Tout quitter pour être poly, et au final être celib.
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Siestacorta
le mercredi 10 janvier 2024 à 23h58
La question de qui part, moins importante.... ouif, enfin décider d'une rupture quand on s'aime ça n'est pas anodin, on peut comprendre et même espérer que les personnes concernées prennent le temps d'y penser.
C'est pas comme si la vie amoureuse résonnait moins chez les polys que chez d'autres.
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Alinea7
le mercredi 10 janvier 2024 à 23h59
Noune
A mon sens une société qui permet plus de liberté à chacun est une évolution, je dirais même une évolution positive.
Ouf. Petite généralisation là quand même...on a des règles en société qui font que c'est pas le droit à la libertay qui prévaut toujours, je trouve ça plutôt chouette.
J'aime bien qu'on ne soit pas libre de violer et tuer, pour ne citer que les plus extrêmes.
Je respecte que tu penses que le polyamour est une évolution positive. Je crois même que ça peut être le cas, j'aurais juste pas généralisé à tout le monde. Je respecte que tu valorises la liberté. Juste, là j'avais besoin d'un peu de nuance, moi.
Par ailleurs. Puisqu'on parle de liberté. L'idéalisation de la liberté me fait peur, à moi. Je suis à fond pour la liberté, juste c'est important pour moi de soulever que la liberté ce n'est pas juste faire comme on veut. Pour moi ça implique plus de responsabilité pour éviter les dégâts qu'on aurait évité sans cette liberté supplémentaire, et ça rend la chose tout de suite moins simple et moins légère.
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LeGrandStyle
le jeudi 11 janvier 2024 à 06h31
Vous avez un différent de projet de vie, dans ce cas c'est votre mode relationnel, mais on peut faire le parallèle avec vouloir des enfants, vouloir vivre dans un autre pays ou vouloir pratiquer une certaine profession.
En général, la personne initiant un changement se retrouve à porter tout les tords, et l'autre personne se complaît parfois dans une position de victime en attendant le fameux verdict. Un peu ironiquement, il y a cette ambivalence où on aime une personne, mais que comme on voudrait qu'elle soit.
Il n'y a personne à pointer du doigt, en quoi pourrait-on refuser à quelqu'un de vivre dans son pays rêvé? Au final, la situation est douloureuse pour tout le monde, il faudrait une tolérance extrême pour pouvoir simplement se dire "merci de m'avoir accompagner jusqu'ici, et je te souhaite le meilleur pour la suite".
Agapi
Et de mon côté je ne sais pas comment changer, je veux arrêter mais je sens au fond de moi que c'est sûr ! Je vais recommencer ! Et depuis le temps je vois bien qu'il n'est pas d'accord, au bout d'un moment c'est irrespectueux envers lui que de recommencer... En fait je ne vois pas comment me priver d'aimer qui je veux sans avoir l'impression de passer à côté de ma vie...
En lisant ça, je pense que ton choix est dès or déjà plutôt claire. Prends le temps d'y réfléchir, c'est un choix douloureux car tu renonces à quelque chose de précieux dans tout les cas.
Il y a aussi le concept de "tout ou rien", ou un partenaire ne propose que deux options alors qu'il peut en avoir d'autre à considérer. Dans ton cas, j'ai l'impression que les autres possibles ont malheureusement déjà été considérés et ne sont pas satisfaisants.
Agapi
J'ai l'impression d'être tellement mauvaise. Aux yeux de la société dans laquelle nous vivons je suis plutôt un monstre... De quitter un homme bien pour la raison qu'il ne me laisse pas le tromper sentimentalement avec qui je veux. Je me dis si je suis un monstre il vaudrait mieux que je reste seule pour ne plus emmerder personne.
C'est triste à lire, et je pense que beaucoup de personnes non-exclusives ont ressentis la même chose à un moment de leur vie.
Le polyamour en soit, tout comme l’adultère, n'a probablement rien d'une évolution. Cependant, la perception de la société (et donc des individus qui la compose) vis-a-vis du polyamour (et des autres modes relationnels) est ce qui, j’espère, évoluera vers plus de tolérance.
Agapi
Je ne me sens pas légitime de réclamer ça... Quitter mon copain pour la raison qu'il ne me laisse pas développer d'autres romances. Mais lorsque je le quitterai je ne me vois pas imposer ça à qui que ce soit d'autre non plus, j'ai l'impression que personne ne l'acceptera jamais...
Tu es entièrement légitime de réclamer la non-exclusivité sentimentale et/ou sexuelle, tout comme il est légitime de réclamer l’exclusivité sentimentale et/ou sexuelle. Il y a, en effet, beaucoup moins de personne qui seront prête à te l'accorder, mais c'est aussi loin d’être impossible.
Beaucoup de courage à vous deux pour la suite!
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Noune (invité)
le jeudi 11 janvier 2024 à 10h36
Je trouve que ce qu’intermittent dit est très vrai.
« Dans le cas ou on a constitué une famille, il me parait un peu raide de demander à la personne qui n'a pas souhaité ce changement de contrat de partir. »
Je suis entièrement d’accord. Et je trouve ça un peu raide de partir, d’obliger l’autre à une rupture alors que ce n’est peut-être pas son désir.
Les personnes mono ne sont pas moins au courant de ce qui est bon pour eux que les poly. Et je trouve cela tout aussi vrai dans le cadre d’un adultère. Au delà de la responsabilité, il s’agit de la liberté de la personne mono ou trompée de choisir sa voix. Et ce n’est pas à l’autre de dire « dans le fond, je le sais, tu veux que je te quitte ». La personne est assez capable de faire ses propre choix, ET surtout, c’est sa liberté. Ce n’est pas un enfant, ce n’est pas une situation de violence d’emprise ou dangereuse. Donc pourquoi choisir pour elle?
Mon grand père a trompé ma grand mère toute sa vie, dans un genre de relation poly amoureuse (elle était au courant, rencontrait les amantes). C’était super dur. Elle aurait vraiment voulu que mon grand père soit fidèle. Mais elle ne voulait pas se séparer. Ça aurait été un peu fort de café qu’en plus de ça il la largue, avec ses enfants.
Ps: les moso, les trobriandais, et les Khasi, sont des sociétés fondées sur une forme de polyamour.
C’était le cas des iroquois et des na, entre autre.
Je sais qu’il y en a d’autres.
Ce n’est pas beaucoup de monde mais cela existe. Sans que ce soit une question bourgeoise.
Les sociétés polygames sont souvent très patriarcales et dures envers les femmes, ce qui me confirme que le polyamour c’est mieux.
Aussi pour répondre à la remarque sur les généralités, je ne voulais pas surcharger le message parce que pour moi c’est évident mais du coup j’ai regardé :
D’après une études il y a tromperie dans 68 % des mariages les 3 premières années. Puis dans 54% entre la 3ème et la 9eme.
Aussi d’après une autre étude 42% des français auraient déjà été infidèles.
Je ne dis pas que c’est la majorité, je dis que la non exclusité n’est pas un problème bourgeois, mais humain. Et dans ce sens je dis que, oui le polyamour est une évolution positive car il permet un cadre, de la transparence, moins de mensonge, moins de culpabilité pour quelque chose qui de toute façon existe, à toujours exister et existera toujours. Une partie de la population n’est pas exclusive.
Et cela n’est pas comparable au meurtre ou au viol…. Ce n’est même pas comparable à une arnaque en ligne ou à quoi que ce soit de dangereux pour qui que ce soit. J’estime que c’est une évolution positive de laisser à chacun le droit d’avoir la sexualité qu’il veut, s’il ne met personne en danger, et que c’est positif que cela ne se fasse pas dans le mensonge et la culpabilité.
Et aussi que c’est positif que cela ne soit plus un tabou. (Comme l’acceptation de l’homosexualité par ailleurs, des pratiques BDSM, et de toutes les sexualités non-dangereuses pour les autres).
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Tuya
le jeudi 11 janvier 2024 à 17h15
Je viens de lire un passage sur les hpi et les polyamours.
Alors non, hpi n'est pas corrélé avec le modèle relationnel.
La quasi totalité des médaillés fields sont monogames.
Terence Tao est très loin de tout ça avec son 230 de qi (rip mon fantasme d'être la personne la plus intelligente du monde snif).
Alors pitié arrêtons avec ce narcissisme à la noix. C'est pas parce qu'on lit des bouquins qu'on a un qi > à la norme.
Ce n'est pas parce qu'on est SUPPOSEMENT plus intelligents que les autres que l'on est poly ou mono.
C'est parce qu'on en fait le choix pour x ou y raisons.
Sinon, ça va bientôt devenir un groupe mensa peuplé de personnes qui n'ont que comme diagnostic leur égo démesuré.
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Tuya
le jeudi 11 janvier 2024 à 17h45
Noune : les relations sans la relation historique, cela peut laisser de grosses séquelles.
Pour les % sur l'infidélité, c'est à relativiser. Ici, selon ce cabinet d'avocat c'est 30% : https://www.avocat-lexvox.com/combien-de-couples-r...
Je trouve que dans ton raisonnement, tu passes trop rapidement sur les phénomènes d'emprises ou d'attachement. Il y a des personnes qui acceptent tout pour ne pas perdre la personne. Donc oui, si tu vois que tu détruits la personne qui est avec toi historiquement et qu'elle n'arrive pas à passer le cap émotionnel, par respect, tu la quittes.
Garder emprisonner un oiseau dans sa cage pour en jouir lorsque l'on veut et lui donner la becquetée sentimentale suffisante pour qu'elle ne parte pas n'est pas ma définition du polyamour.
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artichaut
le jeudi 11 janvier 2024 à 18h01
Agapi
Au final parce que je suis poly amoureuse, je me mettrais volontairement en situation de célibat ? C'est assez étrange comme finalité.
Est-ce grave d'être celib ? Est-ce une tare ? Un déclassement social ?
N'est pas au contraire retrouver enfin sa liberté, son autonomie, son pouvoir de décider de sa vie, pour soi-même et par soi-même ?
Peut-être le mot même de célibataire fait-il peur, par son aspect stigmatisant et péjoratif ?
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Siestacorta
le jeudi 11 janvier 2024 à 18h07
Continuons à discuter bien sûr 🍻, mais je voudrais dire qu'avant que Laethitia le fasse remonter, le dernier mouvement de ce fil datait de mars 2023, ya peut-être eu des évolutions.
Message modifié par son auteur il y a un an.
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Noune (invité)
le jeudi 11 janvier 2024 à 19h25
À tuya: oui les chiffres sont très variés, et dépendent de la question posée mais ils sont toujours loins d’être anecdotiques.
Quand au cas de la relation sous emprise, ou d’une personne dont on voit qu’elle n’arrive pas à s’en sortir émotionnellement ; ce sont des très cas particuliers et justement je précise que je ne parle pas de ça. Je parle en général. D’ailleurs l’emprise peut parfaitement être dans l’autre sens.
Dans les autres situations je trouve ça un peu délicat de choisir pour l’autre.
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Intermittent
le jeudi 11 janvier 2024 à 21h50
LeGrandStyle
Un peu ironiquement, il y a cette ambivalence où on aime une personne, mais que comme on voudrait qu'elle soit.
Ce qu'il ya de bien dans cette citation, c'est qu'elle se retourne facilement ....
Un peu ironiquement, il y a cette ambivalence où on aime une personne monogame, mais que comme on voudrait qu'elle soit, c'est à dire polyacceptante ...
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Intermittent
le jeudi 11 janvier 2024 à 22h43
Noune
Mon grand père a trompé ma grand mère toute sa vie, dans un genre de relation poly amoureuse (elle était au courant, rencontrait les amantes). C’était super dur. Elle aurait vraiment voulu que mon grand père soit fidèle. Mais elle ne voulait pas se séparer. Ça aurait été un peu fort de café qu’en plus de ça il la largue, avec ses enfants.
J'avoue que ca m'en bouche un coin qu'on cite une pratique la plus patriarcale qui soit, à savoir la tromperie répétée envers une femme qui n'avait probablement pas les moyens financiers de se barrer pour justifier le fait que dans une époque et un contexte social totalement différent, c'est à celui qui est trompé de se barrer faute de pouvoir ou vouloir accepter le changement forcé du type de relation.
On appréciera à sa juste valeur le fait que tu appelles ça un "genre de relation polyamoureuse" et que tu glorifies le fait qu'elle ne voulait pas se séparer à une époque où les femmes ne pouvaient quasiment pas le faire en raison de la réprobation sociale qui s'ensuivait malgré le fait que ce soit "super dur" ...
Je ne fais que te citer ....
noune
D’après une études il y a tromperie dans 68 % des mariages les 3 premières années. Puis dans 54% entre la 3ème et la 9eme.
Aussi d’après une autre étude 42% des français auraient déjà été infidèles.
La première étude a été faite à l'initiative de Gleeden (que tu t'es bien gardée de citer ...), site bien connu pour vendre des rencontres pour infidèles. Tes chiffres ne repose sur rien de sérieux et surtout le titre racoleur est trompeur :
le voici dans sa forme originale sur TOP santé
Mariage : 68% des couples infidèles entre la 1ere et la 3eme année de mariage !
ca ne veut absolument pas dire que 68% des couples sont infidèles mais que pour ceux qui sont infidèles, pour 68% cela se produit entre la première et la troisiéme année de mariage.
Donc soit tu déformes cette affirmation soit tu ne sais pas lire ...Top Santé.
Pour être vraiment sérieux il aurait fallu se fonder sur le sondage original fait par l'IFOP qui lui donne les chiffres suivants :
A la question, :
Depuis que vous êtes en couple avec votre partenaire actuel, vous est-il arrivé « d’avoir un rapport sexuel» avec une autre personne que celle avec laquelle vous êtes en couple ?
82% jamais
10% rarement
6 % de temps en temps
2 % souvent
source : Les Français et l’infidélité sondage IFOP du 21 avril 2016
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Noune (invité)
le vendredi 12 janvier 2024 à 08h30
A intermittents:
J’ai clairement dit « dans les trois premières années de mariage » et j’ai clairement dit que les chiffres dépendaient des questions et étaient variés. J’ai aussi dit que je disais cela car ce n’était pas anecdotique et qu’en conséquence on ne pouvait pas dire que la non exclusivité était un problème de riche, et que dans ce cadre la l’arrivée du polyamour était une évolution positive. Et 16% de personnes qui vont voir ailleurs dans leur couple « actuel » ce n’est pas anecdotique non plus. Et cela ne dit pas non plus qu’ils ont été ou seront toujours fidèles donc ce n’est pas un chiffre plus juste. C’est juste un des chiffres.
Merci de ne pas m’accuser à tort, je serai reconnaissante.
Et oui la situation a l’époque de ma grand mère n’était pas simple les situations ne sont jamais simples. Mais le fait est qu’il aurait été mauvais qu’il prenne la décision pour elle.
(Par ailleurs je précise pour brosser un aspect plus clair du tableau, même si la situation reste patriarcal avec tout ce que cela implique, ma grand mère avait donné son accord avant qu’il aille voir ailleurs, parce qu’il a beaucoup insisté)
Alors le cadre est différent aujourd’hui, même si il serait lunaire de penser qu’on est plus dans une société patriarcale.
Mais cela ne change rien à mon propos, dans la société actuelle où chacun a sa vie, son rapport au patriarcat (qui n’est pas le même suivant les régions), a l’argent, au problématiques actuelles, à l’amour, à nos émotions, et que sais-je encore personne n’est plus apte à décider pour nous même que nous même.
Donc accuser quelqu’un d’être égoïste parce qu’il ne largue pas quelqu’un qu’il aime, alors que ce n’est pas ce que la personne en face demande, je ne comprends pas ce raisonnement.
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Tuya
le vendredi 12 janvier 2024 à 11h43
Je crois que tu es un peu naïf sur les accords que les monos tentent de se faire avec eux-mêmes.
Exemples de constructions de pensées possibles placées sous le signe de l'attachement (omettons les phénomènes d'emprise qui sont loin d'être rares) :
- c'est une passade, iel me reviendra
- je suis trop nul.le, je dois m'améliorer pour reconquérir
- c'est sa liberté, je serais un tyran que de refuser
- si je pars je perds tout
- la société libérale est comme ça je suis hasbeen
- un mélange de ces exemples
==> en résumé : "c'est de ma faute, l'autre est génial, je dois changer pour me mettre à niveau"
==> destruction possible de l'égo à différents degrés d'intensité
destruction de l'égo ==> hausse des risques d'emprise même non voulus ni conscientisés
Soit ça part au bout de quelques temps, soit ça reste malgré les tentatives pour se remettre soi même en question.
Dans tous les cas, il est bien rare que cela se fasse sans souffrance. C'est de la responsabilité de la personne qui à la base est la cause de la souffrance de conserver un regard avisé sur l'évolution et si cette évolution semble impossible, d'arrêter les souffrances.
Des indices liés au comportement de la personne mono :
- sort moins
- sourit moins
- consommation d'alcool ou de drogue
- consommation d'antidépresseurs
- frénésie sexuelle (tenter de reconstruire son image de son pouvoir de séduction)
- frénésie sportive (se refaire beau)
- autres
C'est acceptable si c'est durant une période de transition, éthiquement beaucoup moins si cela dure.
Faire attention à l'autre c'est primordial.
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Marisa
le vendredi 12 janvier 2024 à 12h03
Tout à fait raccord avec ce qui est dit par Tuya, et c’est évoqué dans ma discussion. Et Agapi n’a pas refait surface dans le fil 🤪
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Intermittent
le vendredi 12 janvier 2024 à 22h31
Noune
D’après une études il y a tromperie dans 68 % des mariages les 3 premières années. Puis dans 54% entre la 3ème et la 9eme.
Voilà ce que tu as écrit textuellement ...
Assume tes propos ....
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coeurpourpre
le samedi 13 janvier 2024 à 12h23
Plus je lis les fils, plus je constate une montée assez inquiétante des avis tranchés sur des phénomènes et des histoires éminemment intimes, personnelles ; un retour à la morale et un besoin de figer/normer dans le marbre les relations qui ne l'ont jamais été dans la pratique quelle que soit l'époque?
bien au contraire! Le "célibat" peut être intense en activités et éviter bien des déconvenues d'enfermement moraux (sur le papier) - puisque c'est l'honnêteté que l'on pointe du doigt trop souvent dans "l'infidélité"
faut il le marteler encore et encore? On ne fait pas exprès de tomber amoureux (en mono ou en multiple) et la non exclusivité pour beaucoup est un besoin ou le devient : les relations évoluent dans le temps forcément et les cristalliser avec nos désirs et besoins à un temps T idéalisé une sombre connerie qui ne protège de rien (à part son égo et artificiellement sa peur de l'abandon) ;
et les stats...oui les stats : 77% de désir de fidélité, c'est quoi la fidélité? je connais bien des couples et personnes non exclusives qui sont ultra loyales là ou je ne peux pas en dire autant de personnes s'affichant comme "parfaites" moralement et mono parlant - opposons les 45% d'hommes qui se sont dit "infidèles" au moins une fois dans les faits...pas dans le "désir" et l'idéal : si on les interroge sur ce versant là, circulez on est parfait (conformation sociale pour ne pas dire hypocrisie)...
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Tuya
le samedi 13 janvier 2024 à 13h25
Demander à la personne qui a la main sur les rapports de faire attention à l'autre et de le respecter si la personne mono n'arrive pas à évoluer dans le sens de la personne poly cela me semble la base quand même.
La personne poly détient plusieurs biens tandis que la personne mono n'en a qu'un.
C'est une inversion de la charge de la responsabilité que de demander au pauvre des efforts en dédouanant le riche.
Le pauvre a déjà énormément de choses à penser : remise en question du couple, de l'amour, de son amour propre...
Le riche a l'avantage de la profusion des richesses.
C'est peut-être des avis tranchés mais ça me semble vraiment la base.
Pour ce qui est du choix de tomber amoureux ou non je ne suis pas de ton avis
J'ai longtemps tenté d'avoir des relations amoureuses soit mono soit poly.
Pour des raisons personnelles, j'ai décidé de couper le sentiment amoureux depuis plusieurs années.
J'échange avec différents amis pour une durée courte. Cela empêche les sentiments amoureux d'advenir. Si le sentiment commence à monter chez l'un ou chez moi, on s'arrête et chacun continu ailleurs.
C'est bien une décision personnelle que de continuer à alimenter ou non un sentiment naissant. C'est un choix.
Moi j'ai fait le choix mono puis polya puis d'envoyer balader ce truc et ça fonctionne très bien.
Heureusement qu'on n'est pas seulement l'esclave de nos émotions.
Je ne vois rien de tranché dans les échanges mais vraiment un soucis que les bases du respect soient présentes.
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Intermittent
le samedi 13 janvier 2024 à 21h09
CoeurPourpre
On ne fait pas exprès de tomber amoureux (en mono ou en multiple) et la non exclusivité pour beaucoup est un besoin ou le devient :
Parler de sentiment amoureux au début de la rencontre est tout à fait exagéré.
Je dirais qu'on ne choisit pas d'avoir des attirances.
Ca arrive à tout le monde, célibataire, en couple, mono ou poly
Quelques fois, elles ne sont pas partagées, donc clairement on est bien forcé de "s'asseoir dessus".
Quelquefois, on n'a pas le droit de les laisser se déployer, par exemple quand on a affaire à un/une mineure.
Donc on sait très bien se raisonner, quand il faut le faire ....
Tomber amoureux nécessite un processus plus long, à moins d'être un esclave de ses émotions immédiates, et ce n'est jamais très bon signe.
Donc si on fait le choix de céder à une attirance, et que le contexte personnel ne s'y prête pas, en couple monogame par exemple, laisser l'attirance se transformer en "sentiment amoureux" relève bien de la responsabilité de celui ou celle qui s'y prête.
Laisser croire que le sentiment amoureux serait une chose irrépressible est une simple façon de se dédouaner du choix qu'on fait consciemment de laisser cette attirance se developper .
Ce dont tu parles ce n'est pas de l'amour mais de la passion qui est une émotion et qui est fort mauvaise conseillère, comme l'explique les philosophes grecs qui s'en méfient.
Un petit rappel de Wikipédia sur la définition de la passion est intéressant :
La passion est une très forte émotion tournée vers une personne, un concept, ou un objet produisant un déséquilibre psychologique (l'objet de la passion occupe excessivement l'esprit). La passion se traduit en effet par un sentiment d'excitation inhabituelle alternant plaisir et souffrance du fait de la baisse importante de la sérotonine1 (neuromédiateur responsable de l'état émotionnel de bonheur) et de l'augmentation de la dopamine (neuromédiateur provoquant la sensation de plaisir) qui active le système de récompense. Ce mécanisme est particulièrement marqué dans le cas de la passion amoureuse. La personne passe ainsi généralement d'un état d'euphorie à une sensation de manque vis-à-vis de l'individu (dans le cas de la passion amoureuse3), de l'activité ou de l'objet sur lequel elle se focalise. Dans les cas les plus extrêmes, la passion peut donner lieu à une situation d'obsession (dont l'amour obsessionnel et la dépendance affective) et de dépendance conduisant la personne qui la connaît à faire des choix néfastes, opposés à son bonheur, à ses intérêts ou à ceux de ses proches.
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coeurpourpre
le dimanche 14 janvier 2024 à 00h24
l'amour revêt bien des formes et le coup de foudre existe bel et bien (réciproque ou non d'ailleurs) - dissocier la passion du sentiment amoureux et en faire une maladie obsessionnelle néfaste me parait un peu trop réducteur (ne sommes nous que neuro transmetteurs et récepteurs?)
ou alors il faut jeter des générations d'artistes, d'écrivains et d'amoureux transis aux oubliettes :-)
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coeurpourpre
le dimanche 14 janvier 2024 à 00h39
je discutai pas plus tard qu'hier avec un de mes proches qui est asperger et il me demandait comment on pouvait apprendre à ressentir voire communiquer ce que l'on est et être aimé juste pour cela, un concept qui le fascine - je me suis trouvé totalement désarmé devant sa question...est ce que ça peut s'apprendre par voies mécaniques, juridiques, philosophiques, morales etc...
et quand je parlais de jugement tranché c'est plusieurs fils/sujets qui ont provoqué ce sentiment depuis des années que je suis ce forum ; pas forcément ici en particulier - je ressens quand même une sorte de poids et de fond moralisateur qui revient à la charge autour de moi, sur les forums, dans des discussions anodines.
comment expliquer ce besoin vital d'aimer, ressentir, communiquer, partager, sortir des carcans avec des personnes qui ne vous parlent que de...règles sans se faire taxer de fou ou d'huluberlu voire de salaud parce qu'on ne rentre pas dans la case rationnalisante