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Discussion : Mon bilan… Et ma tristesse
Siestacorta
le vendredi 30 mai 2014 à 12h46
CLM
Là où je suis déçue et en désaccord avec toi, c'est sur l'escalator des relations. Je défendais un point de vue évolutif, je ne suis pas du tout dans ce fantasme d'escalator.
Peut-être pas, mais c'est une norme amoureuse portée par notre société.
Du coup, ça peut faire pression sur lui même si toi tu ne le demandes pas. Il peut avoir peur de se retrouver dans ce schéma quand toi tu parles de trouver une nouvelle voie à la relation - en partie parce qu'il n'a pas travaillé sur quelque chose à opposer à ce qu'il craint.
Le fait qu'il puisse se montrer dépendant est paradoxal, mais pas contradictoire. Il ressent des pulsions d' "encouplement", il lutte contre celles qu'il imagine/voit en dehors au lieu de travailler sur lui-même.
De la même manière qu'on est souvent sensible aux défauts de personne qu'on manifeste soi-même d'une autre façon...
Moi, ce que je crois distinguer, c'est un garçon qui désire une autonomie qu'il ne construit pas, donc qui a des attentes contradictoires. Pour toi, c'est avoir entendu ses "idéaux" puis avoir été confrontée à son incapacité à les tenir.
Ça veut pas dire qu'il aurait du pour être raisonnable, changer son fusil d'épaule, constater qu'il n'arrivait pas à être le "poly" et qu'il aurait du passer à une monogamie avec un peu de piment, mais qu'il devrait bosser sur sa façon de ressentir à lui, avant de la proposer aux gens.
Il a merdé dans ce qu'il te disait et ne te disait pas, dans ses promesses et ses fuites probablement parce qu'il n'est pas au clair avec lui-même. Et sans doute aussi, il voudrait éviter l'effort que ça demande sur soi de renoncer à ce que ça se passe par magie, à accepter la complexité qu'il y a à avancer dans ce type de relation.
Il a été inconséquent, d'autant que tu te décrits comme fragile, jalouse. Certes, en partie à cause de cet inaboutissement de travail sur lui, et peut-être d'autres aspects de son caractère... mais de ton côté toi aussi : avec un type qui te dit ce que tu identifies comme du polyamour, et qui dans la relation te fait passer plusieurs fois au second plan, te sachant fragile et jalouse, c'est de ta responsabilité envers toi-même de savoir arrêter les frais, autant que de la sienne.
Discussion : Mon bilan… Et ma tristesse
Siestacorta
le vendredi 30 mai 2014 à 12h02
gcd68
Oh que oui. Sauf CLM a précisé que c'est elle qui a mis ce mot sur le comportement de ce jeune homme, pas lui. Lui ne s'est pas défini comme poly. (si j'ai bien compris).
C'est juste... Mais dans le temps qu'ils ont passé ensemble, même s'il ne revendiquait pas le mot, il semble avoir fait partie des conversations. Il savait assez être dans une situations peu décrite dans les récits traditionnels, il aurait pu s'intéresser à tout ça.
Ca me fait dire que c'est souvent un partenaire mono qui se documente, réfléchit motivé par sa souffrance, et qu'il y a souvent un "proto-poly" qui cherche à vivre ça vie en toute liberté comme <3 un poney bienheureux <3 courant dans les <3 plaines sauvages <3 et qui prend pas le temps d'apprendre la liberté et le respect des autres que ça suppose s'il ne veut pas se manger un platane.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mon bilan… Et ma tristesse
Siestacorta
le vendredi 30 mai 2014 à 11h49
Salut CLM.
Ya un mélange.
Etre polyamoureux, c'est pas ne pas être jaloux.
On peut exprimer sa jalousie ET laisser l'autre vivre quelque chose, ça semble contradictoire, mais c'est surtout une contradiction toute humaine... et discontinue : une jalousie peut évoluer face aux évènements, à la confirmation que la relation se poursuit et s'épanouit malgré cela.
Quand tu as vu de la jalousie chez lui, le dialogue entre vous en a fait un élément d'un cadre monogame. Donc tu t'es attendu à la monogamie que tu souhaites depuis le départ.
De son côté... Je m'identifie un peu, j'ai pu me mettre dans une position comparable à d'autres moments de ma vie, à préférer un espoir de non-exclusivité abstrait à une relation exclusive mais concrète.
Même si ça semble faussé, avec la pratique poly qui est devenue la mienne, et ce que j'ai pu entendre parmi les autres poly, cette espoir nébuleux est fondé sur une réalité : avec une fille exclusive, je ne suis pas bien. C'est pas les sentiments que j'ai pour elle, ni sa personnalité qui sont problématiques, c'est que j'ai d'autres désirs que je dois considérer comme nuls et non-avenus, et que je suis supposer avoir un projet de vie où ils n'ont pas de place et monter sur l'escalator des relations quand même.
Ca, c'est pour dire que sa décision n'est pas absurde.
Par contre, sa façon de dialoguer avec toi était pas faite pour faire durer une relation polyamoureuse.
- Il ne faisait pas d'effort pour sa jalousie,
- il te (se) laissait croire qu'être sa relation primaire signifiait qu'il pouvait sans mal zapper les autres relations,
- il cachait toute autre vie affective (comme toi, mais par son "idéal libertin" il faut qu'il assume pour que ça existe)
- il n'a pas tenté d'accueillir tes propres essais à l'extérieur,
- et au final, il dit que c'est ta faute, alors que même si le "deal" de départ était poly, il savait aussi qu'il le passait avec quelqu'un qui ne tendait pas à vivre spontanément des relations multiples.
Ce qui s'est mal passé, du point de vue poly, c'est qu'il aurait dû pas mal travailler sur lui et plus chercher à traduire ses attentes en dialogue (et pour ça, s'informer, ici ou dans les quelques ouvrages existant sur le sujet). Ca peut se mettre sur le compte de son manque d'expérience, mais il est "responsable" de proposer quelque chose de non normé aux autres en ne se donnant pas tous les moyens de le faire tenir.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Que faire? Cloisonner? Leur proposer de se rencontrer?
Siestacorta
le vendredi 30 mai 2014 à 11h18
JulienPoly
Est-ce que tu penses que c'est quand même foireux et qu'il vaut mieux éviter ?
Je pense que si tu présentes ça comme un process administratif, ça ne dira qu'une partie de ce qui se passe en toi. Je comprend pourquoi tu veux poser le problèmes en termes abstraits, avec des personnes théoriques, seulement tu ne vas pas parler que de rationalité dans ces échanges, mais de craintes et de désirs. Face aux leurs, tu vas exprimer les tiens.
Si tu donnes un mode d'emploi froidement éthique tu ajoutes à mon avis une distance en plus à celles que tu voudrais connaître pour les respecter.
Ton choix dépend certes des deux autres, mais il reste aussi personnel : ce qui fait ton attachement et donc ta priorité qui aura des conséquences pratiques, et qui déterminera ton bien-être une fois assumé, c'est ce que tu ressens. Même si tu ressens quelque chose pour l'une et l'autre, elles ne sont pas équivalentes pour toi et pour le temps qui vient.
(ma lecture : l'une part bientôt s'installer loin, et tu espères que la relation continue, l'autre est de passage et tu n'as pas d'attentes).
Je pense que cet élément doit passer dans ce que tu vas dire, en plus de la proposition raisonnable d'agir en fonction du dénominateur commun.
Ceci dit, une fois que tu auras dit "j'ai entendu ce que vous m'avez dit, je propose ceci", il est assez probable qu'il y ait des retournements de situation.
Quelqu'un qui ne veut plus ce qu'il t'a dit vouloir, je pense que tu as déjà vécu ça régulièrement dans tes relations ?
Ben c'est en partie que ce qu'on demande et ce qu'on désire, ça n'est pas constamment confondu, même quand on réaffirme les demandes...
C'est pour ça que je te dis que faut pas que tu dépersonnalises trop tes possibilités, même éthiquement, parce que c'est de ce que tu désires toi que tu peux être le plus sûr. Donc l'assumer et l'exprimer, que ce soit "je veux les deux", "je veux ceci avec toi, ET cela avec elle, et toussi avec vous", ou "je ne ressens pas tant que ça je veux laisser les choses arriver, mauvaises ou bonnes", c'est le point le plus fixe de l'ensemble.
Si tu connais ton désir et que tu peux l'exprimer dans les propositions que tu feras, tu seras plus à l'aise pour faire avec les réactions que tu vas engendrer, avec les changements ensuite.
Si tu ne fais que donner un cadre abstrait à "ce qu'on peut faire/dire toi et moi et le tiers" sans insister sur les attentes, à chaque évènement tu vas te retrouver à raisonner sur le contrat ou le programme annoncé, alors que ceux qui le posent n'étaient pas plus neutres en l'écrivant qu'en le transgressant.
Expliquer ta position et le dénominateur commun, c'est pas foireux, ce sera insuffisant pour que vous le viviez bien, affectivement.
Discussion : Que faire? Cloisonner? Leur proposer de se rencontrer?
Siestacorta
le vendredi 30 mai 2014 à 10h44
JulienPoly
Mon choix sur ce sujet est clair et sans hésitation et je l'ai déjà expliqué à Fernande :
Ce que tu décris ensuite est une position de règle générale. Là, je te parle de toi avoir fait le point sur les relations particulières, toi/Fernande, toi/Lucie, pas toi/A toi/B.
C'est pas la même chose, parce que ça implique de choisir pas en fonction seulement de l'éthique (déjà présente dans ce que tu fais et dans ce que tu leur déclareras), mais en fonction de ce que tu constates dans les forces de tes sentiments, lesquels prennent la priorité.
Et tant pis si c'est une question de NRE/passion, tu ressens, tu agis, et tu dis pourquoi (pas trop, hein, je pense qu'une conversation amoureuse sur une situation en cours et un forum ne sont pas faits pour contenir tes pensées de la même manière, you emo-nerd).
Discussion : Que faire? Cloisonner? Leur proposer de se rencontrer?
Siestacorta
le vendredi 30 mai 2014 à 00h39
JulienPoly
D'ailleur en réfléchissant à la pratique, ça me fait penser que je pourrais demander dès maintenant à Fernande en quels termes elle souhaiterait que je parle de notre relation à Lucie : qu'est-ce qu'elle aimerait garder pour elle, et qu'est-ce qu'elle aimerait dévoiler.
C'est une discussion qui serait sans doute intéressante "dans l'absolu", si elle avait lieu bien en amont, mais je crains qu'en pratique, en dernière minute, ça n'envoie pas le bon message à Fernande.
D'un côté, ça lui fait partager une responsabilité dans l'histoire au même moment où il va s'agir d'une responsabilité concrète. Alors que cette situation présente est le fruit de tes seules décisions, tu lui demandes d'en prendre aussi.
Même s'il n'y a pas que la personne "charnière" dans une situation triangulaire qui soit responsable, c'est quand même elle qui a le plus de chose à assumer. Je crois qu'il faut bien prendre ça en compte avant de mesurer à la louche la compersibilité de l'une ou l'autre.
D'un autre côté, en lui posant la question, tu lui montres que tu n'y as pas répondu. Et comme votre relation est récente, je crois qu'elle préfère entendre "je sais ce que je voudrais dire de toi" plutôt que "qu'est-ce que tu préfères, moi j'hésite".
Faire un choix et l'exprimer risque peut-être de rendre les choses moins jouissives que dans l'idéal polybisounounoursique, mais si tu l'assumes toi comme un grand, ça a l'avantage que tu en profites mieux. Avec une (petite chance) que ces deux amantes t'apprécient pour ça, même si l'une d'elle semble passer en second - une chance que ton choix exprimé, elles soient prêtes à le vivre bien et à arrondir les angles, quand choisir en même temps que toi les radicaliserait peut-être dans d'autres postures.
Bon là c'est mon raisonnement, plus personnel qu'empirique.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Que faire? Cloisonner? Leur proposer de se rencontrer?
Siestacorta
le jeudi 29 mai 2014 à 23h00
Relation primaire = ici, au sens minimal, celle qui va définir tes priorités. Que ce soit pour cause de NRE ou de foyer fondé, je pense qu'on peut généralement déterminer - pas forcément sans regrets - la personne à qui on renonce le moins.
Discussion : Que faire? Cloisonner? Leur proposer de se rencontrer?
Siestacorta
le jeudi 29 mai 2014 à 21h12
Ben avant de penser à faire se rencontrer, le problème intermédiaire (et il me semble, celui qui te met le plus dans l'embarras), c'est que Lucie et Fernande arrivent le même jour et que tu n'as pas parlé de Fernande à Lucie.
Si j'ai bien compris, tu es coincé parce que dans ce cadre, tu n'a pas jugé nécessaire de tout dire (et je te donne pas tort), et puis finalement, ça l'est.
Je pense que le point qui faciliterait le plus la suite est de te déterminer sur comment tu vas présenter la situation à Lucie. Fernande aussi, mais si j'ai suivi, elle est un peu primaire en ce moment, les efforts pour elle seront faits de toute façon.
Je pense que parler est prioritaire sur les faire se rencontrer, organiser la rencontre "au lieu" de parler, pour mettre chacune devant le fait accompli, ça me semble risqué, à toi de relativiser selon les caractères de tes amantes.
Oui, il y a risque que tu ne profites pas du polyamour si Lucie refuse. Dans votre situation, est-ce qu'au delà de cette déception ça empêcherait de vous voir ?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Amour libre & Ego : De la différence entre celui qui pratique l’amour libre par idéologie, et celui qui le pratique parce qu’il veut baiser.
Siestacorta
le jeudi 29 mai 2014 à 19h37
nour
Je viens de tomber là-dessus, un manifeste pour "l'amour libre" qu'ils disent, le texte d'après propose de porter un anneau pour montrer son appartenance à cette philosophie de vie. Alors baise ou polyamour ?
Bien qu'avoir des relations multiples me semble demander plus de réflexion que les autres sur les question de MST, je vois pas bien comment on en vient à confondre ou opposer polyamour et baise ? Ca se recoupe, mais pas plus que "amour ou désir ?".
On ne peut répondre que "ça dépend", et "ça s'exclue pas".
Discussion : Peut-on être heureux après avoir jeté l'éponge et quand la culpabilité du désir nous tenaille ?
Siestacorta
le jeudi 29 mai 2014 à 18h34
Fleurdeschamps
Alors j'ai repris l'éponge, j'ai fait un grand ménage, balayé la culpabilité et laissé une belle place à tout ce qui devait s'exprimer.
Grâce notamment à tous les conseils et témoignages que j'ai pu lire sur ce site depuis des années, j'ai enfin eu le courage de mes idées et sentiments, les réflexions sont devenues discussions puis actions.
Super que tu sois sortie de la crainte de blesser et du pur théorique que tu racontais dans ton précédent fil.
Et toujours content de lire que des échanges sur ce site peuvent non seulement réconforter, mais conforter tout court.
Depuis combien de temps es-tu passée au concret ?
Discussion : Et chez les jeunes?
Siestacorta
le jeudi 29 mai 2014 à 12h37
Je dirais que la vie au lycée et pendant les études a une grande surface publique.
On PEUT vivre dans sa bulle, mais il y a beaucoup de regards sur soi, il y a beaucoup de potentiel d'interactions sociales, donc vivre un truc social moins normés a plus de notoriété.
Ca peut autant être une revendication pour les gens qu'un obstacle.
Et, oui, la plupart du temps le regard parental vient s'ajouter là-dessus.
Maintenant, cette tension qui s'ajoute aux autres n'est pas nécessairement faite dans la marginalisation : on a de la chance de vivre dans un pays où on peut trouver de l'écho, de familles ou de jeunes qui peuvent renvoyer un écho très différent de la norme, donner d'autres références.
Discussion : La parole est d'argent mais le silence est d'or ?
Siestacorta
le samedi 24 mai 2014 à 14h50
Juliejonquille
Forcément, je cherche autre chose que du platonique avec mes éventuelles relations secondaires... et mon mari le sait bien et ça lui fait peur.
C'est normal qu'il craigne l'inconnu, l'imprévisible. Mais dans un sens, il est bien placé pour savoir que ce n'est pas le sexe qui fait que tu veux de lui dans ta vie, donc que c'est pas à cause du sexe que tu le quitterais pour un autre, ou que tu l'aimerais moins...
Discussion : Amour et Responsabilité
Siestacorta
le vendredi 23 mai 2014 à 11h14
gcd68
Bon là, je dirais que je commence à être plus d'accord. Sauf que la notion de responsabilité est généralement défini autrement pour le commun des mortels,
Quel est la définition que tu rejettes ?
Discussion : Oui mais moi dans tout ça ?
Siestacorta
le jeudi 22 mai 2014 à 11h50
gcd68
Cet homme n'évolue pas, il opère une rapide transformation et je pense qu'il y a une cause plus précise que son second amour.
Tu crois ?
Je sais pas, c'est vrai qu'il manque pas mal d'éléments, mais dans ce qui nous est raconté (premier post : de "il m'a trompé" -----> "skypes. Jusqu'à la rencontre"), je vois une certaine continuité / répétition du comportement : il rencontre, vit intensément, et il ne crée par le dialogue nécessaire avec wazza pour que ce soit construit, il lui dit "nan mais si tu vis mal mes histoires parce que t'as une nature dépressive".
Le changement que je vois moi, c'est plus qu'il assume d'aller ouvertement rencontrer quelqu'un d'autre, et c'est une évolution plausible que ça aille plus loin que dans ses expériences passées. Il a eu le temps de déculpabiliser, d'habituer wazza à l'idée qu'il était comme ça etpisc'estout, et maintenant il se lâche.
Tu as sans doute raison, il ya d'autres parties qu'on ne voit pas, mais wazza fait déjà un grand effort de compréhension, elle s'est remis en cause pas mal de fois dans ce parcours, c'est raisonnable de penser que de l'autre côté il y a un manque d'écoute et de dialogue, sinon c'est pas cette histoire qui nous serait racontée.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Oui mais moi dans tout ça ?
Siestacorta
le jeudi 22 mai 2014 à 11h09
Une chose à propos des enfants :
c'est effectivement significatif. Si ça ne va pas du tout pour eux, il faut quand même se poser des questions. Et même si ils ne sont pas en conflit ouvert avec leur père, ils se sentent probablement, eux aussi, mal aimés, désaimés.
Donc à moins que ton compagnon soit un enfoiré, il devrait se rendre compte de ça, et l'entendre quand on lui dit.
Et je trouve que ton mec généreux est pas très responsable, là, et comme les autres que "tu me donnes pas envie de t'aimer" est un discours manipulateur quand on agit comme il le fait, c'est à dire, en ne donnant lui pas de moyen d'être aimé dans sa façon de vivre.
Maintenant, un truc moins "partisan" avec toi, c'est que vous êtes deux responsables face à ces enfants. Lui en étant à côté de la plaque, et toi si tu restes passive : vous êtes deux à faire un foyer moins accueillant.
Même si tu n'es pas à l'origine de la situation, tu y participes si tu rends le comportement de ton compagnon "possible", si tu ne te mets pas à fond dans une réaction qui améliore la situation pour toi, les enfants, et peut-être pour votre couple "à transformer" ; si une relation ouverte est possible pour toi - si elle ne l'est pas, c'est moins grave d'y renoncer que d'en souffrir avec de tels risques pour toi et les enfants.
Je ne veux pas que tu te culpabilise, mais que tu te sentes partie prenante, que tu sentes que tu as des choses à dire, à faire, des limites à poser et à proposer, POUR que l'histoire continue.
Ca, c'est en me mettant dans ton point de vue. Perso, je me sens plus proche de la réaction d'aviatha : tu devrais te barrer, parce que tel que tu le décris, ce mec est aujourd'hui néfaste, et je ne lis pas dans ton récit d'éléments qui me le font voir comme capable d'assumer la responsabilité qu'il y a à vivre plusieurs relations, c'est à dire respecter plusieurs personnes plutôt qu'une seule.
Discussion : Où sont les lutines ?
Siestacorta
le lundi 19 mai 2014 à 22h46
RIP
Je ne sais pas comment tu fais pour jouer le jeu surtout en parlant de Dieu ... sérieusement ?
Oudidon t'es de mauvais poil toi, non ?
Sinon, sans préjuger de la qualité de la blague des autres, ton propre pseudo c'est RIP (Rest In Peace), quand même, ça plaisante sur la mort, on va partir du principe que tu vas pas te froisser si Metazet met de l'absurde métaphysique dans son propre pseudo.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Vivre à trois sous le même toit.
Siestacorta
le lundi 19 mai 2014 à 00h57
Aviatha, je peux comprendre que tu juges pas pertinentes les comparaisons entre différentes formes d'attachement (amicaux, filiaux, amoureux) : ça n'est pas à toute épreuve. Même si faire de l'unicité la caractéristique spécifique à l'amour amoureux était déjà contredit par l'adultère et les amours sérielles avant qu'on cause poly.
Mais la comparaison entre le pourquoi de sentiments et le comment de lois physiques, ça tient pas beaucoup-beaucoup debout. Ou alors, les gens qui trompent, en fait, c'est pas leur faute, ils pouvaient pas faire autrement que promettre et tromper, c'est comme ça, le pourquoi est pas important.
Je sais pas si ça te sonne juste...
Discussion : [Paris] Goûter piknik
Discussion : [Paris] Goûter piknik
Siestacorta
le samedi 17 mai 2014 à 22h30
Oui, le pique nique a lieu : il faut savoir qu'on diffuse aussi le rendez-vous aussi sur un groupe facebook, et il y a une petite vingtaine d'inscrits "sûrs" sur l'évènement.
Et on est généralement plus que le nombre d'inscrits.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Dernier arrivé : comment trouver sa place?
Siestacorta
le vendredi 16 mai 2014 à 18h17
Kéa
J'aimerais bien croire cela mais justement les termes "principale" et "secondaire" laissent tout de même largement planer le doute.
Beaucoup de poly répugnent à employer ces mots à cause de ça.
Ils ont l'impression, en disant "secondaire", qu'il disent "pas important".
Or, dans le contexte poly, le "second" peut être indispensable. C'est d'ailleurs ce qui panique beaucoup de monos qui font fasse à nos attentes. Certains d'entre eux accepteraient des incartades et micro-évasions plus ou moins cachées, mais ils n'envisagent pas que l'attachement demeure.
Alors pourquoi cette tonalité réductrice, dans le terme secondaire ? Parce que des fois, il FAUT que ce soit dit comme ça. On ne promet pas la même chose à tous les gens qu'on va aimer, parce que, parfois, on a déjà construit une partie de sa vie et qu'on ne va sans doute pas recommencer, parce que tout simplement parfois on ne désire pas deux fois des relations équivalentes.
Ce qui serait réducteur, ce serait de croire qu'admettre qu'une relation sera prioritaire (pour elle on peut, par exemple, fonder un foyer, déménager, se définir comme la personne à contacter en cas d'urgence) ça équivaut à dire que les autres ne donneraient pas lieu à des "vrais" sentiments. Te voir comme ça, c'est plus une peur qu'une réelle prise en compte du réel de ce que tu vis avec ton amoureux, si j'ai bien compris ton récit.
Bref, je suis pour la reconnaissance de la valeur inaliénable du secondaire :-) . Et personnellement, il m'est arrivé d'être le second pour certaines de mes relations, et c'est exactement ce que je souhaitais, parce qu'à ce moment là ça correspondait mieux à ce que je pouvais partager. Et oui, c'était sentimental, je me serai peut-être même pas embêté à parler de tout ça si c'était juste pour le sexe.
Ceci dit, ce n'est qu'une des façons de vivre en poly, il y a des gens qui chercheront quelque chose de plus symétrique, d'autre qui au contraire préciseront que leurs relations en plus de la monogamie resteront dans un cadre très limité...
Ce qui va être ton expérience et ce que tu en apprécieras ne dépend pas de comment on définit le polyamour, mais comment toi tu vas le vivre.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.