Polyamour.info

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Vincennes (France)

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Discussion : J'ai toujours aussi peur

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Cendre

le vendredi 29 mars 2013 à 11h25

Merci.

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Discussion : J'ai toujours aussi peur

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Cendre

le vendredi 29 mars 2013 à 01h31

Depuis que j'ai croisé un certain nombre d'entre vous, depuis également que j'étais redevenue exclusive sur certains aspects, je faisais l'effort de généraliser, de poser des questions existentielles dans ce qui pouvait être une facette générique de mes réflexions.

Mais ce soir, j'ai envie de redevenir anonyme. Comme dans mes premiers post. J'aurais pu créer un speudo supplémentaire pour l'occasion mais comme le principal intéressé ne fout pas les pieds ici, c'est pas très grave que je le garde.

J'ai envie de vous raconter mon histoire, d’épancher un peu ma peine, de l'exorciser par la même, et peut être piocher dans vos réponses, des avis, des angles de vues. Même si je sais qu'ils seront biaisé, car vous êtes quand même pro-polyamour quand même, mais je ne vois pas où d'autre je pourrais raconter ça.

...
Vous saviez que même les larmes silencieuses sont salées ?
...

L'histoire se raconte en une ligne.
J'ai croisé un poly hier soir.

Y'a pas de quoi en faire un plat, non ? (Remarque pour l'intéressé : tu n'y es pour rien et t'as absolument rien à te reprocher, c'est vraiment pas le sujet !)

On était de sortie avec mon mari, mon beau frère et un ami à nous.
Rhaaa, je sais pas comment écrire ça.
C'est juste que j'ai réalisé, à ce moment là, et plus encore ce soir, à la réaction de mon mari, combien je m'étais fourvoyée sur son "acceptation" de mon polyamour. Il le planque bien. La plupart du temps, il le planque tellement bien qu'il doit arriver à ne plus y penser, à l'oublier, à faire comme avant, comme quand je n'envisageais de n'aimer que lui jusqu'à la fin de mes jours. Alors il m'aime et c'est tout simplement un bonheur de vivre à ses côtés.
Sauf que là, un soir où il est un peu fatigué en prime, un soir où il voulait juste se détendre avec un pote et son frère, vla-ty pas que ça lui revient dans la figure :

« Coucou ! Tu te souviens ? ta femme traîne tous les jours sur un forum où on ne parle que de ça, des amours plurielles !! Elle t'appartient pas, elle n'est pas à toi, et t'as rien à dire parce que tu l'aimes et que tu vas pas la quitter ou pire l'emprisonner, quand même ! »

Alors voilà.
Ça va pas fort ce soir.
Parce que je peux pas renoncer. Je peux pas revenir en arrière. Je peux plus y croire, au mythe de l'amour pour une seule personne jusqu'à la fin de mes jours. C'est une supercherie.
Une supercherie sur laquelle on a basé un contrat de mariage.

Je sais pas quoi faire.
J'ai de nouveau peur d'avoir bousillé la vie que je projetais à ses cotés.
Il souffre et je souffre avec lui. Il s'en veut parce que c'est pas rationnel (ça se saurait, si l'amour avait une affinité quelconque avec la rationalité, mais il n'a peut être pas encore compris ça). Il ne me reproche rien, juste, deux contextes qui n'auraient pas du se rencontrer ont interféré l'un sur l'autre.
Mais concrètement, ça veut surtout dire que il y a un contexte, celui où je ne lui suis pas "fidèle", qu'il évite soigneusement parce qu'il n'arrive pas à y réfléchir, qu'il n'arrive pas à savoir ce qu'il y veut, qu'il n'arrive pas à savoir ce qu'il peut y faire, à part y avoir mal.
Ce qui, au passage, ne favorise pas le dialogue, d'autant plus que j'ai mal avec lui.

J'en regrette presque un temps où il en savait beaucoup moins, où il était encore plus facile pour lui d'oublier la chose, de faire comme si de rien n'était. (tout est dans le presque)

On ne fait pas le bonheur des gens à leur place, mais entre époux, on se doit assistance, non ?

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Discussion : Réalité existentielle de la solitude et comment apprécier mon café du matin...

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Cendre

le jeudi 28 mars 2013 à 22h45

J'ai peur de paraître bien prosaïque, après telle tirade, mais j'aimerais bien, moi aussi, faire de l'amour mon but dans la vie.
Désirer et se sentir soi-même désirée est l'une des plus belle sensation qu'il m'a été de vivre, celle que je souhaite ardemment reproduire.
C'est très récent, chez moi, ces aspirations. Pendant longtemps, les activités solitaires avaient ma préférence, comme traverser une forêt (à cheval, si possible), ou m'absorber dans mon code.
Aujourd'hui, je constate avec effarement que j'apprécie de plus en plus de travailler en binôme, en assistante (ou expert, c'est selon) auprès de mes collègues, et de moins en moins de faire moi-même dans mon coin.
Je suis en train de changer profondément.

Et ce facteur déclenchant, ce désir qu'un homme a eu de mieux me connaître, plus proche, plus serré, plus intime, plus sensuel. L'idée que cette fontaine là de plaisir et de jouissance n'avait aucune raison de trouver sa source en une unique personne, quelque soit l'amour que je porte à cette dernière.

C'est devenu un désir impérieux. Quelque chose qu'il me fallait satisfaire. Que je ne pouvais plus « faire ce qu'on attendait de [moi], ce que [je] croyais que [je] devais faire »
Et dans la foulée, découvrir ces réalités existentielles de la solitude et de la liberté, qui me ramène à mes fonctionnements premiers, qui doivent me servir de loupiotes, pour éclairer le brouillard dans lequel je navigue, histoire de ne pas me perdre moi même dans ce désir des autres.

Merci de m'avoir montré que je pouvais accueillir autant d'amour en moi.

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Discussion : Casse-tête

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Cendre

le mardi 26 mars 2013 à 18h01

De ce que j'ai compris, No6tm, ton deuxième est non seulement dans un système mono, mais encore plus dans un système d'adultère. J'ai l'impression que son modèle est le suivant :
Un couple qui souhaite rester ensemble pour des raisons matérielles, madame prend un amant, en tombe amoureuse, sous-entendu, elle n'aime plus son mari et n'aime plus que son amant, avec une logique d'exclusivité des sentiments et parfois même exclusivité sexuelle.
Ceci expliquerait, à mon sens, pourquoi, même s'il a été mis au courant de ta nature poly, il ne l'a jamais complètement assimilée et se retrouve complètement désemparé, privé de légitimité, à l'arrivée du troisième.

A mon avis, il faut lui expliquer comme BouquetFleuri le fait remarquer, que les relations antérieures ne sont pas remplacées par les nouvelles. Que de la même façon que tu n'as pas renoncé à ton amour pour ton premier pour lui, tu ne renonceras pas à son amour pour lui pour le troisième.

Quand au premier qui le prend mal, je le comprends bien : si quelqu'un devait être le plus légitime pour demander une exclusivité, ce serait lui...
Pas que je soutienne particulièrement ce type de raisonnement « Moi je l'ai bien fait alors il peut faire l'effort quand même ! », parce que cela sous-entend que nous sommes tous égaux dans nos choix de comportements, mais il me désarme complètement et je ne sais jamais argumenter contre lui...

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Discussion : pique-nique chez Bouquetfleuri

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Cendre

le mardi 26 mars 2013 à 11h41

Cher BouquetFleuri,

Je te regarde avec envie organiser ce doux moment. Juillet me parait tellement loin, je suis complètement incapable de me projeter jusque là.

Mais je prend note. Des fois que.

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Discussion : Besoin de chaleur

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Cendre

le lundi 25 mars 2013 à 13h04

La (les) boutades sont les bienvenues, ça fait toujours plus avancer le schmilblick qu'il n'y parait.

Apsophos
Mais ce n'est douloureux que parce que les autres attendent. (avec un "attendre" dont le sens tire sur le "exiger")

Pas que, il m'arrive vraiment de n'avoir rien à faire, de n'avoir aucun sentiment d'attente, et de me faire parasiter par des associations d'idées peu opportunes.
De plus, faut pas oublier que dans ma vision perfectionniste, dans ces autres qui exigent le « bon » comportement, le « bien faire », le plus relou, le plus exigeant.. C'est d'abord moi.
Et que me défendre en procrastination, c'est me donner à moi-même les arguments pour mieux m'auto-flageller par la suite.
D'où l'idée de pratiquer le lâcher prise.

Hum... Trouver quelqu'un pour pratiquer, sortir de l'entre soi, c'est pas forcément une mauvaise idée. Mais d'une, je vais bien en ce moment, de deux, j'ai plein d'autres projets à caler dans mes heures de loisirs, de trois, Vittoz et sa belle méthode de rééducation cérébrale ça me fait pas forcément envie au premier abord...
Je serais plutôt du genre à tester la psychanalyse (on fait avec ces antécédent familiaux)

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Discussion : Ce qu'il y a de positif pour vous quand l'un-e de vos partenaire rencontre une nouvelle personne

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Cendre

le lundi 25 mars 2013 à 12h48

concrescence
nom féminin (latin cum, avec, et crescere, croître)

Croissance en commun de deux pièces florales qui restent ensuite soudées.

C'est ce qui m'attache définitivement à la logique du polyamour.
Chaque rencontre nous change, nous affecte. On l'ingère, elle intègre notre histoire.
Quelque soient nos rencontres ultérieures, nous avons été façonnés entre autre par les précédentes.
Admettre cet enrichissement personnel exponentiel. Ne pas faire table rase, ne pas refaire sa vie, la continuer.

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Discussion : Besoin de chaleur

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Cendre

le lundi 25 mars 2013 à 12h35

pfff....

plus efficace scientifiquement, bien sur, mais symboliquement, je préfère l'alcool, surtout s'il est pratiqué avec la modération et la convivialité d'usage.

Z'êtes pas en train de me dire qu'une fois de plus, je me prends la tête pour des broutilles ?

Vous inquiétez pas, c'est ce caractère là qui est le plus visible sur le forum, mais en vrai... Bah si en fait, je suis un peu pareil, en vrai. Juste avec des pointes de j'm'enfoutisme de temps en temps, juste parce que le ciel est bleu, comme ce midi.

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Discussion : Besoin de chaleur

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Cendre

le dimanche 24 mars 2013 à 19h09

Mmmm.
Si je le trouve sur un rayon, je lirais peut être la première partie (qui a l'air d'après ce que j'ai pu en lire la moins pire)
Sinon, j'ai une autre piste pour tâcher d'apprendre à arrêter mon cerveau et arrêter de me faire envahir par des pensées parasites : la méditation.

Et puis, accepter qu'on ne peux pas tout faire. Ne serait-ce que cela. Mais j'ai déjà fait beaucoup de progrès dans ce sens !

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Discussion : Besoin de chaleur

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Cendre

le vendredi 22 mars 2013 à 18h09

YstrakArrêteras-tu d'aimer si tu le décides ?

Bien sur que non.
C'est cette constations qui m'a menée jusqu'ici d'ailleurs.

Je suis encore surprise par le lien que j'ai avec D, même si on s'est pas vu depuis 2 mois bientôt. La relation évolue, l'amour reste. (en tout cas, ce que j'appelle amour)

Mais je ne devrais pas être si surprise que cela. J'aime toujours mon premier amour, que je n'ai pas revu depuis des années pourtant.

Je me répète, mais celle là je l'aime vraiment beaucoup :

Siestacorta le mardi 29 janvier 2013 à 21h42
On aime les gens imparfaits, sinon, vouloir être aimé serait désespéré ou mégalo

Mais quand même.

L'amour est un processus d’élection. On en choisi un plutôt qu'un autre. Un mélange de désir, d'intérêt, une alchimie très mystérieuse.

Quand on est en logique monoamoureuse, on bride ces sentiments, sans forcément y penser d'ailleurs.
Je garde le souvenirs de quatre ou cinq hommes qui ont eu sur moi cet effet là. J'aurais aimé mieux les connaître. Mais les convenances ont fait que je n'ai pas dégagé ce temps, la disponibilité. Sans compter que j'étais horriblement mal à l'aise avec mes sentiments et réactions que je ne comprenais absolument pas.
Et puis il y en a eu un qui a généré un sentiment plus fort que les autres, qui a répondu à mes timides avances, une évidence sur laquelle je ne pouvais pas fermer les yeux, qui m'a amenée à cette réflexion sur le polyamour.
Aujourd'hui, je suis heureuse de savoir que je peux permettre à ces relations là d'évoluer en moi.

Mais je reste perplexe.
Si on réécrivait le passé avec cette connaissance du polyamour, ou même tout simplement si je me projette dans l'avenir avec cet état d'esprit, je vais en accumuler combien comme ça ?
Est-ce que je risque pas à terme de dévaluer mes sentiments, par dilution ?
Bon, on peut espérer que dans le lot, y'en ait un certain nombre qui prenne une forme éphémère (bien plus facile à adopter quand on est pas taraudé par l'angoisse de finir sa vie seul). On peut aussi parier que certaines relation, quoique tout à fait durable, prenne des forme très distendue, se donner des nouvelles un an sur deux.
Mais les actives ?
La disponibilité, c'est pas extensif comme l'amour !

Alors oui, on peut considérer que cela fait parti de ma définition, des éléments de base que chacun qui commence à me fréquenter connais très vite. Que le tri se fera au fur et à mesure...

Me reste quand même une petite voix que j'arrive pas à faire taire, une qui dit que c'est pas raisonnable de s'engager comme ça auprès de tant de monde (que ce soit amour ou amitié)

J'ai de nouveau une liste des tâches à faire qui s'allonge dans ma tête, parce que je la rempli plus vite que je ne sais la vider, et c'est jamais bon quand je commence à avoir ce genre de réactions...

@Siesta
Y'a moyen que je sois surefficient mental, ça colle assez bien pour le peu que j'en ai lu.
Par exemple, un des rare avantage que je trouve à la nicotine : c'est qu'elle m'aide à mettre mon cerveau sur "pause".
Par contre, l'idée que je peux apprendre à gérer mes amours comme mes amis, c'est rapé : j'ai longtemps été mono en série du point de vue de l'amitié aussi ^^
Mais ça s'améliore beaucoup sur ce plan là tout autant (et beaucoup plus facilement puisque là, on est pas dans un contexte réprouvé par la morale)

Le polyamour est un état d'esprit qui m'apporte beaucoup trop pour que je puisse songer à y renoncer...

Merci de lire mes états d'âmes.
Me sentir comprise m'a vraiment aidé dans ma confiance en moi.

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Les lundis poly - 8 avril - Paris - Bubble Bar

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Cendre

le vendredi 22 mars 2013 à 09h59

Perso, entre un écran et voir des gens en vrai, je trouve que ça fait pas le poids.
Si j'avais écris ça, mettons il y a 6 mois, ça aurait été un gros prétexte bidon pour masquer ma peur.
Mais ce n'est que ma vision des choses. C'est toi qui vois, bien sur.

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Discussion : Fiction / conte sur le polyamour ?

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Cendre

le jeudi 21 mars 2013 à 18h09

LittleJohn, j'aime beaucoup ta déconstruction.
Je mets ça avec le fait que je ne veux plus faire de projet de vie.

Des projets au boulot, ok, mais pour la vie, siouplait, pour une fois que j'arrive à penser mon avenir autrement qu'en terme de planning, la société va pas me tomber dessus en me stigmatisant "c'est mal !"
Revoir l'échelle de valeur, remettre le ici et maintenant au centre de ma vie, j'en suis là, j'y travaille en tout cas.

Mais je vais quand même revenir sur la questions de valeurs. Parce que moi aussi, à la lecture de alps, j'ai été interloquée par l'association non-exclusif=CDD.
Et c'est ce terme de Siesta qui m'a fait tiquer exclusivité à long terme : et si le problème n'était pas tant dans l'amalgame (relation poly = relation éphémère) que dans la recherche de l'opposition ?

Pour alps, il semble que l'opposé de relation poly soit relation exclusive à long terme, ce modèle idéaliste vendu par tous les contes (ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants), et pourtant complètement inatteignable par grand nombre de la population.
C'est peut être pas si faux que ça, pour moi en tout cas.

Siestacorta
Par contre, dans quel cadre politique/ idéologique l'exclusivité à long terme aurait-elle intérêt à être interdite ? Selon les motivations de quelle classe sociale ?

J'aimerais bien également envisager le climat social dans lequel l'exclusivité à long terne ne serait pas interdite, mais méprisée, dévalorisée, perçue comme une faiblesse de la part de ses adeptes.

Quoi ? Tu t'interdis d'aimer quelqu'un d'autre que bidule ? mais mon pauvre, c'est quoi ton infirmité pour avoir honte comme ça ? Aller ! décoince toi ! ça te fera du bien !

...
C'est peut être une idée très fausse, mais je me demande s'il n'y a pas déjà des milieux qui diffusent déjà ce type de préjugés (pas forcément sur le polyamour, mais sur les pratiques sexuelles, par exemple)

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Discussion : Des questions..

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Cendre

le jeudi 21 mars 2013 à 17h36

J'ai peur qu'il se taise et qu'il souffre en silence.

J'ai cette peur aussi. Depuis le début.
Je sais en partie que c'est vrai, qu'il se tait et qu'il souffre en silence, et en partie que c'est faux, qu'il ne souffre pas autant que je ne le craignais.
Oui, c'est sûr, mon choix de vie que je nous ai imposé demande un grand chambardement qui n'est pas de tout repos, qui n'est pas exempte de souffrance. Et je m'en veux parfois.
Mais je ne regrette pas.
Surtout pas.

Car quelle aurait été l'alternative ?
1/ Entrer définitivement en clandestinité ? calfeutrer ses sentiments pour être surs que rien de répréhensible ne transperce ? C'était tout simplement inconcevable pour moi, de faire cette démarche, si importante dans ma vie, sans jamais pouvoir lui en parler... C'était la pire des trahisons.
2/ Alors il aurait fallu renoncer. Fermer la parenthèse et revenir à une conception plus classique du monde : 1 amour, des amis.
Mais alors là, le sacrifice que je faisais ! Alors là, pour le coup, le risque de déprime par nécrose du couple sur lui-même était plus que tangible, avec replis sur soi, dévalorisation de soi (l'adultère étant alors considéré comme une faute et non plus comme une marche vers une évolution).

J'ai pensé que mon mari était assez grand pour décider de lui même ce qu'il pouvait faire de cette information. Je suis en train d'évoluer vers un polyamour : comment tu le vis ? comment tu le vois ? comment tu le sens, dans la mesure où pour moi cela ne remets pas en cause notre relation, notre engagement ?

Alors voilà.
Sûr, il souffre. Mais peut être pas autant que je l'imagine, et c'est sûrement pas définitif.
Et en échange, pouvoir plaisanter avec lui sur le fait que ce soir, s'il souhaite la soirée pour lui, je dois pouvoir me trouver un point de chute en quelques coup de fil, et ben, ça n'a pas de prix...

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Discussion : Besoin de chaleur

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Cendre

le mercredi 20 mars 2013 à 23h47

Je ne trouve rien de mieux que de piquer une expressions à Allumette : Vous êtes trop chou !
Merci à tous pour vos mots, vos attentions. Oui, je vous assure, ça fait du bien. A vouloir en reprendre. Même quand on déprime pas. Surtout quand on déprime pas, en fait (ça fait un bail que j'ai pas déprimé sérieusement, et heureusement)

Bref.
Perfectionniste, sûrement.
C'est même ce que me met mon chef sur mon entretient d'évaluation annuelle. (quand on sait le temps que je passe à lire le forum, j'ai l'impression de le flouer, mais non, même pas, il est vraiment content de moi en fait...)

Donc perfectionniste.
Je m'en veux de ne savoir faire que le lendemain ce que j'aurais pu faire la veille. Plus exactement, ce que rationnellement il semble que je pouvais faire la veille. Sauf que si je ne l'ai pas fait, c'est pas par mauvaise volonté. C'est même peut être pas par manque d'attention. Quoique.
« Tu peux pas faire attention ? »
Cendre, toujours dans la lune, toujours la tête dans les nuages. Maladroite aussi bien avec les objets qu'avec ceux qui l'entourent.
Oui, j'ai déjà déçu des personnes de mon entourage, par une remarque déplacée ou par absence, à me demander ce que je faisais là, quel pouvait être l'intérêt de m'imposer cette situation où personne n'était à l'aise, ni moi, ni mon entourage.
Sur ce, cela fait longtemps qu'un tel malaise ne m'a pas atteinte. J'ai fini par savoir choisir ceux qui m'entourent. Ceux qui sont resté me connaissent maintenant, avec ma faiblesse toute humaine, avec ce que je peux apporter quand je le peux.
Et me réfugier dans ma solitude quand je sens que la fatigue l'emporte.

Mais quand même.
Décider de vivre polyamoureuse n'est pas une action neutre pour cet entourage. Et je peux pas le faire juste parce que cela me fait plaisir.
Vague influence de morale chrétienne qui implique que le bonheur doit se mériter (c'est pas parce que notre raison rejette ce type de raisonnement qu'il ne nous affecte pas !). Et puis cette volonté, toujours, de m'améliorer. D'apprendre.
Apprendre à faire attention.

En me baladant sur la toile autour de cette question, je suis tombée sur quelques site qui disent que faire attention, c'est vivre au présent, ici et maintenant. Et j'ai bien aimé, car c'est une réflexion que je mène en moi depuis plusieurs mois maintenant, cette volonté de profiter de chaque présent que m'offre la vie, plutôt que de se replier sur les souvenirs, ou de se perdre en élucubrations futures.

Juste des fois, la vie me semble un peu en deçà de ce qui me semble bien.
Le mieux est l'ennemi du bien. Je le sais depuis longtemps. Mais on ne se refait pas.
Pas si vite.

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Discussion : Nouveau petit Suisse

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Cendre

le mercredi 20 mars 2013 à 17h27

Dans l'ensemble, on tâche de ne juger personne ici. Chacun fait comme il peut, avec sa bonne volonté et ses moyens à disposition. Si c'était facile, ça se saurait (voir le thème du prochain café !! )

Donc, à qui en parler ?
Je suppose que si tu poses la question, c'est que tu ne vois personne dans ton entourage à qui faire part de tes doutes.
Tu peux ouvrir un sujet ici. Avec les avantages et les défaut d'un forum public : tout le monte peut te lire, te reconnaître le cas échéant, mais tu auras le maximum d'avis différents.
Tu peux envoyer un MP à l'un d'entre nous, ceux dont tu apprécies les remarques en général (pour un MP, tu cliques sur le speudo du membre, puis tu as un lien "envoyer un message" à droite - cela ne donne ni ton adresse email, ni la tienne, mais ça envoie un mail au bon endroit)
Tu peux venir à un café poly
Tu peux trouver un professionnel pour consulter (je connais mal, mais les praticiens n'ont pas à juger leurs patients)

En espérant que tu puisses t'exprimer via une de ces options. J'ai l'impression que tu en ressens le besoin sans vraiment savoir comment le faire.

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Discussion : Besoin de chaleur

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Cendre

le mardi 19 mars 2013 à 15h55

Merci.
J'avais en effet oublié cette certitude que j'ai pourtant : non, ce n'est pas en m'interdisant de penser à quelque chose que je deviens plus attentive. Au contraire.
Alors ? Faire avec. Je suis pas sure d'avoir trop le choix en fait....

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Discussion : Je l'aime et je l'aime.

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Cendre

le mardi 19 mars 2013 à 15h41

alps
Tu parles beaucoup de sexe. Enfin, ton propos semble très confus.

Alps, c'est pas la première fois que j'ai un ressenti complètement à l'opposé du tien. Je trouve le message de Calisto très clair, et il parle de sexe là où cela donne une information pertinente.
C'était juste pour souligner que chacun lit les messages avec son état d'esprit.

Calisto
En espérant que je ne hérisserai pas le poil de vrais polyamoureux si je me trompe ou méprends

Le vrai polyamoureux n'existe pas. C'est bien une des choses dont je suis sure. On a tous d'une part notre idéal de comment vivre nos relations plurielles (qui peut lui même être changeant, multiple) et d'autre part la confrontation au réel, ce que l'on arrive à faire ou pas, nos comportements, nos ressentis, nos tripes.

Sinon, pour répondre à la question principale :

J'ai eu un exemple récent qui m'a montré que l'opacité peut avoir du bon parfois. Mais il faut être capable de la tenir sur le long terme. Sinon, le résultat est encore pire, avec sentiment de trahison aggravée.

Quand j'ai été dans la même situation que toi, à constater que j'aimais deux hommes, à fouiller le net à la recherche d'une explication, je suis tombée sur ce site. Et l'évidence s'est imposée : il fallait que j'en parle à mon officiel. Risque de le perdre ou pas, c'était devenu impossible de continuer à lui cacher un truc aussi important dans ma vie. Et puis, continuer à lui mentir par omission, c'était décider à sa place ce qui était bon pour lui. Hors je suis pas sa mère, je suis sa compagne ! Que je lui donne les moyens de décider si je suis toujours digne de lui !

Je ne l'ai pas perdu. J'ai peut être eu de la chance. Mais jamais je n'ai regretté d'avoir pris ce risque (et d'autres après)

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Besoin de chaleur

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Cendre

le mardi 19 mars 2013 à 13h55

Message hors sujet de base, j'essaye de rassembler mon esprit en pensées cohérentes, mais c'est un peu dur, alors je vous demande indulgence.
Je voudrais juste pas me priver d'un mot de l'un d'entre vous, si vous avez le temps, c'est pour cela que je démarre ce message.

Je suis vidée.
J'ai passé les trois derniers jours avec des amis et j'avais oublié que si je suis si casanière à tendances solitaire, c'est parce que ce type d'expérience, même très joyeuse, me pompe une énergie folle.

Et de là, repenser sérieusement mon polyamour.
Dans des relations polyamoureuses où chacun est responsable de son ressenti, de ses sentiments, de la façon dont on conduit ses relations, comment on fait quand on n'en a plus l'énergie ?
Non, la question n'est pas vraiment là en fait. Car ce matin, de l'énergie, j'en ai eu. De deux de mes amoureux. Qu'ils me transmettent juste comme ça, juste parce qu'on s'aime. Donc non.

Pourtant, j'ai peur.
Un truc que j'écris pour la troisième fois, cette fois en me demandant explicitement ce que je peux bien mettre derrière :
« Peur de pas être à la hauteur »
C'est une histoire d'engagement, d’intensité de lien, de maintien de contact.
Comment être disponible pour tous ces autres que l'on aime ? (tout type d'amour confondus)

Voilà, je me suis fait deux amis ces jours-ci, dont une dont j'ai pu apprécier visuellement la complicité qu'elle a avec mon mari. Vraiment super.
On s'est promis de se revoir. (à Lyon... ça entre en concurrence avec un autre promesse, alors qu'il ne devrait pas y avoir de concurrence, mais mon ressenti est là)
Et quand je me vois ce matin, les nerfs en pelote, les larmes à fleur de peau, je me dis que je n'aurais jamais du promettre à tous ces gens
Non, c'est pas vraiment les promesses le problème. Celles que j'ai pu faire explicitement seront tenues, je le pense sincèrement, même si cela peut prendre des mois.
Ce qui m'inquiète ce midi, c'est l'engagement tacite, l'attente de l'autre, la peur de décevoir par mon silence, par mon indifférence.

On revient concrètement dans une de mes réflexions de la semaine dernière, que ma réaction ce matin ne fait que le révéler : le soin que l'on porte à l'autre, à la relation.
Et la lecture d'une très vielle histoire de bonoboat ne me rassure pas sur ce point : plus il y a d'intervenants impliqués émotionnellement, plus les risques de décevoir (faire souffrir) est important.

Je suis maladroite, je ne sais pas faire attention, je ne pense pas à tout, je n'aime pas passer d'un contexte à un autre, quand je suis avec quelqu'un (discussion physique/téléphone/IM), j'ai du mal à penser plus grand.
C'est une des raisons pour lesquelles j'aime si peu le téléphone : quand je répond, l'interlocuteur me force à changer de contexte. Comme quand j'ai répondu à ma mère hier soir, j'étais mal à l'aise autant vis-à-vis d'elle que vis-à-vis de mes invités.
Et de me détester pour cela, pour ce besoin que j'ai de cloisonner, ce constat que je fais : je ne pense pas pareil selon les personnes avec qui je suis. Mes chemins de réflexion ne sont pas les mêmes.
Exemple très concret :
Hier, j'aurais pu envoyer un message de soutien à D, parce que j'ai eu bien assez d'éléments pour savoir qu'il vivait un moment pas drôle, et qu'un message de moi, même de trois lignes pouvait le réconforter.
Sauf que j'ai pas fait tilt. J'ai pas compris.
Comme j'étais pas avec lui, pas en empathie, je me suis pas mise à sa place, j'ai engrangé l'information, mais j'en ai rien fait. Ce n'est que ce matin, quand il m'en a parlé, que j'ai tilté, que la compassion s'est enclenchée. Sans aucun info supplémentaire ou presque.
Ce matin, j'étais avec lui, j'étais disponible.
Hier, non.

Et cette dichotomie me fait affreusement peur.
Ça fait écho avec une très vielle source de méfiance en moi : l'impression d'être toujours d'accord avec le dernier qui a parlé. Sentiment d’inconsistance. Je ne suis pas fiable.

Alors oui, j'ai un certain nombre d'armes pour lutter contre cela : Je ne suis pas comme ces machines que je programme, je ne suis pas reproductible. Et heureusement, c'est mon humanité. Et ceux avec qui j'ai noué de solides relations le savent, et m'apprécient pour ce que je suis (pour ce qu'ils ont perçu de moi ! ce que je leur ai montré ? comment être sure que je ne suis pas une personne très différente selon avec qui je suis ? )
Mais quand même.
Y'en a qui ont l'air de moins galérer que moi avec ces questions existentielles.
Y'en a qu'on qualifie de "crème", parce qu'ils ont pensé à la petite attention, au bon moment. Ça coûte rien mais ça fait tellement plaisir. Il faut juste y penser...
Je sais pas faire...

Est-ce que c'est vraiment raisonnable, me connaissant ces doutes profonds, de vouloir engager ( ou seulement maintenir ! ) des relations amoureuses suivies avec plus d'une personne ?

Message modifié par son auteur il y a 12 ans.

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Discussion : Poly: Avez vous déjà testé votre QI?

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Cendre

le samedi 16 mars 2013 à 02h04

Je reviens sur le biais dont a déjà parlé Siesta : nous, foromeurs actifs de ce site ne sommes certainement pas représentatif du polyamour en général !

Nous venons sur ce site pour lire et écrire, parce qu'avant tout nous aimons lire et écrire sur les sujets qui nous passionnent, ici le polyamour.
Il y a donc deux populations poly dont tu n'entendras jamais le clavier ici : 1/ les poly qui préfèrent consacrer leurs loisir à autre chose qu'à lire/écrire (y'en a un certains nombre en café poly, par exemple) ; 2/ Les poly qui préfèrent vivre plutôt que de triturer les concepts dans tous les sens (je pense à certains compagnons de membre par exemple).

Alors, dans ceux qui restent, ça ne m'étonne pas trop qu'il y ait une forte propension de gens qui aiment la langue et l'usage de mots compliqués (dont je pense faire partie, même si mes quelques test de QI (gratuits) que j'ai pu faire m'ont jamais donné beaucoup plus de 100 )

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Discussion : Relations extra-conjugales & missions G. ?

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Cendre

le samedi 16 mars 2013 à 01h45

Juste une remarque en passant :
Ne nourrissez pas les trolls
Ça m'a franchement gâché l'émotion des posts précédents....

Moi aussi, j'ai connu un adultère. Je me suis même considérée moi-même comme adultère.

Je ne sais pas de quoi sera fait demain, comment mon couple va avancer dans tout cela.
Mais si cela avance vers plus de polyamour, plus de rencontres, alors, si un autre adultère croise ma route, qu'il est possible de vivre quelque chose ensemble, alors je ne dirais pas non.
Même en connaissant le risque majeur de rupture brutale.
Simplement pour vivre ce qui peut être vécu.
Parce que je sais aujourd'hui que je ne meurs pas d'amour.

C'est une phrase devenue bateau, mais autant la citer que la paraphraser
Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort.

Et puis qui sait la porté qu'aura eu notre histoire, sur eux deux, dans un an, dans 10 ?
Je garde espoir sur ces quelques mots reçu alors :

Françoise Simpère le mercredi 30 janvier 2013 à 12h24
Des fois, on reçoit un mail d'insultes, on se heurte à un mur ("jamais je ne pourrai vivre comme ça!') on en a marre d'expliquer que fidélité non exclusive, c'est autant (et même plus) de l'amour que "tu m'appartiens, je t'appartiens)... et puis six mois, un an, trois ans plus tard, on reçoit un mail qui montre que la colère s'est apaisée. Un mail qui dit "merci de ne pas m'avoir rejetée alors que je vous insultais", qui s'excuse de la brutalité passée. Ça ne veut pas dire que les amours en cause ont perduré- ça dépend des fois- mais ça signifie que les graines de pluriamour semées ont germé peu à peu, et que cette idée fait son chemin. Ce n'est donc jamais inutile, même si ça ne résout pas votre problème présent.

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