Polyamour.info

Siestacorta

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Discussion : Troublé et un peu perdu

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Siestacorta

le jeudi 14 juillet 2022 à 15h57

ChicType

Je sais on est pas dans le polyamour mais j'apprécie la bienveillance qui règne ici.

T'en es pas si loin, tu sais ?
C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.
Mauvaise pour deux aspects :
- tu vis comme un adultère libertin autorisé quelque chose qui contient une intensité assez forte : un ex (même sans votre passé commun et sa richesse en vécus et sentiments, il est ancré dans son parcours à elle), et une expérience sexuelle forte. @Donald a peut-être raison de te prévenir que ça peut prendre plus de place qu'une aventure adultère.
Elle commence peut-être à explorer des bouts de vie qui peuvent compter plus que ça.
- vous avez posé un cadre. Temporairement il peut avoir des bénéfices, mais c'est un accord qui, par le non-dit et donc là l'incompréhension, peut vite trouver sa limite, tout en posant qu'un accord est possible, légitimable.
Ce qui est "mauvais ", c'est que ce n'est pas un projet que tu sembles avoir envisagé, ni vouloir puis construire avec elle ; donc tu agis contre toi, et à un moment si vous changez pas le cadre, si vous vous parlez pas, vous agirez peut être à deux contre vous.

Le bon côté, c'est que vous semblez capables d'un dialogue qui permette de passer à une situation plus saine, et que tu as pu voir certains bons aspects du moment.

Au passage : je veux pas te vendre la non-exclusivité éthique. Sur ce qui va arriver, si tu tombes sur de l'inacceptable pour toi, c'est légitime. Tu vis un potentiel changement important, et même en ayant écarté ce qui ne représenterait pas d'obstacle réel, tu peux trouver ce que tu ne désireras pas.

Enfin, tu dis que ton épouse est dans l'irrationnel.
En ne communiquant pas, en souffrant/surcontrôlant tes réactions, toi aussi. Tu te suradaptes, je crois pas que ce soit si rationnel.

Tu as évoqué ton propre passé difficile.
Je crois que celui-ci participe à ta réaction, à quelque chose qui ne serait de toute façon pas anodin même sans ça.

Si ça joue comme je crois, ça peut aussi bien te donner une capacité à ne pas te faire re-briser psychologiquement (heureux les fêlés, parce qu'ils savent laisser passer la lumière, je cite mal) que te faire prendre un risque de rester pris dans des tensions en jeu (à la fois aimant envers ta femme et ayant une grosse difficulté à parler, à elle ou à un psy, du côté brûlant des événements (c'est pas mort : si tu viens ici, c'est pour commencer à ouvrir les vannes)).

Bon, j'hypothèse à fond, comme souvent. Si je me trompe plus ou moins fortement, le prendre comme une occasion de creuser mieuc que ça !

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Troublé et un peu perdu

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Siestacorta

le jeudi 14 juillet 2022 à 12h09

GeorgyPorgy
@ChicType j'ai me suis fait la même réflexion que @Siestacorta mais j'ai pas osé réagir là dessus, me disant que c'etait peut etre pas le moment...

En vrai c'est effectivement peut-etre pas le meilleur moment de parler de ça et pas du reste, c'était pas très délicat de ma part.

Donc @ChicType, surtout, je ne souhaite pas minorer les autres aspects, hein.

Comme la dimension sexuelle joue un rôle important, ça doit pas être esquivé non plus. Pour moi, le but, c'est la compréhension mutuelle. Qu'on choisisse ou non qu'une relation puisse perdurer, il y a tout intérêt à être précis sur ce que chacun ressent et ce qu'il comprend de ce que l'autre vit. Mieux c'est posé, plus on peut savoir où il faut faire les efforts (partagés...) pour dénouer.

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Discussion : Troublé et un peu perdu

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Siestacorta

le jeudi 14 juillet 2022 à 09h48

ChicType

Ce qui me dépasse c'est de la voir elle si orgueilleuse se comporter avec lui comme sa "petite chienne". Ca me rend complètement fou.

Bizarrement, se mettre dans ce type de situation érotique, où on fait exprès de se laisser "caricaturalement" dominer, peut engendrer une sensation de fierté et de force : on fait exprès de se confronter, dans un cadre qu'on choisit, à des dynamiques qui d'ordinaire auraient un tout autre impact.

C'est comme faire du parachute : d'habitude tu sauterais pas dans le vide, mais si tu appprends comment faire et en revenir, ce cadre là peut etre grisant.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Une réaction disproportionnée

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Siestacorta

le mercredi 13 juillet 2022 à 22h18

Bonjour, @Yrvarto

Et si, lorsque qu'elle t'a dit qu'elle avait peur d'être violée, "qu'elle savait très bien que tu ne lui ferais rien, mais que ça n'était ni de sa faute, ni de la tienne", c'était la vérité toute nue ?

Je surinterprète, mais une femme ouvertement LGBT, qui t'a parlé de son passé de victime de viol, ne sort qu'avec des hommes bi, que tu vois par la siite en relation avec un homme trans... et si elle ne pouvait plus dépasser dans l'intimité son rapport à certaines formes de masculinité, et que même si t'avais eu une auréole autour du crâne et un halo lumineux, elle n'aurait pas pu s'empêcher de projeter ses craintes ?
Ce serait triste, pour toi à ce moment, et quand même beaucoup pour elle, avant.
Et elle aurait dit tout ce qu'elle pouvait te dire.

Je ne la connais pas, mais ça me paraît au moins aussi possible qu'un "prétexte" alors que vous vous entendiez bien.
Et tout ce qui sera venu après a pu être un couteau trop près d'une plaie.
Si c'est bien ça l'essentiel, qu'en se mettant à sa place , avec ce qu'on connaît d'elle, une approche avait de quoi être mal accueillie. C'était pas une situation favorable, et tu en étais informé. Après ton approche, et un rateau, on aurait pu avoir un temps de malaise qui passe, compréhensible de sa part, et en rester là comme tu pensais le faire. Mais arriver à un moment ou tu la bombardes de sms et exprime ta frustration de façon tendue, les chances que la suite s'améliore me semblent pas avoir de bonnes raisons d'augmenter...

Juste à partir de ce que tu as dit, c'est une version envisageable : ses réactions à elle ne sont pas faciles pour toi, mais compréhensibles de sa part - toujours en imaginant qu'une approche de mec qu'elle identifie à ce qu'elle rejette dans un cadre intime, suivi d'une embrouille tendue font effectivement partie des scénarios qui la mettent en stress.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Changer enfin...

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Siestacorta

le mercredi 13 juillet 2022 à 13h54

Aiemama


Je voudrais me sortir de tout cela mais je n'y arrive pas. Merci de m'avoir lu et pardon d'être aussi faible, pardon d'être si fragile...

Ce forum accueille beaucoup plus les témoignages de temps de fagilité que ceux de temps de force tranquille.
Et en vrai, je crois que c'est lu avec bienveillance, et même une certaine joie de faire partie de cet espace où c'est possible.

Donc, t'en veux pas
- de souffrir, parce que ce serait fou de considérer que la "vraie vie" serait exempte de souffrance

- de dire que tu souffres, parce que tu as besoin de le dire. Te censurer sur le sentiment comme sur son expression, ce serait ne pas être toi. Les accord toltèques aident à (se retenir de) décoder de travers ce qui vient de l'autre, mais il ne fait pas prendre toutes ces techniques de soin de soi qu'on partage parfois comme une condamnation de nos émotions les plus vives.
Je suppose que tu t'auto-flagelles de cette expression en même temps que tu prends conscience que cette entrevue avec ton ex ne pouvait pas vraiment bien se passer. Et que tu voies là ce que tu as identifié chez toi comme une tendance à aller te faire mal.
En le demandant à la cantonade, c'est finalement aussi à toi-même que tu demandes "pardon d'être aussi faible, aussi fragile". Tu n'as pas à te pardonner, je crois que tu te juges sur des critères qui ne te conviennent pas. En amour, on a le droit d'être aimé tel qu'on est, imparfaits. C'est pas nos fragilités qui devraient décider de la possibilité d'aimer ou d'être aimé. Comme tu le dis toi-même, tu as fait "une immense erreur" : justement, ce n'est pas une "faute".
(J'irai même jusqu'à dire que tant que tu cherches et trouves des lieux où échanger sur tes ressentis un peu comme on remet vingt fois un ouvrage sur le métier - ici, en thérapie, en cercle de parole... - tu fais plutôt mieux que quelqu'un qui ne se remet pas en question)

- de dire que ici que tu souffres d'une expérience poly-mono tendue. Les monos sont une majorité. Les relations où on met du poly encore assez rares. Donc si ya bien un endroit où tu seras entendue sur les frustrations que ça engendre, c'est bien ce genre de forum. Bon ya aussi beaucoup de lieux de réseaux sociaux aujourd'hui, mais j'avoue que c'est un rythme de vie particulier.

Enfin, pour te répondre sur la peine de pas pouvoir partager un sentiment d'ex et de se sentir plus seul parce qu'on ne peut pas montrer son affection ni en recevoir à ce moment-là, je te rejoins.
Ca tient en partie à la norme mono (le regard d'un.e partenaire "légitime" se vit comme une limite plus ou moins assumée), mais aussi à une norme sur l'expression de l'affection, yaurait l'Hamour de l'escalator relationnel et le reste qui serait pas censé vraiment exister, en tout cas pas s'assumer.
J'ai vécu des variations de ça plus souvent que je l'aurais voulu.

Après, nos cœurs sont un peu cons. Je disais plus haut qu'on a bien le droit d'être tels qu'on est, et d'être aimé et d'aimer comme ça. Mais c'est pas juste une suite de moments. Et peut-être que si ton Monsieur X avait laissé plus de place à une affection sur le moment, tu souffrirais juste après d'investir un lien qui ta déjà laissé insatisfaite avant, vu ce que tu laisses imaginer de lui.

Oui, tu te remettras. Peut-être qu'une fois sortie des montagnes russes, tu auras une idée de ce que tu cherches en ce moment.

(PS : en te relisant : "pas envie de débourser des fortunes pour une analyse que je suis capable de faire toute seule" : on ne paie pas vraiment le psy pour son analyse, en fait. Il arrive même qu'on sache rien faire d'une bonne analyse qu'il nous donne. Même avec un bon psy, c'est le patient qui fait le gros du boulot. La différence, c'est qu'il te donne un lieu et un temps pour que ça reste pas à tourner en rond dans ta tête (ni à s'oublier dans ta tête), que ce soit pas "une semaine je travaille sur mes ressentis, la semaine suivante je passe à autre chose". C'est souvent qu'on voit à peu près la nature de ses propres problème, on a pas tous besoins d'être éclairés. C'est plutôt moins souvent qu'on soit motivé à aller régulièrement s'en occuper avec quelqu'un qui - quand ça se passe bien... - met sa bienveillance, sa patience et sa propre honnêteté de miroir à notre service).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Besoin d'un exutoire

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Siestacorta

le mardi 12 juillet 2022 à 11h03

Mis (beaucoup) à jour ma réponse au premier post.

Je devrais revenir sur la distance courte entre les domiciles, mais faudra que j'ai de nouveau un peu de temps.

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Discussion : Besoin d'un exutoire

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Siestacorta

le lundi 11 juillet 2022 à 15h56

(snip après mise à jour de mon précédent post)

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Besoin d'un exutoire

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Siestacorta

le lundi 11 juillet 2022 à 15h03

@Tchang

Merci pour la confidence.
C'est riche...
Faire ce récit a-t'il déjà des effets sur ce que tu penses et ce que tu ressens ?

Bon.
Tu subis un grand changement, et une partie de ton ressenti semble d'être un peu paralysé sans bien savoir quelle est ta marge de manœuvre.
Tu as sans doute peur que tout s'arrête si tu ne parviens pas à faire.

D'un autre côté, tu racontes les évènements qui vous arrivent, et de façon plus succinte les dialogues qui sont en arrière-pan. Et honnêtement, je trouve que pour des gens parachutés dans cette situation (et c'est effectivement un des modes d'entrée courant : normal, on part d'une société où il y a beaucoup plus d'exclusifs que de non-exclusifs), vous vous montrez déjà tous les deux une belle capacité de communication. Tâtonnante, mais effective !

Je suis un peu surpris que l'amie psy ait parlé de polyamour.
Je ne sais pas ce que ta femme a compris à ce moment-là. Et ça me donne envie de dire que, souvent, la personne concernée prend moins en charge la communication.
Je caricature pour faire passer mon idée, mais souvent, cette personne croit qu'elle "n'a qu'à" vivre son polyamour, et que le reste s'organisera organiquement autour. Ben.... non.
Ton épouse prend déjà quelque chose en charge, elle communique, elle répond, elle semble pas estimer son choix comme un dû. Mais elle n'a probablement pas fait le travail que tu as commencé toi en venant consulter ce forum.
Je dis pas que lire des textes sur le polyamour est nécessaire et suffisant à ce que ça marche. Je dis que quand on galère, (AJOUT) se faire une culture sur le sujet, ça donne des mots et des propositions qu'on avait pas avant.

Par ailleurs, je suis d'accord avec @Donald a raison sur une partie : tu dois prendre conscience de tes besoins et limites et les exprimer)

(AJOUT 2)

Les moments de crise que tu as décrit me semblent marquer les limites du pouvoir de la communication. Pas qu'il faille arrêter de communiquer, mais que certains aspects de l'histoire échappent à ces efforts. On peut apprendre à communiquer mieux, et aussi savoir si on peut vivre ou pas ce qui se passe et ce qui est communiqué.

La crise de fin de séjour.
C'est un moment où un charme a été rompu : celui d'imaginer que le temps de ton épouse n'est pas compartimenté au point de ne pas pouvoir aller le voir juste après avoir été heureuse avec toi. Un évènement de ce genre empêche de croire que rien ne change. Le coup de la lingerie tient de la même idée.
Je ne veux pas dire qu'il n'y a pas de limites à poser... Mais je crois qu'à ce moment-là ton épouse n'en avait pas conscience. Elle est dans la transparence avec toi depuis le début, donc elle ne pense pas que continuer à l'être fasse partie des conduites qui peuvent poser difficulté. Hors être honnête sur des évènements et effets qui seront concrètement visibles pour toi et l'être sur l'intimité-même de leur relation, c'est un peu différent.
Pour elle il y avait du temps disponible, une non-exclusivité que tu semblais accepter, donc elle pouvait organiser son temps et te montrer sa lingerie.
C'est moins simple que ça, comme tu l'as rudement constaté.
Elle ne pouvait pas forcément savoir d'avance ce qui est tenable et ce qui ne l'est pas.
Votre règle de "si elle parle, tu peux demander" n'est pas nulle en termes d'intention et de respect, loin de là, mais elle te permet pas à toi d'anticiper quand tu es prêt ou non à entendre, voir, ni de mesurer l'impact selon le contexte. Je ne pense pas tout de suite à d'autres "angles morts", mais il y en a probablement.

La transparence, c'est bien, mais tout savoir, tout voir n'est pas toujours faisable ni toujours souhaitable.
L'opacité, même sur demande, c'est risky.
Je crois qu'à certains moments, la translucidité c'est bien. Tu sais, comme à travers certains verres où on ne voit qu'une silhouette colorée, reconnaissable mais floue. On devine une silhouette, on sait qui c'est et un peu ce qui se passe, mais on peut pas compter si ya plus ou moins de fleurs sur le chapeau que tout à l'heure, et parfois, le détail n'est pas aussi important que ça. Et la lingerie pouvait ne pas être regardée, dans ce système...

(AJOUT 3).

Ta deuxième crise a eu lieu lorsque tu as eu l'occasion de constater que cet homme pourrait prendre des initiatives imprévues et un peu dissimulées. Qu'il a des projets en tête, quoi. Par ailleurs, il y a rencontre entre sa dissimulation et les normes, celles de la société envers les couples. L’hôtelière t'a pris pour lui, et potentiellement, serait rentrée dans le scénario où elle aurait pris ta femme pour la sienne. Même sans t'imaginer qu'ils vont se marier, c'est une situation où tu te retrouves privé au profit de l'autre homme de cette part de ton identité de mari, de binôme dans le couple avec ta femme.
Cela engendre un doute sur comment lui et elle vont s'organiser, est-ce qu'il y a des risques de mensonge et de rupture de confiance, et cela te projette dans un délaissement que tu crains, puisqu'il y a un scénario où tu n'es plus "le légitime".

La troisième crise, où l'autre homme a une occasion de nouvelle séduction, mélange deux choses. Tu soulignes la première, voir ta femme "jalouser". Elle a parlé de vérifier la cohérence entre ses affirmations et les faits... Mais de fait, c'est pareil de ton point de vue. La voir s'inquiéter de ce qu'il ressent lui, c'est la voir éprouver des sentiments romantiques. Ca donne du réel à un scénario d'investissement, loin de la passade virtuelle que tu décris comme tournant dans vos rapports de couple.

En commun avec la deuxième crise, il ya ton regard sur cet homme. Tu fais beaucoup d'efforts pour ne pas le juger ici. Mais entre les lignes, je me trompe peut-être, je lis un gros doute sur lui. En creux, en te lisant on peut imaginer un personnage potentiellement dangereux, un peu trouble en tout cas, et peut-être pas à la hauteur de vos efforts moraux à toi et ton épouse. Tu ne dis rien de tel, mais dans la peur qui se déclenche, j'ai du mal à pas imaginer le regard critique qui accompagnait.
Et je pense que qu'il sera important de faire le tri entre des risques les plus lourds, qui te demanderont sans doute d'apprendre à le connaitre pour en éprouver la réalité, et les risques de "ben elle aime quelqu'un que j'estime pas et que je peux trouver dangereux mais c'est pas à moi de décider de ce qu'elle éprouve".

C'est important de savoir si tu vas avoir un lâcher prise, un adhésion "paramétrée" ou une tolérance selon des critères qui vous seront propres, ou un rejet "passif" (peu tenable sur la durée), ou si tu ne peux pas du tout accepter ces changements.
Savoir si des valeurs te permettraient de vivre différemment d'avant, par exemple si à un moment tu pourrais ne pas regarder un essai de lingerie tout en étant content que ton épouse trouve un bonheur où tu l'accompagnes dans la mesure de tes moyens. Et si toi ça t'ouvre d'autres perspectives strictement pour toi (de rencontre, peut-être, ou de vie perso).

Ces crises t'informent sur ce que tu es capable de gérer à ce moment-là, et peut-être en général.
Je ne vois certainement qu'une partie de la réalité, mais j'ai l'impression que ces crises parlent de moment où tu ne peux plus projeter le fonctionnement "normalité d'avant" de votre couple, ce qui réveille la peur que tu décris en conclusion, l'échec de votre couple, de ce que vous voulez construire, et divorce.
Ma question, et elle n'est pas rhétorique, les deux réponses sont légitimes, c'est : est-ce que vous pouvez avoir une relation solide et épanouissante qui soit différente de ce qu'elle était avant ? Et est-ce qu'imaginer celle-ci te rendrait pas moins sensible à la peur que ça ne marche pas ?

Pour moi, dans l'absolu, c'est possible d'identifier des éléments de votre relation qui demeureraient assez importants pour que la relation se poursuive. Mais c'est pas parce que c'est possible que ça suffira pour vous.
Je vois vraiment une grande force dans votre lien, de l'honnêteté, du soucis de l'autre et visiblement encore assez d'amour romantique... Je crois que ça peut suffire. Mais c'est moi.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le lundi 11 juillet 2022 à 09h03

Ce sera intéressant se pouvoir entendre et voir ce qui le motive lui à te voir là-bas. Et comment tu le comprends.

Bon, j'espère que vous trouverez des façons de passer de bons moments. Pense à ce que tu ferais pour faire plaisir à ton épouse si vous y etiez là-bas juste à deux, ça te donnera une façon d'être naturel...

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le dimanche 10 juillet 2022 à 14h46

Donald
Oui, y aller, un jour ou deux, effectivement. Un bon compromis.

Pour voir.

Tu fais comme tu le sens. Je trouve ça juste intéressant de savoir qu'il y a des options.

Donald
Pour le sexe, j'ai levé mon "interdit".

Elle m'a dit qu'il n'y en aurait pas. Que cette décision lui appartenait, pas à moi. Ouf...

Elle est raide non ?

Edit: elle s'en tient à notre accord. Mais vraiment elle est pas trop diplomate...

Alors, préciser que cette décision lui appartient, c'est un peu brutal, peut-être défensif je sais pas, mais vrai.
Décider qu'elle passe des accords avec toi et s'y tenir est aussi une décision qui lui appartient.
Tu peux pas vraiment interdire, même entre guillemets. Mais en disant ce que tu crains, ce qui te pose un problème, ce que tu demandes, tu peux être pris en compte dans la décision. Et prendre les tiennes en fonction de ce qui se passe et de ce que tu ressens.

Du courage.
Et si malgré tout tout ça devient trop dur, sans détester ton épouse t'en peux pourtant plus, c'est quelque chose d'entendable, encore plus après avoir fait de ton mieux avant.

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le dimanche 10 juillet 2022 à 12h07

Donald

Je dois y aller ?
Ce serait pas un peu...bizarre?

T'es bien sûr libre de pas y aller.

"Ils ne vont pas sexer", bon, je vois pas ce que ça change, mais c'est un enjeu pour toi, tu dois savoir ce que tu as comme limites actuelles là-dessus.

Il y en a un autre enjeu dans cette proposition, pour le monsieur comme pour toi : celui de normaliser un peu plus la situation, ou de freiner cet aspect.

Pour ton épouse, c'est sa liberté de faire toujours ses propres choix, qui semble importer.

(tout ça en plus de ce que chacun veut montrer de compréhension).

Bref, bien sûr ce n'est pas anodin, comme option.

Je ne peux pas savoir ce qui marcherait bien, même pas si c'était à moi que quelque chose de comparable se presentait.

Ma tournure d'esprit me fait chercher un compromis. Par exemple, ne venir qu'un soir du séjour, et voir comment arranger ça pour que ça reste pratique et rassurant.

Après, si ne pas y aller du tout a un sens pour toi, essaie de le connaitre. C'est un "non", un refus. C'est essentiel de pouvoir l'exprimer, ça dit que tu es libre.
Mais pour que cela ne se transforme pas en bras de fer où les "non" bruts se mulltiplieraient de part et d'autre de façon trop dure et stérile, il faut (pour tous) imaginer quelque chose qu'on peut à la fois vouloir et obtenir dans les rapports en cours. Et sans doute l'exprimer...

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Discussion : Histoire familiale & représentations

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Siestacorta

le vendredi 08 juillet 2022 à 16h20

GeorgyPorgy


Mon interrogation réside vraiment dans le vécu réel de ma mère, qui était très très très discrète. Parfois je me dis qu'elle a traversé une partie de sa courte vie de couple potentiellement malheureuse, que c'est un scénario plausible & ça m'interroge beaucoup sur le sens de mes choix personnels.

Même si ton père te dit "on a un peu vécu ça", ce n'était pas pareil.
Se poser les mêmes options que nous à l'époque ne revenait pas au même. Peut-être que nous pouvons nous rendre plus malheureux d'avoir plus de choix possibles :-/
Par ailleurs, "on reste ensemble pour les enfants" n'est qu'une dimension de la réalité. C'est pas nécessairement faux, mais c'est rarement une explication suffisante. Je crois que l'attachement se fait.
Mon père a été infidèle. Et de fait, son ancienne maîtresse est aujourd'hui sa femme.
De son vivant, cela a été une douleur sans nom pour ma mère.
Et oui, une grande partie de leur vie amoureuse, je ne saurai dater où, était pas heureuse.
Mais malgré tout ce que je peux savoir de triste là-dessus, je sais aussi que leur attachement a été réel. Je ne sais pas ce qu'ils mettaient vraiment dedans, comme sentiments et comme qualités personnelles, mais ça comptait.

Est-ce que ça nous a impacté, moi et mon frère, dans nos façons d'aimer ? Sûrement. Nous somme très différents à ce niveau-là. Il est plus sentimental et exclusif, pas moi. Et pourtant, c'est lui le plus jeune, c'est donc lui qui pourrait moins croire au Couple.
Bref... On se construit quand même avec nos besoins propres. L'histoire connue ou devinée ou ressentie inconsciemment compte, mais ça ne suffira pas je crois à expliquer ce qu'on en fait ensuite en amour.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le mardi 05 juillet 2022 à 13h14

Yep, @bonheur a capté mon intention.

Donald
Reste le côté sexuel, c'est LE point noir. Je ne lui ai encore pas vraiment exprimé mon ressenti clairement à ce sujet, juste effleuré les choses. Mais avant il faut que j'analyse ce blocage.

Je comprend...
Et pour le coup, ça ça mérite d'être posé dans un cadre de conseil conjugal. Ça concentre assez de trucs dont on parle déjà pas forcément facilement déjà quand les choses vont bien, et qu'on passe plus facilement par pertes et profits.
Là les pertes sont plus visibles.

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le mardi 05 juillet 2022 à 12h05

Donald
@Siestacorta, merci pour ta réponse. Je ne m'inquiète pas de l'absence de réponse parfois, et je m'en voudrais de vous culpabiliser à ce sujet. Donc si j'ai été maladroit je vous demande pardon.

Ha, non, pas culpabilisé du tout ! Mais comme tu voulais savoir si on voulait des nouvelles, la réponse est
- oui
- et de toute façon, envoyer des nouvelles, ça te fait du bien
- même si le feedback varie (et peut être de toute façon re-stimulé).

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le mardi 05 juillet 2022 à 09h51

Donne des nouvelles.
Pour toi c'est toujours du direct, et ça a au moins l'effet d'émettre. C'est déjà un moment où les choses sortent.
Tu n'auras pas toujours du retour, mais si tu relances, ça vient quand même je crois.
Et de l'autre côté, on te lit quand on peut et quand on est dispo : on a de l'empathie, mais on ne subit pas ton urgence, donc l'écho sera toujours plus zen.

Pour

Donald

Il faut que je me débarrasse de ce fichu sentiment de faiblesse(masculinité toxique ?) dés lors que j'aborde mes ressentis, mes sentiments etc. Et être plus clair, arrêter avec mes "peut-être", "si tu veux", "si tu le dis", "je ne dis pas non", "c'est comme tu veux" etc

je lis plus bas que tu vous décris comme "elle tout tout de suite, moi c 'est on verra, il faut réfléchir".

Je me demande si, par certains aspects, tu n'es pas un sanguin qui se modère.
Ce n'est pas binaire, vous avez tous deux des facettes, et vous pouvez tous les deux vous reconnaitre comme des "Harlequins polis par l'amour".

Quand tu parles d'être plus clair... En gros, c'est ne pas avoir peur d'exprimer ce que tu ressens.
Est-ce que ton épouse serait prête à faire avec ce côté un peu laborieux et cahoteux dans ton mouvement vers le dialogue, si elle entend que tu es prêt à avancer vers un "vous deux" qui a changé ?
Ce serait important, parce que ça serait une façon de te traiter (de vous traiter) comme ce que tu es en train de devenir (vous êtes...), pas comme qui tu étais avant le travail que tu fais aujourd'hui. Pas que ça ne compte plus, ce que tu étais. Mais si il y a quelque chose de bien entre vous maintenant, ça demande de l'attention pour que ce bien différent d'hier ait sa chance de croître.

Donc, si elle est d'accord avec le côté "je vais pas arriver à être cash et confiant dans ma parole", elle pourrait accepter que, si tu rames à exprimer ce qui va pas, tu communiques en CNV. C'est encore mieux si elle répond pareil, mais tu aurais déjà des bénéfices si toi tu le fais et qu'elle t'accorde le côté lourdingue des formulation.
Il y a une part de la CNV qui est une communication entre toi et toi.
Quand tu identifies les différentes étapes
>
- observation de situation
- mes sentiments dans cette situation
- mes besoins "en doute" ou que j'estime pas pris en compte
- une proposition d'action pratique, plutôt qu'un vague "ça doit changer, à toi de faire", action qui sera une recherche du compromis faisable à ce moment-là pour que les besoins de chacun soient pris en compte.
>

tu as de quoi préparer ta parole. Tu as clarifié pour toi, tu as des mots pour parler du sujet. Et parfois, faire ce point permet de constater que ta demande d'action sera sans doute micro-merdiculaire en terme de changement, mais comme tu sais d'où ça vient en toi, et que tu peux l'exprimer, ça aide l'autre à pas y voir un blocage complet, juste ce moment-là.

Chaque étape demande son propre travail, je suppose que sur ton chemin t'es déjà tombé un peu là-dessus, surtout en labourant le forum comme tu le fais.
Moi, ce qui m'a interrogé le plus, c'est de chercher à nommer mes besoins, à les trier des sentiments et émotions. Tu as, là par exemple, des listes qui permettent de pointer ça. C'est large, et tu tombes sur des trucs qui te concernent tellement pas !, mais quand tu mets certains de ces mots dans le contexte d'une situation, et si tu le fais plusieurs fois à propos d'une même émotion qui s'exprime, je crois que tu finis par mieux comprendre des mécanisme ce qui dépend de toi et ce qui n'en dépend pas.

Bon, et si vous êtes accompagnés en couple, ça aide d'avoir un temps consacré... Un moment où on peut pas dire "c'est pas le moment".

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?

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Siestacorta

le mercredi 29 juin 2022 à 12h21

Aki
Euh, sur quoi te bases-tu pour affirmer ça ? Les coups d'un soir ça se fait à deux donc il y a statistiquement un homme et une femme dans l'affaire dans 95% des cas (rapports hétéros).

Je crois que sur le fond on sera d'accord, mais sur l'argument, non : statistiquement, il peut y avoir une proportion minime des femmes qui font des coups d'un soir hétéros, beaucoup plus d'hommes différents, et qu'il y ait pourtant un même nombre de coups d'un soir à la fin.

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le dimanche 26 juin 2022 à 18h06

Donald
Si je te suis, défaire l'écheveau de mes émotions et regarder rationnellement notre relation pour ce qu'elle est.

Cela peut-être dangereux ou inconfortable.

Ou au contraire, permettre de construire un avenir réaliste et optimiste.

Tu me bouscule @Siestacorta.

J'ai habitude de l'inconfort émotionnel.
Je le souhaite pas aux autres, mais une partie du temps, il motive à trouver son équilibre quand le terrain refuse de rester inerte.

Désolé pour la bousculade... Tu montres certains courages, en ce moment.
J'essaie de les valoriser, sans nier la réalité ni tes craintes. Entre tes qualités et le dialogue avec ton epouse que tu décris, même si je ne peux pas deviner où tu arriveras, je vois qu'il y a des ressources.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Suite et fin

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Siestacorta

le dimanche 26 juin 2022 à 16h14

Donald
Oui, notre histoire. Devenir sage et détaché. Pourquoi pas. Je prends.
Et l'aimer pour ce qu'elle est.

Détaché... pas forcément ?
On imagine que ça protège, mais ça peut être comme se placer "en dehors" de quelque chose où on est pourtant.
Alors que faire le tri entre ce qu'on craint et ce qui se passe, entre le sens d'une peur et le sens du présent, c'est pas forcément être moins attaché : juste voir de quoi le lien est fait, pourquoi il tient, pourquoi on y tient.
Et ce que chacun entreprend pour que ça continue...

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?

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Siestacorta

le dimanche 26 juin 2022 à 16h01

Donald
C'est exactement ma conclusion.
Il y a donc beaucoup plus de femmes qui parlent de polyamour sur ce Forum que d'hommes.

Ca c'est l'observation, mais quelle est ta conclusion ?

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Discussion : Le poly amour est il plus présent chez les femmes ?

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Siestacorta

le dimanche 26 juin 2022 à 15h41

Donald

Sur 34 messages de tout types (témoignages, bases etc) on a 23 polyamoureuses contre 11 polyamoureux.

Je vais continuer mais je pense que le rapport ne va pas s'inverser. C'était l'impression que j'avais eu en venant sur ce forum, beaucoup d'autres on eu la même.

Pour mettre ce point en perspective, il faudrait aussi trouver une étude sur "qui parle de situations d'amour (toutes configurations confondues) sur Internet".
Je pense que là aussi, les hommes sont en minorité.
Et mon pré-supposé, bien sûr pas vérifié, c'est que leur proportion est même plus forte ici qu'ailleurs.

C'est tout aussi biaisé, mais par exemple, si on regarde la presse : je suis à peu près sûr que si on relève "quelle presse parle d'amour souvent", on tombe sur de la presse féminine et quelques autres occasions bien plus rares.
Il faut noter que ça correspond à une certaine réalité sociale historique, où LaFâmme agit (et donc ensuite, communique) sur la sphère de l'intime quand Lhôm est dans le concret, "le Réel" (par exemple la chasse aux mammouths, puisqu'on se réfère souvent aux normes d'un passé idéalisé et méconnu)

Bref, à mon sens, la stat sur "qui homme ou femme parle de polyamour sur le forum polyamour" ne peut pas dire "est-ce que le PA est plus présent chez les femmes", puisque si on applique la même méthode au couple sur internet, on obtiendrait aussi une grosse disproportion de prise de parole, par rapport au nombre certainement plus équilibré d'hommes et de femmes vivant en relation.
La stat dit "qui parle de polyamour", peut-être "qui assume de chercher des réponses sur le polyamour", pas qui se retrouve dans la situation ET en parle.

Enfin, la dimension égalitaire de la proposition poly, par rapport à la réalité de l'adultère (celle-ci assez documentée) peut expliquer aussi un succès féminin : c'est à dire que par rapport à une société où l'adultère masculin bénéficie d'une forme d'indulgence sociale (Don Juan, "boys will be boys"), un certain nombre de femmes craignant un jugement plus désapprobateur ("salope", "exploiteuse de l'argent du Mari") peuvent chercher une situation où elles peuvent avoir une légitimité morale (la vérité, la recherche d'un consensus avec le partenaire) à vivre une vie amoureuse plus libre que celle construite par la norme.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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