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Discussion : Le romantisme anticonformiste

bouquetfleuri
le lundi 22 juillet 2013 à 14h53
Et bien gcd68, je te trouve bien catégorique, bien expéditive et bien dans le jugement avec une femme que tu ne connais pas... (mais peut-être la connais-tu)
Nous avons tous des positionnements différents dans la société et par rapport à ce qu'elle véhicule de règles ou de morale. Nos parents ou ceux qui nous ont élevés nous ont offert un paquet éducatif équilibré différemment. Parfois des règles strictes ont instruit une harmonie, d'autre fois la liberté a permis un épanouissement particulier.
Nous n'avons en aucun cas le droit de juger du bonheur de quelqu'un si celui-ci ne s'exprime pas lui-même ou ne le permet pas expressément.
J'imagine qu'emportée par ton élan de solidarité envers un garçon charmant tu auras juste oublié les hypothétiques points d'interrogation...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Je culpabilise...

bouquetfleuri
le dimanche 21 juillet 2013 à 21h18
Bonsoir Pollo68, ton message est réjouissant, malgré le problème que tu exposes.
Freud écrivait quelque chose d'intéressant : " Le sentiment de culpabilité normal repose sur l'état de tension qui existe entre le moi et le moi idéal, il est l'expression d'une condamnation du moi par son instance critique ".
Le moment où tu pars et celui où tu reviens seront toujours particuliers. Je l'espère pour toi : nous sommes en train de parler d'amour, pas de commissions, mais ce n'est pas pour autant qu'ils doivent obligatoirement être marqués par la culpabilité.
C'est un des premiers travaux que j'ai entrepris sur moi, la destruction de cette culpabilité, porteuse de tous les jugements et les coercitions sociales. Mais ce n'est pas une culpabilité qui se met en route avec le choix d'un schéma de relations amoureuses différent. C'est juste une barrière qui empêche de vivre et de se construire tel qu'on le désire. Ainsi, en allant vers son individualité, en acceptant son moi comme le modèle du moi "idéal", on supplante la morale par son éthique.
Il me semble que dans votre cas, tout est réuni pour que ce travail s'opère bien : vous dialoguez ouvertement, vous n'êtes pas dans la possession et vous avez confiance en vous. Ce sont les principales conditions requises pour détruire ensemble tout jugement moral et neutraliser le sentiment de culpabilité.
Cela peut prendre du temps. On ne sait jamais jusqu'à quel point s'est infiltrée cette morale et ses jugements de valeur.
Bon courage
Discussion : Travaux libres à la grange et préparations du Week-End

bouquetfleuri
le dimanche 21 juillet 2013 à 15h42
En même temps on sait bien que ce sera parfait !
La bonne organisation de l'événement augure bien de son déroulement.
La générosité d'Éric dans l'effort comme dans la gaudriole est un ciment des plus solides pour ce genre de construction collective.
Je me réjouis de vous rejoindre pour le week-end
Discussion : Les dimensions de la sexualité ...

bouquetfleuri
le dimanche 21 juillet 2013 à 13h19
Oui j'entends bien dominik, et je ne te mettais pas directement en cause. Mais par principe, entre les théories comportementalistes et les théories psychanalytiques, je choisis la psychanalyse parce qu'elle est moins sujette à la classification et à la statistique. De plus c'est bien son travail critique qui lui confère sa force. Encore que...
Une thèse brillante de Sabine Prokhoris (Le sexe prescrit) montre comment la psychanalyse dans son ensemble a intégré certains modèles dominants du couple ou de la relation amoureuse et surtout de la figure tutélaire de l'homme.
Du coup, je suis très vigilant quand on manie des notions touchant par exemple au sacré ou au libertinage ou que sais-je encore en faisant des liens avec la sexualité, je suis encore plus vigilant quand on convoque l'inconscient, sans parler de soi exclusivement.
Il m'arrive sans doute d'être moins vigilant quand c'est moi qui en parle. Je sais que je peux compter sur les vigies pour être repris. C'est aussi un des bonus de ce site. La forme est parfois lapidaire, c'est parfois difficile à encaisser, mais au bout du compte, si cela permet d'avancer dans sa réflexion, je suis preneur.
Pour ce qui est du travail d'exploration de soi, la sexualité externalisée n'en étant qu'un avatar, je me suis beaucoup appuyé sur Erich Fromm après avoir lancé la machine avec Willhelm Reich.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Les dimensions de la sexualité ...

bouquetfleuri
le dimanche 21 juillet 2013 à 11h48
MetaZet, je crois plutôt que c'est à cette phrase qu'a réagi Boucledoux :
"Je suis presque sûr que nombre des personnes qui acceptent cela seraient par contre incapables d'admettre la non-exclusivité de leur conjoint, par exemple" parce que l'antagonisme des propositions induit une logique qui puiserait ses sources dans un ensemble cohérent de normes, même si ce n'est pas le fond de ta pensée.
Cela m'avait surpris également. Mais bon, je dégaine moins vite...
Discussion : Les dimensions de la sexualité ...

bouquetfleuri
le dimanche 21 juillet 2013 à 10h40
Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, il ne traduisent qu'un positionnement, un raccourci.
Ce qui est choquant c'est qu'on puisse faire des catégories ou imaginer des dimensions. Ce qui revient à faire des généralités de toutes les particularités.
Un peu comme quand on dit "les hommes" ou "les femmes" et surtout qu'on parle à leur place. Mais les hommes et les femmes, ça n'existe pas. Béatrice existe, Marcel existe, Robert existe, Geneviève existe etc. mais les hommes et les femmes sont définitivement des conjectures (dans le domaine qui nous occupe, bien sûr)
En revanche, tu es le seul qualifié pour parler de ta sexualité et d'y accoler les mots que tu veux.
Pour ma part, je ne conçois pas de sexualité sans intimité par exemple, je veux dire par là que la sexualité est justement l'ensemble du rapport de l'intime à l'extime, quelques soient les modalités de son expression.
Discussion : Les dimensions de la sexualité ...

bouquetfleuri
le dimanche 21 juillet 2013 à 01h58
Ce que je trouve choquant c'est que l'on puisse parler de sexualité comme d'un élément étranger à l'histoire de l'individu. Ainsi, il y aurait une sexualité sacrée et puis une autre pornographique et on choisirait.
Cela me choque mais ne m'étonne pas, c'est le genre d'encadrement qui permet aussi à Brigitte Lahaie de ne pas poser une question préalable sur la répartition du trio, pourquoi deux femmes et pas deux hommes ?
Mais elle a découvert l'inconscient... je parlerais plutôt de déterminisme social dans cette affaire.
Tout cela pour en arriver à l'idée centrale que la sexualité est d'abord la totalité de l'histoire de l'individu et qu'il ne se positionne pas par rapport à un objectif "sacré" ou "pornographique" ou n'importe quoi d'autre - cela ne fait pas vraiment sens - mais ses choix successifs à la fois dans son quotidien autant que dans son projet de vie vont l'amener ou lui permettre de vivre, d'exprimer une sexualité possiblement qualifiée de l'extérieur mais qui ne sera que le produit de son histoire et aura exactement la même valeur que la sexualité de n'importe quel autre individu.
Qu'elle soit dite "sacrée" ou "pornographique", elle ne sera jamais que toute l'histoire de sa vie.
Discussion : pique-nique chez Bouquetfleuri

bouquetfleuri
le samedi 20 juillet 2013 à 17h45
Et hop, les mignardises sont approuvées !
Avis à tous ceux qui ne sont jamais venus, tout est approuvé et accueilli avec le même appétit !
Et si vous venez de loin et que c'est très compliqué d'emmener quelque chose, vous venez les mains vides, ce n'est pas un souci. On mangera moins, voilà tout, hihihi
Mais comme on a tous un peu de réserve sous notre sveltesse adolescente, tout ira bien
Discussion : pique-nique chez Bouquetfleuri
Discussion : Faut il écouter sa tête ou son cœur ?

bouquetfleuri
le samedi 20 juillet 2013 à 12h57
À mon sens, le sentiment poly amoureux est plus spinoziste que platonicien. Pour Platon, l'amour est le manque de l'autre, manque qui disparaît en sa présence, alors que pour Spinoza, l'amour réside dans le fait de se réjouir de l'autre, de son existence (il avait déjà jeté les bases du concept de compersion).
Et on y intègrerait une pincée de Nietzsche pour qui ce sentiment est la puissance créatrice en son entier.
Discussion : Demande de conseils

bouquetfleuri
le samedi 20 juillet 2013 à 11h56
Un des marqueurs du poly amour, pour moi du moins, est la fidélité ou du moins une appréciation différente de la fidélité.
Elle ne signifie plus enfermement dans une relation, mais constance dans les sentiments. Ce qui, soit dit en passant, est un de ses sens originels.
Ce n'est pas parce qu'elle rencontre un autre homme qu'elle ne t'aime plus, ou moins, ni que tu ne l'aimes plus, ou moins.
Et lundi prochain, tu vas pouvoir toucher du doigt cette confiance qu'elle a en toi, en vous et tu vas pouvoir mesurer celle que tu as en elle et en vous.
C'est cette confiance qui permet d'étouffer un peu l'éventuel pincement, la possible peur de l'abandon, la jalousie.
Cette confiance ne nie pas ces peurs et pincements au coeur, elle les fait disparaître, doucement. Elle prend leur place en apportant autre chose, une certaine tranquillité.
Bon courage, quand cela se passe bien, c'est une belle expérience, une découverte de soi et de l'autre.
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : pique-nique chez Bouquetfleuri

bouquetfleuri
le samedi 20 juillet 2013 à 10h17
Bon, le 28 juillet approche vite, c'est une bonne chose
Voyons ce que nous avons déjà en stock :
LiliLutine : un ou deux "cubi" de vins du sud
bouquetfleuri : poulet, cochon, boeuf, merguez au barbecue, pain, café, eau du robinet, vaisselle et tables
Discussion : Faut il écouter sa tête ou son cœur ?

bouquetfleuri
le vendredi 19 juillet 2013 à 17h45
Je souscris entièrement à la contribution de LuLutine
Discussion : Faut il écouter sa tête ou son cœur ?

bouquetfleuri
le vendredi 19 juillet 2013 à 17h43
regis13
Ici il en ressort qu'il faut écouter sa raison.
pas seulement, bien sûr qu'il faut aussi écouter son coeur. Mais en dehors de sa raison et de son coeur, il y a la logique qu'il faut quand même prendre en compte.
Ta deuxième amoureuse te demande l'exclusivité, or regis13 dans une relation exclusive, ce n'est pas regis13.
Elle est donc en train de te dire : je veux une relation avec toi, totale, sensationnelle, mais pas avec celui qui était regis13, plutôt avec celui qui deviendra le nouveau regis13.
Tu le connais ?
Discussion : Faut il écouter sa tête ou son cœur ?

bouquetfleuri
le vendredi 19 juillet 2013 à 12h44
regis13
En fait je pourrais vivre la situation très bien comme ça, si ma seconde amoureuse n'avait pas cette demande d'exclusivité y compris pour les activités qui peut sembler anodines types "danse", "activités sportives", "week end en tête à tête"
Et bien voilà... s'il elle n'avait pas cette demande d'exclusivité !
Il serait bien de travailler sur ce point précis.
Si le principe d'une demande d'exclusivité était normal dans ta vie, ta deuxième amoureuse n'existerait même pas.
Cela s'appelle du braquage, ou du viol. Tu choisis le terme qui te convient. Oui je sais, c'est un peu dur
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.
Discussion : Il veut pas savoir

bouquetfleuri
le jeudi 18 juillet 2013 à 18h37
Cendre,
pourquoi faut-il que le poly amour soit vécu de la même façon par tous les partenaires ?
Je reprends l'idée de LuLutine. Ne pas savoir exactement comment cela se passe, ressentir plutôt le flou autour de tes activités amoureuses en dehors de son espace direct ne signifie pas qu'il ne met pas tout en oeuvre pour que ce soit possible, peut-être même au risque de s'obliger à ne pas exercer de pression sur toi pour tenter de te canaliser.
Il faut dire qu'apparemment, tu te mets bien assez la pression toute seule, et cela devient une forme d'échange que tu proposes et qu'il accepte implicitement.
Mais tu ne l'emmènes pas à tes rendez-vous amoureux, pourquoi voudrais-tu qu'il expérimente tes rencontres comme tu le fais et jusqu'à quelle extrémité ?
En même temps, depuis que tu es apparue sur ce site, je n'arrive pas à me faire de mouron pour toi pas plus que pour vous deux.
J'ai seulement l'impression que tu es dans une phase de découverte intense et que la nouveauté est si incroyable qu'elle t'enivre. Mais d'un autre côté, tu sembles si posée, si réfléchie que j'ai l'impression de voir une première de la classe passer tranquillement tous ses examens avec le stress inévitable qui les accompagne.
C'est assez rare que je m'autorise à parler de la sorte. Excuse-moi si cela te dérange.
Dans ton message, je vois quand même à la fois tous les ingrédients de la réussite et quelques éléments supplémentaires qui me confortent dans l'idée qu'on ne peut pas vivre une expérience poly amoureuse de la même façon à vingt, trente, quarante ou cinquante ans parce qu'il se joue des choses différentes à chacun de ces âges.
Je vous souhaite de continuer à cheminer, même si c'est difficile en ce moment
Discussion : Faut il écouter sa tête ou son cœur ?

bouquetfleuri
le jeudi 18 juillet 2013 à 18h03
Attention de bien prendre en compte les divers paramètres qui composent votre situation. Cette envie de vous retrouver tous les deux, exclusivement est générée d'une manière active par tous les plaisirs que vous vous offrez, mais aussi d'une manière passive par votre statut, toi marié à une polyamoureuse, elle deuxième amoureuse, toi non exclusif, elle exclusive...
Vu de loin, la demande de ta deuxième amoureuse m'apparaît comme une insatisfaction qui a un rôle d'aiguillon entre vous et qui résout un peu votre équation, même si c'est par défaut. Quand tu lui seras entièrement dévoué, quelle sera la demande (par elle formulée mais portée par vous deux) pour conserver ou retrouver le déséquilibre qui vous fait vous retrouver avec autant d'ardeur ?
La solution d'un problème ne réside pas toujours dans un choix simple, applicable immédiatement
Bon courage à vous trois
Discussion : Faut il écouter sa tête ou son cœur ?

bouquetfleuri
le jeudi 18 juillet 2013 à 17h15
Il faut écouter sa tête et son coeur et trouver la solution qui combine les deux...
Je sais, c'est plus facile à dire qu'à faire.
Discussion : Quels avenirs pour les relations affectives plurielles ?

bouquetfleuri
le mercredi 17 juillet 2013 à 14h14
GreenPixie
Que la peur change de camp dans les années à venir, pour un futur plus singulier Et au pluriel
rien que cela, faire peur aux autres...
Je ne crois pas au combat, en dehors de celui que chacun doit mener avec lui-même contre ses préjugés, contre sa propre intolérance, pour son affirmation et son expression personnelle. Je crois à l'inverse que quand nous sortirons de la peur, quand tout le monde sortira de la peur, la vie sera plus belle.
La culture aide à le faire, la loi aide à le faire, l'exemple aide à le faire. Mais cela reste un travail individuel avant tout : les petits ruisseaux font les grands fleuves.
Ce qui n'empêche pas l'activisme collectif. Ce qui me gêne dans la prise en charge collective, c'est l'énonciation d'un objectif qualificatif, auquel on ne peut pas échapper.
Discussion : Quels avenirs pour les relations affectives plurielles ?

bouquetfleuri
le mercredi 17 juillet 2013 à 08h33
Il me semble que nos avancées en matières de relations affectives, amoureuses et plus simplement humaines sont autant dictées par la nature dont nous sommes que par la culture que nous inventons et amassons au service de cette nature, de notre nature, parfois paradoxalement.
Je ne vois donc pas spécialement de changement à venir quant à la question première de la connaissance de soi et qui permet de connaître l'autre.
Tout juste puis-je imaginer un monde meilleur pour ceux qui auront le courage de leur affirmation dans un monde modelé par d'autres forces.
Mais je disais déjà cela en 1970... quand il s'agissait de changer activement la qualité de la vie, avec tout le succès que l'on sait !
" Font chier, les vieux ! " HAHAHA
Cela dit, j'ai peut-être l'air blasé, mais pas du tout, j'ai encore cet espoir fou de vraiment changer le monde. Je sais depuis longtemps que seul l'amour peut apporter l'énergie nécessaire à cette transformation radicale et comme je crois à la vertu de l'exemple, j'aime et j'aime, encore et toujours...
Message modifié par son auteur il y a 12 ans.