Polyamour.info

LuLutine

LuLutine

Paris (France)

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Discussion : [Humour] Les monogamiques, c'est pas automatique !

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LuLutine

le mardi 16 avril 2013 à 11h06

*Like* ^^

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Discussion : Toc toc toc?

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LuLutine

le mardi 16 avril 2013 à 11h05

Je n'ai pas grand-chose à ajouter à ce qui a été dit, alors je dirais juste :

Bienvenue Kujaa !

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 15 avril 2013 à 18h29

Je pense qu'on n'a pas la même définition.

Pour moi, concession est synonyme de : "Je te concède la liberté de..."

Et compromis est synonyme de : "Je renonce à la liberté de..."

Du coup, dans le premier cas je trouve ça plutôt généreux et positif. Dans le second, pas trop...

Autrement exprimé, dire à l'autre de faire un compromis, c'est vouloir lui prendre quelque chose, accepter de faire une concession, c'est donner volontairement. Et je précise que je l'ai vécu en étant celle qui voulait demander un compromis et s'est aperçue que c'était bien plus sain de faire une concession (c'est donc moi qui ai "fait l'effort", en quelque sorte).

Mais j'avoue, c'est la définition que j'utilise, je n'ai pas vérifié toutes les sources possibles pour savoir si c'est "l'officielle".

Après, je pense que dans une discussion, on peut rechercher un compromis et au final arriver à des concessions des deux côtés...ce qui à moi, me semble plus sain.

Enfin, tout ça pour dire que non, on n'a pas pile poil la même définition. :)

Mais oui, on peut être seul à faire les concessions, c'est vrai. D'ailleurs j'ai été avec un amoureux pour qui - après avoir fait des compromis dont j'ai souffert - j'ai fait énormément de concessions, j'ai trouvé ça normal et ai appris à bien le vivre (bien plus facilement que lorsque je faisais des compromis et lui en demandais en retour d'ailleurs) ; mais au moment où ça a été à son tour de faire des concessions, il a tiré la tronche...

(Bon après, le truc c'est que tu ne peux pas en général obliger quelqu'un à faire un compromis, alors que pour une concession, et bien personne ne t'empêchera de prendre ta liberté, même si l'autre voudrait te la refuser, d'où peut-être chez lui une impression de "subir"...qui peut mener à la victimisation et à la souffrance, et on retombe sur les pattes du sujet initial, comme notre souple ami félin le chat.)

Malgré tout, j'ai le sentiment d'avoir fait le bon choix en préférant les concessions aux compromis. Les personnes qui sont totalement incapables de faire un travail sur elles-mêmes pour accepter des concessions (ce qui n'empêche nullement d'exprimer sans violence leurs sentiments et besoins), avec moi elles peuvent passer leur chemin...

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 15 avril 2013 à 18h02

Siestacorta
C'est au moment où je fais une concession en espérant que ce sera "comptabilisé", ou quand l'autre fait une concession et n'obtient pas ce qu'il désire qu'on se retrouve dans des situations que personne ne souhaitait.

Mais euh.
Lorsque je fais une concession, au contraire je ne demande absolument pas à ce que ça soit "comptabilisé".
Je ne demande rien en échange.

Et je n'ai pas l'impression de "céder du terrain" (on est dans quoi : une relation ou une lutte pour un territoire / la domination ?). J'ai surtout l'impression de ne pas empêcher l'autre de vivre. Ce qui me semble plutôt une bonne chose.

Au contraire, lorsque je faisais un compromis - même suite à certaines discussions - je m'attendais à ce qu'il soit comptabilisé, pris en compte, et à obtenir quelque chose en échange (un autre compromis, par exemple). C'est là que j'avais le sentiment de céder énormément !

On n'a peut-être pas le même vocabulaire....?

(Note que je n'ai pas exclu tous les compromis, mais seulement ceux imposés ; ça arrive qu'on fasse des compromis, mais je considère que :
1) C'est à éviter ;
2) Ca doit résulter d'un choix de la personne qui fait le compromis, pas d'une contrainte exercée par l'autre.)

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 15 avril 2013 à 17h47

Tamara
On est toutes d'accord

Je ne sais pas si on est "toutes" d'accord, mais je pense qu'on est nombreux(ses) :)

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 15 avril 2013 à 17h35

alps
L'amour fusionnel est une phase scientifique de l'amour. Tout le monde passe systématiquement par là quand il tombe amoureux. [...] C'est pourquoi les gens font des compromis.

Si j'interprète bien, tu dis qu'il est plus légitime dans une relation où l'un se sent fusionnel, que ce soit l'autre (les autres) qui fasse(nt) des compromis, plutôt que de voir celui qui se sent fusionnel faire des concessions ?

Bon, alors là on n'est pas d'accord. Mais alors pas du tout.

Et en plus, tu as dû avoir beaucoup de chance (ton propos laisse entendre en tout cas qu'il pourrait traduire ton propre vécu, si je me trompe n'hésite pas à me le dire). Parce que dans toutes mes relations, y compris exclusives, ce ne sont pas mes amoureux qui ont fait des compromis lorsque je me sentais d'humeur fusionnelle et pas eux. C'est moi qui ai dû faire des concessions.

Je te parle bien en tant qu'amoureuse ayant dû accepter de faire des concessions. Même si à une époque (d'exclusivité, mais c'est peut-être accessoire) j'ai essayé "d'imposer" des compromis à mes amoureux, ils ne l'ont pas accepté. Tout ce que j'ai obtenu d'ailleurs, c'est qu'ils cherchaient à me fuir (car se sentant étouffés), ce n'était pas exactement le but recherché...

La seule solution viable que j'aie jamais trouvé c'est celle de faire des concessions. Du coup, j'ai cessé de faire des compromis de mon côté (pour les quelques-uns que j'avais faits), parce que je me suis aussi rendue compte que j'en voulais à mes amoureux à cause de ça, et que ça empoisonnait notre relation plus qu'autre chose. Quelque part, je me disais "J'ai renoncé à ça pour toi, tu dois aussi renoncer à telle chose pour moi". Un échange de compromis...
Aujourd'hui, je ne vois pas pourquoi je renoncerai "pour" quelqu'un, ni pourquoi il renoncerai "pour" moi (sous-entendu : uniquement pour faire plaisir).
Je suis plutôt pour les concessions, même si je n'ai jamais dit qu'elles étaient faciles à faire, je les trouve plus saines.

alps
C'est pas plus une maladie que d'etre triste quand un proche meurt.

Non, la passion ce n'est pas une maladie. Quoique, parfois je me pose la question.
Vu mon état quand je suis folle amoureuse...je me dis que c'est un peu pathologique !
Mais je vis (très ?) bien avec, merci ! Et je ne rejette pas sur les autres la responsabilité de gérer mes sentiments, parce que là j'ai bien l'impression que c'est de cela qu'il s'agit !

Par exemple : si je passe des moments merveilleux avec un homme, qu'ensuite il part et que je me sens en manque, il n'est pas responsable de mes sentiments. Oui, il est venu vers moi (même si je suis aussi sans doute venue vers lui, les relations se créant rarement suite à une démarche à sens unique), il a choisi de passer du temps avec moi (même si je le voulais sans doute aussi, soulignons-le). Il n'a pas pour autant choisi de passer tout le temps que je voudrais avec moi !

Parce que je me sens d'humeur fusionnelle, il devrait se contraindre à faire ce que je lui dis ? Et si jamais on est deux à le lui demander (sans pour autant vouloir être trois), il fait quoi ?

Personnellement, les compromis dictés par quelqu'un d'autre, c'est non.

Par contre, après analyse d'une situation, ça m'arrive de faire un compromis bien sûr. Mais c'est moi qui l'ai décidé, à partir de mes propres besoins/priorités et ceux des autres, en fonction de ce que je pense être "la meilleure solution". Pas pour "faire plaisir" à l'autre ou pour qu'il "ne souffre pas" (surtout que dans certaines situations, on a beau tourner les choses dans tous les sens, on se rend compte qu'il y aura forcément au moins une personne en souffrance...).

D'où l'importance du dialogue, qui permet d'influer sur la vie des autres (de toute façon, ne pas influer ce serait impossible, ne serait-ce que par le simple fait d'exister et d'être là, mais quitte à essayer d'influer, autant le faire de façon positive par le dialogue, l'échange, et pas de façon négative par la contrainte).

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 15 avril 2013 à 13h58

alps
Ca c'est pas un problème. C'est une phase de l'amour fusionnel.[...] Ce n'est pas de l'auto souffrance.

Je ne suis pas d'accord que cela justifie de demander n'importe quel compromis à l'autre.
Qu'on souffre pourquoi pas, mais ça n'empêche pas, amour fusionnel ou non, de se demander quelles pensées, quelles attentes déçues produisent en nous cette souffrance.

Aujourd'hui je suis capable d'éprouver une passion (d'où, volonté de fusion) sans vraiment souffrir de l'absence de l'autre, par exemple. J'ai appris à le faire. Peut-être ai-je eu la "chance" (hem) que ma vie soit ainsi faite : que je sois souvent éloignée de mes passions, sans pouvoir changer cet état de fait. Que je sois obligée de prendre mon mal en patience, de rester insatisfaite.

En tout cas, j'ai dû m'adapter. C'est fou tout ce que l'être humain peut apprendre (pas seulement des connaissances "théoriques", mais surtout à vivre !).

Je trouverais aujourd'hui franchement déplacé de ma part, de demander à un amoureux, sous prétexte que je me sens fusionnelle, de faire ci ou ça, de renoncer à ci ou ça.

Par contre alps, si tu parles d'un amour fusionnel totalement partagé, alors en effet il ne peut pas y avoir de problème, parce que les deux (ou plus, soyons fous ;) !) personnes auront les mêmes envies. Leurs priorités seront les mêmes (sinon, la volonté de fusion n'est pas partagée, quoi qu'on en dise). Et alors en effet, aucun problème ne se présentera. J'ai déjà vécu ce genre de phases. Tout est rose, on veut les mêmes choses (et principalement être ensemble, le reste étant assez secondaire), etc. Mais ce n'est pas ce genre de situations que nous évoquions ici. Dans l'amour fusionnel totalement partagé, il n'y a pas de souffrance.

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 15 avril 2013 à 13h42

Leolu
J'essayais de mettre en avant les souffrances qu'on se crée soi-même à force de se battre contre des moulins à vent. La vidéo propose d'en avoir conscience et d'apprendre à composer.

Oui, apprendre à composer, c'est exactement ce à quoi je faisais allusion. Dans mon exemple à la fin de mon message, la jalouse ne renonce pas totalement à influer sur la vie de l'autre, mais elle le fait par un moyen non-violent : le dialogue. Pas en voulant lui imposer à tout prix telle action précise, ou en lui faisant la tête par exemple (réactions que pour ma part je considère comme une forme de violence).

Leolu
La personne voudrait donc qu'on soit "elle" (ou "exactement comme elle").

Et ces personnes qui demandent à ce qu'on ait exactement la même conception qu'elles, qu'on fasse les choix qu'elles veulent, elles refusent de composer, justement. Alors, il faudrait qu'elles influent sur notre vie, mais nous ne pourrions pas influer sur la leur.
Ce serait à sens unique ?

Accepter que l'autre influe sur nous, ce n'est pas tout accepter. Ca fonctionne dans les deux sens.

En exagérant à peine ton propos, alps, on pourrait penser "Si ma compagne/mon compagnon me demande telle chose, je dois systématiquement accepter sans discuter parce qu'être avec elle/lui, c'est forcément circonscrire ma liberté".

Pour la fin de la phrase je dis oui, mais pas à n'importe quel prix, et pas à sens unique ! Je dis aussi qu'il est moins nocif de faire des concessions ("Je te laisse sortir sans moi ce soir" : je te concède une liberté) que des compromis ("Je renonce à sortir ce soir pour rester avec toi parce que tu me le demandes" : j'abandonne ma liberté pour te faire plaisir).

(Brrr, rien que d'écrire "J'abandonne ma liberté pour te faire plaisir", ça me fait froid dans le dos...)

Autre point : il y a des choses qu'on ne contrôle pas : les sentiments par exemple, entre autres ce qui nous fait plaisir. L'exemple d'André Stern concernait justement "ce qui fait plaisir à son fils". Son fils lui-même ne contrôle pas ce qui lui fait plaisir ou non ! Comment André aurait-il le pouvoir de contrôler ce qui fait plaisir à son fils ? Il aime jouer avec l'emballage ? Qu'il joue avec l'emballage !
Il est heureux, c'est ce qui compte non ? Est-ce qu'André va le forcer à jouer avec le camion parce que "Tu comprends mon fils, l'emballage ne vaut rien, c'est le camion que j'ai acheté pour toi, donc tu dois jouer avec le camion" ?

Si j'invite un amoureux au théâtre, mettons. Et qu'en sortant il me dit qu'il n'a pas du tout apprécié la pièce, mais que de toute façon il était content d'être avec moi. Dois-je lui en vouloir (de ne pas apprécier ce que j'apprécie, par exemple) ?

J'ai l'impression que parfois, on souffre ne de pas se voir comme dans un miroir lorsqu'on regarde l'autre. Peut-être que la différence fait peur ? Mais pour ma part, je m'émerveille tous les jours des différences entre les gens que je rencontre et moi. J'aurais horreur qu'ils soient exactement comme moi ! Et je suis persuadée que la tolérance permet des relations apaisées (relations au sens large, pas seulement amoureuses).

Ne pas vouloir pour les autres. Ne pas vouloir les changer. Identifier ce qui nous fait souffrir, accepter, accueillir cette souffrance et alors elle s'envole en même temps qu'on trouve des solutions concrètes et constructives pour neutraliser ce qui crée cette souffrance (y compris pour les prochaines fois, si jamais la situation doit se reproduire !).

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 15 avril 2013 à 03h00

Wow.

Je ne pensais pas déchaîner les passions avec un petit mot comme celui-là. :)

Bon. L'extrait est sorti de son contexte. Du coup, on peut faire l'analogie avec la jalousie (ce que j'ai fait, alors que ce n'était pas du tout le sujet de la conférence), mais d'un autre côté, on peut interpréter dans un sens qui selon moi, est à mille lieues des intentions des conférenciers (qui ne sont pas des gourous, je te rassure Tamara ;) ). Surtout si on écoute vite fait, qu'on ne fait pas attention à toutes les précisions apportées.

Je me suis demandée au départ pourquoi ils ont complètement morcelé cette conférence. Mais en fait, j'ai au moins une hypothèse : les gens sur internet, n'ont pas l'habitude d'écouter une conférence d'une heure (enfin, je ne sais plus combien de temps ça avait duré exactement : mais oui, j'y étais). Du coup, ils n'en écouteraient même pas trente seconde. Vidéo trop longue ? Zappée !

Alors que des extraits de quelques minutes, il y a une chance que les gens s'y arrêtent et réfléchissent...stratégie de communication sensée, finalement.

Je disais donc que certaines interprétations que je lis ici ("il faut se contenter de ce qui est, donc ne pas chercher à changer les choses", par exemple) sont à mille lieues selon moi, des intentions des conférenciers.

Faites quelques recherches sur eux : ils sont loin d'accepter les choses comme elles sont....très loin ! De parfaits exemples de critiques de l'ordre établi. (Même si André Stern en général s'en défend un peu, avec des précisions comme "Je ne dis pas ce qui est mieux ou moins bien, j'apporte juste mon témoignage, mon expérience" etc.)

Enfin, ma propre interprétation de ce qui est dit dans cet extrait, fondée sur mon vécu, est plutôt : souffrir parce que ce qui est n'est pas comme ce qui "devrait être" (ce que je voudrais qui soit), c'est improductif.

Pour l'avoir vécu personnellement, chaque fois que je me suis enfoncée dans la souffrance (je ne suis pas jalouse mais par contre il m'est arrivé de souffrir sur d'autres sujets), j'ai été incapable de trouver la moindre solution constructive. Parfaitement incapable. J'ai même parfois (souvent ? je ne sais plus...) réussi à empirer la situation. Super utile, en somme !

Par contre, à chaque fois que j'ai choisi de voir le/les côtés que je pouvais juger positifs, d'arrêter de vouloir que un tel soit comme ci, que bidule se comporte comme ça, etc., j'ai observé deux choses :

1) J'ai arrêté de souffrir, ou en tout cas j'ai beaucoup diminué ma souffrance (un poison en moins dans ma vie ! - et celle des autres, accessoirement, car quelqu'un qui est en souffrance est loin de répandre le bien-être autour de lui) ;

2) J'ai commencé à trouver des solutions constructives aux problèmes (ou en tout cas, événements que je considérais comme tels) qui se posaient à moi, en m'appuyant sur ce qui dépendait de moi [voir en bas*], et en me nourrissant de mon indignation (intacte, elle !), mais non de ma souffrance (improductive).

Quand je souffre, je suis totalement inefficace. Quand j'effectue un retour sur moi pour comprendre pourquoi je souffre, quelles sont mes attentes contrariées, je cerne mieux le noeud du problème. J'arrive à distinguer quels aspects dépendent de moi et quels aspects n'en dépendent pas.

"On ne peut pas vouloir pour les autres" : je mets des guillemets car cette phrase a été citée et re-citée (récitée ?) de nombreuses fois sur ce forum. Quand je souffre, j'essaye de vouloir pour les autres. C'est voué à l'échec. (Je précise que je parle toujours de ma propre expérience, au cas où ça ne soit pas clair.)

Au contraire, quand je m'appuie sur ce que je peux changer, là c'est constructif ; mais tant que je suis en souffrance je n'y arrive pas, j'en suis incapable.

En ce qui concerne les attentes, j'essaye effectivement de ne pas avoir d'attentes (j'ai dit "j'essaye", pas "je réussis à tous les coups" hein !). Mais j'ai des espoirs, ça oui. C'est humain. Sauf que quand ça ne va pas, je vais faire le travail décrit plus haut : chercher quels espoirs ont été déçus (d'ailleurs, souvent je souffre parce que d'espoirs ils se sont mués en attentes - un peu comme si c'étaient des dûs - alors qu'un "simple" espoir déçu n'engendrera pas en général chez moi cette souffrance ; de la déception un peu, mais pas ce que j'appellerai de la souffrance).

En bref, je ne crois pas que dans le contexte de cette intervention, "ne pas avoir d'attentes" puisse être assimilé à l'attitude de l'imbécile heureux qui ne remet jamais rien en question et prend toutes les situations comme elles sont, sans chercher à en rien changer. Surtout que les deux conférenciers sont très loin d'avoir cette attitude, quand on en connaît un minimum sur eux !

Ce que je sais c'est que chez moi, la souffrance liée à l'attente déçue se concentre sur le résultat, en se lamentant de son inadéquation avec ce qui était souhaité, alors que l'indignation qui peut naître d'une situation considérée comme réellement inacceptable (et après vérification que je ne suis pas juste en train de faire un caprice d'enfant) va se concentrer sur les moyens de changer les choses (des moyens réels, concrets, pas ceux qui consistent à vouloir à la place des autres).

Bon bon bon...il est tard et je crois que j'ai dit trois ou quatre fois la même chose. Mais tant pis, je laisse. Je serai peut-être mieux comprise (ou pas :P ).

-------

*Je n'invente rien, puisque je m'appuie sur la philosophie stoïcienne, plus précisément celle d'Epictète. Certains auront peut-être reconnu l'allusion, d'ailleurs. Et je ne pense pas que cette philosophie interdise de tenter quelque modification que ce soit sur l'état des choses. Elle nous enjoint plutôt à distinguer dans l'état des choses, ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas. Sur quels leviers nous pouvons nous appuyer pour avoir une chance de changer les choses "en mieux".

Exemple fictif :

Je suis jalouse parce que ce soir un amoureux est au cinéma avec une autre amoureuse que moi. Râler contre cet état de fait ne servira à rien. Je dois accepter ce qui est. Sinon, je fais quoi ? Je le harcèle au téléphone ? S'il n'est pas complètement stupide, il finira vite par couper son portable. Ou annulera sa soirée pour venir me voir, dans le "meilleur" des cas....mais est-ce vraiment "meilleur" ? Pourrir la soirée de deux personnes à cause de ma petite crise égoïste ? Et savoir qu'à la suite de ça ces deux personnes vont probablement m'en vouloir ? Bof...

Bon alors, je peux faire quoi ?

1) Dans l'immédiat, accepter qu'il est au cinéma avec une autre, que je ne changerai rien à ça, et que de mon côté je peux peut-être m'occuper pour me changer les idées : lire, écrire, dessiner, faire du sport, regarder une vidéo, sortir voir des amis, jouer seule ou avec d'autres...etc, je laisse libre cours à votre imagination !

2) Par la suite, si j'ai mal vécu certaines choses qu'il pourrait a priori changer sans que cela porte atteinte à sa liberté, le lui dire. Par exemple, "Je n'étais pas au courant que tu serais avec elle, j'ai été déçue que tu ne sois pas libre, dorénavant j'aimerais que tu m'envoies un message pour me prévenir si tu n'es pas libre." (Bon ensuite il peut discuter et trouver que c'est une demande excessive, et faire d'autres propositions, mais au moins j'adopte une attitude constructive en présentant mon ressenti et proposant une première solution qui ne me semble pas trop déraisonnable.)

Voilà, dans cet exemple je n'ai pas cherché à changer ce qui était - il a souhaité passer cette soirée au cinéma avec une autre - mais j'ai agi sur ce qui dépendait de moi, et le dialogue (point 2)) en fait partie (et ce n'est bien sûr pas le seul moyen d'agir sur les situations qui nous déplaisent !).

J'espère que mon point de vue et la piste de réflexion que j'ai glanée dans cette vidéo - et qui recoupe certaines de mes convictions antérieures - apparaîtront plus clairement à présent. (Bon c'est pas facile parce qu'il est tard et je ne sais pas si mes propos ne sont pas un peu confus.)

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Discussion : Accident de contraception

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LuLutine

le samedi 13 avril 2013 à 16h42

Je crois que le principal a été dit : dialogue, dialogue dialogue.

Et que la décision d'avoir l'enfant ou pas appartient à celle qui le porte, cette décision étant prise après consultation des positions de tous les intéressés.

Si ça m'arrivait je pense que je discuterais avec mon compagnon de vie et avec le père, pour déterminer avec qui l'enfant grandira "principalement". (Dans l'hypothèse où la polyfamille n'est pas une option, ce qui est d'ailleurs effectivement mon cas.) Ca n'empêche pas le père ou la mère biologique ne vivant pas avec son enfant, de le voir régulièrement. Et suite aux discussions, je n'écarterais pas nécessairement l'avortement non plus.

En bref, je sais pas, ça dépend, je te dirai ce qui se passe si ça m'arrive (ce que je n'espère pas).

Bon, après comme tu le dis MetaZet, ce que tu appelles la "sensualité non-génitale", c'est très bien aussi.
D'ailleurs en utilisant tes termes, je dirais que le sexe n'a pas forcément à être génital. Il n'en est pas "moins bien" pour autant, on n'y perd pas forcément grand chose (et on peut même y gagner un peu d'imagination au passage, surtout pour ceux qui n'imaginaient pas qu'il existe autre chose que le missionnaire ;) !).

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Discussion : Frontière floue : un problème?

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LuLutine

le lundi 08 avril 2013 à 02h40

Je rejoins lam sur le fait que j'aurais plutôt tendance à dire ce dont j'ai envie (une envie concrète : passer du temps ensemble, faire un câlin etc.) et voir quelle est la réponse de l'autre.

A noter que parfois on peut aussi montrer son envie sans brusquer l'autre, autrement qu'avec des paroles (par exemple pour un câlin, si j'ouvre grand les bras, l'autre comprend en général que je veux l'enlacer et peut refuser facilement, sans avoir subi de contact forcé).

Et pour ce qui est de mettre des étiquettes...je commence à voir que de toute façon je ne mettrai probablement pas la même étiquette que l'autre sur notre relation. En supposant que j'en mette.

Du coup, mon discours face à cette personne aura tendance à être du genre : "Peu importe quelle étiquette tu choisis de mettre - ou non - sur notre relation, du moment que tu es clair(e) avec moi sur ce dont tu as envie concrètement. Ne me fais pas croire que tu veux quelque chose si c'est faux, et a contrario n'hésite pas à me dire que tu as envie de quelque chose si c'est le cas."

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Discussion : Pourquoi je souffre ? Piste de réflexion...

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LuLutine

le lundi 08 avril 2013 à 02h24

Un extrait de conférence dont je pense qu'on peut aisément l'appliquer à la question de la jalousie...(même si la conférence n'avait rien à voir avec ce sujet !)

www.youtube.com/watch?v=3Ybjv_TCFHM

Qu'en pensez-vous ?

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Discussion : Les amours plurielles, est-ce politique ?

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LuLutine

le jeudi 04 avril 2013 à 02h45

Oui.

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Discussion : De la difficulté à discuter et rencontrer des "poly" en vrai...

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LuLutine

le jeudi 04 avril 2013 à 02h35

LittleJohn
Et puis attendre que les choses se fassent toutes seules, c'est le moyen le plus sûr que jamais rien ne se passe...

Euh.
Je sais pas, moi j'ai jamais cherché, ça m'est toujours tombé dessus...

Mais c'est peut-être justement parce que je n'étais pas "en attente" de quelque chose.
Si on est en attente, c'est peut-être mieux de chercher, enfin j'en sais rien...

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Discussion : Dis-moi de quoi tu as peur… et je te dirai qui tu aimes ?

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LuLutine

le jeudi 04 avril 2013 à 02h27

GreenPixie
C'est donc du temps et du soin (care, en anglais) à mes relations que je veux leur offrir avant tout, du partage, pour répondre à leurs peurs,

Je ne sais pas s'il faut "répondre" aux peurs des gens...

Disons que je suis dubitative là-dessus. Peut-être que c'est juste mal formulé, ou c'est moi qui comprends quelque chose que tu n'as pas voulu dire.

GreenPixie
Je veux être et vivre une vie riche (en relations...), pas avoir une vie de riches (en possessions, prises à d'autres...).

Ha mais je vais te la piquer cette citation !

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Discussion : Dis-moi de quoi tu as peur… et je te dirai qui tu aimes ?

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LuLutine

le mardi 02 avril 2013 à 01h37

GreenPixie
Peur [...] de perdre sa ou son partenaire durement trouvé-e

Ca, c'est une peur totalement irrationnelle je trouve.
Quelqu'un qui veut nous quitter, nous quittera. Et ce d'autant plus si l'exclusivité l'oblige à choisir !

Cela dit, je comprends bien ta remarque, beaucoup de gens croient en effet qu'en essayant de retenir quelqu'un à tout prix, on a plus de chances de le "garder" (et j'ai bien compris que ce sont leurs peurs que tu traduis, pas les tiennes).
Pour ma part j'ai très vite et souvent observé qu'en fait c'était le contraire. A l'exception peut-être de quelques rares cas où l'autre personne "se laisse enfermer", si l'on peut dire, mais en ce qui me concerne, avoir une relation avec quelqu'un qui subit cette relation, au lieu de la choisir, ça ne m'intéresse pas !!!

GreenPixie
Et plus je discute, lis, regarde, me documente et m’intéresse de près aux manières de faire fondre jalousie et peurs en moi (via notamment les réflexions liées aux amours plurielles), plus je crois parfois voir le fossé et le vide s’accroître entre moi et ces gens qui ont peur.


Tu ne sais pas à quel point je te comprends ! Mais il n'y a pas que dans ce domaine que je pense la même chose ! Ce que tu écris entre en résonance avec mes pensées sur beaucoup de sujets !

GreenPixie
[...] j’ai trouvé regrettable que ce soit la peur qui semble l’emporter sur les désirs.
[...]
La peur amène-t-elle à conserver et subir une situation que l’on n’aurait pas gardée, si on n’avait pas autant cette peur ?


Oui, je trouve cela regrettable aussi, et je ne parle pas ici seulement de la question des relations amoureuses, mais de tous les domaines de la vie, comme je le disais plus haut.

Oui, un grand nombre de gens font ou ne font pas certaines choses, par peur. Les risques pris à vivre comme cela leur convient sont souvent bien moins grands que ce qu'ils imaginent (du moins, c'est la très nette impression que j'ai). Mais ils ne le savent pas, alors ils renoncent à être eux-mêmes. Et c'est dommage.

D'ailleurs, je trouve que l'attitude inverse (celle de la confiance et non de la peur) est bien traduite par la fameuse citation :

"Ils ne savaient pas que c'était impossible, alors ils l'ont fait."

Ceux qui ont peur, ce sont ceux qui pensent que "c'est impossible", que "ça ne se fait pas", que "c'est comme ça et pas autrement"...

GreenPixie
Que l’on veuille vivre en étant monos ou polys, peu m’importe, mais j’aimerais au moins que la peur et les "crises" ne soient pas des éléments aussi centraux dans nos choix de vies professionnelles, sentimentales, amoureuses, sexuelles, d’individus, de couples.

Ne peut-on pas être plus fort-es que cela ?[...]

Tu ne peux vraiment pas savoir comme ton intervention rejoint exactement mes préoccupations du moment - et comme je le disais, pas seulement dans le domaine des relations amoureuses, mais plus largement dans la vie.

Au demeurant, je ne suis pas très étonnée de cet état de fait. On éduque les gens à avoir peur. Alors, ils ont peur.

Et si on rétablissait la confiance ?...

Oui, en faisant confiance, je me suis parfois plantée. Mais j'ai toujours progressé.

La peur nous freine. En n'osant pas, c'est sûr on ne risque pas d'échouer. Mais on n'a aucune chance de réussir...!

Certains ont fait leur choix !!!

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Discussion : Prévention mst/ist

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LuLutine

le samedi 30 mars 2013 à 14h48

Clown_Triste
(bon, OK, en l'absence de contact avec l'épiderme, la combinaison intégrale en latex est sans doute un peu plus sûre ;-).

Tous dans les clubs SM ! Vite ! ;)

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Discussion : Prévention mst/ist

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LuLutine

le samedi 30 mars 2013 à 14h46

Allumette
Mouais ! Un peu facile là ! Le contrat avec le mari a été rompu !

Je pense que CT ne dit pas le contraire.

Pour ma part je pense que s'il y a un contrat avec un partenaire, il faut le respecter (et ne pas passer d'autres contrats qui le contredisent avec d'autres partenaires !).

Ce que CT rappelle, c'est que même en se protégeant, le risque zéro n'existe pas. Je crois que le problème ici ne se situe pas tant dans la prise de risque (qui existe de toute façon) que dans la rupture du contrat.

Quand bien même le non-usage du préservatif n'aurait pas entraîné un risque plus grand, le contrat aurait tout de même été rompu.

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Discussion : Lesbiennes et polyamoureuses comment faites vous ?

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LuLutine

le samedi 30 mars 2013 à 01h22

Annabelle
il y a tellement de choses dans ma vie pour lesquelles je ne rentre pas dans le moule...

Je crois que pas mal de monde ici te dira la même chose....étonnamment... ;)

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Discussion : Ma relation avec son autre amoureuse

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LuLutine

le samedi 30 mars 2013 à 01h08

Katouchka
Je vais bien. Je l'aime lui, lui aussi, je m'aime moi, nous aimons nos enfants et j'accepte qu'il aime quelqu'un d'autre que moi. C'est déjà pas mal !

Et oui, c'est très bien je trouve !
Ce n'est pas comme s'il te laissait tomber du jour au lendemain pour partir avec elle, non plus.

Elle finira bien par voir qu'elle ne peut pas gagner du territoire éternellement...qu'il y a une limite ! Et elle finira par comprendre. Car ton compagnon m'a l'air d'être quelqu'un de fiable (d'après ce que tu as pu en dire) : pouvoir lui faire confiance, c'est le principal je pense !

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