Mon problème avec les relations libres
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KyoKyo (invité)
le samedi 10 février 2024 à 23h47
Déjà, bien le bonjours à tous.
Ca fait un petit moment maintenant que je refléchi, me renseigne, et ai même tester les relations libre en réponse à un "besoin" chez moi de, liberté justement.
Tout d'abord je tiens à préciser quand même que je n'ai pas de problèmes avec les relation libres et polys en soit. Je conçoit et entend que cela puisse fonctionner pour certaines personnes et être quelque chose de plûtot intéressant même dans l'idée et dans les faits, et ce même si aujourd'hui ce n'est plus un modèle que je considère comme fait pour moi.
Maintenant j'ai quand même un certaines nombres de problèmes, principalement dans les raisons qui vont poussées certaines personnes à se lancer dans ce genre d'histoire, et de la façon dont cela peut être appliqué. Parce que, qu'on se le dise, je pense que tout le monde sera assez d'accord pour dire que ce n'est pas un modèle de relation qui conviendra à tout le monde. Enfin bref, je suis là pour donner un peu mon avis et en discuter un peu avec d'autres personnes. (de façon constructive svp)
Voila, donc commençons déja par "l'avant relation", soit les raison qui peuvent pousser une personne à vouloir d'un couple libre.
Tout d'abord j'aimerai abordder le surjet de la liberté. Parmis les raisons qui moi m'ont poussées à essayer ce modèle, je retrouve principalement une envie de liberté (je vais essayer tout du long de ne pas confondre envie et besoin, mais par exemple quand j'ai fait ce choix je pensais que c'était un besoin, alors que plus tard j'ai compris que c'était surtout une envie). Cette envie/besoin de liberté est une chose que je retrouver assez souvent chez les personnes qui souhaitent se lancer dans ce modèle, et je me suis rendu compte que bien souvent il s'agit surtout d'une peur de perdre une partie de sa liberté.
Cependant, j'ai fini par me rendre compte que j'en suis devenu enfermé par cette idée, que par peur de perdre ma liberté, je me privais de la liberté de faire un choix qui pourrait ne pas être une mauvaise chose, simplement par peur de ne plus être libre. Ce qui me fait dire que finalement la vrai liberté est plutôt de choisir ses chaines. Ce qui implique de ne pas accepter celle qui ne nous conviennent pas, mais aussi d'être capable de regarder réellement ce qu'elle proposer en échange (en partant du postulat que toute les "chaines" proposent en général une contrepartie "positive"). Ma conclusion étant que tant que c'est un choix conscient cela peut être une bonne motivation.
En continuant sur le sujet de la peur, j'aimerai aborder ce sujet de manière plus générale. Je pense de manière générale que faire un choix par "peur" ou pour ne "pas faire autre chose" n'est, en soit, pas la meilleure façon de procéder.
Un choix fait par envie est un choix qui nous pousse à "avancer" vers quelque chose, là où un choix fait par peur est un choix qui nous "éloigne" de quelque chose. Maintenant je suis bien conscient que c'est idéaliste et que faire un choix est toujours une chose complxe, donc aucun jugement la dedans.
Mais bref, pour recentrer un peu le sujet, j'ai la conviction que de vouloir pratiquer les relation libre par exemple par "peur de l'engagement", "peur de tromper/être trompé", ou encore par peur de problèmes qui font parties d'une relation exclusive en général, ne sont pas de bonne raison de se lance dans ce modèle de relation. Ce songt d'exellente raisons par contre de ne pas vouloir d'une relation exclusif, nuance.
Là où au contraires, des raisons comme la volonté de rencontrer différentes personnes, de vivre ses sentiment comme ils viennent ou encore vouloir donner/profiter de l'amour avec plusieurs personnes, sont elles de bonnes raisons de vouloir ce genre de couple.
(Je me rend compte que j'utilise beaucoup les termes de bonne/mauvaises raisons, mais ce sont en soit des raisons que je trouve surtout rationnelles, donc basées sur une certaine réflexion qui aurait été faite en amont, ce qui est assez important je pense)
Ensuite j'ai envie de continuer justement sur la partie "émotions" (notez la fluidités des transitions entre les parties).
Je vais donc rentrer un peu plus dans la relation en elle même (libre toujours).
Je trouve, en tout cas c'est ce que j'ai pu observer à plusieurs reprises, que énormement de personnes ne font pas attention à ce quelles ressentent, ou en tout cas minimisent beaucoup leurs émotions si elle ne vont pas de le sens de ce qu'il voudraient.
Explication : Je vais mettre de coté toutes les personnes qui acceptent une relation libre par amour dans le but de garder la personne qu'ils aiment et dans l'espoir, plus ou moins caché, que la personne avec qui ils sont finisse par vouloir de quelque chose d'exclusif.
Non je vais surtout parler de toutes ces personnes qui ont choisi de se lancés dans un modèle de relation libre, et qui, quand tout va bien ou qu'elles rencontrent/profitent de plusieurs partenaire, se disent que c'est la meilleure chose qu'elles aient décidé. Mais qui à l'inverse, lorsqu'elles souffrent, sont jalouses, ou on peur de perdre leurs partenaire parce que lui profite de sa liberté, se disent que ce n'est pas grave, qu'elles ne devraient pas ressentir ça, et qu'elles devraient plutôt travailler sur elles-même.
Je vais donc poser un postulat de base :
tout le monde aimerai pour profiter dans les meilleurs conditions d'un maximum de partenaire possible, et la plupart des gens ont en réalité la capaciter d'être attirer, voir même d'aimer plusieurs en même temps (je ne pense pas que qui que ce soit à qui on dirait qu'il peut coucher avec toutes les personnes qu'il/elle veut sans contrepartie, réponde que ca ne l'intéresse pas (hors asexuel biensur)). La joie, le plaisir, le bonheur et même l'amour, sont des émotions qui sont là pour nous montrer qu'une chose est bonne pour nous, et elles ont souvent pour vocation de vouloir être partagées. Sans compter que le cerveau ne se préoccupe pas vraiment d'attribuer une émotion à une personne unique (on est plutôt sur du "ça me fait du bien, j'aime").
En revanche la douleur, la tristesse, la colère ou encore la peur sont des émotions qui sont là pour nous indiquer que quelque chose ne va pas. Tout le monde n'as bien sur pas la même sensibilité à ces émotions et, en terme de relation, tout le monde n'a pas la capacité à ne pas ou peu ressentir ses émotions.
Certains me diront donc peut être comme je l'ai déjà entendu, d'essayer de travailler sur soi afin de transformer cette jalousie en "compersion" (capacité à être heureux du bonheur d'une autre personne), ce qui pour moi n'as pas tant de lien que ça. Je comprend l'idée, mais être heureux du bonheur d'une personne, qui plus est souvent que l'on aime, ne devrait pas être la réponse magique à sa souffrance personnelle. Ce n'est pas parce peut être heureux du bonheur de mon partenaire que j'ai n'ai pas le droit de souffir/avoir peur qu'il s'interesse ou couche avec quelqu'un d'autre.
Et je trouve que trop de personnes dans des relation libres ne sont pas capable d'admettre ou d'accepter l'effet que ca leur fait et ce qu'elles ressentent parce que ca ne va pas dans le sens de leur volonté de vivre de ce modèle de relation.
Ce qui me fait en venir à ma dernière partie qui sera un peu un condensé de toutes les parties précédentes.
Mon impréssion est que beaucoups de personne font au final le choix de se lancer dans un modèle ouvert dans l'optique de ne pas être dans le modèle exclusif. Parce que ces personnes ont un vision ou une/des expériences négatives de ce genre de relation, mais qu'elle ne veulent pas non plus être "seul" (dans le sens celibataire), elles se dirigent vers ce style de relation dans le but de trouver un modèle qui ne présente pas les inconvéniants des 2 situations précédentes.
Ce qui en fait à mon sens un problème car elles finissent par "idéaliser" les relations libres comme une relation qui leurs évitera nombre de souffrances et leurs permettra au contraire de vivre principalement d'amour.
Alors que au final, une relation libre propose, à mon sens, tout autant voir plus de problèmes et de choses à gérer qu'une relation plus classique. Tout d'abord au même titre qu'une relation classique, les relations libres disposes de problèmes et de difficultés comme la tromperie, le manque de communiquation, des joies et de peines.
En plus de ça, ces relation sont même plus à risque pour ce qui est de la souffrance d'une relation exclusive. Puisque chacun des 2 partenaire est enclin à rencontrer, fréquenter, et se repprocher d'autres personnes, il y a d'autant plus de chance d'être confronter à une situation inconfortable qui risque d'apporter doute, peur ou souffrance (ce qui encore une fois ne devrait pas être simplement pris à la légère ou diminué). Au final, dans les faits ce genre de relation peuvent apporter beaucoup de souffrance aussi, simplement comme dit plus haut, elle est très souvent dissimulée voir négligée car ressentie comme illégitime.
Biensur cela va de paire avec la multiplication des possibiltés positives qu'offre les relations libre. Avoir la possibilité de rencontrer, fréquenter, et de se rapprocher d'autres personnes soit même seront tout autant des choses plaisantes à vivre.
Maintenant là où la question se pose selon moi c'est dans la "répartitions" de ces points positifs et négatifs. Dans une relation libre vous n'aurez pas le contrôle sur la personne avec qui vous êtes et donc sur les points négatifs apportés par ce modéle, qui ne sont (en théorie) pas présents dans une relation exclusive. Et à l'envers vous aurez le contrôle sur les relation que vous pourrez envisagées et conséquances (positives et négatives) qui vont avec en étant dans une relation exclusive, là où ce contrôle n'est pas nécessaire dans une relation libre.
Et bien sur le fait de pourvoir vivre de plusieurs relation en simultanées implique aussi un certain degrée d'engagement et d'investissement dans toute ces relations, et une organisation plus complète afin que toutes les personnes impliquées directement ou indirectement puissent y trouver leurs compte.
Tout ça ne rend donc pas les relation libres plus "faciles" ou plus "simple" comme ce que j'ai pu entendre à plusieurs reprise. Il s'agit de relations, au même titre que des relations plus classique, avec leurs points positifs et leurs avantages, mais aussi leurs points négatifs. Et la multiplicité des rélation qui peuvent s'y créer à l'intérieur, ainsi que les régles, les attentes et les besoins propres à chaque individus qui les composes, ne viendront qu'en augmenter la complexité et les efforts à fournir.
Enfin, j'ai terminé. Comme je l'ai dis, je ne suis pas là pour relation libre est une mauvaise chose ou que les relations exclusives sont meilleurs. Je reconnais les 2 comme étant des modèles de couples valables avec leurs points positifs et négatifs. A tout à chacun ensuite de choisir le modèle qui lui convient le mieux. D'ailleurs ce choix n'est pas non plus une chose se doit d'être définitive, il est possible de vouloir à un instant T d'un modèle, et à un autre moment de vouloir un autre modèle, et si vous êtes réellement attirés par l'un ou l'autre (en l'occurence surtout les relations libres qui ne sont pas le modèle dit "classique"), je vous invite à essayer. Rien ne vaudra jamais mieux que de se faire sa propre expérience de la chose.
Maintenant là où je tiens à mettre l'accent, c'est dans la façon de vivre cette expérience.
Tout du long cela pourra être un combat entre "ce que je veux faire" et "est-ce que c'est réellement fait pour moi ?". Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse, de bon ou de mauvais choix, simplement des essais. J'aimerai simplement que, pour les personnes qui auront pris la peine de lire tout mon message, qui sont en couple libre ou qui voudraient se lancées, vous fassiez attention à ce que vous ressentez. Soyez au maximum conscient de ce que vous faites, de ce que vous ressentez, de ce qu'impliquent vos choix, de ce dont vous avez besoin, ce dont vous avez envie.
Ne confondez pas "ne pas vouloir d'une relation exclusive" avec "vouloir être en relation libre", ne minimisez pas ce que vous ressentez quand vous souffrez ou avez peur, de la même façon que vous ne minimisez généralement pas le plaisir que vous pouvez vivre. Communiquez avec vos/votre partenaire sur tout ça. Et n'ayez pas peur de changer d'avis et d'envie.
Maintenant que tout ça est dit, si certaines personnes ont envie de commenter ce texte pour apporter leurs vision, leur expérience, ou les points sur lesquelles ils sont ou ne sont pas d'accord avec moi,j'accepte avec plaisir.
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Topper
le dimanche 11 février 2024 à 11h48
Extrait d'un café poly :
Une personne : Finalement, les relations libres c'est plus simple.
Tout le monde : Ahahahahahah !!!
Voilà, et pourtant les personnes qui étaient là voulaient absolument être/rester dans un mode relationnel non-monogame en étant conscient que ce n'est pas plus simple.
Il y a des envies, des besoins, des convictions, des peurs, des insatisfactions, des malaises et autres raisons qui peuvent justifier d'aller vers un mode relationnel ou un autre.
Je ne crois pas que les choix ne sont motivés que par la peur de quelque chose mais par un ensemble d'éléments qui concordent dans une direction.
Il convient de noter également que ce qui est difficile dans la non-monogamie est le fait d'être conditionné par la monogamie. Toute notre construction est monogame, nos mécanismes, nos façons de penser le couple, les relations, nos comportements.
Je suis convaincu qu'une grande part des difficultés est liée à tout un apprentissage à faire, conjointement à un désapprentissage qui est loin d'être évident.
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Kyokyo (invité)
le dimanche 11 février 2024 à 13h19
Attention je ne dis pas que les choix ne sont fait que par peur. Au contraire je fait la distinction entre un choix fait par peur et ceux fait par envie, en notant bien que la réalité des choses est plus complexe que ça et que les motivations sont bien souvent multiple comme tu le souligne.
Ensuite je suis assez daccord que beaucoup de difficultés sont liées au conditionnement et aux habitudes de la société, mais je trouve aussi que énormément de gens vont simplement ignorer ce qu'elle ressentent par idealisation des relations libres. (ce qui j'imagine est aussi le cas pour les exclusive, mais dans ce cas je pense que c'est plutôt la peur d'essayer d'en sortir qu'il serait intéressant d'explorer)
Et pour finir je pense réellement qu'un modèle libre est plus compliqué à bien organiser (et plus compliqué ne veux pas dire moins bien)
Un parallèle que j'aime bien faire et que je trouve approprié est le rapport au travail et aux activités professionnelles.
J'ai plusieurs sources de revenus liés à mes passions (dont plusieurs créatives), et je ne pense vraiment pas pouvoir me sentir pleinement accompli si je me consacrait à temps plein à une seule activité. Pourtant puisque mes envies et mes "mood" ne sont pas constant j'ai parfois des périodes où je suis plus enclin à une activité et d'autre ou je n'ai vraiment pas la tête à celle-ci. Et les problèmes liés à ce choix sont déjà que par moment j'ai des engagement liées à l'une ou l'autre de mes activités, qui ne sont pas forcément toujours alignée avec mes envie du moment, ce qui me donne l'impression de moins être investi ou de ne pas faire bien les choses. Ensuite et toujours dans la même veine j'ai parfois l'impression de ne pas avancer ou evoluer comme je le voudrait, ou de ne pas arriver à me concentré sans penser à ce que je pourrait faire pour mes autres activités. Et pour finir en terme de temps j'ai presque toujours l'impression de ne pas avoir le temps de faire tout ce que je voudrais pour mes activités.
C'est donc plus complexe que si je pouvais me consacrer à une activité à temps plein, pour autant c'est bien comme ça que je préfère le vivre et pour rien au monde je ne souhaiterais changer ce mode de vie.
Je me suis un peu éloigné du sujet de base mais je trouve que le parallèle entre relation amoureuse et activité professionnelle/choix de carrière est assez pertinent.
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LeGrandStyle
le dimanche 11 février 2024 à 14h45
La plupart des discussions sur ce forum s’accordent à dire que le polyamour n’est ni mieux, ni plus facile que la monogamie.
Le simple fait que notre société favorise / supporte la monogamie rends de facto tout autres modèles relationnels plus difficile à vivre. Après ce n’est pas non plus la mer à boire.
Je ne pense pas que le polyamour soit, sur le fond (outre les facteurs culturels), plus compliqué que la monogamie lorsque l’on sait nourrir des relations saines. Cependant ce modèle relationnel met très certainement en exergue les travers de ceux ayant déjà du mal à avoir des relations saines.
Il est aussi normal de tester d’autres formes relationnelles si la monogamie ne nous convenait pas. Choisir le polyamour « en opposition » à la monogamie est simplement le by-product que la monogamie est le modèle unique.
Peut-être que choisir son mode relationnel selon ces besoins est préférable, mais tracer sa route à partir d’expériences est tout aussi noble.
KyoKyo
Je vais donc poser un postulat de base :
tout le monde aimerai pour profiter dans les meilleurs conditions d'un maximum de partenaire possible, et la plupart des gens ont en réalité la capaciter d'être attirer, voir même d'aimer plusieurs en même temps
Ce postulat passe au-dessus du point le plus important qui est la réciproque: accepter que son partenaire profite dans les meilleurs conditions d’un maximum de partenaire possible.
De mon expérience, ce postulat surestime aussi la capacité des personnes à vouloir aimer romantiquement plusieurs personnes en même temps. Ce n’est pas forcément qu’elles ne peuvent pas, mais plutôt par soucis de réciprocité, ne veulent pas aimer d’autres personnes.
Ici, vouloir à autant d’importance que pouvoir: Puis-je avoir des relations homosexuels? Probablement, mais je n’en veux pas (je n’ai évidemment rien contre cette communauté, un peu triste de devoir le préciser). Ensuite on va peut-être me dire que c’est ma construction culturelle ¯\_(ツ)_/¯
Parfois j’ai l’impression qu’on sous-estime l’importance de la volonté monogame sous prétexte qu’on « peut » aimer plusieurs personnes.
En conclusion, je ne peux qu’inviter les personnes prétendant que le polyamour est plus « facile » à parcourir ce forum.