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Discussion : Quels sont vos livres de chevet ?

bouquetfleuri
le vendredi 30 novembre 2012 à 10h55
Esquisse d'une morale sans obligation, ni sanction de Jean Marie Guyau, un ouvrage apéritif au polyamour
Discussion : Je suis sorti d’une passion indemne, vous devriez essayer.

bouquetfleuri
le vendredi 30 novembre 2012 à 09h39
Le polyamour est pour moi un chemin vers la sérénité. Au fil de ma vie, j’ai essayé de porter un regard sur l’autre qui me permettait à la fois de m’apprendre mais aussi de construire un projet qui pouvait s’articuler dans une société que je découvrais au gré de mes expériences.
Mon activité artistique, la création de bijou contemporain, est devenue le support de toute mon éducation d’homme dans ce qu’il a de plus précieux. Le bijou est une relation d’amour. J’ai appris à aimer, c’est d’ailleurs la seule chose que je fasse à peu près bien. Ce que j’ai appris à faire surtout, c’est aimer entièrement et totalement chacune des femmes que j’ai eu la chance de rencontrer, souvent deux simultanément, rarement trois. Jamais plus, la journée n’a que vingt quatre heures et je ne peux pas m’investir comme je le fais dans plus de deux relations. Je le conçois mal d’ailleurs, dans « polyamour » il y a amour et pour moi c’est aussi constitué d’une notion de durée et de densité. Toute mon énergie a consisté durant trente ans à rester disponible envers les autres et à me noyer dans mes amours délicieuses.
J’ai fui la passion comme on peut craindre Satan. J’ai appris très vite dans de grands livres que ce mot signifiait souffrance, et pendant trente ans je me suis attaché à garder le recul nécessaire pour respecter totalement mes partenaires, c’est-à-dire les regarder comme elle sont et non comme je voudrais qu’elles soient, les accueillir comme mes égales, pour ne rien leur voler, ni leur liberté, ni leurs différences, pour ne jamais entrer dans un rapport de force délétère, ne jamais les juger et toujours construire avec elles notre épanouissement.
Ciselant les mot qui disent les belles choses de la vie sans les masquer, mesurant sans cesse la distance qui opère entre les discours, noyant sous les caresses énamourées d’obscures pépites, cherchant à nettoyer les scories encombrantes de mes ancêtres, magnifiant toutes ces femmes qui reflétaient mon désir accroché au leur comme le lien intelligent entre nos histoires et nos envies, j’ai passé l’essentiel de ma vie à devenir riche de ce que je pouvais offrir. Au détriment d’autres richesses qui ne m’aideront jamais à mourir dignement. Devenu un homme mûr, ébranlé par le deuil successif de deux amoureuses, qui chacune ont emmené la moitié de mon sourire, fragilisé par un avenir de plus en plus incertain, je suis devenu un peu transparent, et un peu moins vivant.
Et puis je rencontre cette magnifique femme qui s’inscrit en moi, dans ma vie, dans l’essence de mon être, s’installant jusque dans ce que je réservais à mon usage privilégié, se confondant avec ma création artistique. J’ai beau être attentif, lister tous ses défauts pour être sûr de ne pas succomber trop vite, mais rien n’y fait, elle m’obnubile, elle m’entraîne elle-même dans des échanges enflammés et dans une offrande de nous qui dépasse tout ce que j’ai pu connaître. Rien de spectaculaire, rien qui nous conduise à ne pas nous respecter ou à devenir violent dans nos échanges, aucun reproche, aucun jugement, seulement une disponibilité plus que totale, quelque chose qui s’impose et qui nous transforme en soumis du sentiment amoureux, comme dans une prison de bonheur, où ne règnerait plus que la joie, le plaisir, l’échange, l’entre-soi heureux et ceci sans ombre aucune. Plus exactement, c’est devenu une prison de bonheur. Pendant quelques mois, c’était plutôt la découverte d’un univers étrange, et je crois pour elle vraiment nouveau.
Incompréhensible, non, qui ne rêve de cela ?
Il n’y a rien à comprendre, pour elle je devenais étouffant, la noyant sous des messages qu’elle lisait avec de moins en moins d’entrain, d’après elle je bridais à mon corps défendant, ses envies de liberté et ses besoins de vagabondage.
Je peux me dire que c’est faux, l’examen minutieux des faits et des dialogues rendrait sans doute justice à tous les deux, entre les projections d’intention, les fantasmes amoureux et les incapacités à dire les choses, les peurs d’une coercition inexistante comme les peurs d’un abandon insensé, je peux me dire que c’est faux, mais si elle me le dit, c’est vrai. Un point c’est tout.
Et je me rends à l’évidence, je vivais, nous vivions une passion amoureuse.
Son habitude de ces situations qui, pour moi, ressortissent du rapport de force, voire de la violence lui a offert un regain de lucidité sur ce qui se passait, lui permettant de sortir de ce qui lui semblait un piège, me laissant aveugle un temps et dépositaire d’une douleur ingérable. J’ai toujours pensé que le bonheur se payait d’une façon ou d’une autre, parfois avant, parfois après, comme un équilibre qui se ferait dans sa vie pour que toutes les vies soient à peu près équitables. Comme je suis riche, mon bonheur, je le paye avant et après.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Dans ces moments de bonheur inouïs, dans cette histoire incroyable et dont je ne reviens pas encore, nous avons amassé un trésor.
Nous avons parlé, nous nous sommes enrichis et nous savons que l’autre existe au delà de nos fantasmes respectifs, nous savons nous regarder tels que nous sommes, nous savons perpétuellement faire l’effort de nous connaître et de nous reconnaître, nous prenons quelques responsabilités quant à l’attente de l’autre et nous avons des sollicitudes touchantes. Le sentiment amoureux nous inonde toujours, avec la même puissance et la même densité. En un mot, nous nous aimons, et nous avons envie de nous le dire et nous avons envie que cela se sache.
Nous allons juste vivre notre relation amoureuse en étant moins enfermés l’un dans l’autre.
C’est un cadeau de plus, au-delà du sentiment qui m’illumine, l’espoir me réchauffe. Avant je l'aimais passionnément, et je l'attendais, maintenant je l'aime et je l'espère, je l'espère elle, amoureuse, vivante et libre.
Que du bonheur !
Oui la passion est dangereuse, mais si on prend garde de ne rien détruire, elle est fabuleuse à vivre, vous devriez essayer
Message modifié par son auteur il y a 13 ans.
Discussion : Rendez vous poly (Lyon- 24 novembre)

bouquetfleuri
le dimanche 25 novembre 2012 à 18h26
Merci à tous, merci en particulier à Milou. Nous allons faire vivre cet événement, même s'il ne parvient pas à rester mensuel.
La rigolade est aussi le signe de notre confiance, qui elle est bien la marque des polyamoureux (sauf un, hahahaha).
Je suis ravi de vous avoir rencontrés à nouveau. J'attends déjà la prochaine discussion, avec un peu plus de lumière... (non, UrbanHymns, je ne parle pas de tes idées, elles sont très bien tes idées et tu es un très beau garçon)
Discussion : Je ne suis pas polyamoureuse mais...

bouquetfleuri
le vendredi 23 novembre 2012 à 12h01
Personne n'est polyamoureux ou monoamoureux. Je veux dire par là que tout le monde vit une expérience amoureuse et que pour faire simple on peut distinguer certaines expériences dans un certain schéma parce qu'elle semblent trancher avec d'autres, mais que la réalité est bien une addition d'expériences aussi différentes les unes des autres que ne peut sembler le dire l'antagonisme de ces deux termes
Mais si j'accepte cette taxonomie désuète, je relève dans ton premier message des éléments qui te rangent dans cette famille des polyamoureux : ta réflexion sur la forme de la relation, ton projet idéal qui est bien celui que chacun veut vivre (et là, je ne m'avance pas trop), les constats lucides sur la faisabilité ou non et je suis particulièrement content de pouvoir m'enrichir de ta réflexion.
J'écrivais il y a peu à mon amoureuse : la libération par l'expérience n'est pas l'expérience de la liberté. Je crois que dans la pratique des relations amoureuses simultanées, l'un précède l'autre avec plus ou moins de bonheur et que le chemin qui mène de l'un à l'autre s'accomplit dans le dialogue.
Je vous souhaite d'arpenter vaillamment ce chemin.
Discussion : Rendez vous poly (Lyon- 24 novembre)

bouquetfleuri
le mercredi 07 novembre 2012 à 08h52
on b... on baratine..., j'ai eu peur, Milou ! Hahahahahaha
Bonjour Bexi, le plaisir de ces rencontres se construit dans la découverte des autres, leur petite part de vérité, leur lumière particulière et dans le partage de la parole.
Ceux qui se connaissent déjà continuent de se découvrir, en se rappelant qu'il y a peu de temps, ils ne se connaissaient pas.
Il faut bien une première fois...
Discussion : [Avignon] poly-sympathique le vendredi 26 octobre 2012☺

bouquetfleuri
le dimanche 28 octobre 2012 à 11h59
merci LiliLutine pour cette délicieuse soirée.
J'aime bien découvrir la richesse de l'expérience polyamoureuse à travers les belles personnes que l'on peut rencontrer, dans leurs mots parfois légers, parfois profonds, mais toujours empreints d'une vérité particulière et qui résonne longtemps après les avoir entendus et compris.
Merci pour ce moment, rare entre tous.
Vivement la prochaine rencontre !
Discussion : [Avignon] poly-sympathique le vendredi 26 octobre 2012☺
Discussion : Tout se dire ?

bouquetfleuri
le mercredi 24 octobre 2012 à 10h48
Mais, Evavita, nous profitons tous de votre conversation privée, tout va bien...
Pour ce qui est de tout se dire, j'ai le sentiment qu'une des grandes différences introduite par le polyamour, ou un de ses effets, est le glissement du "devoir tout se dire" à "pouvoir tout se dire".
Autrement dit, on élimine la sempiternelle culpabilité qui accompagne voire constitue le devoir, accompli ou pas, pour la remplacer par la libération qu'entraîne le pouvoir, exercé ou pas.
Entre "je dois tout dire" et "je peux tout dire" se construit mon univers ou "je" se retrouve en "nous" dans une dialectique enfin possible entre des expériences qui deviennent intelligibles.
Ensuite, comme dans tout commerce, il y a ce qu'on offre et ce qu'on désire.
Discussion : Quelle limite entre "relation" et "amitié"?

bouquetfleuri
le lundi 22 octobre 2012 à 10h50
bonjour Marco,
fondamentalement, je ne fais pas, je ne veux pas faire de différence entre l'amitié et l'amour. Je souscris à ce que dit LiliLutine qui développe l'idée d'un curseur sur une même mécanique.
J'ai le sentiment que ces deux types de relation naissent et s'installent de la même façon. C'est dans la négociation avec mes envies et mes besoins que cela diffère.
Par exemple, je suis toujours avec mon amoureuse, en permanence, même quand nous ne sommes pas réunis, mais mes amies sont également convoquées dans ce couple parfois symbolique, elles lui donnent même une consistance particulière historique, expérimentale, hypothétique, dans les analyses que je peux en faire.
Et, pour les mêmes raisons, mon amoureuse agrandit l'espace de mes amies.
L'amitié et l'amour, si je veux les distinguer artificiellement, est donc chacun le laboratoire respectif de l'autre. Et la recherche fondamentale dans ce domaine peut aussi se faire en dehors de l'expérimentation. Mais seule l'expérience valide les avancées.
La réponse à ta question est donc que je ne vois pas d'élément discriminant entre les deux, et je crois que c'est salutaire, dans la mesure où cet élément pourrait bien définir et l'un et l'autre et les cantonner arbitrairement à des places qui n'existent pas.
Discussion : Ma présentation et ma peur actuelle

bouquetfleuri
le samedi 20 octobre 2012 à 12h46
C'est bon la peur. C'est juste le signe que l'action imminente qui permet de survivre va se déclencher. Si elle ne se déclenche pas, on meurt. Et tu viens de le démontrer encore une fois.
Ton histoire est belle, et je souhaite que votre histoire, à tous les deux, à tous les trois, à tous les quatre soit aussi belle.
Continuez d'avoir peur pour être sûrs de faire le nécessaire afin de garder vos relations dans le meilleur état possible et vous épanouir, individuellement et collectivement.
Et reviens nous dire de belles choses.
Oui, c'est bon, la peur.
Discussion : J'aimerais que l'on parle un peu plus de cette philosophie de vie.

bouquetfleuri
le mercredi 17 octobre 2012 à 08h43
Bonjour NanaBlossom, tout ce qui vise à produire de la parole et de l'expression autour du polyamour, ou autour des modes de relations amoureuses est bienvenu, et ce quelque soit le médium.
C'est la manière la plus efficace de montrer la réalité des réflexions qui désenclavent les êtres qui s'aiment et qui s'aiment en se désaliénant.
Discussion : Apéro poly Lyon

bouquetfleuri
le mardi 16 octobre 2012 à 10h08
Erreur réparée, mais le trombi n'est pas encore fait...
Discussion : J'ai le coeur déchiré...

bouquetfleuri
le lundi 15 octobre 2012 à 08h42
Coeur recousu, donc...
Merci à vous deux de nous offrir cet exemple heureux d'un polyamour qui se met bien en place.
C'est un vrai rayon de soleil
Discussion : Enfants d'un premier mariage

bouquetfleuri
le jeudi 11 octobre 2012 à 12h03
Aucun conseil ne servira à démêler l'écheveau de problèmes qui t'accompagne en ce moment. Mais il me semble voir dans ce que tu exposes quelques paradoxes dont les enfants "serviraient" de révélateurs.
Par exemple, si la séparation d'avec ton mari se passe plutôt bien, pour quelles bonnes raisons devez-vous être discrets, pour la famille, pour les commerçants de la rue, pour satisfaire au code de bonne conduite des familles, pour ne pas perturber votre schéma ?
Tout cela est déjà fait, vous allez divorcer, tout le monde le sait et vous êtes amoureux d'autres personnes. Vous êtes en ce moment précis des polyamoureux bancals. Mais tout cela va s'arranger. Vous allez bientôt officialiser vos unions et vos désunions et tout ira bien...
J'ai toujours pensé que les enfants n'apprenaient que ce qu'ils ont envie d'apprendre. Qu'on leur montre ou qu'on leur cache ce qu'on voudrait qu'ils découvrent, ils ne découvrent que ce qui leur est utile, soit pour nourrir leur relation aux parents, soit pour s'alimenter eux-mêmes de ce qui leur sera profitable, tout de suite ou plus tard, consciemment ou non. En bref, comme les adultes.
Aussi est-il inutile d'instrumentaliser ces acteurs même petits et de penser à leur place.
Dans ce cas particulier si vous vivez ce que vous avez à vivre, vos enfants vont apprendre que l'on peut aimer plusieurs personnes et que cela ne freine aucunement l'épanouissement que l'on aime voir chez sa maman ou son papa.
Par ailleurs, l'avantage d'être polyamoureux dans l'âme n'est un avantage que si l'on fantasme ses relations. Vivre tranquillement son polyamour est autrement plus avantageux que de l'imaginer, cela a trait à la vie, au bonheur, à tout ce qu'on attend de notre existence dans ce monde.
C'est rare, mais je vais me risquer à te donner un conseil : vis ce qui te fait plaisir, ce qui te rend heureuse, avec rigueur et lucidité, mais occupe-toi de cela seulement, tes enfants sauront très bien profiter de ton bonheur. À y regarder de près, c'est peut-être même eux qui vont te donner quelques leçons d'insouciance et de naïveté... tout ce qu'il faut pour bien commencer.
Et ce n'est pas forcément facile à faire.
Discussion : Rendez vous poly (Lyon- 24 novembre)

bouquetfleuri
le mercredi 10 octobre 2012 à 16h04
Oui, bravo Milou, j'en serai également.
En même temps, c'est plus facile pour moi : je n'ai pas un agenda de ministre et je suis sur place... Et si aucune amoureuse ne me kidnappe ce jour-là, j'aurai le plaisir de vous rencontrer à nouveau. L'idéal serait qu'une amoureuse m'enlève pour venir vous voir.
À suivre...
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

bouquetfleuri
le mardi 09 octobre 2012 à 12h12
En effet, tu as entièrement raison ; j'aurais dû préciser que c'est l'usage de ce mot qu'il m'intéressait de décrypter (et peut-être même l'usage que j'en fais).
La francisation a été possible sous cette forme parce que nous avons des constructions identiques (polyglotte, polytechnique etc.) et que cela fonctionne bien. Le fait qu'en français nous n'ayons qu'un mot pour les différentes formes de l'amour rend le terme plus complexe, mais je n'y vois pas plus d'honnêteté ou de consensus que dans l'amour libre par exemple.
Discussion : [Lexique] Amour libre et polyamour ?

bouquetfleuri
le mardi 09 octobre 2012 à 10h27
La construction des locutions me paraît intéressante à examiner : dans polyamour, il y a un préfixe et dans amour libre une épithète-suffixe. Le terme important est amour, terme commun aux deux.
Si on inverse les positions des deux termes respectivement, on mesure bien que ce n'est pas tout à fait la même chose : polyamour donnerait amours plurielles et amour libre donnerait libre amour.
Dans poly amour le préfixe indique un concept d'abondance qui conduit à amour, dans amour libre, le suffixe est comme une échappatoire à l'amour qui "devient" libre, libre de se multiplier, libre de grandir.
Pour ma part, c'est la différence que je fais dans ma relation aux autres, dans ma manière de penser mon amour, cette dialectique permanente entre ma pulsion de vie et l'élaboration d'un parcours commun avec d'autres partenaires. Une immense soif d'aimer me conduit à aimer possiblement plusieurs partenaires, je suis polyamoureux. (C'est désagréable, je n'aime pas ce terme, je l'utilise juste pour l'exercice).
Si j'avais cadré et structuré ma façon d'aimer avec ma ou mon partenaire, je pourrais aimer d'autres personnes et je vivrais un amour libre. Je trouve cet adjectif antinomique avec amour, si on l'appose, c'est justement parce qu'il doit qualifier l'amour, or pour moi l'amour est déjà libre en plus d'être libérateur.
Il me semble que polyamour qualifie davantage une conception de l'amour et que amour libre qualifie un comportement amoureux.
Discussion : Rencontrer quelqu'un quand on a déjà quelqu'un dans sa vie

bouquetfleuri
le lundi 08 octobre 2012 à 16h03
Bonjour Tanguy,
les étiquettes ne donnent jamais les bonnes indications, elles s'écornent, elles jaunissent, de temps en temps elles donnent des prix qui changent, parfois même elles disparaissent. Il faut les déchirer une fois pour toutes !
Tu veux aimer femmes et hommes ? Aime des femmes et des hommes. Soucie-toi de ton bonheur et pas de ce que l'on peut en dire, ni de l'analyse que l'on peut en faire.
Si je devais porter une appréciation sur ton "déchirement", je le trouverais sympathique et signe que l'amour chez toi ne s'embarrasse pas de considération de genre, signe que tu peux trouver chez chaque être une totalité et dans un ensemble d'êtres une complétude.
Sois bienheureuse de pouvoir vivre cela. Le travail que cela te demande est comme un cri amoureux qui retentit jusqu'à nous et nous apprend que ta lucidité est à l'oeuvre.
Je te souhaite de rencontrer vite une femme qui comprendra que chaque sexualité est forcément différente et que c'est ce qui fait la richesse de notre vie.
Pour un peu, je t'envierais...
Discussion : Apéro poly Lyon

bouquetfleuri
le lundi 08 octobre 2012 à 12h01
Voilà une chose bien étonnante !
Bouquetfleuri arrive à se faire comprendre au moment où lui-même ne comprend pas ce qui lui arrive tellement c'est merveilleux... Les mots lui manquent tant la jubilation occupe tous ses espaces.
L'amour simplifierait-il la communication ?
Discussion : Quelle place pour une amante?

bouquetfleuri
le lundi 08 octobre 2012 à 11h35
Je partage entièrement ton point de vue Zina.
J'observe qu'une histoire d'amour s'est développée dans l'ignorance d'une femme. C'est peut-être plus cela qui la fait souffrir qu'autre chose. Et l'on peut considérer sa réaction comme un pendant à son exclusion d'une histoire camouflée.
La réintégration de votre histoire dans une combinaison idéale prendra forcément du temps, mais pas plus que le temps de trouver et d'échanger les mots qui permettront à chacun de connaître sa place exacte. Personne n'est qualifié plus qu'une autre pour trouver les bons mots, ce sera forcément un dialogue entre la femme et le mari, le mari et l'amante ou la femme et l'amante. Et le dialogue fait bien partie des histoires d'amour, comme une structure, une colonne vertébrale.
Parfois cela se fait en quelques jours, parfois en quelques mois, parfois en quelques années... L'envie de vous épanouir ensemble devrait résister au temps nécessaire pour vous apaiser tous les trois, ensemble ou pas d'ailleurs.
Pour ma part, je ne conçois pas possible de faire vivre une histoire d'amour adossée à une souffrance. Ce serait accepter un rapport de force, et pour moi le polyamour peut prendre tous les chemins et toutes les formes, sauf celle ci.