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Discussion : Le/la mono polycompatible

artichaut
le mardi 12 septembre 2023 à 16h09
Siestacorta
Quand quelqu'un rejette toute relation pour un.e partenaire il est pas saturé, il est dans un rapport exclusif.
Le pendant du poly-saturé, c'est le poly-frustré, dont on parle moins, alors qu'il est carrément plus fréquent.
Les poly me semblent d'ailleurs plus consciemments frustrés que les mono (puisque les monos en couple peuvent facilement avoir le sentiment de ne pas être frustrés, là où le poly pense qu'il peut avoir toujours plus).
Sauf les mono-célib' bien sûr, qui se retrouvent dans la même config' qu'un poly.
En fait, dès qu'on veut plus que ce qu'on a on est de facto frustré.
Et le polyamour c'est donc en quelque sorte une extension du célibat.
Finalement le "poly-saturé" (ou mono-saturé) ne serait rien d'autre qu'une personne heureuse dans ses relations.
Siestacorta
Donc faire de la monogamie un cas particulier de la non-exclusivité me semble exagéré.
Moi à la réflexion, ce qui me semble exagéré c'est de prétendre que la monogamie existe.
J'ai tendance à penser que la monogamie (ou en tout cas le mono-amour) est une invention.
Personne n'aime qu'une seule personne sur terre.
Ou alors ce sont soit des égocentristes mégalomaniaques qui n'aiment qu'eux-même (il doit bien y avoir quelques uns), soit des personnes tellement blessée par la vie qu'elles remplacent l'amour de soi par l'amour unique d'un alter-ego ou d'un avatar miroir d'eux-même, et sont incapables d'aimer qui que ce soit d'autre, obnubilé qu'elles sont par la quête d'elles-même (ce qui finalement est une variante du cas précédent).
Hormis ces égocentriques pathologiques —et je ne pense pas en avoir rencontré en vrai—, je ne connaît personne sur cette terre qui n'aime qu'une seule personne, donc qui soit mono dans la pure acceptation du terme.
À moins de distinguer la gamie de l'amour. Mais dans ce cas mettre en parallèle mono-gamie et poly-amour, n'a aucun sens.
Siestacorta
Et ça remet une couche sur l'un de mes leitmotivs, le fait que le polyamour se definit plus par comment on réagit aux relations des autres que par notre propre disponibilité amoureuse.
Pour te rejoindre sur ça, je dirais que la Monogamie, c'est une manière contractuelle d'interdire à l'autre d'avoir d'autres relations que soi, ou en tout cas d'avoir un droit de regard et de contrôle sur les relations de l'autre.
Ça n'a rien à voir avec l'amour (la soit-disant capacité d'aimer une ou plusieurs personnes).
Tout au plus, ça a à voir avec l'amour de soi, et comment on deale avec ses propres failles affectives et autres syndromes d'attachement.
Discussion : Polyamour, pas pour les "pauvres" ? Le polyamour serait-il réservé à la classe moyenne et plus ?

artichaut
le mardi 12 septembre 2023 à 11h12
(Je suis pauvre)
Selon moi ce n'est pas tant une question d'argent qu'une question de classe sociale.
Un certain polyamour (celui des films et séries notamment) est en effet réservé à une classe privilégiée. De toute façon l'amour bling bling est réservé à une classe privilégiée. Et sortir de la norme peut nécessiter a minima un bon capital culturel.
Même si bien sûr, en soi, n'importe qui peut vivre et inventer des amours différentes, ou des manières différentes de s'y rapporter. Mais ça reste souvent des exceptions.
Tu dis toi même que tu n'as pas de réseaux, d'amis, de contacts. Tu es pauve relationnellement parlant. Avoir une relation serait déjà énorme, alors vivre le POLYAMOUR… oui, c'est de l'ordre de l'impossible.
Une autre forme de "polyamour" d'ailleurs, concerne plutôt les pauvres justement, ou les classes non privilégiées : celles et ceux qui dans ce monde sont habitués à ne pouvoir se contenter que des miettes de ce monde, ne peuvent en aucun cas prétendre à vivre une belle histoire monogame holywoodienne. Ils et elles savent bien que ça n'est pas pour elles/eux, alors en vivre plusieurs à la fois… Certain·e·s se tournent alors par dépit vers une forme de "polyamour" : être toujours la dernière roue du carosse, n'être qu'un·e partenaire secondaire de qui voudra bien l'être. Et s'en contenter.
J'ai le sentiment, que pour sortir de la norme en tant que pauvre, il faut trouver ses pairs. Ne surtout pas se laisser attirer par ce qui brille, mais au contraire créer de la solidarité à son échelle. Et voir ce qui est possible à partir de là.
Donc laisser tomber l'idée du polyamour comme un objectif à atteindre, et voir ce qu'il est possible de vivre avec des personnes traversant les même problématiques que toi.
Discussion : Projection du film Constellations Amoureuses

artichaut
le samedi 09 septembre 2023 à 14h48
Ça donne envie de voir le film. Mais pas sur Paris.
Il est produit par qui ?
Discussion : Interactions entre métamours

artichaut
le samedi 02 septembre 2023 à 01h26
L'interaction entre métamours est pour moi le cœur de toute relation se voulant inclusive. C'est aussi ce qui m'a permis parfois d'avoir le sentiment de vivre vraiment du polyamour.
Ça permet de commencer à créer un réseau affectif qui sort de la binarité duale propre au couple et à son cloisonnement. Ça permet de quitter certains travers des relations "amoureuses", pour tenter de créer des relations s'inspirant plutôt du modèle "amical" (de l'amour avec moins de possessivité).
Enfin, en contexte cis-hétéro, les interactions entre métamours femmes peuvent permettre de déjouer certains mécanismes des mecs (mensonges, double discours, contrôle du récit, naïveté sentimentale, immaturité émotionnelle, déni de responsabilité, etc).
Discussion : [Le site] Petite mise à jour du design

artichaut
le mercredi 16 août 2023 à 13h30
bohwaz
le site aura 15 ans en décembre
Un petit quelque chose pour fêter ça ?
Une rencontre IRL* ?
Discussion : Oui, aux relations non-exclusives. Non, au polyamour. Pourquoi ? Comment ?

artichaut
le jeudi 10 août 2023 à 23h42
J'aimerais me sentir moins seul, discuter avec des personnes partageant un peu mes réflexions du moment, alors je lance ce fil de discussion.
Vous non plus, le "polyamour" ne vous convient plus. Mais vous n'êtes pas prêt·e·s pour autant à revenir à la monogamie. Je serais ravi d'échanger avec vous.
Pourquoi ni le "polyamour", ni la monogamie ne vous conviennent aujourd'hui ?
Comment faites-vous ? Comment vivez-vous vos relations ?
*
Notes :
- Si vous vivez ou voulez vivre le polyamour, il y a mille autres fils sur ce forum pour en parler, merci de ne pas encombrer inutilement ce fil.
- Si vous vivez ou voulez vivre la monogamie, il y a mille autres sites où en parler (y compris sur ce site d'ailleurs), merci de respecter le sujet proposé sur ce fil.
- Merci également d'éviter les poncifs sur l'anarchie relationnelle. Non, ce n'est pas spécialement de ça dont je veux parler. J'aimerais pour une fois élargir un peu le débat, et le sortir des cases habituelles.
- Je ne prends pas la peine de définir "polyamour" ou "monogamie", car peut m'importe la définition que vous en avez. Ce qui m'intéresse c'est que vous vouliez vivre autre chose. Et surtout comment vous le vivez.
Discussion : Désaccord avec mon meilleur ami, lui aussi polyamoureux

artichaut
le lundi 07 août 2023 à 16h07
Siestacorta
Une question ce serait pourquoi "avoir peur de pas trouver un terrain d'entente" ? Au point de ruminer ici ?
Pour moi la réponse est possiblement contenue ici :
Lyl
Je m'inscris dans des relations polyamoureuses depuis 4 ans, mon meilleur ami depuis une douzaine d'années.
Que l'autre soit poly depuis une douzaine d'années peut donner le sentiment d'une position d'autorité en matière de polyamour à une personne qui s'inscrit dans des relations polyamoureuses depuis 4 ans.
Celà suffit à mon sens pour venir chercher du soutien, nottament en matière de légitimité à tenir telle position, visant à anticiper d'éventuels problèmes à venir.
Plus généralement il me semble que s'oppose ici la position du "ça va bien se passer" (dynamique cow boy) et celle d'anticiper les problèmes à venir. Et qui révèle des différences en terme de charge relationelle.
Discussion : Désaccord avec mon meilleur ami, lui aussi polyamoureux

artichaut
le samedi 05 août 2023 à 10h41
Je ne dis pas qu'il ne doit pas y avoir de règles. Lorsque l'on joue au jeu du polyamour ou de la non-monogamie, c'est très bien de se mettre d'accord sur les règles avec lesquelles on joue. Ça peut grandement faciliter les choses et éviter des quiproquos.
Si tout le monde se la joue en mode cow-boy, sans aucune règle, on court souvent à la catastrophe.
Ce que je dis, c'est que ça ne me semble pas ici, le noeud du problème.
Le meilleur ami, ici, a la sensation de se faire imposer des limites qui le frustrent et le contrarient, au vu du fait qu'il ne demande pas la même chose. Pour moi ça raconte des choses sur leur relation de meilleur amitié (est-elle réciproque d'ailleurs ? @Lyl es-tu aussi sa "meilleure amie" ?)
Ou bien ça parle d'une conception très libérale, de ce que sont les relations pour lui (je veux jouer mais sans règles, je veux jouer mais peu m'importe ce que toi tu vis dans le jeu, en fait je joue tout seul).
Discussion : Désaccord avec mon meilleur ami, lui aussi polyamoureux

artichaut
le vendredi 04 août 2023 à 13h15
Pour être plus clair, quand tu viens lui raconter ça, tu lui parle de toi, pas de lui. Donc limite, peu importe comment lui vivrais ou pas la même chose.
Tu lui dit que tu est gênée par une situation et tu voudrais à l’avenir faire en sortir de ne pas te retrouver dans une telle configuration. S’il n’entends pas ça, et ne veut pas réfléchir avec toi sur comment t’épargner une telle gêne, c’est qu’il est indifférent à ta gêne, donc quelque part indifférent à toi, à une part de toi.
J'ai tendance à penser que ça n’est même pas une question de polyamour finalement, encore moins une question de faut-il ou non poser des règles, mais une question de ce qu’est (ou pas) votre relation, à toi et lui.
Discussion : Désaccord avec mon meilleur ami, lui aussi polyamoureux

artichaut
le vendredi 04 août 2023 à 12h46
Sujet très intéressant. Merci de l'avoir posté (et désolé de voir dans tes "malheurs" un sujet d'étude !).
Déjà le fait que vous soyez (meilleur) ami·e, me pose la question de comment vous considérez votre relation par rapport à d'autres relations (et notamment celles dites "sexuelles" et/ou "amoureuses"). Il y a t-il hiérachie dans la typologie des relations ? etc.
Pour moi une relation est une relation. Point.
Donc pour moi une relation d'amitié implique les même engagements, la même prise en compte, etc.
Mais lui (ou toi) réagirait-il pareil si vous êtiez dans un autre mode relationnel que "(meilleur) ami·e" ?
Ensuite, tu as nommé ce qui te dérangerais. Donc à partir de là, c'est lui qui décide d'en tenir compte ou pas. C'est lui qui assume, en connaissance de cause, de faire ses choix, avec le risque d'abîmer votre relation.
Et ça revient à poser la question de ce qui est plus important pour lui : sa liberté ou votre relation ? Lui seul peut répondre. Et à toi d'en tirer les conclusions qui s'impose (ou pas).
Discussion : L’élément fondateur de vôtre polyA ?

artichaut
le lundi 31 juillet 2023 à 12h52
Me savoir en dehors de la norme (pour des raisons que je ne vais pas dévoiler ici) très tôt, m'a je pense, ouvert à toujours repousser les limites de la bien-pensance.
Sinon, rencontrer un milieu où la non-exclusivité était pensée/théorisée (plus que pleinement pratiquée d'ailleurs) m'a fait me rendre compte, que j'y aspirais depuis longtemps. Et a créé un virage relationnel dans ma vie, qui n'a depuis, jamais connu de retour à la normale.
Plus tard, la prise de conscience du problème de certains de mes comportements en matière de consentement, m'a permis de commencer à pouvoir le vivre avec plus de communication, donc plus d'écoute mutuelle.
Parallélement une prise de recul avec le polyamour mainstream, m'a permis de comprendre l'importance pour moi, de la dimension meta.
Enfin un gros conflit dans ma vie, et le fait de prendre de l'âge, m'amène à remettre en question le moteur même du système capitalo-relationnel (incluant le polyamour).
Il y a donc eu plusieurs fois "un avant et un après" dans ma vie, en matière de "pluralité amoureuse en transparence".
Aujourd'hui je considère que la question de la "pluralité amoureuse" est une fausse question (tout le monde en vit déjà).
Ça ne remet pas pour autant en cause le chemin parcouru, ni les difficultés à vivre tant bien que mal dans ce monde de capitalisation relationnelle.
Discussion : De l'influence de nos modèles familiaux sur nos fantasmes relationnels.

artichaut
le mercredi 14 juin 2023 à 09h22
GeorgyPorgy
J'ai grandi avec la perception (non "pensée") que mes parents étaient un couple globalement heureux & amoureux
Oui, l'aspect perceptif non pensé, me semble important.
Ça agit ailleurs que sur la pensée, même si ça vient alimenter ensuite, aussi, la pensée.
bidibidibidi
Je vais me faire l'avocat du diable
Ça ne m'étonne pas !
Oui, la monogamie est un impensé. Pas que chez l'enfant ou le bébé ! L'adulte aussi baigne souvent longtemps dans cet impensé.
Je ne dis pas que le bébé analyse intellectuellement la structure monogame de ses parents et la valide pour son futur, je dis qu'au travers de nos premières années de vie, le les shémas monogames s'ancrent très tôt dans nos corps et nos structures inconscientes, tant affectives (la "bulle de bonheur" des débuts), capacitantes (la toute puissance infantile générée), que symbolique (c'est ce qui à donné notre naissance et notre éveil).
Bien sûr que tout ça n'est pas tout rose, et pas identique pour tout le monde. Mais la construction sociétale et culturelle viendra ensuite limer toutes ces petites aspérités, pour en faire un souvenir idéalisé, donc un futur désirable.
Discussion : Polyamour/polyrelations et relations toxiques

artichaut
le lundi 12 juin 2023 à 22h30
Topper
Par exemple, pour moi, les comédies romantiques sont désormais qu'une accumulation de comportements manipulatoires, malaisants et toxiques.
bidibidibidi
les comédies romantiques se basent en général sur une grande quantité d'illusions, de non-dits et des tas d'aberrations qui pourtant construisent et façonnent l'univers amoureux sociétal (monogame, mais c'est pas la monogamie qui est en cause nécessairement, elle n'est qu'une partie de tous ces composants).
Les mariées s'enfuient toujours pendant leur mariage (best rupture ever), les nerds piquent les pom-pom girls aux quarterbacks (qui s'avèrent toujours avoir un énorme vice caché totalement plus inacceptable que l'appareil dentaire et les boutons desdits nerds),
Le cinéma holywoodien, a besoin de drama autant qu'il a besoin de pailettes ou de rêve, pour être captivant. Donc il tend a exagérer les conflits, les comportements problématiques, etc de même qu'il tend à exagérer le bonheur (personnages au corps parfaits, situation idéale, etc). C'est une necessité commerciale (ou au minimum "narrative").
Une histoire d'amour où tout l'on réussirais à faire en sorte que tout se passe bien, ne présenterai aucun intérêt pour le cinéma (alors que ça serait sympa dans la vie).
Et je vois plusieurs conséquences à ça (vu qu'on a tendance à s'identifier aux personnages) :
- bien sûr, on tend à rechercher des situations relationnelles "idéales" (qu'il serait plus juste de nommer irréalistes) telles qu'on en a vu dans ces films, et ça mène inélucatblement à la frustration et à la recherche de nouvelles relations (encore plus en polyamour)
- mais aussi je me demande s'il n'y a pas d'une part une banalisation des problèmes (c'est normal d'avoir tant de problèmes relationnel), d'autre part une systématisation des problèmes (je préfère avoir des émotions négatives, ou une relation pourrie, que pas d'émotions ou pas de relation), voire même une idéalisation des problèmes (pour vivre l'intensité de l'émotion de réconciliation, je dois vivre des conflits intenses)
J'ai le sentiment que tout ça nous conduit —même si l'on rejette les clichés scénaristiques hollywoodiens— à modéliser une structure cognitive sur l'établissement et le fonctionnement des relations. À savoir :
- la recherche d'un idéal (le prince charmant, la licorne, le trouple, la deuxième ou troisième relation poly, peu importe) dont la fin justifie les moyens (dont le mirage justifie de foncer dans le mur).
- et donc l'inéluctabilité des problèmes à venir (banalisation et systématisation), voire la recherche inconsciente de ces problèmes (idéalisation) pour vivre des émotions intenses
…structure cognitive qui contient en soi même, l'échec (ou la toxicité, pour rester dans le sujet du fil) de la recherche fantasmée.
Discussion : De l'influence de nos modèles familiaux sur nos fantasmes relationnels.

artichaut
le lundi 12 juin 2023 à 21h35
MPB
Je ne sais pas si ma réponse est ultra pertinente, mais par rapport à cette histoire de NRE, je pense qu'il y a une part sociétale oui (parce qu'on te rabâche qu'au début tu DOIS ressentir les papillons, l'envie de ne voir que LA personne, de penser tout le temps à elle, et effectivement ça fait écho à toutes les comédies romantiques etc), mais est-ce que les hormones ne rentreraient-elles pas en jeu de manière encore plus appuyée ? Sûrement d'ailleurs pour pousser à la reproduction etc au final, ce qui me désole haha, mais je soupçonne les circuits de la récompense (avec dopamines, endorphines etc) de s'ajouter très fortement à cet effet "prince.sse charmant.e" avec envie de fusion et de n'être que deux.
Donc ça ferait 3 réponses pour la NRE !
Celle que j'ai évoqué (répéter inconsciemment des choses qui ont mené à notre propre naissance), les comédies romantiques (la part sociétale), et les hormones (lié à la reproduction).
Whaou. Tu m'étonnes qu'on ai du mal à s'en défaire…
MPB
je ne peux pas m'empêcher de … alors même que je sais
On est à fond dans le sujet.
Enfin, c'est probablement une variante du sujet.
Il y aurait la version qui agit inconsciemment (que j'évoque plus haut), et la version consciente (je sais, mais je ne peux m'empêcher de).
Fantasme conscient ou inconscient.
Discussion : Le polyamour peut il résoudre mon problème ?

artichaut
le lundi 12 juin 2023 à 21h23
Y'a (quasi) toujours un truc qui bloque, car ce n'est pas une formule magique.
Venant du monde monogame (où la monogamie était là sans même qu'on s'en soit rendu compte) on peut avoir tendance à penser que les choses fonctionnent "toutes seules", ou qu'il suffit de vouloir pour pouvoir, voire on croit avoir enfin trouvé un eldorado.
Alors la réalité (et tout un tas d'autres choses) vient bloquer le beau mécanisme et le château de cartes qu'on avait imaginé.
De même que le mariage est la princiaple cause de divorce (Oscar Wilde), de même la volonté de polyamour est la princiaple cause d'échec en polyamorie.
Les cas où ça fonctionne sont rares, de même que les couples monogames vraiment heureux sont rares.
Pour moi les personne qui se disent polys, comme les monos, sont souvent des gens qui "aimeraient vivre en Théorie", qui projettent un monde idéal, qui fantasment une réalité qui bien souvent n'existe pas.
Discussion : De l'influence de nos modèles familiaux sur nos fantasmes relationnels.

artichaut
le lundi 12 juin 2023 à 18h18
Cette phrase de @Siestacorta tiré d'un autre fil
Siestacorta
On a souvent un passé mono, des parents monos, une culture mono... Difficile d'avoir complètement fait table rase.(c'est moi qui souligne)
…me trotte dans la tête depuis quelques jours, et connecte à une idée qui germe en moi depuis longtemps.
J'ai le sentiment qu'on a tendance à très largement sous-estimer l'importance de nos modèles familiaux passé, à savoir principalement le modèle parental dans lequel on a été élevé, souvent similaire au modèle de toute la chaîne des générations précédentes.
Nous avons quasiment toutes et tous grandis, été élévés, nourris, aimés, dans un contexte hétéro-monogame. Et ce a-minima les premières années de notre vie, dont ont sait qu'elles sont fondatrices de nos fonctionnements futurs, de nos matrice relationelles, de nos idées du bonheur ou d'une vie idéale.
Comment pourrions-nous balyer cela d'un revers de main ?
Bien sûr il y a aussi la culture mainstream impérialiste qui nous gavé au biberon depuis l'enfance de ses histoires à l'eau de rose lyophilisée, à travers ses séculaires histoires holywoodiennes & co, pour enfoncer le clou.
Mais j'ai le sentiment qu'on fait souvent l'impasse, ou en tout cas qu'on minimise grandement l'influence stricte de nos modéles familiaux/parentaux.
Qui ici peut prétendre en être détaché ? Se déconstruire, quitter la norme, prendre ses distances avec le modèle hétéro-patriarcal dominant de la culture dominante, soite, mais se détacher de l'idéalisation enfantine de nos modèles parentaux, je pense que pour la plupart, on en est très très loin.
Et ce même s'il y a eu divorce, rupture, décès, inceste et j'en passe. Le modèle probablement reste. Le fait qu'il ai pu mener à un échec (ou a une vie de renoncement et de misère affective) ne change rien à la force du fantasme de ce qui se serait vécu dans ces années là.
Est-ce que (par exemple) la NRE ne serait que ça : le fantasme de reproduire la rencontre de nos parents, qui a produit cet incommensurable fait qui a mené à nous donner naissance.
Sans cette NRE et cette amour au-moins-un-temps-mono, cette vie au-moins-un-temps-de-couple …pour la plupart nous ne serions pas.
Je grossis le trait, bien sûr, mais c'est pour mieux le rendre visible.
Comment avoir vécu une telle sécurité affective (parfois très courte, mais inneffaçable) et ne pas être tenté, même inconsciemment de la rechercher ?
Ce dont je veux parler, joue à un niveau en-deçà de notre conscience. Et en-cela me semble bien plus difficile à "déconstruire" que la simple influence culturelle sociétale (même si celle-ci a également agit très trop sur nous).
.
Bref, je pourrais continuer.
Mais je vais vous laisser donner votre avis, ou partager votre expérience personnelle.
Et je serais curieux de connaître des stat's, sur les modèles relationnels des rares enfants non-né·es d'un amour-monogame-ayant-fondé-couple.
Discussion : Le polyamour peut il résoudre mon problème ?

artichaut
le lundi 12 juin 2023 à 17h34
Elo8
Le polyamour peut il résoudre mon problème ?
Le polyamour ne peut résoudre aucun problème.
Déjà le polyamour ne fonctionne pas, ensuite il n'a pas le pouvoir de résoudre des problèmes, tout au plus peut-il toi te donner le sentiment d'être plus en accord avec toi même.
Le polyamour n'est pas une solution, c'est au mieux un chemin (chaotique et semé d'embûches).
Discussion : [Lexique] Déconstruction

artichaut
le vendredi 09 juin 2023 à 01h50
bidibidibidi
J'ai effectivement trouvé un texte sur le féminisme et la déconstruction.
C'est ça ton texte ?
bidibidibidi
- Les polyamoureux (?) décident de l'appliquer directement à l'humain
Plutôt les féministes, en l'occurence.
Ça n'est pas un concept qui émane du polyamour. Même si le poly, comme d'autres milieux, l'utilise.
Discussion : Finkielkraut parle de compersion

artichaut
le vendredi 09 juin 2023 à 01h44
Siestacorta
Est-ce que plus généralement, ça vaut le coup de mentionner sur le fofo des occasions où des concepts poly traversent un échange mainstream, c'est différent.
Je dirais pas que ça mérite une veille, mais pour moi ça aide à voir où on en est.
A une époque, même sur France Q, c'est des sujets qu'étaient pas évoqués en passant, et traités "sans écho", de façon ultra ponctuelle.
Ouais, ça montre la mainstreamisation du poly !
Discussion : Finkielkraut parle de compersion

artichaut
le jeudi 08 juin 2023 à 12h33
Il doit confondre avec la complexion…
Mais je me pose la question : cela méritait-il vraiment un fil de discussion ?
L'usage du vocabulaire poly par les stars a-t-il un quelconque intérêt ?