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Polyamour vs adultère autorisé et dépendance affective

Engagement
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Aureliea

le samedi 04 octobre 2025 à 17h18

Je serais curieuse de voir comment vous différenciez les deux. Personnellement je pense aux schémas "dont ask dont tell" et à un des deux partenaires mis devant le fait accompli.

Par ailleurs je vois souvent des posts critiquer la dépendance affective. Pour moi c'est une notion qui n'est pas forcément dangeureuse, toute relation profonde nous rend dépendante quelque part. Le tout est de savoir gérer, comment ne pas se laisser influencer.

Merci beaucoup pour vos réponses

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(compte clôturé)

le samedi 04 octobre 2025 à 18h09

Houla, @Aureliea sujet risqué:-D

Adulltère autorisé: la plupart du temps imposé par l'un, après infidélité. Classique, confortable.

La dépendance affective je ne me prononcerais pas. Je sais que cela existe. Mais c'est une notion qui me dépasse totalement.

C'est en partie ce qui a provoqué ma rupture avec mon ex polya (avec qui je m'entend merveilleusement bien). Je n'ai pas besoin des autres pour exister.

A t'on besoin des autres pour exister ?

Donc, la dépendance affective, relève, pour moi, d'un travail psy individuel.

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Aureliea

le samedi 04 octobre 2025 à 18h16

haha pourquoi risqué?

Effectivement pas besoin des autres pour exister mais je ne suis pas une ermite non plus, mes liens sociaux me rendent dépendante. Après à moi de voir comment je gère ça en effet

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(compte clôturé)

le samedi 04 octobre 2025 à 18h31

Risqué car les opinions seront sans doute assez tranchées. Mais le sujet est intéressant.

Message modifié par son auteur il y a 4 jours.

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artichaut

le dimanche 05 octobre 2025 à 12h05

Aureliea
Polyamour vs adultère autorisé et dépendance affective
Je serais curieuse de voir comment vous différenciez les deux.

les deux quoi ? polyamour vs adultère autorisé ?
comment la dépendance affective s'articule dans ta question ?

a priori adultère autorisé est un oxymore, puisque l'adultère est une relation cachée.
quoiqu'on trouve aussi cette définition : Fait d'avoir volontairement des rapports sexuels avec une personne autre que son conjoint.

ensuite l'adultère est souvent dans un seul sens, en tout cas aucune réciprocité n'est incluse de base, alors qu'en théorie, dans le polyamour oui, la possibilité de la réciproque au moins

enfin le polyamour n'est pas censé être autorisé, mais choisi de manière volontaire, consciente et éclairée par toutes les personnes impliquées — en tout cas en théorie —

le consentement (relationnel) ce n'est pas autoriser l'autre à…
c'est être enthousiaste à l'idée de…

*
est-ce que ce que tu veux soulever c'est que le "polyamour" te semble souvent de nos jours pratiqué à sens unique, avec un peu de forcing relationnel pour que l'autre "accepte", "autorise", lié·e par exemple par sa dépendance affective, l'empêchant de partir ou refuser ?

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(compte clôturé)

le dimanche 05 octobre 2025 à 13h59

Oui c'est ce qu'elle veut dire, sur la base, j'imagine de la plupart des témoignages.

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artichaut

le dimanche 05 octobre 2025 à 14h28

Depassage
Oui c'est ce qu'elle veut dire

c'est quoi l'intérêt de répondre à sa place ?

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(compte clôturé)

le dimanche 05 octobre 2025 à 14h47

Connard. Ouf, depuis le temps que j'avais envie de l'écrire...

Oui, je sais modo toussa, mais je m'en fiche royalement...

Je vais supprimer mon compte mais je reviendrais emmerder artichaud rien que pour le plaisir...

Message modifié par son auteur il y a 3 jours.

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Alastor

le dimanche 05 octobre 2025 à 16h25

Depassage
Connard. Ouf, depuis le temps que j'avais envie de l'écrire...

Oui, je sais modo toussa, mais je m'en fiche royalement...

Je vais supprimer mon compte mais je reviendrais emmerder artichaud rien que pour le plaisir...




Message modifié par son auteur il y a une heure.

M'enfin....

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Profil

Alastor

le dimanche 05 octobre 2025 à 16h37

Depassage
Risqué car les opinions seront sans doute assez tranchées. Mais le sujet est intéressant.




Message modifié par son auteur hier à 21h.

Effectivement risqué si c'est pour s'emballer de la sorte..
Apparemment c'était une pulsion forte a exprimer pour toi...

C'est un peu dommage ta réaction car les avis différents quand ils sont exprimés avec tact peuvent conduire à une réflexion personnelle pertinente.

Et je pense que le sujet etait intéressant à être évoqué car effectivement beaucoup de témoignages arrivent ici portant le même vécu : une relation adultère avec un celui.celle qui est en à l'initiative qui demande à sa.on partenaire de l'accepter, de l'autoriser et presque d'en être heureux.se pour lui.elle, voir pour eux deux, en appelant ça du polyamour.

Et celui.celle qui subit cette situation qui n'ose pas en sortir, poser des limites, et ne comprends pas ( à juste titre d'ailleurs), se retrouve démuni et sans soutien car voulant sauver son couple accepte la situation en la subissant tout en étant jugé par son entourage voir par les personnes intervenants ici...

Je crois que deux points de vue à ce sujet auraient pu être intéressants à lire.

Dommage donc ta réaction 😔.

Message modifié par son auteur il y a 3 jours.

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De passage (invité)

le dimanche 05 octobre 2025 à 16h40

Voir mon post sur artichaud qui me cherche depuis des mois...

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Alastor

le dimanche 05 octobre 2025 à 16h42

De passage
Voir mon post sur artichaud qui me cherche depuis des mois...

Vu.
Et ok je comprends.

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De passage (invité)

le dimanche 05 octobre 2025 à 16h50

j'en suis vraiment désolé, je modère mes propos, j'essais d'apporter une réflexion différente.
Et puis il y a un @Artichaud, qui est le gardien de la loi.

Sur ce forum en tout cas.

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Slump94

le lundi 06 octobre 2025 à 15h01

Sujet intéressant qui me concerne. Je ne vais pas raconter mon histoire mais pour faire court je suis là par l’adultère de mon épouse. Maintenant, elle a rompu pour sauver notre couple après des mois où j’ai autorisé cette liaison en connaissance de cause, en m’aidant de mes désirs candaulistes. Mais au fur à mesure que le temps passait, mes émotions négatives prenaient le dessus et le candaulisme ne pouvait plus m’aider à surmonter la situation.
Donc mon épouse a rompu avec lui.
Maintenant, je n’ai jamais ressenti de jalousie, juste l’incompréhension du pourquoi de cette histoire. Nous voyons une thérapeute tous les deux, en séance à deux et en solo.
Je travaille beaucoup sur moi car oui j’ai une dépendance affective pour elle, je m’inquiète de beaucoup de chose la concernant et depuis que j’ai appris l’histoire en début d’année je souffre de ne pas être à ses côtés par moment. Mais j’y travaille ^^.
Maintenant, j’ai compris et accepté que leur histoire n’est pas due à cause de moi, mais qu’ils sont tombés amoureux sans le chercher.
Et j’ai pu remarqué que cette rupture l’affectait beaucoup et que la culpabilité à mon égard rendait difficile notre dialogue sur le sujet.

«  Maintenant cela va mieux, et je comprends cet amour secondaire qu’elle ressent, et n’ayant aucune contrainte de sa part pour accepter et le vivre, c’est moi même qui désire qu’elle reprenne cette histoire pour notre bien à nous.
Je travaille ma compersion envers elle, et voit cette histoire comme un moyen d’épanouissement.

Je sais bien que cela sort des clous du polyamour, mais je comprends maintenant son ressenti de pouvoir aimer deux personnes et de pouvoir faire la distinction concernant le foyer familial.

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AD32

le lundi 06 octobre 2025 à 23h34

Bonsoir, je donne un point de vue.

1. Je pense que la dépendance affective est tout à fait saine et naturelle. Nous sommes humains, nous nous attachons, et c'est heureux. La question ne se pose pas au début du couple. C'est un peu à la mode de condamner la dépendance affective. On confond avec une souffrance liée au détachement de son.sa partenaire

2. Polya: fonctionne rarement dans le temps. Déjà à 2 dans notre époque de "jouis à fond et sans entrave", c'est dur , alors à 3 ou 4.. Et fonctionne rarement pour un couple qui s'est engagé au début comme exclusif.

3. Adultère autorisé : oxymore. Libertinage semble plus juste. Souvent très , très déséquilibré dans le couple. Le polyamour est une situation connue et bien vécue par tous. Le libertinage peut l'être aussi. L'adultère est un mensonge en revanche. Dans les faits, dans les 3 cas, ca tourne souvent mal.

Tout est une question de ressenti : s'il y a de la souffrance, qui n'existait pas avant, les problèmes arrivent : jalousie, ressentiment, perte de confiance en soi, en l'autre, dévalorisation, humiliation, compétition, sentiment d'abandon. Ne sont-ils pas les thèmes principaux des témoignages sur ce forum ?

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Slump94

le mardi 07 octobre 2025 à 09h29

Je suis d'accord avec toi AD32.

La dépendance affective reste une bonne chose en soi, il faut juste faire attention qu'elle ne soit pas source de souffrance. Il faut juste garder la bonne et savoir identifier celle qui peut être néfaste.

l'adultère autorisé... sujet sensible. Après une fois découvert, il faut changer de terme. Libertinage, oui .. Après peut importe comment on le qualifie, il faut que cela ne soit pas pris à la légère, et éviter toutes sources négatives pour le couple, et dans beaucoup de cas, pour le conjoint qui reste mono.
Il y a toujours un espoir que cela fonctionne si c'est traité comme il faut à base d'une communication franche et honnête.

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Aki

le mardi 07 octobre 2025 à 16h48

AD32
Polya: fonctionne rarement dans le temps. Déjà à 2 dans notre époque de "jouis à fond et sans entrave", c'est dur , alors à 3 ou 4. Et fonctionne rarement pour un couple qui s'est engagé au début comme exclusif.


Dans une perspective relationnelle plus large, qu'est-ce qui fonctionne aujourd'hui ? Que veut dire "fonctionner dans le temps" quand beaucoup de couples exclusifs tiennent des années par confort, contrainte, lâcheté, etc ?

Quand elles passent de "couple exclusif" à "polyamour", il est certain que beaucoup de personnes échouent rapidement (au début) parce qu'elles n'ont pas fait tout le travail nécessaire, qu'elles n'ont pas de modèles ni un entourage soutenant, etc.

AD32
Dans les faits, dans les 3 cas, ca tourne souvent mal.


Est-ce du ressenti ?

AD32
Ne sont-ils pas les thèmes principaux des témoignages sur ce forum ?

Effectivement. Et c'est un gros biais.
Ca ne veut pas dire qu'ils sont représentatifs de toutes les situations polyamoureuses dans leur ensemble, dans la vraie vie. Comme le disait un-e autre intervenant-e : venir sur ce forum pour juger du polyamour, c'est comme aller dans un hôpital pour juger de la santé générale des gens. Forcément, ils souffrent, se plaignent, sont perdus, etc ! Le forum sert à ça (qu'on le veuille ou non) et ça peut facilement donner l'impression que le polyamour est horrible, que les gens le subissent et que toute relation plurielle est condamnée. En fait, quand tout va bien, les polyamoureux-ses expérimenté-es et heureux-ses viennent rarement s'étaler sur internet (et c'est bien dommage).

Si on souhaite collectivement se débarrasser de l'adultère, je pense humblement que nous devrions déjà détruire le mythe selon lequel nous serions des animaux dits "monogames" (seules 5% des espèces de mammifères le sont, avec des durées de vie beaucoup plus courtes que les nôtres, et nos cousins chimpanzés n'en font pas parti). Les libertin-es, infidèles, candaulistes et autres non-exclusifs-ves nous le rappellent, parfois avec malaise.

Partant de là, en cessant de considérer le couple et l'exclusivité sexo-affective comme allant de soi, nous pourrions réfléchir aux scripts relationnels actuels, à leur histoire civilisationnelle (liée à la propriété privée, à la transmission du patrimoine, au patriarcat, etc). Nous pourrions mieux définir nos relations ensemble (tout en prenant soin de nos parts blessées qui les rendent difficiles parfois). Nous pourrions avoir des relations honnêtes avec nous-même et avec les autres, choisir d'être exclusif-ve ou non.

Cela dit, ça n'est pas demain la veille que notre bonne vieille société patriarcale, fossilisée par des milliers d'années de domination des hommes sur les femmes, des riches sur les pauvres, offrira un contexte propice à l'épanouissement des amours plurielles. :-D

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LeGrandStyle

le mercredi 08 octobre 2025 à 06h25

artichaut
le consentement (relationnel) ce n'est pas autoriser l'autre à…
c'est être enthousiaste à l'idée de…

Je n’aime vraiment pas cette formulation, devrions-nous être enthousiaste de tout ce que fait notre partenaire, et si non, cela voudrait dire qu’on n’est pas consentent?

Si ma partenaire doit travailler le weekend pour un projet, je ne serai pas enthousiaste mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas consentent.

Plutôt que adultère “autorisé” je parlerai plutôt d’adultère “accepté”. Le terme “autorisé” donne l’impression que nous sommes en position de pouvoir, alors que ce n’est pas le cas (car si c’était le cas la relation adultère se serait arrêtée).

A moins que le partenaire souhaitait déjà la non-monogamie avant l’adultère, il est quasi-impossible de parler de polyamour une fois mis devant le fait accompli, c.a.d. la non-monogamie est imposée.
Avec le temps, la non-monogamie peut être au final bien vécue, et c’est parfois là qu’on rencontre les retournements de situation où c’est la personne ayant imposé la non-monogamie qui souhaite restaurer la monogamie.
C’est un peu comme être catapulté dans un poste qu’on ne voulait pas (c.a.d. imposé mais on accepte tout de même), et au final on s’y épanouie dedans.

Il y a aussi l’aspect “mensonge” dans l’adultère, chacun est plus ou moins sensible aux mensonges, mais en général cela dégrade significativement la relation (parfois bien plus que la non-monogamie).

Le “don’t ask don’t tell” est pour moi une forme de polyamour, un peu triste à mon opinion mais si certains s’y sentent à l’aise pourquoi pas.

Message modifié par son auteur hier à 6h.

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artichaut

le mercredi 08 octobre 2025 à 10h38

LeGrandStyle
Si ma partenaire doit travailler le weekend pour un projet, je ne serai pas enthousiaste

Ton exemple ne me semble pas très parlant. Tu choisis quelque chose que la partenaire a obligation de faire (qui ne lui fait donc pas forcément plaisir à elle non plus…) au lieu de quelque chose qu'elle choisis.

LeGrandStyle
Je n’aime vraiment pas cette formulation,

Merci pour la franchise.

Oui on n'est pas habitué à valoriser, et à regarder, l'enthousiasme. Ni en matière relationnel, ni en matière de consentement.
On croit facilement que parce qu'on est enthousiaste ça suffit. Et que l'autre le soit moins, ou en souffre ce n'est pas très grave.

LeGrandStyle
devrions-nous être enthousiaste de tout ce que fait notre partenaire, et si non, cela voudrait dire qu’on n’est pas consentent?

Pourquoi tout ce que fait notre partenaire ?

Le consentement concerne les choses intimes et sexuelles.
Le consentement relationnel le fait d'être en relation et donc les modalités essentielles de cette relation, incluant généralement la question de l'(la non)exclusivité et du polyamour.

On pourrait dire les modalités contractuelles (comme pour un contrat de pacs ou de mariage) mais le mot contrat, là-encore, peut évoquer un côté négociation/marchandage/consentir_à/j'accepte_ça_mais_en_échange_de_ça/etc… alors qu'a priori quand l'on se marie, ou que juste on se met en relation, c'est (ce devrait être) avec un "OUI" enthousiaste, et pas un "oui, bon, d'accord"…
Le consentement relationnel (et sa révocabilité) c'est s'assurer que l'autre est toujours enthousiaste à relationner avec nous, et donc toujours enthousiate aux modalités relationnelles essentielles de cette relation.

Et comme avec le consentement sexuel, on n'a pas tous et toutes la même capacité à dire Non. Le critère de l'enthousiasme — qui certes n'est pas un critère juridique, mais n'est-on pas censé parler d'amour ici ? — est ce qui permet justement d'y voir plus clair.
Quand l'enthousiasme décroît, on peut déjà franchement se poser des questions, mais quand il y a souffrance on est clairement dans le Non.

En quelque sorte, ce dont il s'agit c'est d'apprendre à regarder.
Et ne pas considérer que parce qu'une relation existe — ou parce que je en a envie — elle doit forcément continuer, et ce quel qu'en soit le coût émotionnel.

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Siestacorta

le mercredi 08 octobre 2025 à 11h26

Au fond, on peut parler de "consentement sans réserve".
Mais l'enthousiasme, dans le cadre non-exclusif, c'est plutôt utile : c'est finalement aspirer à la liberté - au sens la liberté des autres qui rend la mienne possible.
Et si y a pas une envie de ça, un enthousiasme, il y a des obstacles qu'on aura plus de mal à dépasser (dans le contexte de la culture exclusive).
C'est plutôt un enthousiasme dans la motivation que dans son expression.

Message modifié par son auteur hier à 11h.

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