Polyamour.info

LuLutine

LuLutine

Paris (France)

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Discussion : Elle refuse de me rencontrer

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 18h55

maripoza
Quelle refuse de me rencontrer me blesse

Ca c'est un fait, mais tu n'y peux pas grand-chose a priori. Tu peux agir sur tes ressentis (un peu), certainement pas sur sa volonté à elle.

maripoza
je ne souhaite pas que notre fille soit en contact avec quelqu'un que je ne connais pas.

Qu'est-ce qui oblige ta fille à la (re)voir ?

maripoza
lors de la colo qu'elle va faire avec mon mari, je fais une intervention conte en veillée et elle refuse du coup de travailler si je suis là. Je trouve cela très excessif.

Je trouve aussi cela un peu excessif surtout si elle est censée travailler...mais, je peux comprendre.
Si c'est trop tôt pour elle, je ne vois pas ce qu'on peut faire de plus que d'attendre.

maripoza
Nous ne lui demandons pas de devenir ma meilleure amie, je ne lui demande même pas de m'apprecier mais ce faire un effort pour ne pas me diaboliser.

Mais, on peut très bien ne pas diaboliser quelqu'un qu'on n'a pas rencontré !
Et on peut aussi diaboliser quelqu'un qu'on a rencontré...
Ca n'est pas nécessairement lié !

maripoza
Vous trouvez donc ça si insensé ?

Ce que tu dis au-dessus (espérer ne pas être diabolisée), non. Vouloir à tout prix la rencontrer maintenant alors qu'elle n'est pas prête...oui, un peu.
Enfin, peut-être pas "insensé", mais excessif.

Très clairement, elle n'y est pas prête, et je ne vois pas quoi faire d'autre que "laisser du temps au temps".

Ne peux-tu être patiente ? Visiblement, elle n'en est pas au même "stade" que toi et il lui reste du chemin à faire. N'est-il pas mieux de lui laisser le temps de le faire ?

Certes, la dernière personne qui a refusé de me rencontrer est partie avec l'amoureux que je voyais à l'époque (et qui prétendait vouloir se lancer dans des projets de vie avec moi, on avait commencé d'ailleurs...). Mais l'amoureux dont je parle est aussi responsable du résultat et dans ton cas, ton compagnon t'est resté fidèle, je ne vois donc pas où serait le problème.

Comme te l'a dit Katouchka, ce n'est pas forcément agréable mais parfois il faut savoir lâcher prise sur ce genre de choses...

Si tu savais le nombre de choses sur lesquelles j'ai lâché prise :
- le fait de rencontrer systématiquement "les autres",
- les rendez-vous annulés, parfois à la dernière minute (ou même pas annulés d'ailleurs, y a aussi ceux où personne ne vient) parce qu'une autre amoureuse fait une crise de jalousie/ne se sent pas bien,
- les projets annulés parce qu'une autre amoureuse a tout-à-coup "interdit" ce projet-là en particulier...

Et ce n'est qu'un petit échantillon. Et bien crois-moi, on devient philosophe ! ^^

A te lire j'ai surtout l'impression de te voir trépigner d'impatience parce que tu as décidé que, là maintenant, tu veux la rencontrer. A mon avis ça pourrait mieux marcher si tu acceptes que dans un premier temps c'est trop tôt pour elle, qu'elle ne le supporte pas, et si tu lui montres que ses sentiments comptent.

Si j'étais à sa place, et qu'on me force à faire ta rencontre, je penserais immédiatement : "Je ne compte pas, mes sentiments ne comptent pas, que je souffre et que je sois mal à l'aise ils n'en ont rien à faire"...

Bon, comme j'ai tendance à me raisonner, je ne penserais peut-être pas cela "sérieusement", mais ce seraient les premières pensées "automatiques" qui me viendraient (et Dieu sait si j'ai travaillé sur moi pour ne plus me contenter de ces pensées automatiques, mais je ne suis pas sûre que tout le monde y arrive facilement...après, je ne la connais pas...)

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Discussion : Recherche conseils et témoignages

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 18h40

gcd68J'aime trop ma vie de couple.

...moi j'aime la vie tout court :) et je m'adapte à ce qui se présente !

Individualiste, communautaire, aucune raison de me "ranger" d'un côté, l'un ou l'autre peut marcher !

Je ne fais pas partie des gens "individualistes à tout prix" ou "communautaires à tout prix". Si je rencontre des gens (un, deux, trois, quinze, peu m'importe) avec qui le courant passe et avec qui une communauté se dessine, je ne vois pas pourquoi je refuserais cette éventualité, sous prétexte que je vis très bien seule !

Mais au contraire, je ne vois pas non plus pourquoi je chercherais à tout prix à vivre de façon communautaire si je vis seule, que ça se passe bien et que je ne vois pas dans mon entourage de personnes avec qui cela peut fonctionner...

Je dirais que je suis ouverte, j'explore toutes les opportunités. Je n'ai pas une vision arrêtée, et ça me permet de m'adapter à plein de situations. :)

Finalement pour revenir au sujet initial, l'ouverture, c'est peut-être le principal ? Ne pas avoir de vision préconçue...

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Discussion : Nouvelle et en pertes de repères

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 18h05

Isadora
Il est en train de lire "vertus du polyamour"

C'est déjà un bon signe, certains refusent ne serait-ce que d'entendre parler de l'existence de ce genre de livre ! :)

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Discussion : Elle refuse de me rencontrer

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 18h02

Bonsoir maripoza,

Dès que j'ai lu le titre j'ai eu la même réaction que KittyN.

Elle n'a pas d'obligation à te rencontrer. Parmi les gens que je fréquente, certains sont très "inclusifs", je vais rencontrer les autres relations, qui seront ravies de me voir, mais d'autres préfèrent compartimenter (que ce soit leur souhait ou celui des autres relations).

Je crois qu'on ne peut que respecter cela.

De même, certaines personnes avec qui je suis en relation apprécient de rencontrer les autres, alors que certaines personnes ne veulent surtout pas de contact...je ne les force pas.

Je sais juste que je ne peux pas vivre une relation digne de ce nom avec quelqu'un si cette personne refuse d'entendre parler des autres. Mais d'entendre parler à rencontrer, il y a un pas énorme que personne n'est obligé de franchir...

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Discussion : [Le site] De la publicité ?

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 11h42

Green-Man-Outside
si t'es mécanicien, la loi t'interdit, au nom de la réglementation de la concurrence, d'échanger des heures de mécanique contre autre chose. ;-)

Donc il vaut mieux être mécanicien tout en déclarant que tu es boulanger, comme ça pas de problème !

Et ceux qui ont plusieurs casquettes (comme moi), ils font comment ??? Ils ne peuvent presque plus rien échanger ? Salut, je sais tout faire ! :P

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Discussion : Parano ?

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 11h41

De toute évidence j'ai l'impression que "passer à la vitesse supérieure" n'est pas envisageable pour elle actuellement.

Est-ce que c'est "juste" trop tôt ou bien est-ce que ce ne sera jamais possible ?
Difficile à savoir...

Temps, Patience et Dialogue...la Sainte Trinité :P !

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Discussion : Recherche conseils et témoignages

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 02h19

wolfram
Chez les polyamoureux, il y a deux visions, l'individualiste et la communautaire.

Mouais, c'est un peu simpliste de dire ça non ?

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Discussion : Création d'un site de rencontres polyamoureuses

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 02h14

Moi j'aime bien OKCupid. :)

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Discussion : L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 02h00

aviatha
Il s'en fout qu'on soit désolé et qu'on assume notre acte, ce dont il a besoin, c'est qu'on en assume la conséquence, qu'on vienne lui faire à bouffer tant qu'il sera dans le plâtre et qu'on l'aide à marcher pendant la rééduc, qu'on porte quelque part un peu du tort qu'on lui a causé (et je suis sûre que c'est très peu contestable sur un cas de blessure physique, je ne vois pas en quoi le moral serait différent)

Ah, ce serait cool si la vie était comme ça, et pour ma part, je serais plutôt du genre à faire exactement ça (mais comme tu le sais peut-être, il arrive aussi que les gens que tu veux aider pour "te rattraper" t'envoient balader avec des remarques genre "Non mais ça va, t'en as fait assez hein ! " - sous-entendu, "Je préfère que tu dégages"). Donc, je tiens compte aussi de la volonté que je perçois en face, c'est d'autant plus important dans ces cas-là.

(Ca rejoint un peu ce que dit beseeingyou : "Tu peux aussi choisir de ne plus vouloir rien avoir à faire avec cette personne parce que ça fera trop mal de penser chaque fois que tu la vois : « si ce con avait regardé devant lui j'en serais pas là ». ")

Par contre, lorsque j'étais dans le rôle du blessé, tu crois que les gens qui m'ont planté un couteau dans le ventre par inadvertance (pour reprendre une image que tu avais utilisée à une époque) sont venus me recoudre ?
Que nenni. J'ai dû me recoudre toute seule. Ou quand j'ai eu de la chance, avec un peu d'aide, mais certainement pas de la personne qui avait causé la blessure.

Ca ne veut pas dire que je ferais de même si les rôles étaient inversés. D'ailleurs il y a bien longtemps je me suis retrouvée à soigner quelqu'un que j'avais blessé, enfin à essayer...mais force est de constater qu'on n'est pas toujours la personne la mieux placée pour ça...ça peut être un peu compliqué. En effet parfois c'est en restant que tu retournes le couteau dans la plaie, et là il vaut mieux s'éloigner.

Disons pour reprendre ton exemple plus haut avec les escaliers, que lorsque le gars te voit il a tellement peur qu'il se remet à tomber, tout le temps. Comme il est déjà blessé, c'est pas terrible terrible. Ben, tu vas pas l'aider pour sa rééduc finalement, parce que sinon il risque surtout de se retrouver en fauteuil roulant à vie...!
Au mieux, tu vas trouver quelqu'un d'autre pour s'occuper de lui. Quelqu'un qui ne lui fera pas peur au point de le faire tomber sans arrêt...

aviatha
dire "c'est pas à moi de porter ça parce que c'est pas moi qui le ressent" quand on en est la cause me semble assez étroit de cœur.

Je pense qu'on n'a pas le même vocabulaire, car tout ce que tu décris plus haut je suis tout-à-fait d'accord avec (moyennant les soucis que j'évoque juste au-dessus, on n'est pas toujours le mieux placé pour, etc.). En revanche, je n'appelle absolument pas ça "porter" les soucis/la souffrance de l'autre.
Personne n'a jamais porté ma souffrance à ma place ou avec moi, pas même une partie de cette souffrance, mais des gens m'ont soutenue. Je n'ai jamais porté la souffrance de quelqu'un d'autre à sa place ou avec lui, ni même une partie de cette souffrance. Mais j'ai soutenu des gens, j'ai été là pour eux.
Même si j'ai pas mal d'empathie et qu'il m'est souvent arrivé de ressentir certaines souffrances, surtout "sur le coup" (au moment où je vois/perçois/comprends que la personne souffre), ça n'a rien à voir selon moi avec le ressenti de la personne concernée : je verrais plus cela comme un "écho" de sa souffrance ; ça ne me touche absolument pas de la même façon que lorsque c'est moi qui souffre, c'est juste....ben de l'empathie quoi, je perçois bien que ce n'est pas ma souffrance et donc ça n'a absolument rien à voir.

J'aurais presque tendance à penser en fait, que quelqu'un qui pense que je dois "porter sa souffrance" (ou une partie) est un peu pervers quelque part. Dans le sens où il nie l'altérité. Il n'est pas moi, je ne suis pas lui. Je ne peux pas porter sa souffrance et inversement. Comment voudrait-il que cela soit possible ?

Bref, après si pour toi "porter une partie de la souffrance" de l'autre c'est le soutenir, alors c'est mon mode de fonctionnement, et celui de beaucoup de gens que j'ai croisés. Mais je n'appelle pas cela de la même façon que toi...

aviatha
Quelqu'un qui va bien, qui a construit sa vie, tracer son chemin, comme n'importe lequel d'entre vous, il peut dire "mon bonheur ne dépend que de moi" le matin et se faire rentrer dedans par un chauffard une heure plus tard et être tétraplégique le soir, il risque de ne pas être du même avis.

C'est drôle parce que j'en ai vus qui ont fait le chemin inverse....(bon, à moins qu'ils aient raconté un gros mensonge hein, je ne suis pas dans leur tête).
Je pense donc qu'on ne peut pas généraliser.

En fait ça me fait penser au fait que certaines personnes sont pessimistes de nature et d'autres plutôt optimistes. Alors même lorsqu'elles se retrouvent clouées au lit, tu verras les dernières rire et relever les bons côtés dans leur vie. Pour les pessimistes, certains se plaindront même s'ils ont "tout"...bref c'est vraiment un état d'esprit.
Je ne minimise en rien les difficultés de certaines situations (et j'espère que tu le comprends). Je dis juste que tout le monde ne réagit pas de la même façon à des situations purement identiques. Ce que tu me sembles pourtant sous-entendre (mais j'ai peut-être mal compris ?)....

aviatha
reconnaître qu'on sera en permanence soumis à des aléas qui ne dépendent pas de nous

Oui, ça ça me semble justement la base pour être heureux en cultivant au maximum ce qui dépend de nous. :)

Accepter les aléas et l'impermanence. Bien sûr certains aléas sont plus difficiles à encaisser que d'autres...je ne dis pas le contraire...

aviatha
et toute sa volonté ne suffira pas à l'en guérir.

Là aussi je pense que tu généralises, mais ça reste mon opinion bien sûr (et non, elle ne changera pas de sitôt).

beseeingyou
Si la seule chose que la "victime" (appelons un chat un chat, après tout) accepte en réparation, est que la personne qui lui a causé tort sacrifie sa propre vie et son bonheur pour la "réparer" (voire "rendre heureuse"), je pense que c'est là que commencent les emmerdes à n'en plus finir. Bon, c'est moyennement clair, mais je me comprends.

Je te comprends aussi, et je suis d'accord !

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Discussion : L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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LuLutine

le mardi 04 février 2014 à 01h16

Siestacorta
on a un équilibre entre notre attention à ne pas prendre des décisions qu'on ne veut pas prendre et savoir prendre des décisions déterminées par l'autre, notre relation avec lui et ce qu'on sait de ses attentes.

Je trouve ce passage très juste et intéressant, en particulier le passage que j'ai mis en gras.
Il y a des gens qui n'expriment pas clairement leurs attentes et qui ensuite te reprochent de ne pas les avoir prises en compte...et c'est assez problématique !

Lorsque quelqu'un avec qui je suis en relation a des attentes, je ne peux pas toujours les satisfaire, mais cette personne saura toujours dans quelle mesure il m'est possible de les prendre en compte. C'est ça aussi, prendre ses responsabilités dans une relation : d'une part, exprimer clairement ses attentes. D'autre part, être explicite sur ce qu'on peut ou pas donner...

bouquetfleuri
c'est difficile pour moi de corriger des choses que je n'ai pas dites comme tu les as comprises.

Peut-être aussi qu'il est possible que tu te sois mal exprimé ?
Et peut-être que justement, tu les as écrites comme elle les a comprises ?
En revanche, peut-être que tu ne les as pas écrites comme tu les pensais ?

Pour ma part j'ai eu l'impression d'un point de vue un petit peu plus nuancé que ce que gcd a traduit, mais dans ce qu'elle a écrit j'ai quand même retrouvé une bonne partie de ce que j'avais compris en te lisant...pourtant, c'est pas faute d'avoir lu plusieurs fois et en détail...

Tu sais ce qu'on dit : entre ce qu'on pense, ce qu'on veut dire, ce qu'on dit réellement, ce qu'on pense avoir dit, ce que l'autre a compris, ce qu'on pense que l'autre a compris...il y a déjà six possibilités de mal se comprendre (et j'en oublie peut-être encore ! :P ) !

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Discussion : L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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LuLutine

le lundi 03 février 2014 à 00h36

bouquetfleuri
Est responsable est celui qui peut répondre de, celui qui sait peser le pour et le contre, celui qui sait ce qu'il dit et fait. Il ne s'agit pas de rendre des comptes, il ne s'agit pas de transformer le responsable en coupable.

Exactement !

Je dirais que ça se retrouve dans tous les domaines de la vie. Récemment on m'a prêté un objet. Je l'ai abîmé. Pas volontairement, ça va de soi.

On ne m'a pas demandé de comptes sur pourquoi et comment je l'avais abîmé (même si pour ma part, je l'admets, j'ai eu la nécessité de donner quelques détails, il se trouve qu'on ne me les demandait pas). J'ai payé les frais (et c'était tout ce qu'on me demandait). J'ai assumé mes responsabilités, simplement. Je ne suis pas "coupable" d'avoir abîmé cet objet. Mais j'en suis responsable, et j'ai assumé les conséquences.

Pour autant, la personne qui se retrouve avec un objet détérioré assume aussi les conséquences de ma boulette (pendant un temps elle se retrouve avec un objet abîmé et/ou qu'elle ne peut pas utiliser parce qu'elle doit le réparer ou le faire réparer, voire le remplacer, à mes frais certes).

Mais lorsqu'elle m'a prêté l'objet, elle savait que ce genre de choses arrive et elle est aussi responsable de m'avoir prêté l'objet en question. Tout simplement.

Donc, s'en remettre complètement à un partenaire et le rendre responsable de tout, en particulier de nos ressentis, de notre bonheur ou de notre malheur, je dis non. On sait très bien les risques (positifs ou négatifs) qu'on prend en entrant en relation. On est soi-même responsable de ces risques, le partenaire n'a pas à tout assumer. Chacun demeure responsable de ses actes et décisions, de peser le pour et le contre pour tous les acteurs concernés. Comme tu le dis.

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Discussion : L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 22h33

gcd68 et moi avons écrit en même temps, et je crois que nous sommes d'accord. Et je crois qu'au fond, tu dis la même chose que nous bouquetfleuri, même s'il y a une différence de vocabulaire.

Oui, on est responsable de ses actes. Non, on n'est pas responsable du ressenti d'autrui. Pour moi, dire cela équivaudrait à dire qu'on doit porter la souffrance de l'autre. Ce que pour ta part tu refuses aussi, d'après tes propres mots.

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Discussion : L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 22h28

bouquetfleuri
Mais je m'insurge (c'est un bien grand mot) contre cette tendance de déresponsabilisation

Bonsoir bouquetfleuri, je pense que tu interprètes beaucoup certains des propos tenus ici.

Je pense que tu connais au moins certains d'entre nous, et que tu es bien placé pour savoir à quel point les intervenants d'ici sont bien les derniers à se "déresponsabiliser" comme tu sembles le dire.

Pour ma part, je connais peu de personnes qui se donnent autant de mal pour assumer leur part de responsabilité justement, pour trouver autant que possible une solution viable pour tous lorsqu'un problème se présente. Je n'ai jamais rencontré autant de personnes qui assument leurs responsabilités que parmi les poly (même si je l'avoue, des poly qui nient leurs responsabilités, cela arrive aussi, mais ce n'est pas la majorité dans mon expérience, et cela ne concerne pas à ma connaissance des personnes étant intervenues sur ce fil).

Comme tu le dis toi-même, "on peut être responsable de l'autre sans se charger du poids de sa souffrance".

Et c'est exactement là où il y a un ennui. Ce que plusieurs d'entre nous je crois, ressentent dans certaines interventions notamment d'aviatha, c'est que l'un des deux, non seulement serait responsable de la souffrance de l'autre, mais qu'en plus, l'autre ne serait responsable de rien du tout, et qu'enfin, le premier devrait justement porter cette souffrance, en ressentir le poids aussi !

Du moins, c'est mon sentiment (je me trompe peut-être mais pour avoir lu toutes les interventions d'aviatha, je continue d'avoir cette impression quasi-permanente).

Je me suis toujours estimée responsable (avec ma part de responsabilité, ni plus ni moins !) de l'évolution de mes relations et j'ai toujours tout fait pour qu'elles avancent au mieux, dans le dialogue avec l'(les) autre(s) afin de chercher les meilleures solutions. Et les gens qui me connaissent savent très bien que je suis ce qu'on appelle "une personne responsable".

Mais justement, ce que m'ont reproché certaines personnes (avec qui ça s'est mal fini, étonnamment, hum), c'est d'avoir refusé ce que tu refuses aussi, à savoir porter le poids de leur souffrance. J'ai déjà mes souffrances à gérer (qu'eux-mêmes ont toujours refusé de porter, et c'est normal), merci...

Et lorsque quelqu'un m'a trahie, ce qui est arrivé à aviatha aussi, bien sûr qu'il était responsable de m'avoir trahie. Bien sûr qu'il a merdé (ça je le dis, pas parce que je le pense - bien que ce soit le cas - mais surtout parce que ça m'a été dit par des personnes extérieures).
Mais non, il n'était pas responsable de ma souffrance. Il était responsable de m'avoir trahie et il a eu en retour ce qu'il mérite, à savoir qu'il a perdu ma confiance. Il était responsable de ses actes, de ses (mauvaises ? peut-être, peut-être pas...) décisions.

Non, il n'était pas responsable de ma souffrance. Ce serait donner bien trop de pouvoir sur moi à quelqu'un qui ne le mérite pas d'ailleurs (et de toute façon, il n'y a aucune raison que qui que ce soit d'autre que moi-même ait le pouvoir sur moi).

Je voudrais revenir sur l'impression que j'ai et dont je parlais plus haut : "l'un des deux, non seulement serait responsable de la souffrance de l'autre, mais en plus, l'autre ne serait responsable de rien du tout".

Schématiquement (attention, je vais utiliser "mono" et "poly", c'est pour schématiser, pas par volonté de mettre à tout prix des étiquettes !) :
Si une personne avec un partenaire "mono" évolue et devient "poly", le "mono" va se dire : "Elle est responsable de son évolution et de ne pas vouloir rester mono".
Mais le "poly" peut très bien se dire : "Le mono est responsable de son évolution et de ne pas vouloir devenir poly."

Bien sûr, ces deux phrases peuvent sembler aussi absurdes l'une que l'autre (notamment parce que - et on le pointe souvent ici - ce genre d'évolution ou de "non-évolution" ne se choisit pas, en général).

Mais ce que je veux dire, c'est : pourquoi serait-il plus légitime de "rester tel quel" plutôt que d'évoluer ?
D'autant plus que la vie, ce n'est pas l'immobilisme, c'est l'évolution, le mouvement !

Est-il plus légitime pour un "mono" de se plaindre d'un partenaire qui devient "poly" que pour un "poly" de se plaindre d'un partenaire qui reste "mono" ?
Ma réponse est non. (Entre parenthèses, je pense surtout que se plaindre est soit une tentative de manipulation, soit quelque chose d'improductif. Soit les deux.)

En ce sens, la remarque de MetaZet me semblait très pertinente (même si aviatha l'a mal perçue, probablement en raison de l'état à fleur de peau où elle ne peut que se trouver en ce moment et même probablement depuis le début de son histoire relatée sur ce forum).

Attention, je ne dis pas qu'un "poly" doit reprocher à un partenaire de rester "mono". Je dirais surtout qu'il n'y a pas de raison pour le "mono" de reprocher à l'autre d'être (ou de devenir) "poly"...

On est responsable de notre manière de gérer les relations, mais laisser entendre (et pour moi, aviatha le laisse entendre, que ce soit volontaire ou non) qu'on doit porter la souffrance de l'autre (ce que tu récuses aussi, bouquetfleuri), c'est non. Le premier souffre aussi, même si peut-être, il a appris à le gérer et/ou le fait à l'aide d'autres que le partenaire concerné et/ou ne rend pas ce partenaire responsable de sa souffrance.
Je souffre toujours d'insultes qui m'ont été envoyées il y a de cela bientôt huit mois. Je sais que la personne qui les a écrites était dans la souffrance et je ne rends pas cette personne responsable de ma propre souffrance. Cette personne est "juste" responsable de m'avoir insultée (qu'elle ait été en souffrance n'est pas une excuse pour ses actes). Elle n'est pas responsable de ma souffrance continue depuis, même si cette souffrance est réelle. Elle n'a pas à la porter. C'est comme ça, mais c'est à moi de la gérer.

Bref. Donc, différence entre être responsable et porter une souffrance qui n'est pas à nous : oui, on est sur la même longueur d'ondes au fond je crois ?

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Discussion : Acceptation puis refus

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 20h55

Pour répondre à une question que tu évoques : oui, la NRE peut être vécue lors de la reprise d'une ancienne relation.

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Discussion : L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 19h19

Bonsoir aviatha, je ne sais si tu liras ces lignes, mais comme le dit gcd68, tu prends bien trop à coeur la remarque de MetaZet par un manque évident de recul.

Mais ta situation ne te permet pas justement, d'avoir ce recul. Alors je dirais aussi : prends soin de toi. Prends juste soin de toi. C'est la priorité.

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Discussion : Acceptation puis refus

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 19h01

amourmajeur
L'impression d'évidence et de grand amour que l'on attend depuis toujours

L'impression d'évidence et de "Grand Amour".....ou bien la NRE ?

amourmajeur
Il y a eu des projections sur l'avenir et l'impression sincère de pouvoir rester ensemble pour toujours.

NRE...

amourmajeur
Mais ensuite des soucis.

Fin de la NRE ?

amourmajeur
je ne suis plus la + importante

Réalité ou simple impression de ta part ?
Si c'est la réalité, est-ce que ça ne serait pas (à nouveau) lié à une NRE dans une autre relation qu'il vit....?

Mais au fait, tu connais la NRE ?
/lexique/
en.wikipedia.org/wiki/New_relationship_energy
/discussion/-fl-/NRE-et-limerence-presque-en-FR/

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Discussion : Recherche conseils et témoignages

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 18h54

gcd68
Je sais que c'est une vision des relations humaines affectives qui m'est propre, mais je crois que dans ce domaine, l'expression "je recherche" me dérange énormément. J'y vois d'une part une volonté d'empressement et cela me dérange. J'y vois aussi une volonté d'imaginer l'autre alors que dans la réalité, cette personne n'existe pas. Cela pousse à se rapprocher d'untel, alors que si ça se trouve une autre personne est là, juste sous nos yeux et que l'on ne la regarde même pas. Je trouve cela malsain.

Je pense qu'il y a une différence entre se dire, j'ai l'opportunité et le désire de m'ouvrir à une relation importante nouvelle (et d'ailleurs, pourquoi une seule ?) et laisser autrui venir à nous, apprendre à connaitre différentes personnes et bingo s'il y a quelque chose. D'autre part, je pense que nous sommes nombreux ici à avoir compris que l'urgence, l'empressement était l'ennemi d'un lien pérenne, quel qu'en soit la nature.

Evidemment, je peux me tromper, c'est ma vision individuelle... mais j'ai dans l'idée qu'en amour, plus on cherche, moins on trouve. En tout cas pas d'une belle façon. Perso, je privilégie avant tout l'ouverture et le lien qui se tisse sur la longévité.

Cette vision t'est peut-être propre, mais je la partage gcd68 ! :)

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Discussion : L'un est polyamoureux, l'autre non. Ca marche ?

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 17h06

gcd68
C'est ce qui prouve que nous pouvons être très différentes et en même temps avoir des sensibilités qui se rapprochent. (en terme de ressentis en tout cas).

Ben oui, surtout que c'est un peu pareil (du moins sur certains points) avec aviatha....alors qu'elle ne jure que par l'exclusivité, et moi que par le polyamour ! ^^

Comme quoi !

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Discussion : Quelles bases pour une vie de groupe réussie ?

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 05h29

PolyEric
je ne commence à être épanoui qu'à partir de deux relations [...]
je ne suis équilibré qu'à partir de deux relations

Oui, on est sans doute très différents. De fait, j'ai souvent dû dans ma vie, trouver à m'équilibrer coûte que coûte, même avec zéro relation amoureuse et/ou alors que je fréquentais peu de gens (amis...) qui puissent me soutenir.

J'ai donc appris à faire (relativement) seule. Pas le choix. Question de survie, en un sens.

Alors je ne dis pas que je serais parfaitement épanouie, et là du coup on n'a peut-être pas la même façon de définir ce que tu appelles "se satisfaire de..." ?

J'ai vécu une énorme partie de ma vie (dont en gros toute mon enfance et mon adolescence) sans être épanouie. Alors même si ce n'est pas optimal, je peux très bien vivre comme ça, oui. D'ailleurs, à force j'ai développé tellement de sources d'épanouissement que je pense qu'aujourd'hui, je pourrais peut-être être tout de même épanouie, dans des circonstances qui à tes dires ne t'épanouiraient pas (je ne sais pas si je suis claire, il est 5h du matin passées...).
Mais je serais moins épanouie avec zéro relation qu'avec une ou plusieurs. A moins que cette/ces relation(s) ne soi(en)t destructrice(s), auquel cas au contraire je m'épanouis mieux avec zéro relation qu'une seule !

PolyEric
je ne me lasse pas de vivre l'amour et que lorsque je ne le cherche pas, il ne vient pas.

Ah oui, on est différents. Je ne me lasse pas non plus, mais il vient tout seul...même s'il n'est pas toujours réciproque !!!

PolyEric
Seconde similitude : Je ne suis pas capable d'aimer des personnes avec lesquelles je n'ai pas un feeling quasiment total.

Pas sûre de comprendre ce que tu appelles "feeling quasiment total", et pas sûre d'être d'accord que ce soit une similitude entre nous...

PolyEric
Je me méfie moins que toi sur ce sujet, je suis moins prudent, et je me lance dans des trucs qui ne sont pas ficelés,

Oh mais tu ne me connais pas si bien !
Je suis tout-à-fait capable de me lancer dans des trucs "pas ficelés" !
C'est juste que "ça dépend" ! :P

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Discussion : Recherche conseils et témoignages

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LuLutine

le dimanche 02 février 2014 à 05h11

Bonjour,

C'est drôle car OctoberRed a posé exactement le même genre de question il y a trois jours. Je pense que vous trouverez des (débuts de) réponses intéressant(e)s sur le fil concerné :
/discussion/-Oa-/Peur-de-se-lancer/

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