Participation aux discussions
Discussion : Des relations & des courts ou longs métrages ?

LuLutine
le mardi 17 septembre 2013 à 18h21
Katouchka
Je suis preneuse pour des trucs qui m'éviterais de devoir dire : "ah au fait salut, ça fait 3 mois qu'on couche ensemble mais désormais je préfèrerais qu'on regarde la télé." sans qu'on me prenne pour une folle.
Juste le dire ?
Pour ma part j'ai reçu un peu le même genre de discours récemment, et je n'ai pas pris l'autre pour un fou, si ça peut te rassurer ^^
Pour GreenPixie : non, je n'ai absolument pas pensé que tu étais contre les relations longue durée !
Pour le reste, je rejoins je pense à peu près la totalité de ce qui a pu être dit (y compris par GreenPixie). Oui, on ne sait pas où une relation peu nous mener lorsqu'on la commence, mais alors il n'est pas plus logique de l'envisager à court terme qu'à long terme.
Simplement, je ne vois en général pas de raison de rompre (sauf "haute trahison", si je puis dire). Du coup mes relations ont tendance à durer.
Vaniel
si une nouvelle relation ne me stimule pas, j'espère pouvoir y mettre un terme d'une manière douce et continuer à voir la personne comme un/une ami(e).
Pour moi, si tu continues à voir l'autre même "comme un(e) ami(e)", tu n'as pas mis un terme à la relation justement ! Je prends le terme "relation" dans un sens plus général que ce que "la majorité" appelle "relation amoureuse".
==> Surtout qu'après tout, où se situent les limites de la "relation amoureuse" ?
Un tel enverra plein de doux messages à sa "chérie" alors même qu'ils ne se sont jamais embrassés ni touchés, tel autre considèrera que la relation est terminée parce qu'ils n'ont pas eu de relation sexuelle depuis trois mois !
Franchement, où mets-tu le curseur ? Moi je trouve que ce n'est pas clair, et je préfère ne pas en mettre. Autant discuter avec l'autre de ce qu'on veut ou non dans la relation.
Bref, donc je préfère utiliser "relation" tout court, et la laisser évoluer. C'est pourquoi comme je le dis juste au-dessus, le package "c'est fini et on ne se voit plus", c'est un truc que je n'envisage pas de manière générale.
Discussion : Systèmes de valeurs

LuLutine
le mardi 17 septembre 2013 à 03h03
Cendre, quand tu écris on dirait tellement ma soeur jumelle, épouse-moi !
Ah m..., si t'es ma soeur je peux pas t'épouser !
Tant pis, je veux pas me marier de toute façon. :)
Cendre
il arrive à me dire aujourd'hui que cela ne lui va pas du tout, que cela le bouffe[...]
Et face à ça, je me retrouve complètement impuissante. Désemparée, idiote.
Je ne sais pas si je me suis sentie idiote, non je ne dirais pas cela, mais complètement désemparée, face à deux personnes coup sur coup qui s'avéraient incapable de vivre réellement avec une poly...oui, clairement (le premier trouvait ça génial à la base, mais c'est une autre histoire, le second était bien mono par contre).
Cendre
j'essaye de faire au mieux, au mieux pour moi, pour lui, pour nous, et les bras m'en tombent :
[...] Sur l'échec de l'entendre si peu ouvert au final.
Vécu senseiblement la même chose, quoiqu'avec quelqu'un de beaucoup moins "communicant", et qui ne parvenait pas à mettre des mots sur ses ressentis, ses besoins...comme sait le faire ton compagnon. Avoir en face quelqu'un qui sait dialoguer, ça reste un atout.
Cendre
Il nous trouve comme des ados dans une cours de récré, refusant de choisir et refusant de grandir, refusant de prendre ses responsabilités et manquant indéniablement de respect.
Pour moi, c'est vouloir contraindre les autres à nos désirs qui me semble immature et irrespectueux. Oui, j'ai bien compris qu'il ne t'empêche rien, qu'il ne souhaite pas te limiter (contrairement aux personnes que je cite plus haut, pour qui j'avais d'ailleurs accepté plusieurs compromis). Mais quelque part, dire à l'autre qu'en vivant des relations plurielles, il refuse ses responsabilités et nous manque de respect, pour moi c'est un peu lui dire "tu ne dois pas vivre de relations plurielles" - ou au moins : "tu ne dois pas vivre de relations plurielles si tu es avec moi".
C'est quelque part rendre l'autre responsable de nos sentiments, et moi qui ai si bien appris depuis des années à ne plus rendre les autres responsables de mon état émotionnel (mais seulement des conséquences concrètes de leurs actes, par exemple si je me retrouve à payer une facture pour quelqu'un qui ne l'a pas réglée et devait le faire, ce n'est pas normal), j'ai du mal à encaisser qu'on me rende responsable de l'état émotionnel de quelqu'un d'autre.
Moi à qui pendant des années, et ça remonte à plus de dix ans - oui même avant que je connaisse quoi que ce soit au polyamour ! - des tas de gens ont dit "Mais arrête tu te fais du mal" alors que je souffrais d'une situation créée par d'autres...
Cendre
« Ça serait si dur de m'être exclusive ? »
J'ai eu droit à peu près à la même question.
Et pour moi la réponse est claire : c'est oui. C'est mourir à petit feu. C'est tuer ce qu'il y a de 100% positif dans ma vie. (Il y a d'autres choses positives mais je ne leur donnerais pas 100%.)
Et moi j'aurais envie de renvoyer une autre question :
"Ca serait si dur de m'aimer telle que je suis ? Et pas d'aimer juste une personne fictive qui me ressemble sur certains points - d'importance mineure - mais qui est exclusive - et donc mon opposée sur un point majeur de ma personnalité ?"
Cendre
J'ai mon faux-self qui veux prendre le dessus,
Je ne connais pas bien cette notion de "faux-self", même si je crois comprendre à peu près. Tu peux expliquer ?
Cendre
Il me demande de faire un effort pour lui.
Et cet effort, mon faux-self n'en voit qu'un seul : renoncer aux amours plurielles et revenir dans un système de valeur plus classique.
Un système de valeur où fidélité veut dire exclusivité, où les attirances extra-conjugales sont des fautes, des accidents que l'on pardonne, où l'on s'abstient de laisser se développer des sentiments trop intenses, où on les étrangle à la naissance.
Autant, s'il te voyait vivre tes relations "sans aucune limite" et subissait la situation sans que tu lui demandes son avis, on pourrait dire qu'il est le seul à faire des efforts.
Autant si tu renonces à tout, c'est toi qui fais tous les efforts. Et cette situation ne me semble pas plus "normale" ou "moins extrême" que la première.
Avec le temps j'ai tendance à penser que soit un "mono" va faire des concessions, pas totales mais partielles (par exemple : "Ok tu peux voir les autres, mais pas plus souvent que moi", condition qu'un amoureux dont je parlais plus haut m'avait donnée en substance et que j'avais acceptée et respectée par amour pour lui, même si cela me coûtait), soit il ne peut absolument pas bouger de sa position et là...en ce qui me concerne je sais aujourd'hui que la relation ne peut pas fonctionner.
Je ne peux pas parler pour toi, même si j'ai l'impression qu'on a des ressentis et vécus très proches, car au fond je ne suis pas dans ta tête non plus...
Cendre
qu'il garde l'exclusivité sur mon cœur et mon corps, à sa seule disposition.
Sur ton corps, c'est faisable, mais sur ton coeur ?
J'en doute fortement...
Même "mono", j'entretenais des sentiments pour d'autres personnes que "l'officiel", alors comment compterait-il s'y prendre ?
Cendre
Pour moi, être poly, c'est s'offrir cette liberté si souvent taxée d'égoïsme, un idéal des relation indépendantes les unes des autres. Celle qui dit que ce qui se passe entre deux personnes ne les concerne que toutes les deux, et que nul n'a à intervenir dans ce qui se passe entre eux (hormis les contingences matérielles et autres questions logistiques comme le partage du temps).
Déjà, convenir d'une exclusivité sexuelle c'est de l'ingérence pour moi.
[...] J'ai la liberté ou je ne l'ai pas.
Je souhaite la liberté de pouvoir faire monter les curseurs d'une relation si c'est un désir partagé par les deux protagonistes.
Si je ne l'ai plus, je reviens dans mon ancien schéma, où je trompe mon conjoint d'une caresse sur une autre main que la sienne, d'un regard, d'une connivence, d'un partage d'émotion bien trop intense pour rentrer dans ma tête dans les cases de l'amitié...
Tout pareil...
Cendre
Je voulais revenir sur la question du dérapage avec lui, sur ce qui serait acceptable et ce qui ne l'est pas. Mon compagnon est malheureux que cela ne soit pas clair pour moi.
Ca m'inquiète un peu ce passage, ça veut dire qu'il espère que tu lises dans sa tête ?
Cendre
Je sais que ça ferait très mal, mais je sais aussi aujourd'hui que la douleur ne dure qu'un temps, et qu'il ne reste que son souvenir, une fois passée.
Ca par contre, c'est sans doute un point sur lequel on diffère. Pour moi revenir à l'exclusivité, c'est me tuer à petit feu, autant me tirer une balle tout de suite....je le vis vraiment comme ça.
Quelque part, je n'ai pas le choix. C'est ça, ou ne pas vivre.
Peut-être qu'un jour je serai en relation exclusive, qui sait ? Mais pas suite à des pressions d'un compagnon. Seulement parce que je me sentirai bien comme ça, à ce moment-là, sans présager de la suite et d'un éventuel retour au polyamour, ou non.
Pour l'instant, je suis poly. Je n'ai rien d'autre à proposer. Des compromis, oui (comme je disais j'en faisais énormément). Le renoncement total, non. C'est au-dessus de mes forces, si je veux vivre. Et vraiment, je dis ça sérieusement.
Cendre
Je n'ai gagné que lui saper les bases de sa confiance, la confiance absolue qu'il avait en moi (perdue à jamais), celle qu'il avait d'être unique pour moi.
Deux questions me viennent :
1) La confiance, ça repose sur le fait d'être "l'unique" de quelqu'un ???! Pourquoi pas plutôt sur le fait de voir que malgré l'existence d'autres relations, la personne revient systématiquement vers nous ?
2) N'est-il pas au fond toujours "unique" pour toi, cet homme ? Pour ajouter à ce que je disais au-dessus, c'est la raison pour laquelle tu ne souhaites pas le perdre, est-ce que ça n'est pas suffisamment flagrant pour qu'il s'en rende compte ?
Cendre
J'ai voulu faire confiance à mon vrai-moi, lui laisser la liberté d'expression. J'y suis allée trop vite, trop fort, trop loin, il n'arrive pas à suivre.
Et ralentir juste le rythme, trouver avec lui celui qui lui est supportable et lui permet de te suivre (s'il en existe un) ?
Je rejoins sur ce point le message de GreenPixie, qui donne des pistes il me semble.
Cendre
Sans compter que bousiller cette relation, c'est me taper la peur, durant les 10 prochaines années, d'être une amoureuse en série incapable de se fixer quelque part et qui finira seule*...
Je me demande si on a plus de chances de "finir seul(e)" en étant en relation amoureuse exclusive (avec quelqu'un qui aura forcément priorité sur les amis et toute autre relation existante, et sera quelque part notre seul "pilier") ou bien en se situant dans un réseau de relations plurielles (avec une multiplicité de "piliers", qu'à aucun moment on n'est obligé(e) de rogner parce que l'un d'entre eux voudrait être le seul) ?
Pour moi ce n'est pas dans le deuxième cas...
Ou bien nous n'avons pas la même définition de "finir seul(e)".
Pour moi le mode de vie poly ouvre beaucoup plus de relations et de possibilités, fait naître beaucoup plus de "piliers" potentiels. Ca ne se fait pas nécessairement en un an, mais ça se fait très bien !
Cendre
Ce soleil ne se laissera pas éteindre si facilement. Je ne céderais aussi facilement qu'à pu le faire en son temps mon très cher adultère.
Alors, ne pas baisser les bras. Rester optimiste.
Ne pas faire de choix par défaut, s'autoriser à en parler, chercher un autre point de vue.
Il y a peut être une position de curseur à trouver, entre le système de valeur poly que j'ai développé cette première saison, trop libre au goût de mon conjoint, et le système de valeur exclusif que j'avais avant, bien trop restrictif pour que j'y retourne.
Oui, je suis persuadée qu'il y a un "juste milieu", mais est-ce qu'il y en a un qui convient à vous deux ?
L'avenir le dira...
Voilà pour ma contribution. Je sais que je suis une poly extrémiste sans doute, mais je vis les choses comme je l'ai écrit. Un retour à l'exclusivité est juste non-négociable en ce qui me concerne. J'avais accepté de diminuer la fréquence de mes rencontres, ne pas inviter d'autres amoureux chez les amis (sauf absence ou désintérêt du principal), etc. mais arrêter toute relation, et laisser quelqu'un interférer sur ce que je fais ou pas avec quelqu'un d'autre....no way. Impossible. Autant mourir tout de suite, et je le ressens vraiment comme ça. Et c'est bête, je n'ai pas envie de mourir. Pas plus pour quelqu'un que j'aime, surtout en étant persuadée que ça ne lui apportera rien de positif au bout du compte ! (S'il m'aime, il m'aime probablement mieux vivante...)
PS : tu as beaucoup écrit, tu dis ? A pavé, pavé et demi... :P
Discussion : Des relations & des courts ou longs métrages ?

LuLutine
le mardi 17 septembre 2013 à 01h59
C'est vrai que depuis que je suis poly je me pose moins de questions avant d'entrer en relation.
Je sais que la qualité ou la "réussite" (diraient certains) d'une relation ne se mesure pas à sa durée ou à sa fréquence, par exemple.
Cependant :
GreenPixie
> est-on + facilement prêt-e à s'engager dans une relation ou dans une aventure (intense, débridée, créative, artistique, affective, sensuelle...) limitée dans le temps,
// que dans un contrat longue durée/illimitée plus sage, plus timide ?
Pour ma part je privilégie les relations longue durée, sages ou pas, car je ne vois pas (du moins dans la plupart des cas, donc sauf acte de haute trahison on va dire) pourquoi rompre totalement avec quelqu'un.
Ca ne veut pas dire que ces relations ne vont pas évoluer, mais je ne vois pas bien pourquoi elles ne seraient pas toujours là (bouh j'ai dit toujours, faut jamais dire toujours :P !). Eventuellement sous une autre nature, mais dans le maintien du lien, en somme.
Discussion : Reflexions et réajustement à venir avec mon "polyamoureux"

LuLutine
le mardi 17 septembre 2013 à 01h53
polynovice
il est très difficile de supporter l'idée qu'il fasse l'amour avec cette femme. Elle ressent la même chose.
Comment gérez-vous cet aspect des choses ?
Difficile de te répondre, le fait d'imaginer un amoureux faire l'amour à une autre ne m'a jamais rien provoqué de "viscéral". A une époque, j'étais plus ou moins conditionnée à penser que si jamais il faisait ça, ça voudrait dire qu'il ne m'aimait pas ou me respectait pas, mais je n'ai pas gardé très longtemps ces idées...sans doute que ma "non-jalousie" viscérale a aidé !
Alors, je le gère parce que quand j'imagine un amoureux avec une autre, dans quelque situation que ce soit, je ne me sens pas jalouse, car je pense et ressens que ça ne m'enlève rien. Je ne suis pas propriétaire de son corps, ni de son temps ou de son énergie, etc. Qui serais-je pour lui dire ce qu'il peut faire ou non avec d'autres ? Ca ne change en rien ce qu'il fait avec moi !
Pour ce qui est d'habiter séparément, ça ne me semble pas absurde bien au contraire, surtout si tu le sens mieux comme ça et que ça ne perturbe pas trop les enfants (un facteur à prendre en compte je pense : qu'est-ce qui les perturbera le plus, voir leurs parents ne plus habiter ensemble ou bien les voir ensemble mais dans le mal-être ?).
Tout ça n'est que mon opinion bien entendu.
Discussion : Etre inscrit mais ne pas participer

LuLutine
le mardi 17 septembre 2013 à 01h40
gcd68
Je ne pense par contre qu'il soit "bête" de mettre "+1". Dire que l'on est d'accord c'est aussi une manière de s'exprimer.
Je plussoie ^^
Discussion : Comment dynamiser nos échanges ?

LuLutine
le mardi 17 septembre 2013 à 01h35
GreenPixie
je trouve le forum un peu trop calme ces jours-ci ...
Ah bon ???
Tu as peut-être beaucoup de temps pour lire, mais ce n'est pas le cas de tout le monde (exemple : je prends sur mes heures de sommeil, alors que je bosse la journée, pour pouvoir suivre un minimum, ce qui me semble souhaitable vu que je ne suis pas seulement membre mais aussi co-admin...bien sûr c'est un choix personnel mais je vois bien le temps que ça me prend).
Je n'ai pas du tout le sentiment que ça soit "calme" en ce moment, il y a suffisamment de messages ! :)
Et quand bien même ça serait le cas, ça ne me semble pas être un souci. Tous les forums je pense ont des périodes plus calmes que d'autres. En quoi ce serait un problème ?
Et puis, je plussoie Bohwaz : tu as du temps ? Rédige-nous un joli article !
Discussion : Puis-je choisir les partenaires de ma partenaire ?

LuLutine
le mardi 17 septembre 2013 à 01h19
gcd68Pour ce qui est du BDSM, on en reparle en privé si tu le désires. C'est un type de relations que j'apprécie parfois mais je pense que cela fait partie de notre vie sexuelle (perso c'est un jeu qui la pimente, c'est tout) et donc très intime et donc... je ne pense pas que ce soit abordable ici.
Vous pouvez toujours créer un sujet dans la catégorie "sexualités".
gcd68(encore si c'était du sexe il comprendrait mais comme c'est pas mon cas).
C'est drôle, il y a des gens pour qui c'est exactement le contraire ! (Sans sexe, ils comprennent, avec ils ne comprennent plus du tout !) :)
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le lundi 16 septembre 2013 à 00h46
Etre ouvert ou fermé, ce n'est pas une question de hiérarchie. Il n'est pas "mieux" d'être ouvert ou fermé.
Ce qui est "mieux" pour chacun, c'est ce qui lui correspond.
Je te rejoins donc sur le fait que vouloir se "forcer" à être bi serait aussi absurde que se "forcer" à ne pas l'être si on l'est.
Par contre questionner la part "d'inné" et celle de conditionnement dans nos choix...je trouve ça intéressant.
C'est peut-être ce qu'essaye de faire MetaZet, même si c'est peut-être maladroitement exprimé.
En effet je ne te rejoins pas sur la théorie que tous nos comportements existeraient "par nature". Il y a une énorme part de conditionnements divers et variés (société, famille, expériences passées...).
Et ce, chez chacun d'entre nous (je ne me pose pas comme faisant exception, bien au contraire !).
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le lundi 16 septembre 2013 à 00h20
@aviatha : justement, certains luttent contre ce que tu appelles "nature" à cause d'un conditionnement !
A aucun moment je n'ai dit qu'il fallait se forcer à être bi (ou poly). Se laisser l'éventualité de l'être ou de le devenir, c'est déjà une ouverture suffisante à mon sens.
Personne n'a de boule de cristal, personne ne peut dire "Je ne serai jamais bi" par exemple.
Surtout que là on parle bien d'ouverture et non de se restreindre. A mon sens se restreindre une fois qu'on s'est ouvert, c'est plus difficile que le contraire.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

LuLutine
le lundi 16 septembre 2013 à 00h05
homme partit
Maintenant si le poly n'est pas une recherche systématique de vivre plusieurs relations, alors nous sommes d'accord.
Nous sommes donc d'accord, je te le confirme.
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le lundi 16 septembre 2013 à 00h04
GreenPixie
quand je suis avec une ou deux personnes qui comptent pour moi, que j'apprécie beaucoup, du point de vue du temps et de l'espace à partager avec elle(s), je suis en demande d'intimité, de les voir seule, de ne pas être trop nombreux, de ne pas être interrompu-es par des textos ou coupures toutes les 10 mn.
[...] Un peu comme dans une bulle, surtout avec les personnes & ami-es intenses que je vois rarement parce que l'on vit le reste du temps dans des régions géographiques éloignées.
Car avec chacune d'elle, j'ai envie d'être intime, pour pouvoir être entier, ce qui m'est parfois difficile quand il y a trop de parasitages extérieurs autour de nous (bruits, foule lors d'un festival...).
... Ce qui ne m'empêche pas d'aimer au pluriel ;) , au contraire : cela m'aide à nourrir tranquillement chaque relation, pleinement, indépendamment des autres (dans l'espace-temps) .
Tout pareil... (+) :)
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 23h47
aviatha
C'est un peu comme demander à un hétéro au nom de quoi il s'interdit de coucher avec des gens du même sexe, il s'interdit rien du tout, c'est juste qu'il en a pas la moindre envie, il est pas monté comme ça^^
Je suis hétéro. Il n'existe pas actuellement de femme avec qui j'ai envie de coucher.
Cela dit, je n'exclus pas que ça puisse arriver un jour. (Et donc qu'éventuellement j'en vienne à m'identifier comme bi - ou pas, peu importe l'étiquette dans le fond.)
Par contre, toi tu exclus le sexe avec tes amis. Tu n'envisages pas qu'un jour ça puisse changer. Ce serait comme un hétéro qui dirait : "Moi, les personnes du même sexe ? Jamais !". Pour moi cet hétéro est conditionné, quelque part.
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 23h39
aviatha
Je me permets juste de dire, je trouve dommage qu'on dise "ami-et-c'est-tout", comme si amoureux était un stade ultime et ami un pis aller.
Oui, moi aussi !
J'ai juste utilisé cette expression par facilité.
Contrairement à toi, beaucoup de gens considèrent qu'un ami passera toujours après un amoureux, que les amis n'ont pas la même importance dans leur vie (entre partir à l'autre bout du monde avec l'amoureux sans contact possible avec tous leurs amis, et rester sur place sans contact possible avec l'amoureux mais avec tous leurs amis, ils choisiraient la première solution par exemple) et que par conséquent c'est une position "inférieure".
10 amis (ou plus) ne "compensent" pas un amoureux, en quelque sorte.
Bon ce qui est gênant aussi dans cette situation c'est qu'on est dans la comparaison, et ça me met mal à l'aise, comme toi probablement.
Mais énormément de gens raisonnent comme cela.
En tout cas chez moi, "ami" c'est tellement pas une position "inférieure" que je peux très bien avoir du sexe avec un ami. Ou pas. Et avec un amoureux. Ou pas...!
En fait la "floutamitié" comme dirait MetaZet, c'est très bien ! :)
aviatha
PS : et tu parles de conditionnement, mais qu'est-ce que ça veut vraiment dire ?
Bah en résumé on te dit "c'est comme ça que ça se passe" et tu ne le remets pas en question.
Consciemment ou non.
Je ne sais pas si parler ou marcher sont du domaine du conditionnement par contre...
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 23h21
Et donc, aucune volonté de vivre plusieurs relations à tout prix. Donc on est d'accord au final ? :)
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 22h48
Siestacorta
autre approche : la volonté de ne pas être restreint à une seule relation n'est pas la volonté d'en avoir plusieurs.
Je plussoie aussi.
C'est la volonté de vivre comme on l'entend.
Que ça suppose zéro, une ou plusieurs relations n'y change rien.
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 22h47
aviatha
Et puis, ils ne "doivent" pas y rester, je ne vois juste pas comment les faire sortir ni pourquoi,
C'est un conditionnement pour moi : rien de plus. Mais ça ne se joue pas au niveau conscient, donc c'est normal que tu n'aies pas le sentiment que ça soit par "obligation" qu'ils restent dans la case "ami-et-c'est-tout".
Y a quand même une sorte de règle sous-jacente...
Discussion : Abondance émotionnelle chez les polyamoureux et misère émotionnelle dans le monde extérieur

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 22h45
gcd68
Cela ne s'appellerait-il pas de la complicité ? Pour moi la complicité et les câlins sont extrêmement important et nul besoin d'être obligatoirement amoureux de l'autre pour cela...
Non, ce n'est en effet pas nécessaire d'être amoureux, par contre c'est jugé complètement déplacé dans la majorité des contextes sociaux...c'est je crois là-dessus que Marco mettait l'accent.
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 22h11
aviatha
Je connais beaucoup de gens qui fonctionnent comme ton amie, c'est vrai. Mais pour moi, les amis très intimes sont (presque) des membres de la famille, et si je suis célibataire, ce sont les nouvelles rencontres qui vont peut-être m'attirer, ceux avec qui les liens sont encore totalement à faire, pas ceux avec qui ils ont déjà une certaine "forme", je ne sais pas si je suis très claire.
Oui et elle raisonne de la même manière.
Mais quand elle est avec quelqu'un, même les nouvelles rencontres elle ne les regarde pas. Je suppose que toi non plus.
Là encore, voilà ce que j'appellerais un conditionnement "mono" : les amis sont dans la case "amis" et doivent y rester même lorsque l'on devient célibataire...
J'ai retrouvé ce fonctionnement chez beaucoup de mono.
Discussion : Polyamoureuse pas assumée

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 22h03
homme partitla volonté de vouloir plusieurs relations
Bon, ok je ne peux pas parler pour les autres mais...en ce qui me concerne, je n'ai aucune volonté d'entretenir plusieurs relations !
Zéro relations ma va très bien aussi !
Et je pense ne pas trop m'avancer en disant que chez la plupart (des non-exclusifs) cela n'a rien à voir avec une prétendue "volonté".
Discussion : Dormir chez vous - quelle symbolique ?

LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 21h53
aviatha
@MetaZet, je reviens sur ce que j'avais dit à propos de mes amis, pour moi avoir envie d'eux n'est juste pas possible, ils sont dans le même catégorie que mon frère ou mes cousins et cousines, je ne sais pas l'expliquer, on doit juste avoir pas du tout le même ressenti :-)
Je comprends très bien car une de mes amies exclusive m'a très bien expliqué ça, lorsqu'elle sort avec quelqu'un (actuellement elle est avec quelqu'un depuis 4 ans) elle ne "voit" plus "les autres", et un ami est pareil qu'un frère.
Mais "bizarrement" (j'ai envie de dire !) lorsqu'elle est célibataire elle est plus ouverte.
Elle ne l'a reconnu qu'à demi-mots, mais pour ma part je pense qu'il y a une forte dose de conditionnement mono là-dedans.
Que certains soient heureux comme ça, tant mieux pour eux, mais ce n'est pas le cas de beaucoup de gens (entre les poly/non-exclusifs, ceux qui trichent, et ceux qui sont honnêtes et exclusifs mais le vivent mal, ça commence à faire un paquet de gens).
C'est cool pour toi que tu te sentes bien dans le système qui est imposé à tous. C'est dommage que les autres n'aient pas (pour l'instant) la liberté de vivre autrement sans être regardés de travers par une bonne part de la société.