Polyamour après 7ans de relation mono
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Hokam
le mardi 19 mars 2024 à 00h33
Bonjour, ma partenaire m'a appris qu'elle ressentait une forte attirance pour un ami à elle (je ne l'ai jamais rencontré), du désir sexuel et de l'amour et se demande si elle n'est pas polyamoureuse car elle m'aime toujours profondément et me désir toujours . Ça m'a effondré, j'affronte ma plus grande peur dans les relations et je ne m'y attendais pas du tout. Après 7 ans de relation je vois un monde s'écrouler, depuis une semaine j'ai l'impression d'avoir traversé tout mon être jusqu'à un bébé effrayé de perdre son amoureuse.. j'ai pris la décision de partir marcher pour prendre de la distance une semaine ou deux, temps où nous allons voir ce que nous voulons vraiment. Ce soir j'ai été catégorique sur le fait que je n'accepterais jamais qu'elle couche avec quelqu'un d'autre et que je préférais dans ce cas qu'on se sépare, mais elle me reproche de ne pas suffisamment l'aimer pour la partager... Je comprends.. mais j'ai si peur.. peur qu'elle se fasse pénétrer par quelqu'un d'autre et jouisse avec un autre homme que moi, je ne sais pas si l'idée avec une autre femme me fait aussi peur.. mais quand mm.. je ne sais pas.. je suis perdu.. j'étais catégorique mais je l'aime profondément et il y a 10 minutes je ne pensais pas remettre en question ma peur, je suis boulversé, j'ai l'impression de mourir et j'ai besoin qu'on m'explique.. suis je strictement monoamoureux ou moi qui ait toujours été possessif dans mes relations (j'y travaille, j'ai beaucoup progressé) puis je devenir polyamoureux? Elle ne veut pas me perdre mais elle voudrait que je la laisse libre d'explorer pleinement ses besoins, je comprends mais est ce que je me respecte à vouloir tenter de continuer avec elle sachant que je vais encore terriblement souffrir? Est ce que c'est ma dépendance à elle qui me rend maso? j'ai besoin d'aide...
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Alinea7
le mardi 19 mars 2024 à 07h58
Tu as été clair avec toi même et avec elle.
Pour l'instant tu n'acceptes pas.
Si elle, vraiment, t'aime, elle te laissera prendre la distance qui te préserve dans l'exploration de ses besoins. Est-ce qu'elle t'aime assez pour ça ?
Cette semaine ou deux, tu l'as prise, pour réfléchir ?
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Hokam
le mardi 19 mars 2024 à 08h08
Merci d'avoir pris le temps de me répondre et merci de me dire que j'ai le droit de ne pas accepter, je commençais à penser que je devais absolument dépasser mes limites pour être meilleur mais à cette heure je ne m'en sens pas capable et ça m'a fait du bien de mettre les chose au point. Ça fait une semaine que je réfléchis à tout ça à la fois tourmenté et enrichi de voir toutes ces émotions en moi, à la fois dans la quiétude qui me permet de comprendre la situation et avoir confiance en la vie. On a pu en parler toute la semaine se soutenant mutuellement dans cette épreuve. Ce matin je pars pour prendre de la distance, pour elle, qu'elle puisse faire le point sur ses besoins sans mon influence et pour moi, retrouver mon indépendance émotionnelle et voir clairement ce que je veux pour mon avenir. Elle comprend mon besoin de prendre de la distance, elle comprend que j'ai peur de plus souffrir, je ne sais pas si elle l'accepte.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Topper
le mardi 19 mars 2024 à 17h04
Bonjour @Hokam,
Ta partenaire vient avec une envie d'explorer une autre relation. Elle a notamment eu le temps de se questionner sur le polyamour et avoir une réflexion autour de ça.
Toi, tu prends tout ça d'un coup. Tu n'as eu aucun temps pour t'informer sur d'autres formes relationnelles que la monogamie, te projeter, te demander si ça pourrait t'intéresser, etc.
Tu as un train de retard par rapport à elle. Elle doit le prendre en compte et être patiente.
Hokam
Ce soir j'ai été catégorique sur le fait que je n'accepterais jamais qu'elle couche avec quelqu'un d'autre et que je préférais dans ce cas qu'on se sépare, mais elle me reproche de ne pas suffisamment l'aimer pour la partager...
Laisser sa liberté à l'autre peut être considéré comme un acte d'amour (mais non une preuve). Que ce soit tourné comme un reproche si tu ne le fais pas, ce n'est pas acceptable.
Le chantage affectif est une forme de manipulation qui consiste à se servir des faiblesses, de la sensibilité ou de la culpabilité d'une personne pour obtenir ce que l'on veut d'elle.
Je ne sais pas si c'est une parole maladroite sous le coup de la colère et la frustration. Ce serait quelque chose à éclaircir car dans le cas contraire, ça mettrait en évidence un comportement toxique.
Hokam
suis je strictement monoamoureux ou moi qui ait toujours été possessif dans mes relations (j'y travaille, j'ai beaucoup progressé) puis je devenir polyamoureux?
J'étais jaloux et extrêmement possessif au moment où j'ai ouvert mon couple. A la différence de toi, c'est une décision longuement réfléchie et avec laquelle j'étais en accord. Etre d'accord avec la théorie, ça ne fait pas tout, mais ça facilite quand même la démarche.
Je ne pense pas que la jalousie et la possessivité soient des choses qui t'empêchent d'être polyamoureux. Ce sont des choses qui se travaillent, des façons de penser à faire évoluer, un changement dans la perception de ce que peut être un couple.
Par contre, je ne pense pas que tu puisses devenir polyamoureux sous la contrainte. Tu dois être intimement convaincu que c'est un chemin que tu as envie de prendre. Cela demande des efforts, des remises en question, de se confronter à ses peurs, de lutter contre des angoisses. C'est un chemin long et difficile. Si il n'y a pas cette envie derrière, tu vas juste subir la situation.
Deux choses :
- Pour savoir si tu en as envie, tu as besoin de temps. Vraiment. Ce n'est pas une décision à prendre dans la confusion et sous la pression.
- Tu as besoin de soutien de ta partenaire et c'est certainement pas en te forçant la main. Elle va avoir des choses à travailler, à apprendre, dont la patience et la gestion de la frustration.
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Tuya
le mardi 19 mars 2024 à 20h04
Hokam
j'ai été catégorique sur le fait que je n'accepterais jamais qu'elle couche avec quelqu'un d'autre
je veux pas te démoraliser encore + mais souvent quand on parle de ça c'et que c'est déjà fait...
Hokam
elle me reproche de ne pas suffisamment l'aimer pour la partager
Et du coup elle elle aime pas assez pour pas se partager ? C'est facile de renvoyer la charge de la responsabilité sur l'autre. Et c'est de la manipulation.
Hokam
j'ai l'impression de mourir et j'ai besoin qu'on m'explique.
Ouh lalala, oui si tu écris ça c'est que tu vas super mal... J'ai vécué ça une fois il y a longtemps. C'est horrible. Essaye de voir un psy dès que possible, plus ça s'installe et plus c'est long pour s'en séparer... Tu as très bien fait de partir comme ça plusieurs jours c'est vraiment le réflexe numéro 1 à avoir. Est-ce que tu es seul enc e moment ?
Hokam
suis je strictement monoamoureux ou moi qui ait toujours été possessif dans mes relations
c'est pas binaire : tout le monde est parfois attiré. C'est jste soit tu sautes le pas, soit non, du fait des conséquences potentielles qu'il peut y avoir. Toi aussi tu as été attiré par d'autres filles, mais t'as pas sauté le pas pour des raisons qui sont à toi et à ton histoire.
Hokam
puis je devenir polyamoureux?
Oui et non : ça dépend de ce que tu veux et de ce que tu es prêt à endurer puisque c'est toi qui est dans la situation de devroi accepter le changement.
T'as pas à te forcer, faut pas écouter les injonctions.
Hokam
que je la laisse libre d'explorer pleinement ses besoins
et sa liberté est une prison pour toi ? Si oui, cette liberté est une forme d'oppression aussi. Tout dépend du niveau de douleur, de la qualité de la discssion, de l'intelligence de la personne qui veut tenter le polya... Faut parler et voir si pour toi c'est digérable ou non.
Je te conseilles vraiment d'aller voir un psy pour pouvoir parler de tout ça. C'est pas toujours évident. Moi j'ai ne amie au plus bas (relations mono rien à voir) et suze un ami un collègue de trucs au plus bas aussi dans un truc poly, alors tu vois...
Hokam
Est ce que c'est ma dépendance à elle qui me rend maso?
remplace dépendance qui est conoté par amour.
Parlez comme vous aez fait c'est un très bon point déjà. Elle t'abandonne pas, c'est bien. Maintenant même un temps plu long pour continuer à mettre de la distance et réfléchir si vous avez la possibilité, c'est encore mieux.
Câlins pour toi et elle
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benhur (invité)
le mardi 19 mars 2024 à 22h43
Hokam
<<j'ai été catégorique sur le fait que je n'accepterais jamais qu'elle couche avec quelqu'un d'autre>>
TUYA
<<je veux pas te démoraliser encore + mais souvent quand on parle de ça c'et que c'est déjà fait...>>
La réponse deTUYA est d'une clarté de cristal.
D'aiileurs, l'histoire de HOKAM est identique à celle de POLIGUY dans le post "Pensées polluantes"
C'est toujours l'enfer garanti!
Tuya a dit dans un post à propos de quelqu'un qui voulait vaincre sa jalousie: Oublie et elle n'a pas tort!
poliguy ne supportait pas l'idée que sa compagne puisse faire l'amour avec quelqu'un d'autre et ça lui tordait les boyaux.
Tu vas plus loin en affirmant ne pas supporter l'idée qu'elle se fasse pénétrer par quelqu'un d'autre et qu'elle puisse jouir avec lui.
Tu aurais pu dire faire l'amour avec lui comme poliguy, Sur ce forum, les gens sont adultes et auraient compris,mais cette expression est bien une mesure de ta détresse et ton mal-être.
C'est très bien de l'avoir dit ainsi!
Peux-tu te relever de cela?
C'est une question obsédante et la réponse est très souvent : NON.
Tu as dis que tu veux prendre un temps de refléxion et de distance pour refléchir à ce qui vous arrive.
Fais le pour toi même, car de son côté, je pense que c'est fait elle veut t'entrainer sur son nouveau chemin de vie.
J'avais dis à Poliguy (Pensées polluantes) de quitter sa compagne, ça m'a valu une volée de bois vert et c'est à peine si on ne m'a pas traiter de tous les noms d'oiseaux possibles.
Poutant, je persiste:
Tu as parlé de séparation.et elle ne démord pas de sa position.
SOIT.
Pars alors, non pas pour faire le point, mais ne plus revenir!
Elle dit qu'elle t'aime et qu'elle te désire: permets moi de rester dubitatif!
Si j'ai tout le respect du monde pour le polyamour et que je comprends parfaitement son intelligence et sa philosophie, je suis certain que c'est limite quand c'est partagé comme vision, alors quand une partie veut l'imposer à l'autre, je lui souhaite tout le courage du monde.
L'amour que tu as pour elle devrait se traduire par le fait de la partager avec d'autres.
Selon elle.
Son amour (?) pour toi devrait aussi se mesurer à l'idée de ne pas la partager avec d'autres!
C'est toujours d'une tristesse sans fin de perdre un être qu'on aime, faut-il pour autant se résoudre à traverser le désert pour le plaisir de l'autre?
Tu l'as perdu, car elle est déja à la recherche d'autre chose.
Mais qu'as-tu perdu en fait?
Quelqu'un à qui tu ne suffis plus!
Tu ne sembles pas armé émotionellement pour affronter la suite.
Epargnes toi les souffrances inutiles.
Tu l'aimes.
Oui.
Et Après?
Toute la cruauté de la vie!
Je ne la blâme pas et je ne la juge pas, c'est peut-être la meilleure femme du monde.
Mais réveiiles-toi!
Elle est partie.
Souhaites-lui bon vent.
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Hokam
le mercredi 20 mars 2024 à 06h11
Je suis convaincu qu'elle ne me parle pas du polyamour parce qu'elle a déjà "consommé" son autre relation. Elle est bouleversée et sincère avec moi et nous avons besoin de temps et de distance. Ce n'est pas certain que le polyamour soit ce qu'elle veut mais seul l'avenir nous le dira. Elle m'aime réellement mais nos 7ans de vie commune nous ont étouffé avec les compromis tacites. Je prends ça comme un besoin et un temps de liberté où tout est possible et si elle couche avec le gars elle saura me le dire malgré ce que ça peut impliquer. Rien n'est joué, oui j'ai un espoir caché, mais j'apprends aussi à me détacher complètement de toutes attentes.
En ce qui me concerne je suis convaincu que le polyamour n'est pas pour moi, ça ne correspond pas à ma sensibilité et je l'assume, je suis quelqu'un de fidèle (sexuellement du moins) qui préfère accepter de souffrir en ne pas suivant ses attirances, quitte à remettre en question ces attractions et réorienter l'énergie sexuelle qui se déploie et ça me va, je veux apprendre sur ce chemin. Le contraire me paraît susciter trop de souffrance inutile pour moi.
Merci pour vos points de vue.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Xyn
le mercredi 20 mars 2024 à 10h08
Hokam
j'ai été catégorique sur le fait que je n'accepterais jamais qu'elle couche avec quelqu'un d'autre
TUYA
je veux pas te démoraliser encore + mais souvent quand on parle de ça c'et que c'est déjà fait...
benhur
La réponse deTUYA est d'une clarté de cristal.
[...]
Peux-tu te relever de cela?
C'est une question obsédante et la réponse est très souvent : NON.
J'ai envie de venir faire un petit contre poids, juste pour l'équilibre; souvent dans les cercles de paroles poly, il est demandé au gens de ne pas faire de généralité. Cela ne mène à pas grand chose. Il est plus intéressant de parler de soit, de l'autre, de nous.
Peu importe la réponse statistique à la question "qui arrive à dépasser ses peurs, ses jalousies ?", quand bien même personne n'y arriverais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer.
Toujours est-il que dans le cas présent, des gens y arrivent. J'y suis arrivé (relation mono de plus de 20 ans avec tous les traits que l'on peut lire de dépendances, de peurs, de jalousie, etc).
Le chemin n'est pas simple, il demande de faire face, de se poser des questions, de comprendre pourquoi nous avons ces peurs, etc. Et ce n'est pas être masochiste que faire ce travail comme on peut le lire parfois.
Ce travail n'est pas douleur; il est complexe, éprouvant, long, il demande du soutient, de l'aide, de l'effort. Mais il n'est pas comparable à la douleur des émotions, aux tourments de l'esprit quand on projette toutes nos peurs.
Il permet de se découvrir, de se comprendre et de se dépasser.
Je suis passé par là, et à aucun moment, je ne reviendrais en arrière sur ce travail là que j'ai effectué. Même si tout le reste foire, si ma relation avec ma compagne s’arrêtait (ce qui n'est pas le cas).
Alors la première question à te poser et je pense que tu as déjà répondu c'est "suis-je prêt à vouloir soigner mes blessures internes, à me connaître, à trouver mes limites (les tiennes celles qui relèvent de ta liberté) ?"
Message modifié par son auteur il y a un an.
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benhur (invité)
le mercredi 20 mars 2024 à 10h46
Hokam
<<Je suis convaincu qu'elle ne me parle pas du polyamour parce qu'elle a déjà "consommé" son autre relation. Elle est bouleversée et sincère avec moi et nous avons besoin de temps et de distance. Ce n'est pas certain que le polyamour soit ce qu'elle veut mais seul l'avenir nous le dira. Elle m'aime réellement mais nos 7ans de vie commune nous ont étouffé avec les compromis tacites. Je prends ça comme un besoin et un temps de liberté où tout est possible et si elle couche avec le gars elle saura me le dire malgré ce que ça peut impliquer. Rien n'est joué, oui j'ai un espoir caché, mais j'apprends aussi à me détacher complètement de toutes attentes.
En ce qui me concerne je suis convaincu que le polyamour n'est pas pour moi, ça ne correspond pas à ma sensibilité et je l'assume, je suis quelqu'un de fidèle (sexuellement du moins) qui préfère accepter de souffrir en ne pas suivant ses attirances, quitte à remettre en question ces attractions et réorienter l'énergie sexuelle qui se déploie et ça me va, je veux apprendre sur ce chemin. Le contraire me paraît susciter trop de souffrance inutile pour moi>>
.Hokam
<<Je suis convaincu qu'elle ne me parle pas du polyamour parce qu'elle a déjà "consommé" son autre relation>>
La conviction n'est pas synonyme de certitude. De passage,Tuya et moi même avons une opinion différente basée sur un grand nombre de situations ou il se trouve que la personne a déjà "consommé " son autre relation.
Peut-être que l'on se trompe.
.
"Ce n'est pas certain que le polyamour soit ce qu'elle veut mais seul l'avenir nous le dira. Elle m'aime réellement mais nos 7ans de vie commune nous ont étouffé avec les compromis tacites. Je prends ça comme un besoin et un temps de liberté où tout est possible et si elle couche avec le gars elle saura me le dire malgré ce que ça peut impliquer"
C'est elle qui parle d'attirance forte ,de désir sexuel et d'amour.. Appelons cela comme on veut: polyamour ou autre. En tout cas, elle veut que tu la partages avec ce gars. Saura-tu l'accepter ou le supporter?
Ta réponse parle pour toi:
"En ce qui me concerne je suis convaincu que le polyamour n'est pas pour moi, ça ne correspond pas à ma sensibilité et je l'assume, je suis quelqu'un de fidèle (sexuellement du moins) qui préfère accepter de souffrir en ne pas suivant ses attirances, quitte à remettre en question ces attractions et réorienter l'énergie sexuelle qui se déploie et ça me va, je veux apprendre sur ce chemin.
Hokam,
<< Rien n'est joué, oui j'ai un espoir caché, mais j'apprends aussi à me détacher complètement de toutes attentes.>>
Un espoir de quoi?
D'un retour de ta chérie?
je suis désolé de te dire ça, mais deux choses ne reviennent jamais: le temps et les mots.
Et tu te détaches complètement de toutes attentes, Quelles attentes?
La réponse, tu te la dois pour toi même et à toi même !
Hokam,
<< Le contraire me paraît susciter trop de souffrance inutile pour moi >>
Puisses-tu t'écouter!
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benhur (invité)
le mercredi 20 mars 2024 à 16h37
Benhur
"Puisses-tu t'écouter!"
Hokam,
<<Oui.. puissè-je m'entendre.
Merci>>.
De rien Hokam, de rien.
Puissent le courage et la resilience t'accompagner dans cette épreuve!
Je te souhaite le meilleur et que la lumière et la paix inondent ta vie.
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Hokam
le mardi 09 avril 2024 à 05h20
Bonjour.
Depuis la dernière fois j'ai pris un moment de distance physique, marche, méditation, introspection pour essayer d'explorer mes blessures. J'ai fait beaucoup d'aller retour entre des moments sereins et d'autres douloureux. Avec le temps je vois que je me suis légèrement désensibilisé à la douleur, que je suis plus souvent serein et je reprends confiance en moi et en mon avenir, en quelque sorte je m'autonomise à nouveau. La crise me transforme cependant je sens toujours des résistances. Évidemment, j'aimerais m'illusioner du contraire mais force est de constater que je ne suis pas sorti de l'auberge, je tourne en boucle et parfois j'ai l'impression de revenir à des considérations, des douleurs et des peurs des premiers instants. J'en suis encore là à me demander si je veux travailler à ouvrir mon couple sachant pertinemment que je vais encore faire face à des souffrances non résolues ou si je veux passer à autre chose de plus confortable émotionnellement. Des fois je crois en la première option et d'autres en la seconde. Je suis revenu sur le terrain où nous vivons avec celle que j'aime, sa présence éveille en moi une attraction de dingue et malgré que je me dise "protège toi, garde tes distances" je ne peux pas m'empêcher d'aller vers elle pour la câliner. Je vois que le contact physique est important pour exprimer ce que je ressens et ressentir l'amour de l'autre. J'aimerais vivre au présent, sincère avec ce que je ressens sans me barricader derrière des carapaces. L'unique raison de refuser cette relation serait la peur de souffrir en me confrontant à mes peurs ce qui est con puisque si on se quitte l'objet de mes peurs (partager son corps) se concrétisera mais simplement je ne serais pas là pour le voir, je vois ça comme une fuite du réel.
Je mentionnais plus haut ma peur de la pénétration/jouissance de ma partenaire avec un autre, mais je vois que l'idée qu'elle prenne du plaisir à embrasser un autre me touche aussi. J'ai du mal à creuser ces peurs.
Je vois que j'en suis prisonnier ainsi que de ma conception du couple. J'aimerais m'en libérer, si ce n'est pour m'ouvrir au polyamour c'est au moins pour vivre le monoamour avec plus de sérénité.
Avez vous des pistes pour m'aider à comprendre cette peur lié au partage du corps de sa partenaire? Un bouquin qui en parle peur être?
Merci.
PS: j'ai une idée assez ancrée qui explique le polyamour comme une réponse à notre incapacité de se contenter de ce qu'on a. J'ai pour ma part désiré d'autres femmes ceci faisant aussi écho à mes difficultés de couples (l'herbe toujours plus verte ailleurs, projection d'anima etc...) mais à ce propos j'avais fait le choix alternatif entre refoulement et réalisation du fantasme d'accueillir mon énergie sexuelle en la laissant circuler dans le corps et en l'exprimant différemment que par l'acte sexuel ou son rejet, ceci participant au contentement de ce qui est et plus concrètement de la femme qui m'accompagne. J'ai cette idée bien ancrée qu'on fuit nos manques affectifs dans le couple mono amoureux et poly amoureux et qu'il n'y a aucune liberté dans cette dynamique. Je conçois que nous puissions être réellement libre car je crois en la possibilité de se guérir de nos blessures psycho-émotionelles mais combien d'entre ceux qui forcent le changement de ce qui est par une rupture ou une invocation du polyamour sont libres d'agir ainsi? Considérant celà j'ai du mal à entendre ma partenaire parler de liberté alors que je connais plutôt bien ses peurs et toutes les stratégies misent en place pour ne pas s'y frotter.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Topper
le mardi 09 avril 2024 à 19h51
Hokam
Avez vous des pistes pour m'aider à comprendre cette peur lié au partage du corps de sa partenaire?
Je pense que c'est simplement dû à la sacralisation de l'acte sexuel comme quelque chose de réservé à l'être aimé. Beaucoup d'éléments peuvent expliquer ça.
Le sexe est la manière de procréer, et de perpétuer ses gênes. Il faut donc que la femme ait des rapports sexuels avec soi et pas un autre.
Il y a la sexualité qui est considérée comme de la vulnérabilité et un relâchement total à l'autre. Penser que notre partenaire puisse être dans cet état émotionnel avec quelqu'un d'autre peut être difficile à accepter. On se sent alors moins spécial en étant plus la seule personne à pouvoir faire jouir. On pense perdre alors le côté indispensable pour obtenir du sexe. Cela crée une insécurité qui se travaille.
Il y a la notion de possession de l'autre dans le couple monogame. Une femme possède son mari et (surtout) le mari possède sa femme. Si sa partenaire a des relations sexuelles avec quelqu'un d'autre, cela va en confrontation avec cette façon de penser.
Au-delà de la possession de la personne en général, il y a le fait de donner au sexe un caractère spécifique de l'intimité. On parle d'ailleurs de "s'offrir à l'autre". L'action d'offrir cette part de soi à l'extérieur du couple fait perdre le côté réservé et privilégié du sexe dans le couple.
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Intermittent
le mardi 09 avril 2024 à 21h56
André Gide
“Pour moi, être aimé n’est rien, c’est être préféré que je désire.”
De personne centrale du couple, pour ton/ta partenaire, tu deviens une personne comme les autres, sans privilège particulier.
Tu te banalises en quelque sorte.
Ou alors, le rôle qui t'es attribué, ne te convient pas. Etre celui qui assure la vie quotidienne n'est pas toujours valorisant ....
La proximité quotidienne ne favorise pas l'intensité de la relation. Le fait d'être présent ne provoque pas de manque.
C'est un peu le problème des couples au long cours.
La seule solution que je vois, c'est de prendre le large au mois temporairement. Si tu ne manques pas, tu sauras ainsi que tu comptes peu dans la vie de ta partenaire ou alors seulement pour la gestion quotidienne.
Pour être plus clair, le sexe et les manifestations amoureuses sont les activités les plus "ludiques" du couple. Si on n'a plus ça ou si c'est phagocyté par une autre relation, qu'est ce qui reste du couple ?
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Siestacorta
le mardi 09 avril 2024 à 23h17
André Gide
Pour moi, être aimé n’est rien, c’est être préféré que je désire.
Marrant, moi c'est tout l'inverse.
Rien à faire d'être préféré ou non, si je sens bien qu'on m'aime.
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Hokam
le mercredi 10 avril 2024 à 10h20
Salut
Je reviens sur l'idée de la sacralité de la sexualité ou dit dans d'autres sphères de la sexualité sacrée. Il semble courant par ici de déconstruire cette idée mais je ne vois pas bien sur quelle base on peut démontrer que la sexualité ne le serait pas. Personnellement je crois que l'énergie sexuelle est probablement ce qu'il y a de plus spirituel si nous y sommes profondément sensible, dans ses dimensions les plus subtils et à la fois les plus puissantes. Dans certaines cultures il est dit que faire l'amour avec son/sa partenaire peut nous connecter directement au divin et pour en avoir fait l'expérience je ne peux que adhérer à celà. A priori la sacralité de l'acte n'impose pas la possession de l'autre et la peur du partage, la peur est souvent synonyme de blocage énergétique qui empêche la libre circulation de cette énergie néanmoins je conçois que l'exclusivité sexuelle peut être choisie en pleine conscience et donc en toute liberté.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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louluna
le mercredi 10 avril 2024 à 14h26
Je réponds à ton dernier message parce qu'il me touche, j'ai tant éprouvé ce que tu évoques.
Il y a bien longtemps, alors que j'étais une très jeune fille tout ce qu'il y a de plus cartésienne, m'est venu le mot "Divin" alors que je faisais l'amour dans un amour partagé et extatique, ce fut ma première connexion spirituelle, il n'y avait aucun autre mot qui pouvait tant coller à ces expériences transcendantes...
Lorsque j'ai tenté une ouverture de mon couple c'est ce qui me dérangeait le plus, cette énergie partagée, ramenée, mélangée, et finalement subie car il n'y a aucun contrôle là dessus...
On peut négocier une protection et d'autres choses, mais l'énergie de l'autre, de la troistème personne on la partage, qu'on le veuille ou non...
Des années après, j'ai toujours cette sensation d'en être affectée, certaines études affirment que c'est véritablement le cas, qu'un baiser amène dans notre corps des modifications pour des années, alors des relations sexuelles...
Etude ou pas, ça se vit, se ressent, et c'est plus que dérangeant pour ma part, c'est une des choses qui font qu'avec certitude je ne reviendrai pas à cette expérience d'ouverture...
Je te souhaite tout le courage du monde quelque soit la suite.
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Hokam
le mercredi 10 avril 2024 à 15h49
Merci louluna, pour ton témoignage et pour tes encouragements, du courage j'en ai besoin la situation est vraiment compliquée, d'autant plus qu'on a pas d'autres choix que de vivre ensemble pour le moment et parfois je ne me sens pas du tout à la hauteur. Je ne peux plus lui exprimer mes peurs car ça éveille en elle le sentiment d'être emprisonnée et ça la met très en colère. Elle souffre et a peur de ma souffrance alors elle préfère que je lui cache , ce que j'essaye désespérément de faire en me disant que je suis 100% responsable de ce que je ressens et que je peux me passer de sa reconnaissance de mes états d'âme, je n'ai pas le choix de toute façon. Je passe beaucoup de temps à méditer car c'est ma seule manière de me sentir mieux mais j'en perd énormément pour mon boulot d'artisan où je n'ai plus l'enthousiasme d'avancer.
Pour revenir sur l'énergie sexuelle/vitale le mélange des énergies de chacun et l'inquiétude que ça peut susciter me parle, et oui c'est quelque chose que je crains, dans cette optique je me donne à elle et elle se donne à moi dans l'acte amoureux, je ne choisi pas de faire face aux énergies d'un +1 que je ne connais pas à moins d'accepter le polyamour et d'être conscient qu'on est plus deux dans la relation jusque sous la couette. Celà dit je pose celà de façon très hypothétique mais ça fait aussi écho à l'importance du deuil d'une relation avant de passer à une autre.
Je suis curieux, as tu par la suite retrouvé cette dimension spirituelle dans la sexualité ?
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Tuya
le mercredi 10 avril 2024 à 16h34
Hokam
parfois je ne me sens pas du tout à la hauteur.
Normal c'est pas possible pendant un gros moemnt faut t'armer de patience si tu veux dépasser ça.
Hokam
Je ne peux plus lui exprimer mes peurs car ça éveille en elle le sentiment d'être emprisonnée et ça la met très en colère.
Discussion de couple. C'est super important et c'est la base. Si elle peut pas t'écouter c'est qu'elle a un problème elle et qu'elle doit faire l'effot de t'écouter.
Hokam
Elle souffre et a peur de ma souffrance alors elle préfère que je lui cache
Pauvre Bernard Arnault à qui faut aussi cacher la misère du monde. Snif
C'est pas en mettant le négatif sous le tapis que ça s'arrange les choses. Faut parler, accueililr la parole de l'autre, l'empathie.
Hokam
, ce que j'essaye désespérément de faire
T'as pas à te cacher et t'as pas à culpabiliser.
Hokam
en me disant que je suis 100% responsable de ce que je ressens et que je peux me passer de sa reconnaissance de mes états d'âme
Bah non t'es pas 100% responsable. Qui a changé les règles déjà ?
La sensation de transcendance sans défonce dans le sexe c'est rare.