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Discussion : Ce qu'il y a de positif pour vous quand l'un-e de vos partenaire rencontre une nouvelle personne

Cendre
le vendredi 01 mars 2013 à 23h02
Ça fait pas doublon du tout, c'est même justement très bien venu pour ordonner certaines choses dont on a commencer à causer par ailleurs.
C'est une expérience que je ne connais pas, je suis bien trop novice en poly pour cela. Mais ça m'empêche pas d'avoir pas mal réfléchi à la question et envisagé la situation.
À tous mes amants, je souhaite qu'ils puissent vivre cela, encore une fois, puis d'autres fois encore. Et bien que le pur altruisme n'existe pas, je pense qu'il y en a un peu dans mon amour pour eux.
Et puis, histoire de me sentir moins privilégiée d'avoir eu, moi, ce bonheur là, de retomber amoureuse.
Et puis, pour mon compagnon mono, qu'il comprenne ce que je vis, le vive avec moi.
Après, ça reste très hypothétique, j'imagine très bien que l'on ne réagit jamais comme dans ses rêves, et je serais peut être inquiète. De l'insécurité. De réveiller une phrase qu'on ma sorti un mardi 29 janvier au soir :
« Et toi, ça te fais rien d'être une parmi d'autres sur la liste ? »
Ce à quoi on m'a répondu, une autre fois, cette phrase qui résonne encore en moi :
« Toi c'est pas pareil »
Faites nous des listes ou chacun est unique, voilà ce que je demande à tous mes amoureux !
--
PS : les deux phrases sont sorties de leur contexte, deux contextes très différents d'ailleurs. Je les garde telles quelles en moi parce que l'une et l'autre m'ont été importantes, et j'avais envie de vous les transmettre, mais le but n'est pas d'engager une polémique sur leur bêtise, leur agressivité ou leur non sens.
Discussion : Renoncer au polyamour

Cendre
le vendredi 01 mars 2013 à 13h55
Sur que j'ai les nerfs à fleur de peau, en ce moment, j'ai comme un amplificateur émotionnel qui accentue tout ce que je vis, et en particulier les moment heureux (qui sont nombreux)
J'ai du mal à trouver les mots pour dire combien j'ai aimé lire vos messages [...]
Passons sur le fond.
La discussion a soulevé tout un tas de réflexions annexes qui m'importent toutes, je vais essayer de faire le tri.
Evavita s'excuse pour son pavé, j'ai peur de la tête du mien... j'espère que cela reste lisible tout de même. Mais c'est juste impossible à condenser. J'ai trop de réflexions en tête en ce moment, et besoin de les coucher par écrit.
Ça mériterais sûrement d'ouvrir des fils séparés pour plus de clarté, mais j'ai pas spécialement envie de m'éparpiller ce midi (et j'espère que vous me pardonnerez cette faiblesse)
Demeter
Tu sembles apprendre de toi et des autres avec une facilité à raisonner comme si cela t'était à la fois proche et étranger, comme si ce raisonnement te servait vraiment à savoir comment être au milieu de ce que tu ressens.
Je suis pas sure d'avoir tout compris. Je suis juste très heureuse de me savoir lue (orgueil ?). Et j'essaye de garder un soupçon d'humilité. Parce que oui, si j'écris ici, c'est avant tout pour apprendre. Apprendre ce que je suis. Ce qui est important pour moi. Prendre du recul face aux situations invraissemblables dans lesquelles je me suis fourée tout en acceptant d'en être heureuse.
Sur ce, si c'est un pareil chantier dans ma tête à chaque fois que je tombe amoureuse, j'aimerais bien lever le pied. Deux en 6 mois, c'est déjà beaucoup. Et en même temps, je sens la boulimie qui guête... Peut être reconnaître que j'ai déjà atteinds mes limites en termes d'organisation. (mais pareil, je sens que je peux apprendre à faire mieux ! )
Janis
Janis
On ne fait pas le bonheur des gens malgré eux.
Demeter
Le "renoncement" ne peut qu'être interne, profondément en correspondance avec celui qui le vit.
J'ai jamais eu autant envie de faire le bonheur de mes proches. Et en même temps constater les propres limites du système polyamoureux. Si je suis si heureuse en ce moment (même sans négliger les temps où ça va pas fort, et en comptant les retards professionnels accumulés, le bilan est très largement positif), c'est par ma démarche interne, le cheminement que je suis, essentiellement avec vous.
Et reconnaître que je ne peux pas imposer ce type de cheminement à mes amours (aussi bien mon mari que mon premier amant). Parce que si c'était simple pour eux de me suivre allégrement, dans cette joie de vivre que cela me procure, il l'auraient déjà fait. Que s'ils ne le font pas, ce n'est pas par mauvaise volonté ou par idiotie, mais parce que leur chemin n'est pas le même que le mien.
Et là, je me trouve un peu démunie avec mon envie de faire leur bonheur (de participer à leur bonheur, plus exactement)
Entre autre parce que le fonctionnement polyamoureux éteind certaines formes normales de faire plaisir (se consacrer entièrement à l'autre, tout partager, anticiper une demande, faire une surprise...)
Oui, il faut renoncer au mythes, au rôle de princesse (que j'ai longtemps porté), au rôle de l'épouse (et belle fille) parfaite aussi.
Audren
Je râle contre la légitimation culturelle de la jalousie, mais c'est un avis de portée générale qui ne résoud le problème de personne là tout de suite. Le pragmatisme est la seule voie individuelle qui marche.
C'est dur de travailler les compromis quand cette légitimité culturelle se pointe. Et le pragmatisme a une facheuse tendance à réduire le rêve en charpie, à nous faire redescendre, très terre à terre. Hors, si j'aime être amoureuse, c'est justement pour planer, pour la part de rêve, d'inexplicable qui me relie à mon amoureux...
Et puis, je ne souhaite pas donner trop de poids à la logique, au pragmatisme. Parce qu'en amour (je reformule une citation que j'ai fait mienne depuis) il y a des comportements irrationnels qu'on est obligé de prendre en compte, avec la même importance que toute construction logique.
Donc de nouveau, je me sens démunie face à cette jalousie (celle de la femme de mon amant, celle de mon mari), que je ne comprends pas (je serais plutôt comme Evavita sur ce coup là), contre laquelle je ne sais pas trop quoi faire ( lutter ? défendre mon bout de gras ? céder ? argumenter ? accorder une écoute bienveillante et en faire qu'à ma tête à coté ? )
Dans mon premier exemple, celui de l'amant dont j'ai rencontré ma femme, et avec lequel on a renoncé à se voir, je considère qu'on a cédé à cette légitimation culturelle de la jalousie.
Je vais essyer de répondre à Evavita sur le pourquoi on *peut pas* continuer à se voir sans mentir à sa femme
D'abord, il y a un fait nouveau : sa femme me connait, connaît mon amour pour son mari (même si elle ne l'accepte visiblement pas). C'est suffisemment marquant pour changer la donne d'une relation. Le pourquoi cet élément nouveau fait qu'il ne peut plus me voir, je ne le connais pas exactement. Parce qu'elle est plus scuspicieuse, oui, sûrement. Mais j'espère aussi parce qu'il a réalisé que le mensonge n'est pas une solution de long terme. Je ne le saurais pas. J'ai essayé d'en discuter avec lui, je n'ai eu que le silence en retour (ça fait un mois maintenant). Je pense qu'il n'a pas envie de savoir lui même. Il traine peut être un sentiment de lâcheté là dessous...
Par contre, moi, je sais pourquoi je ne souhaite plus le voir. Parce que savoir qu'il le ferait en cachette de sa femme me révulse.
regis13
À quoi sert de dire des choses qui vont "blesser" l'autre, attiser sa jalousie quand elle est là alors qu’omettre ou mentir pour le protéger ce n’est pas le trahir pour ce qui concerne nos sentiments envers lui.
Merci Régis de me donner un peu de matière sur ce sujet là. J'ai beaucoup de mal à comprendre (c'en est limite vexant, moi qui traine une fierté de comprendre beaucoup de choses assez vite). Et en même temps. Ça se tient. On revient à l'opacité nécessaire. À la pudeur. À la translucidité. Ne pas rentrer inutilement dans les détails qui font mal. Ne pas exposer, pavaner son bonheur face à la douleur de l'autre.
J'ai beaucoup de chemin à faire de ce coté là.
Négocier ce qui doit être dit et ce qui peut rester sous silence. Se mettre un minimum d'accord.
Apprendre le tact pour dire ce qui a été convenu de dire.
(Et j'ai pas mal avancé sur ce point, mine de rien ; très concrètement hier soir, merci à ceux qui m'y ont aidé ! )
La seule chose qui me rassure sur ce point, c'est que les solutions que j'élabore doucement sont toutes à base de dialogue et d'échanges. Donner la part belle au partage. Surtout le partage des émotions. Les douloureuses comme les heureuses.
C'est pour ça que j'aime.
Evavita
Je trouve bien moins douloureux qu'une relation se termine parce que ça ne fonctionne pas; que parcequ'un amoureux croiserait sur sa route quelqu'un qui surpasse à lui tout seul ce que la non-exclusivité+moi+éventuellement d'autre personnes pouvons lui apporter.
Il y a tellement de raisons, externes et internes, qui peuvent amener à la fin (ou réduction) d'une relation. Je crois que je n'essaye plus de les comptabiliser. Ni même les classer. Même si, comme toi, Evavita, je prône depuis très longtemps que seul un disfocntionnement interne est légitime pour chambouler sérieusement une relation, l'expérience m'a montré que le contexte externe peut avoir beaucoup d'influence.
Et aujoud'hui, je me surprends à ne plus m'inquiéter outre mesure à ce sujet.
Bienheureuse insécurité qui nous fait nous émerveiller chaque jour du bonheur dont on profite chaque jour. Jamais je ne me serais imaginée si heureuse dans le risque.
Le risque. Comme un animal sauvage. L'apprivoiser, lui donner des petits noms, vivre avec. Accepter qu'il nous morde parfois. Et espérer, intensément, pouvoir le cotoyer tous les jours avec toujours plus de confiance.
gdf
Heureux avec elle sans polyamour ou heureux comme polyamoureux sans elle
/me croise quand même les doigts pour ne pas en arriver là...
--
PS rapide pour Siesta : J'ai pas envie de tout ramener à un truc simple. De dédramatiser. Et je vais pas développer parce que j'ai du mal à faire des phrases et que vous avez sûrement du mal à me lire maintenant, mais gardons le sujet sous le coude, on en rediscutera, promis.
Discussion : Renoncer au polyamour

Cendre
le vendredi 01 mars 2013 à 12h32
(postez pas trop vite, j'essaye de vous répondre, d'ordonner tout ça dans ma tête
Et j'ai lu tous vos pavés avec beaucoup de plaisir, merci !)
Discussion : Nos plus beaux témoignages d’Amours de poly-heureux ☺

Cendre
le vendredi 01 mars 2013 à 10h00
Je m'étais promis d'être sérieuse ce matin, de ne pas passer sur le forum, de ne pas y écrire. Mais un truc comme ça. C'est juste du bonheur pur que tu nous envoies, Lili.
Tentacara, tes deux exemples sont magnifiques aussi, et m'ont particulièrement touchée aussi, chacun dans son registre...
Je suis devenue beaucoup trop accro à ce types de bonheur ces derniers temps !!
Merci à vous.
Discussion : Renoncer au polyamour

Cendre
le jeudi 28 février 2013 à 18h03
Je comprends ton point de vue, BouquetFleuri, mais j'aime pas trop l'idée d'affirmer, un peu péremptoire, que le polyamour est un progrès intrinsèque.
Pour toi, pour moi, pour un certain nombre d'entre nous, ici, oui, c'est un progrès, c'est une façon d'assumer ce que nous sommes, qui ne fait aucun doute. Nous ne pouvons y renoncer.
Mais est-ce nécessairement le cas de tout le monde ?
C'est accepter qu'il existe une population, qui même ayant vu certains vivre le polyamour avec bonheur, décident que ce n'est pas bon pour eux.
Et oui, bien sur, le mensonge laisse des traces qui nous sont assez insupportables, mais nos difficultés quotidiennes à gérer nos relations en laissent aussi, non ?
@Janis, je me mélange avec les mots, en ce moment, entre amour et amitié, je n'emploie plus que celui de relation, qui implique un certain niveau d'intimité (spirituelle et/ou physique) éventuellement variable.
Mais oui, je compte bien garder cet amant là parmi mes proches. (et réciproquement). Même si on ne se touche plus, si on ne se voit plus. On partage encore tellement !
Quand à sa femme, je crois qu'elle aurait supporté que l'on reste en contacts "amicaux" si je ne lui avais pas montré à quel point j'étais amoureuse...
J'ai du vraiment lui faire peur sur ce coup là (mais alors vraiment).
ça rejoint une autre problématique que j'ai pas eu le temps de développer ici : toute vérité n'est pas bonne à dire, à montrer, même si moi, personnellement, je préfère que l'on me dise tout, que l'on me montre tout, ce n'est pas le cas de tout le monde...
(note pour le contre sens possible sur un truc qui mériterais bien plus que 4 lignes : tout, c'est tout ce que mon interlocuteur souhaite me dire, souhaite me montrer, c'est pas non plus dans un but d'exhaustivité....
Zut, j'ai vraiment pas le temps de développer là...)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Renoncer au polyamour

Cendre
le jeudi 28 février 2013 à 15h40
Siestacorta
Son renoncement a plus de probabilité d'être envers l'honnêteté qu'envers les relations multiples... Il a un passif adultère avant toi, et on change rarement comme ça.
Hum...
C'est vrai que j'ai tendance, surtout ici sur ce forum, à considérer que l'honnêteté prime avant tout le reste. Mais c'est pas nécessairement le cas pour tout le monde, et quelqu'un qui n'a pas cette même exigence d'honnêteté n'est pas forcément quelqu'un de mauvais non plus.
C'est un peu tôt pour juger (si jugement il y a à porter), dans la mesure où notre relation actuelle lui permet d'être honnête sans complètement renoncer à notre relation (seulement l'amputer de sa dimension physique)
Pour l'instant.
Je préfère pas parier dessus, ça me semble bien incertain, mais l'avenir nous dira.
Merci pour vos soutiens
Edit pour Siesta qui poste en même temps que moi : on est d'accord sur le mensonge ^^
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Renoncer au polyamour

Cendre
le jeudi 28 février 2013 à 12h56
Juste un petit post comme ça pour partager ma douleur avec vous (j'ai plein d'autres sujets en tête, mais c'est pas raisonnable que je prenne le temps de les écrire)
Avec un de mes amoureux, on a renoncé à se voir.
Parce qu'il ne peut pas continuer à me voir sans mentir à sa femme.
Parce qu'il l'aime.
Je pose pas la question pour moi. (j'ai souffert de cette décision, mais je l'ai digérée depuis)
Je pose la question pour lui.
Est-ce que vous avez déjà été en contact avec des partenaires qui ont fait ce type de renoncement, qui ont renoncé à la vie polyamoureuse, qui ont réintégré le cadre rassurant du monoamour, par amour pour leur partenaire.
Encore, quand on sait pas que ça existe, qu'on est dans l'image normale de la société, on arrive (plus ou moins bien) à se faire une raison.
Mais quand on a vu que certains le vivent ???
J'ai peut être tort de me faire du soucis pour lui. C'est pas parce qu'il refuse de discuter du sujet avec moi qu'il le vit mal (il a peut être tout simplement peur de me faire mal à moi)
Si vous avez des réflexions sur la question (ou des vieux fils), je suis à votre écoute...
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Communautés / lieux de vie partageant les valeurs du polyamour?

Cendre
le mercredi 27 février 2013 à 21h57
En bonne exploratrice de forum (on se refait pas), je peux toujours te déterrer un très vieux fil qui parle de ça :
/discussion/-F-/Utopie-projet-en-l-air-Shortbus/
(j'ai pas tout lu par contre)
Discussion : Monoamoureux poly-compatible ?

Cendre
le mercredi 27 février 2013 à 14h45
Me voici de retour avec mon optimisme démesuré. (mais il est tellement agréable d'être heureuse, même mes collègues me trouvent réjouie ^^)
J'ai pas mal réfléchi.
Parce que moi, pour prendre mes responsabilités, il faut que je cogite pas mal (et ce forum est juste idéal pour moi pour le faire)
Les prés, pour moi, n'ont aucun intérêt si je ne peux les parcourir avec mon compagnon. A minima avec sa bienveillance.
C'est à partir de là que nous devons avancer. Faire le maximum pour atteindre cette acceptation (ou renoncer si ce n'est vraiment pas possible, mais j'ai bon espoir de ne pas en arriver là)
Dans cette optique, y'a un truc qui semble essentiel dans l'avancement de tout monoamoureux dans la poly-compatibilité, qui a déjà été plus d'une fois abordé sur ce forum : Ne pas profiter des moment où "ça va bien" pour en demander "encore plus".
C'est une bonne résolution que je formule. Elle est contradictoire en soi, puisque si on ne demande pas quand ça va bien, on va pas le faire non plus quand ça va mal, hors, il faut bien des moment où faire évoluer la situation. ( « Mais quand donc mangerai-je du saumon mayonnaise ? » )
Mon idée, là, est de faire gaffe à ne pas en demander trop d'un coup, ou plus simplement, reconnaître quand on a obtenu beaucoup et accorder au couple un belle pause pour souffler.
Je ne garantis rien. Des fois, on se plante, on pense pas toujours à tout. On cède à la faiblesse par humanité.
Mais c'est vraiment mon intention prioritaire là. Donner le temps aux idées de prendre consistance.
Ça et vivre l'instant présent, sans attendre des avantages démesurés d'une hypothétique situation future vers laquelle je tends.
Vivre dans le bonheur des relations que j'ai, que je noue autour de moi <3
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Notre opacité paradoxale

Cendre
le mardi 26 février 2013 à 18h26
Bien sur, à la base j'aime les forums parce que j'y retrouve des petits coins de confidence où je me sens en sécurité.
Mais je ne vais pas me plaindre de mieux vous connaître, loin de là !
Engager un dialogue direct, parler de vive voix.
Je suis pas forcément plus douée dans ses registres là, mais je vais pas pouvoir y couper, c'est sur. Et puis, c'est plutôt chouette de trouver ici de très bons prétextes à développer mes capacités...
Et oui, la souffrance par empathie a un intérêt, si démunie nous laisse-t-elle. Parce qu'elle me positionne face à l’indifférence, elle me montre, comme toute souffrance, ce qui m'importe, et permet de rééquilibrer mes priorités.
Merci pour vos remarques.
Discussion : Notre opacité paradoxale

Cendre
le lundi 25 février 2013 à 21h18
Non non, y'a un vrai problème d'excès de transparence.
Parce qu'on touche à l'intime, à des problématiques complexes qu'on a jamais pris l'habitude de gérer en groupe, avec toutes les complications venant des ressentis des uns et des autres.
C'est déjà assez dur, à deux, d'avoir une image fiable de ce que ressent l'autre, en groupe, c'est mission impossible, je pourrais jamais faire.
Alors quoi ?
Apprendre à mieux exprimer ses ressentis, exiger de chacun de mieux montrer ce qui compte pour lui ? Alors qu'il le découvre souvent à cette occasion là, là où ça fait mal, justement ?
C'est ça qu'on prône ? Plus d'autonomie, plus d'individualisme ? Que chacun cultive son jardin pour pouvoir s'y réfugier si besoin ?
Et la solidarité, la compassion, l'empathie...
Ça devrait servir en amont, pour éviter l'exposition, justement aux choses qui n'ont pas d'intérêt à être exposées.
Et une fois la (les) maladresse(s) faite(s) ?
Je suis perdue là.
Je croyais que souffrir avec quelqu'un par empathie pouvait avoir un intérêt, j'en doute maintenant.
Je me sens vraiment trop impuissante là.
Discussion : Monoamoureux poly-compatible ?

Cendre
le lundi 25 février 2013 à 16h54
Katouchka,
Je suis heureuse de te sentir si épanouie dans ta relation. ça fait chaud au coeur de le lire. Et puis, c'est un magnifique témoignage d'espoir que tu m'adresses, un de plus parmi tout ceux dont je dispose ici.
Merci.
Vous sentir près de moi est une des plus belle expérience que j'ai pu avoir à vivre.
Discussion : Monoamoureux poly-compatible ?

Cendre
le lundi 25 février 2013 à 12h56
Siestacorta
Je pensais à une autre antérieure, que tu as eu aussi le courage de confronter
C'est vrai, j'ai fais ça aussi. :-)
Flippée... L'adrénaline a du bon.
Oui, j'avais peur, mais j'étais sure de ma démarche, de ce que je voulais faire de cette rencontre, de ce que j'en attendais.
J'étais dans cet état de totale confiance, où j'assumais pleinement mon état, et les conséquences qui allaient de pair.
Et oui, j'ai eu mal de constater que la réalité était un peu (beaucoup) éloignée de mon rêve, et qu'il fallait prendre acte, qu'il fallait aller jusqu'au bout des conséquences.
Et je l'ai fait. Nous avons renoncé à toute la dimension physique de notre relation. J'ai pris ma part. Je vais pas dire que cela a été facile, mais cela s'est imposé comme une évidence alors on l'a fait.
Si le passé préjuge de l'avenir, il faut juste que je m'arme de patience. Dans quelques jours, mois, années, ces heures de doutes seront éclairées par la résolutions qu'elles auront trouvée, trouvées dans le dialogue et l'échange.
J'ai confiance en moi, en Nous, en ces nous que je peux former avec mes proches.
<3
PS sur les numéros.
J'ai commencé, bien sur, à numéroter. Parce que bon, je compte beaucoup de choses dans ma vie, c'est rassurant, c'est chronologique.
Mais quand j'ai du constater qu'il fallait que j'en rajoute entre les lignes, des amitiés amoureuses, des amours non éclos, j'ai abandonné : on va pas pouvoir se permettre de tout renuméroter à chaque changement de définition !
Tant pis pour la relation d'ordre :-D
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Monoamoureux poly-compatible ?

Cendre
le lundi 25 février 2013 à 12h02
Merci Siesta. Merci.
Juste une remarque en passant : c'est vrai que pour beaucoup « l'autre femme » (les autres !) aurait pu être source d'insécurité. Leur fille aussi. Mais là, c'est bon, je me reconnais bien, c'est très rassurant, même, de n'avoir aucun (mais alors aucun) doutes là dessus. Si je dois connaître la jalousie, se sera en d'autres circonstances que celles-là.
Oui, dans cet océan un poil agité, j'ai quand même quelques points fixes sur lesquels je peux compter. Même s'ils me sont strictement personnels, il ne sont pas négligeable. On peut même dire que c'est leur caractère strictement personnels qui en font toute la valeur, toute la solidité.
Avant tout avoir confiance en moi.
Les sourires sont difficile à écrire, mais vous commencez à connaître le mien.
Merci.
(Edit pour Tentacara qui a posté en même temps que moi : merci aussi. Tes mots me parlent. Vraiment.)
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Monoamoureux poly-compatible ?

Cendre
le lundi 25 février 2013 à 10h57
Tentacara le jeudi 19 novembre 2009
L'amour qu'on éprouve pour une personne n'est pas conditionné par les relations qu'on a avec elle.
Dans l'absolu, je suis d'accord. Ne serait ce parce que la sensation d'amour (limerence) préexiste à la relation. M'enfin quand même. On joue pas dans la même cours entre une attirance pour un ami qui ne se concrétise pas plus que ça ( et j'en ai eu un certain nombre ) et une relation qui s'installe dans la réciprocité.
Dans mon vocabulaire on trouve le terme d'éclosion. L'amour est là prêt à éclore. Si je ( la vie, les circonstances ) ne lui laissent pas le temps ( l'espace, la possibilité ) de s'épanouir, je n'en souffrirais pas, enfin, c'est très raisonnable, comme sentiment à gérer.
La ou ça se corse pour moi, c'est pour un sentiment réciproque, indéniable, présent. Cela s'offre à nous, c'est la, juste devant, je n'ai qu'à tendre la main pour m'en saisir, et jouir de ce partage, de cette euphorie générée par les bonheur ( bonnes heures ) partagées.
Et le bonheur partagé, qui pour moi est la nourriture même de l'amour, lui, dépend quand même beaucoup de la relation !
Et ma révélation ( ou angoisse ) c'est de découvrir que si j'ai eu si peu de retour de tous ces potentiels futurs partenaires, c'est très certainement par respect de la culture, de la normalité, de la morale mono. « Tu ne convoitera pas la femme de ton prochain ». Ils ne se sont pas autorisés à me convoiter.
J'ai aujourd'hui l'intime conviction que plus d'un a pris la décision d'étouffer dans l'œuf des sentiments naissants, et ont empêché la relation de se faire ( et donc l'amour de s'installer ). Et comme je ne savais pas moi même que c'était possible... On ne souffre pas de ce que l'on ne connait pas.
Mon angoisse est donc celle-ci : à naviguer en terrain poly amoureux, on fait sauter de fait cette contrainte.
Et là, c'est plus une gamine dans une pâtisserie, c'est un ostalgique dans un super marché américain.
J'aime pas trop cette métaphore, et pourtant, je la garde. Parce que j'ai envie de la filer un peu.
Sur le coup, on ouvre des yeux émerveillé face aux choix qui s'offre à nous, face à toutes les possibilités. C'est le monde merveilleux de Wall Disney.
Mais sur le long terme, on ne peut pas être assuré que les effets soient si bénéfiques que ça. C'est pas les effets de bord qui manquent.
Parce que non, avant de découvrir cette liberté, cette possibilité, je n'étais pas malheureuse, je n'étais pas en manque d'amour, je n'étais maltraitée. Je peux même tout à fait sereinement (enfin presque) envisager de revenir à cette condition (en amour, on ne partage pas toujours que les bonheurs).
Autre métaphore, (pas de moi celle-ci) celle de la poule en batterie qui sort pour la première fois. On est deux, celle qui veut avancer et celle que la prudence fait hésiter.
Tient, j'avais un livre pour enfant qui racontait ça, l'histoire de deux lapins de laboratoire qui s'aventuraient au dehors.
Dans l'histoire, le vieux retourne dans la cage où il est sur de trouver chaleur et nourritures, le jeune s'en va galoper seul dans les prés.
Mais les prés ont-ils encore un quelconque intérêt si je ne peux les parcourir avec mon compagnon ?
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Monoamoureux poly-compatible ?

Cendre
le lundi 25 février 2013 à 01h25
« Le consentement de chacun en connaissance de cause »
Voilà pourquoi.
C'est dur, quand même, mais il fallait le faire.
J'ai pris de l'avance, il faut qu'il me rejoigne, parce que quoi que l'on fasse de ça, on le fera à deux.
Alors là, ce soir, c'est stand by.
« Allergique à l'adultère »
Ya de ça.
Je préfère renoncer que faire quoique ce soit derrière son dos. C'est dit.
La suite au prochain épisode.
(Et merci à tous ceux qui nous ont accompagnés cet après midi)
Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris

Cendre
le samedi 23 février 2013 à 22h49
/discussion/-CM-/Un-dimanche-a-Paris/page-2/#msg-4...
Le Carillon est réservé de 15h30 à 19h. Mais après, je suppose que cela se fera au gré des envies des uns et des autres...
Discussion : Notre opacité paradoxale

Cendre
le samedi 23 février 2013 à 18h09
Siesta, tu m'avais pourtant toi-même mis en garde contre l’excès d'exposition :
Siestacorta le vendredi 07 décembre 2012 à 11h00
[...] ça dépend des gens, mais pour avoir pratiqué l'écriture de soi en ligne même dans des contextes moins intenses que les rapports amoureux, je sais que tout le monde ne réagit pas bien à se voir "décrit" publiquement sans avoir eu son mot à dire...
Ça fait un certain temps que je sais qu'il va falloir m'apprendre à moins épancher mon intimité, ici entre autre. A cultiver ma propre opacité, parce que de sombres inconnus vous devenez des connaissances, pire, des connaissances partagées...
Je comprends très bien soudain ceux qui préfèrent cultiver un « jardin secret », cloisonner complètement une double vie, ça ôte quand même un certain nombre de questions douloureuses...
Discussion : Goûter poly un dimanche à Paris

Cendre
le vendredi 22 février 2013 à 16h34
C'est juste que sans la référence, j'ai trouvé ça vraiment très très étrange, même si, j'ai beau être nulle et avoir tendance à tout prendre au premier degré, je me doutais bien que c'était de l'humour ^^
Après, que certains puisse véhiculer ce genre de fantasmes ça fait quand même peur...
Discussion : [Festival] Poly festival à Lyon fin septembre - début octobre 2013 ? (--> votez pour votre date de week-end !)

Cendre
le jeudi 21 février 2013 à 14h34
GreenPixie
A mes yeux, les amours plurielles étaient une utopie en 2009, et en 2013 ça ne l'est plus.
Merci pour la part de rêve.