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Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Siestacorta
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h45
Emma
D'ailleurs tu parles bien de l'homme puisque tu parles de "sa copine". Je doute que tu adoptes un point de vue lesbien. Question quelle est la force de la femme alors? ( excuse mais juste marre d'être impensée dans les systèmes d'explication du monde)
Nah, c'était un jeu de mot, j'utilise le sens spécifique pour faire revenir le sens symbolique sur terre...
Pour jouer encore plus de cette polysémie, et je ne l'ai pas fait parce que ma culture féministe est, heu, faillible, j'aurai pu ajouter "sa féminité".
Donc la question sur "peut-on changer la société en commençant par sa langue ?" peut aussi devenir "le global empêche-t-il de penser un spécifique ?"
Dans mon idée, on ajoute le spécifique aux grands mots (ce que j'ai voulu faire avec mon jeu de mot, ce que tu as fait en me questionnant), et on a déjà enrichi le débat.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Vous écoutez quoi en ce moment ?

Siestacorta
le dimanche 17 janvier 2010 à 14h16
amorgen
En ce qui me concerne je ne sauve que le rock indé et quelques perles new wave des 80's :)
Ben, déjà, ya du monde, si on cite ce qui vient avec/après les pixies.
Sans compter Noir Déz, qui parti du monde gothique pour dépasser tout le monde au moment où le rock indé se mangeait le mur du commerce.
Les Cure, les sisters of mercy...
Les rita, aussi !
Pis les débuts de U2, on aime ou pas, mais c'est pas de la flotte.
Pis The Wall; techniquement, c'est novembre 79, mais en terme de succès, c'est 80's à fond.
On peut regarder aussi du côté ee metallica et AC/DC, tous les metalleux on pas fait du Scorpions.
Et Nick Cave...
C'est seulement qu'en France, les 80's, c'est le moment où la télé prend le pouvoir médiatique, et où les radios libres deviennent des grosses entreprises. Du coup, ce qui était pas mal n'était pas facile à trouver, ni à cerner.
Cela dit, moi, je suis pervers, j'aime la pop avec de la mélodie... Pulp, James... Ce que devient Depeche Mode après Violator...Vous savez ces trucs qu'on dirait de la variété mais qu'en fait les gens qu'aiment la variété aiment pas vraiment non plus ?
En fait c'est parce que c'est juste un peu plus zarb.
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 19h03
Je connais trop mal mes langues pour être certain qu'il n'y a qu'en français que le terme pour dire homme et pour dire "personne humaine" se confondent...
Mais la question est là : est-ce qu'en retouchant la langue on obtient un changement de rapports sociaux ?
Je crois qu'on peut choisir ses mots à soi, consciemment. Qu'on peut me faire me questionne, comme tu viens de le faire.
Mais je ne sais pas quelle portée peut avoir (vraiment, hein, je sais pas) de demander aux autres de ne pas conserver un emploi correct linguistiquement.
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 18h47
Ce qu'il a sous la main : sa copine, un dieu, la mousson, sa tribu, son identité nationale, l'Inquisition, la philo... ce en quoi il veut s'investir.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 18h40
Emma
euh... deux petites remarques.
D'abord j'aimerais bien qu'on parle des humains, des individus, de l'humanité... l'homme pour ma part je me sens pas trop concernée... (oui je sais l'homme avec un grand H mais justement... la question n'est pas celle de la taille mais de la réelle prise en compte des femmes dans l'universalité)
Je vais virer HS, là.
Mais l'homme comme "universalité" dans le langage ça me parait pas si grave, la langue a son histoire, et comme tu le dis, on regarde l'histoire avec les yeux de notre époque. Donc sur le mot homme, notre époque peut savoir à quoi s'en tenir, sans gommer dans le dico.
Et puis si homme c'est trop masculin, il faut dire humain ET humaine, pour être exact. Et puis mettre des (e) aux adjectifs et aux participes... Déjà que le français est une langue exigeante !
Je suis beaucoup plus sur mes gardes quand on me parle de l'homme et de la femme comme deux catégories différentes par essence, ambiance Mars et Venus, que quand "l'homme" est neutre.
Mais cela dit, parfois, je préfère humain à l'homme, parce que j'ai toujours l'impression qu'on parle d'un gars en particulier, même avec le grand H.
Ca me rappelle l'anecdote de Desproges, sur ce fronton de lycée américain ou des féministes type gender studies avait fait remplacer le "tu seras un homme, mon fils" (certes un peu lourdingue, Kipling) par "tu seras un homme, ma fille".
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Anecdotes plurielisantes, amoureuses ou amusantes

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 18h32
Marrant !
Vaut mieux pas essayer devant un film de baston, alors.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 18h30
Emma
Ceci dit ça raconte une relation amoureuse principale très souple et d'éventuelles aventures de temps en temps. Ce que j'appelle de la monogamie
C'est... ouvert, comme définition :-)
Cela dit, en monogamie open ou en poly, dire "on s'autorise", "on vit ceci-celà" sans rendre de compte, ça me parait très défendable, comme système.
L'intimité, c'est un terrain tellement changeant selon les personnes que ça se décide à chaque coup. Ce que je raconte, ce que j'évoque, ce que je dis à demi-mot ce que je fais devant toi, ce que je garde... Il y a des possibles, comme dit Notre Simpère.
C'est d'ailleurs une source de malentendus inépuisable, si on ne prend pas le temps de s'accorder !
Et même quand on a à peu près dessiné les frontières, ça bouge encore. Faut être attentif.
Mais ça en vaut la chandelle, cette liberté qu'on gagne.
Je dois avouer que pour l'instant, que ce ne soit pas assuré, cette liberté, ça me stimule. Je crois qu'être complètement sûr de ce que veux ou pas l'autre, de où je vais, ça m'ennuie autant en poly qu'en mono.
L'emmerdant, c'est que gérer autant de possibles, je suis pas encore au point, j'arrive pas à m'y exposer autant que je voudrais, ou je crains d'y exposer les autres. De m'en éloigner de trop. Même si je peux revenir, que c'est ce que je veux faire...
En clair : les aventures et rencontres, j'en voudrai encore, mais les réncontrées, mais le temps que j'ai avec mes amantes, c'est bien aussi. Et là, faut choisir... quand on peut encore, quand on a encore de la marge.
On ne rencontre pas toujours les bons possibles au bon moment.
Pfffff.
La téléportation, vite.
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 17h39
On parle bien de la nature "l'origine des choses", ou les choses dans leur état premier ? Parce que bon, sur ce sujet, à l'époque ou maintenant...
Discussion : Y'a t'il des films sur le PolyAmour?

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 15h13
Ce qui serait chouette ce serait un film qui finisse par "et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'amants..."
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 15h03
Ben Emma a l'air de dire que c'est pas vraiment malhonnête, dans le sens où le mec ne connaissait pas exactement son fonctionnement.
Mais il a quand même été très, très, très indélicat.
Egoïste, disons-le.
D'ailleurs Emma se définit moins comme blessée, que comme pas du tout intéressée.
Discussion : Y'a t'il des films sur le PolyAmour?

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 14h58
Comme ça, ça me fait penser au "chansons d'amour" de Christophe Honoré
Discussion : Vous écoutez quoi en ce moment ?

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 14h53
Tssss...
Les 80's, c'est aussi la new wave, le hip-hop, la naissance du rock indé, la transformation du rock festif et du punk, les premiers pas de l'électro...
Et les 70's, d'acc ya du très bon, mais ya du très gras aussi.
Grease, rien que ça....
Meatloaf, le passage de Jefferson Airplane en Jefferson Starship, le hard FM, et une grosse partie de la disco (qui était à l'époque ce que la r'n'b est à la notre : le goût majoritaire).
Discussion : Les polyamoureux ne sont pas tous des hippies échevelés

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 14h33
hihi...
Assez d'accord, sauf que je trouve que polyamour dépasse le sens littéral de polyamory...
Peut-être parce que amory est déjà un néologisme, quand amour est historiquement plus chargé, et donc pas que d'un passé baba (ouf).
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 14h28
Je recherche, je recherche ! :-)
Et je suis content de t'entendre dire que la confiance et l'amour ça n'est pas aussi simple que ça.
Je recherche la liberté, et je recherche un tas de chose, disons que celles que tu cites sont indubitablement bonnes, mais pas toujours prioritaires.
Dans une relation, j'ai aussi des responsabilités. Spontanément. Je suis responsable d'avoir donné, dit, partagé, été.
Je ne suis pas spontanément bon et aimant. Certains moment, si j'étais totalement libre, je me barrerais de chez mon amante en disant "bon ben là, je me casse, hein, mais te trompe pas sur mon intention, aie confiance, c'est de l'amour libre".
Je dis ça complètement honnêtement. J'aime la fille, mais mon coeur et mes pensées vont souvent à hue et à dia. On est parfois en phase, parfois pas. Si tout était libre, gratuit, spontané, je n'agirai que selon mon désir. L'autre n'a qu'à me prendre comme je suis... quand j'y suis.
Au final, comme je suis misanthrope, que j'aime bien être seul, faire des trucs pour moi, il faudrait qu'elle habite sur mon paillasson et qu'elle se pointe que quand je lui demande.
Ou que je l'ignore gaiement même si elle est collée à moi.
Bon. Je caricature lourdement. C'est pour montrer ce en quoi, concrètement et moralement, la confiance, la liberté et la spontanéité ne sont pas leur propre garantie d'épanouissement amoureux. Juste des énergies qu'on doit savoir tourner vers l'autre par des actes de volonté, qui prennent du sens pour l'autre.
C'est là où se crée un langage amoureux et relationnel ; quelque chose de construit.
Qu'on construit avec l'autre, donc, mais aussi en soi. Et pour revenir à un autre moment du débat, cette construction, ce n'est pas un retour vers l'originaire. En soi, on a pas qu'une origine commune, ou la parcelle de divin ou l'harmonie... On a tout le reste, et dans ce tout, il y a des tas de trucs dont je ne veux pas me départir (les chaussettes sur mon canap', mon inquiétude souriante, mon imaginaire individualisto-vulgarisateur, l'outsider de Colin Wilson...). Et donc mon amante pareil.
Même si on devait changer, qu'on ne sait pas ce qu'on sera demain, même si ce n'est pas l'essentiel, et qu'au fond de nous on est nothing but mammals (so let's do it like they do on discovery channel) avec un supplément d'âme, on est aussi enfants de notre époque, de nos parents, de nos choix.
Et même si tout ça contient à boire et à manger, on fait avec.
Ca s'inscrit dont dans nos communications amoureuses, notre confiance qui se donne, se manifeste, mais qui s'acquiert aussi.
Bref : notre liberté est individuelle, relative, même en amour. Pour être épanoui dans la liberté et l'amour, le boulot est aussi par rapport à l'autre, avec lui, pas juste sur moi et ma pensée.
Etre ensemble, et surtout bien ensemble... Ca se fait pas tout seul, même en ayant chacun envie d'être libre et spontané. Au contraire, on doit énormément écouter, respecter. Réfléchir, dialoguer... Montrer qu'on comprend.
Offrir notre compréhension, même si l'autre n'est pas spontanément bon et aimant...
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : La confiance, condition de l'amour multiple et de tout amour, est-elle innée ??

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 12h34
Je comprend une recherche d'essentiel, mais le côté simple, naturel, spontané, ça me parle pas du tout.
Ca me renvoie à ce que disait Baudelaire de la Nature, pour expliquer en quoi le maquillage était bien plus beau que le corps au naturel. Sans en faire un absolu, j'y trouve une réflexion stimulante.
Discussion : Y'a t'il des films sur le PolyAmour?

Siestacorta
le samedi 16 janvier 2010 à 00h00
Ou en cliquant la rubrique "culture", sur la colonne de droite, on tombe rapidement dessus !
Discussion : Une polyamoureuse qui ne veut pas détruire un couple

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 19h04
Ben j'en pense qu'au contraire tu lui simplifies la vie.
Si il était avec une fille classique qui lui dirait "quitte ta femme pour moi", il ramerait bien plus.
Tu n'exiges rien de lui, tu ne fais que lui montrer que toi, tu vis comme ça.
Ca le met face à ses choix, c'est vrai. Mais le problème c'est pas que tu sois dans sa vie, c'est que lui soit allé chercher quelqu'un d'autre.
Son besoin est peut-être "durablement poly", ou peut être de façon plus éphémère, il a besoin d'oxygène... ou besoin de cette situation nouvelle pour réfléchir sur l'ancienne.
Quoi qu'il en soit, tu ne peux rien faire à sa place, à part continuer votre relation si elle se passe bien, ou l'arrêter si ça fait trop de foin.
Par contre, oui, tu as une responsabilité sur sa famille. Une responsabilité au second degré, si tu veux... mais ton choix peut, potentiellement avoir une influence sur eux.
Maintenant, il faut relativiser. Il y a des filles qui n'iraient jamais-jamais avec un homme marié (enfin, avec l'âge, ça change un peu, hinhinhin), mais il y en a aussi qui pousseraient le mari à rompre, parce que l'amour le vrai, c'est le leur, pas l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 16h10
Oula, j'ai mis trop de temps à modifier.
Il y a donc une réponse, là, plus haut, oui, là.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 15h53
Emma
Merci pour vos réponses.
Ceci dit c'est un espace dédié aux polyamoureux et vous n'en avez pas tant que ça. Je ne vais donc pas squatter des lustres.
Au contraire : l'espace dont nous disposons ici est suffisant pour qu'on s'ébatte et débatte, et le passage d'une opinion exogène est plus que stimulant.
Continue autant qu'il te plaira !
Emma
Sinon être monogame ce n'est pas non plus une pratique unique : il y a comme dans le poly amour toutes les nuances de gris. Je comprend ta logique par rapport au monogame seriel mais en même temps c'est stigmatiser une pratique également décriée par la norme....
On est d'accord là-dessus.
Oui, le monogame seriel est un peu décrié... Mais fondamentalement mieux accepté, je crois. Disons qu'aujourd'hui, il est bien toléré qu'on s'amuse. Surtout dans les grandes villes, mais bon, divorce et contraception aidant, le "couple pas éternel", ça finit par rentrer, assez pour qu'on se dise "ah mais c'est qu'il/elle a pas rencontré la bonne personne" (gniiiii, dents qui grincent, mais c'est un autre thème).
Donc, bref : avoir plusieurs amants dans l'année, c'est pas apprécié, mais toléré, avoir plusieurs amants en même temps, c'est encore dans un domaine scandaleux.
Alors que, en théorie (dans les faitsun poly est tout aussi susceptible d'être un goujat que le mono, hein), on aura été honnête plus souvent, donc plus "moraux" en ne se demandant pas les un les autres de ne pas vivre ci ou ça alors qu'on ne sait pas pour quel temps et quelle intensité on s'engage.
L'amoralité n'est même pas dans la monogamie en série (que chacun vive comme il lui convient, à son rythme, moi j'aurai bien aimé passer plus de temps en sériel avant d'être poly), mais dans le fait qu'elle ne dit parfois pas son nom, en se cachant derrière sa sœur honorable, pré-maritale, durable, bio et anti-oxydante.
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
Discussion : Pourquoi j'ai renoncé à un polyamoureux

Siestacorta
le vendredi 15 janvier 2010 à 15h49
polyrateau
Un cas beaucoup plus transposable à celui d'Emma, serait un homme qui t'attire, qui te fait ressentir des émotions lorsque vous êtes ensemble, et auquel tu dirais, désolé, je t'aime bien, mais je ne suis pas gay.
Si tu dis ça, c'est que tu refuses d'accepter la réalité, car ton égo a construit une image de toi dans laquelle l'homosexualité n'est pas acceptable. Donc pour satisfaire ton égo, tu refuses de suivre ton instinct qui lui t'attire vers cette homme.
Ben c'est bien à ce cas de figure que je pense.
Et la réalité, ce n'est pas forcément que je dois être avec cette personne parce qu'il se passe quelque chose.
J'ai pas envie de suivre tous les mouvements de mon coeur. J'en ai le droit, la possibilité, mais ça ne me concerne que moi.
Qu'on me dise que c'est un égo, une construction artificielle... Ca peut mériter réflexion, mais c'est comme me dire qu'il faut pas que je mange ni trop gras ni trop salé. Ce sont des fausses règles générales.