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Siestacorta

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Discussion : Aimer à en mourir ?

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Siestacorta

le mercredi 27 juillet 2022 à 16h12

Oui.
Même si c'est pas certain d'être efficace, avoir l'occasion de bien dire ce que tu ressens, et éventuellement, proposer quelque chose, c'est important. Ça t'aide au moins toi, à te regarder toi, comme "compréhensible". Ça donne du sens. Après si la reponse ou spn absence ne te convient pas... c'est autre chose, peut-être une question de vie qui peut changer, peut-être après un deuil de relation. C'est plus fertile que de n'avoir rien dit ni écrit.

Et je fais suivre plein de "reconnaissance par procuration " à ton mari, qui srmble te donner un genre d'amour dont beaucoup aurions besoin.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Aimer à en mourir ?

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Siestacorta

le mercredi 27 juillet 2022 à 15h40

Moi
et je pense qu’il préfère fuir cette relation qui est toxique au vu de mon état psychologique, je ne lui en veux pas, mais j’avoue qu’un peu de soutien de sa part me ferait le plus grand bien.

Il fera ce qu'il peut.
Si tu constates que la communication n'est pas rompue, vous pourrez peut-être déterminer, pendsnt un certain temps, un minimum d'échange (pas continus ni nombreux mais reguliers, peut-etre plus virtuels que presentiels) qui t'assurerait de son attachement sans que ça soit exigeant au point de vous remettre dans un mauvais cycle.

Mais surtout, mise sur ton travail psy. Apprendre sur ton équilibre personnel de ce côté là sera forcément favorable à garder celui de tes relations.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Aimer à en mourir ?

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Siestacorta

le mercredi 27 juillet 2022 à 15h26

Pour la partie "dialogues maladroits", ta confidence me fait penser à celle-ci.
Va voir, tu me diras si ça te parle.

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Discussion : Aimer à en mourir ?

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Siestacorta

le mercredi 27 juillet 2022 à 15h22

Alors le processus est quand même en marche.
Sa réaction semble plus de fuir, dans ce que tu dis je ne lis pas qu'il t'oublie.

Bravo pour le commencement de psy.
Sois patiente et ne cache rien, laisse-toi raconter toutes tes casseroles. Même si le psy est imparfait, t'entendre toi-même dire ce que tu ressens et a vécu changera ta façon de le vivre.
Ça peut prendre du temps, mais persévérer c'est vraiment te donner des chances de meilleure vie.

Si tu as fait une TS, un psychiatre en plus du psychologue serait pas de trop, pour monter ou baisser le médoc plus finement qu'un généraliste.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Aimer à en mourir ?

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Siestacorta

le mercredi 27 juillet 2022 à 14h57

@M, il y a visiblement là des souffrances antérieures à l'éloignement et peut-être à la relation.
Et la souffrance du manque devient juste la voix audible de la souffrance de fond, venue de blessures pas soignées.
(les pétages de plomb isolés, accidentels, sans rapport avec l'ensemble du caractère et de l'histoire personnelle, je crois pas que ça explique vraiment).

Tu voulais mourir et t'allais très mal avant de lui écrire, tu as envie de mourir en sin absence... bref, ça va pas et ça n'est sans doute pas d'hier.

Quelque chose qui peut aider à dépasser des sales periodes et des crises, et amoindrir des ruptures, c'est d'être aidé et accompagné par quelqu'un qui nous fournit un soin psychothérapeutique.

Je ne dis pas qu'il est impossible d'être en relation en ayant des souffrances psychiques antérieures, je dis que pour qu'un partenaire ait une place de partenaire, qu'on puisse faire avec lui le tri de moments où il a une responsabilité et ceux où il n'est pas tant en cause, il faut déjà etre dans une demarche où on se fait aider par quelqu'un dont c'est le vrai rôle, en tout cas deja prendre soin de soi au sens quasi-médical.

Et je parle pas de médocs qu'on prend seulement au pire moment, mais de voir ce professionnel régulièrement, longtemps, jusqu'à ce que ça progresse beaucoup.

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Discussion : D'amant satellite à amant socle

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Siestacorta

le mercredi 27 juillet 2022 à 10h42

La compétition entre soi et un autre partenaire me semble pas inévitable, @PolyPasLeChoix. En revanche, je veux bien reconnaître que la comparaison est très courante.

Il peut y avoir un bon effet de cette inquiétude, tu en parles presque : ce serait de prendre cette comparaison, avec ses critères de performance narcissiques et des hierarchies plus ou moins abstraites, plutôt comme des moments d'émulation dans nos éducations sentimentales.
Voir (croire voir...) l'autre faire "mieux", s'en sentir un peu bêtement vexé, mais effectivement se servir de ça pour s'inspirer ou mettre plus en valeur ses propres moyen de donner de la joie dans la relation.

Là, ce serait apprendre quelque chose de soi et des gens sans avoir à jouer aux Championnats de l'Amour, ni à fantasmer de voir l'un gagner et l'autre perdre.

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Discussion : D'amant satellite à amant socle

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Siestacorta

le mardi 26 juillet 2022 à 15h05

@Francois59 , je crois que dans ton échange avec @GeorgyPorgy vous mettez le doigt sur quelquechose.

Si tu valorises beaucoup la dimension de démonstration physique et la question d'ordinalité de la relation (être premier, deuxième...), c'est en partie pour te rassurer.

C'est en réponse à la situation de cette femme (qui vit avec son mari et leurs enfants) et à votre histoire (dont un épisode de séparation) que tu cherches cette réassurance.

Je peux imaginer des situations de vie où le partenaire historique (avec le passif plutot normé par le modèle mono, la famille...) demeure important sans être le partenaire primaire. A vrai dire, j'en connais une.
Mais ce sont des situations encore moins courantes que le polyamour lui-même... Et le fait que dans votre cas les enfants ne soient pas au courant peut dire que ce chemin particulier n'est pas si avancé.
Je ne dis pas "il ne faut pas", seulement que cette demande précise peut mal corrspondre à cette époque de votre histoire.

Je note par ailleurs que tu parles d' "amant socle". C'est sans doute toi qui tente de décrire ta recherche, mais ton expérience de libertin te fait peut-être manquer une nuance.
J'ai souvent lu ou entendu dans les milieux poly l'expression "relation socle". Et ton expression me fait - à moijesubjectivement çavautpasplus - une double dissonance :
- "amant" a plusieurs sens, n'est pas limité à "partenaire sexuel " ni à "amant caché" ; mais reste marqué (surtout ici où il s'agit de bien cerner des situations atypiques) par ce contenu sexuel. Or vous semblez vouloir être dans une relation plus pleinement amoureuse. Garde tes mots s'ils te parlent, mais dans vos échanges avec elle, hésite pas à chercher des précisions nouvelles...
- ce n'est pas l'amant ou l'amante qui est socle, mais la relation ; c'est pas l'un qui porte l'autre, c'est la relation qui vous porte vous deux.

Ce qui m'amène à une suggestion.
Bien choisie ou non, l'étiquette "amant socle" n'est qu'une étiquette. C'est pas parce qu'on prononce ces mots qu'on crée une realité, c'est pas comme dire "oui, je veux l'épouser " devant un maire ou un curé.
Ce qui change la réalité, c'est ce qui vous avez fait et ce que vous projetez de faire, très concrètement.
Je crois que ce qui pourrait te rassurer, c'est donc pas une compétition relationnelle où les médailles en chocolat fondent trop facilement, mais d'avoir de projets réalisables.
Ça peut aussi bien être un plan de sortie, une activité commune régulière, que de rencontrer des membres de sa famille ou de faire un w-e.
Il s'agit juste de trouver ce que vous pouver envisager de faire ensemble, de ce qui peut être organisé, et de vous y tenir.
Et faire cela, en se différenciant de ce que faisiez comme libertins quand l'occasion se présentait, en dira beaucoup plus sur la profondeur de votre attachement qu'une étiquette.

Enfin, pas tout à fait dans le sujet mais pas si loin, un petit signe de warnings : pour l'instant, l'intensité de vos émotions se confond un peu avec la lutte pour vivre une relation partiellement empéchée.
Peut-être que parler de ces projets, modestes comme plus durables, pourra vous sembler moins... galvanisant. Soyez attentifs à vos émotions mais aussi patients après les avoir ressenties : votre histoire (re)commence à peine à s'écrire, visiblement ya des éléments pour qu'elle continue, laissez venir et entretenez-la, cultivez ce que vous avez plutôt que de le forcer à pousser là où ça prend pas.

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Discussion : D'amant satellite à amant socle

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Siestacorta

le lundi 25 juillet 2022 à 20h11

A propos du libertinage mentionné.
D'un côté j'aurais préféré que le site mette la mention "adulte" sur ce fil.

D'un autre, sur le fond, ça me dérange pas que tu sois sur ce trip et que t'en parles parce que c'est de ta vie que tu parles. A titre perso, je zappe jusqu'à arriver aux confidences plus introspectives parce que les détails Q m'intéressent pas ni ne me servent beaucoup pour capter où tu en es ; mais tant que t'as besoin de te confier sur l'évolution de ta relation, et si ces moments te semblent significatifs de votre relation au-delà d'être agréables à rappeler pour toi, alors ecris-le.

Du moment que c'est juste un élément parmi d'autres d'un ensemble plus riche, pas envahissant et pas le centre des posts, it's ok.
(Va pas croire, certains ici ont leur propres coquineries très assumées, mais c'est évoqué ici, developpé ailleurs).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Je vous remercie

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Siestacorta

le lundi 18 juillet 2022 à 01h12

Pas bien compris si ton épouse disait merci ou si toi tu le dis parce qu'elle dit qu'il faut que tu le fasses.
Lequel des deux ne dit pas merci souvent ?

Et sinon, "why so serious" ?
D'accord, l'humour est pas le premier ingrédient ici.
Mais peut-être peux-tu en témoigner toi-même, ça peut faire du bien d'être pris au sérieux quand on vient raconter ce genre de choses, non ?

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Discussion : Une réaction disproportionnée

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Siestacorta

le samedi 16 juillet 2022 à 16h02

Yrvarto
Tous les mecs ne sont pas des violeurs en puissance, non. Tous les hommes qu'elle a rencontrées l'ont elle violée ? Je ne crois pas non. La majorité d'entre eux n'a rien fait. (...) Moi j'ai horreur qu'on me dise que, sous l'unique prétexte que je suis un homme, alors je serais un "violeur potentiel". J'entends le mot "potentiel" ; mais je ne sous-estime pas la performativité du langage et surtout de ce genre de slogan. Je suis sûr qu'on peut lutter contre les VSS sans en arriver à ce genre de déclaration simpliste. Je crains à terme les prophéties autoréalisatrices, et qu'au lieu d'arranger les choses cela ne les aggrave. Mais bon, je parle sans doute dans le vent.

Oui.
J'ai déjà eu un débat similaire ailleurs ya moins d'un mois, c'est trop frustrant pour tout le monde de faire entendre ce qu'il y a de sain dans ce qu'on dit. Je l'ai eu ici quelques fois au cours des années.
Aujourd'hui je me sens pas cap' de t'expliquer pourquoi c'est raisonnable d'avoir peur, en fait, pas cap' d'entendre que tu dises "ho ça va c'est pas grave tout ça, moi je l'ai la solution qu'il faut aux féministes qui exagèrent", surtout.

Bref. On sort des questions qu'on peut se poser à soi, de la situation pratique et réelle qui permet éventuellement de se mettre à la place de l'autre pour comprendre ce qui a foiré...

Donc pour aujourd'hui j'esquiverai le débat.

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Discussion : Une réaction disproportionnée

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Siestacorta

le samedi 16 juillet 2022 à 15h44

Yrvarto


Pourquoi, dans la mesure où ce n'était pas de ma faute, ni de la sienne, et que ni elle ni moi ne pouvions visiblement changer quoi que ce soit à la situation ; pourquoi m'a-t-elle dit qu'elle avait peur que je la viole ?

C'est très possible qu'elle aurait pu dire "j'ai peur que TU me violes" à n'importe quel mec qui ne rentre pas dans ce qu'elle a voulu poser comme cadre pour elle.
Elle te le dis à toi personnellement parce que toi personnellement t'as essayé de rentrer en relation.
Malgré ce cadre, dont tu penses ce que tu veux, mais que tu aurais pu respecter juste parce que c'est le sien et que tu le connais.

Quand elle te dit "c'est pas de ta faute, pas de la mienne", elle dit que son regard est, après ce qu'elle a vécu, désormais comme ça, c'est, comme, ça, vous n'y pouvez rien ni elle ni toi.

Ce qui se passe après, ses éventuels doutes, le fait que l'angoisse augmente même après que tu aies proposé de rester juste pote...
Se passe après ta déclaration.
J'essaie pas de te dire qu'elle gère biee ; j'essaie de te dire que si elle a eu mal quand tu ne pensais pas faire mal, mais qu'elle te l'a dit, tu dois la croire et que c'est plus important sur le moment que d'imaginer que ça pourrait aller mieux, encore plus avec le type excellent que tu dois être. Tu peux la croire, comme tu aurais d'emblée dû entendre que les signes de passé traumatique étaient en partie destinés à s'assurer que tu ne ferais pas de proposition - que les mecs dans son environnement aient connaissance de ce contexte.

Après, elle a pu aller et venir sans savoir être mieux avec toi, et vous bossez dans le même bureau, ça devient de plus en plus confus et tendu sur des petites choses. Mais au départ, ben tu déclares et demande une relation à quelqu'un
- dont tu sais qu'elle a subi des viols,
- qui affiche ne pas sortir avec des cis-mecs,
- qui est bloquée à partager un lieu de travail avec toi quoi qu'il arrive.

Et sa réponse "j'ai peur de toi parce que j'ai déjà eu peur dans les relations avec les mecs", dans cet environnement par ailleurs physiquement limitant du travail, et toute la tension qui augmente après, te semble pas compréhensible. Elle est coincée avec cette proposition dont elle ne voulait explicitement pas, et sur un lieu qu'elle va devoir partager.

Honnêtement, ça a dû être désagréable pour toi, je vais pas faire semblant de pas le voir. Mais, par rapport à la question que tu poses, tout ce qu'elle a dit, fait, atermoiements, "on reste amis" soupçon, malaise, interprétations et demande RH un peu foireuse", c'est un paquet de stratégies de défenses, contradictoires, qui à terme participent à la tension, mais dans son contexte : je comprends un peu qu'elle réagisse comme ça, oui. C'est peut-être disproportionné par rapport au pire que tu aurais pu faire, ça ne l'est pas par rapport à ce qu'elle met tant de forces à fuir.
Ça ressemble bien à quelqu'un qui a peur et tente de trouver comment gérer. Essaie d'imaginer que c'est quelqu'un de flippé et qui doute qui fait tout ça : c'est cohérent.

Peur de toitoitoi peut-être à tort, mais en fait, tu ne pouvais rien et comme tu l'as dit, t'aurais dû laisser tomber et maintenir une ligne "j'ai compris, mon intention n'était pas de te blesser mais je suis désolé si ça l'a fait quand même, je dis plus rien".
Ça aurait peut-être pas marché, mais toi tu aurais pu aller voir les RH en disant "bon on est en tension, je crois pas que ça ira mieux malgré mes efforts, je voudrais changer de bureau".

Déclarer son amour est pas une faute, mais son contexte fait que c'est un erreur que t'as faite en connaissance de cause : tu savais que c'était miné. Non seulement "no zob in job" mais "and I really mean no cis-man zob" .

C'était déjà une idée potentiellement tendue, proposer quelque chose à un collègue dans le même bureau. Je suppose que ça t'étais déjà conscient. La collègue a plein de sensibilités extrêmes, affichées publiquement. Ca aussi, t'es conscient. T'as pas tenu compte, parce que quand même, tu te sens pas être une menace.

Donc oui, t'as dépassé une limite, plusieurs, et explicites. Tu pouvais pas devenir que ça exploserait, peut-être bien que tu aurais pu faire mieux, mais quand même, prends ta responsabilité de départ : t'es allé où yavait plein de bonnes raisons claires de pas aller.
Sans la connaitre elle, sans dire que ce qui suivrait aurait pu se passer moins mal, sans insinuer que tu es en vrai la menace qu'elle craint : au départ, t'as déconné alors que beaucoup de choses étaient claires. Et bon, elle a eu peur, et ces choses qui lui semblaient claires à elle aussi étaient à mettre en doute. Qu'elle arrive pas à se rassurer, que tu arrives pas à la rassurer, tout ça se joue après ton initiative.
Je dis pas que tu es coupable d'un truc grave, mais responsable d'être au départ de l'embrouille alors qu'yavait bien moyen d'éviter , et responsable de l'avoir à un moment intensifié, oui.

Et je te crois quand tu dis vouloir progresser, par ailleurs.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Une réaction disproportionnée

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Siestacorta

le samedi 16 juillet 2022 à 13h52

yrvarto
j'aurais dû couper les ponts avec elle, dès la première fois où elle m'a confié qu'elle avait peur de moi. Cependant, je trouve ça trop facile de soupçonner quelqu'un juste pour cette raison. C'est une sorte de discrimination, c'est juste de la misandrie. Elle ne m'a jamais raconté le récit de ses viols (et je n'ai jamais voulu/osé le lui demander), mais d'autres facteurs que le genre entrent en ligne de compte dans ce cas-là.

cactus
Et bien en fait : non. Le fait que tu sois un homme suffit. (...)
C'est pas de la discrimination, c'est la résultante des violences faites aux femmes dans le fonctionnement actuel de notre société.

C'est pas, au départ, de la discrimination au sens politique. C'est juste son choix à elle, qu'elle t'a expliqué. Elle veut pas coucher avec des mecs. Elle dit pas aux autre quoi faire.
C'est le résultat de violences subies par elle. Pas venant de toi... jusqu'à ce que tu aies envie de le lui prouver malgré elle. Et c'est au moment où tu dis "elle a tort de penser que je suis le même danger que son passé" que tu risques de devenir une partie de son stress face ce danger, et pourquoi pas, si l'opposition dure, avoir des attitudes agressives.
Et c'est pas elle qui aurait un biais misandre, elle est probablement cap' de trouver qu'un mec est capable d'être quelqu'un de bien : c'est toi qui à ce moment-là devient le type de mec qui écoute pas.

Même si tu serais jamais allé jusqu'à lui faire du mal... t'as déjà de la colère qui cherche à s'exprimer contre elle. Tu l'écoutes déjà moins, tu écoutes ce que tu ressens toi. Et c'est justement en parlant de cette situation là que tu t'énerves. Elle aurait dit "je couche pas avec des collègues, "tu me plais pas désolée", ou même "je craque que pour les profs de muscu", t'aurais pas aimé mais tu en ferais peut-être moins. Mais bon, elle t'a parlé de ses blessures, et toi tu te dis : "moi je suis un mec bien, je gère, ça c'est pas un vrai problème".

Tu lui prêtes des intentions, de la mauvaise foi en pensant que c'est pas seulement ce qu'elle t'a déjà dit et qu'elle te voit pas comme tu es, qu'elle réfléchit de travers avec ses filtres de genre.

Elle pense comme elle peut après un probable traumatisme. Tu vas pas la soigner par l'imposition des mains.
Et par ailleurs, peut-être moins intensément mais pas moins significativement, traumatisme ou pas, elle pense ce qu'elle veut. C'est pas un débat, une question de bonne ou mauvaise foi, pas tes qualités inconnues et pas reconnues, c'est une séduction puis un "non". Ben tant pis, t’arrêtes. C'est pas grave.
Elle dit ce qu'elle ressent, c'est ce qu'elle dit, ya pas de doute ou de réponse à faire, au mieux tu peux te dire "elle a dû douiller".

Pour revenir à la peur, et oui au probable traumatisme...
Tu aurais été noyé volontairement par quelqu'un de proche dans ton jeune âge, à plusieurs reprises, peut-être qu'aujourd'hui tu aurais peur de l'eau.
Et aucun maître-nageur ne devrait
- le prendre personnellement si vous en parliez
- ni tenter de changer ce que tu ressens sans que tu lui aies demandé,
- ni se vexer et insister avec colère si tu refuses de faire ce qu'il pense bon pour toi, en pensant "bah pourtant l'eau est bonne et calme ici ?".

Toi tu décides de nager quand tu veux. Mais toute personne qui penserait savoir à ta place quoi faire, reviendrait t'en parler plusieurs fois, et voudrait t'emmener à l'eau alors que tu as spécifiquement dit que tu ne voulais pas y aller serait en train de prendre une position que tu pourrais légitimement trouver agressive.

Ben si t'avais poussé ta logique de "mais je peux pas la laisser comme elle est, je peux lui faire du bien", tu aurais sans doute fait quelque chose de semblable.

Et bon, le fait que tu penses à la fois que tu peux l'aider et qu'elle peut t'aimer, c'est deux motivations qui s'entre-justifient un peu trop opportunément.
Si tu pensais pouvoir l'aider sans rien attendre d'elle sur un plan amoureux, mais sans écouter exactement ses besoins... Yaurait sans doute déjà un soucis, parce que tu l'accompagnes déjà dans le triangle dramatique de Karpman, où vous échangerez les rôles selon ce que chacun a ressenti.
Alors en ajoutant ta blessure narcissique ("comment ??? on me dit que je ne peux rien ? Que peut-être mon expérience ne vaut pas tout le temps ?") à une autre ("quoi, elle m'aime pas ? Pourquoi ?"), tu te mets à donner des raisons à ses choix qui te permettent de te raconter l'histoire à toi, et à t'éviter un mauvais rôle. Sauveteur, oui, victime peut-être tu viens nous le demander, mais bourreau, non, c'est pas envisageable.

Tu es sûrement frustré de pas avoir été compris et entendu. Elle aussi, tout aussi sûrement.
Et... en te racontant ton histoire où elle aurait pas été honnête, où ses raisons peuvent pas être aussi déterminantes que ça, et où toi tu ne pouvais pas être un sale type... tu as fini par être lourd, et être plus proche du sale type potentiel. Alors ça te vexe, vous pouvez encore moins vous parler à coeur ouvert, ça te frustre, donc tu évacues la vapeur à un moment, peut-être avec elle, peut-être ici.

Mais en réalité, c'est simple : elle ne voulait pas, elle a donné une explication. Que tu la croies ou non, que tu penses qu'il aurait pu se passer autre chose n'aurait pas dû entrer en ligne de compte. C'était marqué "terrain miné", et ensuite c'était marqué "non je veux pas que tu entres", explicitement.
Si ça fait mal aujourd'hui, ben... c'est plus parce que tu as pas écouté que parce qu'elle aurait eu tort de pas mettre de pancarte au départ. Que c'était une fois où t'aurait pas pu savoir. Et que ç'aurait dû être tant pis, peut-être un peu triste mais pas plus grave que ça n'était au départ.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Troublé et un peu perdu

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Siestacorta

le jeudi 14 juillet 2022 à 17h11

+ : peut-être, @ChicType, une partie de ce qui t'empêche de parler c'est d'avoir fouillé sa vie numérique.
C'est effectivement pas terrible. Elle peut t'en vouloir, même si c'est injuste puisqu'elle même a fait des choix assez impactants pour vous sans ton consentement.

Mais, pour cette conversation qui à mon avis posera plus de difficultés si elle a lieu dans un moment de colère plutôt qu'en ménageant le temps pour, tu peux aussi mettre en avant que tu lui demandes non pas d'arrêter ta souffrance, ce qui n'est pas en son pouvoir, mais de t'aider à faire quelque chose que tu as déjà commencé avec tes moyens, où tu as déjà visiblement mis de la bonne volonté en ne l'empêchant pas de vivre quelque chose où tu as pu imaginer son bonheur.
Reste à imaginer le tiens, si possible avec elle.

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Discussion : Troublé et un peu perdu

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Siestacorta

le jeudi 14 juillet 2022 à 15h57

ChicType

Je sais on est pas dans le polyamour mais j'apprécie la bienveillance qui règne ici.

T'en es pas si loin, tu sais ?
C'est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle.
Mauvaise pour deux aspects :
- tu vis comme un adultère libertin autorisé quelque chose qui contient une intensité assez forte : un ex (même sans votre passé commun et sa richesse en vécus et sentiments, il est ancré dans son parcours à elle), et une expérience sexuelle forte. @Donald a peut-être raison de te prévenir que ça peut prendre plus de place qu'une aventure adultère.
Elle commence peut-être à explorer des bouts de vie qui peuvent compter plus que ça.
- vous avez posé un cadre. Temporairement il peut avoir des bénéfices, mais c'est un accord qui, par le non-dit et donc là l'incompréhension, peut vite trouver sa limite, tout en posant qu'un accord est possible, légitimable.
Ce qui est "mauvais ", c'est que ce n'est pas un projet que tu sembles avoir envisagé, ni vouloir puis construire avec elle ; donc tu agis contre toi, et à un moment si vous changez pas le cadre, si vous vous parlez pas, vous agirez peut être à deux contre vous.

Le bon côté, c'est que vous semblez capables d'un dialogue qui permette de passer à une situation plus saine, et que tu as pu voir certains bons aspects du moment.

Au passage : je veux pas te vendre la non-exclusivité éthique. Sur ce qui va arriver, si tu tombes sur de l'inacceptable pour toi, c'est légitime. Tu vis un potentiel changement important, et même en ayant écarté ce qui ne représenterait pas d'obstacle réel, tu peux trouver ce que tu ne désireras pas.

Enfin, tu dis que ton épouse est dans l'irrationnel.
En ne communiquant pas, en souffrant/surcontrôlant tes réactions, toi aussi. Tu te suradaptes, je crois pas que ce soit si rationnel.

Tu as évoqué ton propre passé difficile.
Je crois que celui-ci participe à ta réaction, à quelque chose qui ne serait de toute façon pas anodin même sans ça.

Si ça joue comme je crois, ça peut aussi bien te donner une capacité à ne pas te faire re-briser psychologiquement (heureux les fêlés, parce qu'ils savent laisser passer la lumière, je cite mal) que te faire prendre un risque de rester pris dans des tensions en jeu (à la fois aimant envers ta femme et ayant une grosse difficulté à parler, à elle ou à un psy, du côté brûlant des événements (c'est pas mort : si tu viens ici, c'est pour commencer à ouvrir les vannes)).

Bon, j'hypothèse à fond, comme souvent. Si je me trompe plus ou moins fortement, le prendre comme une occasion de creuser mieuc que ça !

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Troublé et un peu perdu

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Siestacorta

le jeudi 14 juillet 2022 à 12h09

GeorgyPorgy
@ChicType j'ai me suis fait la même réflexion que @Siestacorta mais j'ai pas osé réagir là dessus, me disant que c'etait peut etre pas le moment...

En vrai c'est effectivement peut-etre pas le meilleur moment de parler de ça et pas du reste, c'était pas très délicat de ma part.

Donc @ChicType, surtout, je ne souhaite pas minorer les autres aspects, hein.

Comme la dimension sexuelle joue un rôle important, ça doit pas être esquivé non plus. Pour moi, le but, c'est la compréhension mutuelle. Qu'on choisisse ou non qu'une relation puisse perdurer, il y a tout intérêt à être précis sur ce que chacun ressent et ce qu'il comprend de ce que l'autre vit. Mieux c'est posé, plus on peut savoir où il faut faire les efforts (partagés...) pour dénouer.

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Discussion : Troublé et un peu perdu

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Siestacorta

le jeudi 14 juillet 2022 à 09h48

ChicType

Ce qui me dépasse c'est de la voir elle si orgueilleuse se comporter avec lui comme sa "petite chienne". Ca me rend complètement fou.

Bizarrement, se mettre dans ce type de situation érotique, où on fait exprès de se laisser "caricaturalement" dominer, peut engendrer une sensation de fierté et de force : on fait exprès de se confronter, dans un cadre qu'on choisit, à des dynamiques qui d'ordinaire auraient un tout autre impact.

C'est comme faire du parachute : d'habitude tu sauterais pas dans le vide, mais si tu appprends comment faire et en revenir, ce cadre là peut etre grisant.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Une réaction disproportionnée

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Siestacorta

le mercredi 13 juillet 2022 à 22h18

Bonjour, @Yrvarto

Et si, lorsque qu'elle t'a dit qu'elle avait peur d'être violée, "qu'elle savait très bien que tu ne lui ferais rien, mais que ça n'était ni de sa faute, ni de la tienne", c'était la vérité toute nue ?

Je surinterprète, mais une femme ouvertement LGBT, qui t'a parlé de son passé de victime de viol, ne sort qu'avec des hommes bi, que tu vois par la siite en relation avec un homme trans... et si elle ne pouvait plus dépasser dans l'intimité son rapport à certaines formes de masculinité, et que même si t'avais eu une auréole autour du crâne et un halo lumineux, elle n'aurait pas pu s'empêcher de projeter ses craintes ?
Ce serait triste, pour toi à ce moment, et quand même beaucoup pour elle, avant.
Et elle aurait dit tout ce qu'elle pouvait te dire.

Je ne la connais pas, mais ça me paraît au moins aussi possible qu'un "prétexte" alors que vous vous entendiez bien.
Et tout ce qui sera venu après a pu être un couteau trop près d'une plaie.
Si c'est bien ça l'essentiel, qu'en se mettant à sa place , avec ce qu'on connaît d'elle, une approche avait de quoi être mal accueillie. C'était pas une situation favorable, et tu en étais informé. Après ton approche, et un rateau, on aurait pu avoir un temps de malaise qui passe, compréhensible de sa part, et en rester là comme tu pensais le faire. Mais arriver à un moment ou tu la bombardes de sms et exprime ta frustration de façon tendue, les chances que la suite s'améliore me semblent pas avoir de bonnes raisons d'augmenter...

Juste à partir de ce que tu as dit, c'est une version envisageable : ses réactions à elle ne sont pas faciles pour toi, mais compréhensibles de sa part - toujours en imaginant qu'une approche de mec qu'elle identifie à ce qu'elle rejette dans un cadre intime, suivi d'une embrouille tendue font effectivement partie des scénarios qui la mettent en stress.

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Changer enfin...

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Siestacorta

le mercredi 13 juillet 2022 à 13h54

Aiemama


Je voudrais me sortir de tout cela mais je n'y arrive pas. Merci de m'avoir lu et pardon d'être aussi faible, pardon d'être si fragile...

Ce forum accueille beaucoup plus les témoignages de temps de fagilité que ceux de temps de force tranquille.
Et en vrai, je crois que c'est lu avec bienveillance, et même une certaine joie de faire partie de cet espace où c'est possible.

Donc, t'en veux pas
- de souffrir, parce que ce serait fou de considérer que la "vraie vie" serait exempte de souffrance

- de dire que tu souffres, parce que tu as besoin de le dire. Te censurer sur le sentiment comme sur son expression, ce serait ne pas être toi. Les accord toltèques aident à (se retenir de) décoder de travers ce qui vient de l'autre, mais il ne fait pas prendre toutes ces techniques de soin de soi qu'on partage parfois comme une condamnation de nos émotions les plus vives.
Je suppose que tu t'auto-flagelles de cette expression en même temps que tu prends conscience que cette entrevue avec ton ex ne pouvait pas vraiment bien se passer. Et que tu voies là ce que tu as identifié chez toi comme une tendance à aller te faire mal.
En le demandant à la cantonade, c'est finalement aussi à toi-même que tu demandes "pardon d'être aussi faible, aussi fragile". Tu n'as pas à te pardonner, je crois que tu te juges sur des critères qui ne te conviennent pas. En amour, on a le droit d'être aimé tel qu'on est, imparfaits. C'est pas nos fragilités qui devraient décider de la possibilité d'aimer ou d'être aimé. Comme tu le dis toi-même, tu as fait "une immense erreur" : justement, ce n'est pas une "faute".
(J'irai même jusqu'à dire que tant que tu cherches et trouves des lieux où échanger sur tes ressentis un peu comme on remet vingt fois un ouvrage sur le métier - ici, en thérapie, en cercle de parole... - tu fais plutôt mieux que quelqu'un qui ne se remet pas en question)

- de dire que ici que tu souffres d'une expérience poly-mono tendue. Les monos sont une majorité. Les relations où on met du poly encore assez rares. Donc si ya bien un endroit où tu seras entendue sur les frustrations que ça engendre, c'est bien ce genre de forum. Bon ya aussi beaucoup de lieux de réseaux sociaux aujourd'hui, mais j'avoue que c'est un rythme de vie particulier.

Enfin, pour te répondre sur la peine de pas pouvoir partager un sentiment d'ex et de se sentir plus seul parce qu'on ne peut pas montrer son affection ni en recevoir à ce moment-là, je te rejoins.
Ca tient en partie à la norme mono (le regard d'un.e partenaire "légitime" se vit comme une limite plus ou moins assumée), mais aussi à une norme sur l'expression de l'affection, yaurait l'Hamour de l'escalator relationnel et le reste qui serait pas censé vraiment exister, en tout cas pas s'assumer.
J'ai vécu des variations de ça plus souvent que je l'aurais voulu.

Après, nos cœurs sont un peu cons. Je disais plus haut qu'on a bien le droit d'être tels qu'on est, et d'être aimé et d'aimer comme ça. Mais c'est pas juste une suite de moments. Et peut-être que si ton Monsieur X avait laissé plus de place à une affection sur le moment, tu souffrirais juste après d'investir un lien qui ta déjà laissé insatisfaite avant, vu ce que tu laisses imaginer de lui.

Oui, tu te remettras. Peut-être qu'une fois sortie des montagnes russes, tu auras une idée de ce que tu cherches en ce moment.

(PS : en te relisant : "pas envie de débourser des fortunes pour une analyse que je suis capable de faire toute seule" : on ne paie pas vraiment le psy pour son analyse, en fait. Il arrive même qu'on sache rien faire d'une bonne analyse qu'il nous donne. Même avec un bon psy, c'est le patient qui fait le gros du boulot. La différence, c'est qu'il te donne un lieu et un temps pour que ça reste pas à tourner en rond dans ta tête (ni à s'oublier dans ta tête), que ce soit pas "une semaine je travaille sur mes ressentis, la semaine suivante je passe à autre chose". C'est souvent qu'on voit à peu près la nature de ses propres problème, on a pas tous besoins d'être éclairés. C'est plutôt moins souvent qu'on soit motivé à aller régulièrement s'en occuper avec quelqu'un qui - quand ça se passe bien... - met sa bienveillance, sa patience et sa propre honnêteté de miroir à notre service).

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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Discussion : Besoin d'un exutoire

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Siestacorta

le mardi 12 juillet 2022 à 11h03

Mis (beaucoup) à jour ma réponse au premier post.

Je devrais revenir sur la distance courte entre les domiciles, mais faudra que j'ai de nouveau un peu de temps.

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Discussion : Besoin d'un exutoire

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Siestacorta

le lundi 11 juillet 2022 à 15h56

(snip après mise à jour de mon précédent post)

Message modifié par son auteur il y a 3 ans.

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