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Siestacorta

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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Siestacorta

le samedi 02 novembre 2019 à 17h22

Merci pour le feedback, déjà.
J'ai pas le temps de répondre non plus très précisément de suite, juste de bien accueillir, enfin, de mon mieux.

Je vois ce qui t'ennuie.
Oui, je suis approximatif. J'avais plus l'intuition d'une façon de voir qu'une vraie étude méthodique à proposer. Et je crois qu'en malaxant des intuitions, du moment qu'on est prudent à ne pas en faire des certitudes trop rigides, on peut arriver à des morceaux de connaissance plus solides, que des approches plus structurées n'avaient pas permis de voir.

Et c'est vrai que je mélange quelques notions. Je les définis pas ou peu... mais c'est pour évoquer les points où elles se recoupent. Quand c'est pas le cas, on peut débattre, affiner, trier, et faire ressortir autre chose sans annuler complètement l'intuition de départ.

Bref, cette grille de lecture ne prétend pas tout dire du couple ou des exclusivités, mais d'en éclairer un aspect qui permet de comprendre mieux le mouvement exclusivité/exclusion.

Il y a des moments où c'est probablement très bien que ce mouvement ait lieu. Perso j'ai pas envie d'inclure toute la planète dans l'Hamour Univhairsail, d'avoir à ressentir n'importe quel ensemble ni des milliers d'ensembles qu'une partenaire voudra intersectionner avec le notre.
Mais disons que j'aimerais montrer / avoir éclairé que souvent, ne pas permettre à l'Autre de rentrer ou de le limiter durablement, c'est déjà par principe en avoir peur et le rejeter.
Pas nécessairement à tort - c'est un des points où le mot xénophobie, s'il est seulement pris comme jugement moral et pas assez comme observation, pourrait sembler trop fort - mais je crois que c'est là.

Bref, je reviendrai là-dessus plus tard, encore merci si ça intéresse.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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Siestacorta

le samedi 02 novembre 2019 à 14h33

Peux pas te dire... Ça te le fait que sur mon texte aujourd'hui ? (c'est un complot ! On veut me faire taire !)

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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Siestacorta

le samedi 02 novembre 2019 à 13h55

alinea7

Certaines croyances nous permettent de tenir debout, tout simplement.

En fait, je suis d'accord avec ça.
Je crois ( :-) ) que faire sans croyance (ou sans Foi si on le prend dans un sens très large, où ça marcherait par exemple pour une société meilleure) est extrêmement difficile.
Mais je pense que la plupart des gens n'ont pas le recul de se dire "j'ai une croyance", en admettant qu'elle est à la fois puissante et seulement une croyance.

Par ailleurs, je crois aussi que les communautés, ça aide. Elles sont supports de solidarité.
En rappelant l'aspect négatif de la communauté, je retire pas ce positif à la relation amoureuse ni au couple

En revanche, je pense vraiment qu'en vivant la croyance d'une communauté couple (ou celle qu'on identifie pas comme telle), on peut se louper - et on se loupe très souvent - quand il s'agit de faire avec l'Autre.
Je fais peut-être un raccourci pour dire exclusivité-xénophobie.

Mais pour le raisonnement que je propose, c'est directement par ces croyances et pratiques de communauté qu'on peut expliquer pourquoi l'Autre n'est pas bienvenu, en tout cas pas aimable d'amour dans ce cadre. Pas parce qu'il a un défaut particulier, mais simplement parce qu'il est Autre, pas inclus ni accueillable (j'fais ce que j'peux, je prend autre chose si on me trouve du vocabulaire :-) ).
Le Couple, c'est "nous-deux" sans les autres, et ça devient facilement contre les autres, quand le "sans" est remis en cause...
La plupart de ceux qui ont vécu des histoires où se rencontrent le Couple et au moins un tiers-aimé savent que sans non-exclusivité acquise, être ensemble "à deux" sera en conflit à "être ensemble nous et laisser d'autres ensembles exister pour une part de nous". Car on croit que l'autre ensemble se mettra entre nous. Donc déjà, on est contre.
Dit autrement : plus un ensemble est exclusif, moins il accepte d'intersections...

Socialement, c'est excluant et à terme probablement xénophobe, parce qu'il y a un (des) caractère(s) d'amour censé(s) être refusé(s) à tous ce qui est extérieur à la communauté.
Il faut un "plus" à notre Couple, ce plus est la croyance d'être Couple elle-ême : le "plus" d'amour par rapport aux autres n'existe que par la croyance d'un plus d'amour excluant les autres.
Ils ne peuvent avoir accès qu'à moins.
Parce qu'ils sont les autres.

Le mot xénophobie reste fort, peut-être trop.
Mais au fond c'est plus ou moins le même phénomène de peur de l'étranger vécu dans d'autres communautés, appliqué à des sentiments d'amour. Il n'est pas "nous-deux", c'est déjà un problème. On va bien lui en trouver d'autres après... Et ça oui, c'est observable, et finalement phobique : on trouvera des raisons de rejet après avoir construit notre capacité à rejeter.
L'étranger est l'étranger, et en plus il est différent, et en plus il nous veut du mal... c'est le fait qu'il soit étranger à "nous" qui nous a fait commencer cette justification. Or l'expérience prouve plutôt qu'il n'y a pas que le rejet possible, et qu'il arrive au contraire qu'on construise. Mais la croyance peut, par principe, rejeter des possibilités positives parce que la peur des négatives est plus forte que la curiosité.

Je suggère pas qu'on devrait faire sans croyance, mais de remettre un peu plus souvent celle-ci en particulier en question, en constatant que sa (ses) rigidité(s) de fond la rend(ent) mal adaptée à un monde et des individus qui ne se figent pas, nous rencontrent, nous aiment et nous font de l'effet.
Je pense vraiment que les croyances en la non-exclusivité sont, dans plus d'occasions que la norme ne le dit, intéressantes au moment où celle pour le Couple participe à intégrer le rejet systématique de l'Autre pour l'amour, et donc s'ajoute à d'autres façon de normaliser le rejet.

(précision : je pense pas que tous les autres sont bons parce qu'ils sont autres. Yen a pas que des biens... Je pense juste qu'ils sont là et qu'une variété de façons de faire avec mérite d'être considérée... Ce qui amène à remettre en question une société où on ne nous en a proposé qu'une seule de souhaitable, au point que la peur arrive seule dès qu'on nous en propose d'autres)

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : [Théâtre] Spectacles abordant le sujet du polyamour

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Siestacorta

le vendredi 01 novembre 2019 à 12h57

En fait j'essaie de pas être trop chiant avec ça, mais dans le titre, je me suis dit que c'était dommage... :-/

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Discussion : Le Couple, cette micro-communauté excluante

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Siestacorta

le vendredi 01 novembre 2019 à 12h50

Je crains de réinventer l'eau chaude...
Mais je viens de relier deux idées que je connais pourtant depuis longtemps.

Une relation peut être vécue et décrite comme une communauté. Elle se définit, au moins avec le temps, par ce qu'on fait l'un avec l'autre, l'un pour l'autre : construction et solidarité. Nous pouvons vivre notre relation comme partie de notre identité, puisque dans le temps, elle fait partie de notre histoire. Dès qu'il y a cohabitation, on peut parler de communauté de biens matériels, mais cela n'est pas indispensable pour se sentir "ensemble".

Une communauté se définit aussi par le eux/nous. On s'identifie à la communauté, on cultive ce qui en fait sa particularité en vivant quelque chose de "spécial" en son sein. Se sentir spécial par la relation spéciale. Et comme les sentiments, on se rend compte (et accepte mal) que tout le monde peut les avoir, on met l'accent sur des différences entre ce qui se vit en couple et ce qui se vivrait (ou ne devrait pas se vivre sinon c'est fi-ni) avec les autres. Ces différences pourront être vécues comme identitaires : on partage tel humour, telle sexualité, tel choix de région préférée, telle compréhension intime (et parfois tellement secrète qu'on met pas de mots dessus, comme ça on peut se dire que c'est super-spécial-magique sans avoir trop à regarder de près), tel passé.

Et c'est en ne partageant pas ça aussi totalement avec d'autres qu'on peut affirmer l'existence de notre relation. L'exclusivité : ce dont les autres sont exclus. Ce qui valorise notre identité c'est ce à quoi les autres n'ont pas (droit d') accès. Donc dans la norme amoureuse romantique, c'est à dire le couple, l'exclusivité est pour une bonne part cette frontière bien fermée entre "eux" et nous.

Les communautés (nationales, religieuses, politiques, économiques, et donc amoureuses) se définissent en partie contre "eux", contre les Autres. Des adversaires, des pas-comme-nous, des agents de changement qui menacent la rassurante stabilité de notre mode de vie commun.
Il est par ailleurs plus facile d'unir des gens contre un ennemi commun que par d'autres liens ; l'Autre désigné comme menace, c'est le dénominateur commun le plus petit et le plus évident possible. On passe une alliance pour ne pas perdre un rapport de force entre un monde hostile et nous. Notre quartier, notre ville, notre pays, notre amour contre le reste du monde. Tintintsin.

C'est ce phénomène d'une recherche de stabilité par la conservation et survalorisation des identités (la notre, les leurs) qui fait qu'une communauté devient souvent plus ou moins excluante et/ou discriminante envers ceux qui lui sont étrangers.
Cela explique, pour une bonne part, la xénophobie.
On a peur que l'Autre, avec ses prétentions à partager nos biens communs, perturbe notre ordre, notre stabilité.
Ainsi je crois que si on considère Le Couple comme une micro-communauté, on peut voir aussi l'exclusivité comme une micro-forme de xénophobie - dans le sens peur d'un étranger à notre communauté.
Plutôt de la peur de l'Autre que de la haine, mais on peut passer assez vite de l'une à l'autre : notez les noms d'oiseaux réservés aux amants et aux maitresses... En pratique plutôt moins coupables que le compagnon infidèle, mais tellement plus faciles à stigmatiser, à charger d'intentions prédatrices et de défauts moraux (et parfois physiques, tant qu'à faire on se défoule).
C'est pas tellement parce que l'autre est différent qu'on l'aime pas ; c'est plutôt que moins on s'autorise à l'aimer (ou le laisser aimer), plus on va vouloir que la différence compte pour quelque chose.
Car il (elle) met le "nous" en danger - parfois juste en se promenant trop souvent dans notre territoire !

Bien sûr qu'il y a d'autres phénomènes pour expliquer la jalousie. Mais si on dépasse le "Moi-Je avec mes émotions j'ai inventé l'amour dans mon coin et moi et mes sentiments sommes tailheument uniques", et qu'on considère l'amour romantique comme un genre de religion pratiquée à échelle réduite avec des totems ("notre" chanson, ton premier texto que je conserve) et des passages et dialogues obligés comme rites*, on comprend mieux pourquoi les gens construisent leurs relations en mettant tellement d'importance dans le fait d'en exclure plus ou moins fortement les autres ; sacralisant des gestes de communauté-couple et les frappant d'interdit lorsqu'ils pourraient être faits en dehors.
La relation exclusive mono n'est pas la seule à se construire ainsi, c'est aussi des non-exclusivités bienveillamment mais strictement limitées dont on parle ici.
La jalousie n'est pas seulement possessivité sur le corps ou les sentiments, ni réaction toute personnelle. Elle est aussi l'expression visible et construite d'une identité excluante : "nous-deux".
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* : c'est pas moi qu'invente cette grille de lecture, elle est proposée par des sociologues travaillant sur l'amour et le mariage : Randall Collins ainsi que Elizabeth et Ulrich Beck, tels que cités dans la BD Les sentiments du Prince Charles

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : [Théâtre] Spectacles abordant le sujet du polyamour

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Siestacorta

le vendredi 01 novembre 2019 à 11h45

Coucou artichaut, encore merci pour tes œuvres d'archiviste.
Petite demande esthétique :

- change le titre, "abordant" ne s'accorde pas
- tu peux corriger le lien vers le fil "nos sermeNts", même si le fil en question a lui aussi la faute dans son titre...

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Discussion : Polyamour non-accepté... impasse

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Siestacorta

le vendredi 01 novembre 2019 à 11h25

Paul Lee Amour

je comprends bien qu'accepter le polyamour est très difficile, quand on n'en a pas du tout envie...
Mais ce qui m'empêche de lui dire oui, c'est que sa demande ne porte pas tant sur ses besoins (j'ai envie d'être rassurée, d'être en confiance, d'avoir plus de temps ensemble, d'avoir plus d'activités en commun, etc), mais sur m'interdire quelque chose.
Sa demande est une demande sur moi.

En fait, la demande part bien de ses besoins (c'est à elle de déterminer ce qu'elle considère comme rassurant), mais effectivement, arrive sur une interdiction sans compromis possible... Et j'avoue que si mon besoin d'être aimé sans conditions passe par la reconnaissance de ma façon poly de voir le monde, ben je ne vais pas être capable d'entendre une demande exclusive sans compromis, parce que justement, moi non plus, je ne me sens plus aimé tel que je suis au moment où on parle.

Pour ce qui est de décider d'à qui revient la responsabilité de sortir d'une relation dont la forme ne nous conviendra pas (mono ou poly) je ne vois pas pourquoi la responsabilité serait fondée sur les besoins relationnels.
Face à la réduction binaire des possibilités à des options mutuellement excluantes, mono et poly sont tous deux responsables ; toutes choses égales par ailleurs, la personne qui prendra la décision de partir assumera seulement plus sa responsabilité que l'autre.
Et passera pour coupable, puisque chacun sait que les histoires d'amour sont basées sur la Justice... Lol.

C'est un peu biaisé parce que souvent, la décision de cette rupture est historiquement précédée par la demande d'une transformation d'une relation qui avait commencé mono. On peut tenir compte de ça, et assumer que puisque la personne poly a demandé la transformation, elle assume les conséquences.
Mais bon, d'un autre côté, la règle d'exclusivité est très souvent posée "par défaut" dans les relations, c'est à dire sans connaissance de cause, implicitement. Juste PaskeLaNorme. Remettre ça en question n'est pas moins de bonne foi que de s'y être engagé. Et celui qui demande l'ouverture n'est pas un monstre de ne plus pouvoir tenir une promesse souvent non-dite et partiellement fondée sur le manque de variété de nos éducations sentimentales.

En revanche l'asymétrie entre des libertés assumées et des interdictions normalisées m'a toujours semblé être une faille dans la légitimité des discours exclusifs. Je trouve difficile de passer là-dessus quand on en est à parler de principes.

Au final, l'argument de fond revient à "si tu m'aimes, tu...".
En ce qui concerne la vie en dehors de la mini-communauté "couple", pour un.e mono, montrer son amour c'est rester "fidèle".
Pour un.e poly, montrer son amour c'est rester confiant.e dans la relation malgré la non-exclusivité.
Il y a différentes façons d'exprimer l'amour et on peut, par exemple, voir se comprendre une personne qui le montre avec des coups de main et des fleurs une autre qui le montre avec des câlins et des mots gentils. Ils peuvent apprendre à entendre ce qu'exprime l'autre, à s'entendre donc. Mais la "preuve par l'exclusivité ou non" ne fait pas que mettre en jeu ce qu'on comprend du caractère de l'un ou l'autre, elle fixe une forme de relation, quelque chose qu'on est tous censés vivre perpétuellement de la même façon alors qu'on a pas encore rencontré les gens que ça impliquera.
Et je trouve pas ça pragmatique, ni respectueux pour celui avec qui on partage cette affirmation pas pragmatique pour lui non plus, de dire "nous serons toujours comme ça".
Je comprend qu'on cherche à s'y accrocher (et je pense aussi à ceux qui s'accrochent à une liberté), c'est rassurant. Mais c'est se rassurer avec de la pensée magique "je dis que ça n'arrivera pas donc ça n'arrivera pas" - en refusant d'admettre qu'il est possible, concernant quelqu'un qui nous aime, que "ça" ne soit jamais concrètement néfaste.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Jalousie alors que c'est moi qui ai ouvert mon couple - je suis déroutée

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Siestacorta

le jeudi 31 octobre 2019 à 18h38

Anonymous
mais de ce que je vois sur ce forum j’aurais tendance à dire oui de se que je ressens c’est souvent un couple principal ou les membres ont leurs relations « annexes » mais j’ai rarement vu que ces relations annexes duraient sur le temps (quand je parle de temps j’estime minimum 5 ans).

...
Souvent les histoires de polys finissent mal ??

Quelques réflexions et liens qui répondent un peu à la "question" du pointillif anonyme :

On peut déjà prendre un peu de recul quand à labelliser une relation comme "finissant mieux" (ou même comme étant par essence meilleure) parce qu'elle finit plus tard. Je dis pas qu'aligner les relations courtes c'est le top, je dis seulement que parfois, les gens font ça et parfois c'est un problème pour personne.

Le polyamour peut durer. Les témoignages ici sont forcément biaisés, puisqu'on parle plus facilement de ce qui déconne et de ce qui commence dans le chaos que de ce qui va bien - "les gens heureux n'ont pas d'histoire".

Quelques ressources :

- le couple ça marche pas, je sais, j'ai essayé
"Arrêtons de faire comme si ceux qui s’essaient au couple libre n’avaient pas le droit à l’erreur, et de croire que les anecdotes malheureuses, même nombreuses, scellent le sort de toutes les alternatives non-monogames."


- le couple libre ça marche pas. Apparemment.
"Dan Savage, qui en tant que gay connaît très bien les effets de placard et la distorsion de visibilité qu’ils induisent, est convaincu qu’en réalité nous sommes victimes d’un biais statistique : tant qu’elle ne conduit pas à la séparation, la non-exclusivité sexuelle reste socialement cachée. Les couples libres heureux sont quasiment tous dans un placard, et n’en sortent qu’en cas d’échec."

- couples atypiques, on vous attend au tournant
"Mais si vous êtes en couple ‘normal’ hétéro, exclusif, cohabitant, procréatif et fusionnel, il peut bien vous arriver n’importe quoi :

- séparations à répétition
- tromperie et mensonges
- ennui mortel
- engueulades et mépris
- divorce avec pertes et fracas

personne ne s’avisera de pointer du doigt vos pratiques monogames"

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : [Grenoble] Café polyamour le 21 novembre à 19h au local autogéré

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Siestacorta

le jeudi 31 octobre 2019 à 18h31

Au cas où tu l'aurais manqué @Phenolphtaleine, ça vaut peut-être le coup de contacter les gens qui ont écrit sur ce fil.

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Discussion : Sentiments amoureux dans une relation amicale-affective

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2019 à 23h55

Timo


Ce que tu décrit là est déjà arrivé en fait...mais je ne pense pas qu'elle l'a fait exprès dans un besoin narcissique, plutôt parce que plein de choses n'étaient pas claires pendant quelque temps et à un certain moment il y a eu un jeu trouble entre nous qui était pas très sain ou on ne communiquait pas nos envies et sentiments, mais ou ni l'une ni l'autre avons eu le courage de dire les choses honnêtement par peur de foirer la relation j'imagine

La plupart du temps, satisfaire ses besoins narcissiques peut être fait égoïstement mais sans calcul. On fait pas exprès d'être tenté par ce miroir qui nous envoie tout ces bons sentiments bien chauds et cette chouette image. C'est humain, en disant "narcissique" je suis moins critique qu'on pourrait le croire.

Bref, je dis pas que les gens qui cèdent à ce plaisir sont mauvais, ça peut être des gens pleins de bonnes intentions par ailleurs.
J'imagine qu'il y en a des cyniques, qui font plus mal, et plus souvent. Mais je pense qu'en majorité c'est pas le cas. Et pourtant, il faut se protéger des deux, savoir demander "tu veux quoi en fait". Il faut bien espérer l'honnêteté... Et quand le "jeu trouble" dure un peu, c'est aussi à la personne la plus investie d'apprendre à arrêter de jouer, pour que le divertissement ne devienne pas une machine à pertes.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Jalousie incohérente

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2019 à 23h39

Hellebore
Françoise Simpère dit qu'elle a des amants depuis sa jeunesse, qui sont dans sa vie comme son mari. Quelqu'un connaît-il cela? Et si oui, ce sentiment anxieux/ jaloux disparaît-il? Sur la base de quoi?

J'ai connu, et beaucoup de poly connaissent cela.
Les témoignages positifs sont peut-être moins faciles à trouver parce que moins nécessaires à raconter, individuellement... Mais en cherchant online, tu peux trouver.
Ici par exemple

Le sentiment de jalousie peut s'atténuer, mais disons qu'avant ça, il faut savoir l'écouter, pour voir avec quoi il est fait. Peur d'être rejeté ? Besoin d'être préféré ? Peur d'être abandonné ? Peur d'être seul ? Possessivité ? Doutes sur notre propre valeur ?
Il peut y avoir pas mal d'origines différentes, selon les gens et même selon les gens avec certains gens et pas avec certains autres.
Eclairer ces origines, faire le tri entre ce qui vient de nous et ce que fait l'autre, ça aide déjà. Notamment à communiquer avec l'autre.

Il y a des polyamoureux qui continueront à ressentir de la jalousie... Mais s'ils continuent à être poly, c'est qu'ils apprennent à pas considérer ça comme la fin du monde, juste une alerte de leur système. Qui peut baisser de niveau, en parlant avec la personne de ses besoins et en proposant des compromis (la cnv aide bien), en accueillant ses émotions au lieu de se torturer à tenter de chercher des problèmes et des solutions, en apprenant à écouter aussi sa compersion (être content pour l'autre et ses autres joies amoureuses (semi-mauvaise nouvelle : on peut éprouver compersion et jalousie pour la même relation, ça donne autre chose à ressentir mais ça n'annule pas)), et en s'habituant à voir un partenaire revenir malgré nos anticipations anxieuses.

Le sentiment de jalousie peut perdre de l'impact, avec le temps, en travaillant sur soi et sur la qualité de la relation... Mais ça passe pas par la mâgie de l'Hamour, plutôt parce que pour ça comme pour d'autres choses dans la vie, on mûrit. Quand on était petit, essayer d'apprendre à marcher c'était décevant, on se cassait la figure. Ça faisait peur et un peu mal. Mais on renonce pas pour autant !

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Jalousie incohérente

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Siestacorta

le dimanche 27 octobre 2019 à 15h09

Pas vécu ça... Mais ça fait écho quand même.

Tu peux peut-être avoir de la jalousie avec une relation plus récente parce que

- la confiance n'y est pas encore aussi construite que dans la première. Tu n'as pas tes repères, moins de certitudes, donc c'est pas si surprenant que tu aies plus d'anticipations anxieuses.

- on peut considérer que les frustrations et les peurs, dans une relation, sont à l'origine des sentiments, donc de l'intensité de la relation - plutôt que l'inverse, la relation importante qui créerait des émotions inconfortables. Autrement dit, si tu v as vers une autre relation pour vivre "plus fort" ta propre vie, dans un certain sens, c'est ce que la vie te donne... Même si c'est désagréable, tu crées un investissement affectif via l'impression de risque.

Bon après, il y a le comportement de l'amant qui compte, ce qu'il fait, ce dont tu as besoin pour être rassurée...

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2019 à 18h22

trioberlue

J'ai toujours eu le sentiment, mais vous allez peut être tous me trouver idiote einh, que oui, le PA doit plus concerner les femmes que les hommes, parce qu'elles seront plus tentées à la transparence, donc à chercher le PA. Les hommes se satisferont peut être plus de tromper l'autre.

"Concerner" est sans doute le bon terme.
Je pense pas, contrairement à ce que je peux avoir compris du premier post, que ce soit un besoin plus présent chez la femme, "besoin" comme si c'était dans lanatûre de lafâme.
Je pense en revanche que dans la société où nous sommes nés et éduqués, plus de femmes que d'hommes trouveront un avantage moral à pouvoir revendiquer la transparence quand pour les mecs ça pourrait être ressenti comme moins prioritaire, puisqu'une remarque sur leur libido ou la richesse de leur vie amoureuse ne sera pas nécessairement critique.

LagriffeOfficiel

les femmes sont plus cérébral et réfléchi que les hommes

Non.

LagriffeOfficiel
et le poly amour ( je pense que sur sa la majorité sera d’accord avec moi) est une notion bien plus mental/cérébrale que sexuel.

Pas plus que l'exclusivité, déjà. Pour moi c'est l'exclusivité qui est un truc abstrait...

Ce qui peut sembler "cérébral", c'est de devoir réfléchir à nos relations et en discuter souvent au lieu de "pas se prendra la tête". On peut difficilement faire autre chose que beaucoup en discuter, parce qu'elles seront différentes de ce qu'on nous a appris avant et parce qu'elles seront plus nombreuses (donc plus à dire, logiquement).

Le fait de penser que les choses vont se faire toutes seules, sans qu'on ait bien besoin de passer beaucoup de temps à en parler, c'est souvent parce que notre expérience nous dit que pour nous personnellement, c'était simple. Mais bizarrement, cette expérience de "pas besoin de réfléchir aux relations parce que les choses sont simples" arrive plus à des hommes qu'à des femmes.
C'est moins une question de "nature" que de la façon dont le monde traite les femmes différemment.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Sentiments amoureux dans une relation amicale-affective

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2019 à 15h53

Moi aussi j'aimerais croire que c'est possible de fluidifier, mais quand on a une partie de notre affectivité qui fonctionne à l'amour romantique (même pas forcément exclusif), on sait que s’accommoder des asymétries sentimentales fortes a un coût, et l'important c'est de savoir s'il n'est pas trop grand.

Oui, ce lien contient de l'amour, même de la part de ta partenaire. L'amour c'est plein de choses différentes, et il y en a dans beaucoup de liens. Le fait que ce ne soit pas de l'amour romantique n'en ôte aucune valeur.
Ça, au moins, c'est simple.

Par contre, la différence qu'il y a entre ce contenu et ce que tu ressens peut suffire à tout compliquer.
Je te dis pas de rejeter le lien à cause de ça...
Mais tel que tu te décris toi-même, je ne vois pas comment tu arriverais à faire avec la frustration. Et de son côté elle est visiblement très explicite sur la nature de ses sentiments.
C'est une chance, parce qu'il y a plein de gens qui peuvent laisser les choses courir juste pour la satisfaction narcissique d'être appréciés et désirés "de loin", qui ne dépasseront pas leurs limites non-dites, répugnent du coup à être clairs sur leurs sentiments et leurs attentes, et sur les limites pratiques (quand se voir, communiquer, faire l'amour...).
Donc au moins, ce n'est pas quelqu'un qui exploite ta souplesse affective...

Mais de toi à toi, voir si ce lien a une valeur même s'il ne doit jamais conduire à une intensité plus durable, c'est peut-être plus difficile à résoudre.

Expérience de pensée : pour une raison X définitive, tu es désormais certain que le lien restera totalement platonique, et ne sera jamais plus qu'une amitié bien propre, sans sexe ni même câlin. Est-ce que cela a encore une valeur qui fait que tu continuerais à vouloir cultiver ce lien, sans rien demander d'autre ?

La réponse varie selon les gens... et selon les temps, hein.
Tu peux avoir une réponse négative aujourd'hui, pour te préserver, et revenir dessus des années après, et être alors ok avec cette amitié pour elle, parce que tu auras fait ton chemin et que ça piquera moins.
Je t'enjoins pas à quelque pureté de sentiment idéalisée, mais à te connaitre toi-même.

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : J'ai beaucoup de mal a interprèter les signes

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2019 à 15h08

Greg1337

Elle me draguait ? Elle veut un amant ? Elle s'amuse simplement pour se moquer de moi ? J'ai vraiment beaucoup de mal à interpréter les signes, souvent aveugle, mais la, je me pose des questions.

Qu'en pensez vous ?

Ma question (comme @bonheur plus haut) c'est : pourquoi poser ces questions à des gens qui parlent de leurs expériences de polyamour ?
Ce choix de vie ne nous rend pas du tous experts en drague et en plans coquins, encore moins dans des situations à priori monogames...

Message modifié par son auteur il y a 6 ans.

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Discussion : Révélation(s)

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Siestacorta

le samedi 26 octobre 2019 à 14h59

Malcolm

Aujourd'hui, je me définis clairement comme sapiosexuel et ce depuis environ 3 ans et je pense que c'est cette prise de conscience qui a mené mon couple à l'échec, car je ne comprenais pas ce qui n'allait pas dans mon couple et encore moins ce qui me gênait.

bonjour,

je ne suis pas sûr de comprendre : prendre conscience que tu es sapiosexuel a mené ton couple à l'échec ?
Ou c'est prendre conscience que tu étais mieux fait pour des relations poly ?

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Discussion : TDA/H chez les adultes

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2019 à 01h30

artichaut

- pour les rares personnes auxquelles j'accepterais éventuellement (et rarement) de répondre, je donne mon "mode d'emploi" :

J'en ai un aussi mais nettement moins restrictif.

Pour que je décroche, faut que je m'attende à l'appel (texto avant, on en a convenu, on a un truc pratico-pratique à régler).
Autrement dit, je ne décrocherai très probablement pas quand ça vient de nulle part...
Et bien sûr, avant d'appeler, je checke par texto ou messagerie.

Je peux parler au téléphone, longtemps, et dire des trucs persos. Mais si c'est régulier, ou normalisé, et que je peux craindre que la soirée y passe alors qu'on va se voir dans la semaine, ça me pèse.
Faut vraiment que j'y trouve du sens.
Je crois que c'est "bavarder" pour se donner une sensation de présence qui me convient le moins, ou pour occuper le temps. Je sais pas bien faire ça.
Je peux nettement plus facilement me manifester par textos, et je les valorise beaucoup quand j'en reçois. La réponse n'est pas obligatoire, mais bien probable.

Je met ça dans une case "anxiété sociale", peut-être une forme de sensibilité trop forte.
Trop absorbé par l'autre, et j'ai plutôt du mal à papoter et faire des trucs à côté. Je vis la conversation téléphonique, avec son côté très "mono-sensoriel", comme un entretien - si j'ai l'impression qu'on est plutôt dans une forme de zapping ou d'attention flottante, ça ajoute à mon bordel intérieur, qu'a pas besoin de ça.

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Siestacorta

le vendredi 25 octobre 2019 à 01h12

Merlyn
Mon psychiatre vient de me répondre sur le sujet du travail
je colle ce qui est intéressant

Cher Monsieur
La réponse à votre question est évidemment la recherche d’un travail à temps partiel et/ ou limité.
(...)

je ne comprend pas ce qu'il entent par "limité" et vous ?

Temps partiel, et si temps plein, a priori contrat court. Contrats de temps partiels courts possibles. Bref, pas de plein temps sur du long terme tant que tu te sens pas un peu plus stable.

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Siestacorta

le mercredi 23 octobre 2019 à 23h28

J'ai pas énorme de solution pour cette période-là, désolé...
J'étais au RSA et j'ai galéré. C'est aussi pour ça que je demandais l'AAH, dont je te parlais sur un autre fil.
A noter que tu peux cumuler ASS et APL. Je connais pas votre équilibre de budget.

Effectivement, sans RQTH, je pense pas que j'aurais osé parler de mes difficultés psy, parce que les employeurs n'y auraient pas vu leur intérêt.

Toutefois... Histoire de pas être décourageant : j'ai eu la rqth et la rita à peu près en même temps. Et pour être honnête, même sans rqth, la rita aidait déjà énormément : ça a tout changé à ma capacité de travail.
La rita, ça aide surtout quand t'as des objectifs, pour encourager ta cervelle à rester dessus.
Je sais pas si tu l'as expérimentée au travail, mais honnêtement, tu bosses différemment, parce que tu te perds moins avec ce qu'on te file. Ca booste le moral de sentir qu'on est plus dans le truc... Donc tes tda seraient peut-être moins visibles à l'oeil nu.

Je connais pas ton équilibre en sous, mais tu pourrais peut-être envisager soit des temps partiels soit des missions courtes et compléter avec la prime d'activité après deux ou trois mois de vache maigre.
6 mois après, t'as une RQTH, qui peut t'aider à appliquer à ta façon mon approche, et peut-être une AAH, pour arrondir les angles.

Et tu peux peut-être aussi signer pour un poste durable, bosser sous rita, une fois que t'as la RQTH tu vas voir la DRH, tu expliques tes besoins, et si ça les intéresse vous adaptez le poste et ils paient moins à l'Etat donc sont encore plus motivés pour te garder...

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Siestacorta

le mercredi 23 octobre 2019 à 22h05

Oui, sans la RQTH, ils n'ont pas un avantage supplémentaire à t'embaucher... Désolé de marquer ce point.

A noter que la RQTH ne décrit rien, et ne parle pas de ce qui constitue le handicap. Le papier dit juste qu'il y a un handicap reconnu pour toi. Mentionner la RQTH accrochera ceux que ça intéresse d'emblée, ce qui peut être rassurant. Moi c'est sur mon cv, sur Linkedin je sais pas si ça fonctionnerait ou si ce serait visible que tu essaies des mois avec ça marqué, des mois sans le marquer, pour voir la différence d'écho.

Faut savoir que 80 % des handicaps sont invisibles, donc les DRH peuvent comprendre que ça saute pas aux yeux, que le vocabulaire de diagnostic n'aidera pas toujours à comprendre les conséquences. Tu peux avoir une RQTH parce que t'as une tendinite et que t'as besoin qu'on achète des souris qui reposent bien le bras.

Donc je ne parle pas explicitement de TDA, mais de l'adaptation de poste. C'est différent.

Si je dis "trouble de l'attention" et "anxiété", oui, ça fait peur.
Par contre si je dis "RQTH", sans détailler de pathologie et que je décris comment adapter le poste, avec des demandes raisonnables et réfléchies, ils entendent "on va payer un peu moins à l'Etat et on travaille avec quelqu'un d'aussi utile que les autres, qui demande pas des trucs impossibles pour nous".
Si on me demande de détailler, je ne suis pas obligé de le faire par la Loi, c'est au feeling. Si je sens que ça va dans un bon sens, je continue mon laïus en disant que j'ai des formes d'anxiété pas très visibles quand on me connait pas bien, mais fatigantes.
Après la période d'essai, à mesure que je me suis entendu avec les collègues, j'ai été plus précis, mais rien ne m'y obligeait, ça changeait pas grand chose de le faire ou pas, mais plus de me faire comprendre.
Normalement, ton responsable et les personnes qui t'ont fait passer l'entretien ne doivent pas parler de ta RQTH ni de son existence aux collègues. Tu peux insister pour que ce soit le cas, en expliquant que tu ne veux pas être stigmatisé... A priori c'est un discours qui est bien accueilli.

Ceci dit : je travaille et souhaite continuer à travailler pour un milieu de la fonction publique, donc ils ont un devoir d'exemplarité. Et ils sont un peu plus informés que la moyenne. Pas forcément radicalement plus, mais comparativement au treutreupreneur premiay de corday de base, c'est déjà beaucoup. Mais tfaçon, si la boite est une PME de plus de 20 personnes, la RQTH les intéresse pour des questions d'économie, si c'est une très grosse boite ils sont déjà très formés pour savoir quoi faire.

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