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Le besoin et l'envie

Témoignage
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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 09h35

Il y a quelques jours, j'avais commencé l'ouverture d'un fil sur le thème... et c'était pas mûr.

Du coup j'ai été vider mon sac sur mon blog - j'en avais gros sur la patate depuis longtemps avec un truc connexe, l'altruisme et j'ai fait du chemin avec ça dans mon ex-boulot de soignante - et ça s'est un peu éclairci.

En gros, ça parle du besoin que les autres aient besoin de nous, et vice de Versailles; avec l'idée que le besoin ficelle les gens ensemble quelque part... et que si on arrive à bien séparer le besoin et l'envie, d'être au moins au clair sur nos motivations à approcher d'autres et nous en laisser approcher, ça donne une nouvelle liberté.

L'un de nous me remet sur la piste après avoir lu l'article en question, en disant ceci au sujet de ses relations amoureuses:

"j'avais envie de pas avoir besoin et tout à coup je me mets à avoir besoin d'avoir envie, mais ça ne colle pas quand même."

Donc, y a matière à réflexion. Qu'est-ce qui manque au renversement de perspectives pour devenir cohérent et coller, justement?

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 10h41

Un philosophe grec dont j'ai oublié le nom signalait que si la faim était aussi simple à régler que le besoin sexuel, il n'y aurait plus de famine dans le monde.

En ce qui concerne l'envie, je lui préfère le mot désir qui me semble beaucoup plus fort : le désir est un puissant moteur. En ce qui me concerne, le désir est une chose fluctuante qui a des creux et des pics. Il intervient de manière imprévue dans tous les domaines de ma vie et peut mettre en jeu des ressources surprenantes. Je le laisse me guider depuis 8 ans. Je parle du désir, pas de la compulsion, que je connais bien aussi...

Concrètement, quelque soit la manière dont j'analyse (ou pas...) ce qui m'arrive, j'ai besoin de prendre du recul, de trouver les mots, de partager mes impressions et émotions avec mes amis pour comprendre ce qui m'arrive et si je suis dans des eaux sur lesquelles j'ai envie de naviguer. C'est la manière assez confortable dont je fonctionne maintenant et c'est ce qui me permet d'ouvrir parfois les vannes à fond et de vivre en évitant de me faire du mal.

Hors de cette confrontation à l'avis de mes amis, je ne sais pas toujours faire la différence entre le besoin et l'envie.

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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 11h17

J'ai délibérément parlé d'envie, et pas de désir, pour replacer le débat dans un contexte général, celui des relations interpersonnelles de manière générale. Le sexe en fait partie, simplement.

Mais ta réponse me donne déjà une piste: le besoin est quelque chose qui s'adresse à une entité qu'on peut retrouver chez plusieurs personnes différentes ,q ui remplissent un rôle et sont interchangeables, du coup (besoin d'être materné, besoin d'être pris en charge par exemple).

Alors que l'envie s'adresse à une personne bien particulière: j'ai envie de connaître X, il m'intéresse, humainement il a quelque chose à m'apporter, et je peux lui apporter autre chose en retour.

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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 11h37

Il y a des besoins profonds,
comme celui de dépasser des blocages,
des peurs, des répétitions des mêmes schémas de fonctionnement
dans lesquels ont est prisonnier,
que très peu de personnes peuvent nous aider à dépasser,
seul on ne peux pas et pour x raison, sinon on le ferait
Donc l'autre, dont on a besoin, parceque on a pas les même peurs aux mêmes places mais que les places sont complémentaires
nous aide à dépasser quelque chose de vital:
j'appelle à celà une relation amoureuse ou une amitié profonde,
pleine d'envie, de désir, éventuellement de sexualité

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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 12h42

OK, donc l'attirance vers telle ou telle personne est aussi faite du besoin de se dépasser, en confrontant des blocages. Enfin, je dis, là, "besoin", parce qu'il est inconscient.

Très concrètement, ces derniers temps, j'ai eu envie d'aller vers quelqu'un. Et puis très vite, besoin de tester la relation sur ce qui me fait le plus peur. C'était un processus inconscient.

Comme le bonhomme est intelligent et intuitif, il m'a mis le truc sous le nez. Et du coup... ben je m'aperçois que mon envie de m'approcher de lui en est renforcée, parce qu'il a repéré ce besoin et que ça ne lui a pas fait peur (même si ça l'a mis sous tension).

[Hé hé. Câlin virtuel à toi si tu me lis.]

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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 13h14

Je n'ai pas l'impression que le désir soit lié à la sexualité. L'envie me semble plus faible, plus fugace et plus consumériste. Le désir est pour moi ce qui me fait me mettre en mouvement pour obtenir quelque chose que je souhaite profondément, dans tous les domaines. Je souhaitais arrêter de travailler sur Marseille pour ne plus passer 3 h par jour dans les transports et j'ai fait ce qu'il fallait pour aller vers une vie meilleure. J'avais ce désir de ne pas continuer à me fatiguer pour rien et j'ai cherché un autre travail : mon désir m'a fait agir.

La distinction entre le besoin et l'envie me semble être sémantique - certes - mis aussi culturelle et philosophique. Comme en Espagnol, "te quero" signifie je t'aime mais aussi je te désire.

Quand j'aime, j'ai aussi davantage de désir sexuel. Où est la poule et où est l'oeuf ?...

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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 15h31

Oui, bon, ne nous perdons pas en route, hein...

J'ai ouvert le fil, non pas pour définir ce que sont académiquement le désir, l'envie et le besoin, mais pour parler de zones des relations qui sont liées à la résolution de tensions internes.

Le besoin dont je parle ici est un truc que plusieurs personnes peuvent satisfaire, indifféremment, et qui va se retrouver comme dénominateur commun à un certain nombre de liens de genre utilitaire; alors que l'envie, plus particulière, s'adresse à une personne unique.

Ayé?

Message modifié par son auteur il y a 13 ans.

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(compte clôturé)

le samedi 15 mai 2010 à 18h29

Avatar13
Un philosophe grec dont j'ai oublié le nom signalait que si la faim était aussi simple à régler que le besoin sexuel, il n'y aurait plus de famine dans le monde.

C'est mon héros : Diogène de Sinope. <3

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Profil

LuLutine

le samedi 15 mai 2010 à 18h52

Clementine
alors que l'envie, plus particulière, s'adresse à une personne unique.

Ah ben dans ce cas j'ai très envie de mieux connaître un de mes collègues, mais bon, je ne sais pas trop comment m'y prendre... ^^

C'est vrai que je n'ai pas besoin de mieux le connaître : si on ne reste pas en contact, dans quelques semaines, on ne se verra plus, et puis basta...même si je risque d'y repenser...

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Profil

titane

le jeudi 03 juin 2010 à 08h19

Le besoin renvoie à soi... Son nombril... Il y a quelque chose de "vital".

L'envie et le désir (que je préfère aussi) nous renvoit à l'autre! Comme le montre lulutine.

Le désir de changer sa vie peut être plus altruiste qu'egoiste, question de qualité de vie.

Certains cachent mal leurs besoins dans leurs envies.... Lorsque l'autre y répond par SON désir, il est alors interprété selon une attente, une certaine avidité à partir de laquelle on jugera l'autre malheureusement.

Dans le désir il y aurait plutôt un plaisir de la perception elle-même de l'autre. Ce n'est pas moi (mes besoins) que je cherche en toi, mais c'est toi que hé voudrais découvrir.

Rester dans le besoin c'est rester dans se servitude volontaire et en blâmer les autres...

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