et de temps et de mauvaise adaptation à éviter ces "conflits", ça vaut le coup de dire que cette grille de lecture du rapport de forces, toute pertinente qu'elle soit dans un certain nombre de cas, est aussi vécu intensément pour nos raisons névrotiques, donc trompeuses et incomplètes.
Bon j'y reviendrai quand j'aurai une seconde de plus, mais tu vois un peu la perspective.
En effet je ne suis pas une personne très nuancée.
Et oui, tous ces questionnements sont en lien total avec ma construction psychique raisonnablement névrotique :-D .
Mais si j'arrêtais de me poser des questions comme je vois d'autres le faire, je ferais comme j'en ai envie sans me soucier de le mériter plus, moins ou autant que d'autres, ou de la violence que ça peut avoir pour d'autres. L'espace occupé de façon revendiquée et assumée est laissé plus facilement, il faut bien de toute façon. C'est du moins ce qu'il me semble voir chez les personnes à qui ces questions ne posent pas de problème.
Je sais pas pourquoi moi je trouve pas ça acceptable. Probablement le manque de nuance donc j'attends la suite :-) (+)
Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?

Alinea7
le vendredi 05 mai 2023 à 11h16
Est-ce que quelque chose qui nous coûte est forcément une violence ? Ou est-ce le fait de l'imposer ? Ou est-ce le fait de ne pas être reconnaissant ? Ou de compenser d'une autre façon ? Y aurait-il une façon de compenser quelque chose qui coûte ?
...bon...j'arrête là hein.
Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?

Alinea7
le vendredi 05 mai 2023 à 11h15
Je parle en utilisant le je pour simplifier mais je ne pense pas forcément qu'à moi, je pense aussi à la réciproque.
Discussion : Où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ? Est-ce que toute forme de violence est (in)évitable ?

Alinea7
le vendredi 05 mai 2023 à 11h14
J'ai une réflexion sous-marine depuis quelques temps et j'aimerais avoir des participation pour aider à mûrir tout ça parce que je trouve que ça traîne en longueur.
C'est en lien avec tous les posts d'aspirants poly ou aspirant à rester mono avec un aspirant poly, en lien aussi en fait avec tous les conflits qu'on peut expérimenter dans nos relations amoureuses ou non. En bout de ligne ce post a aboutit à la question que je me pose : où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ?
Lorsque je veux quelque chose pour moi, lorsque ça correspond à un besoin que j'ai, jusqu'où est-ce que j'ai le droit d'aller pour l'obtenir de personnes aimées (ou non, mais encore plus pour les personnes aimées).
Est-ce que c'est violent d'imposer quelque chose à quelqu'un dont il ne souhaite pas que ça lui arrive ? Est-ce que c'est imposer dans sa vie quelque chose, est-ce qu'on a le droit de faire ça ? Est-ce qu'il y a des domaines dans lesquels oui et d'autres non, ou est-ce que c'est juste une question de dosage, mais alors quel dosage est acceptable et quel dosage ne l'est pas ?
Je remarque que j'ai tendance à vouloir à tout prix éviter d'imposer à autrui et préférer prendre de la distance. Mais prendre de la distance c'est sortir de la relation. Sortir de la relation lorsqu'il y a une frustration, est-ce que ce n'est pas à terme condamner toute relation ?
Est-ce que j'ai le droit d'accepter de quelqu'un qu'il fasse un effort qui lui coûte, pour moi ?
Est-ce que j'ai le droit d'imposer à quelqu'un quelque chose qui lui coûte, pour moi ?
Et comme on est rarement dans un cas ou l'autre,...comment ça se passe entre les deux, c'est quoi la limite ?
Est-ce que si la personne refuse, et que je ne lui impose pas alors que je pourrais, ça mine de toute façon la relation ? Et l'inverse ? Et entre les deux ?
Qu'est-ce qui est violent et qu'est-ce qui est ok si ça me permet à moi d'être bien ? Comment on fait pour savoir en fait, pour mesurer ?
J'ai l'impression que je pars dans tous les sens.
Si j'ai envie de quelque chose pour moi parce que ça m'apporte quelque chose. Et que ça impose quelque chose à quelqu'un qui compte pour moi.
Je vois deux cas simples : le cas où je le réalise, et celui où je ne le réalise pas.
Est-ce que ça draine forcément la relation, parce que ça coûte forcément à quelqu'un ? Est-ce qu'il y a un moyen pour que ça l'alimente au contraire ? Ce serait l'idéal évidemment.
Poussé à l'extrême, j'ai l'impression que ça revient à faire sa place dans ce monde qui tournerait très bien sans moi. Si je fais ce qu'il faut pour remplir mes besoin dans ce monde, je perturbe l'ordre établi et ce qui s'y passerait sans moi. Je vais perturber l'ordre établi en positif sur certains aspects et ça va coûter sur d'autres aspects. Est-ce qu'on peut éviter totalement que notre présence et notre bien-être "coûte" parfois à ceux qu'on aime ? Comment en sortir par le haut avec plutôt plus d'amour que moins ?
Comment faites-vous ?
Est-ce qu'exister au monde c'est forcément faire violence au monde ? Y a-t-il une façon douce d'exister et être soi ? Je voudrais que ce soit le cas mais je rencontre de la difficulté, j'ai l'impression qu'être doux revient à s'effacer. Des pistes pour s'affirmer sans être violent ??
Je voudrais arrêter la fuite, ce n'est pas satisfaisant de renoncer. J'abhorre l'imposition d'une volonté sur une autre.
Désolée si je suis brouillon, j'espère que ça parlera à certains !
Discussion : Réflexions sur les profils "invité"

Alinea7
le mercredi 03 mai 2023 à 14h51
Une situation, a fortiori relationnelle est perçue par chacun selon un certain prisme. Je crois que pour les personnes qui participent sur ce forum, il peut être intéressant de voir comment des polys répondent à des personnes tierces qui voient leur situation sous un prisme normatif.
Il y a une chose importante à prendre en compte, c'est que ces invités utilisent leur expérience pour porter un jugement sur la situation dont le fil parle. Ils auraient certainement la même réaction concernant tout ce qui touche au polyamour, de par leur expérience, mais ce n'est pas le sujet. Ils ont comme les polyamoureux une interprétation biaisée de la situation de par leur vécu. Et le sujet reste la situation discutée sur le fil, pas le polyamour en général ni les choix de vie des polyamoureux qui s'expriment.
Et de plus, ils peuvent parfois avoir raison !!! Quelle que soit l'éthique amoureuse des polys aguerris qui participent sur ce forum, elle ne rejaillit pas sur toutes les personnes qui souhaitent pratiquer la non exclusivité amoureuse et dont les agissements sont décrits sur les différents fils ouverts.
Je crois que toute personne qui sort de l'exclusivité romantico-amoureuse a cette petite voix de troll dans sa tête. Voir comment d'autres répondent à cette petite voix et la font taire, je trouve ça enrichissant et complémentaire de voir par quel prisme ces personnes abordent la notion de relation amoureuse. Évidemment, il faut que le jugement normatif soit un peu étayé, le pur message de troll n'a aucun intérêt.
Après je comprends que l'aspect répétitif de la chose soit usant. Peut-être que des articles qui permettent de répondre aux critiques majeures aideraient à répondre plus rapidement et alimenter la réflexion des personnes en transition, du type : est-ce un ou une #@% qui ne se soucie pas du bien-être de ses partenaires, ou exerce-t-elle ou il son droit à l'autonomie ? Car en substance, c'est toujours un peu la question qui se pose : où placer le curseur entre penser à soi et penser aux autres ?
Discussion : Nouveau couple libre/ouvert - résilience

Alinea7
le mardi 18 avril 2023 à 15h48
Je suis déçue j'espérais une réponse plus convaincante que ça alors je m'immisce :
kill-your-idols
Le fait de ne pas vouloir y croire ne changera pas la réalité. On aimerait tous trouver la personne parfaite qui nous aimera pour toujours et qui n'aimera personne d'autre que nous, mais cette personne n'existe pas.
Donc ce que je lis c'est que toi aussi, comme tout le monde, tu voudrais rencontrer une "personne parfaite qui [t'] aimera pour toujours et qui n'aimera personne d'autre que [toi] ?
Ça me rassurerait de savoir que tu as à l'intérieur de toi le même élan même si tu le juges puéril. Car à te lire, ce que je crois comprendre c'est que de toute façon seul existe le moment quand il se présente puisque les personnes ne sont pas fiables, elles vont et viennent. C'est une façon de vivre les choses, peut-être de se protéger des coups qu'on peut se donner entre personnes qui comptent les unes pour les autres.
En substance, lorsqu'on cherche à se conforter dans notre unicité, c'est qu'on cherche à se rassurer sur le fait que notre existence apporte quelque chose au monde (du moins je pense ?).
Donc quelqu'un qui doute et faiblit là dessus à l'ouverture du couple, en voyant que certaines pratiques qui marquaient la spécialite et l'unicité ne le sont plus, et qui se demande si le bébé est parti avec l'eau du bain, je crois que lui dire que c'est mort, tu n'es ni spécial ni unique, la preuve c'est que l'âme sœur n'existe pas, c'est peut-être un peu rude ?
C'est comme ça que tu gères toi ? Tu te dis que tu n'es ni spécial ni unique pour tes partenaires et réciproquement elles ne sont ni spéciales ni uniques pour toi ?
Je ne vois pas le rapport avec les âmes soeurs. On peut être exclusif et ne pas croire aux âmes soeurs. Et l'inverse : on peut trouver un bout d'âme dans plusieurs personnes.
kill-your-idols
Les êtres humains adultes ont cette fâcheuse tendance à être indépendants, et n'aiment pas trop le fait qu'on le met à vie dans une cage.
Tu projettes et tu généralises.
Tout le monde ne se sent pas en cage dans une relation exclusive.
Message modifié par son auteur il y a 2 ans.
Discussion : Se désengager d'une relation

Alinea7
le dimanche 26 mars 2023 à 18h45
Je réagis juste sur le terme investir qui a plusieurs sens et qu'il ne faut pas confondre :
1.Mettre (qqn) en possession, revêtir (d'un pouvoir, d'un droit, d'une fonction) [investiture].
Investir un ambassadeur de pouvoirs extraordinaires.
2.Désigner officiellement (un candidat) à une élection.
3.Entourer avec des troupes (un objectif militaire).
Investir une ville. Synonymes : cerner
4.Employer, placer (des capitaux) dans une entreprise.
Elle a investi son argent dans l'immobilier.
5.INTRANSITIF Mettre son énergie psychique dans une activité, un objet.
Je pense que c'est le 5eme sens qui est utilisé pour les relations et que ça n'a pas vocation à apporter de gain. Je suis même pas certaine de la mesure dans laquelle on peut contrôler l'énergie qu'on met dans une relation, l'importance qu'elle revêt. C'est pour ça que je suis ce fil de discussion d'ailleurs...
Investir une maison n'est pas investir dans une maison.
Idem, investir une relation ce n'est pas miser sur elle pour un gain futur, c'est l'habiter de l'intérieur.
A regarder les différents sens, et en supposant qu'il y a au moins à l'origine un thème commun, ça semble parler d'une prise de pouvoir, de contrôle de l'objet investi : la relation. Ce qui est cohérent dans une relation avec le désir, l'envie, la volonté, bref l'élan qu'elle se maintienne, se développe, s'approfondisse, s'enrichisse plutôt que le contraire.
Ça peut être vu comme un excès de contrôle ou comme faire sa part de soin. Question de perception, de situation,... mais je m'égare.
Pour moi aussi c'est une difficulté : accorder mon énergie à ce qu'autrui donne. C'est frustrant quand de belles choses pourraient se passer avec la participation, l'énergie, l'investissement de chacun, et que ça ne lève pas parce que certains se reposent sur les autres.
Discussion : Se revendiquer bienveillant ou éthique

Alinea7
le mercredi 15 mars 2023 à 20h46
Je connais un commerçant qui me disait qu'il se méfie particulièrement des personnes qui lui précisent qu'on peut leur faire confiance. C'est pas rare que ce soient justement le contraire.
Je crois que c'est le même principe. On n'a pas besoin de revendiquer un comportement qu'on pratique et qui nous sembler aller de soi. En tout cas c'est comme ça que je le comprends.
Discussion : Elle m'aime... et aime aussi un autre homme

Alinea7
le mardi 28 février 2023 à 10h06
BesoinDeConseils
séparation temporaire pour tester à quel point on tient a l’autre (pas nécessaire de son point de vue car elle sait que c’est avec moi qu’elle veut faire sa vie).
Elle veut faire sa vie avec une version de toi qui est capable d'accepter son autre relation sans condition et sans transition. Est-ce que c'est bien toi ?
Tu veux faire ta vie avec une version d'elle qui est capable de rester exclusive. Elle te dit que ce n'est pas elle.
Une séparation temporaire n'aurait pas forcément pour objectif de vérifier que vous tenez l'un à l'autre mais d'acter que la non exclusivité amoureuse telle qu'elle l'impose n'entre pas dans le cadre de la relation que vous aviez, de prendre le temps de le réaliser et éventuellement choisir en conscience d'entrer dans une autre relation où l'amour ne se puise pas dans l'unicité.
Ta femme a le mérite d'être claire sur ce qu'elle veut.
La thérapie n'est pas une mauvaise idée, en tout cas à titre individuel car en l'état personne ne semblant capable d'acter une séparation, ce sont ses termes qui prévalent. Et donc tu auras certainement besoin de soutien.
Et pour elle aussi la situation est difficile, clairement.
Discussion : Elle m'aime... et aime aussi un autre homme

Alinea7
le lundi 27 février 2023 à 22h23
BesoinDeConseils.
Si je devais me projeter dans une relation polyamoureuse, je crois que mon mecanisme de defense serait celui du detachement. Pour ne pas etre blesse, je prendrai de la distance avec elle. J'essaierai de me blinder. Je peine a imaginer que cela puisse nous rendre plus complice. Je devrais me desensibiliser et ne suis pas certain d'y arriver, ou alors cela passerait peut etre par une consommation compulsive de sexe/relation pour me changer les idees, ou par revanche je ne sais pas trop. En tout cas, pas vraiment des bases saines pour tenter l'experience.
Tu me parais assez au clair sur la façon dont tu te protègerais et il paraît évident que cela affectera votre relation autant que sa frustration à elle.
Quel risque vous choisirez, vous seuls pouvez le décider.
As-tu communiqué ces éléments à ta compagne ?
BesoinDeConseils.
J'ai bien conscience que ma demande de ne pas continuer cette relation est vecue comme un deuil, une source de frustration et de ressentiment a mon egard puisque elle se sent culpabilisee et pas autorisee a eprouver des sentiments qu'elle a de toute facon.
Personne ne peut l'empêcher d'éprouver ces sentiments, pas plus toi qu'elle même. C'est le développement de leur relation amoureuse sur la base de ces émotions, qui est discuté entre vous.
Si elle avait envie de déménager et toi pas, ce n'est pas son envie qui serait en discussion, mais les modalités de l'impact dans vos deux réalités, de cette envie.
Dans tous les cas, cette situation t'amène à réaliser des insécurités et t'offre l'opportunité de grandir en élargissant ta palette de ressource affective et de confiance en toi.
L'amour est un des domaines importants de la vie mais il n'est pas le seul. Dans quels évènements du quotidien ou dans quelles relations (y compris amicales, de voisinage ou professionnelles) trouves tu des sources d'amour de toi, de sécurité et de confiance en toi ? Des choses qui te confortent dans le fait que tu es quelqu'un de bien, que ton monde, ton bien être, sans minimiser son importance, ne se résume pas à cette relation amoureuse.
Je ne dis pas ça pour que tu prennes de la distance vis à vis de ta compagne mais pour peut-être te donner des pistes pour te sentir un peu plus stable sur toi même au travers de tout ça..
Message modifié par son auteur il y a 3 ans.