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Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Siestacorta
le mardi 26 août 2014 à 23h19
mais bon, que tu sois dans la verbalisation idéaliste et/ou dans l'action, c'est pas parce que t'es poli et poly que t'éviteras un rateau de quelqu'un qui ose pas plus agir, que ce soit son caractère ou parce qu'elle n'est pas si motivée que ça.
Tu sauras si tu avais raison sur ce qu'elle ressent pas parce qu'elle te répond un télégramme de "je suis d'accord", mais parce que vous serez en train de faire quelque chose.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Ce que j'ai sur le coeur...

Siestacorta
le mardi 26 août 2014 à 22h31
Salut Zorglub.
Bon, tu es quelqu'un qui est plutôt inhibé, apparemment, et tu as toute ma compréhension poru la difficulté à faire coincider le ressenti et l'expression, à vivre à côté du rythme des montées et ldes baisses d'intensité émotionnelle, de l'autre ou des tiennes... J'ai ma dose d'expérience dans ce domaine :-D
Disons que quand on sait ça sur soi, on s'y résigne et on arrive à le dire carrément aux gens quand ça semble créer un problème (mais pas avant, parce que c'est comme filer le mode d'emploi de ta machine à laver à quelqu'un qui a pas manifesté l'intention de l'utiliser).
Bon, sinon, je vais un peu dans le même sens que Riff.
Tu as "dit" ton désir, mais, si tu es dans cet état de frustration, c'est aussi que tu l'as contredit avec ton histoire d'anarchie relationnelle et "à ton rythme".
Tu poses la théorie (idéaliste et dépersonnalisée) de la relation avant de l'avoir entamée, mais ça ne veut pas dire que ça va orienter la relation par là par "pente naturelle". La seule pente, c'est celle de l'expression de vos sentiments, de ce que vous échangez d'intime en plus de ce que vous pourriez faire tenir et comprendre sur un télégrame. Et la pente d'une expression plus personnelle, plus tactile et plus assurée que "je peux être patient", tu ne l'as pas suivi toi.
En gros, si tus dis "j'aimerai savoir ce que tu répondrais si je te proposais de goûter un fruit vert, croquant et un peu acide" tu n'obtiens pas la même réaction que si tu tends une pomme à la personne.
Au lieu de faire le choix personnel de sa réaction, en fonction de son appétit, elle fait un choix intellectuel de réponse, qui n'est pas moins réel, mais qui ne se passe pas sur le même plan d'actions et conséquences.
Je peux dire plein de fois "j'ai envie de t'embrasser", et ne pas le faire... et ça mettra la personne dans une situation bizarre.
Donc, si tu lui a causé d'anarchie relationnelle, et dit "je peux être patient" mais si en même temps tu es si frustré.. c'est que dire "anarchie relationnelle" ne correspond pas assez à ce que tu voulais faire, qui est un contat personnel, un truc incarné dans le temps que vous vivez à deux, par un cadre abstrait que tu aurais avec toute autre et que tu pourrais lui exprimer même sans qu'elle soit à tes côtés.
Dire "je peux patienter" c'est aussi parler de l'inverse de ton envie, juste la décrire, abstraitement, comme quelque chose à laquelle vous pouvez pensez sans que rien ne se passe.
C'est pas seulement en paroles que la suite se joue. A toi de voir ce qu'il se passe si tu joins plus de gestes à la parole. Pas comme un bourrin, hein, tu lui mets pas la main pendant 5 minutes si elle fait tout pour te faire lacher.., mais au fur et à mesure tu fais des gestes plus caressant, tu vois si ça répond ou si ça recule.
Avec les mains ou si c'est un "non" plus verbal.
Et si c'est le cas, après tout ce temps, c'est que jusqu'ici, tu n'avais fait que dire "et si je te parlais pour te poser la question, que ferais tu", au lieu de poser vraiment la question (je sais pas si je suis clair pour décrire cette différence entre faire ce que tu penses faire dans le bon odre, avec une idée intellectuelle de cet ordre, et assumer ce que tu fais et ce qu'il se passe., qu(il y ait un consentement ou non de sa part).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

Siestacorta
le mardi 26 août 2014 à 20h21
Ce qu'on sait, c'est qu'il peut y avoir autre chose après la période des craintes et des coups de stress. Pas toujours, mais on est plusieurs à pouvoir témoigner que c'est pas parce qu'il y a de la peur maintenant qu'il yen aura toujours. Comme en montagne, c'est pas parce que tu grimpes difficilement en voyant que ton petit chemin que le panorama derrière vaut pas la peine, d'autant qu'après en plus c'est plus facile.
(je précise que cette métaphore est pas de moi, je crois que je l'ai piquée à IsaLutine, qui elle-même la tenait de sa grand-mère, qui elle-même la tenait de sa grand-mère, qui elle-même la tenait de Francis Cabrel).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Comment ne rien attendre ?

Siestacorta
le lundi 25 août 2014 à 11h20
Boucledoux
Mais quand même, je trouve souvent qu'on a ici comme réflexe général un truc qu'au fond je trouve très mono qui est l'idée que l'amour passe avant tout et que la sauvegarde d'une relation vaut tous les efforts et passe, justement, avant la satisfaction des besoins et attentes de la personne concernée vis à vis de la relation.
J'ai de temps en temps ce sentiment aussi.
Je crois que ça recoupe un certain idéalisme, qu'on peut percevoir sur le forum à certauns moments : dans le polyamour, on aurait trouvé une quintessence moralo-affective de la vie amoureuse qui ferait de nous des SuperAmoureux, donc on serait les élus de la Lumière Pure du Vrai Amour 100 % Naturel Bio, choisis par la providence pour refaire rimer amour et toujours, vers l'infini et même au delààààà.
Le discours est pas à ce point dopé, mais parfois, ya des échos, l'impression qu'on décrit des gens et un monde merveilleux, et que les éventuelles contraintes et difficultés sont des minuscules cailloux - ou au pire, le fait de partenaires moins élevés vers la LuminoRévélation, que nous aurons l'indulgence d'aimer même s'ils n'ont rien demandé : on peut aimer sans rien attendre, nous, avec nos superpouvoirs.
Ceci-dit, il y a un biais dans le cadre du forum. On répond régulièrement à des gens en détresse, donc, on tente de leur apporter quelque chose de positif, des ouvertures. C'est peut-être ça qui peut parfois donner l'impression d'angélisme. Le tout est de pas sous-estimer l'intelligence d'une personne en détresse, et de partager avec elle en plus de la dose d'optimisme tout doux tout chaud tout rose et d'abstractions "généralistes", de bon morceaux de pragmatisme bien carré bien solide et bien précis sur les situations personnelles : du matériel de construction en plus du projet d'architecte dessiné avant d'avoir vu le lieu où il serait implanté.
Discussion : Un homme, 1 femme, 1 amoureuse, 2 enfants (presque 3) = un planning d'enfer !

Siestacorta
le samedi 23 août 2014 à 20h36
Jezebel
Mais j'ai bizarrement un doute d'un seul coup. Est-ce que je fais ça uniquement par amour pour lui ou pour aussi vivre une liberté que je n'avais plus depuis des années ?
Pourquoi ces deux motivations s'exclueraient-elles ?
Elles peuvent largement coexsiter, et les satisfaire te combler exponentiellement en se répondant.
Discussion : Trop c'est trop

Siestacorta
le mardi 19 août 2014 à 11h01
Oui, Shamal souligne le point du timing (et moi je vais rater mon train si j'éteins pas) : 4 personnes rencontrées en 10 jours, son craquage est peut-être pas sur le nombre total de relation, mais sur le fait qu'elle te voie toi dans une période faste. Elle se demande si ça répond à quelque chose de votre relation, de son comportement, et par réflexe elle pose des limites pour te donner l'occasion de donner des preuves.
Pour revenir à ce que je t'écrivais cette nuit, ce qui la ressurerai, c'est peut-être pas forcément des limites dans tes perspectives ailleurs, même si sur le coup c'est ça qu'elle demande . Ce qui ferait que tu serais libre de tes allées et venues dans des lutinages (pour une fois le terme me semble adapté) ce serait de sécuriser cette relation primaire à laquelle tu tiens, par l'engagement, ne serait-ce que sur un temps ensemble "assuré".
Tu as la chance d'avoir 5 partenaires, mais ça te demande de respecter 5 personnes. L'amour est pas conditionnel, les relations humaines c'est pas seulement des hiérarchies, mais ça veut pas dire que quelqu'un qui s'investit dans une relation avec toi comme le fait ELLE n'a besoin que de l'idée de l'amour, elle a besoin que tu sois présent concrètement, et ça correspond à un minimum de stabilité définie.
Après, à l'usage, ce qu'on définit comme demandes "permanentes", ça fluctue, ça bouge, dites-vous que vous n'êtes pas figés par ça et que le temps venu vous jouirez d'une sécurité construite dans le temps qui permet de faire des trucs qu'on aurait évité au début.
C'est ce que je te disais que l'amour passionnel, les premiers temps ou la NRE nous donne la souplesse pour laisser l'autre vivre sans être inquiet de rien, ou cette inquiétude est compensée par un bien-être. Bon, avec le temps, ça n'est plus suffisant, il faut dialoguer dialdiadialagain-oh-ghé, jusqu'à retrouver la bonne longueur d'onde facile à capter pour les deux, qui remplacera ce confort affectif spécifique à certains débuts.
Discussion : Trop c'est trop

Siestacorta
le mardi 19 août 2014 à 03h18
Hm... Au pifomêtre comme ça je dirais que ça peut dire deux choses
- en dehors de ces 4 relations, il y a quelque chose dans le passé récent de ELLE, dans le cadre de votre relation ou pas, qui était le terrain qui a préparé le conflit. Il y a ses demandes de limites, bon, mais c'est possible que son bien être plus global ait déjà été mis en cause avant. Think outside the polybox, et vois si ya pas quelque chose à sécuriser par là.
(une hypothèse proche pourrait être la durée même de votre relation, elle estime peut-être avoir, maintenant, besoin d' une étape d'engagement avec toi que vous ne passez pas et ça la fruste, et/ ou elle est sortie de la période passionnelle où on voit tout en rose et elle devient moins indulgente sur certains trucs)
- 4 relations, c'est peut-être pas le nombre mais le temps investi qui peut bloquer. Peut-être que ce qui est demandé comme une suite de limites prend comme source le besoin que votre relation soit vécue comme sécurisante, donc une demande de majorité aboslue dans l'emploi du temps, pas une demande sur ce que tu fais du reste du temps (avec 2, 4 ou 12, le problème est le même)
(je ne tiendrais pas le crachoir pendant la semaine qui vient, désolé d'avance, on m'entraîne loin de me mon PC)
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Regards croisés sur l'érotisme et la sexualité tout au long de la vie ☺

Siestacorta
le mardi 19 août 2014 à 02h05
Après plusieurs longues semaines de méditation, avoir écrit mon testament, rassemblé plusieurs gri-gris porte-bonheur et consulté de mon astrologue, je pense être prêt à dépasser le périph'.
Je viendrai donc à Avignon, sous réserve que les chevaux de la diligence soient encore vivants en octobre et qu'il y ait quelques mercenaires pour nous protéger des bandits de grand chemin.
J'emmènerai quelques verroteries au cas où il faudrait faire un peu de troc pour se nourrir.
(on le voit, là, que je sors pas souvent de mon trou ?)
Discussion : Une interview prône les amours multiples dans Libé (8 août 2014)

Siestacorta
le dimanche 17 août 2014 à 20h48
Comme quoi, on peut dire des trucs intéressants sur un sujet et prouver par ailleurs qu'on le connait très mal.
Quand à Iacub "la personne", disons que c'est une radicale. Par définition, elle dira et fera des trucs avec lesquels on est pas à l'aise. Mais en même temps, c'est avec la radicalité qu'on finit par toucher des domaines inexplorés et qu'on dit des choses nouvelles. On sait que c'est avec ces idées excentriques qu'on a trouvé des trucs au moins aussi justes que la norme, et souvent plus avec un peu de bonne volonté.
Ne jetez pas la pierre à la salope libertaire, je suis derrière...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Renouveau dans le couple en envisageant le polyamour

Siestacorta
le dimanche 17 août 2014 à 00h24
Jezebel
Seulement je ne sais pas trop comment placer cette régularité puisque je sais déjà que l'autre amoureuse ne veut pas de 3 jours par ci, 4 jours jours par là.
C'est peut-être une phase, ça. Pour l'instant elle est peut-être encore à défendre un territoire, pas dans une optique de participer à construire. C'est sa "force" dans l'histoire, puisque de ton côté tu as la légitimité d'une relation plus ancienne, elle a tout à gagner à être plus intransigeante que toi, ou par défaut à te laisser te débrouiller et passivement dire "non ça je veux pas".
Pour le coup, c'est là où ton mari a son mot à dire. Après tout, c'est lui qui va devoir jongler avec deux adresses, et deux demandes, donc il doit trouver ce qu'il trouve juste, faisable, pas vous faire porter à l'une les difficultés de l'éxigence de l'autre, puis à la seconde des impodérables parentaux dont il ne dit pas comment il veut y faire face.
Je dis pas qu'il raisonne comme ça, hein ? Je le connais pas....
Mais quand on est la personne charnière dans cette situation, on doit être très clair dans ce qu'on affirme, parce que sinon c'est les autres qui prennent les charges avec leurs propres objectifs contradictoires. Tandis que si on assume ce qu'on veut (pour lui, deux relations), c'est nécessaire d'être partie prenante dans les décisions pratiques. Donc, dire clairement ce qu'il se sent capable de faire, son rythme, les besoins auxquels il se sent capable de répondre. C'est pas sûr que c'est selon son programme que ça se passera, mais sans qu'il pose ses propres attentes et limites, rien n'est aménageable ; et c'est avec cette direction demandée par la personne charnière qu'on peut chercher l'équilibre, parce que ce sera la première chose qui sera la même pour tout le monde. Si ce bout là n'est pas clair, les deux autres ont beau jeu de tenter de s'adapter ou non : elles agissent sans pouvoir se baser sur la même connaissance de la situation.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Renouveau dans le couple en envisageant le polyamour

Siestacorta
le samedi 16 août 2014 à 22h01
Oui, très bonne initiative la régularité pour les enfants.
Je suis un père "satellitaire", je vais chez ma fille et sa maman régulièrement et pas souvent l'inverse, donc on a mis en place aussi une régularité pour consolider.
Discussion : Passer de la théorie à la pratique ... ou comment redéfinir sa vie de couple en une heure.

Siestacorta
le samedi 16 août 2014 à 12h32
C-lyn
Je pense qu'il va y avoir un certain temps ou tout cela va être plus ou moins caché
Ca dépend totalement de ce que vous voulez vivre et de vos sensibilités.
Mais je pense que le moins caché ce sera, le plus pratique ce sera.
Et puis, il y a des mots qui permettent de ne pas mentir, donc de laisser la porte ouverte à des réponses plus précises en fonction des questions :
"mon mari et moi nous ne vivons plus ensemble", ça n'est pas pareil que "nous nous sommes séparés". Si quelqu'un vous voit ensemble ensuite, et demande s'il va revenir, tu dis que vous avez choisi de continuer une relation avec un mode de vie différent, qui vous donne à chacun plus de liberté.
Si on vous questionne sur la liberté, tu dis "ben toute liberté qui pourrait rendre chacun de nous heureux".
Si on te demande "mais il a pas une autre compagne", tu peux répondre, oui, "moi ça m'empêche pas d'avoir une relation de couple avec lui".
La personne te comprendra pas, mais si elle a posé des questions, c'est qu'elle essaie... A elle d'assumer.
Disons que si tu ne tiens pas à faire un truc complètement affiché revendiqué, tu as l'option "c'est pas secret mais discret". Comme les francs-maçons :-)
Discussion : L'histoire à jojo

Siestacorta
le samedi 16 août 2014 à 11h13
jojodlacolo
et ma dit je t'aime encore une fois mais comment croire ce qu'elle me dit :/
C'est parfaitement compréhensible que tu doutes en ce moment. Et aussi que tu ne saches pas si tu veux que ça se passe comme ça.
Mais, crois-en les tas de polys qui passent ici : si elle te dit qu'elle t'aime et qu'elle veut passer sa vie avec toi, elle, elle y croit vraiment, elle désire cela.
Tu peux te sentir délaissé, tu peux craindre la suite, mais tu n'es certainement pas désaimé (presque certainement, je suis pas dans sa tête, si ça se trouve c'est une championne de la dissimulation de sentiments et elle a un plan machiavélique pour disparaître avec enfants, armes et bagages ce w-e. Mais j'accorde très peu de crédit à cette hypothèse... :-) )
Discussion : Passer de la théorie à la pratique ... ou comment redéfinir sa vie de couple en une heure.

Siestacorta
le samedi 16 août 2014 à 10h57
C-Lyn, je t'ai envoyé des MP.
Ils sont au nom du site, et les messageries mails les mettent souvent dans leurs spams quand elles ne sont pas paramêtrées pour ne pas le faire. Tu devras cliquer sur le lien qui accompagnes ces messages pour me répondre ou me dire si c'est passé !
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Mardi, c'est Poly (août)
Discussion : Passer de la théorie à la pratique ... ou comment redéfinir sa vie de couple en une heure.

Siestacorta
le jeudi 14 août 2014 à 21h03
Shamal
Tout ça pour dire, encore une fois, qu'on est juste humains et faillibles.
Oui, je suis désolé si mon feedback avait l'air de condamner "personnellement" chris.
C'est pas le cas, on peut tous faire des conneries, peut-être pas les mêmes, mais on a tous nos plantages. Mes faux-pas me collent à la peau, comme chantait Balavoine.
Et bon, pour ceux qui me connaissent un peu ici, si je me mettais à parler de mes bêtises, le mouchard serait une escarbille.
Bref, l'expérience des bêtises, c'est aussi ce qui me permet de répondre à quelqu'un pour lui dire "ça vaut mieux pas" parce que ça me sensibilise aux motivations, que j'ai l'impression de comprendre. Les bonnes raisons qu'on a de ne pas voir et ne pas faire ce qui serait le mieux à tel moment, on les a éprouvées.
Avec ce genre de réponse, je ne cherche pas à me jucher sur de grands principes moraux, à donner des règle d’airain que personne ne devrait briser sous peine de subir un courroux brûlant comme une pluie de flammes infernales, et mon opprobre de chevalier blanc. Comme si mes opinions sur le bien et le mal pouvaient avoir de l'importance si je ne tente pas de comprendre la personne à qui je répond...
Je sais que c'est pas l'idée que tu te fais de moi, Shamal, mais bon en ce moment je cause beaucoup ici, donc je fais ce petit rappel en passant sur mon état d'esprit.
Je sais que tout le monde déconne à un jour, moi compris, c'est avec cette relativisation-là sur ma rigoureuse imperfection que je peux me permettre de dire des trucs francs, des trucs "pas sûr que ça passe là je te fais une remarque très perso". C'est important pour moi, je parle d'égal à égal, je considère que d'emblée les gens font ce qu'ils peuvent faire, pas ce qui serait bien. Sinon je passerais mon temps à réellement être énervé à tout bout de champs, parce que "ça marche pas comme ça marcherait si j'étais aux commandes". Si j'étais aux commandes, je ferais pas mieux que ma propre vie, et elle est pas parfaite j'peux dire.
Shamal
Que quand on est polyamoureux "expérimentés", on a des principes et on sait que le mouchard, lire les mails, etc. c'est pas le truc à faire.
Mais quand on s'ouvre tout juste à ce mode de vie après des années de vie de couple exclusive, ben des fois on fait des erreurs (après aussi mais c'est pas le sujet :-) )
Quand on est sous l'emprise de la jalousie, on n'a parfois ni le temps, ni l'envie de réfléchir sur "la relation", on a juste mal et très envie de savoir ce que l'autre a dans la tête et dans le coeur. Et ça ne présume en rien de la manière dont on gérera la suite des événements, la relation, etc.
Alors, comme je présume souvent à qui mieux mieux, je vais préciser.
C'est clair, cet épisode du mouchard est très probablement un petit incident qui n'entraîne pas que chris soit le dernier des enfoirés, une personne dont tous les gestes amoureux seraient viciés, un mec qui ne respecte pas ses proches...
Et comme je disais, il ya beaucoup de trucs chouettes dans son histoire, donc justement elle vaut bien la peine malgré ça. Focaliser dessus comme nous l'avons fait, c'est un réflexe critique, pas une condamnation. J'espère que ce sera compris comme ça.
En revanche, ça vaut le coup de présumer, avec précautions, mais présumer quand même.
Je sais, Shamal, c'était pas perso non plus, là encore je suis dans la réflexion sur ma façon de réagir ( xcrhisx, desolé pour le squatt de fil).
C'est pas le mouchard tout seul l'histoire. C'est comment chris écrit, plusieurs décisions qu'il a prises sur cet épisode et avant. Pour moi, il ya une logique dans le récit, dans l'attitude. Quand je vois assez d'éléments dans un témoignage, c'est à partir de là que je projette, pas sur un seul truc que j'interprète isolément. Selon la situation, je suis plus ou moins sûr de ce que je devine. Généralement, quand je sais que je manque d'éléments, je parle d'hypothèse, parce qu'à mon échelle ce n'est que ça, une construction intellectuelle, et qu'il est probable que plein d'autres éléments inconnus ne correspondent pas.
Mais... ça vaut le coup d'essayer, de projeter. D'abord parce que si je me suis planté, j'ai aucun problème à le reconnaître. Je sais que j'ai réfléchis tout haut, je suis pas du tout allé téléphoner aux gens à qui je répond en ligne, pour leur dire "faites comme ça sinon je balance des chats morts dans votre jardin" : je ne fais que partager une réflexion, avec l'espoir qu'elle touche juste, et la parfaite compréhension qu'elle soit discutée, contredite. Si j'écris en ligne, je peux avoir de bons retours, mais aussi de la critique, des désaccords... c'est pas grave, l'important, dans le cadre de nos questionnements sur les amours plurielles, c'est de parler, de faire sortir les mots qui seront utiles. Parfois c'est moi qui les dit, tant mieux, ça me fait plaisir évidemment, parfois c'est quelqu'un qui répond tout le contraire, et peut-être que si j'avais pas ouvert ma grande bouche il n'y aurait pas eu l'occasion de dire un truc utile par contradiction.
Voilàvoilàvoilà, désolé, j'en ai profité pour faire le point sur mon propre crâne. Un peu de narcissisme, c'est bon pour ma santé.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Concilier ses envies avec la liberté de l'autre

Siestacorta
le jeudi 14 août 2014 à 18h06
bodhicitta
oui mais tu est libre de choisir de refouler ce que tu veux ! donc c'est pas si contradictoire à mon sens. Comme quand j'ai envie de tuer ma voisine (c pas vrai), mais certaines envies sont refoulées par chois donc en totale liberté.
C'est là où je veux en venir. Pour moi refouler ses envies et liberté ne s'opposent que si je me donne toujours la priorité parce que "ta liberté est moins juste que la mienne".
Dès l'instant où je reconnais que l'autre est libre de ne pas faire selon mes envies, de ne pas être intéressé quand je les exprime, et de faire donc selon ses envies ou son absence d'envies, ce que je refoule n'est pas une contrainte "injuste", elle tient seulement compte de ce que peut désirer l'autre.
Et sinon, oui, tu as absolument raison, entendre l'envie de l'autre peut faire naître la mienne. Et c'est probable que ça arrive régulièrement entre deux personnes qui ont du goût l'une pour l'autre.
Le refoulement n'est pas nécessaire avant qu'on ait entendu le non-consentement, bien sûr.
Discussion : [Lexique] Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours"

Siestacorta
le jeudi 14 août 2014 à 16h09
Voilà.
Inclusive, ça veut dire que de toute façon dès le départ il y aura des choses en plus, qu'on les cherche pour nourrir cette relation. Le tiers-inclus... sera pris dans la relation des deux autres, il ne pourrait pas être indifférent ou sans bonne entente avec l'un d'eux.
C'est aussi du polyamour, mais c'est la version chasseur de licornes !
Je comprend l'aspect bienveillant qu'on pourrait lui donner, "les amis de mes amis sont mes amis", "l'amour pour tout le monde en abondance mangez-en", mais on peut se retrouver avec des gens pour qui ce partage ce serait leur resservir de la potée tout le temps dans l'assiette, indépendamment de leur appétit. Disons que c'est valable pour définir certaines relations qui veulent agréger les relations supplémentaires, mais pas pour être un synonyme "complet" de polyamour.
Non-exclusive, tu dis juste que peut-être toi tu auras d'autres partenaires, peut-être l'autre, peut-être vous deux avec le même, peut-être pas de partenaire tiers du tout, mais que "être seulement deux"
- n'est pas ce qui définit votre bien-être dans la relation amoureuse
- et que dans le temps les relations tierces peuvent varier (d'ailleurs c'est cette marge de manœuvre dans les possibilités, cette souplesse face aux rencontres et aux évènements à laquelle je tiens, plus qu'à une qualité idéale de ma vie amoureuse).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Passer de la théorie à la pratique ... ou comment redéfinir sa vie de couple en une heure.

Siestacorta
le jeudi 14 août 2014 à 15h59
Arg, je tique aussi sur le mouchard, mais j'aurai voulu passer plus de temps sur les autres points avant. Bon tant pis, je cède au penchant du détail qui occulte le reste, j'espère pouvoir revenir sur le reste ensuite.
Pourquoi, le mouchard ?
Pourquoi le mouchard plutôt que demander et parler directement ?
Mon intuition : tu préfères avoir le temps de réfléchir de ton côté avec du solide qu'à discuter sans savoir quoi penser, avec le risque d'embrouille.
Mais le problème, c'est que si toi tu n'as pas marqué ta confiance dans les réactions et la parole de ta compagne, et que tu trouves ça parfaitement normal, dans pleins de cas elle sentira que même si vous passiez un contrat de liberté, elle ne pourra pas te dire ce qu'elle veut, réfléchir à ce qu'elle considère intime, à ses propres perspectives.Tu serais toujours susceptible de décider quoi faire indépendamment de ce qu'elle te dit.
C'est possible que ce soit une des raisons qui fait que depuis que vous avez parlé, elle ne sait plus si elle veut de la relation : elle voit que toi, quoi qu'elle décide, tu feras des choses sans lui en parler. Vu que toi tu avais déjà menti aussi sur ta relation, et que tu l'as espionné à son insu, elle ne peut pas se fier à ce que tu lui dis, même quand tu lui parles d'honnêteté, même avec les bonnes raisons.
C'est pas le fait que tu sois indulgent et même ouvert qui va l'empêcher de te regarder comme quelqu'un qui prend des décisions sur sa vie amoureuse à elle à sa place.
Tu te protèges sans doute ainsi des émotions diverses que pourraient t'amener les conversations où on ne sait pas ce qu'il faut décider, des temps où tu dépendrais d'actions de l'autre dont tu ne saurais rien.
Mais en te protégeant comme ça, en décidant des choses de ton côté (tromper, espionner, faire avouer, proposer un contrat poly... ) ((et dans mon hypothèse, tu dois faire ça assez régulièrement pour d'autres types de problèmes que tu veux régler pour deux)) sans donner à l'autre la possibilité de contribuer à l'évolution des situations avant que tu aies tracé le chemin à suivre, tu risques de te retrouver avec quelqu'un qui estimera, à un moment, qu'elle doit décider sur des coups de tête pour échapper à ton dirigisme, pour ne pas avoir à dealer avec ta façon de décider à sa place. Et amener des situations plus conflictuelles et difficiles à traiter que celles que tu cherches à devancer.
Voilà, c'est de l'hypothèse, sans doute faussée par des tas d'angles que je connais pas, mais c'est pour dire pourquoi le mouchard, même s'il faut partie d'un processus constructif pour la suite, est la pointe émergée d'un ensemble de comportements qui peuvent être dommageables à une relation d'égal à égal, où c'est l'honnêteté du dialogue qui permet de dépasser la rassurante tradition amoureuse mono-simplifiée.
Dans ce cadre, si ta femme a caché son histoire, c'est peut-être pas seulement de peur de la norme, d'un éventuel rejet de ta part, mais aussi parce qu'elle avait besoin de se recréer une intimité. Du coup, avec le mouchard et le fait que tu planifies à sa place, son aventure perd sa dimension aventureuse, et la réappropriation de sa vie affective qu'elle y trouvait.
Paradoxalement, elle serait sans doute intéressée par un contrat de départ où tu ne lui demandes pas de compte, ou vous en donnez que sur demande ou quand on ne peut pas faire autrement pratiquement. Après, ça peut changer, mais si ça se trouve, le cadre qui lui fait du bien, c'est d'avoir une partie de sa vie où tu n'as pas accès. Elle te retrouve en en sortant.
C'est différent de ce que tu as ressenti toi après la fin de ton aventure, tu estimais que t'être caché était un dommage que tu lui infligeais, que tu infligeais à la relation. Elle, elle craignait sans doute d'être découverte, mais peut-être moins de faire du mal.
Tu me diras si ça te parle...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Concilier ses envies avec la liberté de l'autre

Siestacorta
le jeudi 14 août 2014 à 14h53
PolyEric
1) Peut-on exprimer ses envies sans gêner la liberté de ses partenaires ?
Oui, on peut. J'ai envie que ma partenaire me laisse dormir, je lui dis. Elle fait ce qu'elle veut, et si elle continue à m'embêter je vais dormir ailleurs.
PolyEric
2) Peut-on cacher ses propres envies à l'autre sans les refouler en soi-même ?
Oui et non. J'ai envie de demander tout le temps à ma partenaire de faire ce que j'ai envie qu'elle fasse (une fellation, le ménage, du silence, un sandwich, des comptes-rendus sur ce qu'elle fait quand elle est pas avec moi, les vêtements la coupe de cheveux que je lui préfère, voir ceux de ses amis que j'apprécie et pas les autres, faire l'amour à MON rythme, allelr habiter dans tel endroit, qu'elle ait tel emploi du temps plutôt que tel autre pour que je la vois aux moments où ça me convient...) et c'est mes envies, c'est comme ça, si ça tombe pas dans les siennes ben c'est pas mon problème, mes envies elles sont là pour une bonne raison : je ne veux pas me faire contraindre par les envies contraires ou l'absence d'envies de l'autre, qui m'aime me suive.
Comme étrangement ce raisonnement m'a souvent mené à des conflits, non mais pourtant j'ai bien vérifié j'était super libre à ce moment là ! je refoule selon les circonstances, des fois ça semble être finalement une bonne idée, d'autres fois je suis con parce que ça aurait pas posé de problème.
Si, parce que je veux être libre, je n'écoute que mes envies, sans jamais refouler pour aucune raison, je pense qu'il y aura souvent des moments où les envies de l'autre seront pas les mêmes, et où chacun estimerait à sa propre échelle ce qui est prioritaire... et passer après, ce serait refouler, donc on va pas faire ça, hein.
Si c'est l'envie qui est le critère, on sera souvent tous les deux preum's en même temps... pour des trucs qui se correspondent qu'une partie du temps.
L'autre peut refouler ses envies et son absence d'envie pour suivre les miennes, car il sera libre de le faire. Moi si je refoule je suis pas libre, c'est pas pareil. Tiens, une étrange contradiction ?
Bref... Je répond de façon assez binaire, en partie parce que telles que je les lis, les questions contiennent déjà certaines réponses, certaines orientations.
Face à ces questions, il est tentant de répondre "faut pas refouler ses envies et faut pas les cacher, il faut être libre". Ca sonne bien et ça me fait plaisir de voir ça comme ça.
Mais si répondre ainsi est si simple, pourquoi poser les questions ?
Quelles sont les situations où répondre " tout va bien quand je suis libre et quand je demande et fais ce qui me plait " posera problème au point de questionner libertés et envies ?
A partir du moment où je définis, par exemple
- quelles sont les envies de l'autre et qu'est-ce qui fait qu'elles correspondent aux miennes ou pas ?
- qu'est ce que j'appelle exprimer mes envies (le dire une fois ou insister jusqu'à ce qu'on aille dans mon sens) ?
on arrive à un cadre où ce que chacun fait avec sa liberté conditionne ce que l'autre fait de la sienne. Pour que tout le monde soit libre et qu'il vive bien sa liberté et celle de l'autre, c'est cette conjugaison d'envies et de libertés qui va définir ce qui serait refoulé pour le bien de chacun.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.