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Discussion : Regards croisés sur l'érotisme et la sexualité tout au long de la vie ☺
Siestacorta
le lundi 06 octobre 2014 à 22h27
J'ai fait un groooooos récit du séjour et des conférences, sur un autre fil.
Et ici, ben je vais me contenter de remercier et présenter mes excuses tout en même temps, encore une fois.
Discussion : Il (poly) treno...va... Sur le passage de quelques lutins à travers une assez courte période de temps
Siestacorta
le lundi 06 octobre 2014 à 22h15
(le titre de ce fil clindoeillise à la limite de la spasmophilie , notamment vers la chanson de Toto Cutugno).
Ceci est un petit récit de quelques jours à Avignon, à l'occasion des soirées et conférences organisées le w-e passé par Lili-Lutine.
Il ne s'agit pas vraiment d'un compte-rendu, primo parce que vous n'aviez qu'à être là, et deuzio parce que je n'ai pas pris de notes.
Comme je vais m'étendre un peu sur des considérations complètement HS, si vous voulez seulement avoir mon aperçu sur l'évènement proprement dit, je le signalerai d'une petite série de smiley mignons et de GROSSES MAJUSCULES EN GRAS. Sautez jusqu'à ce passage tant qu'il est encore temps, malheureux. Ce texte va être long. "Run, you fools".
Comme j'ai aimé vivre tout ça, avant pendant après, je vous raconte.
Or, donc.
Lili-Lutine, loués soient son pseudonyme, son vrai nom, ses amoureux et sa descendance jusqu'à la vingt-troisième génération, fut prise au printemps dernier d'une de ses coutumières éruptions de générosité volcanique. Alors qu'elle commençait à concevoir cette série de conférence, elle se mit en tête de m'y inviter. Les sens que prennent ici les mots "invitation" et "accueil", matériellement et humainement, seraient à l'étroit dans les définitions des dictionnaires courants et sans doute autant dans un lexique de leurs nuances princières.
Je ne donnerai pas toutes les précisions, pour épargner la modestie de l'organisatrice et ne pas trop accréditer l'image de gros profiteur pique-assiette à pieds sous la table que l'on pourrait se faire de moi en connaissant l'histoire dans le détail. Pour résumer elle a multiplié les efforts pour que le moindre de mes obstacles à ce voyage soient réduits à l'importance de miettes de brioche.
Plus perfectionniste dans l'accomplissement de ses devoirs d'hôtesse qu'un majordome personnel pour vedette millionnaire, Lili-Lutine m'avait pris une réservation. Dans le même train que deux des conférenciers qui allaient partager l'affiche de la conférence. Sympa, on pouvait se retrouver pendant le voyage et polypapoter, ce sont des gens très bien, et les horaires étaient parfaits pour qu'on puisse arriver ensemble assez tôt pour un premier dîner en commun.
Lili s'était chargée de valider à ma place les formulaires de réservation (au cas où j'aurai attrapé un syndrome du canal carpien en navigant sur le site de la SNCF ? ce soucis pourrait sembler étonnant quand on a pu constater les conséquences de ma graphomanie sur ce forum ; c'est pourtant une des explications les plus rationnelles à sa prévenance). Ca se présentait bien, un jardin de roses par beau temps, avec des œufs de Pâques tous les deux mètres et des chérubins qui jouent du folk en arrière-plan.
Jeudi dernier, j'étais à une terrasse de mon quartier. en train de décrire mon enthousiasme pour ce séjour et cet accueil à venir à une amie, devant un café-noisette. Raphael Fonfroide (le premier conférencier, qui m'honore de sa camaraderie), m'envoie un texto, disant à peu près : "je suis dans le train, t'es où ?"
...
...
...
Oh.
...
Une fois éliminée ma première hypothèse, qui pouvait se résumer à "mé non copaing, on part demaing", l'explication beaucoup plus réaliste me connaissant s'est imposée. Je suis en retard pour notre départ d'environ 24h. Je suis un crétin. Doublé d'une merde ingrate, qui, à des amis venus exprès d'Orient lui offrir la lampe d'Aladdin avec les trois vœux et son poids en fruits confits, serait capable de leur répondre "oké super je suis pas là, laissez ça chez mon concierge, je m'en occuperai quand j'aurai une minute bizooo".
Une fois que la conscience de mon retard eut fait le tour de mon cerveau (il est pas grand mais ya des noeuds et des voies sans issues), je passais les heures suivantes à chercher une solution pour partir tout de même, et envisageai parallèlement un pèlerinage expiatoire avec reptations et flagellation. Comme cette dernière pensée m'excitait vaguement, je repoussai la recherche d'un projet plus adapté à ma déculpabilisation à plus tard.
J'ai pris un tgv, moins amical, plus tardif et moins rapide, puisqu'il faisait plus d'étapes.
De nuit, à travers la plaine, et sans mentir et ça suffit maintenant avec les références superflues.
Et ça a l'air de rien comme ça, mais passer le périph' sans préciser mes dernière coordonnées GPS à Mondial-Assistance, m'équiper d'une arbalète et d'un masses d'armes ni embaucher un guide et trois gardes du corps, c'était pas évident pour moi.
Je suis arrivé peu avant minuit, et histoire de bien emmerder tout le monde, il a fallu venir me chercher en voiture.
Les quelques personnes déjà présentes sortaient de table, et je détournais l'attention de mon étourderie ferroviaire en renversant sur la nappe tous les verres que je pu avant qu'on m'offre un dessert.
Non : en vrai, du moment où bouquetfleuri vint me chercher à la gare jusqu'à l'heure du coucher, je n'ai pas eu d'autre choix que de présenter le sourire désolé et angoissé d'un gamin qui vient de vous régurgiter dessus tout son happymeal alors que vous étiez en train de lui tendre un supplément de frites.
La nuit passa et cousit dans l'étoffe des songes (sérieux, une référence et je te te fais bouffer un dico de citations) les ravaudages d'oubli et de temps nécessaires à un semblant de dignité renouvelée.
Pendant les quelques jours qui suivirent, la table de notre hôtesse devint un de ces objets merveilleux qu'on décrit dans les contes de fées. Des plats, des bouteilles, des entremets et des desserts qui surgissent du néant, des assiettes qui se remplissent au fur et à mesure qu'on déguste, des mets qui ne pouvaient rationnellement pas venir des frigidaires et garde-manger de la maison - les volumes nécessaires aux sept repas de quinze plats par jour supposant l'existence d'un second appartement complètement dédié au stockage d'aliments, ou d'une Terre Creuse comme dans les histoires de Jules Verne.
Ou, c'est possible aussi, les invités amenaient une partie de la nourriture, et j'étais le seul ahuri se pointant aux repas les mains vides. Ce qui, avec ma non-participation aux vaisselles, serait assez cohérent avec l'hypothèse de mon personnage de squatteur à la "Viens chez moi j'habite chez une copine" (nan, sérieux, siesta, tu continues ? tu crois pas que tu leur prend déjà assez la tête ?).
Je me suis baladé dans Avignon, assez longtemps pour arrêter de dire "Arcachon" quand j'en parle. A ma grande surprise, je n'ai trouvé ni horde de barbares à la Mad Max, ni zombies, ni meutes de loups dans les environs. Seulement des tas de petites rues, de la lavande partout, y compris sous formes de baumes, de tissus et de steaks (hm, à la réflexion il est plausible que ce Pape de la Ville qui m'a échangé cette viande contre mes chaussures ce soit fichu de moi - je vais de ce click lui envoyer une de ces lettres de plainte à son Palais ! on va voir ce qu'on va voir).
Le vendredi soir, il y eut une petite fête, pleine de lutins qui rigolaient et de gestes gentils. Le canapé, assez grand pour accueillir une équipe de hockey en tenue (avec les pom-pom girls), fut le lieu d'intimités tendres et d'échanges souriants.
J'insiste sur la tendresse. Sur le fait que les polyamoureux, qaund ils se regroupent et se rencontrent, ne rentrent pas nécessairement dans une frénésie dénudée, tactile et saliveuse. Non, on aurait aussi bien pu être avec n'importe quels amis. Seulement, voilà, quelques uns avaient plusieurs amoureux sur place, et se tenaient parfois serrés. Et c'est tout. J'imagine déjà le désespoir d'un producteur tv voulant montrer à l'écran les nouvelles marges de "notre société d'ultra-consommation amoureuse", venant préparer un reportage sur "les polys, ces amoureux qui ne vous ressemblent pas". Pour exciter le public, il aurait dû se mettre lui-même à poil devant la caméra et hurler "les téléréalisateurs aussi ont leur jardin secret" en riant hystériquement.
:-) <3 :-P <3 (8E B==D ( Y ) <3 (+)
Venons-en au samedi aprème et aux conférences elles-même.
OUI C'EST A PARTIR DE LA PROCHAINE LIGNE QU'IL Y A QUELQUE CHOSE DE VAGUEMENT CONCRET SUR CES CONFERENCES
On nous a parlé d'érotisme.
Le butor basique dira, "han, l'sexe et le désir, c'est simple comme tout, on en parle pas des heures, on y réfléchit pas, on en fait pas des zigzags d'intello, on le fait, ou alors c'est qu'on a pas vraiment envie".
Comme pour aller aux toilettes ou aller se coucher, donc.
Il suffirait de dire "moi vouloir sexe", et hop, tout le monde est excité, il suffirait de baiser, et hop tout le monde est satisfait.
Quelle tragédie de ne pas pouvoir vivre en poupons velus, n'ayant qu'à vagir pour avoir satisfaction, comme on faisait pour la tétée.
C'était si beau, si simple, alors.
Bref.
Samedi, on a pu voir d'autres choses, je regrette pas trop !
Je vais raconter ça plus avec mes mots qu'avec ceux des conférenciers. Ce que j'ai compris - pas ce que les intervenants ont dit textuellement, parce que ça c'est à eux de le dire. Si vous vouliez les entendre, fallait être là, aussi, hein.
Ce samedi, dans le petit théâtre tout mignon avec une treille dans l'arrière-cour, on écouté quatre personnes.
.oO Une première conférence, qui parlait du nu dans l'art.
Je connaissais à peine une image sur 10. Et j'ai tout compris. Pourquoi un tableau où la prostituée nue qui vous regarde dans les yeux c'est la fin du voyeurisme. Pourquoi les Vénus, au contraire, détournaient les yeux quand elles sortaient de l'eau. Pourquoi quand les restes du pique-nique sont plus méticuleusement dessinés que la femme nue assise à côté, ça raconte une histoire de cul. Pourquoi quand un type avec un braquemart au repos qui sort d'un costume de ville, ça dit des choses plus érotiques qu'un coït porno.
Raphael Fonfroide nous a emmené en diapos du XIX ème siècle aux années 2000. Et même quand, comme moi, tu passe beaucoup plus de temps à regarder des gentils et des méchants se bagarrer dans ta télé qu'à te cultiver, tu te sens capable de bien aimer et bien comprendre l'art.
.oO La deuxième conférence parlait de l'homme et de la femme, mais quand ils sont dans un seule et même tête, et pis qu'après ils se rencontrent et s'aiment dans le monde matériel; et comment avoir aussi du masculin dans sa tête de femme et aussi du féminin dans sa tête d'homme, c'est d'une complexité déroutante, tout étant précisément ce qui rend les choses plus intéressantes qu'un mouvement de piston suivi d'une ponte.
Des quatre, il s'agissait de la conférence la plus ardue. Une approche par la psychanalyse, et pas celle qu'on peut trouver au rayon développement personnel des librairies quand on veut plus d'amis, une bonne relation avec son mari et moins de mal de dos. J'ai suivi, je me suis intéressé, surtout sur le dernier tiers, où Catherine Rouaud a parlé des équilibres entre le femme et l'homme dans un seul esprit, en s'appuyant sur les "visions" de Carl Jung (un contemporain de Freud). Toutefois, pour apprécier certaines idées que je suis bien incapable de transcrire ici, je crois qu'il fallait déjà un bagage culturel que tout le monde ne possède pas. Un peu plus causerie, un peu moins colloque...
.oO La troisième conférence parlait de peau, de massage, de sexe et d'énergie.
Du Tantra.
Je suis normalement pas le bon client pour ça. Je suis ce petit homme un peu chafouin et content de ses névroses rationalisées qui a des rires nerveux dès qu'on lui parle de spiritualité avec trop d'insistance.
Eh ben tu sais quoi, et oui tu le sais si tu as pas zappé la première partie de ce texte : il m'arrive d'être très con. En termes de préjugés, une grande quantité de scepticisme peut autant empêcher d'apprendre que le désir d'atteindre un nouvel âge réminiscent par une totale liberté d'esprit cosmique.
La peau, le cerveau et le sexe, on apprend d'eux en s'en servant, certainement plus qu'en les regardant sur une table de dissection. On peut caresser là et là, comme ça. Et en s'y prenant bien, le plaisir physique dans une relation, c'est beaucoup plus que des mouvements pour faire à deux que ce qu'on peut à peu près faire tout seul avec sa main droite Et pourtant elle et moi on se comprend bien.
C'est pas la bandaison et la mouillette qui vont faire ça. C'est pas vouloir faire bander ou mouiller. C'est pas préliminer comme des bêtes. C'est de caresser pour vivre, plutôt que vivre pour caresser. Et pour apprendre quelque chose comme ça, faut trouver le moyen d'être sensuellement plus fins qu'un cerf en période de rut, et plus patients que nos gonades. Je dois mentionner par ailleurs pêche phénoménale de Coline Jorand, la joie de transmettre qu'il y avait dans sa parole... Croyez-moi, je suis pas sensible aux entrains obligés d'animateurs de colos, aux injonctions de joie... Ben là, c'était de l'authentique.
.oO La quatrième intervenante, c'était sur l'évolution du désir au fur et à mesure qu'on prend des années. Ce que fait le désir selon l'âge que l'on a.
La puberté / adolescence, l'âge adulte, l'âge mûr, la vieillesse.
On apprend, évidemment. L'expérience.
Mais aussi, ce que le monde attend de nous à chacun de ces âges d'une vie détermine ce qu'on va pouvoir faire de notre libido. Ce qu'on attend, ce qu'on attend de nous, ce qu'on se retrouve en train de faire, comment on se plante en se fixant ou en se laissant fixer des objectifs et des rôles de sentiments à obsolescence programmée. Pourquoi, entre 30 et 45 ans, quand on a arrêté de se planter dans ce qu'on peut comprendre de nos sensations, on a toute les chances de pas en profiter parce que c'est le moment où on est censé prendre des décisions de vie tout le temps. Ce qui peut un peu perturber les appétits affectifs.
Et parfois, on se laisse désespérer bêtement. Ah, bah ça marche pas, mon désir, mon amour, alors si ça se trouve, yen aura plus jamais. Oui, c'est ça, et comme ya plus rien qui pousse sur les arbres en hiver, faudrait les couper, comme s'il n'y avait pas de printemps ensuite.
Ya des moments où le désir et l'amour sont évidents, d'autres où même en les cherchant on trouve pas. Des moments où on désire un deuxième partenaire (oui, c'est Françoise Simpère qui parlait à ce moment là, ç'aurait été étonnant que le propose ne concerne que le prince et la princesse dans leur petite bulle mono), tellement plus passionnément, qu'on serait tenté de croire qu'en fait, la Vérité est là et qu'il faudrait tourner la page pour mieux profiter. Comme si une éclipse pouvait retirer tout intérêt au soleil.
Voilà.
Pis après on a encore parlé, remangé, rebu (notamment une eau de vie dont 1 cl suffirait sans doute à faire voler un airbus pendant quelque semaines).
Pis je suis rentré, et fort de mon expérience de l'aller, j'ai bien fait attention à pas oublier de descendre du train une fois arrivé.
Pis j'ai retrouvé Paris. Mes pareils, les parisiens. Le défaut principal des parisiens, c'est qu'ils sont nombreux. C'est ce que je me suis demandé en me regardant la glace tout à l'heure : "t'es sympa, mais pourquoi es-tu si nombreux" ?
Et j'y retournerai, à Avignon.
Dussé-je prendre mon train à l'heure, apporter de quoi manger et aider à mes hôtes à faire la vaisselle.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Sommes nous seul?
Siestacorta
le jeudi 02 octobre 2014 à 08h36
Ah pas que je connaisse, non.
Si c'est une relation en V dont tu es la charnière, ça semble très exceptionnel (hors cultures traditionnalistes), et ça doit te donner encore plus de charge de relationnnel que d'autres situation poly.
Et bon, honnêtement, j'y vois beaucoup beaucoup de dynamiques néfastes possibles, ça doit être encore plus miné que des relations à trois ouvertes sans liens de parenté antérieurs..
Bien sûr, derrière, il y a la hantise d'un triangle incesteux ; et ça je trouverais ça glaugue, à priori. J'ai fait mon chemin pour faire passer l'éthique devant la morale, mais ça veut pas dire que les situations morales n'ont aucune portée sur les vies de ceux qui s'en affranchissent : entre ce que ces soeurs ont déjà vécu, vos entourages, la société, vous trouverez sans doute plus facilement encore que les autres poly des regards sceptiques et des difficultés sur votre chemin.
Après... Whatever works, hein.
Par ailleurs, pour ces deux femmes, où en sont-elles sur leur propre liberté de rencontres multiples, en dehors de toi ?
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Expéditeur de la newsletter
Siestacorta
le jeudi 02 octobre 2014 à 08h22
Ben si tu réponds à l'adresse de la newsletter, clara, ton mail arrivera nulle part.
Ca veut pas dire qu'en allant sur les fils ouverts mentionnés tu n'aurais pas l'occasion d'écrire.
Si on t'écrivait en MP (ce qui doit être possible sinon tu recevrait pas la news), les mails que tu recevraient aurait le même titre, et un lien te permetttant de rejoindre le site pour écrire des réponses.
C'est juste que le reflexe de cliquer sur "répondre" dans sa boite mail est tellement ancré qu'il vaut mieux mettre ça bien clairement sous les yeux des récepteurs.
Discussion : [Le site] Appel à dons automne 2014
Siestacorta
le mercredi 01 octobre 2014 à 20h38
Done ! Pas avec ça qu'on se paiera Sarko en conférencier, mais j'espère que ça aidera à tourner !
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le mardi 30 septembre 2014 à 12h31
C'est à peu près ça.
Il y a un déséquilibre "spécifique" dans le système : le groupe parisien est plus nombreux, il contient donc plus d'anciens.
Donc la cooptation entre eux sera rapide (nous nous connaissons de toute façon), tandis que l'étendre en province semble moins simple pour l'instant, d'autant que de fait, la formule café-confidences est une réponse aux grands nombres de participants parisiens, qui défavorisent l'exposition d'intimité
(je sais qu'à Avignon ou à Lyon, pour que tout le monde parle un peu, ceux qui font des rendez-vous poly ont parfois divisé l'assistance en deux groupes, c'est jouable aussi).
Il y a deux clés pour sortir du paradoxe : pas de référent dans le coin donc pas de nouveau référent
- on peut se dire qu'il y aura un retour ici auprès des référents même non-impliqués : si jamais ça se passe pas bien, on peut effectivement organiser un passage de relais (ça peut être lent, hein que les uns ou les autres fasse un voyage pour ça...). Surtout, ça rendra public un problème "quelqu'un est venu nous dogmatiser la tête ou a poussé le groupe vers une ambiance toutouze et champagne", donc selon le coin, ça peut faire qu'un même problème se présentera pas deux fois
- quand je ferai ce satané annuaire des polycauseurs, je proposerai normalement un petit nombre de données qui résumeront un peu le parcours de quelqu'un, ce qui lui donne du crédit pour continuer :soit parce que comme moi on a passé beaucoup de temps à s'épancher au clavier sur le forum, soit parce qu'on a déjà organisé des évènements (et par exemple, Patrice qui est en train d'essayer de lancer le truc à Poitiers, alors qu'il a pas fait strictement de cafépoly, il a fait des cafés philo sur le sujet), soit parce qu'on a déjà un petit blog maison plein d'idées (je pense qu'Audren avec le blog "les fesses de la crémières" pourrait se revendiquer d'anciennenté rien que comme ça), soit parce qu'on vient au forum et aux rencontres depuis très longtemps et que des gens de la liste sont déjà à l'aise avec nous...
Bref : chaque personne peut exposer son expérience différemment, donc dans certains cas il ne sera même pas nécessaire de faire un passage de relai.
Par contre, il faut souligner qu'au fond, on dépend surtout du volontarisme et d'un peu persévérance dans celui-ci.
C'est celui qui se bouge qui a raison, quand même.
Si quelqu'un fait un café poly de son côté, plusieurs mois en suivant, sans demander à personne, et que ça se passe bien, tant mieux, on a aucune légitimité pour dire "du devrais faire ci et penser ça".
Ca veut aussi dire qu'une idée comme un réseau d'acceuil couchsurfing poly, même en réfléchissant à un cadre safe pour les hotes et les invités, si personne n'est vraiment intéressé par le maintenir, ben ça aura pas lieu juste parce qu'on a écrit que c'était un truc bien, faut une énergie de longue haleine qui se trouve pas en pharmacie.
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le mardi 30 septembre 2014 à 01h02
arg, avec ta citation je me rend compte qu'elle tourne pas rond, la dernière phrase...
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le lundi 29 septembre 2014 à 23h24
Ma propre idée de départ est pas régionalisée. Je suis parti sur ces cafés confidentiels pour compenser l'affluence des cafés poly à Paris, où on est aujourd'hui trop nombreux pour se confier et se concentrer sur des parcours personnels.
Mais, si je suis l'idée de référents par région, ce serait à partir de moments où c'est quelqu'un qui organise/ est prêt à organiser un rendez-vous que ça aurait un sens, non ?
Sinon, poly-référent strictement c'est bien ça, sauf que je pense qu'aucun ancien ne devrait se sentir une "référence" au sens prescripteur du terme...
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : [Lexique] Questions de termes : "polyamour" / "anarchie relationnelle" / "mono-amours"
Siestacorta
le lundi 29 septembre 2014 à 17h23
Certes, mais une relation exclusive égalitaire, c'est possible aussi...
Discussion : Projet de rencontre pour les polys du Centre-Ouest : un W-E, à Poitiers !
Siestacorta
le lundi 29 septembre 2014 à 17h04
Je signale ton annonce sur le groupe FB, en les redirigeant vers ici.
Discussion : Des blogs polyfriendly
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 18h17
Ah, merde, j'ai écrit que je synthétiserai à la fin ?
Heu... J'aurais du ajouter que quiconque le ferait avant moi aurait raison :-)
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 18h14
hm oui bon moui ok, sans doute, mais même au delà de ma façon de voir, c'est plus que j'imagine qu'une partie des confidences seront faites par des gens dans des situations délicates.
Je voudrais éviter que quelques uns se servent d'une intimité exposée candidement, et d'un appel d'air affectif dans la vie d'un confident pour venir satisfaire leur propre libido et l'idéal d'une société de câlineurs anonymes.
Françoise, tu te rappelles un peu du coup des "bariolés" chez Guilain, qui débarquaient avec des "quand est-ce qu'on se touche" à tout va.
Je voudrais éviter que quelqu'un de peu expérimenté se retrouve embringué là dedans, avec la couverture "polyamour et free hugs" comme "solution" à ses questionnements, quand je crois que ce qu'il est bénéfique de proposer, dans les rencontres poly, c'est seulement du soutien, de la bienveillance, et un écho pragmatique.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 16h25
Juliejonquille
Tu as raison... (+) Grand Ancien, c'est plus mieux que Grand Sage.
Pour l'instant, malgré la connotation un peu sombre, c'est vétéran que j'aime bien.
Mais bref ! c'est pas si important, ce qui me soucie c'est plus les modalités d'un café confidentiel, pour que ce soit à la fois souple et pas nawak, "j'te parle du pouvoir des cristaux, je te fais un massage, on baise et t'auras plus de problème."
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 15h04
:-)
J'utilise "grand ancien" avec les majuscules parce que c'est une petite référence geek (8E , donc j'y vois de l'autodérision (mais je garderai sans doute pas l'expression à la fin, c'est juste là pendant la période d'élaboration).
"Sage" a un sens trop uniquement positif pour moi. C'est dans la lignée, oui, mais ce serait quelqu'un qui a LES solutions, ou la vision permettant d'orienter d'autres gens, un rapport à la connaissance d'une "Grande Vérité" particulière.
Alors que pour moi, le vétéran, il a plus modestement un parcours, une ancienneté dans les échanges sur le thème, mais pas nécessairement une vérité à transmettre, seulement de l'expérience, de la bienveillance, et un certain pragmatisme pour avoir vu un peu le monde dont on lui parle.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 14h38
Archéopoly, oué, pas mal !
Un peu technique quand même, mais ya de l'idée.
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 13h08
bouquetfleuri
On peut aussi imaginer des entretiens en tête à tête, sans événement, mais en pouvant compter sur l'un ou l'autre des dits anciens, une forme d'écoute privilégiée avec quelqu'un que l'on ne connaît pas forcément mais dont on peut penser qu'il écoutera différemment qu'un ami
Faisable aussi. On peut sans doute préciser quelque chose comme ça en en-tête de la liste des pépémémépolys.
(je cherche encore le terme le plus adapté :-) )
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 13h04
Bon, le processus que je propose là, ce serait, je crois, la manière de faire la plus pratique et la plus satisfaisante pour une demande ciblée.
Maintenant, évidemment, rien n'empêche de créer un évènement en freestyle, sans ce cadre, dans un but similaire de confidence et de proposition de soutien moral.
Mais, comme je suis toujours un peu flippé qu'un nouvel arrivant dans les questionnements poly se retrouve avec des inconnus complets qui lui proposeraient un dogme sentimental plutôt qu'une écoute ouverte et un retour pragmatique, je crois que dans ce cas, ce serait pas mal de fair un lien vers la page des cafés poly confidentiel, qui dirait
"les café poly confidentiels parisiens sont proposés avec un système de cooptation et d'ancienneté.
Ce cadre permet lorsqu'il est utilisé de garantir qu'une partie conséquente des propos prendra en compte une définition ouverte du polyamour, qu'ils seront tenus par des personnes fiables, rencontrables et rencontrées lors d'autres évènements poly parisiens, ayant l'habitude des débats de groupe et une capacité à assurer un déroulement respectueux pour les participants".
Ou quelque chose comme ça.
(je formule comme je peux pour dire un truc à la fois un peu flou et un peu excluant, vous saisissez le principe ? Si vous avez une super formule qui dit ça à la fois en étant super enthousiasmante et en même temps rigoureuse, vous dites, c'est pas écrit dans le marbre, je suis qu'un pilier qui a un peu plus de temps que les autres).
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Deemandeeeez Le café-poly Formule Confidentielle, Edition Spéciaaaaale !
Siestacorta
le vendredi 26 septembre 2014 à 11h57
Je continue à réfléchir sur le processus d'organisation optimal.
Il y a la question des lieux.
On a évoqué la Place des Cordes, il ya le lieu d'habitat du groupe des colocolocs (une mystérieuse organisation secrète de poly, qui œuvre dans les coulisses de la Mairie de La Flèche pour faire du poly un élément de l'éducation civique) et une ou deux autres possibilités (sans compter les propositions ponctuelles de salon de gens).
Je pense que pour les gens ayant accès à ces lieux d'accueil, ça pourrait être marqué dans leur "caractéristiques" dans la Ultra-Pink List des Grands Anciens (*).
Du coup, le protocole d'organisation, ce serait
- être demandeur d'un café poly
- contacter un Grand Ancien / Vétéran / pilier de comptoir poly proposant un lieu
- créer l'évènement sur le forum
- avec le fournisseur de lieu, chercher deux trois anciens polyblablateurs
- proposer quelques dates
- en fixer une
- fermer la liste quand elle arrive à un certain nombre (12 me semblant le maximum réaliste/confortable, mais comme je l'ai précisé plus haut dans le fil, c'est à chacun de voir selon ses besoins).
- attendre le jour
- le jour venu, débattre, déballer, rire et se rassurer
- entamer l'ascencion vers un plan supérieur de conscience (heu... non, ça, oubliez, c'est la fin de mon programme du mois)
(*) : si inconsciemment celle de vos mains qui ne scrollait pas sur la souris s'est mise à chercher un dès de plus de 6 faces pendant que vous lisiez ces lignes, vous n'êtes pas totalement aliéné mais pas vraiment dans le sujet.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.
Discussion : Ouvrir des horizons non-normatifs non-genrés aux enfants
Siestacorta
le jeudi 25 septembre 2014 à 23h49
Rho, les chaudoudoux... Un grand souvenir d'enfance, ça.
Une métaphore presque parfaite pour parler des sentiments amoureux version poly, d'ailleurs, maintenant que j'y pense.
Message modifié par son auteur il y a 11 ans.