MonoPoly
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Bosley
le mercredi 22 octobre 2014 à 14h03
J’ai entre 45 et 50 ans, marié depuis 17 ans, en couple avec ma femme, que j’ai connu à l’âge de 14 ans (j’en avais 16), des enfants devenus majeurs. Les 10 premières années se sont faites à « distance » puisqu’elle habitait en province et moi en région parisienne. 30 ans d’union, pour le meilleur et pour le pire, avec des moments exaltants et des moments très rudes, comme tous les couples.
En réinstallant le téléphone de mon épouse il y a 15 jours je suis tombé sur un sms échangé avec son amant, depuis lors ma vie oscille entre crises d’angoisses et de jalousie aigues, nuits courtes et menus très légers… Ma femme m’a alors tout avoué. Etre allé sur un site pour infidèles et avoir eu plusieurs relations avec des hommes mariés dont un avec qui elle entretient une histoire d’amour. Je vous passe les détails du choc, tous les « trompés » ont connu ça, difficile de mettre des mots sur la douleur qu’on ressent à ce moment-là, le sol s’ouvre sous vos pieds, rien ni personne n’apaisera votre douleur.
Chaque histoire ayant ses spécificités, naturellement j’assume ma part de responsabilité dans l’histoire, je l’ai un peu délaissé ces derniers temps, réduisant les rapports à l’essentiel. Nous avions néanmoins toujours eu des moments à nous très réguliers, déjeunions souvent ensemble et avons des goûts communs pour énormément de chose. Ma femme dit toujours m’aimer profondément et suite à cette « découverte » malheureuse qui me laisse à penser qu’elle n’était pas vraiment fortuite étant donné le peu de cas qu’elle fait de sa « discrétion » numérique, nous avons eu des rapports torrides plusieurs fois la semaine de cette annonce.
Passé ce moment de « retrouvailles » amoureuses, d’extase mêlé de la confusion la plus totale, les choses pénibles semblent commencer seulement maintenant.
Hier, un peu fatiguée, elle me demande si une séparation temporaire n’est pas le mieux pour elle afin d’y voir plus clair, ce à quoi j’ai réagi par une crise d’angoisse que je n’ai pu réprimer en sortant au milieu de la nuit, errant dans les rues, comme un bateau perdu.
J’ai beaucoup écumé les forums, commencé à rédiger des messages que je n’ai pas posté, sachant que les premiers moments étant particulièrement intenses et qu’ils altèrent la perception de la réalité.
Beaucoup de messages m’ont aidé, retrouvant des similitudes dans mon cas personnel sans pour autant apporter de solution simple. Je commence à faire un travail important sur moi-même notamment sur la jalousie, qui est à proportion de ma peur panique : 1/ de me retrouver seul 2/que ma femme se donne à d’autres car elle ne trouve plus son compte avec moi.
J’ai évidemment lu et relu tous ces paragraphes qu’on a tellement de mal à comprendre et surtout accepter dans ces moments-là ou seul l’autre compte, sur le fait de s’occuper de soi en priorité, d’essayer d’aller vers plus d’autonomie sentimentale, sans pour autant abandonner l’idée que notre couple pourra continuer mais sous un « contrat » différent.
La sincérité étant de mise je dois avouer que je n’ai jamais connu de « vraie » rupture sentimentale, ma femme est mon premier amour, vous pouvez sourire… Nos amis nous admirent pour ça et trouvent la situation romantique et rare de nos jours. J’avoue y avoir cru aussi, un peu vite. Je vis donc la force des sentiments qu’un adolescent ou jeune adulte « normal » a dû vivre plusieurs fois dans son existence. Ce qui doit former l’esprit et être sans doute salvateur quant à la manière d’aborder une nouvelle relation, savoir quoi attendre et jusqu’à quel point donner. Mais pour moi c’est avec un décalage de 30 ans et pour donner, j’ai tout donné…
A y réfléchir ma femme a toujours été « volage », et ce depuis le début, elle me demandait même l’ « autorisation » de coucher avec un autre homme, ce que je lui avais accordé au commencement de notre histoire, la distance aidant et l’idée que j’avais déjà cette image de « Pygmalion », comme du père avec lequel elle a toujours entretenu des relations conflictuelles et une mère à tendance paranoïaque dont la relation toxique l’aura profondément marqué. Ma femme est fragile, sous des dehors de « maîtresse femme » et j’ai souvent joué le rôle du mari infirmier, du grand frère, son « colosse » comme elle me l’a dit certaines fois, notamment lors de phases dépressives profondes. Bref je suis un boy scout au cœur de chevalier, prêt à tout pour sauver sa belle, toujours là, toujours présent, indéfectible, c’était ma fierté. Je ne l’ai jamais trompé ni même jamais cherché à le faire, malgré des périodes d’abstinence sexuelle longues et douloureuses, quand les enfants étaient petits.
C’est donc vers le polyamour que je me suis orienté, mais cela n’est pas sans difficulté, le « vrai » polyamour, il me semble, est celui qui est annoncé au début de la relation et sur lequel on décide, ou non, d’accepter la situation de l’autre. Dans mon cas il semblerait que cela soit une forme de révélation et que dans ce cas le choc est douloureux. Ou alors c’est tout simplement « la middle life crisis de mon épouse », l’envie de voir si l’herbe est plus verte ailleurs tout en conservant le lien avec son « preu » chevalier. Nous ne sommes pas du tout dans la situation de la femme infidèle qui ne souhaite plus que son mari la touche, sinon j’irai écrire mes misères ailleurs. Dans cette situation j’assume ma part de déni, je n’ai pas voulu voir, j’ai toujours considéré ne pas être séduisant pour diverses raisons (surpoids, estime de moi particulièrement basse) et que j’avais une forme de « chance » que ma femme soit avec moi (elle plaît).
Cette situation a créé en moi un tumulte de sentiments d’une force que je n’ai jamais connue, tout le reste est d’une fadeur sans nom. Néanmoins nous ne sommes actuellement pas en « phase », je la « pressure » sexuellement car j’ai une libido complètement exacerbée (ce qui du même coup a réglé le problème de mes « pannes » des derniers mois, qui n’avaient d’ailleurs pas du arranger les choses).
Elle par contre, ne sait plus trop ou elle en est, je ne sais pas bien ce qui se trame avec son amant, lui-même marié, 48 ans, et comment vont s’orienter les choses, elle ne veut pas m’en parler mais souhaite pour le moment continuer cette relation poly-amoureuse, elle culpabilise, c’est certain. J’ai le téléphone de cette personne, mais je ne souhaite pas entrer en contact et aller vers un conflit certain, je pense que c’est à ma femme de clarifier sa position, même si j’ai très envie de le faire, elle m’a juste dit qu’il n’était pas très à l’aise avec la situation, effectivement il peut.
Suite à cette nouvelle crise d’hier je lui ai dit que j’arrêtais de la pressurer, qu’il nous fallait nous donner du temps, et que les mois à venir seraient décisifs. A moi de gérer les crises de jalousie, les crises d’angoisses, mettre ma libido de côté ou la calmer comme je peux. Essayer de se concentrer sur chaque jour, par petit pas. Elle connaît à présent l’intensité de ma démarche la concernant vue qu’elle semble relativement bouleversée actuellement, calmons donc les choses. Etonnamment, elle s’est engagée avec moi sur un projet immobilier important, alors qu’elle était déjà probablement dans cette relation, mais bon tout ça peut se défaire aussi.
Alors voilà, post déjà long, merci à ceux qui auront lu, je n’ai pas de solution pour moins souffrir actuellement si ce n’est de m’occuper de moi, comme je peux, et laisser à ma femme l’espace nécessaire à sa réflexion. Le fait d’avoir écrit me permet de me soulager un peu, dans une période ou toute concentration est vaine et l’isolement difficile à vivre (je suis solo travaillant à domicile).
J’avoue avoir aussi posté ici, ou j’ai trouvé des avis et une écoute spécifique, qui s’éloigne des avis péremptoirs et définitifs qu’on peut trouver sur d’autres forums : « Elle se fout de toi », « rends lui la monnaie de sa pièce », « quitte-la », etc. je pense qu’après une liaison de 30 ans, qui s’est affaiblie à l’âge du milieu de la vie ou souvent tout explose, les petites phrases moralisantes sont un peu courtes pour juger de la situation.
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LuLutine
le jeudi 23 octobre 2014 à 01h27
Difficile pour moi de trouver quelque chose de constructif à répondre à un message si fort, d'autant que tu sembles avoir toi-même trouvé le chemin vers une solution...
Oui, des périodes douloureuses il y en a toujours dans la vie, et comme on dit en anglais "Every cloud has a silver lining" (j'aime bien la phrase anglaise).
Probablement que quelqu'un comme aimerplusieurshommes, si elle passe par ici, aura des remarques pertinentes à te faire.
Pour ma part, il me semble que tu t'en es remis à ce que j'aime appeler "la Sainte Trinité" : le Temps, la Patience et le Dialogue. Et ça me semble une démarche plutôt constructive.
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Bosley
le jeudi 23 octobre 2014 à 09h29
Bonjour Lulutine,
Merci pour ta réponse. Ta sainte Trinité me va bien, elle me dérange dans le fond car je suis par nature très impatient une fois la décision prise (et dieu sait s'il me faut du temps pour le faire...). Ma femme est prise à contre-pied dans cette histoire. Avec certains indices qu'elle ma elle-même communiqués j'ai pu retrouver toutes les informations concernant son "sex friend" car c'est ainsi qu'il faut l'appeler pour le moment.
Le polyamour me parait un poil ambitieux à ce stade, et comme la recherche d'information sur le net c'est plutôt mon métier, vous pouvez imaginer le reste : boulot, adresse, téléphone, email et bien sûr idem pour son épouse, etc. Soyons clairs, alors que j'ai été tenté de "plastiquer" la vie de ce monsieur comme il l'a fait pour moi, je ne désire pas entrer en contact avec lui et j'ai même tout expliqué à mon épouse, totalement sidérée que j'ai pu récolter autant d'informations...
Elle m'a dit qu'elle me quitterait si j'entrais en contact avec lui, en même temps il est aussi probable qu'elle lui dise que je sais tout et le pouvoir de nuisance particulièrement élevé que cela révèle pour lui si sa vie s'est organisé comme celle de ma femme. Cela va l'obliger, lui aussi, à sortir de sa zone de confort et réfléchir un peu aux conséquences de ses actes. Ma femme sait aussi, sans que j'ai eu à insister lourdement, que si les choses empiraient je ne sombrerai pas tout seul avec le navire.
Mais nous n'en sommes pas là. Soyons clairs, le problème n'est pas lui mais NOUS, ce que tout cela révèle. Ces dernières années, se sont superposés des problèmes de communication, une baisse de libido de ma part liée à une dépression larvée et sans doute, comme je le signalais déjà précédemment, le milieu de vie qui s'impose à nous. Certains appelleront ça l'usure tout simplement.
A ceci s'ajoute les moments ou MOI je devais être abstinent fidèle et ELLE aller voir le premier venu à la moindre frustration, la vie est injuste :-/ mais le plus pénible c'est d'avoir compris qu'elle souhaitait s'adonner à des pratiques "exotiques" pensant que je serais incapable de le faire ou que je n'en avais tout du moins pas envie.
C'est FAUX. Et je lui ai dis qu'il fallait qu'elle ose, et que moi je comptais bien le faire, c'est justement dans ces périodes qu'il fallait tout se dire et changer les choses, on ne peut pas oublier 30 ans de relation et une certaine forme de sexualité à la "papa/maman" pour aller subitement vers autre chose mais on peut évoluer, c'est le plus difficile, et les événements des deux semaines passées semblent plutôt me donner raison.
Je modifie donc ses plans d'une vie "confortable" avec un sex-friend / amoureux et un mari tout gentil avec lequel elle souhaite tout de même vieillir, s'investir et avoir des rapports de temps à autre.
Je la pousse à me demander, à exiger, à arrêter les demies-mesures et les signaux "faibles" pour y aller à la massue et au burin, même si ça me fait pas plaisir, évidemment elle n'a pas l'habitude et ça la trouble...
Continuera-t-elle à voir ce monsieur ? Probablement... évidemment plutôt, même si j'ai clairement évoqué ma souffrance à ce sujet, c'est terrible pour moi de l'imaginer "faire" (d'autant que j'ai vu le visage de l' "autre"), tout en sachant sans doute que son corps l'excite plus que le mien et qu'elle lui fait "plus" de choses. Evidement cela s'est reproduit plusieurs fois et se reproduira à l'avenir, tant qu'on ne sera pas allé au fond des choses, si j'ose ainsi m'exprimer... Donc lui demander d'arrêter pour le moment c'est peine perdue.
Le côté "positif" de cette histoire d'amour sous forme de "triumvirat" avec l'homme invisible c'est qu'il est très probable que ce qu'elle fait avec l'autre la "booste" dans sa libido, ce dont indubitablement je bénéfice... J'enrage de le reconnaître. Aurais-je préféré qu'elle me quitte parce qu'elle est purement monoandre et fasse "tout" à un autre ? Cette "béquille" sexuelle est-elle nécessaire à notre équilibre actuel ? j'en sais foutrement rien mais apparemment ma femme vit des histoires extra-conjugales depuis des années, ça c'est une certitude, à moi de bouger les lignes !
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(compte clôturé)
le jeudi 23 octobre 2014 à 11h17
Puisque je passe par là, j'obéis à Lulutine :-D
Temps, patience et dialogue, c'est ce qui émanait de votre premier post, Bosley, mais le second est tout différent et bien éloigné du polyamour. Vous avez une colère intérieure- bien compréhensible- qui vous pousse à vouloir "reprendre la main" et e contrôle sur votre situation. Avoir un potentiel de nuisance dans le couple de votre "rival" (je mets rival entre guillemets, car en fait, ce que vit votre femme avec cet homme n'est pas comparable avec le lien qui vous lie), pousser votre femme à oser des pratiques sexuelles différentes avec vous comme celles qu'elle semble avoir avec son amant (or si elle ne l'a pas fait, ce n'est pas parce qu'elle ne vous désire plus, c'est juste parce qu'on ne fait pas la même chose avec chaque homme, la libido est une alchimie particulière), vous dites aussi: "je modifie ses plans", "je la pousse à", "à moi de bouger les lignes". Votre colère et votre douleur à l'imaginer avec un autre vous incitent à vouloir reprendre un pouvoir qui vous semble perdu. A mon sens, et pour avoir vécu ce genre de rapports de force, il serait meilleur pour elle et vous de prendre un peu de temps et de distance, et que vous la laissiez réfléchir sur elle, sur ses sentiments, sur ce qu'elle souhaite, sans chercher à la booster, la pousser, la contrôler. A-t-elle pris un amant uniquement pour des raisons sexuelles, ou pour se sentir plus libre, plus autonome face à vous? Je ne la connais pas, mais c'est la question que votre post m'a aussitôt inspirée.
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Bosley
le jeudi 23 octobre 2014 à 15h12
Bien compris.
Elle a évoqué quelquefois le fait de prendre un appartement pour réfléchir, sans insister, je sais bien qu'elle ne sait plus trop ou elle en est. Cette situation s'était déjà produite dans le passé (il y a 6 ans), dans un contexte un peu différent et j'avais alors accepté mais elle n'avait pas franchi le pas (sans doute confrontée à la réalité).
Nous étions alors au bord du divorce, et quand je dis au bord c'est le pied à moitié sur le précipice. Nous avons été suivi alors ce qui nous a aidé (thérapie de couple) et je me suis positionné différemment, ce qui a considérablement amélioré notre vie de couple... jusqu'à aujourd'hui.
Je ne dis pas que cette solution sera à envisager à une échéance inconnue mais nous en avons reparlé et il ne semble pas que cela soit à l'ordre du jour. Le temps, je suis pour, la distance, c'est plus compliqué.
Notre vie est déjà organisée de façon à ce qu'elle ait un maximum de latitude et je lui ai dit que si elle rentrait à 2h00 du matin en semaine suite à un dîner avec une copine (ce qui semble être tout de même quelquefois vrai...), je ne demanderai rien, ne dirai rien ("Dont Ask / Don't Tell").
Oui ce n'est pas facile, oui on me dira que je me fais souffrir inutilement, oui, je sais, trois fois oui. D'ailleurs rien que cette semaine elle n'a été la qu'une soirée (lors de laquelle on a fait l'amour passionnément, à sa demande d'ailleurs), donc c'est déjà en route et c'était déjà le cas avant.
C'est à moi de voir si je supporte ou pas. En me relisant dans quelques semaines je sourirai ou je pleurerai, c'est selon.
Ma colère et ma frustration s'expriment comme elles le peuvent, il faut qu'elle sache ce que je ressens, ne rien faire est encore pire. C'est la chanson de Jonasz : "Dites moi qu'elle est partie pour un autre que moi mais pas à cause de moi".
Et c'est aussi vrai en matière de sexualité, on fait tomber les tabous, innovons, je vois bien d'ailleurs qu'elle me fait des choses qu'elle n'osait pas du tout avant cette crise et que je n'ai pas demandé (pour notre plus grand bonheur), mais nous sommes d'accord, prenons le temps. Je ne vais pas installer une caméra pour filmer un Gonzo dans ma chambre dès ce soir et je ne lui demande pas de faire obligatoirement ce qu'elle a fait aux autres.
Je pense qu'il s'agit d'un déficit de communication plutôt que de pratiques qu'on ne pourrait pas imaginer faire ensemble. On ne va pas demander à Bosley de sodomiser tout de suite une des "drôles de dames" où à Charles Ingalls de souiller Caroline, oups une incartade générationnelle, je m'égare, désolé ;-)
Il s'agit seulement d'une annonce de position que ne vais pas réitérer, à présent elle sait que je sais, il sait qu'elle sait que je sais (faut suivre...). Elle fait donc sa vie comme elle l'entend, je n'empêche rien, ne surveille rien (je pourrais très facilement), je la laisse venir à moi seulement si elle a envie, je ne désire pas sa pitié mais son ardeur délibérée. J'essaie au maximum de réfréner les gestes de tendresse trop appuyés, marquant ma possessivité qui est au maximum actuellement.
Peut-être même qu'un jour je lui dirais que la situation n'est plus tenable et qu'il faudra envisager une séparation de corps, temporairement ou non.
Le temps c'est aussi le fait d'accepter l'absence de l'autre. Je conçois que nous sommes à une époque ou les formes d'amour sont tellement polymorphes que le mariage monogame de long terme semble devenu une curiosité, il faudrait donc accepter que les réactions à ce type de situation peuvent aussi prendre des formes différentes que l'inévitable séparation physique immédiate...
Et le temps c'est aussi l'inconnu, laisser les émotions s'apaiser, que de nouvelles apparaissent, à la raison de se ré-installer (un peu) et de ne pas décider dans la précipitation, sous la colère, comme vous l'avez perçu à juste titre dans mon précédent post.
Je reste ouvert aux suggestions, bien entendu, et encore merci à toutes les deux de m'avoir répondu.
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LuLutine
le jeudi 23 octobre 2014 à 15h57
aimerplusieurshommes
Puisque je passe par là, j'obéis à Lulutine :-D
Hihihi, mais c'était pas un ordre hein ;) !
Jamais je ne me permettrais...
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Bosley
le lundi 10 novembre 2014 à 14h16
Un peu plus d'un mois que cette histoire a commencé, je ne prétends pas avoir le recul nécessaire ni les ressources émotionnelles suffisantes pour résister à des décisions drastiques.
J’ai découvert ma dépendance affective avec ma femme qui sous-tend un problème d'estime de moi dont je dois sérieusement m'occuper à présent (et j'ai déjà commencé)...
Après avoir épuisé toutes les possibilités, y compris le fait de rencontrer l' « autre » qui lui aussi parle de polyamour et qui apparemment n'éprouve aucune jalousie à mon égard, je me trouve confronté à deux choix dont aucun ne semble idéal, évidemment.
Concernant l' "existant", il est clair que l'entente est excellente avec ma femme, nous avons une sexualité qui est très active et inattendue en ce moment, je sais que c'est en partie réactionnel mais je pense aussi qu'il y a quelque chose de "décoincé" chez nous.
Bref au niveau sexe ce sont tous simplement les meilleurs instants de notre vie.
La complicité est aussi là et nous arrivons vraiment à parler sans gueuler et se rejeter à la figure les responsabilités respectives qui nous ont emmené où nous sommes, on sait que cela ne nous mènera à rien et qu’il faut penser à l’avenir.
J'ai demandé à ma femme une "pause" sur les 15 jours à venir (ne plus voir son polyamoureux), d'autant que nous partons ensemble pour un week-end prolongé en amoureux histoire de se retrouver un peu hors contexte. Il est clair qu'en dehors des périodes où je suis avec elle je n'ai aucun moyen d'être sûr qu'elle ne le verra pas, je lui ai dit que je lui faisais confiance, ensuite c'est entre elle et sa conscience.
Pour elle, il est clair qu'une situation de polyamour déclaré serait l'idéal, il semble qu'elle y trouve un équilibre. D'être désirée par plusieurs hommes c'est visiblement son truc, et ça l'a toujours été comme je l'ai relaté précédemment et ce n’est pas du simple libertinage, bien que nous ayons aussi envisagé cette solution, mais bien du polyamour car elle souhaite un suivi dans la relation.
Le problème c'est moi, toujours aussi difficile d'accepter de la "partager" avec un autre, on aura beau me dire que les amours se superposent au même titre qu'une flamme se partage, le temps, lui, ne se partage pas et résulte d'un choix : avec qui elle va passer sa soirée. Jusqu'à maintenant je pouvais ne pas le savoir ou refouler la réalité mais avec ce que j'ai appris cela va devenir évident et je ne pourrais plus éluder la vérité.
Donc, soit j'accepte la situation et j'en retire les bénéfices : sexualité débridée, bonheur de ma femme, vie de couple épanouie, etc. Soit c'est intolérable pour moi et je devrais envisager une séparation de corps temporaire.
En tout les cas c'est une révolution complète de la manière dont j'envisageais sans doute notre relation à l’avenir.
On pourrait même me dire que les changements soudains que je pratique sont le fait de cette "rivalité" qui me met en permanence dans une forme de compétition active. Je sais très bien que le polyamour ce n'est pas ça, c'est une acceptation pleine et entière de l'autre, le préalable à l'absence ou quasi-absence de jalousie et l'amour qui n’est pas le "besoin" de l'autre pour vivre.
C'est la deuxième solution qui m'inquiète, j'ai peur que ma conscience me rattrape, si je sais qu'elle est avec lui un soir, qu'elle lui fait des trucs "pas possibles" (images mentales irrépressibles) et rentre épuisée d'une soirée torride avec une réaction de type "pas ce soir mon chéri svp", je ne sais pas du tout si je serai capable, au stade ou j'en suis, de ne pas péter un câble ("colère => tu dégages", etc.), il est probable que j'y verrais une forme de préférence d'autant, il faut l'avouer, qu'elle m’a dit qu'elle le préférait à moi physiquement. Je sais que pour elle le physique est secondaire et que j'arrive encore à l'envoyer au 7ème ciel. Mais être dépendant affectif en plus de se sentir "moins bien" qu'un autre serait plus que je n'en pourrais supporter actuellement.
Mon rêve serait l’amour détaché de toute emprise, toute possessivité, l’aimer quand elle est là avec moi et la laisser vivre ce qu’elle a envie de vivre sans me laisser « bouffer » par la jalousie, sans faire de comptabilité amoureuse.
Dans ce cas et à moins que vous ayez d'autres suggestions, il faudrait qu'elle prenne un logement pour vivre sa vie et faire face à la réalité de cette situation.
Se laisser ensuite un peu de temps : semaines ? mois ? Pour soit qu'elle vive ce qu'elle a envie de vivre à fond et se dire peut-être que tout foutre en l'air pour ça n'est peut-être pas ce qu'elle souhaite ou alors assumer jusqu'au bout avec le corollaire (séparation, divorce)...
Je sais qu’elle désire tout sauf ça et pour ma part j’aurais l’impression de vivre un gâchis innommable face au « potentiel » de notre couple.
J'ai une peur bleue évidemment, aucune situation ne m'est avantageuse actuellement, je sais juste que ma femme ne semble pas avoir envie de me perdre et qu'étant dans une situation de dépendance affective je sous-estime peut-être grandement son amour pour moi et jusqu'où elle est VRAIMENT prête à aller.
Tous avis et suggestions « pour moins en baver » sont les bienvenues car dans cette histoire j’ai l’impression quasi certaine d’être celui qui morfle le plus.
Message modifié par son auteur il y a 8 ans.
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Ginette
le lundi 10 novembre 2014 à 15h33
Pour moins en baver, laisse pisser...
Pour appliquer la sainte trinité de Lulutine, rien de tel que le sport, les sorties dans les bars avec les potes et encore un peu de sport...Tu peux appliquer la même recette en remplaçant le sport par la musique, ou toute autre activité sociale intense !
Tu évacueras une partie des rancunes, des peurs, auxquelles tu te cramponnes peut-être et qui t'empêchent d'avancer. En te voyant dans le regard des amis, tu reprendras confiance en toi...
Voilà, pour moi, ça marche, je douille, mon compagnon douille aussi, mais certaines peurs se sont dissipées (qu'il me quitte, qu'il ne m'aime plus, ...).
Maintenant je trouve qu'il gère la logistique du polyamour comme une patate, et que la NRE a dévoré une partie de son cerveau...il n'est pas rutilant, rutilant mon mari...
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Bosley
le mardi 11 novembre 2014 à 10h52
Merci pour ton avis Ginette, je ne sais pas comment cela va évoluer, j'avoue que mon état d'esprit change de jour en jour, quelquefois ça passe, d'autre fois non (crises d'angoisses et visions pénibles).
J'ai un traitement depuis quelques jours (antidépresseur, somnifère, anxiolytiques), il faut dire que ça fait déjà pas mal de mois (d'années) que je traîne une certaine morosité (qui ne doit pas être étrangère à ce qui arrive), il semble que ça m'aide un peu pour le moment, reste à attendre les 2/3 semaines d'"incubation" nécessaire à ce que l'anti-dépresseur se mette en place, pour le reste je fais en fonction de l'angoisse, sans me droguer non plus.
Il faut dire que les dernières semaines ont été excessivement éprouvantes et qu'il faut que je conserve de l'énergie aussi, que je me protège.
Concernant la NRE, est-ce ce qui explique le "bénéfice" sexuel évoqué ? Ce qui semble un paradoxe à la situation, ma femme se sentant désirée, je la désire encore plus, où est-ce une réponse "déculpabilisante" que mon épouse a à mon endroit ? J'avoue néanmoins avoir beaucoup de mal à supporter les mimiques énamourées à peine voilées de mon épouse quand on évoque l' « autre », dignes d'une adolescente.
Tes suggestions sont excellentes et depuis un mois je vais à la salle 3/4 fois par semaine, seuls moments où j'arrive à peu près à ne pas trop angoisser, bénéfice direct sur la perte de poids aussi, je me suis inscrit à plusieurs sites du genre « entre-infideles.com » sur la recommandation de mon épouse d'ailleurs, qui me dit que ça me ferait du bien d'avoir d'autres expériences (personne ne rigole).
Il semble néanmoins que son apparent détachement face à cette situation (possibilité que moi aussi je voie ailleurs) soit moins "facile" à vivre pour elle qu'il n'y parait d'autant que malgré mon surpoids j'essaie tout de même de faire attention à mon apparence (changement de fringues, etc.) et j'ai d'ailleurs eu certains contacts intéressants, de plus en plus en fait, je ne m'y attendais pas, pour le moment ce sont des simples échanges mais ma timidité naturelle s'émousse et il se pourrait bien que je passe un cap très rapidement. Elle n'a jamais été en danger avec moi et pense qu'il m'est sans doute impossible de séduire une autre femme.
Est-ce un "jeu" entre nous ? Une forme de libertinage "larvé" ? Honnêtement je ne pensais pas que les rencontres sur ces sites pouvaient m'intéresser mais après tout ça peut être amusant, ne serait-ce que d'échanger... Je vais essayer de ne pas trop me projeter et de vivre au jour le jour, je reviendrais ici de temps à autre pour poster ma "météo" car je n'ai aucune idée de l'issue de notre histoire, peut-être une manière de pimenter la vie.
Sinon j'aimerais bien savoir si les "expérimentés" dans le domaine du polyamour, et ceci s'adresse particulièrement à ceux qui sont plutôt mono comme moi et qui réussissent à supporter la situation ou à carrément l'accepter entièrement (le top), comment ces derniers réussissent à tolérer les images mentales qui surgissent sans doute inévitablement quand on sait que son amour est dans les bras d'un(e) autre. Et que l'imagination faisant son travail, les scènes torrides qui surgissent sont par moment proprement insupportables (et je n'ai pas la curiosité mal placée de savoir vraiment ce qui se passe en interrogeant ma femme), je sais juste que l'autre a des "pannes" de temps à autre (c'est con mais ça m'aide).
J'ai la fatuité de me rassurer en me disant que dans le cas d'une femme plusieurs orgasmes sont possibles le même jour, mais dans le cas d'un homme (surtout de plus de 45 ans) ça devient plus compliqué... Toujours ce p..... de "choix".
Bref, je cherche des réponses techniques à des détails techniques dont je me passerais bien... ;-)
Le détachement semble la voie, mais à force de détachement peut-on toujours aimer / désirer l'autre ?
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Tcheloviekskinoapparatom
le mardi 11 novembre 2014 à 17h42
En tous cas le conseil de Ginette est tout à fait fondamental : chercher à penser à autre chose, se faire plaisir, se consacrer à des activités qui nous impliquent le plus possible. Pour moi ça a été le militantisme.... et aussi le fait de faire des rencontres de mon côté.
De ce point de vue je trouve curieux ta remarque
Elle n'a jamais été en danger avec moi et pense qu'il m'est sans doute impossible de séduire une autre femme.
Pourquoi le penserait-elle si elle est toujours séduite par toi, ce qui est de toute évidence le cas ? Et si par surcroît elle pense que cela serait bien pour toi de faire d'autres rencontres ?
En tous cas je ne peux que t'encourager sur cette voie, y compris parce que même quand "rien ne se passe" à la suite d'une rencontre il se passe tout de même souvent bien des choses, des conversations qui permettent de voir la vie sous différents angles, des espoirs qui même si ils sont déçus permettent de se sortir la tête de toujours les mêmes soucis... et puis, à n'en pas douter, des rencontres qui te permettront aussi de regagner la confiance en toi qui de toute évidence te manque. De ce point de vue les focalisations sur le sexe, sur ce que ta femme fait ou pas avec un autre me semblent un symptôme assez clair - et c'est assez normal, il y a tellement de choses qui vont avec la sexualité au niveau de l'image qu'on a de soi. Pour les hommes de la quarantaine, il y a toute une industrie bâtie sur la peur du déclin, sur la rivalité entre mâles, et soit dit en passant sur une conception particulièrement étroite de la virilité et de ce que peut être une sexualité heureuse.
Il faut aussi penser à ça : on surestime et on sous-estime le sexe dans notre société, on y met des critères de performance qui ne devraient rien y faire. On perd alors de vue qu'il s'agit avant tout d'une activité joyeuse, ludique, une interaction avec une ou des personnes précises avec qui on souhaite partager quelque chose - et les notions de performance n'y ont pas plus de place que les capacités oratoires et stylistiques dans une conversation entre amis.
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Ginette
le mardi 11 novembre 2014 à 22h44
Si ça peut te rassurer, j'ai toujours pensé "n'être pas en danger" avec mon compagnon (qui est très beau à mes yeux dans le registre poilu-potelé-marrant-serviable). Il était plutôt neurasthénique, aussi je l'ai poussé à sortir, à reprendre la musique, le chant, qui le déstressaient. Du coup, il a pris de l'assurance !! Sa neurasthénie s'atténue avec l'hyperactivité qu'imposent le fait d'avoir 2 femmes, et d'assurer en terme logistique (tout est relatif...). Il est moins maniaque, ça me fait des vacances...Je ne me sens plus coupable de sortir, même si je râle (intérieurement) de le voir moins (ben , vouii, je peux pas avoir le beurre, l'argent du beurre...)...
Comme toi, notre libido s'est améliorée...Je n'ai pas d'explication : peut-être que je ne veux pas lâcher l'affaire, peut-être la situation crée t'elle une compétition propice...Peut-être que c'est lié au fait d'être moins investie sur mes enfants maintenant qu'ils sont ados...
Je fais barrière aux images mentales concernant le sexe avec la maitresse : il dit que leur amour ne repose pas là-dessus ( c'est moins bien qu'avec moi ! so what ?...), et je sais qu'ils font ça sans capotes (putainnnn...) et qu'il ne veut pas demander une prise de sang (salauuuud)...donc de ce côté là je ne peux pas t'aider, je ne me compare pas à l'autre femme, nous sommes opposées physiquement, et dans nos caractères... Il n'y a rien de rationnel dans ce qui nous arrive, j'ai renoncé à comprendre, en plus mon amoureux est un taiseux.
Tu penses à l'aspect technique du sexe, aux pannes : les femmes aussi ont des pannes, ça n'empêche pas de donner du plaisir. L'érection n'est pas le centre de l'activité sexuelle, tu as des doigts et une langue ? (désolée Bosley, si c'est pas le cas, t'es mal barré...)
Je pense que tu devrais te focaliser sur la compersion : sur ton amour et le plaisir que tu as à la retrouver. Te centrer sur ton plaisir de la voir, de la retrouver, de lui faire plaisir. En faire un exercice de style, quoi...
Je t'avouerai que ma maitrise du truc n'est pas encore parfaite, mais j'y bosse, et je sens que c'est la clef pour faire tomber sa gêne lorsqu'il revient après plusieurs jours d'absence, l'air déprimé de quitter sa belle, coupable de m'avoir laissée. Quand il est comme ça, la peur qu'il me quitte me revient pour quelques heures... ça me gave ces angoisses que je pensais avoir évacuées...
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(compte clôturé)
le mercredi 12 novembre 2014 à 20h23
Bosley
Sinon j'aimerais bien savoir si les "expérimentés" dans le domaine du polyamour, et ceci s'adresse particulièrement à ceux qui sont plutôt mono comme moi et qui réussissent à supporter la situation ou à carrément l'accepter entièrement (le top), comment ces derniers réussissent à tolérer les images mentales qui surgissent sans doute inévitablement quand on sait que son amour est dans les bras d'un(e) autre.
C'est moi qui ait amené la notion de polyamour dans notre couple. Il est arrivé à accepter la situation entièrement au point d'adhérer au concept au-delà de mes espérances puisqu'il a lui aussi une amoureuse... Ce que je peux te dire cependant, c'est que, même encore maintenant, les images mentales dont tu parles lui sont encore difficiles à supporter et il fait en sorte de focaliser son attention et sa pensée sur autre chose. Il semblerait que pour lui, cela marche.
Et puis, même si cela est purement masculin, il ne faut vraiment pas imaginer que "l'autre" lui fait l'amour mieux que toi, lui procure du plaisir plus fort que toi. Vous n'êtes pas en compétition. Pour ta femme vous êtes complémentaires et vous êtes tous les deux nécessaire à son épanouissement.
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homme_partit
le jeudi 13 novembre 2014 à 22h03
Bonsoir.
Bosley, j'ai comme l'impression de me relire, de revivre ma propre expérience à travers ton message.
Je me pose tout de même une question à savoir si cette notion de polyamour dans ton couple, ne s'identifierait pas comme une thérapie afin de sauver le couple, plus qu'un nouveau mode de vie.
Le polyamour demande une base de confiance et d'honnêteté dès le départ et l'adultère de ta femme a donc faussé les fondamentaux.
Personnellement, j'ai tenté de comprendre et d'accepter cette notion de polyamour que ma femme avait choisi. Seulement, ce n'était pas pour moi, je n'ai jamais pu accepter cela, sans affirmer que le poly soit mieux ou moins bien que le mono.
J'ai consulté, seul et avec ma femme, mais viscéralement, je ne pouvais accepter cela. Il en ressort que ce mode de vie n'est pas pour tout le monde, que ce changement de contrat de vie n'est pas anodin et peut engendrer beaucoup de souffrance, surtout pour mon expérience..
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Ginette
le jeudi 13 novembre 2014 à 22h48
Je ne peux pas dire avec certitude que je supporterai sur la durée les contraintes d'un couple poly-mono, mais bon, ça vaut pour tous les couples mono, monopoly, poly...
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LuLutine
le jeudi 20 novembre 2014 à 19h05
Bosley
Mon rêve serait l’amour détaché de toute emprise, toute possessivité, l’aimer quand elle est là avec moi et la laisser vivre ce qu’elle a envie de vivre sans me laisser « bouffer » par la jalousie, sans faire de comptabilité amoureuse.
(+) (+) (+)
Bosley
dans cette histoire j’ai l’impression quasi certaine d’être celui qui morfle le plus.
Attention, je ne connais pas ta femme bien sûr, mais très souvent les deux (ou plus !) protagonistes ont l'impression d'être "celui/celle qui morfle le plus"...
Je crois qu'il faut y penser sans avoir de préjugés !
Ginette
Maintenant je trouve qu'il gère la logistique du polyamour comme une patate, et que la NRE a dévoré une partie de son cerveau...il n'est pas rutilant, rutilant mon mari...
Parfois, on est tous un peu patate ^^
Bosley
Le détachement semble la voie, mais à force de détachement peut-on toujours aimer / désirer l'autre ?
Selon moi, ce n'est pas de l'autre dont il faut te détacher , mais de tes images mentales encombrantes et désagréables !
On peut rester attaché à quelqu'un sans vouloir avoir tout le contrôle et toute la connaissance de sa vie...
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Bosley
le vendredi 21 novembre 2014 à 17h48
Bonsoir d'abord et merci à tous ceux qui auront répondu, les différents témoignages m'ont beaucoup aidé.
Les choses avancent, nous sommes partis quelques jours en WE et ça a plutôt été bien, voir très bien, sur tous les plans. Pour le moment je ne lui demande pas d'arrêter bien que signifié ma douleur du fait qu'elle le voyait le soir et que j'avais dû mal à supporter cela pour le moment (l'amour se superpose, pas le temps). Elle m'a dit qu'elle s'organiserait différemment pour éviter ça sans pour autant me dire qu'elle arrête.
Je n'ai aucune idée du respect de cet "accord" mais il semble que depuis peu elle souhaite se justifier en permanence de son emploi du temps après 19h00 alors que je lui demande rien et que je lui répète sans cesse. Elle répète aussi que cette histoire pourrait bien se terminer plutôt que prévu en fonction de l'évolution de notre histoire actuelle...
Une mise à l'épreuve alors ? Je pense surtout qu'elle à peur de perdre un "confort" mis en place suite à une relation insatisfaisante avec moi et pour laquelle je n'ai pas sur montrer par le passé une réelle intention de changer POUR MOI (et donc pour nous). Restera à gérer son côté "libertin" que j'ai toujours négligé jusqu'à maintenant.
"homme partit" a peut-être raison, est-ce que cet "amour" réduit à sa portion congrue, avec cet homme qu'elle n'aime que dans un certain contexte et "en plus" de nous, prend la forme d'une thérapie de couples à laquelle ma femme ne songeait pas et a produit chez moi une réaction d'une intensité qu'elle ne soupçonnait pas ?
Pour le moment je tiens le cap, certes depuis 15 jours il y a un anti-dépresseur, des benzodiazépines qui traînent et un peu de somnifère mais le mal était déjà là avant je pense, j'ai mis tout à distance pendant trop longtemps, impossible de revenir à ma vie d'avant, autant pour moi que pour mon couple, il faut que je me soigne, si en passer par une phase "chimique" peut m'aider, je suis déterminé à le faire.
Le côté chimique "positif", et ça pourra servir aux messieurs de plus de 40 ans, j'ai testé "enfin" le viagra (Sidelfanil), "enfin" car ma femme n'était pas du tout "pour" mais il faut bien dire que ça m'a beaucoup aidé à retrouver confiance. L'usage n'est pas à recommander systématiquement mais en cas de "fatigue" ou de stress je pense que cette "béquille" est utile. Enfin, message aux filles à qui ça ne plaît trop, comme ma femme qui a presque refusé de faire l'amour parce que je l'avais pris "une fois pour tester" (et après... trouvé ça TRES bien), je dirais que la pilule n'a rien de magique et que l'excitation provient toujours de la relation avec son partenaire, donc on ne "bande pas pour bander" c'est un soutien pour la mécanique, point. Franchement j'ai été trop con d'avoir attendu, je ne dis pas que ça aurait tout résolu mais sans doute que ça m'aurait beaucoup aidé à reprendre confiance il y a des années déjà.
J'ai entamé très récemment un suivi thérapeutique avec une psy axée sur le comportementalisme et avec laquelle le courant passe très bien, pour le moment on gère un peu l'urgence (le couple) mais je suis bien conscient qu'il va falloir faire un travail en profondeur sur moi pour régler ce qui s'apparente à une (co?)-dépendance affective et un problème d'estime de soi, nous en avons évidemment parlé.
A l'évidence j'aime profondément ma femme et elle me le rend bien, à sa manière certes, et je n'ai pas besoin d'avoir 1000 expériences extra-conjugales pour le savoir, il y a encore plein de choses à découvrir entre nous, on commence seulement VRAIMENT à se parler après s'être connu il y a plus de 30 ans et comme le dit LuLutine dans sa dernière réponse, chacun souffre à sa manière, sans doute.
J'essaie d'évoluer jour après jour, j'arrive à mieux orienter mes pensés pour éviter les images d'"elle avec lui", la douleur s'amenuise même s'il y a encore des moments difficiles, j'aimerais que tout ceci se transcende en changement sur la durée. Je pense que je passe un cap, très rude certes, mais peut-être nécessaire, il me semble en tout cas que ma vie prend un tournant irréversible et que tout ceci n'est pas qu'une "simple" réaction de jalousie.
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LuLutine
le vendredi 21 novembre 2014 à 18h19
Bosley
impossible de revenir à ma vie d'avant,[...] il faut que je me soigne [...]
[...] il me semble en tout cas que ma vie prend un tournant irréversible[...]
D'une certaine manière, j'ai l'impression de vivre quelque chose d'approchant...!
Bien que le contexte soit très différent.
Très secouée, parfois agressée, mais sur un chemin qui j'en suis sûre m'amènera vers un mieux...principalement un mieux-être, mais pas seulement !
(Et je dis ça alors que je viens de recevoir comme un couteau dans le dos, éternelle optimiste que je suis.)
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Ginette
le dimanche 23 novembre 2014 à 08h47
Je te rejoins bien Bosley sur "l'amour se superpose, pas le temps" ...
J'ai un peu de mal avec le fait que mon Jules vive entre nous les 2 femmes, tout le temps, il est imprégné du parfum de son amoureuse et de l'autre maison : J'aime pas...
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(compte clôturé)
le dimanche 23 novembre 2014 à 15h53
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Message modifié par son auteur il y a 7 ans.