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Siestacorta

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Discussion : Mono / Poly, un déséquilibre de pouvoirs ?

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Siestacorta

le mercredi 23 octobre 2013 à 12h39

J'ai l'impression que près d'une moitié des discussions que nous avons ici sont à propos de situations de relations avec un poly et un mono.
Elles sont motrices, puisque les gens concernés sont souvent dans une souffrance inattendue, qu'ils comprennent ou pas la situation.

En principe, ça me perturbe pas trop : je comprend bien que ça se fait pas tout seul, que changer son mode de vie quand on a des proches qui en dépendent, ça demande du boulot.

Mais la détresse exprimée à propos des monos ou par les monos eux-mêmes me travaille sur la question des rapports de force, dans la décision du mode de vie à construire. Qui est perçu comme dominé, qui est perçu comme dominant.

Certains rapports de force sont d'autant moins visibles qu'on ne les considère pas comme des rapports de force, mais comme un "débat" entre deux logiques éthiques et affectives.

Il doit y avoir plusieurs stratégies utilisées ou vécues par les uns et les autres, j'aimerai qu'on en parle ici, pour voir ce qui biaise nos affirmations.
Je veux pas donner tort aux uns et raison aux autres, si c'est immoral de jouer sur un aspect de la situation...
Je voudrais qu'on comprenne les forces en jeu de certains conflits, et voir ce qui peut être compris, fait ou dit pour débloquer les oppositions statiques, trouver quelles stratégies pour faire avancer une situation (quitte à s'apercevoir que ça mène à terminer une relation).

Moi, le ressort qui m'apparait souvent ici, c'est la conviction mono que le poly ne met pas tous ses oeufs dans le même panier, donc quand il s'agit de choisir "la relation avec un mono ou le poly", ce sera plus facile.
Je suppose que c'est une perception biaisée : les relations nouées par le poly ne le dégagent pas de ses sentiments, lâcher l'un pour l'autre n'est pas un choix qu'on fait comme un pari boursier.

Cette force du capital amoureux est illusoire :
- pour le poly, parce qu'il a un risque d'être délaissé lui-même par un autre poly, et peut, vu qu'il y a pas tant de polys que ça, se retrouver facilement seul. Non, le poly ne donne pas par principe une sécurité, ça dépend entièrement des gens qu'on rencontre et de leur façon de faire.
- vu par le mono, parce que ça part du principe qu'il existe un choix quantifiable à faire, alors que c'est assez qualitatif : si le poly veux rester avec le mono en plus d'avoir une relation avec un tires, c'est pas qu'il veut accumuler. C'est qu'avoir des tonnes de farine ne lui est pas utile s'il n'a plus d'eau pour faire son pain. Il renoncera pas à l'eau, mais pourquoi faire son pain reviendrait à exploiter l'eau ?

C'est cependant vrai que le poly se retrouve moins seul face au changement, quand le mono peut se sentir abandonné. Cela dit, si c'est pour que la relation deux soit un pansement au fait qu'il y en ait deux, c'est pas ce qu'il recherche.

Et vous, vous avez d'autres pouvoirs "naturels" des monos sur les polys et des polys sur les monos à souligner ? Certains que vous avez démystifié ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : [Texte] Quatre préjugés sur le polyamour, du blog Les questions composent, oct 2013

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Siestacorta

le mercredi 23 octobre 2013 à 03h32

Du coup je suis tombé sur un blog présent dans les commentaires
lebricolageamoureux.tumblr.com/

Le gars apparemment ça le fait flipper qu'il y ait une étiquette, et bon, on va dire "ben on est beaucoup pareil à avoir du mal avec l'étiquette, mais on pratique quand même".

C'est con, qu'il se soit pas pointé, parce qu'il aime bien Lynch Kubrick et Batman, il ne saurait être mauvais :-)

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Discussion : Difficultés de mise en pratique...

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Siestacorta

le mardi 22 octobre 2013 à 23h57

Alessandro

Bref je suis un peu perdu, surtout que je ne m'attendais pas à ce qu'elle y revienne, du moins si vite...

Avant cette période de retour à la monogamie, espérais-tu que le poly ne serait qu'une "passade", quelque chose de pas durable ? Te l'avait-elle fait espérer ?
D'un autre côté, d'après toi, est-ce qu'elle te fait confiance pour pouvoir vivre ainsi et que votre relation continue ?
Sachant qu'elle avait déjà eu des relations multiples et qu'elle était restée avec toi, qu'entretemps vous vous êtes mariés...

Un bon truc, ce serait de te demander qu'est-ce qu'il y a dans ta jalousie :
- peur qu'elle préfère un autre ? concrètement, qu'est-ce qui te ferait craindre ça ?
- peur qu'il te manque quelque chose ? Qu'est-ce qui te ferait craindre ça ?
- peur que l'autre ait une influence majeure ? avez-vous parlé de ce dont tu serais informé ? Est-il envisagé que tu puisses rencontrer un de ses amants ? Qu'est-ce que tu ne veux pas voir dans ton quotidien (elle en train d'appeler, lui qui vient la chercher à la maison... ou rien de tout ça, hein)
- difficulté à afficher cela devant l'entourage ? dire aux gens on est comme ça et en fait on s'aime quand même ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Comment rentrer dans la vie d'une presque inconnue?

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 23h05

Jessy Pinkman
je n’attends rien de spécial, juste lui proposer moi Pinkman, lui offrir ma valeur chaque fois que je la vois, en faisant attention de ne pas lui offrir mes tracas, mes travers (en parole où en acte)

Jessy Pinkman
Par contre ce qui serait judicieux de ne pas mettre dans la relation, ce sont des choses négatives, toxiques pour l’autre par exemple le doute, les défauts, la colère quand on revient du travail, la tristesse quand on vient de perdre quelque chose/quelqu’un…

De manière générale tout ce qui peut faire mal, inconsciemment ou consciemment à l’autre et qui nous appartient.

Je sais pas si on peut éviter à ce point là les "choses négatives". Je dis pas que j'ai envie de les partager, mais que, si la relation est profonde, faut faire avec.

Si l'autre est de mauvais poil, souffre d'une partie de sa vie, je ne peux pas la prendre en charge, parce qu'elle est une personne aussi adulte et capable que moi, mais je peux pas non plus ne pas la soutenir.
Si moi je demande jamais un soutien de mon côté, soit ça manque un peu de confiance en l'autre, soit je pars du principe que moi j'aide mais pas elle... Un rapport dans lequel je serais pas à l'aise.

Bref : là encore, fais gaffe à pas passer un idéal de rapport amoureux avant le rapport lui-même, avant les réactions de chacun.

Oui, je disais "à l'insu de la personne", parce que tu commençais avec l'idée de révéler ton attirance sur le tard, de faire qu'elle ne se doute de rien. Comme à côté de ça tu disais qu'il fallait éviter de parler d'amour et de vivre sa part sexuelle, je me disais que ta façon de pas te déclarer au départ pouvait être une mise en condition non-dite pour une relation ultérieure méthode "bonsaï", où on coupe les mouvement spontanés pour arriver à un idéal au final.
Disons que si ça convient à la personne, tant mieux, mais c'est parce qu'elle te connaîtrait toi et qu'elle apprécierait ta recherche que ça marcherait, pas parce que tu aurais pas prévenu que t'es dans ces choix de vie.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 17h07

Non, je trouve pas ça trivial.
Je me sens très con quand, le soir, il faudrait raccompagner.
Déjà j'y pense pas toujours.
Et quand j'y pense, ben je me dis "si je propose ça peut être perçu comme une avance, alors qu'en fait c'est pas du même ordre, et si la fille me dit "je veux bien" mais ne précise pas "et je vais me coucher tôt", je vais quand même mariner un peu (bon, je m'en remettrai, hein, je vais juste me demander "bon c'était utile, vieux jeu, galant ou bonne poire, ça ?"

Cela dit, je me sens pas la masculinité toute crisée, hein, à ce moment là, je me sens seulement pas doué socialement, et vu que ça m'arrive tout le temps, je vais pas mettre ça sur le compte de la dame.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 15h35

lam
dans un rapport social de domination "l'oppresseur et l'opprimé ne sont pas des sujets à conscience identique".

J'ai compris, mais j'aimerai une version avec des mots plus crus, parce que la version socio, je peux pas m'en servir.

On peut me la mettre avec un langage plus quotidien et des exemples ?
là, ben comme je suis pas tellement militant, seulement un peu sensibilisé, je crains de pas dire les trucs importants et sensibles, quand je réponds.
Et puis, je cherche ma propre opinion, je sais qu'il y a des trucs sur lesquels je serai pas partie-prenante pour certaines idées, donc même en étant plutôt du côté féministe sur un débat, il me faut un discours éthique très direct, très in situ, pour bien en parler.
Comme je suis pas du côté qui a un bon potentiel d'emmerdes s'il omet d'être explicite sur son refus d'une intimité de séduction, j'aimerai qu'on me dise, avec des mots bien de tous les jours, comment on peut répondre, réfléchir à l'oral, faire réfléchir, quand on a pas sa bibliographie sous la main.

"Conscience " : là, selon ce que je capte, ça veut dire que, selon la position que j'ai dans un rapport de force, dominant ou dominé, je ne me rend pas compte des mêmes évènements, et qu'ils n'ont pas la même valeur pour moi.
Caricaturalement, si je suis un prof et que je parle à une élève, certains de mes gestes, même sans être déplacés, seront pris dans un rapport de force. Je dis "je ne suis pas d'accord avec vous" à un élève, même si mon opinion s'avère fausse, et même si c'est pas le sujet de mon cours, ça n'aura pas le même impact que si l'élève me disait la même chose.

Bien.
Par quelle illustration on affirme que l'homme est par défaut en position dominante, dans les situations sur le consentement ?

Pour un rapport homme femmes, on met le nez dedans avec quels exemples pratiques et évidents ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Je suis perdue .......... cette situation me fait de plus en plus peur !!!

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 12h36

Laisser vivre, oui, mais ça t'empêche pas d'essayer d'être rassurée, de comprendre pourquoi ça peut te bouffer alors qu'en même temps tu donnes de la valeur à la liberté de ton compagnon.

Bien que je sois poly, je ne pense pas qu'il y ait de règle morale absolue en amour.
Donc : qu'est-ce que ça ferait concrètement, de "priver ton mari de sa liberté" : comment il réagirait ? comment la vie se se passerait pour toi dans ce cadre ? quelle liberté tu veux pour toi par la suite (bon, là, t'as un poupon, donc pendant un temps ta marge est réduite, mais ça rechangera...)

Question inverse : ton compagnon est restée avec toi malgré cette période tumultueuse, il te fait un enfant : qu'est-ce que ça signifie, pour lui, de vivre ainsi cette relation avec toi ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

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Siestacorta

le lundi 21 octobre 2013 à 01h43

Bravo pour avoir finalement assumé !
C'est difficile, tu vas probablement pas bénéficier de ça de suite, mais mieux vaut ça que se sentir prisonnier d'un malentendu : plus tard tu ouvre la porte, plus c'est dur de dialoguer.

Tu as probablement eu raison de pas encore parler de ta relation avec ton poly nomade... Celle-ci ne change pas ton agenda avec ton compagnon, et il arrive souvent qu'un mono se focalise sur l'amant plutôt que de penser le changement de contrat, ce qui complique la situation.
C'est con, mais toute la vérité d'un coup, ça marche pas forcément. Par contre, ça t'impose à toi de vivre au rythme de l'exposition de ta façon de ressentir. Disons que si tu te jettes sur une nouvelle relation en disant "je commence juste à réfléchir au poly", ça ajoute de la tension.

Un argument, qui ne vaudra peut-être pas dans cette situation, mais a déjà été donné par d'autres poly , parfois avec succès : "qu'est-ce que tu dirais si, un jour, toi mono tu couchais avec quelqu'un, que tu m'en parlais après, et que je ne réagisse pas mal ? Es-ce que tu crois que tu pourrais y prendre plaisir, sachant que je ne te le reprocherai pas et que j'aurai quand même envie de continuer notre relation ?"

En gros. C'est Françoise qui m'avait parlé de ce dialogue, faudrait qu'elle te donne les détails.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Les lundis poly - 4 novembre - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 23h19

Heu, tu sais, c'est pas tellement de la confiance, on peut s'organiser pour ne pas être dans le cadre : isa sera sur place avant nous a priori, suffit de prévoir un endroit où on ne peut pas être dan le cadre, en déterminant une zone à l'avance (et en se situant par exemple autour d'un des spots d'éclairage qu'ils amèneront, tu peux être sûre que tu seras pas dedans...)

Par ailleurs je crois me souvenir que; pour des raisons de prises de son, le tournage ne pourrait pas continuer pendant le cours de danse qu'il y a au rez-de chaussée, donc si t'arrives assez tard, tu réduits beaucoup les risques.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Nouveau ici!

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 22h43

Bonjour et bienvenu.

Quand tu arrives sur la page d'accueil du site, dans la colonne la plus à droite, il y a un annuaire des membres, que tu peux faire fonctionner par villes, et je crois que tu peux étendre la recherche et trouver des gens proches.

Alors, ce que tu peux faire, c'est contacter quelques personnes qui sont sur la liste des habitants de Lyon.
Parmi ceux-ci, il ya notamment Bouquetfleuri et gg0125, qui sont relativement anciens sur notre forum, et pourraient t'aider à lancer des rendez-vous à Lyon.

(Si vous faites un plan, je me demande si vous devriez pas essayer de mettre "Lyon-Dijon-Grenoble-Saint-Etienne", dans votre titre, parce qu'il y a des inscrits là-bas. )

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Discussion : Les lundis poly - 4 novembre - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 22h27

Nan, t'avais bien compris, mais entretemps Isa a dû s'organiser autrement.
Il y aura peut-être un évènement spécifique pour le film en plus, mais les détails étant pas encore complètement définitifs, on attend des news.

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Discussion : Les lundis poly - 4 novembre - Paris - Bubble Bar

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 20h42

Alors, détail important, ce café poly sera filmé, et certains passages seront utilsés dans le film préparé par IsaLutine, "Lutine".

Il sera peut-être intéressant de convenir que ceux qui ne veulent pas passer à l'image puissent s'installer dans une partie de la salle qui pourrait être considérée comme un "angle mort" (à voir probablement avec l'éclairagiste ?).

Et pour ceux qui ne sont pas au courant, Isa participe déjà à la communauté depuis longtemps, ce n'est pas une réalisatrice qui vient juste piquer quelques images et qu'on revoit plus, son point de vue sur le poly est plus que bien documenté.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Vidéos : les bases de la CNV (communication non-violente)

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 12h36

Oui, oui, c'est pour partie du le fait que la réciprocité choisie me semble nécessaire et pas toujours possible, que je partais.
Je crois qu'essayer d'appliquer la CNV à des gens qui ne sont pas dedans, qui n'ont pas choisi de la pratiqué en général où à ce moment là peut mal se passer.

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Discussion : "Tu finiras seule, sans enfant, avec un boulot nul, dans ton appartement en location". Eloge de l'espoir par mes amis monogames heureux...

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 12h32

Une hypothèse pour la partie douloureuse de ton ressenti : tu es passionnément éprise de ton nomade poly, tu cherches un peu tous les angles pour que ça coïncide, mais tu sais en même temps que même si ton mode de vie était complètement adapté au sien, il ne sera pas là tout le temps... Alors que tu as souvent eu cette attente.

Tu as déjà imaginé, je ne sais plus si tu l'as écrit, que l'intermittence de ton poly était pour partie le moteur durable de ta passion pour lui ? Que le manque construisait en partie ta relation, aussi sur ce qu'elle a de profitable ?

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Discussion : Vidéos : les bases de la CNV (communication non-violente)

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 00h20

J'aime bien la punchline. Un jour où j'aurai mon temps de cerveau disponible en même temps que mes neurones anglophones, je tenterai de regarder tout ça de plus près.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le dimanche 20 octobre 2013 à 00h17

Green-Man-Outside
C'est ton point de vue. Pour ma part, je persiste, je signe, et j'ajoute que ta remarque (qui sous-entend une inégalité indépassable entre hommes et femmes au passage) me paraît légèrement hétéro-centrée.
Je vois pas l'intérêt de persévérer puisque nous sommes en désaccord sur ce point.

Ca a de l'intérêt parce que c'est le vrai point de désaccord.
On va pas réussir à changer les opinions l'un de l'autre, mais on peut s'écouter quand même. On verra après quand et pour qui ce sera utile.

Si je persiste à dire qu'un homme qui ne dit pas "non" ne risque pas un viol au même titre qu'une femme, c'est que le sens de "culture du viol" tient précisément à cela.
Parce que le viol arrive en fait bien bien bien plus souvent pour une femme par un homme qu'autrement, le "non" ou son absence n'ont pas le même contexte et donc pas le même sens dans la bouche de l'homme et de la femme. Et ce simple fait, vérifiable, ne peut pas être mis de côté parce qu'il y a d'autres occasions de parler de viol, entre hommes ou entre femmes.
Une femme a plus de chance d'être violée qu'un homme, ça ne veut pas dire que les homme sont par nature plus violeurs, mais qu'une femme a intérêt à tenir compte de ce contexte, quand il s'agit d'expliciter si oui ou non.
Etant donné qu'une grande partie des viols ont lieu dans un cadre intime, avec des gens que la victime connaissait ou avec un conjoint, ça vaut le coup d'identifier les non-dits qui mènent à ces situations si récurrentes.

Donner de l'importance au fait qu'un viol arrive effectivement plus souvent à des femmes victimes d'hommes ne sous-tend pas une inégalité indépassable de nature entre homme et femme ; ça veut juste dire que, aujourd'hui encore, les mécanismes culturels à l'oeuvre ne sont pas encore dépassés.

Sinon, qu'il y ait des viols homosexuels ne rend pas hétérocentrée l'observation du lien entre le viol hétéro et la société dans lequel il a lieu. J'imagine d'ailleurs que dans une prison pour femmes, la violence sexuelle est au moins en partie déterminée par la société autour de la prison, société qui elle n'est pas "pour femmes". Il se peut que les prisonnières aient eu des pères, des amoureux, des prêtres, des voisins qui ont participé à leur éducation sur les rapports de domination.

Enfin, je réponds évidemment pas à la place de Janis ; c'est juste qu'on discute sur un forum, donc je peux répondre, et que le sujet m'intéresse, donc je veux répondre.

Pour l'aspect rhétorique, ben en fait j'essaie de pas minimiser mes contradictions internes, ça fait partie de mon éthos (mon fucking éthos, je mets deux gros mots, hop).

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Vidéos : les bases de la CNV (communication non-violente)

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Siestacorta

le samedi 19 octobre 2013 à 22h45

C'est vrai que c'est pas mal, cette 13ème minute. (je maintiens le suspense)
Et pour moi, c'est une des raisons qui me font plus poly que mono, en fait...

Maintenant, sur la CNV, je suis ambivalent. Autant j'aime ce désir d'être clairs, de pas laisser un non-dit / malentendu influencer plus sur la relation que ce qui est compris par chacun, autant, pour avoir tendance à être dans ce rapport-là, je crois qu'il y a parfois là-dedans un rapport de force passif-agressif qui peut remplacer le rapport de force des émotions brutes et des gros silences accusateurs, sans être pourtant plus sain.

Faudrait que je me penche plus là-dessus... Je sais que certaines émotions ont besoin d'être montrées en plus d'être dites, et que l'absence de coups de calgons et la négociation permanente, ça peut aussi faire foirer la relation.
Ya aussi un manque d'empathie, qui peut avoir lieu : répondre "tu n'es pas rationnel dans ce que tu exprimes" à quelqu'un qui vit quelque chose qui le remue, ça peut être une façon de se défendre de la vie émotionnelle, la sienne et celle de l'autre. Du coup, quand on a l'esprit un peu analytique, face à quelqu'un plongé dans l'émotion, on se met au-dessus en lui disant "c'est non-violent".
"Sécurité", dit le gardien au prisonnier.

Disons que si je voudrais m'y connaitre en CNV, dans l'idéal, ce serait pas pour échapper au conflit, "surtout pas de violence, pas d'éclats, pas de méchonceté, pas de mauvais moments rienquedubôhneurrr", mais plutôt un truc que je mettrai en route quand le conflit est déjà vécu, quand une partie de la tension a déjà commencé à péter : un outil dont les deux décident de disposer en même temps, pas juste le mien face à n'importe qui.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : De la culture du viol à la culture du consentement

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Siestacorta

le samedi 19 octobre 2013 à 02h59

Green-Man-Outside


Un homme ou une femme qui se trompe en s'aventurant dans une zone de flou qui a été surinterprétée de sa part risque un râteau.
Un homme ou une femme qui n'est pas très explicite sur son "non" risque un viol.

Non, ça, c'est juste faux.

Pour le reste, c'est la technique de l'épouvantail. Tu fais un portrait de la supposée vision de l'homme haï par les féministe, tu brûles cette vision, et tu en laisse conclure que le point de vue féministe est incorrect.
Alors que la description caricaturale de l'homme est essentiellement celle que tu en as faite, pas celle de ton interlocutrice.

Je doute pas un instant que des hommes souffrent, qu'ils se posent des questions sur leur place dans les rapports avec les femmes, mais je crois vraiment que polariser la question entre "virilistes en contre-attaque" et "viragos endoctrinées" ne résoudra les problèmes de personne, et et je doute que réduire le patriarcat à "des cons il y en a" remette les compteurs sociaux à zéro.

Green Man
Ce juste milieu est celui que j'arpente : je n'ai jamais demandé et je n'ai jamais violé.

On est à court de médailles, mais si tu veux, je te donnerai des BN.

Bon, excuse pour la cinglanterie, c'est nul, il est tard, et je devrais avoir déjà éteint mon poste. Et en plus, à tous les coups, je dois avoir un comportement "en live" qui doit pas se distinguer énormément du tien.
Menfin c'est pas parce que je fais pas de connerie que je vais dire que la connerie est moins puissante qu'on ne le croit.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Polyamoureuse pas assumée

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Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 23h58

femme parti
Siestacorta, Si j'étais restée mono, je n'aurais pas cette crise dans mon couple explose.

Ben ce que j'essaie de te dire, c'est qu'il n'y a pas que le poly qui peut briser un couple : l'usure, l'adultère ou la rupture "j'ai fait une rencontre alors je tourne la page", ça marche très bien aussi. Si tu n'avais pas tenté une expérience poly, rien ne dit que tu ne serais pas arrivée à un moment à ces autres problèmes plus classiques. Peut-être pas aussi vite, mais bon, au final ?
Même ton mari, qui aujourd'hui apprend à comprendre la dépendance affective, aurait pu craquer d'une manière toute mono : une perte de confiance en lui, puis une connerie que tu n'aurais pas pu gérer à sa place...

La différence entre ces scénarios et "le" bon scénario qui marche, c'est pas que la bonne volonté de bien faire, c'est aussi des solidités en chacun.

Donc : fait pas peser tout sur l'aspect poly de ton choix, mais aussi sur le contexte et les besoins de chacun de vous deux, au moment où tu as fait ce choix.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Un coeur coupé en deux

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Siestacorta

le vendredi 18 octobre 2013 à 21h57

Il y a un parent qui a laissé l'écran de son laptop ouvert à la mauvaise page ?

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