Aimer l'amour ou aimer les autres ?
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(compte clôturé)
le mardi 16 février 2010 à 16h50
titane
Le besoin d'amour reste pour moi une illusion égocentrique. Elle émerge justement dune projection sur l'autre de notre peur de n'être plus aimé ou d'être abandonné. Alors on se crispe sur cette notion de besoin qui voudrait légitimer notre attachement, possessivité voire exclusivité. Des qu'on se décrispe, des qu'on reprend confiance en l'amour au delà de l'aimé, on glisse du besoin illusoire à l'envie assumée. Je t'aime parce que j'en ai envie et non parce ce que tu es un besoin. Et hé veux que tu maimes par envie: gratuitement, librement et spontanément. Sans calcul et avec confiance. Cette confiance qui me libère et qui régénère mon envie au lieu de sentir une obligation même compassionnelle. Non je veux être aimé avec joie et légèreté. Sans lourdeur générée par la peur et un "contrat de mutuelle assistance amoureuse". Pas de besoin et pas de manque. La source n'est pas projetée sur l'autre. Elle émerge comme une étincelle entre deux silex. Et j'ai confiance quelle puisse émerger plusieur fois. L'autre ne peut être une source d'amour pour moi. Elle ne l'était pas avant et peut ne plus le devenir. L'autre est une opportunité, pas une source. Inutile de s'y accrocher. Mais aimer tant que l'envie mutuelle existe. Je refuse l'idée de besoin en amour... Car c'est pour moi la source d'illusions qui justifie nos souffrances et déviances. Essayer d'aimer gratuitement, librement et spontanément. Une fous qu'on y a gouter... Mmmmm ... Difficile de passer à autre chose! Et ce n'est pas si difficile: on peut y arriver en réhabilitant les vertus de l'amitié en l'amour. Par exemple.
Je relis avec attention ceci au-dessus, et je suis d'accord avec toi Titane. Mais du principe à la réalité...il y souvent plusieurs mondes !
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titane
le mardi 16 février 2010 à 16h53
Bref, faire la paix avec soi-même. Les autres ainsi que nos émotions peuvent nous y aider. Mais bon, je découvre juste, difficile d'en dire plus sans faire mon auto-analyse
Faire la paix avec soi-même commence et finit par soi... et il est vrai que les autres ainsi que nos émotions... et donc multiplier les opportunités par l'amour pluriel, peuvent nous aider... et elles peuvent d'autant plus nous aider, je crois, qu'elle peuvent nous éviter de faire d'éternelles auto-analyses... mais des analyses mutuelles au mieux... témoigner de soi-même est trop souvent un autre montage égotique... un autre mythe... une autre mythomanie... peut-être plus supportable pendant un temps... mais pas forcément une réelle libération du SOI... se décrisper et lâcher prise dans des relations que nous décidons nous de sincères et de spontanées au moins de notre côté, en acceptant qu'on ne peut pas exiger que l'autre ou les autres nous aiment de la même façon... est déj une grand "soulagement"... une paix avec soi même sans se donner comme excuse que les autres fasse la paix avec moi d'abord...
enfin...
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lam
le mardi 16 février 2010 à 16h55
titane
Et ce n'est pas si difficile: on peut y arriver en réhabilitant les vertus de l'amitié en l'amour. Par exemple.
Tu as un genre de méthode? je suis intéressée
Edit: zut, messages croisés
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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lam
le mardi 16 février 2010 à 17h09
Bon j'ai pris le temps de lire plusieurs fois ton dernier post et là je bute un peu sur ton message de fond (sorry).
titane
Faire la paix avec soi-même commence et finit par soi... et il est vrai que les autres ainsi que nos émotions... et donc multiplier les opportunités par l'amour pluriel, peuvent nous aider... et elles peuvent d'autant plus nous aider, je crois, qu'elle peuvent nous éviter de faire d'éternelles auto-analyses... mais des analyses mutuelles au mieux...
Là je comprends qu'il vaut mieux s'analyser mutuellement que toute seule,
titane
témoigner de soi-même est trop souvent un autre montage égotique... un autre mythe... une autre mythomanie... peut-être plus supportable pendant un temps... mais pas forcément une réelle libération du SOI... se décrisper et lâcher prise dans des relations que nous décidons nous de sincères et de spontanées au moins de notre côté, en acceptant qu'on ne peut pas exiger que l'autre ou les autres nous aiment de la même façon... est déj une grand "soulagement"... une paix avec soi même sans se donner comme excuse que les autres fasse la paix avec moi d'abord...
Et là, je comprends que ta technique/ ton chemin pour aller vers la libération du soi et la paix avec soi-même, c'est plutôt en travaillant seul sur son ressenti.
J'y capte pas bien le message :-/
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titane
le mardi 16 février 2010 à 17h10
Je relis avec attention ceci au-dessus, et je suis d'accord avec toi Titane. Mais du principe à la réalité...il y souvent plusieurs mondes !
J'entends souvent ça et c'est souvent brandi comme un trempart, comme un mirroir qui cherche à nous aveugler de quelque chose qu'on aurait compris et même accepté mais dont on a peur... c'est plus facile à vivre que tu le pense et tu l'as déjà vécu dans des instants volés, des instant de "grâce" innattendus... c'est pour cela que tu es "d'accord"... pas avec moi TItane... mais avec TOI avec ton TOI qui te dit que ce serait bien... mais voilà le petit ego veut te faire froire que c'est impossible et sa réalité illusoire il te la présente comme la REALITE...
amusant... il ne s'agit pas de "principe"... mais de vécu... libre à toi d'y croire ou pas... y croire est acte volontaire... toi seule peux faire cet acte ou pas...
Ces moments gratuits avec quelqu'un, tu as en a connu certainement.. des moments intimes spontanés aussi... des instants de libérté réciproque aussi... donne des examples ici... fouille et tu verras que tu en a vécu plus que tu le penses.
Repousser cela d'un revers de la main me parait trop facile... même au nom d'une vague idée du pragmatisme... je ne parle pas d'instants forcément extraordinaires... des instants d'amitié, des instants d'amour serein... parfois quelques minutes... parfois quelques jours... même dans une vie il nous suffit de vivre de tels instants de temps en temps pour la remplir... comme des étoiles remplissent la nuit (et même s'il y a plus de nuit que d'étoiles, se sont les étoiles qu'on admire)... s'imaginer une continuité idéale et intense est un reliquat de romantisme surement... mais je ne parle pas de ça... je parle d'une vie de plus de 20 ans avec une personne avec qui on accumule de tels instants, et puis avec d'autres plus ou moins longtemps... et avec certaines juste le temps d'une nuit...
du vécu, du réel... là autour de nous, de vous... c'est fou comme on refuse de croire et comme on veut faire d'une insoutenable légèreté de l'amour une complexité et un idéal impossible pour excuser nos peurs de se lancer et de lâcher prise... "insoutenable légèreté de l'être et de l'amour"... Kundera en présentait un prémisse mais la peur fait finir l'histoire dans la souffrance... pour rien...
Une Carmen ? on la poignarde et on trouve ça beau... ! "romantique" !... l'amour de Carmen était trop simple ! insuportable de légèreté et de liberté...
Ta réflexion innocente et surement sincère... voilà le coup de couteau du Guardia Civil dans le ventre de Carmen...
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(compte clôturé)
le mardi 16 février 2010 à 17h11
lam
[...]
J'y capte pas bien le message :-/
C'est passque c'est un double-bind ^^
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(compte clôturé)
le mardi 16 février 2010 à 17h14
@Titane : bien reçu...Tellement en plein dans le mille que je sais plus quoi dire.
Vivre ainsi implique de lâcher-prise sur tellement de peurs...que je vais courir me cacher sous ma couette.
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lam
le mardi 16 février 2010 à 17h19
Clementine
C'est passque c'est un double-bind ^^
Ben alors à moins de sortir du cadre, on est pas sortis d'affaire ^^ ...
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Siestacorta
le mardi 16 février 2010 à 17h23
"Il n'y a qu'une tristesse, c'est de n'être pas des saints". Ecrivait Leon Bloy. Ca marche aussi avec ""des bisounours"...
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titane
le mardi 16 février 2010 à 17h23
je ne vois pas la contradiction... ce que je propose est de se décrisper sur son soi-disant "soi"... notre personnalité est une structure égotique en réaction de nos craintes et nos "traumatismes"... s'auto-analyser revient souvent à changer de structure égotique pour une autre... d'une névrose à une autre... le temps d'échaper à un inconfort et avant d'en tomber dans un autre...
lâcher prise sur cette quête de construction ou développment personnel me parait plus "rapide" et sincère... il s'agirait de se "déconstruire" pour libérer ce qu'il y aurait de plus profond en soi, de plus intime... ce qui nous dit justement lorsque notre "contruction" ne correspond plus ou a fait son temps... cette déconstruction est réalisable dans les relations avec autrui si elles sont "désirées" spontanément (pas au hasard !) et non dans la satisfaction d'un besoin ou dans une "protection" ou "assistance affective mutuelle"...
Je me libère lorsque j'accepte d'aimer quand j'aime tout en étant prêt de ne pas forcément être aimé comme j'aime... moi au moins je veux être sincère, gratuit, libre et spontané... et je crois (acte volontaire!) que leq autres autour de moi et de cette façon d'aimer vont pouvoir lirement se positionner et choisir de m'aimer aussi probablement le plus librement, spontanément et gratuitement que possible... cette confiance qui finalement m'encourage (un cercle vertueux) à persévérer... et sans juger ceux qui m'aiment avec une tendance à a possessivité, exclusivité même relative ou peur de manquer... et même les aimer malgré cela...
ainsi aimer une femme qui découvre ma capacité d'aimer au pluriel mais qui le "refuse" et ne le "comprend" pas et qui malgré tout veut m'aimer... et bien oui je peux partager des instants uniques et sincère... sa souffrance me touche et ne me donne pas une excuse pour y renoncer... elle seule peut faire son bout de chemin comme elle l'entend... j'ai fait le mien dans des beaux instant et dans des instants de souffrance... mais voilà... je ne reviendrai pas en arrière !
Je peux donner et ce que je peux donner je le donne vraiment... je suis heureux de donner même si je ne reçois pas forcément en retour ce que je pourrais espérer... mais je me sens bien mieux de donner ainsi... car c'est MOI que je libère et qui s'exprime... moins mes craintes et mes "jugements"...
pas plus clair hein?
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(compte clôturé)
le mardi 16 février 2010 à 17h25
lam
Ben alors à moins de sortir du cadre, on est pas sortis d'affaire ^^ ...
Se rappeler de ne mettre que des pantoufles alors, pour emmerder Edmée, celle qui pleurniche quand on met des souliers... ^^
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titane
le mardi 16 février 2010 à 17h27
pas de contradiction mais deux attitudes qui se nourrissent l'une l'autre:
1- lâcher prise sur ma construction égotique (ma personnalité ou mon idée de moi) pour m'ouvrir aux autres plus spontanément
2- donner sans chercher à recevoir la même chose... aimer librement (libre de mes attentes)... et accueillir ce qu'on me donne avec le plaisir de l'abondance (aimer gratuitement) et se redécouvrir dans cette paix renouvelée d'avoir donner pour donner et d'avoir reçu comme un cadeau...
pas forcément besoin de se "chercher"... avant ... comme l'alchimiste... juste "s'exprimer" avec confiance... déjà dans le plaisir de le faire...
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lam
le mardi 16 février 2010 à 18h18
titane
pas plus clair hein?
Si.... j'y réfléchis.
Mais je dois être un peu trop cartésienne pour qu'on tombe ouvertement d'accord, ou bien c'est aussi une manière de s'exprimer.
J'essaie d'expliquer mon point de vue:
Pour moi, se déconstruire, écouter et accepter nos émotions, "libérer ce qu'il y a de plus profond en nous", ça ne se fait pas de manière passive.
Je suis d'accord sur le fait que ca demande du lâcher prise, mais même le lâcher prise c'est pas forcément easy sans y mettre de la volonté. Le lâcher prise c'est pas "rien à faire" et la fuite en arrière, c'est surtout comprendre intimement certains mécanismes pour pouvoir s'en libérer et perso ca me demande de l'effort.
Pour y arriver il faut que j'arrive à me comprendre vraiment, à me voir sans le fard et les paillettes de l'ego, càd voir ce qui a besoin d'être lâché, savoir pourquoi j'ai du mal à lâcher certaines choses........... donc j'ai besoin de bosser sur moi. i.
Alors, je crois qu'on parle du même but, mais je ne crois pas pouvoir y arriver sans regarder à l'intérieur, et me prendre un peu la tête sur mon "soi-disant moi", avec de l'auto-analyse.
Par ailleurs, je vois mal comment je saurais que mes attirances "spontanées" pour les autres sont dépourvues de besoin, de protection et d'assistance affective, ou autres (et je ne crois pas qu'elles le soient :-) ) si je ne prends pas la peine de gratter pour voir ce que je cherche d'habitude à ne pas voir de moi, ce que l'ego me permet généralement de mieux me cacher.
En bref: comment gagner la lucidité qui me permet de me respecter en actes, sans bosser sur moi?
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(compte clôturé)
le mardi 16 février 2010 à 18h22
Même les saints et les illuminés bossent, faut pas croire. Peut-être qu'ils subliment un chouya...
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lam
le mardi 16 février 2010 à 18h24
Aarg, Titane, j'avais pas vu ton dernier post.
Ben du coup je suis d'accord, sauf que je reformulerai juste le point 1 (et c'est bien une histoire de formulation alors) en:
titane by lam
1- Comprendre, réaliser et assumer ma construction égotique (mes émotions, mes envies afin d'avoir une image plus vraie de moi et assumer ce que j'y vois) pour m'ouvrir aux autres plus spontanément
Message modifié par son auteur il y a 16 ans.
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lam
le mardi 16 février 2010 à 18h26
Clementine
Même les saints et les illuminés bossent, faut pas croire. Peut-être qu'ils subliment un chouya...
La sublimation, bien vu, ca doit être ça qui me chatouille quelque part! :-P
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Drya
le mardi 16 février 2010 à 18h57
La vie a pas l'air simple vu comme ça, s'il faut une thèse en philo et psycho pour aimer sincèrement, donc en surmontant ses peurs et ses résistances... c'est pas donné quoi ^^
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titane
le mardi 16 février 2010 à 19h09
pourquoi ce jeu de la sublimation encore une fois... pour vous rendre plus inaccessible ce qui est déjà là à portée de main?... faites comme vous voulez
Je n'ai jamais dit que le lâcher prise était passif ! bien a contraire !! un "combat de tous les jours"...je dirais plutôt une pratique de tous les jours avec des petites opportunités toutes simples, des petits gestes quotidiens tout simples...
C'est vous qui tenez à tous prix à voir ça comme un "idéal" sublime... libre à vous... mais je vous assure que cela est bien plus simple...
coller à mes propos des mots épouvantails comme "saints" et "illuminés" serait une réaction pour éviter que l'on prenne simplement mes propos pour des propos... qu'est-ce qui vous dérange donc?
qu'est-ce qui vous parait si lointain... à partir du moment est cela est réfléchi" dans vos têtes ou parfois "ressenti"... où est cette distance si "lointaine"... une timidité?
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(compte clôturé)
le mardi 16 février 2010 à 19h13
Drya
La vie a pas l'air simple vu comme ça, s'il faut une thèse en philo et psycho pour aimer sincèrement, donc en surmontant ses peurs et ses résistances... c'est pas donné quoi ^^
Bah, on peut s'arrêter au brevet de base, ça va aussi! ;-)