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Discussion : [Grenoble] Café polyamour le 21 novembre à 19h au local autogéré

Siestacorta
le jeudi 31 octobre 2019 à 18h31
Au cas où tu l'aurais manqué @Phenolphtaleine, ça vaut peut-être le coup de contacter les gens qui ont écrit sur ce fil.
Discussion : Sentiments amoureux dans une relation amicale-affective

Siestacorta
le dimanche 27 octobre 2019 à 23h55
Timo
Ce que tu décrit là est déjà arrivé en fait...mais je ne pense pas qu'elle l'a fait exprès dans un besoin narcissique, plutôt parce que plein de choses n'étaient pas claires pendant quelque temps et à un certain moment il y a eu un jeu trouble entre nous qui était pas très sain ou on ne communiquait pas nos envies et sentiments, mais ou ni l'une ni l'autre avons eu le courage de dire les choses honnêtement par peur de foirer la relation j'imagine
La plupart du temps, satisfaire ses besoins narcissiques peut être fait égoïstement mais sans calcul. On fait pas exprès d'être tenté par ce miroir qui nous envoie tout ces bons sentiments bien chauds et cette chouette image. C'est humain, en disant "narcissique" je suis moins critique qu'on pourrait le croire.
Bref, je dis pas que les gens qui cèdent à ce plaisir sont mauvais, ça peut être des gens pleins de bonnes intentions par ailleurs.
J'imagine qu'il y en a des cyniques, qui font plus mal, et plus souvent. Mais je pense qu'en majorité c'est pas le cas. Et pourtant, il faut se protéger des deux, savoir demander "tu veux quoi en fait". Il faut bien espérer l'honnêteté... Et quand le "jeu trouble" dure un peu, c'est aussi à la personne la plus investie d'apprendre à arrêter de jouer, pour que le divertissement ne devienne pas une machine à pertes.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Jalousie incohérente

Siestacorta
le dimanche 27 octobre 2019 à 23h39
Hellebore
Françoise Simpère dit qu'elle a des amants depuis sa jeunesse, qui sont dans sa vie comme son mari. Quelqu'un connaît-il cela? Et si oui, ce sentiment anxieux/ jaloux disparaît-il? Sur la base de quoi?
J'ai connu, et beaucoup de poly connaissent cela.
Les témoignages positifs sont peut-être moins faciles à trouver parce que moins nécessaires à raconter, individuellement... Mais en cherchant online, tu peux trouver.
Ici par exemple
Le sentiment de jalousie peut s'atténuer, mais disons qu'avant ça, il faut savoir l'écouter, pour voir avec quoi il est fait. Peur d'être rejeté ? Besoin d'être préféré ? Peur d'être abandonné ? Peur d'être seul ? Possessivité ? Doutes sur notre propre valeur ?
Il peut y avoir pas mal d'origines différentes, selon les gens et même selon les gens avec certains gens et pas avec certains autres.
Eclairer ces origines, faire le tri entre ce qui vient de nous et ce que fait l'autre, ça aide déjà. Notamment à communiquer avec l'autre.
Il y a des polyamoureux qui continueront à ressentir de la jalousie... Mais s'ils continuent à être poly, c'est qu'ils apprennent à pas considérer ça comme la fin du monde, juste une alerte de leur système. Qui peut baisser de niveau, en parlant avec la personne de ses besoins et en proposant des compromis (la cnv aide bien), en accueillant ses émotions au lieu de se torturer à tenter de chercher des problèmes et des solutions, en apprenant à écouter aussi sa compersion (être content pour l'autre et ses autres joies amoureuses (semi-mauvaise nouvelle : on peut éprouver compersion et jalousie pour la même relation, ça donne autre chose à ressentir mais ça n'annule pas)), et en s'habituant à voir un partenaire revenir malgré nos anticipations anxieuses.
Le sentiment de jalousie peut perdre de l'impact, avec le temps, en travaillant sur soi et sur la qualité de la relation... Mais ça passe pas par la mâgie de l'Hamour, plutôt parce que pour ça comme pour d'autres choses dans la vie, on mûrit. Quand on était petit, essayer d'apprendre à marcher c'était décevant, on se cassait la figure. Ça faisait peur et un peu mal. Mais on renonce pas pour autant !
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Jalousie incohérente

Siestacorta
le dimanche 27 octobre 2019 à 15h09
Pas vécu ça... Mais ça fait écho quand même.
Tu peux peut-être avoir de la jalousie avec une relation plus récente parce que
- la confiance n'y est pas encore aussi construite que dans la première. Tu n'as pas tes repères, moins de certitudes, donc c'est pas si surprenant que tu aies plus d'anticipations anxieuses.
- on peut considérer que les frustrations et les peurs, dans une relation, sont à l'origine des sentiments, donc de l'intensité de la relation - plutôt que l'inverse, la relation importante qui créerait des émotions inconfortables. Autrement dit, si tu v as vers une autre relation pour vivre "plus fort" ta propre vie, dans un certain sens, c'est ce que la vie te donne... Même si c'est désagréable, tu crées un investissement affectif via l'impression de risque.
Bon après, il y a le comportement de l'amant qui compte, ce qu'il fait, ce dont tu as besoin pour être rassurée...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?

Siestacorta
le samedi 26 octobre 2019 à 18h22
trioberlue
J'ai toujours eu le sentiment, mais vous allez peut être tous me trouver idiote einh, que oui, le PA doit plus concerner les femmes que les hommes, parce qu'elles seront plus tentées à la transparence, donc à chercher le PA. Les hommes se satisferont peut être plus de tromper l'autre.
"Concerner" est sans doute le bon terme.
Je pense pas, contrairement à ce que je peux avoir compris du premier post, que ce soit un besoin plus présent chez la femme, "besoin" comme si c'était dans lanatûre de lafâme.
Je pense en revanche que dans la société où nous sommes nés et éduqués, plus de femmes que d'hommes trouveront un avantage moral à pouvoir revendiquer la transparence quand pour les mecs ça pourrait être ressenti comme moins prioritaire, puisqu'une remarque sur leur libido ou la richesse de leur vie amoureuse ne sera pas nécessairement critique.
LagriffeOfficiel
les femmes sont plus cérébral et réfléchi que les hommes
Non.
LagriffeOfficiel
et le poly amour ( je pense que sur sa la majorité sera d’accord avec moi) est une notion bien plus mental/cérébrale que sexuel.
Pas plus que l'exclusivité, déjà. Pour moi c'est l'exclusivité qui est un truc abstrait...
Ce qui peut sembler "cérébral", c'est de devoir réfléchir à nos relations et en discuter souvent au lieu de "pas se prendra la tête". On peut difficilement faire autre chose que beaucoup en discuter, parce qu'elles seront différentes de ce qu'on nous a appris avant et parce qu'elles seront plus nombreuses (donc plus à dire, logiquement).
Le fait de penser que les choses vont se faire toutes seules, sans qu'on ait bien besoin de passer beaucoup de temps à en parler, c'est souvent parce que notre expérience nous dit que pour nous personnellement, c'était simple. Mais bizarrement, cette expérience de "pas besoin de réfléchir aux relations parce que les choses sont simples" arrive plus à des hommes qu'à des femmes.
C'est moins une question de "nature" que de la façon dont le monde traite les femmes différemment.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Sentiments amoureux dans une relation amicale-affective

Siestacorta
le samedi 26 octobre 2019 à 15h53
Moi aussi j'aimerais croire que c'est possible de fluidifier, mais quand on a une partie de notre affectivité qui fonctionne à l'amour romantique (même pas forcément exclusif), on sait que s’accommoder des asymétries sentimentales fortes a un coût, et l'important c'est de savoir s'il n'est pas trop grand.
Oui, ce lien contient de l'amour, même de la part de ta partenaire. L'amour c'est plein de choses différentes, et il y en a dans beaucoup de liens. Le fait que ce ne soit pas de l'amour romantique n'en ôte aucune valeur.
Ça, au moins, c'est simple.
Par contre, la différence qu'il y a entre ce contenu et ce que tu ressens peut suffire à tout compliquer.
Je te dis pas de rejeter le lien à cause de ça...
Mais tel que tu te décris toi-même, je ne vois pas comment tu arriverais à faire avec la frustration. Et de son côté elle est visiblement très explicite sur la nature de ses sentiments.
C'est une chance, parce qu'il y a plein de gens qui peuvent laisser les choses courir juste pour la satisfaction narcissique d'être appréciés et désirés "de loin", qui ne dépasseront pas leurs limites non-dites, répugnent du coup à être clairs sur leurs sentiments et leurs attentes, et sur les limites pratiques (quand se voir, communiquer, faire l'amour...).
Donc au moins, ce n'est pas quelqu'un qui exploite ta souplesse affective...
Mais de toi à toi, voir si ce lien a une valeur même s'il ne doit jamais conduire à une intensité plus durable, c'est peut-être plus difficile à résoudre.
Expérience de pensée : pour une raison X définitive, tu es désormais certain que le lien restera totalement platonique, et ne sera jamais plus qu'une amitié bien propre, sans sexe ni même câlin. Est-ce que cela a encore une valeur qui fait que tu continuerais à vouloir cultiver ce lien, sans rien demander d'autre ?
La réponse varie selon les gens... et selon les temps, hein.
Tu peux avoir une réponse négative aujourd'hui, pour te préserver, et revenir dessus des années après, et être alors ok avec cette amitié pour elle, parce que tu auras fait ton chemin et que ça piquera moins.
Je t'enjoins pas à quelque pureté de sentiment idéalisée, mais à te connaitre toi-même.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : J'ai beaucoup de mal a interprèter les signes

Siestacorta
le samedi 26 octobre 2019 à 15h08
Greg1337
Elle me draguait ? Elle veut un amant ? Elle s'amuse simplement pour se moquer de moi ? J'ai vraiment beaucoup de mal à interpréter les signes, souvent aveugle, mais la, je me pose des questions.
Qu'en pensez vous ?
Ma question (comme @bonheur plus haut) c'est : pourquoi poser ces questions à des gens qui parlent de leurs expériences de polyamour ?
Ce choix de vie ne nous rend pas du tous experts en drague et en plans coquins, encore moins dans des situations à priori monogames...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Révélation(s)

Siestacorta
le samedi 26 octobre 2019 à 14h59
Malcolm
Aujourd'hui, je me définis clairement comme sapiosexuel et ce depuis environ 3 ans et je pense que c'est cette prise de conscience qui a mené mon couple à l'échec, car je ne comprenais pas ce qui n'allait pas dans mon couple et encore moins ce qui me gênait.
bonjour,
je ne suis pas sûr de comprendre : prendre conscience que tu es sapiosexuel a mené ton couple à l'échec ?
Ou c'est prendre conscience que tu étais mieux fait pour des relations poly ?
Discussion : TDA/H chez les adultes

Siestacorta
le vendredi 25 octobre 2019 à 01h30
artichaut
- pour les rares personnes auxquelles j'accepterais éventuellement (et rarement) de répondre, je donne mon "mode d'emploi" :
J'en ai un aussi mais nettement moins restrictif.
Pour que je décroche, faut que je m'attende à l'appel (texto avant, on en a convenu, on a un truc pratico-pratique à régler).
Autrement dit, je ne décrocherai très probablement pas quand ça vient de nulle part...
Et bien sûr, avant d'appeler, je checke par texto ou messagerie.
Je peux parler au téléphone, longtemps, et dire des trucs persos. Mais si c'est régulier, ou normalisé, et que je peux craindre que la soirée y passe alors qu'on va se voir dans la semaine, ça me pèse.
Faut vraiment que j'y trouve du sens.
Je crois que c'est "bavarder" pour se donner une sensation de présence qui me convient le moins, ou pour occuper le temps. Je sais pas bien faire ça.
Je peux nettement plus facilement me manifester par textos, et je les valorise beaucoup quand j'en reçois. La réponse n'est pas obligatoire, mais bien probable.
Je met ça dans une case "anxiété sociale", peut-être une forme de sensibilité trop forte.
Trop absorbé par l'autre, et j'ai plutôt du mal à papoter et faire des trucs à côté. Je vis la conversation téléphonique, avec son côté très "mono-sensoriel", comme un entretien - si j'ai l'impression qu'on est plutôt dans une forme de zapping ou d'attention flottante, ça ajoute à mon bordel intérieur, qu'a pas besoin de ça.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : TDA/H chez les adultes

Siestacorta
le vendredi 25 octobre 2019 à 01h12
Merlyn
Mon psychiatre vient de me répondre sur le sujet du travail
je colle ce qui est intéressant
Cher Monsieur
La réponse à votre question est évidemment la recherche d’un travail à temps partiel et/ ou limité.
(...)
je ne comprend pas ce qu'il entent par "limité" et vous ?
Temps partiel, et si temps plein, a priori contrat court. Contrats de temps partiels courts possibles. Bref, pas de plein temps sur du long terme tant que tu te sens pas un peu plus stable.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : TDA/H chez les adultes

Siestacorta
le mercredi 23 octobre 2019 à 23h28
J'ai pas énorme de solution pour cette période-là, désolé...
J'étais au RSA et j'ai galéré. C'est aussi pour ça que je demandais l'AAH, dont je te parlais sur un autre fil.
A noter que tu peux cumuler ASS et APL. Je connais pas votre équilibre de budget.
Effectivement, sans RQTH, je pense pas que j'aurais osé parler de mes difficultés psy, parce que les employeurs n'y auraient pas vu leur intérêt.
Toutefois... Histoire de pas être décourageant : j'ai eu la rqth et la rita à peu près en même temps. Et pour être honnête, même sans rqth, la rita aidait déjà énormément : ça a tout changé à ma capacité de travail.
La rita, ça aide surtout quand t'as des objectifs, pour encourager ta cervelle à rester dessus.
Je sais pas si tu l'as expérimentée au travail, mais honnêtement, tu bosses différemment, parce que tu te perds moins avec ce qu'on te file. Ca booste le moral de sentir qu'on est plus dans le truc... Donc tes tda seraient peut-être moins visibles à l'oeil nu.
Je connais pas ton équilibre en sous, mais tu pourrais peut-être envisager soit des temps partiels soit des missions courtes et compléter avec la prime d'activité après deux ou trois mois de vache maigre.
6 mois après, t'as une RQTH, qui peut t'aider à appliquer à ta façon mon approche, et peut-être une AAH, pour arrondir les angles.
Et tu peux peut-être aussi signer pour un poste durable, bosser sous rita, une fois que t'as la RQTH tu vas voir la DRH, tu expliques tes besoins, et si ça les intéresse vous adaptez le poste et ils paient moins à l'Etat donc sont encore plus motivés pour te garder...
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : TDA/H chez les adultes

Siestacorta
le mercredi 23 octobre 2019 à 22h05
Oui, sans la RQTH, ils n'ont pas un avantage supplémentaire à t'embaucher... Désolé de marquer ce point.
A noter que la RQTH ne décrit rien, et ne parle pas de ce qui constitue le handicap. Le papier dit juste qu'il y a un handicap reconnu pour toi. Mentionner la RQTH accrochera ceux que ça intéresse d'emblée, ce qui peut être rassurant. Moi c'est sur mon cv, sur Linkedin je sais pas si ça fonctionnerait ou si ce serait visible que tu essaies des mois avec ça marqué, des mois sans le marquer, pour voir la différence d'écho.
Faut savoir que 80 % des handicaps sont invisibles, donc les DRH peuvent comprendre que ça saute pas aux yeux, que le vocabulaire de diagnostic n'aidera pas toujours à comprendre les conséquences. Tu peux avoir une RQTH parce que t'as une tendinite et que t'as besoin qu'on achète des souris qui reposent bien le bras.
Donc je ne parle pas explicitement de TDA, mais de l'adaptation de poste. C'est différent.
Si je dis "trouble de l'attention" et "anxiété", oui, ça fait peur.
Par contre si je dis "RQTH", sans détailler de pathologie et que je décris comment adapter le poste, avec des demandes raisonnables et réfléchies, ils entendent "on va payer un peu moins à l'Etat et on travaille avec quelqu'un d'aussi utile que les autres, qui demande pas des trucs impossibles pour nous".
Si on me demande de détailler, je ne suis pas obligé de le faire par la Loi, c'est au feeling. Si je sens que ça va dans un bon sens, je continue mon laïus en disant que j'ai des formes d'anxiété pas très visibles quand on me connait pas bien, mais fatigantes.
Après la période d'essai, à mesure que je me suis entendu avec les collègues, j'ai été plus précis, mais rien ne m'y obligeait, ça changeait pas grand chose de le faire ou pas, mais plus de me faire comprendre.
Normalement, ton responsable et les personnes qui t'ont fait passer l'entretien ne doivent pas parler de ta RQTH ni de son existence aux collègues. Tu peux insister pour que ce soit le cas, en expliquant que tu ne veux pas être stigmatisé... A priori c'est un discours qui est bien accueilli.
Ceci dit : je travaille et souhaite continuer à travailler pour un milieu de la fonction publique, donc ils ont un devoir d'exemplarité. Et ils sont un peu plus informés que la moyenne. Pas forcément radicalement plus, mais comparativement au treutreupreneur premiay de corday de base, c'est déjà beaucoup. Mais tfaçon, si la boite est une PME de plus de 20 personnes, la RQTH les intéresse pour des questions d'économie, si c'est une très grosse boite ils sont déjà très formés pour savoir quoi faire.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : TDA/H chez les adultes

Siestacorta
le mercredi 23 octobre 2019 à 20h45
Hm.
Milieu pro, c'est ton choix...
Moi je pense que mes soucis se verront ou me poseront plus de problèmes si je suis pas dans un environnement pro "prévenu".
Du coup, ce que j'ai fait, c'est, une fois que je suis certain que j'ai fait connaitre mes compétences et qualités,
- dire que j'ai une RQTH (ils ne peuvent pas le savoir sinon),
- dire qu'il s'agit de troubles psy mais que je préfère pas me sentir catalogué avec un vocabulaire spécialisé,
- dire que je suis "stabilisé", que j'ai pris en main le suivi psycho-médical, que je ne présente pas de risque de créer de gros problèmes (absences, crises, manque de fiabilité), que si je passe des entretiens c'est que je suis pas moins capable de bosser qu'un autre, voir plus facile à vivre parce que transparent sur mon tempérament, je cache pas mon jeu
- exprimer mes besoins concrets : dans mon cas, parler de temps partiel parce que j'ai une fatigabilité forte, et avoir demandé qu'il y ait un collègue "référent", qui soit durablement prêt à me redonner les consignes, me relancer, et prêt à faire le point régulièrement. Je ne suis pas dépendant, j'ai pas besoin de travailler en ESAT, mais faut pas me laisser trop durablement seul avec mes tâches, et ça se traduit par ce besoin d'encadrement pro un peu renforcé (il y a plus à dire, mais j'ai taillé un discours que j'assume et que je crois entendable).
- j'insiste pour dire que pour moi, la période d'essai est un essai des deux côtés. Si je sens que ça marche pas, je demande la possibilité de le dire sans qu'on comprenne que je le reproche.
- dire que j'ai les qualités de mes défaut, à savoir attentif et sensible aux besoins des autres, inventif sur certaines solutions...
.
.
En relation...
Ben je le balance peut-être pas aussi vite que je balance "je suis poly" :-).
Mais relativement rapidement tout de même, quand le courant passe assez pour que je sente qu'il y a plus rencontre que séduction, je parle de mon côté anxieux, du fait que je suis souvent à côté de mes pompes, que j'ai passé pas mal de temps avec des psys et que ça se travaille, se médicalise, que travailler sur moi a eu plein d'avantages relationnels, mais que ça a de grandes chances d'être sensible dans une relation. Je demande pas d'aide que l'autre ne sache pas donner, mais j'ai besoin de pas mal de bienveillance, que les choses puissent être dites de façon posée (pas forcément toujours de façon posée, mais qu'elles finissent par l'être).
Un aspect où ça joue fort, pas seulement en amour mais en amitié, c'est que je demande souvent aux gens de me relancer sur des rendez-vous et des dates, dans la semaine avant. Ça se fait souvent spontanément de toute façon, mais je tiens à demander qu'on le fasse si on a pas reparlé du plan dans les 4 jours avant. Parce que oui, je zappe et/ou peux me décourager.
Ce qui passe un moins bien, lié à mon anxiété et aussi au tda, c'est ma difficulté avec les appels téléphones. Je peux faire le compromis d'appels hebdo ou bihebdo, je peux décrocher si on me texte avant pour me dire "j'appelle à telle heure", mais je déteste tellement le téléphone, le côté "t'es dispo à tout moment" (alors que déjà j'ai du mal à être dispo pour moi de façon suivie), que ça a souvent engendré des ralentissements, des non-dits sur une disponibilité attendue, des rancoeurs.
Bon, c'est pas que le tda, je crois que je suis aussi très évitant... Mais avec les troubles diagnostiqués, ça a du mal à passer malgré mes thérapies.
Bref, l'un comme l'autre, je fais pas que balancer mon diag et ils se débrouillent. Je parle des solutions que je met en place, j'explicite mes besoins, je dis que ce sont les âmes fêlées qui laissent le mieux passer la lumière...
J'ai pas un succès de dingue, hein. Mais au moins, quand ça passe, ça passe bien.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Remise en question : suis-je vraiment poly ?

Siestacorta
le mercredi 23 octobre 2019 à 17h42
Quand au tda (trouble de l'attention : ce qu'ont beaucoup de gens qu'ont vraiment du mal à rester concentré - je le dis pour ceux qui connaissent pas), sans en faire l'origine unique de ma construction sentimentale, je crois que ça l'a quand même aidée à se diversifier.
Oui, ma façon de penser fait que je suis souvent dans une discontinuité. Dans des alnternances de ressentis, pensées... Pas dans la dispersion totale, mais plutôt dans une certaine complexité, et peut-être sophistication de mes sentiments. Il se passe beaucoup dans ma tête, et je ne suis jamais dans un cadre "simple".
Donc autant faire avec ces élans multiples que j'ai, quand je peux rencontrer des gens à qui ça convient aussi.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Remise en question : suis-je vraiment poly ?

Siestacorta
le mercredi 23 octobre 2019 à 17h35
- être poly ça veut pas dire être happy tout le temps de tout ce qui arrive de tes relations, jamais avoir de rupture ni de blessure... non. On en bave autant que les autres, et parfois plus souvent, parce que c'est assez logiquement proportionnel à notre nombre de relations.
Regretter une relation terminée, et être envieux du ou des partenaires qui nous ont fait suite, c'est pas anormal. Il y a sans doute des sages qui sont inconditionhaileument heuwrrrreuwx, qui chantent l'hamour et le sauléééééil avant, pendant et après une relation ; mais ne plus être aimé, ben ça fait généralement pas du bien, c'est tout.
- la philosophie poly peut te convenir et t'aider dans une vie relationnellement simple. Tu peux être en relation unique longtemps ET avoir besoin de savoir que la porte, les fenêtres et la cheminée sont ouvertes.
Perso, je suis pas coureur du tout. J'aime séduire, mais dans la plupart de mes relations ouvertes, les vraies périodes doubles ont été rares, et/ou très allégées par des questions pratico-pratiques. Pourtant, pour rien au monde je ne voudrais m'engager dans l'exclusivité ; et j'ai accueilli et accueillerai toujours bien que mes partenaires aiment prendre aussi cette liberté pour elles-même. Je trouve cette indépendance de leur part sexy, rassurante et saine puisqu'elle se dialogue.
N'y vois aucun jugement de ma part, mais ça me parait pas forcément étonnant qu'on puisse avoir eu plus de facilité à mentir que de facilité à vivre une relation non-exclusive assumée. Même quand on aime pas mentir, que ça nous complique la vie et nous culpabilise, ne pas avoir à faire face à la menace immédiate d'être quitté pour ça est souvent plus facile que de dialoguer, faire des compromis, prendre la responsabilité de s'organiser en respectant des demandes multiples...
Je veux donc dire par là que même si finalement tu penses avoir mieux réussi à mentir qu'à pratiquer une certaine transparence, l'explication n'est pas forcément dans ta nature exclusive ou non, mais peut-être aussi dans le fait qu'inventer sa façon d'être non-exclusif, et encore plus si le/la partenaire est pas dans une dynamique spontanément compatible, c'est exigeant.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le mercredi 23 octobre 2019 à 07h26
Au pire si t'as que la RQTH, t'auras au moins des accompagnements à l'emploi moins stress que pole-emploi.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le mardi 22 octobre 2019 à 22h31
Alloc Adultes Handicapés.
Tu la demandes dans le même dossier MDPH.
C'est plus que le RSA, dégressif en fonction de tes autres revenus de travail (salaire ou chomage). Si tu touche moins de 10 000 par an, la caf te donne quelque chose, si tu touches plus, ton droit reste ouvert si jamais t'avais une mauvaise passe.
C'est conditionné au fait que le handicap touche ou non ta capacité à trouver du travail.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le mardi 22 octobre 2019 à 16h49
Merlyn
attendre la RQTH (qui non seulement prend du temps mais n'est pas encore envoyée à la MDPH)
La méthode que j'utilise, face à la paperasse (et toute tâche de longue haleine) :
A partir de chaque grand objectif, je fais une todo list de toutes les étapes de 2 à 5 minutes qu'il y a entre le début et la fin.
Je coche conscienscieusement chaque étape, même si c'est l'étape "sortir le timbre du tiroir".
Je considère, face à ma façon trop discontinue de penser et à ma désorganisation, que chacune de ces étapes est une victoire en soi.
Je me donne pas comme objectif de finir en une fois tout le parcours. Juste d'avancer.
Les gens font ça spontanément... Moi j'ai besoin de noter que je le fais, pour visualiser l'avancement. Mais ça marche. Je repousse toujours mes paperasses, mais à force, je sais que je peux arriver au bout, je suis même fier de faire tout ce que je peux, même les fois où j'ai pas pu beaucoup.
Et la RQTH, oui, c'est long, mais a priori tu l'auras, donc faut pas avoir peur du jugement de l'institution...
Demande l'AAH aussi, en alimentant le dossier avec ton médecin, ou le psychiatre, de tes autres troubles psy (anxiété, j'imagine...). T'as des chances de l'obtenir aussi, et ça te fera un minimum de sous pendant un temps, cumulable avec le chomage.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le mardi 22 octobre 2019 à 11h47
Achète toi un pilulier "hebdo" comme les personnes agées. Je déconne pas, j'en ai un (maintenant j'ai besoin que de celui pour la journée, mais le temps de prendre le pli).
Bon, bref. Le sevrage semble avoir ses effets. Ceci dit, les effets du sevrage ça veut pas dire que tu seras toujours comme ça sans le médoc... C'est parfois une sale période à passer. Un peu comme pour certains médocs qui se mettent à agir qu'après 30 jours de prise quotidienne... En attendant on rame et on a même droit à des effets secondaires, sans l'efficacité immédiate.
Discussion : Salutation belle compagnie :)

Siestacorta
le lundi 21 octobre 2019 à 23h11
Merlyn
et mon psychiatre m'avait retiré mon antidépresseur le 7 septembre et je pleurais davantage, mon psychiatre m'avait refait une ordonnance d'antidépresseur la veille de l'agression mais je n'avais pas eu le temps d'aller à la pharmacie et je n'avais pas repris encore.
Pas de commentaire sur ce moment violent, je pense, à te lire par ci par là, que t'es le premier au courant que t'as merdé et je t'imagine pas trop faire ça souvent.
Sinon, sur le contexte et plus généralement, je sais pas à quelle dose d'antidep tu étais... Mais si le sevrage était lié à la prise de ritaline (puisqu'elle aide, on peut peut-être se passer de l'autre ?), il peut y avoir un sale effet.
D'un, la ritaline, sans "créer" des colères, peut te rendre hypervigilant, plus réactif, et plus "rigide" dans tes processus mentaux. Pas de façon grave, mais ça joue.
Et de deuze, ben se sevrer d'antidep, même quand le reste va bien, même sans rita à côté, ça a des effets... Des hauts-bas d'humeur plus sensibles. A la fois parce que sans antidep, les haut-bas c'est la vie, et à la fois parce que le sevrage accentue ces différences le temps que le cerveau retrouve des repères.
Bref, je sais pas à quelle dose de quel produits t'étais, mais un sevrage c'est un truc qu'il faut faire avec un suivi millimétré. Faut vraiment pas se dire "en ce moment ça va mieux = j'ai plus besoin d'être médicalisé/suivi comment avant".
Encouragements.
Message modifié par son auteur il y a 6 ans.