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Les "symptômes" avant la "révélation"

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Introspecteur Gadget (invité)

le mercredi 13 janvier 2010 à 09h49

LuLutine
>>> " Surtout que nombre de polyamoureux te diront (à mon avis) que vivre des amours pluriel(le)s* ne signifie pas moins d'engagement mais au contraire plus d'engagements !

Ben oui, quelque part tu t'engages à être là pour plusieurs personnes au lieu d'une (même si tu ne seras pas toujours là, en cas de coup dur par exemple, on peut s'attendre raisonnablement à ce que tu réagisses).
C'est un peu comme avoir plusieurs "meilleurs amis" ou plusieurs enfants...tu prends un engagement égal envers tous, et en général cet engagement est loin d'être petit ! "

Je comprends tout-à-fait ce que tu veux dire, et sans l'avoir vécu (encore), je pense que je partage ton opinion.
Ce que je voulais dire, c'est que dans mes deux situations vécues, ma peur de l'engagement était intrinsèquement liée au type d'engagement souhaité par l'idéal de vie de ma partenaire. Et bien qu'ayant été insincère à de nombreuses reprises au cours de ces relations, un réflexe viscéral me pousse à ne pas promettre d'être ce que je ne parviens pas à être. Car en effet, j'ai essayé de me conformer à l'esprit monogamiste* (pour reprendre une expression vue ici). Simplement, pour moi, s'engager selon de telles attentes est aussi absurde que de promettre de prédire l'avenir.

>>> "Sinon pour répondre au sujet initial du fil, mes symptômes ont été le fait que j'aimais deux hommes ^^ (même si je n'avais de relation amoureuse qu'avec un seul). "

Cela m'est peut-être arrivé une fois (il se peut que j'aie été amoureux d'une autre lorsque j'ai rencontré ma compagne actuelle... en tous cas mes actes l'indiquent). Mais, en règle générale, je me contrains à ne pas pouvoir vivre une telle situation.

Junon
> Merci pour ton témoignage... Pour rejoindre ce que j'ai écris juste au-dessus, ma grande cérémonie introspectrice actuelle (depuis 7 mois) a pour but de m'aider à me connaître réellement, et comprendre notamment mes comportements amoureux. Si d'aventures j'étais poly, je ne souhaite vraiment pas le découvrir "le fait accompli", car je sais que cela blesserait énormément ma compagne, outre le fait de mettre fin à notre relation. Si "nous ne sommes pas compatibles", ainsi soit-il, mais je préfèrerai anticiper plutôt que panser des plaies béantes.

Insognare
>>> "Mes symptômes à moi, c'était une sensation d'étouffement. Tout simplement. Physique et mental. J'ai été en couple pendant 4 ans, de 19 ans à 23 ans, et j'avais cette sensation d'étouffement chaque fois que je pensais que : si j'avais envie d'un autre homme, je n'aurai pas d'autre choix que tromper mon compagnon ou le quitter."

Je ressens tout-à-fait cela, sauf que je me contrains à me dire que je n'aurais pas d'autres choix que de ne rien faire. Puis je me rends bien compte que me frustrer ainsi ne provoquera que de la rancoeur contre moi-même et, pire, contre ma compagne. A son insu.
Et puis, vu mon âge, je me dis que si je ressens comme ça aujourd'hui, je suis la victime toute trouvée de la crise du quadra-quinqua. Ah, si je pouvais me comprendre aujourd'hui pour épargner mon éventuelle compagne d'alors (ça a l'air bizarre mais je pense vraiment comme ça : vu ce que je ressens, vu ma difficulté à vivre l'amour comme tous semblent le vivre, je crains énormément de blesser femme et enfants à 40 ans... que ce soit ma compagne actuelle ou une autre !) !

Eric
>>> "D'accord, ce n'est pas un symptôme d'être normal, c'était juste pour dire qu'il ne fallait pas considérer que c'était une maladie, et qu'il n'y avait donc pas à proprement parler de symptôme."

D'ou la profusion de guillemets dans les titre et corps du message !

;)

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Junon

le mercredi 13 janvier 2010 à 09h57

Introspecteur > Je ne sais pas si ça va te rassurer mais cette évolution s'est faite avec mon compagnon de l'époque (qui est toujours un de mes compagnons) et avec moins de déchirements que je ne le craignais...

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 09h59

Surtout que nombre de polyamoureux te diront (à mon avis) que vivre des amours pluriel(le)s* ne signifie pas moins d'engagement mais au contraire plus d'engagements !

Suis pas très d'accord !! je refuse l'engagement en tant que concept amoureux... seulel'envie est en jeu et peut garantir d'être à tel endroit avec tlle personne... l'engagement est de l'ordre de l'ego qui a besoin de se faire rassurer et de juger ensuite en fonction d'un engagement plus ou moins respecté... hm pas terrible.

Aimer au pluriel, selon moi, nous permet justement d'rxprimer davantage nos "envies" que nos engagements... et amène les autres à nous reconnapitre selon nos envies et non nos engagements... grosse différence... on EST davantage dans nos enves que dans nos engagemnts non??

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 10h05

je pense qu'il y a deux niveaux de "symptomes".

1- les manifestations originaire: on ressent de l'attraction, désir, amour pour une seconde, troisième ... personne... on n'y peut rien eton ne choisit pas alors autant en prendre act et reconnaître ce fait

2- le ressenti que cela provoque en nous selon nos contradictions, nos peurs, nos doutes... l'étouffement, l'angoisse, le trouble

Les seconds symptomes ne sont pas des symptomes de l'amour pluriel, mais de nos contradiction face à ce constat, et c'est là notre opportunité de nous mettre en harmonie avec nous même... soit en refusant, soit en s'ajustant...

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Junon

le mercredi 13 janvier 2010 à 10h34

Titane, je ne crois pas que LuLutine parlais d'un engagement au sens de contrat inaliénable. De mon côté, je vois plutôt ça comme une forme de respect de l'autre. Mon "engagement" envers ceux que j'aime consiste à les aimer au mieux de mes capacités et de tenter de respecter leur besoins d'intimité voire de repli par moments.
Mais ceci peut évoluer...

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 10h47

ce respect ne surgit-il pas naturellement, spontanément, librement et gratuitement de ton "envie d'aimer" ?

en aimant vraiment.. tout ça ne se pose pas, si?... bien sur que l'on respecte ce qu'on aime... a-t-on besoin de le spécifier ? et si oui, pourquoi? au fond de nous, sommes-nous aussi "confiant" que nous le prétendons?... ne resistons nous pas à cet amour libre, spontané et gratuit qui finalement nous fait peur par sa fludité...

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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Junon

le mercredi 13 janvier 2010 à 10h57

Non, je ne crois pas...j'ai aimé avant eux, mais sans chercher à aimer "mieux"...Mon expérience du polyamour m'amène à consiédrer l'autre avec plus d'attention, de chercher à froisser sa susceptibilité le moins possible. En ce sens, c'est aussi une vraie leçon pour moi.
L'amour est un sentiment facile à éprouver mais le conserver demande un véritable effort, non?

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 11h03

je crois que cela demande un effort dans le non effort! se décrisper sur nos craintes, nos peurs, notre jalousie, notre possessivité même relative... l'amour se conserve lui-même par le désir exprimé et vécu en plaisir... on ne le controle pas...

et puis il a le "droit" de mourrir...

Je ne crois qu'il faille raisonner sous forme de "conservation", mais plutot sous forme de confiance et de sincérité: si j'aime avec sincérité, gratuité, spontanéité et librement, je peux être confiant que cet amour durera le temps qu'il durera sans que je déclenche un ou des processus du désamour.

L'effort serait dans le desamorçage des mécanismes du désamour; jugement, ressentiment et culpabilité...

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 11h03

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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Junon

le mercredi 13 janvier 2010 à 11h20

D'accord avec toi sur le "droit" qu'à l'amour de s'éteindre de lui même et sur les efforts à faire pour éviter de sales travers...mais au delà de ça, je pense qu'il y aussi des passages de "non désir" dans une relation amoureuse, qu'il faut l'accepter et non pas mettre fin immédiatement à celle-ci parce qu'on a plus envie...c'est dans ce sens que je parle d'effort.
L'envie de l'autre est fluctuante, comme le désir, non?

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Introspecteur Gadget (invité)

le mercredi 13 janvier 2010 à 11h23

Juste au passage, si un lyonnais d'expérience se trouve tout disposé à m'écouter et potentiellement m'éclairer, j'en serais ravi.
Je crois en effet qu'il me serait plus facile de faire comprendre ce que je ressens, mes doutes, mes inquiétudes, mon vécu également, à l'oral qu'à l'écrit.
A noter que ceci n'est aucunement une demande de rencontre amoureuse.

IG

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Tchu

le mercredi 13 janvier 2010 à 13h17

Pour ma part, pendant ma première longue relation mono (7 ans) je suis tombée amoureuse d'un autre, mais ne voulant pas renoncer à mon officiel, ni mettre cet autre qui venait lui même de commencer une relation amoureuse avec une de mes meilleures amies dans une position compliquée, j'ai refréné mes élans, et ça m'a rendue très malheureuse.

Après ma rupture, j'ai eus un an de "serial monogamie" qui m'a rassurée sur ma capacité à séduire, mais qui sentimentalement m'a laissée sur ma faim.

J'ai encore tenté la monogamie pendant 9 mois, et puis, je me suis rendu compte, un peu comme Clémentine, "des difficultés immenses à nouer une quelconque relation en couple, tellement je me sentais incapable de vivre en monoamoureuse."

Ensuite, j'ai rencontré brièvement un homme, qui m'a fait vraiment réfléchir sur toutes les possibilités de la non exclusivité, et puis PullMarin cf ce fil, avec qui la notion d'engagement a soudain prit tout son sens.

Ca ne fait finalement que 6 mois que je mets le mot polyamour sur mes ressentis et besoins profonds, et jamais je ne me suis sentie autant en accord avec moi même :)

Je serais en tout cas incapable de revenir à une relation monogame.

Message modifié par son auteur il y a 16 ans.

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 13h41

d'accord avec toi Junon, désir fluctue sans que l'amour lui fluctue... le désir n'étant qu'un doux symptome de l'amour.. on est donc d'accord... zut alors !

aimer librement, gratuitement et spontanément ne veut pas dire aimer en dillétante (quoique) ni en "laisser-aller"! au cotraire cela demande une certain intelligence comme ta réfmexion sur le désir fluctuant. Une volonté de se rapprocher et de s'éloigner s'il le faut... mais toujours aec cette sincérité envers soi (surtout) et le plus possible envers l'autre...

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Junon

le mercredi 13 janvier 2010 à 13h48

En fait, je parlais du désir de voir l'autre, plus que celui de faire l'amour avec lui.
Autant je peux désirer (et même plus) quelqu'un sans l'aimer, autant j'ai du mal à aimer sans désirer.
J'apprends à me plier à la volonté de l'un de mes compagnons qui a souvent besoin de s'isoler. Ce n'est pas confortable ni plaisant pour moi, mais je respecte son choix.
Et ça me rend moins possessive, je crois.

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 14h01

voilà ce dont je parlequand je dis de se décripser sur ses peurs et doutes... en apprenant à se rendre moin possessive tu libère ton amour gratuit, libre et spontané... et même si certaines fois c'est inconfortable tempotrairement, tu te sens quand même beaucup mieux en toi... ne sens-tu pas que tu aimes 'mieux" et donc ton estime de toi gradit.. tu t'aimes mieux et tu aimes mieux... c'est pas bon ça ??!!!

Je ne parle que de l'amour (donc désir inclu) et non du désir sans amour... qui serait hors sujet je crois.

te "plies-tu" vraiment à la volonté de l'autre ou acceptes-tu de l'aimer mieux en accetant volontairement qu'il ait envie de se retrouver seul ou avec une autre? si oui, je pense que cela est encore un opportunité pour te libérer d'une crainte égotique... qui disparaitra quand tu feras la même chose vraiment volontairement sans cette impression de e plier à la volonté d'autrui...

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LuLutine

le mercredi 13 janvier 2010 à 16h03

titane
.. on est donc d'accord... zut alors !

Je pense qu'on est d'accord tous les 3 (ou plus), c'est juste qu'on n'utilise pas les mêmes mots...ou qu'on ne leur donne pas exactement le même sens ^^

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LuLutine

le mercredi 13 janvier 2010 à 16h04

Tchu
Ca ne fait finalement que 6 mois que je mets le mot polyamour sur mes ressentis et besoins profonds, et jamais je ne me suis sentie autant en accord avec moi même :)

Je pourrais dire la même chose en rajoutant quelques mois aux 6 mois cités.... :)

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 17h29

que du bonheur tout ça !!!!

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ERIC_48

le mercredi 13 janvier 2010 à 20h54

En fait, être poly ce n'est pas tellement avoir envie de plusieurs amoureux, sinon tout le monde serait poly.

Je crois que c'est accepter cette pulsion naturelle en nous, la faire grandir, revendiquer son bien fondé, rejeter l'argument faux selon lequel elle aurait des effets destructeurs sur les autres (puisque tout se fait au grand jour), revendiquer le droit de passer à l'acte en permanence, exiger la franchise et rejeter le mensonge, et finalement décréter que cette façon de faire est une caractéristique personnelle qui ne se discute même plus.

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titane

le mercredi 13 janvier 2010 à 21h06

oui.... sauf que tout ne se fait pas au grand jour... faut pas rêver !! ça c'est dans kelkes sectes américaines et encore... ou pour kelkes élus !

ouis le grand jour c'est pas toujours confortable !! l'amour multiple est surtout une question d'intimités partagés... le reste du monde on s'en tape !!!

quand à tout dire sur tout... nan ! rêve pieux et pas forcément utile...

restons pragmatique et dans notre siècle...

et dans les amours multiple tout se discute !! tout le temps, car rien n'est fixé d'avance...

suis désolé... mais bon faut rester réaliste quand même

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