Abondance émotionnelle chez les polyamoureux et misère émotionnelle dans le monde extérieur
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(compte clôturé)
le vendredi 13 septembre 2013 à 22h38
Depuis quelques temps je me rends compte que les polyamoureux ont en général une certaine abondance émotionnelle: on parle ouvertement de nos sentiments, on se fait des câlins, on se dit qu'on s'aime...
Et au fur et à mesure que je rentre dans cet univers d'abondance émotionnelle, j'oublie que dans le monde extérieur, l’expression des sentiments est quasiment un tabou: on parle plutôt de boulot, voitures, vacances, on ne touche pas les thèmes autour de l'amour et de la sensualité, on ne fait pas des discours qui dérangent son interlocuteur ou que le mettent mal à l'aise...
Ce que fait que mes interactions avec le monde extérieur deviennent de plus en plus bizarres: mes voisins de table dans un bar qui, après avoir écoute une de mes conversations, laissent tomber leur verre et restent bouche bée, des personnes que, après m'avoir rencontré, ont pété un câble et ont complétement changé de vie, des boulangères qui m'ont fait des demandes en mariage alors que je voulais tout simplement acheter mon pain...
Est-ce que ça vous arrive aussi? l'abondance émotionnelle est-elle une caractéristique de la vie poly?
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LuLutine
le vendredi 13 septembre 2013 à 22h43
marco1003
l'abondance émotionnelle est-elle une caractéristique de la vie poly ?
Je n'en suis pas sûre...
Je fréquente un certain nombre d'amis tout ce qu'il y a de plus "mono" qui vivent des relations amicales (qu'ils distinguent bien de leur relation amoureuse, à laquelle sont réservées exclusivement un certain nombre de choses dont le sexe !) dans lesquelles il y a un rapprochement physique (câlins ou autres).
De plus je vois bien qu'il y a de l'émotion ailleurs que dans leur relation amoureuse (lorsqu'ils en vivent une).
Mais peut-être que je n'ai pas bien compris ta question ?
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Anarchamory
le samedi 14 septembre 2013 à 00h24
marco1003
Depuis quelques temps je me rends compte que les polyamoureux ont en général une certaine abondance émotionnelle : on parle ouvertement de nos sentiments, on se fait des câlins, on se dit qu'on s'aime...
Ça dépend des polys, mais c'est vrai qu'en moyenne, ce que tu dis est vrai (enfin si je me base sur ma courte expérience du monde poly, mais avec quand même une foule de monde...). Inversement, comme le souligne LuLutine, il y a sans doutes des monos dans ce goût là, mais j'ai l'impression que c'est plus rare.
marco1003
Et au fur et à mesure que je rentre dans cet univers d'abondance émotionnelle, j'oublie que dans le monde extérieur, l’expression des sentiments est quasiment un tabou : on parle plutôt de boulot, voitures, vacances, on ne touche pas les thèmes autour de l'amour et de la sensualité, on ne fait pas des discours qui dérangent son interlocuteur ou que le mettent mal à l'aise...
Ce que fait que mes interactions avec le monde extérieur deviennent de plus en plus bizarres : mes voisins de table dans un bar qui, après avoir écoute une de mes conversations, laissent tomber leur verre et restent bouche bée, des personnes que, après m'avoir rencontré, ont pété un câble et ont complétement changé de vie, des boulangères qui m'ont fait des demandes en mariage alors que je voulais tout simplement acheter mon pain...
Est-ce que ça vous arrive aussi ?
Ben moi, je suscite juste parfois l'incompréhension de mon entourage... je n'ai pas encore été demandé en mariage par des boulangères, lol. Peut-être est-ce la prochaine étape de mon développement de poly ? Après tout, ça ne fait pas si longtemps que j'ai commencé à sortir vraiment de mon placard...
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Green-Man-Outside
le samedi 14 septembre 2013 à 00h56
Rien que le titre m'a fait tiquer. Bon, homo sapiens sapiens est particulièrement grégaire (comme beaucoup d'espèces de grands singes) et tout le monde tend à un moment ou un autre à s'affilier à une communauté réelle ou imaginaire, avec le lot de généralisations qui va avec ("ici, tout le monde est sympa/honnête/franc/sensible/créatif/fort/travailleur" etc.).
Mais tout de même, je suis un peu choqué par ton présupposé, même si tu le formules comme une question.
Deux exemples proches : la femme que je fréquentais il y a encore quelques jours, ultra sensible, sensuelle, douce, aimante, démonstrative, capable de tomber sincèrement amoureuse en quelques heures (avec moi ou avec un autre, j'y suis pour rien dans sa flamme) et... parfaitement exclusive.
Ma partenaire précédente, nombriliste, agressive, émotionnellement bloquée, utilitariste et hautaine (mais sexuellement ouverte, pas de soucis là dessus), absolument pas démonstrative, voire carrément méfiante envers mes propres sentiments et... "polyamoureuse" (rires). Parce que le polyamour est particulièrement à la mode dans certains milieux, donc ça fait cool de s'en réclamer.
Comme deux exemples peuvent toujours être balayés par l'affirmation qu'ils confirment la règle, je vais faire plus "meta".
on parle plutôt de boulot, voitures, vacances
En analyse transactionnelle, ça s'appelle un passe-temps. Une des différentes occupations qui structurent le temps. On n'a pas nécessairement vocation à passer à l'étape de l'intimité avec ses collègues de bureau ou sa voisine. Perso, je comprends que ces sujets te paraissent un peu creux et superficiels, mais - et ça m'amène au point suivant - c'est parce que j'attribue une certaine valeur à l'intelligence. En termes d'ennéagramme, je fonctionne depui une base mentale. Et, pour utiliser cet outil psychologique, tu trouveras partout où tu vas les neuf types de personnalités de base (et leur 108 déclinaisons). De même, pour ceux qui adhèrent au MBTI, tu trouveras les 16 profils partout.
A ces variantes individuelles s'ajoutent les contextes culturels. Entre Paris et Rome, entre la Picardie et la Corse, entre des acteurs de théâtre et des cheminots...
Au passage, l'amour on en parle beaucoup, dans les groupes d'amis, les medias et les fictions. Idem pour la sexualité (qui ne résume pas la sensualité, j'en conviens).
Bref, "les polyamoureux en général" ça n'existe pas.
Vous remarquerez d'ailleurs qu'ici on tend à parler de monogames et de polyamoureux, non de polygames et de mono-amoureux. Ce qui a déjà moult implications plus ou moins conscientes.
Perso je ne me définis pas comme "poly" mais comme non-exclusif.
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(compte clôturé)
le samedi 14 septembre 2013 à 12h05
Peut être tout simplement Marco que tu as une sensibilité toute particulière qui touche autrui. Je confirme, c'est très agréable de te faire un câlin et d'en recevoir un.
Je dirai, mon cher Marco, que tant que tu dis ou fais des choses qui sortent du moule, tu peux susciter toute sorte de réactions. Ta boulangère a peut être juste besoin de câlins, elle aussi, et a détecté chez toi cette particularité sauf qu'elle l'a exprimé avec le vocabulaire couramment utilisé puisque qu'il est mal venu de faire un câlin à quelqu'un d'autre que son officiel...
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ScottBuckley
le samedi 14 septembre 2013 à 12h37
Bonjour Marco,
Attention aux généralités du type " les polyamoureux, en général... " (je dis ça pour toi, mais ça vaut pour d'autres Et pour moi le premier).
Il est fort tentant de dire que chez nous " les polys " l'herbe est plus verte, et tout, mais non.
On (les ' polys ') ne regarde pas exactement les mêmes choses, on a souvent d'autres attentes & désirs assumés (de libertés affectives, de sensations, de questionner et remettre en question les formes d'exclusivités, et bien des formes & normes dominantes...), donc nos ressentis sont différents.
Dans le titre, tu évoques la possibilité d'une " misère émotionnelle dans le monde extérieur ".
Je n'en suis pas si sûr. Cachée souvent, voilée, hypocrite trop souvent, mais loin d'être à l'état de misère réelle.
Par contre, il est vrai que les gouvernements portent souvent des regards et des politiques (sécuritaires, liberticides...) qui ne sont pas neutres en ce qui concerne les ' émotions ' des individus, et du peuple.
Les Etats et les forces de l'ordre (établi) ont bien des raisons (contestables !) de craindre les émotions de ses citoyens, du peuple.
D'ailleurs, une fois de plus, l'étymologie des mots nous en apprend de belles (sur l'évolution des mots et de nos sociétés), et celle du mot émeute m'intéresse beaucoup, d'où cette citation de juillet 2013 :
(c'est moi qui souligne en gras certains mots)
" Les émeutes récentes ont été l'occasion pour les uns et les autres, la presse, les politiques et le gouvernement, d'entonner leurs refrains et rodomontades habituels.
Savent-ils que le mot "émeute", qui désigne l'objet de leur effroi, est l'ancien participe passé du verbe "émouvoir" et que cette étymologie n'en fait absolument pas un terme péjoratif, puisqu'on y trouve l'"émotion" et le "mouvement" ?
D'ailleurs, jadis, on parlait d' "émotions populaires" et non pas d'émeutes. Et c'est bien grâce à ces "émotions" que nous avons obtenu la plupart des droits dont nous disposons actuellement. "
(source : Langue sauce piquante : correcteurs.blog.lemonde.fr/2013/07/23/emotions-po... )
* Ajout : d'ailleurs, aujourd'hui, avec la novlangue actuelle, on ne dit plus " en grève " mais " en raison d'un mouvement social... " .
Mouvement : encore une belle émotion :-D
Intéressant non ?
Décidément, j'adore les épices !
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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Green-Man-Outside
le samedi 14 septembre 2013 à 18h00
GreenPixie, excellente cette démarche étymologique.
(+)
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bodhicitta
le samedi 14 septembre 2013 à 21h41
oui merci greenPixie <3 j'adore <3 réfléchir et connaitre l'histoire des mots
Moi ce qui aide surement c'est que je suis "forcément" classée hors normes (bon aprés 10 ans ça se voit moins et la voix va mieux)
L'amour, l'amour des gens, des animaux et de la vie fait vraiment partie de ma vie, qui quand j'y pense se raisume à ça.
De plus vivant à la campagne les gens (souvent les mémes) me connaissent, savent que j'ai ma morale et fait beaucoup pour les autres. Donc quand je parle de sentiments, d'amourS, et de philosophie ça n' étonne pas.
Mais c'est vrai que coté incompréhensions, ou résumé trop vite faits ça peut me tomber dessu, méme en ayant prêté le livre des vertus du poly amour à une copine, qui par la suite a passé 1 an de formation et pendant cette période m'a t elle dit etait consumériste, oui elle s'est lachée sexuellement, mais s'en est arrêtée là et en a conclut que c'était pas de l'amour...
M'enfin oui ça me fait penser, faut que je reparle avec un peu quand méme, une p'tite bouffe à prévoir...
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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(compte clôturé)
le dimanche 15 septembre 2013 à 13h11
L'amour sentimentale ne s'invente pas, il existe ou il n'existe pas. Inutile de vouloir l'inventer. Ta copine Bodhicitta8 s'est ouvert à une autre philosophie mais cela ne veut pas dire qu'elle rencontrera l'amour par ce biais et c'est bien là la difficulté. Après une rencontre peut survenir n'importe où, n'importe quand et dans n'importe quelle circonstance...
Personnellement, la vie m'a offert "une seconde chance" avec la même personne, et ça c'est merveilleux. Comme je l'ai exprimer cet été à la Grange "il n'y a pas de hasard" (le contexte était différent mais les faits sont là, omniprésents pour moi).
Un ptit coucou privé à Trésor...
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(compte clôturé)
le dimanche 15 septembre 2013 à 13h36
GreenPixie
Bonjour Marco,
Attention aux généralités du type " les polyamoureux, en général... " (je dis ça pour toi, mais ça vaut pour d'autres Et pour moi le premier).
Il est fort tentant de dire que chez nous " les polys " l'herbe est plus verte, et tout, mais non.
C'est vrai, l'équation poly = abondance émotionnelle n'est pas à 100% vraie. Par contre, les personnes que je connais qui aiment exprimer leurs émotions sont souvent poly.
Green-Man-Outside
En analyse transactionnelle, ça s'appelle un passe-temps. Une des différentes occupations qui structurent le temps. On n'a pas nécessairement vocation à passer à l'étape de l'intimité avec ses collègues de bureau ou sa voisine. Perso, je comprends que ces sujets te paraissent un peu creux et superficiels, mais - et ça m'amène au point suivant - c'est parce que j'attribue une certaine valeur à l'intelligence. En termes d'ennéagramme, je fonctionne depuis une base mentale.
Selon les règles de la bonne éducation, on peut attribuer un type différent de structuration du temps aux différents rôles sociaux:
étrangers dans la rue: retrait
voisins: rituels
amis, famille: passe-temps
collègues de travail: activité (pendant les heures de bureau), passe-temps (pendant les pauses)
partenaire principal: activité, jeux psychologiques
et selon ces mêmes règles, on évite le plus possible l'intimité avec des autres personnes: on ne parle plus avec la personne réelle, mais avec le rôle qu'on lui attribue.
Si on laisse tomber les règles de la bonne éducation et on ose avoir des moments d'intimité (relation franche et sincère) avec des autres personnes, tout change: les structures sociales tombent, les communications deviennent plus intéressantes, la vie devient franchement plus belle (on passe du "noir et blanc" aux couleurs)...
Et au contraire, revenir à un monde de rituels et passe-temps après avoir gouté à l'intimité est très dur, voire impossible: lorsque ça m'arrive, je ressens une sensation fort désagréable, une gueule de bois émotionnelle!
gcd68
Peut être tout simplement Marco que tu as une sensibilité toute particulière qui touche autrui. Je confirme, c'est très agréable de te faire un câlin et d'en recevoir un.
Je dirai, mon cher Marco, que tant que tu dis ou fais des choses qui sortent du moule, tu peux susciter toute sorte de réactions. Ta boulangère a peut être juste besoin de câlins, elle aussi, et a détecté chez toi cette particularité sauf qu'elle l'a exprimé avec le vocabulaire couramment utilisé puisque qu'il est mal venu de faire un câlin à quelqu'un d'autre que son officiel...
<3 <3 <3
GreenPixie
D'ailleurs, jadis, on parlait d' "émotions populaires" et non pas d'émeutes.
Et c'est bien grâce à ces "émotions" que nous avons obtenu la plupart des droits dont nous disposons actuellement. "
émotions populaires... je trouve ce terme très inspirant: on pourrait organiser des émotions populaires où les gens descendent dans la rue pour se faire des câlins ou des compliments!
Personnellement, j'aimerais bien faire comme le validateur de ticket de parking ici: youtu.be/Cbk980jV7Ao
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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ScottBuckley
le dimanche 15 septembre 2013 à 14h58
marco1003
Selon les règles de la bonne éducation, on peut attribuer un type différent de structuration du temps aux différents rôles sociaux :
étrangers dans la rue : retrait
voisins : rituels
amis, famille : passe-temps
collègues de travail : activité (pendant les heures de bureau), passe-temps (pendant les pauses)
partenaire principal : activité, jeux psychologiques
et selon ces mêmes règles, on évite le plus possible l'intimité avec des autres personnes : on ne parle plus avec la personne réelle, mais avec le rôle qu'on lui attribue.
Si on laisse tomber les règles de la bonne éducation et on ose avoir des moments d'intimité (relation franche et sincère) avec des autres personnes, tout change : les structures sociales tombent, les communications deviennent plus intéressantes, la vie devient franchement plus belle (on passe du "noir et blanc" aux couleurs)...
( là c'est moi GreenPixie qui souligne ce passage )
Et au contraire, revenir à un monde de rituels et passe-temps après avoir gouté à l'intimité est très dur, voire impossible : lorsque ça m'arrive, je ressens une sensation fort désagréable, une gueule de bois émotionnelle !
Oh Oui Marco, tout à fait d'accord !
( en particulier le passage que j'ai souligné dans tes propos ! )
Et c'est Si bien dit, bravo, finement senti !
Et d'ailleurs Merci pour ce super court métrage
( à quand le nôtre à ce sujet ? Chiche ! * )
d'un quart d'heure (lien ci-dessus), que j'ai bien apprécié ! et qui en ce jour nuageux ici, m'a à moi aussi redonné le Smile !
>> Next !
* Le scénario de notre court métrage pourrait s'inspirer de ce validateur de ticket :
> on ferait des compliments aux personnes, et on les aiderait à aimer au pluriel :-D
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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(compte clôturé)
le dimanche 15 septembre 2013 à 16h13
Marco1003
Si on laisse tomber les règles de la bonne éducation et on ose avoir des moments d'intimité (relation franche et sincère) avec des autres personnes, tout change : les structures sociales tombent, les communications deviennent plus intéressantes, la vie devient franchement plus belle (on passe du "noir et blanc" aux couleurs)...
Cela ne s'appellerait-il pas de la complicité ? Pour moi la complicité et les câlins sont extrêmement important et nul besoin d'être obligatoirement amoureux de l'autre pour cela... Selon moi, ça correspond aussi à ma définition des vrais liens amicaux (polyaffectivité également)
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LuLutine
le dimanche 15 septembre 2013 à 22h45
gcd68
Cela ne s'appellerait-il pas de la complicité ? Pour moi la complicité et les câlins sont extrêmement important et nul besoin d'être obligatoirement amoureux de l'autre pour cela...
Non, ce n'est en effet pas nécessaire d'être amoureux, par contre c'est jugé complètement déplacé dans la majorité des contextes sociaux...c'est je crois là-dessus que Marco mettait l'accent.
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(compte clôturé)
le lundi 16 septembre 2013 à 10h12
En réponse à Lulutine,
C'est le thème du nouvel essai que j'écris actuellement. La remise en cause de l'interprétation des gestes affectifs et la non frontière entre amitié et amour entre autres. Marco1003 sait que je vis cela très bien et il n'est d'ailleurs pas le seul. Dans le sens où je le vis, je SAIS que ce comportement au mieux prête à confusion dans un contexte social divers (en terme de générations notamment). J'en fais l'expérience par mon vécu.
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Green-Man-Outside
le mardi 17 septembre 2013 à 02h40
Marco 1003
C'est vrai, l'équation poly = abondance émotionnelle n'est pas à 100% vraie. Par contre, les personnes que je connais qui aiment exprimer leurs émotions sont souvent poly.
Peut-être est-ce lié à ton environnement. Si tu fréquentes beaucoup de poly, ça peut jouer. En ce qui me concerne, les personnes les plus expressives que j'ai rencontrées étaient "mono". Comme je fréquente plus de "mono" que de "poly"...
Selon les règles de la bonne éducation, on peut attribuer un type différent de structuration du temps aux différents rôles sociaux :étrangers dans la rue : retrait
voisins : rituels
amis, famille : passe-temps
collègues de travail : activité (pendant les heures de bureau), passe-temps (pendant les pauses)
partenaire principal : activité, jeux psychologiques
Euh... je ne suis pas sûr de ce qu'est la "bonne éducation" vu que les normes dépendent des milieux socio-culturels. Entre Odéon et La Courneuve, entre une Scoop et une multinationale, un cabinet d'avocat et un garage, un bar de Belleville et une brasserie du 9ème...
En tout cas, les jeux psychologiques ne sont absolument pas réservés au "partenaire principal". Tous les gens que tu énumères ci-dessus peuvent "jouer" avec toi (et vice-versa). Même l'inconnu de la rue... Récemment, j'ai joué avec des punks à chien (une ébauche de jeu).
Les rituels concernent tout le monde, les passe-temps se produisent aussi dans le couple, etc...
Alors oui, par contre, l'intimité avec les passants, c'est dead. Pas impossible, mais peu probable, pour des raisons logistiques. Et même dans les relations intimes, l'intimité ne saurait-être permanente.
Et là encore, même si c'est possible, ça dépend des personnalités de chacun, bien au-delà des choix (idéologiques ? émotionnels ?) amoureux.
Peut-être ressens-tu les choses particulièrement intensément, tout simplement ? Et peut-être cela rayonne-t-il sur ton entourage ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
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(compte clôturé)
le mardi 17 septembre 2013 à 11h54
Green-Man-Outside
Peut-être ressens-tu les choses particulièrement intensément, tout simplement ? Et peut-être cela rayonne-t-il sur ton entourage ?
C'est ce que j'avais essayé d'exprimer. Oui, Marco1003 a une sensibilité hors du commun et rayonne énormément. Je me reconnais aussi dans cette description. Il est comme moi, il touche les gens, quelque soit le contexte... (et c'est parfois lourd à assumer, rien n'est parfait).