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Projets d'enfant et polyamour

Famille
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MinotGam (invité)

le vendredi 02 juin 2023 à 16h03

Hello tous,
Je vous lis et j'ai même participé à certaines discussions sous d'autres noms, mais je préfère poster en anonyme pour le moment. J'espère que vous voudrez bien répondre à mon sujet quand même !

Voilà : en ce moment dans mon polycule se pose la question de la contraception.
Pour résumer : je suis un mec cis et je suis avec A. (femme cis) et nous avons un projet d'enfant (le deuxième). A. est aussi en relation avec B. (mec cis), qui fait du poly-parallèle extrême. Donc je n'ai aucun dialogue avec lui.
Je suis de mon côté en relation avec C.

Nous avons d'un commun accord tous arrêté la protection depuis quelques temps, après avoir tous fait les tests et s'être mis au clair avec les règles du jeu. Pas de nouveau joueur sans en discuter. Communiquer immédiatement si jamais "accident" hors-limites il y a.
Aujourd'hui se pose la question de ce projet d'enfant entre A. et moi, et donc d'arrêter la contraception du côté de A.

C'est compliqué dans ma tête. Je ne sais pas comment amener certaines choses à A. Comme ma peur que ce futur enfant ne soit pas biologiquement lié à moi, ou du moins que j'aie ce doute à l'avenir.
Sachant que B. refuse de s'impliquer en tant que metamour et que A. ne semble pas s'en offusquer.

Comment voyez-vous tout ça ?

Quels sont les risques qu'il faut vite identifier pour en parler avant de commettre des choses irréparables ?

Peut-être que certaines choses vous sembleront tout de suite évidentes, de l'extérieur :)
C'est pour ça que j'ai besoin de votre regard dépassionné. Tout ce qui vous passe par la tête.

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Topper

le vendredi 02 juin 2023 à 17h11

Bonjour MinotGam, je pense que tu dois simplement parler de ce qui te tracasse avec A. Elle a le projet de faire un enfant avec toi, pas avec B. Evidemment, si elle arrête sa contraception, il y a autant de chance que l'enfant vienne de toi ou de B.

Or, une grossesse est un bouleversement. C'est éprouvant pour la personne enceinte. Cela demande de l'attention. La sexualité est interrompue ou fluctuante. Ne parlons pas des premiers mois ou années après la grossesse. Toute la vie est impactée. Il n'y a pas d'engagement plus important que celui d'avoir un enfant avec quelqu'un.

Admettons qu'elle tombe enceinte, que l'enfant vient de B, que B n'est absolument pas impliqué dans ce projet, qu'au final ça les changements que ça provoque ne lui conviennent pas et qu'il quitte A pendant la grossesse ou même après. Vous vous retrouveriez avec l'enfant d'un homme dont ce n'était pas le projet.

C'est parfaitement entendable que ça puisse être quelque chose qui te dérange et dont tu dois parler avec A pour voir si c'est problématique pour vous et si ça implique d'avoir une protection avec B.

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De passage (invité)

le vendredi 02 juin 2023 à 19h40

Comment se faire des nœuds au cerveau;
Préservatif avec B.
Point.
Si A ne veut pas, se poser les bonnes questions si cela te pose problème..

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Eon64

le samedi 03 juin 2023 à 00h53

Bonjour Minotgam, être parent relève de deux chose : la biologie (être le géniteur) et l'engagement relationnel (se considérer parent), en découles trois possibilités : être uniquement géniteur et pas plus, être le géniteur et faire grandir son enfant, et enfin ne être pas géniteur mais se considérer parent tout de même.
La troisième solution arrive plus souvent qu'on ne le pense, que ce soit pas un problème de fertilité, recomposition familiale ou par adoption. c'est un engagement qui n'est pas révocable (de même qu'en étant géniteur) mais que l'on peut éventuellement fuir...
Présentement à vous lire je ne vous sens pas sûr de votre choix, il serait préférable d'en discuter avec A, la discution est à la base de tout.

Enfin je me permet un commentaire concernant B, s'il ne veut pas s'impliquer dans la parentalité qu'il utilise un contraceptif. Sa position me parait antinomique avec le polyamour.

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bidibidibidi

le mercredi 07 juin 2023 à 10h42

Personnellement, j'en parlerai avec A. En exprimant ce que tu ressens mais aussi en essayant de comprendre ce qu'elle elle veut mais n'exprime pas nécessairement.

Dans tous les cas, vu le positionnement de B, il est peu probable que sa relation avec A survive avec la venue d'un enfant. Le travail de parentage est tellement contraignant qu'il risque de ne plus voir A du tout pendant les premières années. Donc à mes yeux, il faut que A et B discutent aussi ensemble de leur relation, de comment elle peut évoluer dans un contexte de parentalité de A. Et qu'ils prennent les décisions qui s'imposent avant que l'enfant n'arrive (et même, potentiellement, avant qu'il ne soit conçu).

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Amarena

le mercredi 07 juin 2023 à 14h58

Bonjour,
en parler très clairement avec A semble en effet la meilleure chose à faire, et déterminer ensemble (et honnêtement) ce qui vous apporterait le plus de sérénité à chacun pour ce projet commun : préservatif pourquoi pas, mais si c'est trop difficile d'y revenir ou de s'y tenir, la question d'une suspension du sexe "potentiellement procreatif" avec B peut aussi se poser pour A. A voir en fonction de son approche de votre projet, de sa relation avec B et de ce dont elle se sent capable.
Et sinon, pour rebondir sur le message précédent, tu ne parles pas du tout de C et de l'impact sur votre relation de ce projet de deuxième enfant avec A ?

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MinotGam (invité)

le samedi 10 juin 2023 à 11h09

Bon, j'ai pris le temps de vous lire et d'y réfléchir.
Merci, ce sont des retours constructifs que vous m'avez proposés !

Juste pour préciser : C considère qu'à partir du moment où A est enceinte, notre relation s'arrêtera là. B juge que ça sera complexe avec A, mais je n'en sais pas plus.
J'ai envie de dire que tout ça regarde chacun, à eux de voir ce qu'ils se sentent sincèrement en mesure de vivre ou non...

Pour poursuivre la conversation, j'ai pensé à une espèce d'ensemble de règles qui pourraient me convenir pour l'étape conception, à soumettre à A. Après je me demande si ce n'est pas un peu trop. Dîtes-moi si ça vous semble abusé :

- capote obligatoire avec tous les partenaires (risques de MST réduits) pour moi comme pour A
- tests (complets) tous les trois mois de tous les partenaires
- pas de sexe pénétratif entre A et B durant les périodes d'ovulation (même avec capote)
- communication ABSOLUMENT transparente, pas de petits arrangements avec la réalité (ça va de soi)

Il est clair que nos relations en prendront un coup, mais j'ai du mal à voir comment tourner autour du pot sur ces sujets...

Pour repo

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MinotGam (invité)

le samedi 10 juin 2023 à 11h20

(fin du message tronqué)

Pour répondre à la question d'être parent sans être géniteur :

Quand on a de la place pour accueillir un enfant, on l'accueille, considérations génétiques à part, j'ai cette conviction.

Donc c'est tout à fait envisageable pour moi... mais pas avec B à ce stade. Je ne pense pas que ça l'intéresse, de toute façon. Je ne sais pas comment B réagirait à l'idée d'être le père biologique et que je sois le parent légal, mais de ce que je connais de son caractère/ses valeurs, ça pourrait être violent pour lui. Pas forcément envie de prendre ce risque, pour lui comme pour moi !

À éclaircir avec A, donc. Qu'elle puisse garantir que je serai le papa légal, quoi qu'il advienne, je pense que ça me suffirait dans le cas où rien ne se passe "comme prévu" (comme souvent ;))

Enfin ma préférence va clairement vers le fait d'être le géniteur aussi pour des raisons personnelles, liées à mon histoire.

Je précise : B ne s'identifie pas comme polyamoureux et il me semble qu'il vit sa relation avec A au fil de l'eau, sans trop se poser de questions.

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Amarena

le samedi 10 juin 2023 à 11h50

Plutôt que de soumettre à A (et donc B) des règles, pourquoi ne pas dire tout simplement à A que tu as besoin de n'avoir aucun doute sur ta paternité et que tu ne veux pas prendre le risque d'une parentalité partagée avec B, d'une part, et que tu as besoin qu'il n'y ait pas de danger pour la grossesse et l'enfant, d'autre part.
Voir si elle partage ce besoin, et si elle le partage, échanger ensemble sur comment concrètement y répondre en fonction de ce dont vous vous sentez capable chacun.
Ça passera peut être par des règles, mais au moins vous les aurez établies à partir d'un besoin commun.

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De passage (invité)

le samedi 10 juin 2023 à 20h11

Oui, enfin, pour être sûr de sa paternité, un moment faudra des règles.

Et le désir d'être certain de celle-ci ne se discute pas et n'a pas à se justifier.

Donc, je le redis, si cela pose problème à A, je me questionnerais ( sur le fait de faire un enfant avec A).

je ne sais pas, cela me semble tellement évident d'en parler avec A, que l'hésitation et la crainte de l'initiateur de ce fil de faire cette démarche avec A m'interroge.

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De passage (invité)

le dimanche 11 juin 2023 à 13h40

Je précise ma pensée qui n'est sans doute pas très claire :

Désir d'enfants de deux personnes.
Mr veut être assuré de sa paternité. Ce qui ne doit pas être discuté selon moi.

Donc finalement, discuter de quoi avec A ?
1), madame est ok, durée de la discussion deux minutes, A, impose des règles à B
2), madame pas trop d'accord sur les règles, Monsieur arrive à la convaincre. Hum.Perso, j'aurais plus que moyennement confiance sachant qu'il faut, en plus, impliquer B qui semble se foutre de tout.
3), A pas d'accord, elle se fiche de qui sera le père. Donc Mr fait quoi ?

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Peace-Shark

le lundi 12 juin 2023 à 08h58

Bonjour,

Ne serait ce pas plus simple d'avoir une exclusivité pendant la conception et jusqu'à la confirmation que le projet soit lancé ?
Et ensuite retour au mode de fonctionnement historique.

Cela peut être très rapide et ne pas tout remettre en cause.

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bidibidibidi

le lundi 12 juin 2023 à 11h04

MinotGam
Donc c'est tout à fait envisageable pour moi... mais pas avec B à ce stade. Je ne pense pas que ça l'intéresse, de toute façon. Je ne sais pas comment B réagirait à l'idée d'être le père biologique et que je sois le parent légal, mais de ce que je connais de son caractère/ses valeurs, ça pourrait être violent pour lui. Pas forcément envie de prendre ce risque, pour lui comme pour moi !

Sauf à faire des tests génétiques, et tant que vous avez une activité sexuelle honorable, il n'y a aucune manière de connaître le père d'un enfant. Donc il n'y aura pas de père biologique séparé du père légal, il n'y aura que le père légal considéré comme génétique.

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