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Discussion : Polyamoureuse à sens unique

Siestacorta
le vendredi 14 juillet 2017 à 12h37
Siline
Enfin, Siestacorta, je te remercie particulièrement pour ton analyse très fine et approfondie.
De rien, ou pas grand chose. Je considère les échanges ici, de la part des initiateurs et des membres, comme des tâtonnement bienveillants... Si on trouve des chemins comme ça, tant mieux, quand on en trouve pas, tant mieux aussi, on écarte certaines directions avec plus de conviction.
Siline
J'envisage tout simplement de lui demander (gentiment) à l'occasion d'un prochain échange tendancieux si sa compagne l'approuverait. La conclusion logique sera que je ne peux pas continuer ainsi. (Car non, je ne les emmènerai pas vers une relation polyamoureuse consentie, j'en suis certaine).
"pas continuer ainsi" ? C'est à dire, l'ensemble de l'histoire, ou l'histoire avec sa composante adultère ?
Je veux pas du tout te pousser à une situation où tu serais en contradiction avec ton éthique, mais encore une fois, je met un peu de pragmatisme : le désir est monté fort entre vous, vous êtes tous les deux engagés... La discussion "réaliste douche-froide" peut déboucher sur une relation cachée... Il faut donc que soit dit aussi ce dont toi tu sens capable dans ce cadre : ça peut être de "tout cacher à tous je prend sur moi" comme "j'ai telles limites, quelles sont les tiennes" et "mon mari à moi sera au courant sur le principe"...
Bref, parler des deux positionnements, si possible, pour voir si les "mauvaises idées" qui sortent sont mauvaises à cause du mensonge en soi, ou parce que pour une raison pratique ou une autre le mensonge ne mènerait pas à des possibilités pour vous.
J'insiste, le mensonge, c'est généralement plus une graine de problèmes qu'une solution. Même si la personne qui sera trompée ne dépend pas de toi, puisque les décisions de vie de cet homme ne t'appartiennent pas, sa réaction au mensonge (ignorance, découverte, réponses) aura des conséquences sur quelqu'un que tu aimes, sur ta relation à lui, et peut-être sur toi. C'est "envisageable" (si tu es très au clair sur les limites de cette relation et qu'elle te convient quand même) et à la fois clairement un chemin qui, plus il se prolonge, plus il augment des dangers autant pour ceux qui le prennent que pour ceux qui y seront emmenés après vous.
J'ai pas encore trouvé de formule efficace pour dire que c'est pas une question de morale, dans le sens où la règle monogame organise elle-même le besoin de tricher avant qu'on en ait envie, donc la morale ici ignore le réel, mais une question d'éthique "est-ce que je suis une personne qui peut faire ce genre de choix en minimisant les dommages possibles".
Mais bon, voilà pour mon orientation.
Bon courage pour la prise de parole et ses suites, oui, si tu donnes des nouvelles ça fera plaisir !
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Donnons naissance
Discussion : Mon mari a une double vie

Siestacorta
le jeudi 13 juillet 2017 à 15h16
+1 avec Camille.
Le rapport de force et les stratégies de domination qui semblent avoir été naturelles à vos rapports jusqu'ici me semblent aller dans un sens où ce que tu acceptes aujourd'hui, c'est pas forcément la même chose que ce qui arrivera demain. Sans demande "pratique" de ta part, tu n'auras aucune maîtrise sur la suite (maîtrise de ce qui t'arrive à toi).
Je pense pas que ça prenne une voie polyamoureuse - quand tout le monde est au courant et volontaire pour que les relations soient multiples - mais je pense que tu peux avoir une demande de modus vivendi : rencontrer cette femme et son enfant.
En pratique, cette femme qui a déjà changé ta vie, tu peux dire "ok, si elle et son enfant sont voués à encore être présents, je dois les rencontrer".
Ca ne t'engage pas à accepter que les choses continuent comme ça après, mais ça crée un rapport où tu es partie-prenante de la situation, où le dialogue, c'est pas juste cet homme qui décide ce qu'il dit au moment où ça l'arrange, et peut ensuite changer malgré les promesses. C'est toi face à ce qui se passe en vrai.
Bon, je parle de rencontrer physiquement, ce qui se fera pas tout seul, mais ça peut aussi commencer par un skype...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Polyamoureuse à sens unique

Siestacorta
le jeudi 13 juillet 2017 à 14h46
Siline, merci de ta confidence (très bien écrite et fine), et bravo pour le parcours, l'expérience intégrée jusqu'ici, et les libertés d'action et de dialogue qui se sont déjà développées dans ton mariage. Je pense que ça vous donne une chance de continuer à dépasser intelligemment le stade où la solidité d'une relation au départ monogame est éprouvée par les autres besoins sexuels, affectifs et/ou relationnels.
Je vais te donner une opinion... T'en fais ce que tu veux, si je me plante tu me le dis.
Je soutiens la réponse de gdf. Avec ton collégue, puisqu'il y a flirt, projections dans l'avenir (w-e, escapades), que tu "n'attends que ça", que la limite de la norme morale pour toi a déjà été franchie donc que tu peux essayer ce dont tu as envie, alors parlez-en. Pose les points que tu connais, sur toi, sur lui, propose ce que tu désirerais. Je crois que quand tu dis
Siline
je fais semblant de décider que si on couche ensemble cela ne devra arriver qu'une fois et ensuite on oublie tout
tu sais très bien que ça ne marche pas comme ça, tu dirais pas "faire semblant" sinon.
Par ailleurs, pour comparer deux aventures, c'est pas pareil qu'avec l'ex du passé : cette fois, vous ne vous laisserez sans doute pas l'un l'autre sans besoin de connaitre la suite. Avoir fait l'amour avec ton ex d'études dénouait des choses dans ta liberté à toi, mais avec ton collègue ça n'interviendrait pas au même moment de vos rapports... Donc même si la première expérience t'a donnée une force dans ton parcours, ça n'est pas significatif pour savoir comment tu vivrais les suites ou non-suites d'une expérience de "découchage" totalement différente.
Tel que je le conçois, parler avec ton collègue de bureau c'est une stratégie d'échec bénéfique. Elle peut refroidir pas mal les choses et se heurter aux limites de la situation d'adultère ; mais elle a le mérite de t'amener à garder l'honnêteté envers toi-même et, plutôt que de te laisser embarquer dans une histoire impensée, de plus facilement déboucher sur des possibilités qui n'abîmeront pas ton cœur ni ta relation avec ton mari.
En laissant confondues les émotions du cœur qui se réveille et celles du danger, tu vis intensément, tu te délectes du piment, mais tu te dispenses de choisir ce qui t'arrive "finalement j'ai cédé à la passion torride, nous n'en pouvions plus, on parlera après qu'on ait fait nos choix, ou pas, tant pis, n'y pensons pas".
Or te concernant, c'est pas être "cette fille-là" aux yeux de l'épouse qui fera la suite : pour l'essentiel, le couple de l'autre en danger c'est à ton éventuel amant de s'en charger. Par contre, le moment où tu seras en désaccord avec tes propres principes - tu parles de polyamour et de lectures, je pense que les questions d'histoires pouvant se construire sur la longueur avec du dialogue te touchent - ça, c'est toi qui t'en chargeras. C'est à dire que ce que tu feras, adultère ou non, gagnera beaucoup à ce dialogue de départ pour toutes les personnes concernées, et que sans celui-ci, tu vas devoir prendre beaucoup plus sur toi qu'avant.
Si j'interprète correctement (ça n'est qu'une interprétation) l'arrivée du libertinage dans ton couple, tu as le réflexe de prendre pas mal sur toi... Sauf que comme tu le dis, le comportement de ton mari c'est moins dangereux. Te confronter aux charges suivantes (une histoire amoureuse plutôt qu'une coucherie, de l'adultère avec toutes les complications qui viennent avec) c'est déjà faire beaucoup de choix significatifs, les faire sans les avoir exprimés en amont aux personnes concernées, c'est leur donner un supplément d'instabilité.
Je pense que si ton époux te fait confiance, a bénéficié de ton ouverture jusqu'ici, et écouté tes précédentes aventures, il serait capable de faire le travail de voir qu'une relation sentimentale peut aussi avoir lieu sans détruire votre foyer, du moment que vous vous accompagnez dans le processus.
Une question : le collègue pour qui l'intérêt s'est émoussé et le collègue avec qui tu flirtes, c'est la même personne, ou deux personnes distinctes ?
Autre point : il est possible que si tes émotions se sont plutôt emballées face à la question d'adultère, c'est parce que l'obstacle rend le fantasme "limité" : je sais que c'est dans une bulle (le monde du bureau, le monde de la relation), donc je joue avec un risque en comptant sur le réel pour qu'il limite les dégâts. Laisser ton époux libertiner avec des hommes, avoir une aventure extra-conjugale avec un ex, c'est peut-être aussi des choix où, consciemment ou non, les limites des risques sont identifiables.
Entrer en relation avec un homme adultère peut avoir cette limite, par rapport à une option de "tomber amoureuse directement de quelqu'un qui me demanderait de changer de vie".
Si ce que je dis de ce "risque limité" t'évoque quelque chose, ça peut t'aider à te sentir cohérente d'appliquer la "stratégie d'échec bénéfique" dont je te parle, c'est à dire finalement ne prendre que les risques qui n'impliquent que cette relation, pas les autres personnes.
T'y perdrais pas en sensation de liberté, bien au contraire.
Au passage, quand ce collègue te dit "ça pourrait me donner de mauvaises idées", il n'imagine pas forcément que ça pourrait aussi lui donner la mauvaise idée, à un moment de l'histoire où son projet avec sa compagne serait déclinant, de te proposer de faire une autre vie mono avec toi ; tsais, pour se justifier à ses propres yeux d'avoir gâché une autre histoire.
Vous "jouez avec cette idée" d'aventure... Le démon du jeu, ici, c'est jouer à colin-maillard, tenter le vertige de "on essaie au pif toute les directions en espérant qu'il y a pas d'obstacles en face, et on s'imagine le miracle que ça passe, même dans une forêt plantée bien serrée" plutôt que garder les yeux ouvert pour trouver les vrais passages libres.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Puisqu'il le faut...

Siestacorta
le samedi 08 juillet 2017 à 13h22
Félicitations d'être sur un chemin qui semble te faire plus de bien...
J'espère que l'ensemble va s'améliorer, pour tout le monde.
Kuoni
Je commence tout doucement a penser à la possibilité de rencontrer quelqu'un de mon côté. Non pas que je cherche, mais simplement je me dis : « pourquoi pas».
Avant, c'était hors de question.
Si ça devait arriver, je serais très curieux de savoir comment ma petite femme polyamoureuse réagirait. Même si la « logique» voudrait qu'elle l'accepte avec un grand sourire, je suis presque sûr que la réalité serait très différente !
(...)
Sinon, je me force a exprimer tout ce que je ressens a l'excès. Pour éviter de me taire quand quelque chose ne va pas. C est très efficace.
Hm... Tu te donnes plus de liberté après avoir été excessivement contraint.
Humainement je comprend que le changement du rapport de force te réjouisse !
Mais justement, tout le monde chez vous voit-il qu'il y a un rapport de force vécu et identifié, au moins par toi ?
Cette situation actuelle est certainement rééquilibrée, par rapport à l'antérieure, mais comme toutes les situations, elle évoluera, ainsi que les sentiments qu'elle contient.
Je sens dans tes mots un arrière-goût encore combatif. Ca peut être juste la pulsion qui t'aide à t'affirmer, ça peut aussi être un bout de colère. Si j'ai raison, est-ce que c'est juste un résidu de colère, ou un gisement de colère ? A moyen terme, si je suis dans le vrai encore une fois, dénouer cela serait important. pour pas qu'il y ait de malentendu entre vous ; que ce soit pour construire une vie avec ta femme ou pour changer de vie sans (re) passer par une case de conflit aveugle...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Messagerie privée..

Siestacorta
le jeudi 06 juillet 2017 à 19h58
Il n'y a pas vraiment de messagerie au sens habituel, les messages envoyés depuis le forum, tu ne les vois que dans ta boite mail, ils ne sont pas conservés par le site (si j'ai compris).
Par contre, pour leur répondre tu dois, dans l'ordre,
- te connecter au site avec tes identifiants et rester connectée
- aller dans tes mails trouver le message que tu as reçu, cliquer sur le lien,
- et là tu peux envoyer un message réponse
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Faire comprendre le polyamour à une personne désirée en couple exclusif

Siestacorta
le mercredi 05 juillet 2017 à 19h04
Une interprétation possible pour le comportement de cet homme, c'est qu'il joue avec le feu (lui aussi). Si c'est le cas : il a des envies, il cherche une situation intense où il ne se résistera pas à lui-même et où il pourrait aussi se dire que tu le voulais tellement que "ça n'a pas pu être empêché". Ce serait à la fois une façon d'atténuer la culpabilité par l'intensité et une stratégie d'échec (un adultère probablement voué à être renié).
Janis33
Il est très ambigu et ça me fait m'arracher les cheveux. Quand je lui ai fait remarquer qu'il ne devait pas avoir les propos qu'il a tenu à midi par respect pour mon propre désir que j'essaie de refouler au mieux et que sans son aide ce serait très difficile. Il m'a répondu que je devais trouver un mec !
Ya deux choses. Effectivement, c'est irrespectueux de ne pas entendre ta demande de "sois clair ou ne reste pas là". D'un autre côté, ce que tu dis, c'est que tu es très tentée, donc le message devient "retiens-moi d'être séduite par toi, c'est toi qui décide"
Je comprend que "l'amour s'est présenté à toi", mais "il est des jours où Cupidon s'en fout", et où il décoche les flèches un peu à côté des cœurs, parfois à un endroit où ça blesse.
C'est souvent rude de décider de ne pas se laisser porter par ses sentiments vers une relation, mais dans certains cas, c'est meilleur pour le cœur.
Alors oui, c'est lui et pas un autre, mais dans ce cas-là le polyamour a peu d'importance dans l'affaire... C'est juste "est-ce que je veux sauter le pas d'un adultère".
Ca peut être un avantage, une sorte de garde-fou pour justement ne plus te retrouver en couple... Mais c'est pas parce que ce sera pas un couple que ça fera pas de complication !
Mon conseil, telle que la situation est présentée, c'est de dire au gars "je vais t'éviter et je te demande de faire de même". Au mieux, ça marche et tu passeras à autre chose (ton cœur s'est rallumé il est probablement prêt à être ému par d'autres), au pire, le mec n'accepte pas et se lance dans une relation. Mais je dis bien "au pire", parce qu'entre la façon de faire du mec et sa situation conjugale, j'imagine la situation adultère qui s'ensuivrait comme frustrante, indépendamment de la souplesse non-jalouse que tu te donnes toi. Entre ne pas avoir de relation avec quelqu'un qu'on désire et en avoir une qui pourrait comporter trop de contraintes difficiles, faut faire un choix très informé.
Je réfléchis en écrivant...
A la rigueur, si tu veux vraiment avoir une relation avec cet homme, qu'aucun obstacle sur la suite ne fait le poids face à ton désir, alors tu lui dis, explicitement, voilà, j'ai envie de toi, faisons quelque chose. Tu sors de l'attente.
Oui, tu risques le rejet.
Et ça te conserve "l'initiative". Ce qui n'est pas forcément qu'une bonne nouvelle, parce que le mec, une fois qu'il n'a pas dit "Non", il pourrait facilement considérer que tu auras voulu toutes les contraintes qui s'ensuivraient.
Je te propose ça parce que ça déplace le problème de "comment on fait pour vouloir tous les deux une poly-histoire" vers "jusqu'où je suis prête à vivre un situation adultère par amour".
Je tente de voir si, ici, ce ne serait pas lui qui hésite à sortir du rang, mais toi qui ne va pas au bout de ta démarche.
C'est pas tellement accepter l'épouse, ça la plupart des maîtresses le font sans évoquer le polyamour, c'est prendre sur toi que, si tu ne souhaites pas éviter les proximités qui t'ont fait cet effet, et que c'est pas juste la tension érotico-émotionnelle par elle-seule qui t'émeut, tu fais toi-même les démarches. C'est pas "lui qui doit se faire à l'idée" qui est important, dans ma grille de lecture, c'est prendre en charge toi la partie du chemin qu'il n'a pas faite. Il se fera à l'idée ou pas, il acceptera ou pas.
Après, je ré-insiste : je suis non-jugeant sur le fait qu'il puisse y avoir un adultère, mais je suis quand même persuadé que même pour les personnes impliquées volontairement, il y a souvent des plumes à perdre, à moins d'être certain qu'on est là que pour des temps récréatifs aléatoire, ou qu'on peut tout endurer (ils refont un bébé, il aura une autre maitresse, pas ce soir finalement ma femme a commandé une pizza, cache-toi voilà une amie de mon couple).
Après à toi de voir si
- le caractère du gars le rend à la fois capable de mentir à son épouse sans créer lui-même les crises éventuelles
- de quel respect minimum tu as besoin dans une relation, et est-ce que le gars serait capable de te le donner dans un cadre adultère
Honnêtement... C'est super difficile. Et ça empire dans le temps, puisque le "c'était juste une fois" ne tiendra plus.
Le choix d'être avec quelqu'un qui va mentir n'est pas un choix "méchant" par lui même, mais il sera toujours une des origines les plus probables des mauvaises conséquences, même en étant un poly super zen avec l'existence d'un autre partenaire.
Désolé pour le pessimisme, mais bon, je t'argumente tout ça en pensant qu'il y a peu d'endroits où tu peux discuter de la situation librement.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Faire comprendre le polyamour à une personne désirée en couple exclusif

Siestacorta
le mercredi 05 juillet 2017 à 12h42
Janis33
Aujourd'hui, je suis très au clair sur ce que je souhaite pour le moment, une relation de polyamoureuse avec une personne que je désire et qui me désire (le langage corporel est très clair) depuis 7 mois (quand je pense à lui ma libido prend feu!) et avec laquelle je passe beaucoup de temps. Problème, il est en couple et ne souhaite pas prendre une maitresse. (...) Il ne comprend pas que je ne souhaite pas ni qu'il quitte sa compagne ni être sa chaste amie.
(...) Je n'arrive pas à lui faire comprendre que (...) le désir que j'éprouve pour lui est lié à sa personne et que même si quelqu'un entrait dans ma vie ça ne voudrait pas dire que mon désir de lui disparaitrait. De plus, je ne souhaite pas pour le moment de couple "primaire".
Je ne sais plus de quelle manière lui exprimer.
Hello.
Il me semble que si vous avez discuté de tout ça, c'est pas que du langage corporel, le désir est explicite... Mais bon, s'il ne l'est pas, c'est déjà une difficulté, parce que lors de certaines décisions clés, être explicite a tous les avantages : on sait à quoi chacun consent, là où il va, dans quelles limites.
Bref. Admettons que c'est explicite.
Tu lui offres une liberté de mouvement, tu lui montres que ton parcours est autonome et qu'il ne s'agit pas de refaire un couple... Mais ça ne suffit pas.
Maintenant, de quoi veux-tu faire la démonstration : que ce désir non-exclusif est viable en général, qu'il est viable pour toi, ou qu'il serait bon pour lui aussi ?
En polyamour, je dirais qu'il s'agit moins de convertir que de proposer. Histoire de faire dans le gros bon sens, on ne saurait faire boire un âne qui n'a pas soif.
Même si pour nous le PA est un cadre d'épanouissement, il ne présente pas que des avantages, et c'est encore plus clair pour une personne qui a déjà une relation engagée, explicitement monogame, avec famille...
S'il n'a pas envie de tromper sa femme, ce n'est pas forcément un déni de son désir pour toi ou un aveuglement sur ses options, c'est juste qu'il a choisi ses priorités...
Les poly ouvrent une liberté en proposant un choix supplémentaire que beaucoup de mono n'ont jamais envisagé sérieusement. Mais la liberté, c'est pas forcément de pratiquer le polyamour, c'est de choisir sa vie selon ses propres besoins... Cet homme ne comprend peut-être pas ta proposition, mais même s'il la comprenait sans commencer de relation, ce serait encore sa liberté en train de s'exercer.
S'il mettait un désir de relation avec toi dans ses priorités, il aurait le choix entre
- bouleverser son fonctionnement amoureux et familial, et le fait qu'il y ait une possibilité que ça finisse bien pour tout le monde n'amoindrit en rien l'énorme masse de difficultés que ça engendre
- être adultère, qui est un mode de vie risqué, compliqué, dont les horizons à moyens ou long terme sont peu encourageants.
Etre une personne poly toi à ce moment-là te met dans une position moins difficile que la sienne. Je parle pas dans ta vie en générale, juste, par rapport à la construction de cette relation. Pour penser en poly, tu as fait un parcours personnel dans ton passé, lui il serait encore complètement à faire. S'il ne s' intéresse pas à cette option, ça peut se comprendre, ça ne dépend pas forcément de ce qu'il ressent pour toi...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Perdue...

Siestacorta
le mardi 04 juillet 2017 à 11h55
kill-your-idols
La monogamie ne fonctionne pas.
Le polyamour non plus.
Pas parce que l'un ou l'autre serait par nature une forme absurde de relation, mais parce que ce sont des relations entre des personnes faillibles. Les relations ne "fonctionnent" pas, parce que ce ne sont pas des piles, des batteries, des machines fonctionnelles ou en panne, allumées ou éteintes.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Perdue...

Siestacorta
le mardi 04 juillet 2017 à 11h52
Toinou
Non ! On ne s'inscrit pas par curiosité. On s'inscrit parce qu'on en a envie. On se cache derrière un pseudo curiosité pour se justifier.
Une forme de curiosité, notamment une curiosité envers soi-même, peut précéder une envie plus identifiable.
Discussion : Est-ce viable ?

Siestacorta
le jeudi 29 juin 2017 à 19h47
Bon, j'ai répondu beaucoup sur le fait que c'est sa sœur, mais à la base, parler de la non-exclusivité à partir d'une longue relation monogame où il n'y a pas eu, verbalement ou pratiquement, d'entrave à la norme monogame, c'est dès le départ compliqué. Nos seules bonnes intentions ne sont pas un argument suffisant, et peut-être même pas un argument tout court, pour entrainer ce changement... Faut que ce soit toutes les personnes concernées.
Cette difficulté là vient s'ajouter même quand on croit comprendre les gens...
Ca me titille un peu que dans tes réflexions, tu t'appuies sur le bien que tu ferais à l'autre en commençant une relation et changeant une autre, plutôt que sur ce que tu ressentirais comme satisfaction personnelle. Je peux me dire que c'est une façon de positiver, de pouvoir contredire une voix intérieure qui dirait "c'est moi qui suis en demande" ou "je fais pas ça que pour moi"; mais si c'est surtout ça que tu te dis, ça peut pas mal déformer ta propre perception des besoins de ta ou tes partenaires.
J'ai bien compris que tu as aussi une idée que "le principal c'est qu'elle soit heureuse"... Mais j'irai même au delà pour répondre, "le principal, c'est qu'elles fassent ce qu'elles veulent". Ca veut pas dire qu'il faut jamais rien proposer, mais disons que c'est pas sur nos qualités comparées par rapport à un autre (ou même par rapport à l'absence de relations) qui sont en cause, c'est juste l'envie... Bon, bref, ça n'a peut-être rien d'intéressant dans ta situation, mais j'avais cet écho là.
Discussion : Est-ce viable ?

Siestacorta
le jeudi 29 juin 2017 à 12h59
Marc_assin
1. La Femme (Fâme) ça n'existe pas. C'est des conneries de chanson de Sardou.
Je ne comprends pas ta remarque.
Je peux dire avec 95 % de certitude que ça répond à
Marc_assin
Beaucoup de choses que j'aime chez ma femme, chez la femme en général.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Est-ce viable ?

Siestacorta
le jeudi 29 juin 2017 à 12h54
Bonjour,
Marc_assin
[un obstacle pour que cette relation commence]
- Que ma femme accepte l'idée que je puisse aimer sa soeur
Hm.
Je n'ai pas de jugement moral sur ce point. Ou plutôt si, j'en ai un, la norme sociale ne se déconstruit pas comme ça à volonté, mais si je travaille un peu dessus, je vais dire que je n'ai pas de jugement éthique sur ce point.
Mais même ainsi, il est bien sûr loin d'être indifférent.
Dans l'essentiel de ton message, tu parles de tes réactions par rapport à ta belle-sœur, mais c'est raconté comme si c'était une femme comme une autre. C'est vrai pour toi, ça ne l'est a priori pas pour ton épouse.
Et j'insiste, c'est moins une question d'éthique que de passif. C'est déjà tout un travail, les questions d'intimité et de vie privée avec des gens qu'on ne connait pas. Il y a une construction, un dialogue (et souvent du non-dit). Avec des gens qui ont déjà un passé commun, on va sciemment sur un terrain encore plus sensible.
Une démarche comme celle-ci impacterait le lien entre les deux sœurs. C'est pas seulement un obstacle dans ce que peut entendre ta femme et sur comment la rassurer/persuader, c'est que la moindre difficulté sera pas seulement une difficulté entre amoureux, mais aussi une difficulté en famille.
C'est peut-être ça aussi qu'a fait un "blocage" quand tu as explicité les moments de complicité : tu as transformé des trucs légers qui pouvaient rester dans le non-dit en quelque chose qui prend pour elle le sens de "cet homme me demande d'avancer sur un terrain où je trahirais mon compagnon, ma soeur, et où je l'aiderais à trahir ma sœur". Que tu aies l'intention d'être transparent et non-exclusif n'est pas le cœur du truc à ce moment, puisque de toute façon on part du cadre monogame. Et que sa façon de gérer son éventuelle attirance à elle (en ne faisant rien, ou en commençant une réflexion sur son couple sans que tu sois envisagé pour la suite, parmi les possibilités) peut aussi bien être un "bon" blocage pour elle.
Et je parle même pas du compagnon de ta belle-sœur, qui va pas juste accepter de bon cœur le rôle du méchant obstacle dans cette histoire alors que pour lui ce sera toi le perturbateur (indépendamment de ses difficultés de couple).
Une autre façon de se faire une idée de "pourquoi avec les proches ça fait monter beaucoup plus les enjeux", c'est de penser à "moi et mon meilleur ami sommes amoureux de la même fille, et elle choisit mon meilleur ami". Ou en version poly, "moi et mon meilleur ami sortons avec la même fille, puis elle me quitte moi mais pas lui".
L'impact est pas le même que si on avait pas antérieurement une relation avec le troisième.
Donc, sur ce point : je ne vous connais pas personnellement, toi et les deux sœurs, mais, selon ma sensibilité et avec ce que tu écris, ça me semble plutôt moins viable que d'autres histoires.
(tout cela est dit à partir d'éléments partiels, et n'est que mon opinion partiale, personne n'a à te dire quoi faire, il s'agit juste de se donner une chance de développer ses idées).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Siestacorta
le mardi 27 juin 2017 à 00h11
Endy
Ca paraît assez logique dit comme ça, mais c'est intéressant à expliciter effectivement. Je suis pas sûr que cette tendance se retrouve à ce niveau dans d'autres pays.
Je crois avoir remarqué aussi ça dans des échange U.S.
NotAllPolies, mais ça reste significatif.
(après, c'est juste mon hypothèse, j'ai rien pour la soutenir mieux, mais je crois pas tomber loin).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Siestacorta
le mardi 27 juin 2017 à 00h08
Hail Eris aussi :-) Deux et trois fois.
Ma mémoire est pas d'une fidélité monstre (elle non plus), mais je crois que dans l'ordre, je suis arrivé au discordianisme après mon passage par UA et surtout par OverTheEdge... En fait, dans OTE/Conspirations, t'avais une bibliographie d'inspirations qui a ouvert bien grand tout un pan contreculturel seribesque dans lequel je m'aventurais déjà un peu de toute façon...
Discussion : [Jeu] Jeu de rôle

Siestacorta
le lundi 26 juin 2017 à 20h12
Tiens, c'est peut-être le bon lieu pour vous parler d'un jeu med-fan où on incarne des personnages qui pourraient plaire aux polys.
(le lien mène vers la campagne de crowdfunding, mais je fais pas de la pub pour la pub, le truc à déjà passé cinq fois son seuil de faisabilité, c'est juste qu'on y aura accès un jour ou l'autre)
Ca s'appelle Friponnes RPG.
Je cite les premières lignes de la présentation :
Editions Stellamaris
Friponnes rpg vous permet d’incarner des fripons et des friponnes au grand cœur dans un monde paillard et beau, les Folandes. Vous êtes les défenseurs d’une civilisation aux principes proches de nos bons vieux hippies (« peace and love », non-violence) où sexisme, pudeur, possessivité amoureuse, jalousie et cupidité sont inconnus dans un monde souvent violent, sexiste, cupide et esclavagiste...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 23h44
Heu, vouivoui, j'extrapole souvent beaucoup. Je met pas forcément toutes les précautions oratoires pour que ce soit compris, mais, si je vais pas dans la bonne direction, faut me le dire, et je remet mes spéculations dans ma culotte sans plus de soucis que ça.
Désolé si ça t'a dissuadé de continuer à développer ta demande.
Bref, si mes réponses ne sont plus bienvenues, je l'entend.
Et s'il y a autre chose dans ta demande ici qu'une question de discernement, je suis preneur pour que tu l'exprimes !
Je développe quand même, pour au cas où dire les choses avec d'autres mots pourrait tilter (mais si par la suite c'est plus la peine, je retournerai jouer avec mes robots Transformers).
La question de la sécurité affective n'est pas une question si commune que ça en amitié, en tout cas rarement avec des conséquences aussi étouffantes. Il y a le caractère de ton amie. Ca, je la connais pas, je n'ai que ce que tu en décris ici.
Et puis, il y a ce fossé entre ce qui se passe de tendu et le statut "officiel" de la relation. Ce que tu décris toi-même : "de nouvelles attentes sorties de nulle part qui m'incriminent implicitement, car théoriquement, il n'y a pas de problème entre nous".
Ton amie vit votre relation de façon plutôt passionnelle. Et je pense pas me tromper en disant que votre relation a des accents amoureux, et surtout, en a eu dans une période antérieure.
J'en conclue pas que c'est "normal" d'envahir son prochain sous prétexte qu'il y a de l'amour. Mais je veux dire que comprendre l'histoire qu'elle se raconte (nous avons été amantes, nous dialoguons encore beaucoup sur les modalités de notre relation, donc je peux avoir des exigences fortes) aide à comprendre pourquoi l'histoire que tu racontes (c'est une amie) a des moments inattendus.
Le moment charnel semble être moins important pour vous que dans l'histoire telle que je l'imagine en lisant.
Mais je crois que même si c'est pas au centre du truc, ça a quelques chances d'être significatif, dans le sens où maintenant, ça fait partie de votre histoire, et que cette histoire cherche à continuer sous d'autres formes... et que ton amie ne souhaite apparemment pas que ça perde en intensité. C'est comme "rester amis" avec une ex juste après avoir rompu, même si on a super bien communiqué et mis les choses à plat, on ne peut pas être sans avoir été, et plein d'éléments du passé refont surface, alors qu'ils n'ont plus lieu d'être. La situation est visiblement différente, mais la comparaison peut aider à répondre à la question titre du fil.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Gestion d'une situation mono-poly

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 16h05
Camille_B
Ce que je veux dire c'est les "promesses de la monogamie" en matière d'amour ne sont pas actuellement mises à mal, non, elles n'ont simplement jamais été tenues ( je parle sur le plan sociologique, pas individuel, je tiens à la rappeler ).
Oui ça fait mal à entendre, mais c'est un fait.
Ce qui ne veut pas dire que le polyamour soit LA solution, mais simplement que la "recette" de l'amour est à chercher ailleurs que dans des modèles conjuguaux.
Ou plutôt qu'il n'y a pas de recettes toutes prêtes.
Oui, d'accord. Mon soucis est plus que notre culture tend à faire croire que la recette mono serait universellement valable (et vérifiée).
C'est faux.
Maintenant d'en conclure que les gens qui veulent être monos ont tort, ce serait biaisé.
Camille_B
L'amour c'est la relation qui se tisse entre deux êtres, et dans ce domaine la sociologie ne nous apprend pas grand chose car c'est un domaine par définition fondamentalement "individuel" :)
Hmmmmm. C'est là où "amour" est trop polysémique.
Ca parle des sentiments, qui sont individuels.
Des relations entre individus, qui sont spécifiques.
Mais tout cela est fabriqué par une société, par des structures que la sociologie décrit.
Je crois que chaque personne qui aime n'invente pas un amour original. D'abord parce qu'il y a pas mal d'ingrédients communs (amitié, passion, attirance, reconnaissance, désir, générosité...), qui, sans jamais suffire à décrire notre vécu spécifique, éclairent beaucoup de situations.
Ensuite, chaque individu reproduit des formes proposées par la société où il vit (et la société contemporaine est particulièrement bavarde, en fictions, art, média, réseaux sociaux), ou il "déconstruit" ces déterminismes, souvent dans un mouvement d'opposition binaire - or c'est plus difficile que ça de faire le tri, dans ce qui nous construit, entre ce qu'on trouve équilibrant pour nous et ce qu'on trouve inutilement contraignant.
Ce que la société propose, qu'on l'intègre ou qu'on s'y oppose, laisse donc une marque déterminante. Il y a des forces sociales qui s'imposent toujours pour décrire les choix individuels, ça dépasse toujours le "je t'aime comme ça et ça vient de nulle autre part que moi".
Faut pas croire, hein, je pense bien que l'individu est irréductible, mais je pense aussi qu'il tend à vivre en société, à entrer en relation. S'il veut des rapports avec d'autres humains, puisqu'il ne peut pas être assuré d'être compris spontanément au détail près, il utilise des codes : langage, conventions sociales. Il y en a plein pour l'amour, la relation... et les comprendre, faire ses choix parmi eux, ne permet pas je crois de s'en affranchir totalement, de n'être que nous-même et pas aussi la personne que l'autre voit.
Camille_B
la monogamie comme norme, à partir du moment où nous avons fait de l'amour le "ciment" du couple, est aussi défectueuse : nous imposons un modèle à des populations pour un problème qui concerne des individus.
Vrai. L'amour n'est pas censé être un projet de société.
C'est un rapport riche mais trop complexe pour y chercher un modèle.
Et il est par ailleurs vécu par des individus qui évoluent dans le temps, c'est beaucoup ça aussi qui relativise toute "recette" relationnelle. On cherche à cimenter le cadre de nos propres vies, alors qu'elles sont comme des cours d'eau, qui changent selon le moment et le lieu.
Et le ciment en question est, en réalité, un mélange instable...
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Dépendance affective ou amie capricieuse ?

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 13h24
Delta-F
J'ai eu des moments charnels avec A., cependant depuis quelques temps j'ai fait le voeu que notre relation redevienne platonique car je ne souhaite pas vivre contre ces principes de fidélité de chair. D'ailleurs meme cela, elle ne le respecte pas.
Je ne serais pas très étonné que le côté "capricieux" de ton amie se soit manifesté de plus en plus après cette demande.
Pas parce qu'elle cherche absolument cet aspect de la relation, mais parce qu'elle chercherait à compenser un terrain d'intimité trouvé puis perdu.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
Discussion : Les vrais besoins du couple libre

Siestacorta
le dimanche 25 juin 2017 à 01h03
Ceci dit, j'ai déjà entendu parler d'exclusivité relationnelle et non-sexuelle... plutôt dans un cadre libertin. En gros, "ok tu peux aller faire l'amour, mais vous allez pas au ciné ensemble. Et surtout pas sans moi".
Je crois que c'est, au fond, sur la connexion entre sexe et sentiment plutôt que sur la seule sexualité, que beaucoup cherchent une forme d'exclusivité.
C'est pas tellement le sexe comme expérience de plaisir physique qui parle, derrière les récits de jalousie, c'est le sexe comme intimité. Un corps dans un autre, on peut pas faire beaucoup plus intime, physiquement (ya pas que le coït et autres pénétrations dans le sexe, certes, mais je pense pas me gourer de beaucoup en disant que ça prend pas mal de place dans l'imaginaire collectif).
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.