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Discussion : En nous s'inventent les amours de demain…
Discussion : Polyamour, libertinage et « matrice hétéronormative »

Siestacorta
le mercredi 09 décembre 2015 à 11h40
Pas encore de réaction personnelle, mais déjà merci pour la diffusion du texte.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Siestacorta
le dimanche 29 novembre 2015 à 11h44
Sense8 est très libéral sur les mœurs, mais n'aborde pas vraiment le sujet.
Il y a une scène d'échangisme surnaturel, mais c'est plus du lâcher-prise non-exclusif.
Trois des personnages de la scène sont concernés par une question d'inclusivité, et il y a une subversion du "quotidien de couple" qui se fait dans une certaine tendresse, mais il n'y a pas d'enjeu amoureux pour le tiers, dans la situation.
Discussion : Un couple gay vers un possible trio amoureux?

Siestacorta
le vendredi 13 novembre 2015 à 17h35
Pas de billes à donner pour cet échange, mais en passant, merci de partager vos questions et expériences ici, Thierry et Metamortis. Je ne sais pas si c'est conscient pour vous, même même sans nécessairement pourvoir de solutions ou de conseils, ça rend l'existence de ce genre d'histoire envisageable autrement qu'un grand saut dans un inconnu nécessairement hostile.
Discussion : Petite histoire positive pour les monos qui doutent de leurs efforts...

Siestacorta
le vendredi 13 novembre 2015 à 17h30
Very merci, et compliments pour le travail sur toi-même, et pour l'écoute.
yoyoland
La peur de perdre et la plus difficile à gérer/lâcher/accepter. Mais depuis que j'ai pris conscience que si je partais je le faisais pour MOI et MON bien être, bizarrement (c'est de la rhétorique bien sur) j'ai moins peur.
Tu veux dire qu'en prenant conscience que tu aurais la capacité de décider de partir, que ce serait un choix de bien-être comme on en fait d'autres, et pas un choix uniquement lié au conflit, tu as pu voir l'ensemble de la situation comme une décision que tu peux prendre plutôt que quelque chose de subi ?
Ou le "faire pour MOI" s'oppose à une autre perception encore, et alors, laquelle ?
Discussion : Un couple gay vers un possible trio amoureux?

Siestacorta
le jeudi 12 novembre 2015 à 18h28
Metamortis
Dans notre cas c'est un peu prématuré comme question car nous ne savons pas encore vraiment comment se verrait l'autre personne dans ce type de relation
Rien que se poser cette question en préalable plutôt que de se dire "on veut un troisième, voilà comment il devrait vivre avec nous", c'est un bon signe. Je sais pas si la personne concernée s'en rendrait compte, elle découvrirait peut-être le PA en même temps que les deux personnes qui lui en parlent, mais de ce point de vue au moins, c'est une bonne disposition d'esprit, les attentes du troisième sont effectivement aussi importantes que les votres.
Effectivement, pourquoi pas ?
La réponse "sans rien connaître aux caractères ni à l'histoire", c'est que c'est possible, ce genre d'ouverture, mais comme l'écrit gdf, les expériences sur ce type d'histoire ne foisonnent pas assez pour qu'il soit facile de te les renvoyer.
(sinon, en plus du terme trouple, tu peux faire une recherche avec "triade / tryade". Ca veut dire la même chose. Le premier est plus souvent utilisé dans les échange récents, mais esthétique mise à part (difficilement mise à part...), le comptage en "ades" a le mérite de pré-exister comme numération (monade, triade, tétrade, myriade). Bon bref cherche triade polyamour ou tryad polyamory, tu auras peut-être des infos en plus).
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : [Lexique] Définition(s) du polyamour

Siestacorta
le mercredi 11 novembre 2015 à 11h58
Incidemment, je viens de tomber sur l'épisode 23 de la Saison 8 de Big Bang Theory.
Dans les cinq dernières minutes, il y a un long échange qui éclaire bien le sens de "intimate", qu'est si pratique dans la définition anglaise. Le mot est employé à la fois pour parler d'une relation sexuelle et pour décrire une intimité plus large.
Sheldon et Amy, qui sont dans une relation asexuelle depuis plusieurs saisons, font face à l'éventualité que leurs personnages dans le jeu donjons&dragons aient une relation "intimate". Amy s'en attriste, car elle craint de ne jamais en avoir dans la vie réelle. Sheldon lui explique qu'il n'a jamais été dans une relation aussi "intimate" auparavant avec qui que ce soit... Ils finissent par jouer "dans le jeu" - c'est à dire, qu'en vrai ils ne font que décrire une scène de sexe pour leurs personnages, en continuant à jeter les dès pour savoir qui touche qui où.
Dans le cadre du feuilleton, cette séquence est amusante et émouvante, intime sur la caractérisation des personnages de la série.
Bref... Ca me renforce dans l'idée que le terme intimate est spontanément ambivalent entre sexe et intimité globale en demeurant plutôt explicite sur la connotation sexuelle, quand intime ne prend connotation qu'avec un contexte plus précis.
Cette ambivalence est importante pour moi, parce que dans la définition de départ en VO de polyamory, on parle à la fois de sentiments et de sexe. Ce qui est intimate en pratique est laissé au choix des personnes impliquées, mais le cadre de départ s'ouvre aussi bien à l'aspect sexuel qu'à l'aspect sentimental. La pratique va définir de quoi relève l'intimité en question, mais en principe, la définition ne décrète pas quel genre de sentiment ou de sexualité est en jeu dans ces relations.
Message modifié par son auteur il y a 7 ans.
Discussion : Retour à la case monogamie

Siestacorta
le samedi 07 novembre 2015 à 23h47
Oui, merci d'avoir développé.
Je lis ça un peu tard, j'espère avoir un peu plus de répondant à un prochain passage...
Je sais qu'il y a beaucoup d'amoureux de l'amour qui te diraient "si t'es encore amoureuse, ne désespère pas"... Je suis d'une nature, hmf, pessimiste, donc j'espère que quelqu'un te donnera ce retour-là à ma place.
Pour ma part, c'est ta retenue, pas trop demander pour pas l'étouffer, qui m'interpelle. Je comprend bien cette réaction, et je comprend aussi qu'on puisse décider de rompre pour avoir un pouvoir de décision, de préférence à rester à souffrir.
J'ai une hypothèse, selon laquelle cette réaction va avec une culpabilité antérieure (liée peut-être à l'acceptation de ton mari : tu ne parles pas des contreparties pour lui, donc tu te sens peut-être libre sans le mériter assez), c'est à dire que d'une certaine manière, tu te punirais d'être aussi libre et d'avoir autant d'émotions, avant d'être réprimée "de dehors". C'est qu'une hypothèse, tu dis si ça résonne.
Dans votre cas, quels auraient été les risques, si tu t'étais lâchée sur les demandes sans crainte ? Quelles auraient été les réactions de ton amoureux primaire et de ton amant ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Retour à la case monogamie

Siestacorta
le samedi 07 novembre 2015 à 19h15
bonjour.
On pourrait croire que dans le monde poly, il n'y a pas de raisons de rompre et/ou pas de raison de ne plus vouloir de relation, puisque la notion de relation serait élastique... mais c'est pas le cas. Et c'est aussi triste pour nous que pour les monos, d'avoir à renoncer...
On doit se dire que la tristesse de la fin laissera la place au bonheur d'avoir vécu quelque chose... mais bref, même si c'est ton amant et pas l'homme avec qui tu vis, je voulais affirmer que c'est bien une peine d'amour comme les autres.
Ca ne t'empêche pas de continuer ta vie avec ta relation primaire, et d'y trouver du bon, mais au cas où tu en douterais, la peur et la peine ne sont pas des trucs superflus, ça fait partie de la vie affective, t'as le droit d'en avoir. Je dis ça, parce que même si on s'autorise la non-exclusivité, on peut se sentir coupable quand on arrive pas à la vivre bien (puisqu' "on nous avait bien dit que ça marchait pas"). Et bon, tu t'en doutes, je pense que ce ressenti là peut embrouiller les autres...
Etant donnée la difficulté que tu sembles éprouver à prendre ta décision, je n'arrive pas en te lisant à être certain qu'elle soit déjà prise.
Du coup, ta question ici pourrait avoir deux objets :
- le premier, que tu explicites toi-même, celui de te confier, dans un cadre plus neutre qu'avec les principaux intéressés
- le second, que les réponses ici te donnent des raisons de repousser cette décision
Est-ce que je m'avance trop, avec cette deuxième possibilité ?
Troisième point, puisque tu souhaites te confier un peu, peux-tu raconter l'histoire derrière les manques et les incertitudes dont tu parles ?
Comment tu es arrivée à la non-exclusivité ? (raconte un peu ce qui s'est passé, quand ça a commencé)
Ce serait quoi, un amant dont le manque ne te serait pas douloureux ?
Discussion : Egoïsme vs Bonheur comment placer le curseur au plus juste

Siestacorta
le jeudi 05 novembre 2015 à 20h18
camelezebre
Pour lui le faite de disposer de son corps ça voudrait dire qu'en gros on peut s'envoyer en l'air avec n'importe qui, n'importe quand et que notre couple n'a plus raison d'être.
Une métaphore imparfaite, pour parler de la différence entre une fidélité "autoritaire" et une fidélité-loyauté : on dit qu'un chien est fidèle à son maître, non pas parce qu'il est enchaîné près de sa niche, mais parce que quoi qu'il advienne, l'animal suit sa famille et revient à la maison de lui-même. C'est cette assurance de retour, la fidélité.
Donc même en ayant plusieurs dizaines d'amants par an, si tu continues à te soucier de ton compagnon (mari / partenaire / amoureux, whatever), à entretenir la relation avec lui, à donner de toi parce que tu aimes ça, alors cette relation a une raison d'être. Au moins une...
Bon, par contre, tu parles de flamme, toi, de sentiments. Donc le côté charnel est pas le seul à entrer en compte... et je suppose que les préjugés moraux, les craintes d'abandon, les remises en question narcissiques et les questions de représentation sociale ("on aurait l'air de quoi si on est plus un couple modèle, que vont dire les parents et puis les copains et les voisins...") doivent se mélanger allégrement. Mais ce n'est pas parce que ça se confond maintenant qu'il n'y a pas une difficulté plus importante que les autres pour lui (ça change selon les gens) ; celle-ci peut être identifiée, comprise, peut-être déconstruite... Ca peut ne pas suffire, mais ce travail sur "qu'est-ce qui bloque le plus, vraiment, et pourquoi", c'est un élément essentiel du dialogue.
(Oups, EDIT d'un gros paragraphe, une partie de ce que je répondais faisait écho à un tout autre fil de discussion)
Sinon, un rappel, du point de vue non-exclusif, il y a un égoïsme assez maousse aussi dans l'exclusivité : on demande à l'autre de ne jamais être heureux sans nous. Oui, je veux que tu sois heureux, mais comme je te dis de l'être, à ma façon.
Je veux bien que les gens fassent ça avec altruisme, quand ils se promettent mutuellement ce genre de choses, mais en soi, c'est pas altruiste, c'est surtout un échange contraint...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Siestacorta
le mercredi 04 novembre 2015 à 01h18
Rho, Dostoïevski, dites-donc. Ca fait plaisir à lire.
Je le prends au premier degré, mais c'est le personnage central du roman qui dit ça ? L'auteur en a fait un genre d'avocat du diable, si je me souviens, un immoraliste.Je sais plus si comme lecteur on a l'option de valider ses positions ou non ?
Bon, de toute façon, ses propos aiguillonnent, c'est le principal.
Discussion : Arguments de la manosphère contre le polyamour

Siestacorta
le lundi 02 novembre 2015 à 11h55
Rien, ha ouais, une trad du billet dont tu parles m'intéresserait bien, moi.
Discussion : Après la phase passionnelle : descente en enfers ou montée en maturité ?

Siestacorta
le dimanche 25 octobre 2015 à 18h41
NRE et phase passionnelle, en termes de ressentis, c'est assez semblable, oui. Je ne sais pas si dans le monde anglophone on fait la distinction, mais lorsque j'entends l'expression chez les poly francophones, c'est aussi pour dire que la "nouvelle relation" vient s'ajouter à une déjà existante, quand le concept de passion amoureuse est conditionné par la norme exclusive.
NRE permet donc de concevoir que :
- certaines personnes peuvent ressentir de la passion simultanément pour plus d'une personne à la fois
- il y a beaucoup de gammes de sentiments possibles entre "être amoureux" et "aimer", on peut donc "être amoureux" / en phase passionnelle et continuer à aimer d'autre personnes.
"phase passionnelle" aurait plus tendance à valider une fatalité à négliger les autres relations simultanées, par sa proximité avec le cadre de référence mono.
NRE c'est donc aussi une façon de prendre conscience de la passion, de prendre le recul sur les rapports sociaux qu'elle va engendrer, de les interroger avec les partenaire concernés, plutôt qu'en rester à un constat fermé au travail personnel, qui dirait "je suis pris par la phase passionnelle" comme on dirait "j'y peux rien si je fonctionne pas comme d'habitude, je suis malade".
Je n'ai pas de vraies réponses à tes questions de départ, je vais quand même faire semblant avec la première :
Bagheera
Qu’est ce que le polyamour amène de particulier à cette étape, de facilitant ou de plus délicat dans l’adaptation nouvelle à trouver?
De plus délicat à gérer, c'est assez clair : le cadre poly expose à plus d'occasions de passion, puisqu'il permet (en théorie...) des rencontres dans plus de cas. On consent à ce que l'autre vive une intensité qui ne nous concerne pas. Donc on tente de lâcher prise sur sur certaines projections à court-moyen terme ; et la sécurité, qui dans la monogamie est "garantie par contrat", doit maintenant être garantie par le travail pour la confiance, sur soi, et avec l'autre.
De facilitant, pas grand chose en soi...
C'est le fait de pouvoir parler de polyamour, de nommer les situations qui peut aider. Il y a d'autres gens qui ont vécu ça, qui échangent sur le sujet, on a l'occasion de trouver les mots des autres, donc on sort de "l'impensé". On a ainsi plus de chances de pointer exactement ce qui marche et ce qui ne marche pas, donc de pouvoir travailler dessus.
Par exemple, sans la "communauté polyamoureuse", la culture poly qui se développe dans les cafés, les livres et les sites internet, on pourrait ressentir la compersion mais ne pas la nommer, donc manquer de la valoriser et de constater que c'est tout aussi "réel" que la jalousie, qu'on peut donc s'appuyer sur ce ressenti pour déterminer ce qu'on projette de faire.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

Siestacorta
le samedi 24 octobre 2015 à 11h40
En fait, dans l'offre de liberté, c'est pas forcément "toi aussi vas-y éclate-toi" le plus important, c'est "si toi tu vis autre chose, mon amour envers toi restera". Que le partenaire exerce ou non cette liberté, c'est la cohérence de bienveillance de l'autre qui compte beaucoup, c'est une façon de mieux caractériser "mais mon amour pour toi demeure le même quand je me rapproche d'un tiers, comme je ne craindrais pas que le tiens soit amoindri parce que tu aurais fait une rencontre".
Ca peut être une offre ou annonce, mais selon le caractère du gars, c'est aussi une réflexion sur le sens de la relation, sur sa solidité au delà du changement d'accords.
Discussion : Café-Poly - Paris - 27 octobre 2015

Siestacorta
le vendredi 23 octobre 2015 à 21h55
Viendez, ya plein d'inscrits sur FB, donc c'est super moderne comme évènement.
Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

Siestacorta
le vendredi 23 octobre 2015 à 15h52
aaah oui. Pffff. On se laisse emporter, même à l'écrit. :-D Je corrige.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Annoncer à son mari que l'on est poly

Siestacorta
le vendredi 23 octobre 2015 à 13h19
Bonjour clairette,
déjà, je voulais te dire que tu as fait sans forcément savoir à quel point, beaucoup des bons gestes, dans ce parcours. Tu as ménagé une marge de manœuvre assez importante, en ne "découchant" pas et en t'en tenant à ta promesse antérieure, ça évite le genre de situations dont on entend souvent parler ici, où le/la partenaire se retrouve devant le fait accompli. Et parfois, il arrive qu'il dis "ok essayons la non-exclusivité", mais alors pas avec cette personne pour qui tu as menti. Là... tu as laissé moins de portée à ce risque. Et tu as vraiment pris des dispositions qui te semblent naturelles, écrire pour t'éclaircir les idées, chercher des témoignages en ligne, réfléchi à quand/comment instaurer le dialogue plutôt que d'appuyer sur l'accélérateur pour voir si le mur tiendra le coup ou non.
Bref, bravo pour ça.
Je reviens sur un point important exprimé par lecielestbleu, et qui recoupe le soucis de "relation entamée" ou non, posé par Katiouchka : c'est assez différent de dire "ça m'intéresse d'évoluer en dehors des limites habituelles du couple" et de dire "il y a quelqu'un d'autre".
Donc en gros, si tu comptes raconter par le menu une rencontre, une naissance de relation, une naissance de passion, mais que tu ne mets pas l'accent sur "dans ma vie de femme, j'ai besoin que tu restes avec moi à un moment où je vais explorer quelque chose de nouveau, j'ai besoin de poser la question de l'exclusivité pour nous (oui ça veut dire aussi qu'il a lui aussi le droit de rencontrer d'autres gens)", ton mari risque de te voir déjà ailleurs, malgré les efforts de mesure que tu as faits.
Déjà que la proposition de polyamour peut faire peur, il faut éviter autant que possible d'ouvrir la porte à l'idée d'une trahison. Tu n'en as pas commise, mais si ta lettre est une confession sur "depuis x temps il se passe quelque chose dont je ne te parle pas", même si ce qui se passe n'a pas été concrétisé, ta parole (ou ton écrit) peut avoir l'aspect "je confesse que pendant tout ce temps j'ai caché ce que je vivais, et je balance tout pour que ce soit toi qui décides ce qu'on fait".
Dire que la graine de la relation avec l'autre remontre à si loin que ça... Faut faire attention à ce que cette vérité intérieure n'occulte pas à ton mari une réalité de ta relation maritale. En gros, quand tu t'es mariée, tu n'avais pas du tout de non-exclusivité en tête. Le moment où tu as pensé à donner un statut plus amoureux à cette autre relation ne remonte pas forcément à si loin... Il s'agit donc, dans ce que tu vas exprimer, de pas relativiser trop la sincérité de ton engagement à l'époque de votre mariage en disant que tes penchants poly pourraient remonter, en secret, à aussi loin que ça... Bien sûr que c'est souvent par défaut que les gens choisissent l'exclusivité, parce que les autres possibilités ne sont pas présentes à l'esprit, mais ça veut pas dire que ça n'avait pas de sens. Donc la continuité entre la fiancée que tu étais et l'épouse que tu es devenue doit être affirmée, quand tu parles d'une évolution importante, pour qu'aux yeux de ton mari, ce soit cohérent avec ce que tu es, plutôt qu'un coup de théâtre ou un lever de voile sur une réalité ancienne qu'il n'a jamais eu la possibilité de voir avant.
Ton hypersensibilité est à double tranchant, ici. D'un côté, ton mari te connait comme ça, donc il sait que tu vas avoir des réactions et des besoins changeants. Qu'il y a une richesse à ça.
Par contre, il faut que tu sois capable aussi de lui montrer ton sens de la responsabilité. Celui-ci est visiblement fort, puisque tu as réussi, à mettre la charrue derrière les bœufs, tu t'es mise à réfléchir avant de te jeter tête la première dans les évènements. Mais pour que tu croies toi-même à l'option que tu proposes, il faut aussi être capable de dire "l'énergie et le temps que j'investirai te seront pas volés, si à quelques occasions je serai ailleurs (mentalement et/ou physiquement), je ne cesserai pas de fonder notre lien".
Bon, cet argument là est pas forcément à sortir maintenant, parce qu’aujourd’hui c'est pas encore le sujet, mais c'est histoire que toi tu trouves le moyen d'être confiante en ta propre proposition, que tu te sentes dans une démarche, pas seulement dans une demande d'autorisation...
L'important, c'est donc de continuer ce respect que tu as de ton partenaire (je dis pas mari, là, c'est parce que c'est pas une injonction à la norme sociale). Tu le respectes déjà en réfléchissant en amont, en allant vers un dialogue, et ce respect de l'autre sera important à plusieurs autres moments... Dans le dialogue, donc, mais aussi dans la forme que prendra la suite. C'est pour ça que ce n'est pas seulement obtenir une autorisation de telle forme ou telle autre (oui mais pas le dimanche, oui mais sans sentiment, oui mais les textos ceci, oui mais le sexe cela), mais aussi rester attentif à l'autre, à ce qu'il ressent, exprime... Tu dois te sentir capable de participer encore au bonheur de ton partenaire, capable de trouver la façon de faire qui toi te rendrait heureuse en prenant compte de ce dont il a besoin dans votre relation.
Bref. Il peut se passer plein de trucs bien, vas-y pas à pas, continue à prendre le temps de bien faire :-)
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : [Musique] Chansons, poèmes, divers poly

Siestacorta
le mardi 20 octobre 2015 à 11h40
Alors c'est complétement pas central, mais dans le premier tiers l'épisode 8 de la saison 8 de la série Supernatural "Quoi de neuf docteur" (Hunteri Heroici, en VO, ce serait long à expliquer), on rencontre trois personnages poly (et on en mentionne un 4e).
[spoiler partiel histoire d'être poli sans y, ceci dit c'est pas central, l'intrigue de l'épisode marche pour beaucoup d'autres raisons]
les héros enquêtent sur la mort d'un homme, ils soupçonnent une infidélité, et rencontrent les deux partenaires ensemble, dont une collègue suspectée et l'épouse, qui lui dit "je sais, oui, qu'ils couchaient ensemble : on a un arrangement, lui il la voit elle et moi je vois le voisin".
C'est montré comme un gag... Un des héros dit " halala ces banlieusardes d'aujourd'hui", l'autre répond" C'est l'épouse parfaite !"...
Et après l'épisode passe complètement à autre chose. Ce développement contrastait avec un raisonnement antérieur sur les circonstances adultères du crime, qui faisait très "super déductions logiques d'enquêteurs"... Sauf que, les apparences, les préjugés, tout ça.
[fin de spoiler]
Bizarrement l'humour ici est donc pas forcément moqueur ou "freak show", mettre l'élément poly en aspect secondaire d'intrigue, ça donne un agréable sentiment de "normalisation-surprise".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Mon mari ultra-monogame a accepté mon amour pour un autre

Siestacorta
le vendredi 16 octobre 2015 à 14h58
Oui, on peut protocolariser, mais pareil, c'est un élément de dialogue, des outils qu'on peut changer selon la nécessité et le moment (et que certains peuvent plus ou moins facilement mettre de côté). Mais c'est vrai ce que dit le tchel, le fait que certains poly fassent ça, assez formellement, ça dit quelque chose de la diversité des sujets qu'on a à discuter.
Et en plus, dans ces protocoles, c'est plutôt un bien de tenir compte d'éventuelles attentes du tiers...
Bref. Du boulot intéressant, mais du boulot...
Discussion : Mon mari ultra-monogame a accepté mon amour pour un autre

Siestacorta
le vendredi 16 octobre 2015 à 13h08
Si je peux me permettre, prend cette autorisation comme une ouverture, mais pas comme un décret définitif, qui signifierait qu'il a trouvé exactement ce qu'il veut et où il va... C'est le début du dialogue. Et déjà, félicitations, il existe !
Il a accepté de voir ce que tu vivais, mais en pratique, si je suis bien, il ne sait pas plus que toi ce que ça signifie comme mode de vie à venir, donc ce qui est accepté, c'est la dynamique de changement, pas forcément ce que tu espères comme changement. Ca peut très bien finir par marcher, l'étape est évidemment belle, mais la construction de la confiance, du "nouveau confort affectif" de votre relation n'est pas terminée (bon, en même temps, ça se termine jamais vraiment, c'est pas que maintenant et que pour vous que c'est important à garder à l'esprit).
La suite va vous demander beaucoup d'attention mutuelle. Tu vas pouvoir agir, mais en dialoguant, expliquant, proposant, faisant des compromis, changeant pour des compromis plus adaptés ensuite, offrant de soi et valorisant ce qu'on t'offre, que ce soit les mêmes chose qu'avant dans un autre contexte ou des choses nouvelles ou renouvelées...
C'est pas du "comme avant mais mieux", des petite adaptations du contrat précédent, c'est probablement un grand mouvement d'ensemble. La base - vous vous aimez - est encore là, mais faut pas oublier que vous avez changé le cadre pour cette base, donc l'équilibre est à réapprendre.
Désolé si je sonne un peu mitigé, je n'ignore pas pour autant les bonnes raisons d'être enthousiastes, mais pour moi, c'est plus le fait que ça bouge et que ça parle, le bon signe, pas le "enfin je vais aller vois le troisième, superpolyfagilicexpialidocious tout va rentrer tout seul dans l'ordre".
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.