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Discussion : La fidélité, réelle promesse ou illusion aliénante?

oO0
le samedi 16 janvier 2016 à 15h03
La peur de comparaisons de l'ordre de la performance sexuelle peut se concevoir, mais j'ai l'impression que cette question d'ego répond davantage à un questionnement qui t'est personnel, Polypropylène. Il y a peut-être une gêne à passer outre socialement, mais je n'ai pas l'impression que c'est l'enjeu de ce fil. Sinon, oui, cela peut élargir l'horizon de l'insécurité de l'intimité de leur relation, mais j'ai l'impression que ce sera plus pour dire que ce n'est pas ça. A défaut de savoir ce qui rend insécure, savoir ce qui ne le rend pas peu rassurer dans une moindre mesure.
camelezebre
Lorsqu'il me dit que notre intimité est à nous et qu'envisager qu'un autre homme puisse me toucher, je ne comprends pas bien la frontière. Puisque pour moi, notre intimité est effectivement entre nous, chez nous et que si je faisais entrer une tièrce personne dans cet espace je peux comprendre cette notion. Mais si je devais avoir des rapports sexuel avec un autre (ce que je n'ai pas), il s'agit là non plus de "notre" intimité mais bien de la mienne. Et là entre en jeux cette notion floue de fidélité. J'apparente donc plus ça à de la possessivité cachée. Mais peut-être que j'essaie de me trouver des excuses.
Après, personnellement, ce serait comme comparer des amitiés, comparer l'incomparable. D'une amitié à l'autre, ce ne sont pas les mêmes affinités qui rapprochent, les mêmes facettes de la personnalités qui se manifestent de part et d'autres. APH parle d'alchimie, je parlerais volontiers d'affinités électives. Les amitiés, ce sont des histoires singulières, les comparer, c'est faire comme si elle devait être les mêmes, mais si toutes les histoires sont les mêmes, il n'y a plus d'histoire. La comparaison peut tout au plus aider à différencier pour mieux raconter, donner une forme partageable au vécu, reconnaître la singularité de chaque histoire, chaque personne. Encore une fois, désolé :s, la manière dont APH raconte ses histoires montre que chacune vaut pour ce qu'elle est, ce qui s'est vécu. Cela peut-être le sexe comme cela peut ne pas l'être, le plus souvent, c'est loin d'être tout ce qu'une histoire est. Après, parler des relations des autres, amicales ou non, cela me semble instrusif, s'introduire des histoires qui ne sont pas les siennes. C'est une question de respect de l'intimité propre à chaque histoire et je pense que c'est ce qui est en jeu dans ce fil, l'intimité, les limites de l'intimité de chacun. Les comparer, cela me semble franchir leurs limites, créer de la promiscuité dans l'intimité propre à chacune.
CamelZebre,
dans mon expérience personnelle, la tienne quelque part, j'ai essayé de formuler comme tu essaies de le faire ce qui trouble l'intimité de ton mari, la tienne. Lorsque je l'ai fait dans ma vie, des termes qui ont été parlant pour elle, c'était le pur et l'impur. Une image qui avait marché pour elle, c'est la cabane d'enfants dont le secret semble avoir soudain été éventé ou, même si c'est fort, violé. C'est comme rentrer chez soi ou cette cabane et retrouver tout retourné sans dessous dessus par des étrangers. (Certaines personnes ne peuvent plus vivre chez elles après un cambriolage.) Ces la frontière de votre intimité, celle de votre relation, de votre personne. Ce qui te gêne c'est que l'intimité de votre relation se confonde avec celle de votre personne. Tu l'exprimes comme s'il prenait une place qui est la tienne dans le même temps qu'il comprend que ta personne t'appartient. Quelles sont les comparaisons qui permettent le mieux d'exprimer l'inconfort, voire l'insécurité que vous vivez par rapport aux limites de votre intimité. Je me permettrais de vous inviter à mettre un peu de poésie pour les ressentir : des comparaisons, oui, mais des métaphores. Visualiser pour ressentir l'autre, le sens que l'autre à de son intimité ...
... sans juger comme le font les romanciers, les poètes et d'autres juste pour exprimer le plus justement ce qu'il est possible d'éprouver.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : La fidélité, réelle promesse ou illusion aliénante?

oO0
le vendredi 15 janvier 2016 à 17h31
La fidélité ? Une réelle promesse à mon sens.
Comme le font remarquer APH, Siesta ou Tchelo, il faut distinguer l'exclusivité de la non-exclusivité.
Malheureusement, cette distinction est peu présente dans la culture suite à l'héritage de nos sociétés patriarcales liées à la contrainte d'enfants légitimes. Comme le fait remarquer, cette absence de distinction peut provoquer un sentiment de trahison : le consentement se fait sur base d'une absence d'information sociale. Il y a un problème d'éclairage du consentement.
Le problème que ton mari et toi rencontrez ne me semble pas directement lié à la condition d'un consentement éclairé. (Dans le conditionnement de vos conceptions, de leur rôle dans la formation de votre équilibre affectif, oui, certainement, mais c'est avant tout lié à une question de société que votre relation.) J'aurais plutôt tendance à parler d'un consentement libre qui nécessite, non pas l'information nécessaire, mais les rapports de force ou les abus de faiblesse. Plus simplement, il s'agit de prendre en compte la vulnérabilité d'une personne. Sans qu'il ne soit question de rapports de forces ou d'abus de faiblesse, ton mari exprime sa vulnérabilité. Il s'agit davantage d'une dimension affective que cognitive puisqu'il reconnaît que ta personne t'appartient.
Tu sembles pouvoir intellectualiser davantage le conflit affectif de votre situation. La question de la propriété, de la possessivité ou même de l'homosexualité (comme l'évoque Tchelo) ne constitue peut-être pas de bonnes pistes pour l'intellectualiser, mais elles permettent de mobiliser l'intellect et de lui donner de la mobilité. Comprendre ne permet pas de changer ce que nous pouvons ressentir, mais cela permet souvent de se situer et de sentir moins perdu d'où l'intérêt de d'envisager de multiples pistes pour comprendre sa vulnérabilité, mais aussi la tienne.
La fidélité, une promesse ou une illusion ?
Là où il me semble illusoire de faire des promesses, c'est en matière de sentiments, à part celle d'être fidèle - au sens d'être honnête - à leur sujet dans la manière de les exprimer. Pour le reste, c'est impossible de promettre la durabilité de ses sentiments. C'est assurément une autre manière de prendre en compte la vulnérabilité d'une personne, d'une relation. C'est d'ailleurs en ces termes que ton mari exprime sa vulnérabilité, il est honnête sur ses sentiments, sur leur vulnérabilité. Sinon, la vulnérabilité n'empêche pas la durabilité, je partage, ici, autant l'expérience de Siesta que ce qu'il en dit même si la durabilité n'est pas systématiquement à la clé.
La fidélité une promesse, oui, mais sur ce que nous pouvons choisir et non sur ce que nous ne pouvons pas choisir, ce que nous ressentons.
Discussion : OkCupid tente de séduire les «polyamoureux»

oO0
le dimanche 10 janvier 2016 à 01h35
Oui, tout à fait, c'est pour cela qu'on parle à ce moment là de quelque chose qui s'apparente davantage à une constellation qu'un couple ou alors, comme vous dites plusieurs couples/relations, ce qui dans le fond revient à une constellation des relations des uns et des autres.
Sinon, oui, il y a des rencontres qui peuvent avoir beaucoup d'importance, ça se discute effectivement. Concrètement sur OKc, je ne me permettrais pas de me considérer de la sorte en tant que potentielle rencontre quand je lis le profil de personnes qui mentionnent leur relation. Qu'il s'agisse d'une ou plusieurs, cela ne change rien pour moi à la perception de l'importance que je peux avoir et qui ne mérite pas de s'y attarder. Là où je ne voyais pas de problème, c'est dans le fait de pouvoir mentionner d'avoir déjà une relation importante dans sa vie, ce n'était pas clair pour moi que le problème portait sur le fait de ne pas pouvoir en mentionner plusieurs. Maintenant, ça l'est.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Lui poly moi paumee

oO0
le samedi 09 janvier 2016 à 17h36
J'aime beaucoup ta réponse Tchelo, elle met bien l'accent sur le fait que la crise de confiance que vous vivez, Nine13, n'est probablement pas totale, qu'il y a des raisons de vous faire confiance, même s'il ne s'agit pas probablement des mêmes que celles sur laquelle votre relation se fondaient initialement.
Je m'explique.
La confiance est liée à nos croyances. Ce que vou s savez vécu récemment ne correspond pas à vos croyances initiales, la possibilité d'aimer ou d'être aimé, de désirer ou d'être desiré par d'autres personnes a été acceptée un temps. Une crise de confiance peut-être liée à un changement de croyances, ceux-ci peuvent être multiples : projet de vie de famille, projet professionnel, valeurs, etc. Ce qui s'est également passé, c'est que vous avez dû vous rendre compte que vous n'étiez pas l'un et l'autre telle que vous croyiez l'être, ce qui ne veut pas dire que ce que vous croyiez avant l'un de l'autre, de vous-mêmes était faux, mais probablement limité par le conditionnement culturel auquel tu as fait allusion. Ce qui est certain, c'est que vous avez vécu un bouleversement des croyances sur lesquelles se fondaient votre relation, bref, une crise de confiance que vous avez su surmonter une première fois. Il n'y a pas de relation dont la confiance ne se retrouve pas un jour mise à l'épreuve. La confiance peut se perdre autant qu'en ressortir grandie. Ce qui s'est passé une première fois lorsque cela a été mieux entre vous après avoir ouvert votre relation, comme quoi vous avez su vous montrer plus capable de sortir d'une telle situation que vous ne le croyiez. C'est là que Tchelo me semble avoir raison de mettre en évidence qu'il y a des raisons de vous faire confiance, que la crise n'est pas totale.
Après, là où Tchelo me semble avoir encore raison, c'est en mentionnant la culpabilité, notamment celle qu'il a pu éprouver à l'époque ou la découverte de sentiments amoureux pour une autre que toi l'a déprimé. Ce que tu découvres de toi aujourd'hui bien malgré toi peut donner lieu à une expérience de culpabilité similaire. Pour ma part, par le passé, j'ai exclu le sentiment de culpabilité de la compréhension de nombreuses situations vécues par rejet idéologique de ce que j'assimilais à un héritage judéo-chrétien. Je me suis coupé de resources de compréhension et d'expression, notamment de la part de conditionnement de cet héritage, mais aussi du simple sentiment psychologique de culpabilité souvent animé de fausses croyances, de peurs et de doutes qui prennent une place excessive, se confondent avec elle et jettent la confusion.
N'aies pas peur d'être douce avec toi pour pouvoir discerner paisiblement ce qui t'anime.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : OkCupid tente de séduire les «polyamoureux»

oO0
le samedi 09 janvier 2016 à 16h35
Sûr, la perspective part du couple, de l'ouverture du couple. Il n'y a pas la possibilité de lier plusieurs fiches, de proposer une forme de constellation.
En même temps, est-ce qu'une personne a envie de rendre public la constellation de relations privées ? J'imagine que ce n'est pas cela dont tu souhaites parler, c'est que cela réduit la compréhension des relations non-exclusives en termes de "couple", de relation de "couple" alors que les constellations dont je parle, dont tu parles probablement, se comprendraient d'avantage en termes de relations amicales. (Ca date, mais cela me rappelle l'une des grilles de lecture de "The L Word" en termes de constellation. Il n'y avait plus de personnes qui occupaient le centre, juste des relations passées et présentes entre des personnes. Du genre : image.mabulle.com/p/po/poissonchat.mabulle.com/cha... ) Après, cela se lit davantage d'un point de vue "factuel" que "contractuel", bref, de relations de fait que d'engagement relationnel. C'est probablement ce qui en perturbe la compréhension. Non pas qu'il y a exclusion de toute forme d'engagement, mais que la compréhension ne repose pas sur l'engagement, mais le simple fait de relations ou non.
J'invente rien, soyons clair, je suis sûr que je ne suis d'ailleurs pas le premier à parler en ces termes, je crois même me rappeler que d'autres ont déjà fait le même parallèle avec cette série.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Lui poly moi paumee

oO0
le samedi 09 janvier 2016 à 16h27
Salut Nine13,
tu as autant le droit que lui de lui dire que tu l'aimes, que tu ne veux pas le quitter, même si les raisons pour toi sont différentes.
Ce qui pourrait te donner l'impression que tu n'as pas le droit, c'est qu'il ne s'agit pas d'amour pour toi, mais du plaisir du jeu de la séduction, de son ambiguïté. Il n'y a rien de mal en soi dans l'un et dans l'autre. Il n'a pas choisi de tomber amoureux d'elle, tu n'as pas non plus choisi l'attraction que tu as pour l'ambiguïté. Quelle personne choisi ce qu'elle éprouve ?
Il n'a plus confiance en toi, mais tu as visblement autant de mal à retrouver confiance en toi dans une situation où ce que tu éprouves te dépasses. C'est ce qu'il a probablement lui-même connu quand il a été confronté à d'autres sentiments amoureux que ceux qu'il avait pour toi, des sentiments qu'il n'a probablement pas davantage voulu que ce besoin de séduire qui se manifeste pour toi. Il y a un sentiment de perte de contrôle dans le fait de ne pas pouvoir choisir ce que nous éprouvons. Vous l'avez vécu l'un comme l'autre, voire vous le vivez encore. Le fait de partager un vécu similaire peut probablement vous aider à vous retrouver, à recréer un lien d'empathie. Là où la confiance vous éloigne, l'empathie peut vous rapprocher.
Le problème de confiance que vous avez semble davantage se poser en termes de volonté que d'affectivité. Or la situation de votre relation est justement que vous êtes confrontés au contraire puisqu'elle se caractérise principalement par le fait que votre affectivité échappe à votre volonté : sentiment amoureux, désir de séduire.
Ce n'est qu'un pas possible, un pas seulement pour changer de perspective, même pas poser un choix, mettre en action un choix.
Nous avons tous le droit de se sentir paumé ... Nous naissons ignorants, nous mourrons à peine moins ignorants. Il y a tant de choses que nous ne savons et même si nous savions tout, savoir est loin d'être tout.
Discussion : OkCupid tente de séduire les «polyamoureux»

oO0
le samedi 09 janvier 2016 à 13h32
Je ne vois pas le problème que ce soit orienté "partenaires primaires". Facebook le fait déjà avec la possibilité d'indiquer "In an open relationship". (J'ai eu une belle blague une fois, un membre de ma famille avait ce statut, je me suis dit que c'était ridicule de ne jamais en avoir parlé. En fait, il s'est avéré que c'était une blague entre elle et une de ses amies.)
Si je ne vois pas le problème, c'est qu'une relation de plusieurs années n'a pas la même importance qu'une potentielle rencontre. D'un autre côté, n'est-ce pas compréhensible que des personnes qui partagent une longue relation puisse attendre qu'une rencontre potentielle ne remettent pas en question leur relation. Cette demande est fréquente sur les profils.
Après, c'est sûr qu'il n'y a pas que la configuration des partenaires primaires et secondaires dans les relations non-exclusives et toutes, ne correspondent pas pour autant au polyamour. Par contre je comprendrais mieux si c'est le fait de ne pas pouvoir associer plus de deux profils. Pour ma part, je ne ressentirais pas le besoin d'associer mon profil à un autre.
Par contre, pour ce qui est de la durée "ad aeternam" des licornes, j'applaudis le trait d'humour. :-D A se demander si le plaisir de courir après des illusions ne vaut pas plus que la réalité.
Discussion : Besoin de Conseils

oO0
le samedi 02 janvier 2016 à 20h29
Salut Olak,
tu n'as aucune obligation de suivi.
Sinon des doutes, c'est des questions, ici, bien enracinée dans une réalité affective. Lorsque tu as peur de ne pas pouvoir faire face à tes ressentis, il s'agit justement d'une part de cette réalité affective. Elle te donne l'occasion de te poser des questions que tu n'aurais probablement pas l'occasion de te poser autrement. En plus, tu n'es pas seul pour y faire face puisque vous pouvez en parler.
Visiblement, tu fais ce que tu peux pour préserver votre relation de dérives qui pourraient lui nuire. Par rapport à tes doutes, c'est aussi l'occasion de mettre dans la balance des raisons de te faire, de vous faire confiance.
Discussion : Besoin de Conseils

oO0
le jeudi 31 décembre 2015 à 11h07
Salut Olak,
au vu des quelques réponses qui viennent de t'être données, le conseil qui me semble ressortir porte sur les risques d'adopter une position culpabilisante à son égard. Tu es toi-même conscient qu'il n'y a pas lieu de mettre en jeu une quelconque culpabilité avec le "Pas vu, pas pris" de votre accord. Si, pour une raison ou pour une autre, tu choisis de jouer sur la culpabilité, tu exerceras une contrainte morale qui te donneras, certes, l'impression d'avoir du contrôle, mais nuira plus qu'autre chose à la liberté de votre relation d'autant plus que cette culpabilité semble injuste.
Si je t'invite à prendre la responsabilité de ce que tu ressens, c'est pour éviter la culpabilité - l'une n'est pas l'autre. La responsabilité est plus une question de réponses que de fautes, à toi de trouver les réponses que te posent les questions de cette situation. Ce qu'il y a de positif, c'est que tu n'es pas seul. Tu peux ressentir une certaine vulnérabilité, cette dernière peut te pousser à rejeter la faute sur elle pour te protéger, mais ce n'est qu'une illusion qui te couperas d'elle, de son aide, plus qu'autre chose.
La question qui se pose pour toi, autant que pour elle, c'est le rôle que peut jouer la culpabilité dans votre vie affective pour l'un comme pour l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Besoin de Conseils

oO0
le mercredi 30 décembre 2015 à 15h15
Salut Olak,
d'une manière ou d'une autre, le détachement me semble ce qu'il peut y avoir de mieux. La bienheureuse ignorance, c'était avant, mais il ne faut pas pour autant oublier cette période de votre relation. Je pense qu'elle peut t'aider à trouver le détachement que tu peux espérer dès lors qu'elle repose déjà sur un état de détachement. D'ailleurs, tu peux reconnaître chez toi plusieurs signes de détachement ailleurs : l'acceptation d'aventures sans besoin de le savoir ; la conscience que votre échange à ce sujet pouvait lui laisser croire ce qu'elle voulait ; etc.
Pour ce qui de ta peur de ne pas être choisi, le plus simple, c'est d'accepter qu'elle puisse se réaliser encore. Là, je parle en connaissance de cause vu que je suis familier de ce genre de situations où je ne suis pas celui qui est choisi. Derrière cette peur, il y a une réalité légitime, la liberté de choix de l'autre. Pourquoi en avoir peur alors que c'est cette même réalité qui lui permet tout autant de choisir de rester avec toi que de partir ? Après, je n'ai pas l'impression que tu sais si, oui ou non, elle a choisi de passer du temps avec lui plutôt que d'être en famille comme elle le dit et est-ce que c'est vraiment la question qui t'importe ?
Il faut du temps pour apprivoiser les états affectifs auxquels tu es confronté actuellement. Peut-être de te découvriras-tu capable d'en repousser les limites ou devoir les accepter. Ce sont ces réponses personnelles qui t'apprendront davantage sur toi-même que ne t'en apprendras ce qu'elle fait réellement de sa vie.
Courage !
Discussion : Liens polyamour et parents en relation conflictuelle ou violente ?

oO0
le mercredi 23 décembre 2015 à 20h57
Parents unis, en apparence sans histoires, cela ne veut pas dire qu'ils ont une histoire. Je me suis détaché des valeurs de leur couple à la fin de l'adolescence, sans conflit et sans vraiment m'en rendre compte. J'avais juste l'impression de faire mes propres choix.
Après, dans d'autres domaines de la vie, j'ai fait des choix en réaction à d'autres choix de mes parents. Même s'ils n'étaient pas en conflit sur ces choix, ils ne me convainquaient et c'est moi qui était en conflit avec eux. Je ne leur connais pas de grands conflits.
Par contre, j'imagine facilement que s'ils avaient eu des rapports davantage conflictuels, cela aurait influencé ma conception des relations, notamment dans la recherche de modes de prévention de leur violence. Nous cherchons tous à éviter certaines erreurs de nos parents, de nos pairs, etc..
Discussion : Atelier polyamour à la mutinerie (Discussion en mixité choisie meufs, gouines, bies, trans)

oO0
le mardi 08 décembre 2015 à 13h14
Salut Arseline,
merci pour l'explication, j'étais loin d'avoir compris.
Pour les éventuels propos lesbophobes de ma part, j'en suis désolé, mais si cela peut te faire rire, cela fait des années que je comprends plus facilement ce que les femmes peuvent trouver aux femmes qu'aux hommes. Après, même si j'en ri avec des amies lesbiennes notamment, je n'exclus pas la possibilité de propos qui manifestent une peur de l'homosexualité. Manque de connaissance ou de compréhension du sujet, maladresse ou manque de tact, réflexe défensif ou que sais-je encore, je ne sais pas quoi répondre. En tous cas, pour ce qui est de "lêcher de la chatte", il est évident que je n'ai rien à dire dans ce contexte, ce n'est pas mon consentement qui importe : You don't need my approval, isn't it ?
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Atelier polyamour à la mutinerie (Discussion en mixité choisie meufs, gouines, bies, trans)

oO0
le lundi 07 décembre 2015 à 17h06
Salut Jo,
pour sûr, le principe de l'association féministe mixte à laquelle tu as participé à la création me semble très intéressant d'un point de vue personnel. Pour ce qui est de groupes non-mixtes, en ce qui me concerne, cela fait plaisir de se sentir parfois hors-jeu. Plusieurs fois dans mes relations, je me suis rendu compte que certaines questions ne m'appartenaient pas, ce qui n'empêchaient pas par la suite qu'elle soient partagées. Le plaisir de ce genre de question, c'est que les réponses sont beaucoup plus libres sans interventions personnelles, plus libres aussi dans l'échange après s'il y a lieu. Un autre, c'est parfois d'être complètement hors-jeu. Je viens de voir le site de La Mutinerie et, vu l'identité du lieu, à moins qu'ils acceptent les Sam à barbes ... Je ne vois pas de problème à ce que les hommes n'aient pas leur mot à dire sur tout, être consultés pour tout. Dans n'importe quelles relations, il y a toujours un point où le(s) partenaire(s) quel(le) qu'ils/elles soient n'ont rien à dire dans la vie de l'autre. Cela me semble tout aussi sein d'un point de vue collectif qu'individuel.
Après, pour l'échange auquel tu fais référence, c'est juste difficile d'avoir envie de prendre le temps de discuter des idées maintes fois déconstruites pour soi-même, voire des idées qui n'ont jamais fait partie des siennes pour la plupart.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Atelier polyamour à la mutinerie (Discussion en mixité choisie meufs, gouines, bies, trans)

oO0
le lundi 07 décembre 2015 à 12h15
Là, c'est sûr, je ne vois pas ce que j'aurais à y faire en tant qu'homme puisqu'il s'agit de relations entre femmes. En fait, le motif n'a rien avoir avec les peurs qui se sont manifestées.
Ce que cela m'évoque, ce sont de nombreuses conversations que j'ai pu avoir avec des amies du monde LGBTQ sur les relations non-exclusives. Parfois dans un contexte général, parfois dans une situation concrète. En fait, ce sont les meilleures conversations que j'ai pu avoir dans mon entourage amical. Il y avait un réel intérêt dans leurs questions loin des préjugés habituels. J'étais même parfois étonné qu'elles s'approprient et développent leur propre perspective, notamment pour résoudre leurs difficultés relationnelles du moment. Un interlocuteur masculin peut être intéressant, mais il s'agit ici d'un contexte amical où une relation de confiance s'était établie. Ce n'était pas moi qui était demandeur de l'échange, c'est en parlant relations que l'échange est venu et leurs questions avec. La qualité de l'échange venait probablement plus du contexte amical, de leur amitié que des genres en présences. Là, c'était un cadre privé et non collectif.
Je reste preneur d'une explication de la mixité choisie, même si le contexte, ici, donne déjà un aperçu. D'un autre côté, cela ne me concerne pas, donc ...
Désolé du désagrément causé.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Atelier polyamour à la mutinerie (Discussion en mixité choisie meufs, gouines, bies, trans)

oO0
le dimanche 06 décembre 2015 à 16h39
Pourquoi des réunions poly alors ? Pourquoi se rencontrer entre pairs ?
Pour la ségrégation raciale, elle était choisie par des dominants et oui, certes, acceptée par des dominés. (Je parle, ici, en termes d'identité sociale.) Même si la mixité sexuelle est une bonne chose, il faut tout de même bien admettre qu'elle est pour partie biaisée par des logiques hétéronormées. Cela reste également le cas du point de vue de la ségrégation raciale avec certaines formes d'ethnocentrisme. Même si la mixité vaut mieux que la ségrégation - ce qui ne semble pas mis en cause - chaque partie me semble avoir le droit d'en discuter les conditions. Même à l'intérieur d'une relation, tout ne se partage pas.
Ce qui m'intéresse, ici, ce sont les peurs en présence. Je comprends mieux celles que tu peux exprimer Tagore que celles que pourraient exprimer Lulutine. Ce que je me demande, c'est dans quelle mesure chacune des parties est prête à admettre ses propres peurs ou encore, admettre que faire l'objet de certaines peurs peut être humiliant, blessant, offensant ou dégradant. Pourtant, je pense que la bienveillance, ici, évoquée d'un cadre non-hétéronormatif sous-entend justement ce genre d'expérience. "Meufs, gouines, bies, trans", je ne peux pas concevoir que ce genre d'expérience leur est étrangères. Après, j'ai l'impression que renverser la perspective, imaginer que ce genre d'expérience arrive aussi aux personnes sensées disposer d'une identité sociale dominante, ...
En fait, je n'y crois pas pour l'instant. Des "dominants" faire l'objet de peurs ? Je pense qu'il y a, ici, un obstacle dans la réciprocité de l'empathie. C'est un peu comme dans une relation victime-bourreau, l'empathie pour le bourreau est inconcevable. Ce rôle est tout ce qu'il y a de plus répulsif, cela n'a rien d'attractif, c'est proprement inhibiteur. Etre perçu la plupart du temps comme une source de mal pour l'autre, mais ...
Enfin soit, cela ne me pose pas un problème. Si des personnes n'ont pas le droit de se figurer pour elle-mêmes leur expérience entre elles, les conditions qu'elles attendent de la mixité, ce n'est certainement pas comme cela qu'elles pourront également inverser la perspective, se rendre compte que cette perspective ne vaut pas que pour elles. En fait tout le monde peut faire cette expérience et que, de ce fait, elle peut permettre de mieux se comprendre. Je ne suis pas sûr de me faire comprendre.
Discussion : Atelier polyamour à la mutinerie (Discussion en mixité choisie meufs, gouines, bies, trans)

oO0
le mercredi 02 décembre 2015 à 18h03
Qu'elle est le sens de la mixité choisie ?
Je sais que je n'aurais qu'à venir si je veux savoir, mais je ne peux pas.
P.-S.: C'est dommage qu'il y ait rarement de compte rendu des rencontres.
Discussion : Petite histoire positive pour les monos qui doutent de leurs efforts...

oO0
le jeudi 19 novembre 2015 à 18h44
Je ne pense pas du tout que tu as pollué ce fil. Tu es venue avec une attente de positif, confirmant à Yoyoland que ce qu'elle partage répond à une attente.
Si tu arrives à voir ce qu'il y a de positif dans votre histoire au-delà de ce qu'il y a de tragique, c'est génial.
LeCielEstBleu
... il y a toujours une petite histoire positive quand on avance dans le respect de ce qu'on est et de ce que sont les autres...
Parfois, un même élément pèse des deux côtés dans la balance. Ce qui est tragique, c'est que votre honnêteté et votre sincérité n'est pas récompensée selon vos attentes, mais d'un autre côté vous y resté fidèles malgré ce qu'elle vous en coûte. Cela démontre une certaine force dans l'épreuve et une belle écoute de vous-mêmes entre vous. C'est pas le seul élément du genre.
Message modifié par son auteur il y a 10 ans.
Discussion : Manifesto pour un engagement minimaliste
Discussion : Petite histoire positive pour les monos qui doutent de leurs efforts...

oO0
le mercredi 18 novembre 2015 à 14h04
LeCielEstBleu,
Brel disait : "La liberté, c'est le droit de se tromper." Je ne pense pas qu'il l'entendait au sens d'avoir des liaisons, mais de l'échec.
Ce que je remarque chez Yoyoland, c'est qu'elle s'est laissée la liberté que cela ne marche pas, de partir si cela ne marchait pas. Cette liberté peut prendre d'autres formes comme celle d'"échouer". Vous avez essayé de vous donner la liberté d'avoir d'autres relations que la vôtre, cela n'a pas marché comme prévu. Si je me rappelle bien, tu t'étonnais que l'honnêteté et la sincérité puisse occasionnée une situation aussi malheureuse pour chacun, chacune. La réalité, particulièrement affective, échappe à la volonté. Vous êtes tous trois restés honnêtes et sincères dans votre démarche. Ce n'est pas rien, c'est beau, même si c'est une beauté malheureuse ... pour l'instant.
Ce que je peux partager de mon expérience où mes relations ont été le plus souvent semi-ouvertes, c'est de sortir d'un sentiment d'échec, d'accepter la réalité affective en jeu. Rien de tel que la réalité pour se réaliser. Personnellement, je ne sais pas comment j'ai fait, mais je n'ai jamais vu le fait que les personnes avec qui j'étais ne se sentait pas disposées à ouvrir notre relation comme un échec, mais simplement l'expression de leur réalité affective. Cela évite, déjà, une culpabilité, cela laisse à l'autre la liberté de s'éprouver comme il/elle s'éprouve. Ce n'est pas la liberté attendue, mais c'est déjà une forme de liberté. J'ai de ce point de vue l'impression que, même s'il n'est pas disposé à ouvrir votre relation, ton compagnon te laisse libre de t'éprouver dans le sens où il ne veut pas te culpabiliser d'éprouver ce que tu éprouves pour ton ami. C'est déjà une forme de liberté non négligeable qui ne va pas de soi, je t'assure. De même, ton ami est sensible à la souffrance que peut éprouver ton compagnon.
Tu cherches, soit, je t'invite à regarder ce que vous avez déjà trouvé, d'apprécier le chemin déjà parcouru, notamment en termes de vérité entre vous. La vérité n'est pas toujours agréable ou simplement évidente à accepter. Il faut prendre les joies où elles sont dans ce qu'il y a de malheureux. Je pense que ce qui vous rend si tristes, c'est que vous avez fait de votre mieux. Soit, ce chemin ne vous a pas conduit où vous vouliez, mais vous avez fait jusqu'ici de votre mieux.
Imagine votre vie sans ce chemin, vous en comprendrez peut-être mieux la valeur.
Discussion : Manifesto pour un engagement minimaliste

oO0
le mardi 17 novembre 2015 à 10h43
Bon, c'est pas dans le sujet du pacte. C'est juste en rapport avec le fait de dire ou ne pas dire.
bonheur
Je crois bodhicitta8 que l'on a en soi cette volonté de vouloir savoir... ou pas.Je fais souvent la comparaison avec les malades graves qui veulent savoir et ceux qui auraient préférés ne rien savoir.
Lorsqu'on parle de consentement libre et éclairé, en termes d'éclairage, c'est souvent la figure du médecin qui revient. L'exemple de Bonheur me fait penser à ce que j'ai pu lire chez Michela Marzano dans "Je consens donc je suis". (L'ouvrage ne donne de prime abord que très peu de liens directs avec les relations amoureuses et quand c'est le cas, il s'agit de cas où il fait défaut. Par contre, c'est très intéressant de voir que cette notion est bien plus large que les relations dites "amoureuses" ou "comme vous préférez les appeler".)
Après, je comprends Bodhicitta. Se retrouver dans le rôle de la tierce personne qui fait qu'une autre personne peut se sentir trompée faute de savoir qu'il n'y a pas quelle, ça me refroidit aussi. Jusqu'à présent, à tort ou à raison, j'ai évité les situations où je pouvais être cette tierce personne.
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Pour ce qui est d'un pacte, je suis plutôt pragmatique. Au fur et à mesure de son évolution, arrivé à un moyen terme, une relation montre son potentiel à long terme. Passé ce moyen terme, ce qui est possible sur le long terme est déjà là ... ou pas.